J'ai foi dans nos destinées; un Pays qyi se détend s'impose au •> Envers les personnes qui domifient par la force militaire notre respect de tous ce pays ne périt pas! Dieu sera avec nous pomhpr pays, ayons les égards que commande l'intérêt général Res- dans cette cause juste. rUlNUtC psctons les règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps ALBERT. Roi dfs Belges (4 août 1914). ffvpifd , q i c, I"'»5. ne portent atteinte ni à .la liberte de nos consciences Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont imposés... cVKicK chrétiennes ni à notrfc Dignité Patriotique. et attendons patiemment l'heure de la réparation A Mgr MERCIER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRREGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE KOMMANDANTUR - BRUXELLES BUREAUX ET ADMINISTRATION ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et conseillons à nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. " Notre „ situation La « Libre » a donné le passage du discours du Chancelier ayant trait à la Belgique : - « Nous ne songeons pas à annexer ce pays; mais il nous faut des ga~ » ranties pour que la Belgique ne puisse pas servir un jour de pont » d'attaque contre l'Allemagne. Nous sommes disposes à examiner toute » proposition faite dans ce sens, de préférence par le Gouvernement du » Havre. » i i) Le comble du cynisme, vraiment, et on ne peut que souscrire sans réserve à l'éloquent commentaire de la « Libre Belgique ». Le croirait-on? Trimborn, un des chefs du Centre, un homme qui devrait cependant connaître un peu notre pays, (marie à une belge, très en rapport, avant la guerre, avec nos milieux dirigeants, il a, pendant les deux premières années de l'occupation,rempli d'importantes fonctions auprès du Gouvernement Général) Trimborn osa faire au nom de son parti l'incroyable déclaration que voici : « L'Allemagne veut très sincèrement vivre en amitié avec la Belgique, » mes amis politiques s'associent à ce vœu. Certes, et nous le savons, » l'horrible guerre a fait de profondes blessures à notre pauvre voisin. » Toutefois, m'appuyant sur une expérience personnelle de plusieurs » années passées en Belgique, j'ose affirmer que l'Allemagne a très » sé'rieusement travaillé à diminuer autant qu'elle le pouvait, les hor-» reurs de la guerre. Aussi, après cçtte guerre, tout Belge pensant ob-» jectivement, nous remerciera pour tout ce qu'une administration fidèle » à remplir son devoir a pu, au prix de grands labeurs, réaliser en pays » occupé; spécialement au point de vue de l'école ( !), des impôts (!!), et » de la prévoyance sociale pour ouvriers (!!!). • Et l'orateur trouve que le Chancelier a enfin prononcé, au sujet de la Belgique, des paroles dont la clarté ne laisse rien à désirer. Nous le reconnaissons volontiers, c'est par trop clair en effet. Car à moins de prendre von Hertlmg, Hmdenburg et tout ce qui en Allemagne a son mot à dire dans la politique de l'Empire, pour une réunion de sots il résulte à l'évidence du discours du Chancelier que l'Allemagne ne veut pas la paix Quel homme sensé a pu croire un instant que l'Entente allait se tenir pour satisfaite par les déclarations de von Hertlmg (2) ? (1) Cette reconnaissance du Gouvernement du Havre eut le don d'exaspérer les Activistes, et pour cause 1 On tint force palabres, on s'en fut pleurer''ans le gilet de von der Lancken ■ Comment le Chancelier avait-il pu compromettre à ce point ses bons et loyaux serviteurs, pas un mot de la Flandre autonome !.. von der Lancken les mit poliment à la porte. Mokalité : Nous apprenons de source absolument sûre que Verhees a mis sa maison « à vendre ». En voilà au moins un qui ne se fait plus d'illusion. (2) Ces lignes étaient écrites lorsque parut la seconde lettre de Lans- downe. L'homme d'Etat anglais a l'air de prendre von Hertlmg au sérieux et semble croire que des pourparlers officieux pourraient servir la cause de la paix. Seulement depuis les «paroles» du Chancelier, il y Confiante dans sa force, surtout depuis la neutralisation du front Est, l'Allemagne qui, après Liege, la Marne et l'Yser, a vu s'échapper une première fois la victoire un instant entrevue, l'Allemagne veut jouer un dernier atout. Oh ! les visées sont devenues beaucoup plus modestes, on ne songe plus à l'hégémonie européenne et mondiale. Si on pouvait amener les Alliés à ratifier les concquêtes faites à l'Est, et se soumettre de façon ou d'autre la Belgique, on s'estimerait content. La guerre aurait au moins rapporté quelque chose, ne fut-ce que de la poudre aux yeux. Sans cela, le statu quo ante bellum, ce serait, non seulement la ruine économique, mais l'écroulement intérieur. 11 était nécessaire toutefois, au regard des masses qui saignent et qui souffrent, de,continuer à jouer le rôle de celui qui se défend contre un monde d'ennemis il était habile d'avoir l'air de se montrer condescendant et de pouvoir s'écrier triomphalement après cela : Vous voyez bien c'est « Eux » qui ne veulent pas, « Eux » qui nous forcent à aller jusqu' au bout ! Et ces bons Allemands, le peuple le plus mouton,-le plus suggestion nable du monde, marchent, marchent toujours. Mais que dire de Trimborn ? L'Allemagne qui s'applique à diminuer pour nous les horreurs de la guerre ! Qu'eut-ce été, grands dieux, si la doulce Germanie se fut abstenue de pareille prévenance !. Nos écoles !...mais elles sont remplies d'enfants tuberculeux, maigres, en sabots et en haillons... Et ne parlons pas de l'effrayante mortalité infantile. Nos impôts !... septante millions par mois d'extra, et la plupart de nos entrées budgétaires réduites à zéro ! Je passe sous silence les réquisitions et les amendes La prévoyance sociale pour nos ouvriers ! ça c'est le clou !... le chômage forcé pour des centaines de miliers d'entr'eux, la faim, la misère noire, les déportations forcées, avec contrainte physique d'abord, puis voyant que la force brutale échouait, la con'rainte morale : on les prive de tout ici et on leur promet monts et merveilles là-bas. Après Trimborn, les conservateurs par l'organe de leur chef von Heidebrand firent entendre une fanfare de guerre : Pas d'annexion en Belgique, soit, mais il faut que l'Allemagne conserve la main-mise militaire, politique et économique sur ce pays. Et les Flamands ? le Chancelier actuel s'en tient sans doute aux déclarations de son prédécesseur, sans quoi. . La côte flamande est d'importance capitale pour notre expansion maritime;c'est de plus une arme braquée contre l'Angleterre. il ne faudrait pas qu'on la néglige. eut des «actes» : la paix avec la Russie, la paix avec la Roumanie, et ces actes éclairaient singulièrement les belles phrases prononcées au Reichs-tag. On annexe en grand ! L'Allemagne annexe, l'Autriche annexe, la Bulgarie annexe, la Turquie annexe! Les prétextes ne manquent pas : nécessités stratégiques, droit des peuples de disposer librementde leur sort, protection due aux nationalités opprimées appelant au secours. . Qu'en pense Lansdowne ? Nous est d'avis que le rusé et fin diplomate se trompe moins que personne sur les visées allemandes,mais il voudrait amener les Centraux à les formuler clairement.Lansdowne qui connait la manière allemande, se dit que si on pouvait engager sérieusement la bataille diplomatique la partie est gagnée car décidément les diplomates teutons ne sont pas de taille ! N° 146 QUATRIÈME ANNÉE MARS 1918 PRIX DU NUMERO — Élastique, de zéro à l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette limite)

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