La liberté

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01 december 1918
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s.n. 1918, 01 December. La liberté. Geraadpleegd op 17 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ng4gm82s6d/
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DIMANCHE 1 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO 1ère ANNEE N° 13 *"-• -■-■III .1 —- ' ' Adresser toutes les lettres et communications à ni. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté Courte rus Neuve, 28, Anvers ^■UBL,ÏCITÊ s S'adresser : 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ ABONNEMENTS t iUn an. « . fr. 12.00 Six mois . . . 6.50 Trois mois « . 3.50 !Un an. . , fr. 15.00 SU mes . . 8.50 Trois mois . . - 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale t par trimestre fr. 9.00 Journal quotidien du soir Journal admis par* la censure La «stisîi des - Nationalités depuis que le président Wilson a pro-îlamé. que chaque peuple devait pouvoir disposer librement de ses destinées, nous avons assisté partout à un mouvement sépariste de plus en plus considérable. Les trois plus grands empires de l'Europe continentale se sont effondrés, l'un après l'autre, et tout de suite une îoule de petits états ont proclamé leur indépendance. On parla un jour d'une trentaine de républiques russes ! Il doit bien y avoir à l'heure actuelle une douzaine d'états autonomes dans l'ex-empire austro-hongrois. Quant à l'Allemagne elle semble être également à l'approche d'un déchirement, d'où naîtront quelques états autochtones, Cha-Ique race tient à affirmer ses droits '{imprescriptibles à une vie propre, indépendante de celle du voisin. Le moindre petit peuple se réclame de sa langue, de ses us et coutumes pour avoir sa place au soleil. A première vue, cela parait parfait. Rien ne semble plus légitime que l'as-ipiration des peuples tendant à être leur .propre maître. Et par conséquent rien ne parait plus facile, que d'accorder ce droit à qui le demande. La conférence de la paix n'aurait qu'à ratifier 'les vœux exprimés par les populations. Cependant en examinant le problème .-de plus près, il change considérable-•ment d'aspect. En effet, et c'est là une chose qu'on néglige trop, des questions de langue ou d'affinités de race ne sont que d'un intérêt relatif, quoiqu'on en dise. La langue, la race ne font pas vivre. Dans notre société actuelles les facteurs économiques jouent un rôle prépondérant. A quoi servirait l'indépendance politique pour un pays, s'il demeure économiquement tributaire de ses voisins ? Le voisin ne peut-il fermer ses frontières. ses ports ; le voisin ne peut-il élever des tarifs douaniers qui sont des barrières infranchissables ? Que fera le p^ys libre ? Il végétera ou ou il périra. Rares sont les pays qui suffisent à leurs propres besoins. Ils sont tributaires les uns des autres. C'est pourquoi la possession de ports est un condition impérieuse, une condition « sine qua non » de vie pour eux. Les ports sont les grandes artères vitales de chaque pays. Avant la guerre, il n'y avait en Europe que la Suisse et la Serbie dépourvues de ports. La Suisse s'en passait assez Men grâce à sa situation dans les montagnes, mais elle a senti tous les inconvénients de cet état de choses pendant la guerre. Quant à la Serbie, elle ne cesse de réclamer un port, depuis de nombreuses années, car a elle longuement éprouvé ce que c'est que d'être tributaire à ce sujet de ses voisins. Qu'adviendra-t-il de tous ces petits états qui proclament fièrement leur indépendance, sans trop songer, sans doute, à l'avenir ? C'est une question qui se pose. Car il ne peut être question de donner des débouchés à tout le monde. La tâche de la Conférence de la Paix sera particulièrement difficile à ce sujet. On comprend mieux, en pensant à ce problème, pourquoi un État, comme l'Autriche-Hongrie, en dépit de ses vingt races contradictoires, ait pu tenir si longtemps ensemble. On comprend qu'il y a des intérêts vitaux plus grands que ceux d'une langue, d'une race ou de droits politiques, ce sont les intérêts économiques qui permettent à ces peuples de vivre. En vertu de ces considérations, nous ne sommes pas certains que le principe proclamé par Wilson produise l'effet qu'il semble en attendre. A moins toutefois tous ces petits états, indépendants politiquement, se liguent en des fédérations pour défendre leurs intérêts économiques. Mais alors nous ne sommes plus er présence du bouleversement général annoncé à grands cris; nous sommes devan des états qui transforment leur organisation, logiquement, selon les nécessités du temps, on vertu de l'éternelle lo: d'évolution qui régit toutes choses. Et c'est sans nul doute un bien quanc on voit comment les révolutionnaires de l'heure présente entendent la Révolution. Roger Avermaete. La rentrée du Sénat (Correspondance ■particulière de La Liberté; Bruxelles, vendredi. Le Sénat a repris ses séances vendredi après-midi dans sa somptueuse salle que les Teutons n'avaient pas trop endommagée et pour cause : Us y avaient installé leur haute cour de justice sanguinaire. C'était un Verviétois qui a présidé la séance d'ouverture de la Chambre; c'est encore un Verviétois qui s'est vu élevé à la dignité de l'Assemblée des pères conscrits, le notaire A. Fléchet. Cette assemblée n'offre, à part sa compagnie nombreuse, pas un aspect extraordinaire.Parmi les redingotes éclate la tâche claire de la tunique khaki du sénateur Carpentier et la tache amaranthe de la ceinture de camaïeu de Mgr. Keesen. Au banc des ministres, MM. Delacroix, de Broq-ueville, Hymans, Ruzette, Franck, Ansee-le et Jaspar. A 2 heures, M. le doyen d'âge ouvre la séance et fait procéder à la vérification des nouveaux sénateurs. MM. Behaegel, Callens, Co-gels, Caesot, Croquet, de Brouckhoven de Ber-geyck, de Meester, Dryon, LanôSn, E. Orban de Xivry, Schellekens, Swimmen, Thielsen, E. Vercruysse, Vilain XIV, Puis le Sénat procède à la nomination de son bureau. M. de Favereau est réélu avec 78 voix sur 80 (acclamations prolongées). Il monte au bureau et donne l'accolade à M. Fléchet au milieu des bravos de l'assemblée. Puis sur la proposition de M. Hanrez on élit par acclamation les autres membres du bureau, savoir : lr vice-président, M. 't Kint de Rosen-beke (cath.) ; 2e vice-président, M. Goblet d'Alviella (libéral) ; 3e vice-président M. Col-laux, (socialiste). Secrétaires: MM. d'Huart, Orban de Xivry et Ryckmans (catholiques), Lafontaine (socialiste) et Magnette (libéral;, questeurs: MM. de Jonghe d'Ardoye et de Baillet-Latour (cath.) et De Bleeck (libéral). M. de FAVEREAU prononce alors devant le Sénat debout, son allocution présidentielle. Il salue, au milieu des bravos, la bravoure et la grandeur du roi Albert, chef de cette immortelle armée qui, à Anvers et sur l'Yser, a complété la victoire de la Marne et sauvée l'humanité (ovation;. Il rend aussi hommage aux armées alliées, au civisme héroïque de la popiilui'on restée au pays, aux efforts secourables du Coalité National et à l'ardent patriotisme du peuple belge, qpi, uni dans la .uit-e, restera un: dans la paix pour do-mer uoe ca+.sfact.on lég'l'.rae aux aspirations nouvelles dans un esprit, de concorde nationale. (Longs applaudissements.) M. le Président rend aussi un tribut d'hommage aux sénateurs défunts. -l oursuivant, il rappelle que c'est dans cette salle que, les héros belges ont résisté à leurs bourreaux allemands avec une noble fermeté ; parfois, faisant jusqu'au sacrifice de leur vie. Nous avons l'honneur de compter un de ces héros parmi nous: M. Collaux, (Ovation). D'autres sénateurs encore, ont payé de leur liberté leur dévoûment. Le bureau propose au Sénat de nommer une commission pour élever un mémorial en l'honneur de ces membres du Sénat. (Adhésion et acclamations.) M. DELACROIX expose que le Gouvernement national a été constitué pour créer l'ordre dans le pays, pour mettre fin au chaos et au désarroi et pour réaliser l'union nationale par la justice. C'état le vœu de la Nation que le parlement reprit contact avec le pays. Le Gouvernement lui soumettra les mesures législatives urgentes.Déclaration ministérielle Il faudra procéder à la consultation électorale. Comment? L'héroïsme deS soldats et l'endurance du pays nous apporte la réponse et il ne peut plus y avoir de distinctions entre citoyens. Nous serons en présence de difficultés graves, mais notre accord, unanime pourra réaliser des réformes sans passer par certaines formalités. La Constitution doit être respectée, mais il faut que les réformes soient faites dans un élan joyeux et fraternel. Le Gouvernement est composé de croyants et de non-croyants, mais nos efforts seront unis comme ils l'ont été pendant l'oedupation. C'est ce qui a fait le secret de l'endurance du peuple belge. La Religion ne devra plus descendre dans l'arêne politique; elle devra planeT au-dessus de nous comme un souffle de fraternité I Nous allons faire de profondes réformes sociales, préoccupés de ce que le résultat magnifique qui a été obtenu ne l'aurait pas été sans l'effort de toutes les classes. Faisons notre devoir, social, non pas avec résignation, mais avec enthousiasme. Le chef du Cabinet donne au sujet du rappel des classes les mêmes renseignements que la veille à la séance de la Chambre. Les commandes de l'Armée seront ■passées à l'industrie privée pour activer la reprise de cette industrie. Les internés seront rapatriés, les premiers arriveront lundi prochain. Les bouches de l'Escaut seront ouvertes bientôt et l'activité reviendra dans^ notre port national. Le question flamande a été fondamentalement résolue par les flamands eux-mêmes, qui ont condamné les traîtres (applaudissements). Mais les droits des flamands dans le domaine de l'enseignement, de l'armée, de l'administration et de la justice sont imprescriptibles ; ici l'égalité doit régner complètement. Les flamands ont le droit de développer entièrement leur génie dans leur langue. C'est une œuvre de longue haleine. Le gouvernement est décidé à prendre les mesures qui s'imposent immédiatement sans compromettre l'avenir. La question de la reprise du travail préoccupe vivement le gouvernement et il s'est assu- i ré la collaboration du Comité patronal. Le dommages de guerre feront l'objet de répara ' tions complètes. Le chef du cabinet paraphra ; se ensuite le programme annoncé par le Bis cours du Trône. Il termine par un appel à l'u ' nion. Il nous semble, dit-il, avoir entendi ; dans le pays un écho d'approbation. Déjà 1: presse qui a admirablement repris la plum qu'on a voulu ligotter nous a déjà donné uni approbation unanime et caractéristique. Tra vaillons à une œuvre de collaboration pour 1; grandeur morale de la Belgique sur laquelle li ; monde entier a les yeux levés (applaudisse ments). Le président fixe la prochaine séance à mar di en quinze. Reine de la Presse belge L'ÎSîîêveirsîté sSe Sauts! Extrait d'un article de «La Dernière Heure» «Avec un peu de bonne volonté, d'ailleurs cette question des langues est facile à résou dre. Il suffit de respecter la liberté. La Flan dre a de tout temps été bilingue, au XIVe siè cle comme aujourd'hui. Il est aussi absurde de vouloir imposer l'éducation et la langue fia mande à la bourgeoisie, qui parle français qu'il serait odieux d'imposer légalement 1< français ou toute autre langue au peuple, qu: parle flamand. Si l'on comprenait, une fois pour toutes, que la liberté individuelle doii être respectée, on laisserait chacun parler 1e langue qui lui convient et élever ses enfants comme il le juge le plus utile à leur avenir. Tout le monde serait d'accord sur la création d'une université flamande, si ses partisans abandonnaient ouvertement la prétention d'obliger les citoyen* nés en Flandre à la fréquenter, même s'ils n'en ont nulle envie. Cela s'appelle proprement de la tyrannie el ne ressemble en rien à l'égalité des langues.» La laUe des classes De «L'Etoile Belge»; On lit dans le «Peuple» un article qui, pour ne pas être inattendu, semblera cependanl quelque peu prématuré. Il est long et contienl des matières assez diverses qui toutes pourraient donner lieu à discussion. Le «Peuple» affirme que si le parti ouvriei a «envoyé des délégués au gouvernement.c'esi d'abord pour assurer le concours de la classe ouvrière au relèvement des ruines, mais c'esl avant tout pour que, dans la restauration pio chaine, les travailleurs ne soient pas sacrifiés une fois de plus, pour qu'ils soient au contraire dédommagés des souffrances endurées.» Et il continue en ces termes : «Le prolétariat belge organisé a estimé que, dans les circonstances extraordinaires présentes, c'était le meilleur moyen de défendra ses intérêts de classe. Ce n'est pas une mission d'apaisement et de conciliation qui a été confiée aux ministras socialistes, c'est un poste de combat.» Après cela, le «Peuple» fait une charge à fond contré les «employeurs» qui parait-il,constituent une classe. Il avance des faits qui ont besoin d'être contrôlés. En attendant que le contrôle s'exerce, nous croyons inutile de les discuter. Et voici la conclusion du «Peuple»: «Aussi, si même les organisations ouvrières avaient résolu d'éviter la lutte, il leur faudrait immédiatement fourbir leurs armes pour répondre aux attaques patronales. «Heureusement, elles avaient prévu le cas. Silencieusement, en dépit de toutes les entraves, elles ont fortifié leurs cadres, elles ont aguerri leurs troupes, elles ont préparé leur plan de campagne. Et dans la période historique qui s'ouvre, on les verra sur la brèche, et l'on constatera chez l'adversaire que le paradis des capitalistes n'est plus en Belgique. «Ainsi donc, malgré les ministres socialistes, la lutte de classe continue, elle devient plus consciente. On peut même prédire qu'elle s'accentuera!»Nous publierons demain les réflexions que nous inspire cet article, qui ne porte pas de signature et qui, par conséquent, doit être considéré comme émanant des dirigeants du parti ouvrier, y, compris les trois ministres socialistes.La Hs*12a«îS® eS l'ASSewiagne De notre confrère Edmond Patris dans «Le Soir»: «Pendant laguerre,les Pays-Bas ont à diverses reprises, attesté des sympathies certaines pour les Allemands. Nous avons signalé déjà — et une commission internationale aura sous peu l'occasion de s'en rendre compte que le long de la côté belge tout entière des millions de mètres cubes de béton ont été confectionnés par nos ennemis avec du gravier et du sable venus le Hollande. Est-il exact qu'au début d'août 1914 des troupes allemandes aient traversé le territoire du Limbourg hollandais pour passer en Belgique? De gens dignes de foi l'ont affirmé à ce moment. Ils seront entendus. La violation de la neutralité hollandaise en ce qui concerne l'Escaut n'a pas été moins flagrante. Des torpilleurs allemands, des remorqueurs ont passé dans les eaux néerlandaises. Les premiers ont été internés, certes; mais les seconds ont pu, sans être inquiétés, retourner vers les ports d'Allemagne. En permettant pareille chose, le gouvernement hollandais a causé un incontestable préjudice aux intérêts des alliés: il n'a pas respecté le régime international de l'Escaut. Ceux qui n'oist pas essayé.,. La «Gazette» s'occupe des jeunes gens qui n'ont pas essayé de passer le fil, à la frontière, pour aller rejoindre l'armée. Parlant de «ceux qui n'ont pas essayé» notre confrère écrit: «Nous avons déjà signalé l'intérêt et la sympathie que méritent les malheureux qui ont vainement essayé de s'échapper du bagne où nous languissions, qui ne sont point parvenus à passer la frontière et qui, au fond des prisons et des camps d'Allemagne, n'ont pu qu'envier le sort de ceux qui avaient pu gagner lo front. Mais il y en a d'autres encore sur lesquels il ne convient pas de jeter inconsidérément le blâme. Peut-être tout le monde ne partagsra-t-il pas notre indulgence pour eux. Et pourtant nous dirons ce que nous en pensons, parce qu'il convient d'être juste, qu'ils Peuvent invoquer de larges circonstances largement atténuantes, tout au moins. Il ne faut pas les confondre avec les véritables indignes. 3 Ce sont des jeunes gens qui n'ont point e - sayé de passer le fil, c'est vrai. Mais nous e - savons beaucoup qui n'auraient pas demanc - mieux s'ils en avaient trouvé l'occasion; et l'o - casion, encore une fois, n'était pas à la porte 1 de tout le monde. Il ne fallait pas seulemei 1 le mépris du danger. Il fallait des relations e 5 souvent, de l'argent. Il ne suffisait pas d'allf 3 s'enrôler dans un bureau de milice quelcoi que. L'entreprise était ardue, laborieuse, su 1 tout pour ceux qui habitaient des localitt J éloignées de notre frontière du Nord. C'était u véritable acte d'héroïsme à accomplir. Cél< brons ceux qui l'ont accompli. Mais ne mépr sons pas c-eux qui n'en ont point été capable. On, n'est pas nécessairement méprisable parc " qu'on n'a pas été un héros.» Revue de la Presse Étranger Comïi\asÊe De «L'Information»: Les Allemands se flattent d'avoir, dans ] défaite, gagné la liberté. Et nous, que serion s nous devenus si nos soldats avaient cédé?Nov _ aurions été les esclaves de ces valets. Mais les forces obscures, qui menaçaient c t tout submerger, sont anéanties. La livraiso des canons, des sous-mari-ns, des avions pr< ; vus par l'armistice rend impossible un revir . ment des forces ennemies, tandis que l'occi pation de Metz et de Strasbourg et l'arrivO imminente des troupes alliées sur le Rhin il férieur achèvent de consacrer la déchéanc militaire de l'Allemagne. Mécontents de leurs maîtres, les peuples ge mains s'en donnent d'autres, et ils ne doivei pas trouver mauvais d'être imités par ceu qu'ils _ avaient subjugués. C'est ainsi que : Sleswig, après l'Alsace-Lorraine, se repren* La qjwasSïOsa c£u RSîân «La France Militaire»: Le Rhin doit rester la barrière de sécuril contre tout retour offensif du germanisme! Pas d'annexion! Non! Mais, entre l'ancienn et véritable Germanie, d'au delà du Rhin < les pays occidentaux, France et - Belgiqui les pays atlantiques, Angleterre et Amériqui il faut qu'il- y ait une «zone désormais interd te aux concentrations et aux agressions ge; maniques». N'oublions pas que c'est l'établi: sement de la Prusse sur la rive gauche d Rhin qui a été le grand danger de l'Occiden N oublions pas non plus que les garnison prusiennes sont restées de 1815 à 1830 dansk villes belges de la Meuse et de la Sambre! «Plus de soldat allemand sur la rivegauch du Rhin!» C'est la formule unanime de 1 France, et elle sera celle de tous les peuple alliées pour l'avenir! Les conditions de paix fixeront 1a. durée d l'occupation des pays rhénans. Comme elle es fonction des réparations et restitutions due aux pays ravagés, il y en aura pour lonj temps! Je veux croire que les populations rh< nanes s'en trouveront aussi bien qu'aux gl< rieux temps de la Révolution et de l'Empir' Il dépend d'elles que, dans les contribution et réparations qui seront imposées à l'Alleme gne, elles obtiennent des atténuations. L'êïaraswaga a Gambeiia «L'Homme libre»: C'est lui qui, pour une bonne part, aida à 1 reconstruction de la patrie meurtrie. Sa sages se politique, comme son audace républicain comme sa hardiesse démocratique,qui ont tar contribué à la formation et au perfectionm ment de la République d'hier, peuvent encor aider au développement et au perfectionne ment de la République de domain. Il a cor struit pour la victoire. Consultons-le pour cor struire la paix. SÛTES BRUXELLOISES (Correspondance particulière de «La Liberté») Sîasjs le metndla politique. — Le retou des exilés. — Après Ses fêtes. Bruxelles 28 novembre. Les baisers Lamourette ne sont ïamais d longue durée .Celui que se sont donnés les men bres du gouvernement national et tricolore -bleu, jaune et rouge — doit, d'après les eng£ gements pris, être une effusion de six moii C'est long, beaucoup trop long au gré de ce) tains qui rêvent de reprendre une hégémoni à jamais perdu, pensons-nous.Aussi s'efforceni ils déjà de troubler l'idylle patriotique et d mettre le feu au torchon du ménage gouvernt mental. M. Woeste y est allé — ô bien timidement !-de sa petite allumette. On s'est demandé quoi rimait sa motion insolite — le mot est d M. Lemonnier — consistant à charger le bï reu des deux Chambres de rédiger, incognitc un petit compliment élogieux on réponse a discours du Trône. Le tout contrairement au; traditions et au règlement qui veut qu'un commission arrête les termes d'une adresse d-Parlement au Souverain.La gauche — on ne di plus l'opp'osition — ne s'est pas laissée prendr à l'aspect bénévole et anodin de la motion d l'Eminence Verte. Elle savait que l'incorrigi ble saboteur du progrès politique voulait ains éviter un grand débat politique et empêche la Chambre de ratifier, par un vote de circon stance, le vaste et audacieux programme d réforme que le Roi a tracé dans son retentis sant discours. M. Woeste en a été pour les frais de sa pe tit-e malice. Il est resté seul, avec sa «déconfiture». Plus roublard, M. Helleputte, que l'on : ai joliment débarqué opère dans la coulisse. 1 en croire les échos de la réunion des droites, i aurait, la main sur le cœur et le perpétuel sou rire aux lèvres, fait au Suffrage Universel pu: et simple, une pathétique déclaration d'amou: platonique. Mais respectueux avant tout de h foôrme, dans oette Belgique où paraît-il, riei n'est changé depuis 1914, il aurait demandi que l'on suive la procédure constitutionnell< (prise en considération de la demande de re vision, renvoi à la Commission des XXXI, vot< de la revision aux deux tiers des membres de: Chambres, dissolution, élection de la Consti tuante du vote plural, refonte de tout notn pacte fondamental, redissolution, etc.) Toui cela renvoyait les élections du S. U. aux calendes grecques, quand le vent de démocratie aurait cessé de souffler sur l'Europe. Notez qu'il ne s'agit- pas d'une opinion isolée, que M. Helleputte a derrière lui tout if groupe de ceux que l'on appelait jadis les blêmes frénétiques et qu'à tout ce Jot de «vieus J droitiers» est venu se joindre le peloton des mi- 3- nistrables et des ex-ministres inexaucés dans n leurs yeux. On fera donc bien de veiller sur ce !é groupe de conspirateurs. Il est vrai que le Gouvernement possède le !0 moyen de les mâter. S'ils persistaient dans it leurs petites manœuvres d'obsrtruction on pour-ti rait fort bien observer la constitution jusqu'à ,r la lettre extrême, prononcer la dissolution im-médiate de ce parlement caduc et mettre ces r_ messieurs nez à nez avec le Suffrage Univer-sel qu'ils n'auraient pas eu le temps x(ê cuisi-ner. Et alors, quelle débâcle! s. * * * Et le Sénat? Que va-t-on en faire. Le dissoudre, à l'instar de la Chambre, quand la con-' sultation du S. TJ. devra se faire. Il sera donc, lui aussi, renouvelé au suffrage égalitaire.Mais il y restera les sénateurs provinciaux élus par — les conseils provinciaux lesquels n'auront pas e encore été soumis à réélection sous le nouveau régime. La question a, paraît-il, fortement ému le cabinet national, lequel s'est finalement décidé à laisser les choses en leur état. De telle sorte qu'il y aura, en attendant qu'on ait fixé a le régime électoral provincial, des sénateurs <3e j. deux origines différentes. D est vrai que, puis-s que l'on fait, en somme, l'économie d'une iré^ volution» on n'en est pas à une irrégularité e national, lequel s'est finalement décidé à laisser les croses en leur état. De telle sorte qu'il s y aura, en attendant qu'on ait fixé le régime a" électoral provincial, des sénateurs, de deux ori-gines différentes. Il est vrai que, puisque l'on fait, en sommel l'économie d'une révolution» 0 on n'en est pas à une irrégularité prèsl 6 Le rapatriement des Belges réfugiés en Hollande, en Angleterre et en France, ne laisse r" pas de préoccuper l'autorité supérieure.^ Passe encore pour les soldats internés les-x quels vont, à partir de lundi, recevoir en Hol-0 lande, sur la proposition de M. L. Franck, l'ar-1- rière de leur solde. Et comme cela représente pour certains d'entre'eux quelques centaines de florins, des agents du trésor s'é-g tabliront à Cappellen où l'on fera le change de leur pécule en pièces belges._ „ Mais que fera-t-on des civils? On en attend .t près de 800,000, dont beaucoup viendront en J Belgique par la voie maritime. U ne peut pas 'x' être question de lancer ces multitudes sur An-vers. Le ravitaillement, même renforcé, ne suf-firait pas à apaiser le formidable appétit de 300,000 bouches. On se décidera à fes envoyer par petits paquets et à les éparpiller, par j* rayonnement. C ^ ^ v b Bruxelles a gardé jusqu'à ce jour, un aspect 3 féerique de cité en liesse, pavoisée avec line munificence prestigieuse. Mais après les jour-e nées dorées de l'apothéose nous sont venus a des jours boueux et gris où les averses froides s ont «douché» le délirant enthousiasme et les drapeaux, si gais et si colorés, ont passé un vi-e lain quart d'heure. D'autant plus que beau-coup d'entr'eux ont été confectionnés au moyen s de draps le lit teints et d'étoffe de fortune soustraites aux saisies des filous de la «Textil i- Zentrale». Ils offrent le spectacle lamentable et i- piteux de vilaines loques humides, détrempées, i. souillées et décolorées. Ne trouvez-vous pas s qu'il serait temps de remiser ce décor de fête afin qu'il puisse reservir, frais et pimpant. Les occasions d'arborer les drapeaux ne manqueront guère. Déjà l'on nous annonce la visite du Maréchal Foch, du Président Poincarré, peut-être du Président Wilson. Au Palais d'Eg-a mont, l'ex-palais d'Arenberg, que la ville fait aménager fébrilement, l'on travaille d'arrache-® pied afin de pouvoir donner à nos hôtes illus-^ très une hospitalité fastueuse. D'ailleurs, la série des visites de cogratula-s tions réciproques va commencer. Déjà l'on an-' nonce <jue le conseil communal de Bruxelles a ■" été invité à se rendre à Paris et à Londres. Et " l'on parle même d'une expédition de nos édiles aux Etats-Unis... , - L'heure de la réparation leur promet de la joie. Bah! Us ne l'auront pas volée! Nos Echos e Retour1 de Hollande Nous apprenons que c'est lundi qu'ar--- rivera, à Anvers, le premier train ra-menant des internés .belges de Hollande, ê Le premier contingent viendra du camp d'Hardcrwijk. ? Nos prisonniers reviennent Les prisonniers militaires libérés rdé-l barquent en groupes compacts, à la gare a du Nord à Bruxelles. Ces malheureux, - dont beaucoup, exténués, portent les tra-| ces des souffrances d'une longue captivi-£ té, sont l'objet de marques de sympathie a de la part du public. î Depuis la frontière allemande, ils sont B secourus dans la mesure du possible, et 3 ils se disent très satisfaits et reconnais-: sants de l'accueil généreux qui leur est J partout réservé. ~ Le Commeroe avec l'Angleterre La Chambre dte commerce belge à Londres informe ses compatriotes en Belgique libérée qu'il existe en Angleterre de nombreuses restrictions affectant les » transactions commerciales tant à l'im-j portation qu'à l'exportation. Elle attire leur attention sur les sérieux r inconvénients qui résulteraient de l'in- ■ observance de ces règlements et leur re-J commande très spécialement de se docu-; menter avant d'entreprendre une affaire s commerciale quelconque avec la Grande-" Bretagne ou ses colonies. j Elle se tient à leur disposition pour ■ tous renseignements. \ L'occupation belge en Allemagne Le lieutenant-général Michel, ancien comma,ndant de la 4e division d'armée,a ■ été désigné en qualité de commandant en ! chef de l'armée belge d'occupation en Al- lemagna, avec le général Coppejans en qualité de chef d'état-ftiajor.

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