La liberté

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12 december 1918
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s.n. 1918, 12 December. La liberté. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/599z03035k/
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jÇUDl 12 DECEMBRE 191to DIX CENTIMES LE NUMERO ïêre ANNEE N° 24 (Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté çourtje rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ s S'adresser : ■ 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ Journal quotidien du soir ABONNEMENTS • K !Un an. . . fr. 12.00 Six mois . , , 6.50 Trois mois • . 3.50 iUn an. . « fr. 15.00 Six mois . . . 6.50 Trois mois . . 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre . . . . * fr. 9.00 ■Journal admis par la censure les Fortunes de Guerre La presse est remplie d'attaques violentes contre les «accapareurs»; les nou-Veaux riches,les «Barons Zeep». A coup | sûr il est des faits scandaleux et nous F nous garderons de les défendre. Mais on en vient un peu à considérer que tous ceux qui ont fait des affaires pendant la guerre et en ont augmente leur patrimoine ont été cause de la hausse des ^prix et1 ont ajouté aux souffrances gene-• raies. N'y-a-t-il pas là une fâcheuse exa- Beaucoup, pendant ces années cruelles, se sont laissés aller au découragement, 'certains en ont profité pour justifier leur iparesse habituelle; quelques uns plus ."énergiques, avec plus d'initiative, ont es-rsayé de travailler et ont réussi: il est «humain que les premiers les envient et ^tournent contre eux la rancune de leurs 'privations. Est-ce juste? L'accaparement, sôit qu'on prenne ce mot tel que le définissait l'art. 119 du f code pénal de 1810, soit qu'on s'arrête a son sens usuel, c'est l'achat d'une denrée en quantités considérables afin de devenir maître des cours et d'imposer la haus-. se, tout au moins c'est dans ce but la réunion ou la coalition entre les principaux détenteurs d'une même denrée. Ce n'est 'évidemment pas de cela qu'il est ici question. Mais on se demande si quelques milliers de personnes, en spéculant, sépa-j[ rément et sans entente entre elles, sur l'achat des produits, n'ont pas amené, | inconsciemment, le même résultat. L'achat pour revendre, c'est essentiel-' lement le commerce.Oserait-on dire que, t hors \e temps de guerre, le commerce I produise une haussé des prix de con-[ sommation? N'est-il pas certain au con-f traire que c'est lui qui met les produits [ à la disposition du consommateur et par : l'effet de la concurrence en réduit le prix ' au minimum? On lit dans LITTRE au mot COM-i MERCE: «dans le langage spécial de l'é-[ conomie politique, le commerce est l'in-1 dustrie qui met le produit à la portée du consommateur», en dans LAROUSSE: «le commerce comprend l'échange et le transport des produits. Il est utile à tous, parce' qu'il permet la spécialisation des productions, conformément aux aptitudes naturelles de- chaque région et aux capacités spéciales des individus, en mê-i me temps qu'il assure la meilleure répartition entre les consommateurs, qu'il per-mét à chacun de s'approvisionner de tous les objets nécessaires pour son usage et f son agrément.» M. Pirmêz dans son rapport à la chambre sur la révision du Code pénal de 1810 disait, à propos de la suppression des i peines édictées contre les accapareurs: «Quand on porte son attention sur un horizon plus large, on acquiert bientôt la conviction que cette spéculation est le salut de ceux-là même qui s'en croient les victimes; si des négociants, ayant du grain dans leurs magasins, veulent le conserver malgré le prix qu'on leur offre, c'est certainement pour le vendre plus cher dans l'avenir; mais s'ils réalisent leur espoir, c'est que les besoins auront encore augmenté; la hausse du prix ne peut, en effet, provenir que de ce que le grain sera encore plus demande lors de la vente que précédemment. On voit donc que l'accaparement consiste simplement à conserver des choses pour ne les verser sur le marché qu'au moment où elles seront le plus nécessaires. Quelle influence plus salutaire peut avoir le commerce, que de répartir les choses les plus indispensables à la vie, de manière que la quantité consommée soit à peu près proportionnée à l'intensité des besoins? ...La libre concurrence détruit plus efficace^ ment les hausses factices que toutes les dis-Positions des lois...» Ce qui est aussi indubitable en temps 'de paix devient-il inexact en une situation telle que celle qui a été faite au Pays? La hausse et la baisse d'un produit sont déterminées par sa rareté ou son abondance. Le producteur est nécessaire-Kent limité par ses moyens financiers. Celui qui, n'étant ni producteur ni consommateur, achèt'e le produit, fournit au Producteur les fonds nécessaires pour que celui-ci puisse recommencer à fabriquer sans attendre que' le consommateur ait eu besoin du produit ou se soit décidé à payer le prix exigé par le producteur. Résultat immédiat: la quantité de ce produit augmente, ce qui est un / r • des principaux facteurs de la baisse.L'intervention de l'acheteur commerçant favorise donc la baisse. Personne ne contestera que celui q,ui fournit ainsi ses fonds ait droit à. une rémunération de son capital. Cette rémunération pourrait être un intérêt payé par le producteur, ou une part dans ses bénéfices. Seulement cela impliquerait d'innombrables accords qu'il serait impossible de réaliser: le commerce les réalise par son mécanisme même; la rémunération des fonds ce sera le bénéfice du commerçant, bénéfice qui pourra équi-tablement être d'autant plus élevé que le commerçant risque une plus grande perte. Et ce qui est vrai si un commerçant intervient entre le producteur et le consommateur, est encore plus vrai si, au lieu d'un intermédiaire unique, tout le commerce intervient, car un capitaliste pourrait, étant seul, imposer arbitrairement la rémunération de son capital, tandis que la concurrence entre tous les commerçants réduit cette rémunération au minimum. Un homme qui a des sentiments élevés de patriotisme, de fraternité, de désintéressement, de charité doit-il s'abstenir de prêter ses capitaux à ces opérations? En réalité, d'où viendraient ces capitaux dont l'intervention est utile, sinon de ceux qui en possèdent? Si le commerce produit en temps de guerre les mêmes effets utiles qu'en temps de paix, pourquoi les capitalistes devraient-ils s'en abstenir? Au contraire ne manqueraient-ils pas à leur devoir social, si, soit pour ne pas les risquer, soit par étroitesse de vues, soit par d'autres motifs, ils retenaient leurs fonds, disons mieux: les «accaparaient», au lieu de les laisser circuler et contribuer à l'activité générale? Qu'alors, dans la liquidation de ces opérations, certaines laissent Un bénéfice inattendu, c'est une conséquence même de leurs aléas. D'autres laissent des pertes. Plus d'un spéculateur de guerre s'est ruiné; mais de ceux-là on ne parle pas. Que même certaines individualités aient poussé les choses à l'extrême, c'est encore fort possible; cela se produit en temps le paix, comme en temps de guerre, c'est l'accident inévitable; il ne change rien au résultat général. Ce que l'on peut dire en tout cas,c'est qu'il n'est pas vrai que les spéculations de cette nature aient causé la hausse. Mille exemples le prouvent. Ainsi les féculents, qui ont fait souvent l'objet de ces achats, ont' commencé à baisser dès que ceux-ci,provoqués par certains bénéfices, sont devenus plus fréquents. La hausse provenait d'autres causes; de la diminuation de la production, des réquisitions, des manœuvres allemandes, et aussi de notre fait à tous. Ainsi pour le sucre: les Allemands en avaient pris la plus grande part, n'en laissant à la population qu'un peu que le Comité National distribuait à chacun, à un prix relativement bas; les classes bourgeoises habituées à plus, rachetaient les parts de ceux qui se contentaient de moins et c'est la concurrence entre acheteurs qui causait la formidable haussé. Faut-il blâmer les intermédiaires qui ont fait des bénéfices en procurant aux vendeurs des choses qui leur étaient plus nécessaires, aux acheteurs un produit qui leur était assez précieux pour qu'ils le payassent aussi cher? En ce cas il faudrait condamner tout commerce. Et les «Barons Zeep»? Parlons en spécialement puisque ce sont les gains de cette industrie qui ont le plus frappé la foule et ont fait étendre la gouailleuse invective à toutes les autres. Voici un industriel dont l'entreprise est tout à coup arrêtée par la guerre; il a des machines, il a des ouvriers; c'est la destruction lente pour les unes, la faim pour les autres; il voit qu'un produit important, de première nécessité, manque à la population; il peut le fabriquer; ce faisant il remédie à la disette générale, il entretient son matériel, qui fait partie de la richesse générale, il donne la subsistance à des ouvriers, il les préserve de l'inaction, le pire mal pour eux, et de la nécessité de l'assistance publique, expédient nécessaire mais non sans graves inconvénients; pourquoi hésiterait-il? Il devra même se dire que la graisse employée par la population,les boches ne l'emporteront pas. C'était si vrai d'ailleurs que lorsqu'après quelques mois ils ont interdit cette fabrication, ne la permettant qu'à certains, — non dans l'intérêt des habitants, mais pour retirer d'abord de la graisse la glycérine dont ils avaient besoin pour leurs munitions, — les prix n'ont fait que hausser. Et les fabricants clandestins à leur tour ont été utiles au pays, en lui fournissant du savon non déglycérinisé dons rrjeilleur, et en détournant la glycérine de l'ennemi. „ Les bénéfices ont été énormes: pou certains, pas pour tous! Mais on n'est pa maître de limiter son bénéfice, pas plu que sa perte. De telles entreprises com portent de grands risques; on doit fair des amortissements rapides, envisage la liquidation finale; on est entraîné pa le mouvement général du marché;^ c n'est qu'après la fin qu'on sait soi-mem à quoi s'en tenir exactement sur le résul tat. D'aucuns ont fort mal employé leur bénéfices. D'accordI Cela n'entache pa les autres. Au demeurant, celui qui s'es fait construire un palais somptueux, fait gagner leur pain à des ouvrier mieux qu'en les laissant à l'assistanc gratuite, et même celui qui a fait de dépenses encore plus déraisonnables fait rentrer en circulation des somme qui ont été utiles à la masse,. Qu'aujourd'hui la nation dise à ceu: qui ont fait ce bénéfice: tandis que le autres souffraient, vous étiez plus heu reux; vos gains sont le salaire de votr activité, de votre intelligence, mais auss le résultat de circonstances extraordinai res qui ont fait souffrir les autres tandi qu'elles tournaient à votre profit; aban donnez-en aujourd'hui à la masse un partie, même très large sous forme d'im pôt; 'cela est parfaitement légitime e nous y souscrivons des deux mains. Ui belge rentré récemment de l'étranger di sait: «J'ai gagné là-bas beaucoup d'ar gent; j'étais parti parce que je ne voulai pas vivre sous la domination allemande mais je n'entends pas m'être enrichi tan dis que mon pays souffrait; tout ce qu n'aura pas été nécessaire à l'entretien d ma famille, je le verserai à des œuvre de bienfaisance.» Tout le monde n'a pa des sentiments aussi magnanimes. C'es pourquoi il est bon que le législateur in tervienne. Mais ce qui serait injuste e préjudicable au pays, ce serait de laisse aller cette disposition ■ à déconsidéré sans examen et d'Une façon générale tou ceux qui pendant la guerre ont été labc rieux et ont réussi; ce serait entreteni des sentiments de désunion, qui, plu que jamais doivent être proscrits de no esprits "et qui, comme nous le disions ei commençant, ne sont trop souvent qu les sentiments d'envie des incapables e des paresseux pour ceux qui ne se son pas laissé abattre et' sont restés actifs. S nous voulons que notre patrie marche vi goureusement vers le rétablissement d sa prospérité, il faut que nous écartion les récriminations qui ne pourraient qi affaiblir l'effort commun. Quant aux actes réellement criminel commis par certains, le Parquet s'ei chargera. NOTES BRUXELLOISES (Correspondance particulière dj© la Liberté) Bruxelles, 10 décembre. L'agitation politique ne s'est pas encoi rallumée ; elle couve. Le spectacle grandios des formidables événements historiques qu peu les dissensions auxquelles l'esprit nor veau» • se i latte de faire un sort. On n' pas assez de ses yeux pour regarder ce qi se passe au dehors et les polémiques vinaigrée de nos bons confrères s'efforçant de reveni aux traditions du bon vieux temps de jadis n'émeuvent pas le public malgré la virtuosit de leur facture. Les lampions de fête ne sont pas éteini mais dans les milieux où l'on s'agite, à défau de pouvoir agiter les autres, l'apaisante a< calmie de l'union nationale a fini par trion pher. C'est le cas chez les socialistes bruxe lois. On sai,t qtie la composition d'un ministèr de restauration nationale y rencontra les opp< sitions les plus décidées, tandis qu'en provinc l'attitude du Conseil général qui avait mot proprio tranché la question de la participatio ministérielle était généralement approuvée. Les ministres socialistes, MM. Wauters « Vandervelde, — M. E. Anseele étant entoui née d'inspection — sont allés crânement a devant du péril et ont d'emblée emporté 1 morceau. Les acclamations formidables qi ont accueilli leurs discours au meeting de jet di soir, à la Maison du Peuple, où s'écrasaien des milliers de'1 socialistes, l'absence totale d critique, ont fait justice des craintes que l'o: avait à cet égard. Tout fît prévenir qu'au Cor grès de Noël, où cette question doit être sot verainement tranchée, ils auront gain de caus à une majorité énorme. A droite, l'opposition désire, elle aussi, rer trer ses cornes. Nous avons déjà touché me des petites manœuvres de-M. Woeste et de intrigues de M. Helleputte. Il semble bie que tout cela soit vain et que l'on ne trouve ra pas cette fois encore la pelure d'orang sur laquelle on comptait voir glisser M. De lacroix. D'ailleurs l'orange nous est, depui trois ans, inconnue. L'adresse de la Chambre, en réponse a discours du trône est, à cet égard caractéristi que. Elle paraphrase, en les appuyant chalei: reusement les principales affirmations d principes du nouveau gouvernement. Tous le membres catholiques do la Commission de l'a dresse ont approuvé ce texte, lequel port précisément la, signature de M. Poullet, 1 président de la Chambre, que l'on a élu pou taire pièce à M. Carton de Wiart et pour ma niféster, à la cantonade, contre l'inévitabl S. U. Mais il y a mieux. M. du Bus de Warnaffe le secrétaire de cette Comission vient de pu blier, un article dans lequel il rabroue, ei cinq secs, les irréductibles de la vieille droit r qui invoquaient le respect de la procédure s constitutionnelle pour retarder ou saboter la grande réforme. Il leur démontre qu9 toute s la vie publique est en ce moment inconstitu- - tionnelle, que la Belgique, marchant vers de g nouvelles destinées doit, par la consultation démocratique du peuple, se donner un nouveau statut. Et que, ceux-là qui semblent fi-r gés dans le respect devant îa constitution, S sont eux-mêmes des intrus auxquels 11 no g reste qu'un parti à prendre : s'en aller. L'honorable député de Bastogne aurait-il lu «La Liberté», qui tenait exactement ce langage il y a huit jours ? S ïJar la même occasion, M. du Bus de War-g naffe coupe court à la petite manœuvre de cer-, tains cléricaux qui préconisent le S. U. à ' accorder aux femmes afin de compromettre le 3, S. TJ. réclamé par les hommes. Avec raison, g il renvoie ces féministes de la onzième heure Q à la constituante où ce problème politique et bien d'autres encore pourra être soulevé. D'où S l'on peut conclure qu'on gros lot de droitteurs 3, soutiendra le gouvernement et assurera ainsi s à bref délai la victoire de son ministère d'unité et de rénovation nationales. M. Helleputte en fera une maladie, ï X.X.JC i Revue de le Presse Etrangère La note a payer S «Daily Telegraph» (de Londres): Nous relevons avec plaisir la déclaration de g M. Churchill disant que l'Allemagne devra livrer son or, ses valeurs et tout l'actif dont 7 elle dispose. On nous dira sans doute qu'un t tel payement est impossible. Les amis spirl-1 tuels de l'Allemagne, ses amis de la haute fi-. nance et ses amis de l'internationale rouge - conspireront ensemble pour nous demander d'être modérés. Espérons que nos gouvernants S leur intimeront l'ordre de-se taire. , L'Allemagne s'est toujours antée de savoir _ comment tirer profit de la guerre. Elle aurait : fait rendre un profit même à cette guerre lugubre; auSsi l'indulgence de notre part serait B un crime. Que les alliés lui imposent donc l'in-S demnité qu'elle peut payer en lui faisant com-g prendre que les armées d'occupation resteront i sur le Rhin jusqu'au payement du dérnler centime, et que le coût de cette occupation lui " incombera. La ligue des nations r «Times»: v r Si quelqu'un s'imagine que le peuple bri-s tannique ne prend pas très au sérieux, la ques- - tion de la Ligue des nations, il se trompe r lourdement. Aucun des alliés ne sait mieux „ que lui à quel point une ligue des nations peut être une source' de bienfaits et un pré-5 ventif de mal. D'ailleurs, la grande commu-1 naufé de peuples libres qui constituent l'em-g pire britannique n'est-elle pas une ligue des I nations en elle-même? , Nous savons fort bien que dans certains mi-y lieux on croit que l'empire britannique, et i surtout la Grande-Bretagne, est parti en cam-_ pagne pour s'assurer du butin. Nous pour-p rions rire de ce travestissement de la vérité, car il n'a certes pas la moindre pensée de clier-s cher des avantages égoïstes au détriment des autres; au contraire il est résolu, par tous les moyens qui ne compromettront pas sa propre existence, à s'adonner à cette grande tâche, non seulement pour faire du monde un i endroit sôr pour la démocratie, mais pour l'affranchir de toute oppression en l'encoura-. géant à s'adonner aux travaux de la paix. Un avis aux femmes de Cologne Le «Stadt-Anzeiger». qui sert de supplément à la «Gazette de Cologne», donne do singu-• liers avertissements aux femmes de la ville. « Gardez, leur dit ce journal, beaucoup de e politesse, mais de la froideur. Femmes de Co-e logne,prenez exemple sur les françaises.Si vous t voulez accorder* vos faveurs aux hommes, que . ce soit à nos héros, qui reviennent du champ a de bataille... Ne faites pas comme ces jeunes ,i oies qui ont oublié leur patriotisme au point s d'offrir aux soldats ennemis des regards sou-r riants et même des fleurs. » Les garanties de la Belgiquo Du « Temps » : -s M. Poincaré disait hier soir au roi Albert : t « La Belgique a bien mérité de l'avenir.» - Cet avenir, il s'agit de l'assurer. L'invasion de - la Belgique a rempli les premières semaines de - la guerre. Les garanties de la Belgique doivent remplir le premier chapitre de la paix. e Dans son toast, le président de la République i- les a définies en deux mots : la Belgique, a-t- e il dit, « recouvrera son indépendance et sa sou n veraineté ». Son indépendance : il faut abro- n ger l'article 7 du traité de 1839, qui prescrit à la Belgique d'être perpétuellement neutre et t qui ajoute: «Elle sera tenue d'observer cette ■- même neutralité envers tous les autres Etats.» u Sa souveraineté : il faut résoudre le problème e de l'Escaut et les questions de frontières que li la guerre a posées. .- ' La diplomatie belge d'avant guerre ne cher- t chait certes pas à soulever le problème d9 e l'Escaut. «L'Indépendance belge» en faisait la a remarque le mois dernier : le gouvernement de Bruxelles, expliquait-elle, coasidérait l'Escaut .- comme « la poudrière de l'Europe », et il en- e fermait dans des cartons tout ce qui s'y rapportait. C'est la Hollande elle-même qui a - rompu le silence, en rédigeant la note que »e t ministre belge a La Haye reçut dans la soirée s du 3 août 1914. Les autorités hollandaises ins-n tituaient sur l'Escaut «le balisage de guerre», - c'est-à-dire qu'elles supprimaient les bateaux- 8 phares belges de l'estuaire, et qu'elles empê- - chaient de remonter le fleuve pendant la nuit. s « Il sera encore possible de remonter l'Escaut pour gagner Anvers pendant le jour, déclarait i le gouvernement des Pays-Bas, mais seul-ment - avec des pilotes néerlandais, qui ont été muns - des instructions nautiques nécessaires à ce e sujet.» L'accès d'Anvers, réduit central do la s défense belge, se trouvait donc barré. La note i- qui annonçait cette fermeture était remise au e ministre de la Belgique lo jour même où cxpi-b rait l'ultimatum allemand, et avant que le r gouvernement belge eût constaté l'entree des - troupes allemandes sur son territoire. , " s II est clair que la décision de la Hollancîo avait été prise sous la pression de l'Aller.iagna. , Maintenant que le gouvernement de Berlin lûi- - même se dispose à publier des documents se-î crets sur les origines de la guerre, le ;,net s de La Haye agirait peut-être sagement en ai- vulguant les communications par lesquelles Guillaume II, son gouvernement ou son état-major ont pu indiquer à d?s personnalités hollandaises les intentions et les désirs de i Allemagne. On voudrait savoir à quelle époque et dans quels termes il fut promis que les armées allemandes respecteraient le territoire des Pays-Bas. On voudrait savoir aussi à iuelle date et sous quelle forme l'Allemagne a exigé la fermeture de l'Escaut. Si ces révélations étaient conformes à ce que nous supposons, elles auraient un double avantage : elle dégageraient la responsabilité personnelle des ministres néerlandais et elles préciseraient la politique que l'Allemagne a suivie. De touts façon, la lumière sera faite sur ces graves su' jets. Dans l'intérêt même de la Hollande, que notre amitié a toujours ménagée, il vaudra fc mieux que la clarté vint de La Haye, et qu'elle vînt le plus tôt possible. Mais quoi qu'il en soit, le problème de 'Escaut n'appartient plus au domaine abstra t des spécialistes. Depuis le 3 août 1914; il est entré dans l'âpre domaine des réalités, et le monde entier a les yeux sur lui. Tous les peuples ont assisté à ce' spectacle absurde et tragique : les puissances garantes de la Belg'que, maîtresses de la mer, n'ont pu secourir par l'Escaut l'armée belge qui se défenHait dans Anvers. Le paix future ne paraîtrait ni juste ni durable, si elle n'apportait pas la certitude matérielle 'qu'une pareille situation ne se reproduira pas. Le Carnaval des vaincus De la «Rhemisch-Westfalische Zeitung ? ... Ce sont de nouvelles théories d'autos, de voitures, lemême assourdissant, fracas. Comme il y a quatre ans, de nombreuses inscriptions à la craie: «Ici on reçoit les déclarations amoureuses.» «Trains de messageries pour dames.» «Heimkrieger (mot intraduisible qui signifie à la fois: guerriers retour du front et en retour pour le front intérieur)», «Vive la République! A bas le bolchevlsfe!» Sur un immense camion, des soldats s'étaient amu- -sés à mettre leurs masque contre les gaz. On aurait dit une bande de diables déchaînés, qui hurlaient. Des confettis, des serpentins volaient dans l'air. Partout des enfants aussi nombreux que les soldats, sur les selles et dans les voitures de train régimentaires agitant des petits drapeaux, jouant de la trompette, ayant mis sur leurs têtes de vrais casques d'assaut, et portant à la ceinture de vraies cartouchières. — On voyait sur le visage des vieux troupiers, bronzés par les intempéries, la joie qu'ils éprouvaient à se retrouver au milieu de leurs jeunes compatriotes et à jouer evec eux, après les avoir défendus pendant quatre années contre tous les peuples de l'Univers. Nulle part nos soldats n'avaient l'air 'de soldats vaincus et battus. Jamais encore, au cours de l'histoire universelle, une armée contrainte d'évacuer le pays ennemi dans- des conditions aussi dures et de capituler, n'est ainsi revenue chez elle, comfe dans une cavalcade de micarême, saluée par les acclamations joyeuses de milliers d'enfants. Je n'ai pu m'empêêcher de penser ,à l'armée de Napoléon, à son retour de Russie, à ces bandes grouillantes de mutilés qui se traînaient péniblement sur les routes. Les Anglais, qui circulaient sur les routes. Les Anglais, qui circulaient librement, auront eu la mêême impression que nous. Etonnés et indécis, ils regardaient d'un œil fixe le ban et l'arrière-ban de notre armée qui défilaient joyeusement et bruyamment. » L'extradition du Kaiser ,,Het Nieuws van den'Dag (Hollande). — Il est inexact et non exempt de danger de présenter la question comme si Guillaume II était un politicien persécuté ou traqué, qui a trouvé un dernier refuge en Hollande. Le kaiser, qui n'avait pas encore abdiqué, a simplement cherché à se mettre en sécurité sur un territoire neutre, plutôt que de s'exposer aux conséquences de ses acte3. Il est entré dans le Limbourg de sa propre volonté. La Hollande peut être un refuge temporaire pour n'importe qui, déserteur ou ex-kaiser, mais ce soni les circonstances qui décideront combién de temps nous-donùerons une telle hospitalité. Nos Echos La marche de nos troupes Les têtes d'infanterie atteignent aujourd'hui la tranversale Viersendulken avec éléments légers à Kampen, Mullen. Aucun incident à signaler. Un steamer passa... Ce fut un coup d'œil délicieux dans le soir d'hiver qui tombait,une minute d'émotion fugitive et réconfortante. Le navire venait de tourner le coude de l'EsCaut près d'Austruweel et filait à pleine vapeur vers Hoboken. Il n'était pas grand, ne jaugeant pas plus de deux mille tonnes peut-être, n'ayant que deux mâts et une seule cheminée, bref un petit steamer qu'il y a cinq ans on n'aurait guère aperçu dans le mouvement gigantesque des transatlantiques.Mais aujourd'hui plus de trois cents personnes se massaient sur le quai devant le Pilotage sous l'averse battante et se haussaient sur la pointe des pieds pour le voir passer.., Il passa la coque camouflée de différentes nuances grises, dans un grand nuage de fumée noire et la lampe au mât brillait comme une étoile. A la poupe le drapeau tricolore flottait. Soudain surle pont du navire des chants et des cris éclatent ; des mouchoirs et des bonnets s'agitent. Ce sont des militaires belges qu'on rapatrie et qui saluent la ville. Et sur le quai, sous la pluie implacable, la foule tout d'un coup enthousiaste leiu: fait une longue ovation.,.

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Dit item is een uitgave in de reeks La liberté behorende tot de categorie Gent. Uitgegeven in Anvers van 1918 tot 1919.

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