La liberté

1093 0
30 november 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 30 November. La liberté. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/s756d5qj7c/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

SAMEDI 30 NOVEMBRE 191B (ÏÎX CENTIMES LÉ NUMERO 9erm A £.dress£r toutes les lettres et. communications à M. Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ Î S'adres6er : •n. , ~ "M ~ - Si A «...noti, LA LIBERTÉ ABONNEMENTS « iUn an. . * fr, li00 Six mois . 1 a 6.50 Trois mois „ 3.50 !Un an. . . fr. 15.00 Si, mois ... 8.50 Trois mois . £ 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale j par trimestre ..... fr. 9.00 Journal quotidien du soir La reprise des Travaux Parlementaire: Séance de la Chambre de jeudi l'élection du Bureau. - La déclaration ministérielle (De notre envoyé spécial) il la ©tsam&s®© Séance du jeudi 28 novembre. La Chambre a repris ses travaux aujourd'lr après-midi à 2 heures. Il y a grande aninmti( dans l'hémicycle et dans les couloirs. T<jus 1 Sministres sont à leur banc. '■'** A 2 h. 15 la séance est ouverte, sous la pr •sidence de M. Mullendorf, député libéral c ÇVerviers. Il est assisté de MM. Devèze et P . cher, secrétaires, les deux plus jeunes députe La libération du territoire i ■ M. DELACROIX, chef du cabinet, monte 'la tribune. Tous les députés se lèvent, f A cette heure, dit-il, on tire les cintjuan [coups de canon qui annoncent la libération ( ^territoire. (Vifs applaudissements sur tous 1 fcbancs et dans les tribunes publiques qui so: [bondées.) Il n'y â plus d'Allemands sur le s (belge (acclamations). Je vous propose d'accl • mer nos superbes soldats qui ont tous partii tpé à œtte grande œuvre. (Nouveaux appla' '«issemients), Nouveaux députés M. le PRESIDENT fait prêter serment ât "députés qui n'avaient pas prêté èerment « ît014I au moment de la déclaration de guerr t: Un© commission est chargée de la validatk "des pouvoirs des députés suppléants appelés succeder aux députés décodés^ pendant la gue <£e. La séance est suspendue à 2 h. 25. K Elle est reprise à 3 h. 15. ' M. le Président fait prêter serment aux dêpi tés suppléants appelés à remplacer les dépi ités décédés pendant la guerre et dont les poi ;voirs ne sont pas contestés: Verdure (sociali te, Mons), Houtart (catholique, Tournai), E ''nest (soc. Charleroi), Souplit (soc. Charleroi f lancquart (démocrate-chrétien, Alost), W andy (cath. Verviers), Terlinden (cath, S elles), Vekemans (libéral, Anvers), Braffo: «cath., Virton), Foucart (cath., Tournai), Ri fbyn (11b., Bruxelles), Rahlenbeck (lih., Vi /ton), Feuillien (cath., Bruxelles), Defaux (so \,Tournai), Van Cauteren (lib., Termonde), Pu semier (cath., Gand), Vilain (lib., Thuin).Toi \ prêtent serment sauf Plancquart, activiste, qu 'en ce moment, doit se trouver par delà la froi tière. Election du Bureau n est procédé aux votes par appel nomin; pour la nomination du bureau de la Chambr Par dérogation au règlement, la Chamb] 'décide à l'unanimité de désigner trois vie présidents. MM. Mechelynck (lib.), Bertrand (soc.) Tibbaut (cath.) sont nommés vicf-président sans scrutin et par acclamations. Sont nommés secrétaires, sans scrutin < par acclamation: MM. Huyshauwer, Borbou: de Kerckhove, Mansart et Crick. Le doyen d'âge, M. Mullendorf proclame ei suite le résultat du scrutin pour l'élection d Président de la Chambre. 143 membres ont pris part au vote. Il y, huit bulletins blancs. M. Poullet est élu président par 130 voi: (Applaudissements). Quelques suffrages se sont portés sur 1? noms de. MM. Mullendorf, Carton de Wa: et Mechelynck. M. Poullet monte au bureau et le doye d'âge lui donne l'accolade. (Applaudissements Allocution présidentielle M. LE PRESIDENT. — Je suis fort confus d l'honneur qui m'est fait. Ce n'est pas sans ai préhension que j'accepte la tâche présidentie le, tâche qui m'est dévolue, à mol, qui n'ai jî mais fait partie du bureau de la Chambre. Je m'efforcerai de remplir mes fonctioi avec impartialité et conscience et j'essaierai c suivre l'exemple . du regretté Schollaert doi vous vous rappellerez le patriotique langage d 4 août 1914. Après quatre années d'un long silence, ] parole est rendue aux représentants de la Ni tion. Il ne m'appartient pas de me substitut à vous pour rendre à la Nation et aux soldai l'hommage qui leur est dû. La réponse que ] Chambre fera au discours du Trône dira à c« soldats ce que la reconnaissance nationale 1er doit, ce qu'elle doit à leur chef, le Roi, qui partagé leur labeur, leurs périls et leurs d< voira. (Applaudissements). La Reine a remplacé- au chevet des blessi les mères et les épouses absentes. La Char bre dira ce que le pays doit aux Puissanc< alliées qui «ont restées fidèles au traité qui g; rantissait la neutralité de la Belgique, notan ment l'Angleterre et la France (applaudiss> ments), dont les armées ont, dans cette guéri gigantesque, accru leur patrimoine de gloire Elle dira son admiration à lajeune armé américaine, aux populations civiles de la Be gique, aux magistrats communaux, au clerg< à la magistrature. Tous ont donné raison à J parole royale qui affirmait que la Belgique n se soumettrait jamais. La gratitude de la N; tion va aussi au Comité National, aux mini; très protecteurs, à M. Hoover, qui, dans 1 cœur des Belges, occupe une si grande place e une place si honorable dans les fastes nations les. Saluons tous les déportés qui reviennent par nu nous et la mémoire de ceux qui sont mort en exil, Verhaegen, Delalieux et Hoyois. Une tâche écrasante s'impose à nous. Auci pays n'a souffert autant que la Belgique. ] patriotisme de la population du pays nous e orgueillissait tous. Le pays attend de vous ui il réparation, complète. in Le gouvernement, devançant les vœux < ss pays nous invite à une évolution démocratiqu basée sur une confiance réciproque , et le r« î- pect des droits de chacun. le Le Gouvernement National qui inspire ni b- travaux est la conséquence de l'atmosphè s. d'entente qui règne dans le pays. Celui-ci ve faire survivre cet état d'esprit pour assurer complète reconstitution de notre Patrie. Dieu nous protégera, dans l'œuvre de la i à surrection. Je déclare fa Chambre constitué Il en sera donné connaissance au Roi et a f® Sénat. (Vifs applaudissements). lu ^ Dépôt d'un projet de loi ol M. VANDERVELDE, ministre de la Justic a- dépose sur le bureau de la Chambre^ un proj :i- de loi sur les loyers. Il est renvoyé a une coi I- mission spéciale. Nomination des questeurs Sur la proposition de M. Lemonnier, il e !X procédé, sans scrutin, à la nomination de qu :n tue questeurs; MM. Pirmez et D-^ue (cath b. liques), L. Jourez (libéra.1), Troclet (sociali n te). " Déclaration ministérielle 1- M. DELACROIX, chef du Cabinet, monte !" la tribune (mouvement d'attention) l- Lô gouvernement qui se présente devai 3- vous est issu d'un grand accord patriotiqu r- Nous avons la vision nette que l'Union était a ). solument nécessaire, dans le domaine de i- résurrection et du ravitaillement. On peut c i- re que l'avenir de la Belgique en dépend. Noi rt nous présentons comme une photographie < )- raccourci de la Nation. f- Le programme du Gouvernement n'est p; je l'œuvre d'un logicien. Ce sont les faits qui I'oj 3- créé. là Avant qu'il soit possible de recourir à ui i, consultation nationale, la Chambre devra pou 1- voir aux nécessités urgentes. Le pays ne cor prendrait pas que cette consultation se f autrement que sur la base du Suffrage Un versel à 21 ans. Après les quatre années < guerre que nous avons vécues, le S. U. s'ir ** posait. J'ai vu des centaines de volontaires s Iant s'engager et prêts à tous les sacrifices. Ils avaient pour leurs officiers une grande a< e" miration. Et commtnt en serait-il autremen Ils ont fait preuve du plus grand courag Le 26 septembre plus de 600 officiers ont é s> tués ou blessés. Soldats et officiers sont co: fondus dans le même héroïsme. Us doivent êt: 3t égaux devant l'urne électorale. Ils mérite] î. tous l'admiration et le respect de la Chambre L'ennemi a cherché, par des promesses ■ 1- des dons,à séduire les hommes qui se trou 'a.ei u dans la partie occupée du pays. Us refusèrei de travailler pour P ennemi ne voulant pas 1 a bérer un Allemand en travaillant pour l'enn mi. J'ai vu à l'Hôpital St. Jean les malhcurei c. déportés revenus dans le pays. Us avaient r fusé de signer des contrats de travail av< is l'ennemi. :t Ils ont résisté. Il serait impossible d'établ des catégories entre ces citoyens, t. rus doive: ci avoir des droits égaux. Dans les éléments o: I. scurs du peuple, il s'est rencontré d'héroï^ui devoirs remplis pour le-salut de la Patrie. B tableau d'honneur contiendra les noms de a héros modestes dont le souvenir ne peut i 6 perdre. Ils ont droit, eux aussi, en suffis ! égalitaire. L,héroïsme a supprimé les disU>u es. Il y 1" eu des braves gens! il y a eu des traîtres. L< Belges ont prouvé qu'ils avaient la conscie < 18 de leur devoir et aussi celle de leur.- droits. '? Nous sommes tous profondément respe ^ tueux de la Constitution. Il ne peut être que tion de la violer. a Lorsqu'un accord quasi unanime se réalis t- le gouvernement peut arriver à un accord p ,r triotique pour arriver au but qu'on veut attei: [s dre. Nous voulons élargir les lois ouvrières, a n'est pas possible de ne point tenir compte < ,b l'évolution produite par les événements et < ir prévenir les transformations. Nous sommi a dans une époque nouvelle. Il faudra appeli i- les ouvriers à collaborer à une grande œuvr leur donner la conscience de leurs devoirs < Ss de leurs droits. Il y aura un ensemble de lo i- qui s'élaboreront à la Conférence de la Pai >s afin de mettre les ouvriers des divers pays dai une situation identique. i- Dans ces conditions, peut-on laisser l'ouvrit ». seul devant certaines coalitions d'intérêt qi •e seront légitimes. Plus de conflits dans la rue. Cettr politiju le de violence est déplorable pour tous les i^ti I- rêts. Nous sommes à une heure où l'Alliinc >, des travailleurs et du capital est nécessaire, a Dans la question de la réparation des don e mages de guerre, la France a établi un dro: i- nouveau. Jadis la guerre ne donnait pas dro: i- à des dommages. A présent on tA uve néce: e saire une évaluation dans ce domaine. t Le Gouvernement a examiné la question de r loyers. On a dit qu'elle était épineuse. C'est so: application qui est épineuse mais le princ.ip - en est fort simple. s Les Flandres ont fait leur devo->. On i es sayé de jeter un levain de révolte dans l'ftm in des Flamands. Les Flamands ont réponlu je ces tentatives: Nous sommes Belges avant tou n- Les manifestations significatives d'Anvers, c îe Gand, Tirlemont et Louvain ont montré l'e fondrement de l'activisme. (Applaudissements lu Les droits de la population flamande n oi e, jamais été contestés. Cette population a dro s- à l'égalité dans tous les domaines. L'exercic de ces droits sera pratiqué dans tous les d' >s maines. Des lois ont été faites. Dans leur a; re plication se rencontrent certaines questions él neuses qui vous préoccupent tous dans la pr tique, les Flamands veulent le moyen de d , velopper leur culture. Les dissiderces n app; raissent que dans les voies d'exécution e- prendre au sujet des points sur lesquels l'a ,u cord est établi. Dans le projet Franck-Va Cauwelaert il est question d'une période de r alisation transitoire. Le Gouvernement, après l'apaisement, prov quera des suggestions par un débat à la Chan bre. Il se bornera aux dispositions sur lesque __ les l'accord est complet et possible. L'orateur parle ensuite de la nécessité c s'occuper de l'outillage du pays, pour la grai de et la petite industrie. Il faudra, dit-il, s'o cuper aussi des Chambres de Commerce, st En ce qui concerne la réparatio.-i (Tes don a- mages de guerre, le discours du Trône par d- d'une réparation intégrale et rapide. Cet: s- question soulève des problèmes augoissant Dans un délai peu éloigné nous ferons conna tre des solutions qui pourront donner satisfai tion. i Dans la question des maTks, tous les intérê seront sauvegardés. à Le ministre de la Justice a déposé un proji de loi sur les loyers arriérés. U concerne ur it question sociale qui est susceptible d'amen( e. bien des querellse. b_ Vous verrez, par la solution que nous propi la sons, que nous sommes animés d'un esprit c li- conciliation entre les intérêts en présence.Noi: is voulons des solutions justes. ;n Des réformes pour l'organisation judiciaii seront proposées. is En ce qui concerne l'extérieur, nous pouvor it assurer que si les problèmes Sont graves, i: seront résolus dans un esprit de parfaite ei ie tente avec nos, Alliés. r- Dans le domaine des Finances nous préps i- rons des projets et nous sommes obligés d it vous demander crédit. i- L'Armée doit rester sur pied de guerre iai le que la paix n'est pas conclue mais, dès à pri i- sent, les classe sde 1899, 1900, 1901 en 1902 et 1« 1- volontaires âgés de plus de 36 ans seront rei voyés dans leurs foyers. J- Les classes de 1914 à 1916 et suivantes serox ^ appelées. Un centre d'inscription de volonta f- res a été établi à Bruges. On en établira ai leurs. Les jeunes gens qui ont interrompu leni études pour prendre du service ne seront pe désavantagés. Les mesures pour assurer le ri • tour rapide des prisonniers seront prises. L'embouchure de l'Escaut sera rendue accei sible à la navigation et le trafic de notre gran ■_ port national pourra recommencer. " Nous gouvernerons dans un esprit large qi " écartera toutes espèces de faveurs. Nous n tiendrons compte que de la valeur et coi; nous adresserons à des corps d'élite pour a; surer l'œuvre de la restauration du pays [r Nous comptons sur le travail de tous pou lt contribuer à la grandeur de la Belgique su laquelle les yeux du monde entier sont fixé; !S (Vifs appl.) 'n M. WOESTE propose de confier au bureau 1 lg soin de rédiger l'adresse en réponse au M; cours du Trône. ■6 M. LEMONNIER ne peut se rallier à cetl manière de voir. La Chambre deit discute a l'adresse et une commission doit la rédiger. ,s Après un court débat, il est décidé qu'un ,e comissionm de huit membres sera chargée d rédiger l'adresse, après débat de la Chamnri La gauche y sera représentée par MM. Jamoi Devèze, Brunet et Bertrand. La Chambre s'ajourne â mercredi en huit La séance est levée à 5 heures. e, i- le Les Couloirs du Parlement le 5S Réunion de la Gauche Libérale ;r du Sénat ;t La Gauche Libérale du Sénat s'est réunie is jeudi matiru sous la présidence de M. Hanrez. x Elle a décidé de se faire représenter pa lg MM. Goblet d'Alviella, à la Commission qui s< ra chargée de rédiger l'adresse en réponse a ,r discours du Trône. jj La gauche Libérale est résolue à demande une représentation plus complète au sein d g bureau du Sénat ; elle a aj ourné à une séanc i. qui suivra la déclaration ministérielle, la dit 'e cussiou de la situation politique. t Réunion de la Gauche Libérale it de la Chambre ^ La Gauche Libérale de la Chambre irésid >" par M. Lemonnier, ff. de Président, a design M. Mechelynck pour la le vice-présidence d s la Chambre des Représentants. Le secrétaria B revenant au parti libéral a été offert à M. Dé © vèze qui a décliné l'honneur et a proposé 1 candidature de M. Crick. Pour la questur >- revenant à la gauche libérale, A,. Jourez a ét e choisi par acclamations. Un débat s'est engagé sur la politique géné raie et des vues ont été échangées. En atten Idant que la déclaration du gouvernement ai précisé le programme de celui-ci, les membre de la gauche libérale ont, unanimement décid * de faire confiance au gouvernement d'unio: S nationale et ont affirmé la nécessité d'instar rer le S. U. à 21 ans. j MM. Janson et Devèze feront partie de 1 commission qui sera chargée de rédiger la r< ponse h l'adresse du Roi en réponso au dU cours du Trône. Le projet de loi sur les loyer; M. Van 'dervelde, ministre de la Justice, a dé posé sur le bureau de la Chambre, un projet dj loi sur les loyers arriérés. Le texte de ce projet n'a pas *té 'distribu encore.- Nous croyons savoir que le projet immunis. les loyers en dessous de 600 frar.Co à Bruxel les et les grandes villes, en dessous de 400 fi dans les villes de province et en dessous d< 200 francs dans les villages. Pour les loyers supérieurs on admettra un à réduction de 50 p. cent, sauf si les locataire t. ont des ressources suffisantes. [e Des dispositions spéciales seront prisei ei f- ce qui concerne les loyers des femmes de soi ). dats. it ..... î La déclaration £ ministérietU ^ M. Delacroix, chef du Cabinet, a dé > buté, hier, à la Chambre. n II a paraphrasé avec clarté le discour du Trône. j. A vrai dire, la déclaration ministé i- rielle n'a pas apporté d'aperçus nou l- veaux. Elle s'efforce d'attester de la bon ne volonté; elle semble aussi manifeste f un sincère désir de faire appel au eon cours de tous dans l'œuvre de la recon stitution nationale. M. Delacroix n'a pas fait grande im :6 pression sur la Chambre. Il a paru dé s paysé dans l'hémicycle et son anciei î- «patron», M. Beernaert, qui-, lui, avai le souci de la coquetterie de la form ;s dans tous ses discours ministériels, n'eû pas été très satisfait du début de son sta ît giaire à la tribune parlementaire. ^ M. Delacroix a plaidé devant la Cham ' bre; il n'a pas fait le discours politiqui )- que l'on attendait. II a donné à tous l'im e pression d'être à la barre d'un tribuna s Civil. On eût préféré entendre une plai .e doirie de Cour d'Assises Les circonstances actuelles n'appellent s elles pas un peu de souffle, un peu d'é ^ motion? M. Delacroix n'a pas lu son discours l- il a parlé sans recourir à ses notes. E e ce qui est d'ordinaire une qualité che: lt un parlementaire a plutôt été pour lu s. une cause de faiblesse et d'infériorité, is Au point de vue oratoire, le début di '■ M. Delacroix a été une déception. Le lt députés étaient, à l'issue de la séance i. d'accord sur ce point. Et notre Parlemen 1- a dû reconnaître — non pour la premiè re foisl — que les avocats ont souven I plus de peine à s'adapter au milieu par j. lementaire que les mandataires recruté dans les autres professions... 5; Un député catholique nous disait, i est vrai, dans les couloirs, que M. Delà [l croix avait été meilleur à la séance tenui e à huis-clos par les droites, dans la mati _s née, qu'à la séance publique. 5' Le fait que le Chef du Cabinet d'Unioi r Nationale a assisté à la séance d'un dei r groupes est peut-être de nature à éton ner les esprits modérés. On savait, il es e vrai, que M. Delacroix appartenait ai parti, catholique mais il n'avait jamaii brigué de mandat et on le considérai 0 comme une personnalité non affiliée i r un groupement politique. Les partisan: e lés plus ardents du Ministère d'Union Na e tionale auraient, croyons-nous, préfér» '• voir le nouveau chef de Cabinet ne poin '■ demander à la droite de le tenir sur les fonts baptismaux. Quoi qu'il en soit, le gouvernemen annonce, comme le discours du Trône l'avait fait déjà, une orientation nouvel le de la politique du pays. La réforme électorale sera chose fait( dans un délai assez rapproché et la droit< s'est résignée au Suffrage Universel g 21 ans. M. Woeste lui-même s'y est ral lié mais M. Helleputte a protesté, à 1e r séance de la droite, contre Tinconstitu-£ tionnalité de la procédure qui sera suivit M. Delacroix a reconnu, comme le dis r cours du Trône, la nécessité de voter des £ lois d'apaisement et de progrès démo-cratique. Des temps nouveaux réclameni des solutions nouvelles. Les problèmes économiques constitueront une des préoccupations essentielles du gouvernement et il importe de è les examiner sans se laisser influencer e par des considérations électorales, t M. Delacroix a parlé hier avec un ac-- cent de sincérité. C'est quelque chose, ® c'est beaucoup. Mais la journée n'a pas 5 été brillante pour l'éloquence parlementaire et le public des tribunes n'a pas - eu le,régal auquel il s'attendait et qu'oi j! lui avait annoncé. s La salle du Palais de la Nation es é encore toute pavoisée de drapeaux.Dan: 1 ce décor de fête patriotique, on espérai qu'aurait retenti une voix sonore et émue a. faisant vibrer les cœurs de tous... Li >- plaidoirie de M. Delacroix, encore qu très claire et très méthodique, a eu ui succès d'estime et le Tribunal a renvoyi le jugement à quinzaine... J J. D. G. >' Revue de la Presse belge L'Université flamande 3 Voici ce que «L'Etoile Belge» écrit à' ce sujet «Il nous avait semblé que le passage des dé . clarations ministérielles relatif à l'Universiti i de Gand manquait un peu de clarté. D'aprè; les explications que nous avons recueillies, i 3 ne s'agirait pas de supprimer l'Université fran s çaise de Gand pour la remplacer par une uni versitô flamande. i II ne manquerait plus que cela! et nous n'a - vions pas donné au langage du gouvernemen une portée aussi froidement extravagante. L; Flandre est bilingue; il y a des siècles qu'elb l'est et les conditions mêmes de son existent la condamnent au bilinguisme. La Flandre : toujours eu besoin, pour communiquer avec 1 restant du monde, d'une autre langue que li sienne. En fait, cette autre langue est, a tou ^ jours été, la langue française. Eteindre 1: * vieille Université de Gand ce foyer de cultur française entraînerait pour la Flandre un' sorte de cavUis diminutio. Ce serait un crirn commis par les flamingants contre les Fia S mands. Ce serait aussi un acte de méchancc té à l'égard de la France, à laquelle nou: aurions une singulière manière de témoigne notre reconnaissance. Il s'agit donc non pas de la suppression di - la vieille Université de Gand, mais de la créa r tion d'une nouvelle Université flamande éta blie dans la même ville. C'est un peu plu: clair, mais ce n'est pas encore très clair.S'agi - rait-il d'une université billingue, d'une sorti d'Aima Mater à deux visages, dont l'un serai _ gaulois et l'autre néerlandais? L'hypothèsi semble absurde; mais nous savons qu'avant 1; guerre cette absurdité hantait quelques cer I vellees parmi*les bon gens qui mâchent 1; t besogne aux législateurs. Toutefois, nous rï< 3 pensons pas que le gouvernement d'aujour i d'hui puisse rêver une combinaison de cetti II nature. Reste donc l'hypothèse de deux université: rivales, l'une française, l'autre flamande, éta _ blies dans la même ville, en face l'une de l'au tre. L'idée ne nous paraît pas heureuse. San: J doute nous ne nous opposons pas à la fonda - tion d'une université flamande en Flandre, ; 1 condition que cette concession faite aux fia . mingants nous vaille en retour certaines con cessions devenues nécessaires, et sur lesque! les nous reviendrons prochainement. Mais i n'en résulte pas que nous devions approuve, l'idée de doter Gand d'une université flaman de. La coexistence de ces deux foyers de cul tures contradictoires ferait de la ville de vai Artevelde le théâtre d'une guerre civile Intel ' lectuelle qui ne tarderait pas à dégénérer ei guerre civile dénuée d'intellectualité. Il y au rait l'université des Capulets et l'universiti des Montaigus. Les étudiants ennemis se bat traient dans les rues et la police gantoise se rait bientôt sur les dents. Ne vaudrait-il pas mieux doter d'une univer sité flamande l'une des deux autres ville: sœurs, Anvers ou Bruges, ou bien encore l'une ou l'autre de ces petites villes flamandes s cruellement éprouvées par la guerre et don , l'atmosphère tranquille conviendrait si biei au développement des hautes étudesî Nous sommes curieux de savoir ce qu'ei s pense le gouvernement. j Au sujet des réformes Du «cSoir» : Dans la pratique, est-ce le gouvernement ac 3 tuel, émanation du suffrage plural, qui assure - ra la mission de réaliser toutes les réforme qui s'annoncent et sont inéluctables? Nous ne le croyons pas. Le gouvernement ac ' tuel aura à pourvoir aux affaires de nécessite 3 immédiate. Il cherchera à rétablir les organi - sations que la guerre, que l'ennemi systémati (j quement, a détruites. Il soumetrra aussi aux Chambres les projets de loi dont la solution s'impose sans le moin 3 dre retard. (, Pour le surplus, on attendra le gouverne ^ ment issu des élections prochaines. Ce serait vers juin 1919 qu'elles pourraien 3 avoir lieu, sur la base du S. U. à 21 ans, san: - passer par les formalités qu'impose la Consti j tution. l U n'y aurait pas élection de Chambres nou _ velles pour examiner le point de savoir «s'il i 5 a lieun à revision constitutionnelle, mais élec tion immédiate de la Constituante. ■ C'est inconstitutionnel. Evidemment. Mail ceux qui répondent: La Chambre actuelle peut elle siéger valablement, constitutionnellement i ■ Ont-ils tort ? L'existence du gouvernement belge au Ha' , vre était-elle constitutionnelle? Les arrêtés-lo gris là-bas ont-ils jamais été prévus par lt onstitution ? L Nous sommes en présence d'une Belgiqu< . nouvelle. Les traités de 1830 et de 1839 qu ont créé la Belgique sont appelés à disparaître ' U s'agit donc de «refaire» la Belgique, un« Belgique indépendante, libre, en possession de i toute sa souveraineté. U appartient à tous ses enfants de coopérer à ce renouveau. Puisque tout le monde est rallié au principe du S. U, ' pur et simple, ne perdons pas un temps précieux en discussions byzantines. Elisons bien vite une Constituante, et occupons-nous des affaires du pays ruiné par un ennemi contre lequel il nous faut rester fraternellement unisl Revue de la Presse Étrangère L'Alsace-Lorraine La « Gazette de Cologne » écrit : «Le nom de Strasbourg est devenu loi un cri de douleur qui retentit d'une façon aigua à travers toute l'Allemagne, Strasbourg est perdu pour l'Allemagne. Rien ne marque mieux

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes