La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 25 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0p0wp9tw63/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23me ANNEE. MARDI 25 MAI 1915. N°- 145. L'ITALIE DECLARE LA GUERRE. LE TEXTE DE LA DECLARATION. PREMIERES HOSTILITES. Nos lecteurs n'auront, sans doute, pas été fort surpris du dévéloppement rapide que les Événements ont pris et auront appris avec une ; «tisfaction non déguisée, la déclaration de f]erre faite par l'Italie et l'Autriche, comme S ressort des télégrammes ci-après:— ROME, 23 mai.—On annonce officiellement ûUe l'Italie a déclaré la guerre à rAutriche._ La " Tribuna " dit: le baron von MaccMo, «nibassadeur autrichien, a reçu ses passeports à 3 heures 30 cet après-midi. Il partira ce toirou demain matin. L'ambassadeur italien à Vienne a été rappelé. L'état de guerre entre l'Italie et l'Autriche commencera demain 24 mai. C'était le baTon Sonnino en personne qui a remis ses passeports à l'ambassadeur autrichien.—E/euiter. ROME, 23 mai.—Le " Messaggero " annonce que le conseil des ministres a rédigé hier le ! texte de la déclaration de guerre à l'allemagne j i; l'Autriche. [ne série de décrets est publiée officieusement concernant 1. des mesures de nature économique destinées à faciliter le crédit pen-ûint la guerre ; 2. des mesures pour l'ouverture cos correspondances cachetées envoyées par la poste dans le but de savoir si elles contiennent des nouvelles militaires, et la suspension do l'envoi de petite paquets aux personnes privées; 3. une série de mesures au sujet de la sécurité publique, notamment la prohibition de meetings publics de toutes sortes, des mesures au sujet de firmes / possédant des I patentes pour la manufacture, l'introduction 1 ou La vente d'armes et d'explosifs, les ports d'armes, et enfin des mesures conférant au gouvernement des pouvoirs pour suspendre, modifier ou limiter les télégraphes et téléphonés, ou services de télégraphie sans fil, intérieurs et extérieurs.—Reuter. LE TEXTE DE LA NOTE. AMSTERDAM, 24 mai—Un télégramme de Vienne dit: L'ambassadeur italien, le duc d Avanna, a présenté au baron Burian, ministre des affaires étrangères la déclaration de guerre suivante :— Vienne, 23 mai 1915.—En conformité avec les ordres de Sa Majesté le Roi, son auguste Souverain, le soussigné ambassadeur d'Italie, a l'honneur de remettre à Son Excellence le Ministre des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie, la communication suivante: Une déclaration a été faite depuis le 4 de ce mois au gouvernement impérial et royal des motifs graves pour lesquels l'Italie, confiante dans son bon droit a proclamé comme nul et dorénavant sans effet, son traité d'alliance avec l'Autriche-Hongrie, qui avait été violé par le gouvernement impérial et royal, et a repris son entière liberté d'action à ce sujet. Le gouvernement du Roi, fermement résolu à pourvoir par tous les moyens à sa disposition à la sauvegarde des droits «et- intérêts italiens, ne peut manquer à son devoir de prendre, contre toute menace ^ existante et future, les mesures que les événements lui imposent pour l'accomplissement de ses aspirations nationales.. Sa Majesté le Roi déclare qu'elle se considère à partir de demain (lundi) en état de guerre avec l'Autriche-Hongrie. Le soussigné a l'honneur de faire savoir, en même temps, à Son Excellence le Ministre des Affaires étrangères que des passeports seront mis aujourd'hui même à la disposition de l'ambassadeur impérial et royal a Rome, et il sera obligé à Son /Excellence si elle veut lui faire remettre ses passeports à lui. (s.) Avarna.—Reuter. LA NOTIFICATION AUX PUISSANCES. ROME," 23 mai.—Le ministre des affaires étrangères a envoyé aujourd'hui aux représentants italiens à l'étranger un télégramme circulaire expliquant in extenso les relations entre l'Italie and l'Autriche. Le télégramme se termine ainsi:— Le gouvernement royal, ayant pris en considération ce qui précède, encouragé par le vote du Parlement et les démonstrations solennelles dans tout le pays, a décidé d'éviter tout délai, et a déclaré aujourd'hui, au nom du Roi, à l'ambassadeur autrichien à Rome, qu'il se considère à partir de demain, 24 mai, jen état de guerre avec l'Autriche-Hongrie. Des ordres analogues ont été télégraphiés hier à l'ambassadeur italien à Vienne. Je prie votre excellence de communiquer ce qui précède, au gouvernement auprès duquel vous été accrédité-—(s.) Sonnino.—Reuter. 1 UNE PROCLAMATION DE FRANÇOIS-JOSEPH.'AMSTERDAM, 24 mai.—Suivant un télégramme de Berlin, la " Wiener Zeitung " publié la lettre autographe suivante de l'Empereur François-Joseph:— Cher comte Stuergkh,—Je vous prie de publier le manifeste ci-contre à mes peuples (Voelker): Vienne, 23 mai.—Le roi d'Italie m'a déclaré ta guerre. Une perfidie dont l'histoire ne connaît pas d'exemple à été commise par le royaume d'Italie contre les deux Alliés. Après tfne alliance de plus de trente ans, pendant lesquels elle a pu agrandir ses possessions territoriales, et se développer en une condition inespérée de prospérité, l'Italie nous à abandonnés à l'heure du danger, et a passé, drapeau au vent, dans le camp de nos ennemis. Nous n'avons pas menacé l'Italie, nous n'avons rien enlevé de son autorité, nous n avons attaqué ni son ; honneur ni ses intérêts. Nous avons toujours loyalement observé les devoirs de notre alliance et lui a-Vo.us donné notre protection quand elle s'est ÏQlse en campagne. Nous avons fait plus. Quand l'Italie jeta ; regards d'envie au delà de notre frontière, n°ue étions, en vue de maintenir notre alliance, nos relations et la paix, résolus à de grands et pénibles sacrifices, qui ont particu lièrement peiné notre cœur paternel. Mais la gourmandise de l'Italie, qui croyait que le moment devait être mis à profit, n'était pas à satisfaire, et ainsi le sort doit s'accomplir. Mes arméés ont victorieusement résisté à de puissants ennemis dans le nord au cours de dix mois d'un conflit gigantesque dans la camaraderie d'armes la plus loyale avec l'armée de mon illustre allié. Le nouveau et traître ennemi dans le sud n'est pas un ennemi nouveau pour vous. Les grands souvenirs de Novara, Mortaro, Bustozza, et Lissa qui sont la fierté de ma jeunesse, et l'esprit de Ra-detzky, l'Archiduc Albert et Tegellhoff, qui continue à vivre dans mes forces de terre et de mer, me dont une garantie que contre le sud de même nous défendrons avec succès les frontières de la monarchie. Je salue mes troupes éprouvées par les batailles et qui sont rompues au problème de la victoire. Je compte sur elles et sur leurs chefs. Je compte sur mes peuples à l'esprit de sacrifice duquel je dois mes plus paternels remercîments. Je prie le Tout-Puissant de bénir nos drapeaux et de prendre sous Sa gracieuse protection notre juste cause.—Reuter. UN MESSAGE DU KAISER. AMSTERDAM, 24 mai.—Les journaux allemands paraissent avec de longs articles affirmant que l'Allemagne donnera à l'Italie la punition qu'elle mérite même à grande perte pour elle-même. - Le Kaiser a, dit-on, envoyé un long télégramme à signor Bolotti, ambassadeur italiei} à Berlin, lui disant adieu et lui demandant d'exprimer au Toi Victor-Emmanuel l'indignation générale qu^ règne en Allemagne.—Exchange.DECLARATION DE GUERRE DE L'ALLEMAGNE. AMSTERDAM, 24 mai.—Un télégramme officiel de Berlin, après avoir noté la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche, ajoute:—Le gouvernement italien par- cette attaque provoquante contre la monarchie dualiste a brisé en même temps, sans droit ni raison, l'alliance avec l'Allemagne. Les relations loyales existant, suivant le traité entre l'Autriche-Hon-grie et l'Empire allemand, plus fermement soudé par la fraternité des armes, restent inviolées par la défection du troisième allié et sa désertion au camp de l'ennemi. L'ambassadeur allemand, prince de Bulow, a en conséquence reçu des instructions de quitter Rome, conjointement avec l'ambassadeur austro-hongrois, baron von Macchio.— Reuter. UNE BATAILLE AERIENNE DANS L'ADRIATIQUE. ROME, 24 mai.—La première nouvelle d'hostilités entre l'Autriche et < l'Italie est donnée dans un télégramme officiel publié ici aujourd'hui, annonçant un raid aérien ennemi sur Porto Ccrsini, près de R aven ne. Des aéroplanes ennemis furent bombardés par des canons anti-aéroplanes italiens et un dirigeable. A Porto Oorsini l'ennemi fut piompte-ment repoussé. Ancône fut également attaquée, les avions dirigeant leurs efforts surtout sur la principale ligne de chemin de fer. Les dégâts furent insignifiants. Un raid a été fait par un navire de reconnaissance et des contre-torpilleurs sur Bar-letta, et fut repoussé par un de nos navires escorté de torpilleurs, A Jesi, près d'Aneône, des aéroplanes ennemis ont essayé de jeter des bombes sur un hangar de ballons mais le manquèrent.—Reuter. Note.—Eavenne se trouve sur la côte italienne de l'Adriatique, à 70 milles au sud de Venise et 80 miles de Pola, par dessus la mer. LA GRANDE GUERRE. La nouvelle de la déclaration de guerre de l'Italie à l'Autriche aura été d'un grand réconfort moral à nos Alliés et c'est avec une nouvelle détermination qu'ils marchent à la victoire. En France, de nouvelles attaques allemandes entre Steenstraete et Ypres à l'aide des < gaz asphyxiants ont été facilement repoussées; dans le district d'Arras et au nord de Neuville St.-Vaast plusieurs contre-attaques ont été repoussées. Il en fut de même autour de Festubert, où les troupes britanniques continuent à disputer énergiquement le terrain. En Russie, des forces considérables qui avaient passé sur la rive gauche de la Dubissa, dans la région de Rossieny, ont été rejetés sur l'autre rive; dans la région de la Pilitza méridionale l'ennemi a essayé de reprendre l'offensive, mais une contre-attaque énergique le repoussa., laissant 1000 prisonniers entre les mains des Russes. En Galicie, l'ennemi s'est généralement mis sur la défensive, mais éntre Przemysl et la Vistule les Russes ont avancé sur la rive gauche de la San, repoussant quatre contre-attaques. Entre Przemysl et le Dniester, l'ennemi essaya vainement de briser les lignes russes entre Gonsakouff et Krukenitza; dans les régions du Dniéster, les Russes ont pris l'offensive et ont fait d'une part 900 prisonniers et d'autre part 657 dont 14 officiers. Les nouvelles des Dardanelles sont très favorables; les Alliés y put fait un nouveau débarquement de troupes en Gallipoli, sous la protection des croiseurs. Il se trouve actuellement environ 90,000 hommes en Gallipoli. Deux divisions turques qui avaient énergiquement attaqué les Anglais près de Kalatepe furent complètement repoussées; en même temps un sous-marin des Alliés a coulé deux contre-torpilleurs et deux transports, dont l'un était plein de troupes. NOTRE ARMEE. Dans le livre qu'un des valets du Kaiser, l'explorateur suédois Sven Hedin, a publié recemment à la gloire des armées allemandes, et dont une excellente traduction vient de paraître en Angleterre, on peut lire cette déclaration caractéristique: " L'Europe est en ce moment soumise, de la part de l'Allemagne, à un jugement moral. L'Allemagne crie: Malheur au peuple qui n'a pas mis à temps sa maison en ordre, ou qui place sa confiance dans des traités de papier au moment où. la Force est assise sur le siège de la Justice et où seuls les forts et les vigilants inspirent le respect dans toutes les directions." Le Dr Sven Hedin reprend ainsi pour son compte la fameuse doctrine bismarckienne du "droit du plus fort" que Harden a poursuivie récemment jusqu'à ses plus extrêmes limites. C'est contre ces principes faux, pernicieux et directement contraires au Droit et à la haute moralité humaine, que se battent en ce moment les Alliés; c'est pour éviter que la force puisse jamais créer le droit que, chaque jour, dans les tranchées de Belgique ou de France, et dans les plaines de Galicie, des milliers de braves gens font leur devoir en héros; c'est pour éviter leur insolent et délétère triomphe que la Civilisation, demain, terrassera la barbarie. Il n'en est pas moins vrai que le fait seul qu'un Sven Hedin puisse ouvertement et, nous le pensons, honnêtement, professer de .telles théories dans un livre écrit à la gloire de l'Allemagne, montre quelle emprise elles ont faites, non seulement sur le peuple allemand, qui en est complètement sursaturé, mais même sur certains neutres abreuvés à cette source empoisonnée. Il n'est pas moins vrai non plus que, du fait même que l'Allemagne met en pratique ces idées funestes, il n'y a qu'un moyen pour les miner et si possible pour les détruire à jamais, c'est d'opposer la force à la force et de faire périr par l'épée celui qui a tiré l'épée. Il n'y a, en ce moment, qu'un seul outil qui puisse utilement serv;r les défenseurs du Droit, à savoir le fusil et le canon. Dans la lutte actuelle, la part du légiste est faible. C'est l'armée qui crée ce dont demain sera fait. Cette conclusion, qui s'applique indistinctement aux trois peuples de l'Entente et à ceux que la défense du Droit a entraînés el entraînera dans leur orbite, est vraie aussi pour la Belgique. Nous irons même plus loin, et nous dirohs qu'elle est doublement exacte pour elle. Notre armée, en effet, représente peut-être dans l'état où les événements à la fois douloureux et glorieux de ces derniers mois ont placé notre pays, le seul organe qui, loin de souffrir de ces désastres, y a puisé une force et une puissance invincibles. ~L& 4 août, l'armée belge n'avait que la science, le courage, la valeur potentielle et la magnifique assurance de défendre une cause sainte. Aujourd'hui elle est couverte de gloire; elle possède l'expérience qui est la suprême raison des forts; sur ses drapeaux brillent les noms ineffaçablés de Liège, de Haelen, de l'Yser, sur ses canons sont gravées ces syllabes historiques: Dixmude Saint-Georges ; deux fois elle a sauvé la France l'Angleterre,.l'Europe; le sang de ses braves a rougi vingt champs de bataille et d'in nombrables croix d'honneur commémorent è jamais sur leur poitrine l'héroïsme magnifique de dix mille haut faits. L'armée belge a désor mais des traditions admirables, des chefs éprouvés et elle est commandée par un des plus illustres souverains qu'ait connus l'his toire: Albert-l'Honneur ! Bien mieux, cette cohorte ardente, où Fia mands, Wallons, riches et pauvres, savants e' rustres, fraternisent dans l'accomplissement di devoir, est plus nombreuse, mieux organisée mieux équipée, mieux commandée qu'il y i neuf mois. Elle a plu$ d'hommes, plus de fusils, plus de canons, plus d'obus. Elle se grossit chaque jour du trop-plein de no: juvéniles ardeurs. Notre armée est en ce moment le joyau de la Belgique. Et, parce qu< l'heure est à la Force, pour écraser les abus de la force, cela est bien. Mais, parce que cela est bien, et parce qu< cette glorieuse armée d'une nation meurtrie .torturée, * oppressée, mais invaincue commi elle, est en ce moment quelque chose de mer veilleux et d'unique—oui, d'unique—dans le fastes de l'histoire; parce qu'elle seule survi à notre écrasement, parce qu'elle constitue 1 symbole vivant, actif, infiniment précieux, d notre nationalité et de notre indépendance, i faut—il faut, entendez-vous !—qu'elle soi mieux encore. Il faut que nous la voyion chaque jour plus forte et plus nombreuse, plu nombreuse surtout. Entendez bien, l'heure est unique comm notre armée elle-même. Nous sommes à L veille de la victoire. Demain, nous reptreron chez nous en triomphateurs. Mais nou voulons plus! Aux indignes qui ont abus de la force, dans un moment où la force es presque tout, où le poing compte, nous vou Ions, nous devons appliquer la force à notr tour. Et notre Force, notre seule Force, ei dehors de notre Droit, c'est notre Armée. Elles sont belles, nos légions, elles son glorieuses. Nous les voulons plus belles e plus glorieuses encore. Nous les voulons ad mirables, pour l'heure du triomphe, de la ven geance... et du partage. Songez, Belges, qu nous n'aurons qu'elles—ou presque—lorsqu cette grave et lourde minute sonnera au cadra: de l'historié. Songez que ces nobles cohorte seront l'outil de notre avenir, qu'elles créeron ce dont demain sera fait, et, n'est-ce pas, nou voulons que demain nous venge de toutes le larmes d'impuissante rage que nous auron versées, et épuise la haine mauvaise qui rong notre cœur. Dès lors, qu'attendez-vous pour prendre 1 fusil, si vous n'êtes ni des traîtres, ni de lâches, pour employer les termes de la procls mation de Marsala. Qu'attend-on au Havr pour lancer les arrêtés d'application de la re cente loi de milice relatifs à l'Angleterre Qu'attend-on pour transformer en héros et e: vengeurs tous les Belges célibataires de 25 35 ans? Où ne sommes-nous pas encor tout à fait purgés des funestes pacifistes lunettes fumées qui voulaient remplacer ne deux cent mille fusils par autant de traités e forme de rouleau? Dans ce cas, qu'on les er voie au front. L'heure est aux actes.! SUR LE FRONT BELGE. TOUTES LES PERTES REGAGNEES. Un de nos amis nous communique la lettré suivante, datée de X., en Belgique :— Cher Monsieur, Vous m'excuserez si je vous écris au crayon, mais figurez-vous que nous étions tranquillement à La Panne quand mon régiment a dû partir à quatre heures du matin pour renforcer les lignes entre Dixmude et Ypres, où une terrible bataille fait rage depuis quatre jours. Ces sauvages ont employé des gaz asphyxiantes, et sont parvenus à faire reculer notre ligne, mais à l'heure actuelle tout est repris. Grâce au ciel nous n'avons pas dû faire d'assaut, mon battaillon en ayant fourni un à Nieuport. Mais comme bombardement nous sommes soignés nuit et jour. Que voulez-vous, on y est habitué et la nuit passée des shrapnells destinés à une batterie voisine sont arrivés dans le bois où nous bivouac-quions; je ne me suis même pas réveillé. Espérons que nous aurons bientôt fini de ces horreurs et que le triomphe de notre cause avancera de jour en jour. On vient de me dire que les Anglais avaient avancé au-dessus d'Ypres; je ne suis pas cruel, mais quand j'entends les feux rapides de l'artillerie alliée, je souhaite' que le dernier allemand saute. Ceux qui ont attaqué ici sont des troupes fraîches, arrivant d'Allemagne, classe 1915, et des volontaires; ils ont reçu un accueil un peu frais; ont avait fait sauter leur pont à Steen-straate et on les a écrasés sous des rafales d'obus. Maintenant c'est nous qui sommes devant Steenstraate. Plus tard.—Je suis revenu des environs d'Ypres, où nous avons passé une quinzaine mouvementée; nous nous sommes promenés tous avec notre muselière contre les gaz asphyxiants; ce serait risible si le tragique du moment ne vous enlevait toute idée folichonne. J'ai de nouveau revu les collections de cadavres que l'on enjambe pour entrer, dans la tranchée. Je me console de ce que dans ces pasages-ci l'on ait repris tout le terrain perdu; comme j'ai moi-même été à la tranchée devant le canal, avec le village de Lizerne derrière moi, j'ai pu constater que les communiqués allemands mentaient, puisqu'ils affirmaient et l'occupation du village èt leur avance constante. LE MINISTRE DU BRESIL CHEZ LE ROI ALBERT. Le Dr Barrés, ministre du Brésil près le gouvernement belge au Havre, a été reçu à La Panne, en audience, par S. M. le roi Albert. Le Souverain a chaudement remercié le Brésil pour les témoignages qu'il n'a cessé de donner à la Belgique depuis la guerre. Les véritables amis," ajouté le Roi, " se reconnaissent dans les mauvais jours. Le • Brésil, dans ces moments douloureux, m'a témoigné sa haute sympathie en maintenant auprès de moi une mission complète. Jamais ■ je n'oublierai la profonde satisfaction que son ■ gouvernement m'a causée." Ensuite, le roi Albert fit des vfceux pour que le président de la République ait " une ère de 1 gouvernement pleine de prospérité, comme le 1 mérite le Brésil." CHIFFON DE PAPIER. ; Ce mot qui, en raison des circonstances où l il fut prononcé, eut une si extraordinaire , fortune—n'appartient pas à von Bethmann- , Hollweg ; il est bel et bien du feu chancelier s de fer. C'est, en effet, lors d'une entrevue du s prince de Bismarck avec un cousin de Napo- > léori III, après la guerre de 1866, que le prince, ■ à qui l'Allemagne promettait la Belgique, in-; sinua qu'il faudrait un " traité." > A quoi l'homme d'Etat prussien répondit: " Pourquoi? Vous êtes trop intelligent pour } tenir à un traité. De deux choses l'une: où , ce traité me sera désavantageux et désagré-î able, et alors il ne m'arrêtera pas ; où il me ! - sera avantageux, et mon intérêt vaut mieux ï qu'un chiffon de papier." t M. von Bethmann-Hollweg n'est donc qu'un î plagiaire. 1 LES BAINS-DOUCHES SUR LE FRONT, k Du " Courrier de l'Armée " (belge) :— ' Ce titre n'est pas écrit dans la pensée d'en 3 faire un calembour, ni par allusion aux frictions que reçoivent journellement les Boches; 3 non, il répond exactement à un état sanitaire l et hygiénique créé par l'administration de * notre armée. I " Couché dans une prairie verdoyante de 1 notre belle Flandre," nous dit le caporal volontaire Van de K... journaliste en temps ~ normal, "je profite des quelques instants qui 3 me restent avant de réintégrer ma tranchée, 1 pour envoyer au ' Courrier ' les quelques notes , que voici: L'autorité militaire a créé à La , Panne des bains-douches à notre intention. Une grande salle contient 20 cabines. Les baigneurs pénètrent d'abord dans une anti-~ chambre où ils sont soumis à une visite 1 médicale rapide; linge, uniforme, tout est dés- 2 infecté pendant les vingt minutes que dure le 1 bain. L'eau abonde, chaude ou froide, à ® volonté. Savon, brosses, serviettes, le soldat reçoit toutes ces choses nécessaires à une 5 bonne hygiène; le linge de rechange lui est s donné dès qu'il entre dans la cabine. On 5 fournit 600 bains par jour au minimum, mais 3 il est procédé à l'agrandissement des installations et bientôt ce chiffre pourra être doublé. e " Les bains-douches de La Panne sont des-s tinés aux régiments qui viennent se... retremper au contact de cette délicieuse station e balnéaire, toujours indemne de la souillure ~ teutonne." Et notre aimable correspondant termine sa ? communication par ces mots qui s'adressent a à notre armée : " Moral, santé, bonne humeur, f tout est parfait ! " s :i —On mande de Kônigsberg qu'un Zeppelin a rompu ses amarres le 21 dernier et est partie à la dérive dans la direction de l'ouest. L'aéronef a été aperçu au-dessus de Biilow, LES JOURNAUX DE BELGIQUE. LES HUNS ET LES AUTRES. « Les journaux qui paraissent sous la censure allemande commencent à s'en lasser. Il est temps ! Mais ces messieurs qui s'accommodent du contrôle ennemi manquent généralement de dignité. Notez qu'il en est qui ont créé des journaux pour répondre aux désirs des ennemis de leur pays ! Triste mentalité. La " Gazet van Brussel " heureusement, joue un petit tour aux Boches, en rapportant, de la façon suivante, un fait de guerre. Voici ele quelle manière la " Gazet van Brussel " pour Sviter les coups de la censure, s'y prend:— " La ' Novoe Vremya,' de Pétrograde, publie une lettre de son correspondant de Berne disant que la nouvelle est parvenue à Stockholm, que le ' Corriere délia. Sera' aurait reçu un télégramme de Valparaiso, d'après lequel le ' NeM York Herald ' aurait reçu de Guatemala,~ via Buenos-Ayres, la communication qu'un télégramme venant, via Ceylon, de son correspondant particulier de Tokio, aurait paru dans le dernier numéro du ' Times,' télégramme en concordance avec le ' N. R. Ct.' «<t mandant qu'une nouvelle bataille serait engagée aux environs d'Arras." Sûrement, elle ne recommencera pas cette fine plaisanterie ! Le " Vlaamsche Nieuws " d'Anvers, qui fait une propagande soutenue pour la cause flamingante, se plaît ainsi à faire le jeu des Allemands. Et parfois, on peut même dire souvent, elle défend le point de vue allemand avec perfidie. Cet extrait d'un numéro du 11 mai 1915 est une nouvelle preuve de la félonie de quelquesTuns. Il n'est pas besoin qu'on le commente. Sous le titre de " Crime ou action de guerre," la feuille flamande parle du " Lusitania." Et elle écrit entre autres choses :— " Est-ce vrai que le ' Lusitania ' ait fait son dernier voyage sous drapeau américain, muni de munitions et de sous-marins? Est-il vrai qu'il avait encore une cargaison importante de matériel de guerre? Dans ce cas la responsabilité de la Cunard Line est très grande, car alors elle ne pouvait pas exposer ses passagers à devenir victimes d'une action de guerre qui n'est en somme qu'une défense. Voilà le point essentiel. tc D'après cela, on doit juger ou bien si c'est un meurtre sur grande échelle ou bien si l'ennemi avait le droit de couler le ' Lusitania.' " Voilà- comment on doit poser la question et le reste n'est que pure jactance. Une guerre n'est en somme rien d'autre qu'un meurtre sur une grande échelle, comme le dit le 'Times'; il s'agit de savoir si on avait affaire ici à une action de guerre ou bien à un cas de piraterie comme s'exprime Roosevelt." " Le 1 Vlaamsche Nieuws '? "—Un nom à retenir. • POUR LES BELGES DE "25 A 35 ANS. De nombreux lecteurs s'adressent à nous pour avoir confirmation d'un bruit qui aurait trouvé écho dans certains journaux en France, à savoir que le gouvernement belge se propose d'appeler prochainement sous les drapeaux les célibataires de 25 à 35 ans. Nous pouvons affirmer que cette mesure n'a pas été envisagée jusqu'à présent. Mais ce n'en est pas moins un devoir pour tout homme apte au service militaire de répondre à l'appel du Roi, et cette obligation qui lui dicte le sentiment patriotique est sans doute aussi impérieuse que celle imposé* par une loi. A cette occasion, nous croyons devoir attirer une fois de plus l'attention de nos lecteurs sur les dangers auxquels s'exposent les Belges d'âge militaire, en rentrant dans la partie occupée de la Belgique. ANGLO-BELGIAN TRADE REVIEW. Par suite de la grande demande il nous est impossible de faire parvenir aux intéressés 1' " Anglo-Belgian Trade Review" gratuitement ; nous les prions en conséquence de vouloir faire parvenir au siège de la revue, 29, Stamford-street, S.E., la somme de 6d. Les personnes qui ont payé un numéro spécimen et qui désirent s'abonner pourront obtenir l'abonnement au prix de 5sh. 6d., au >lieu de 6sh. MORT D'UN BRAVE CONGOLAIS. Nous apprenons la mort au champ d'honneur, près d'Ypres, de M. Arthur Henrion, frère de M. Ernest Henrion, président de l'association de la Presse (section Anvers-Lim-bourg).M. Arthur Henrion, ancien officier de l'armée, qui avait accompli deux termes au Congo, était unanimement estimé par tous ceux qui s'intéréssent aux destinées de notre colonie. Dès son retour en Belgique, le défunt avait fondé la firme Cassart et Henrion, à Anvers, et s'occupait d'exportation vers le Congo. A premier appel il s'en fut reprendre du service parmi ses anciens frères d'armes et le voici qu'il tombe en brave pour la défense et le salut de la Patrie. Comme vice-président de la Mutuelle Congolaise et de la section des conférences du Clut africain d'Anvers, M. A. Henrion avait rendu d'inappréciables services à ses compatriotes et s'était créé partout des amitiés sincères et inaltérables. Tous ceux qui l'ont connu le regretteront avec nous. Nous présentons à notre excellent confrère Ernest Henrion, l'expression de nos très sincères condoléances. — Un porc *vait été volé et tué au hameai de Busemont. Le juge allemand se rendit avec un chien policier à la maison du volé e lui fit renifler le sang: l'intelligente bête s< rendit directement à une demi-lieue de là pénétra dans le jardinet d'une maison, grattî la terre, et mit à nu le porc dépécé, recouver d'une planche et d'un sac. Les voleurs—ili étaient trois—ont été conduits à la gendar merie et devront purger six semaines de prisoi infligées par de l'autorité allemande,'avant d< comparaître devant le tribunal correctionne d'Aud,enarde« MONITEUR BELGE DES 16, 17, 18, 19, 20, 21, ET 22 MAI. AC7TIONS D'ECLAT. ^ . . I/O sous-lieut«nant Gustin, C.-L.-J., 1 ofbc.içr laire Renkin, P.-L.-J., et l'adjutant Oon>-0iihlc. rtu aa régiment de ligne, sont nommés chevaliers de 1 Ordre a« Léopold pour leur belle conduite devant l'ennemi. PRIVATION DE GRADE. Par'arrêté royal du 11 mai, l'arrêté No. 2418, du 15 novembre 1914. privant de leur grade le major Vannee, les capitaines commandants Delaunoy et llalkin, lo capitaine Lange, le 60ue-lieutenant Notte et lo sous-lieutenant auxiliaire André, tous du 12e régiment de ligne de forteresse, e&t rapporté. NOMINATIONS. , , . Par arrêté royal du 11 mai 1915, les maréchaux des logis chefs à cheval Daelemacs ©t Hombrecht, du corps de U gendarmerie, sont nommés sous-lieutenants de gendarmerie. PRESTATIONS MILITAIRES. Par arrêté royal du 12 mai, les réquisitions effectuces par les troupes françaises opérant en . Belgique seront faites conformément aux prescriptions du règlement sur les prestations militaires pris en exécution de la loi du 14 août 1887. Toutefois, en ce qui concerne le logement, il ne 6era fait mention, sur aucun des documents remis aux autorités communales, des effectifs logés; 6eule, la somme globale duo par l'autorité militaire sera mentionnée et répartie, entre les prestataires, par les soins de l'administration locale. CONSEIL DE GUERRE EN CAMPAGNE. Par arrêté du 7 octobre, un conseil de guerre en cani' pagne est institué au grand Quartier général de l'armée. Le présent arrêté sera obligatoire le jour de sa publication au " Moniteur." SERVICE DE SURETE A L'ARMEE. Par arrêté du le avril, il est créé un service de la Sûrete de l'armée pour la durée de la guerre. Le service de la Sûreté de l'armée est composé de commissaires et d'inspecteurs. Les commissaires et les inspecteurs de la Sûrete de l'armée sont nommés ct révoques par le Roi. Ils prêtent entre les mains du président de la cour militaire le serment prévu aux articles 130 et 131 de la loi du 15 juin 1899. Ils exercent, dans la zone des armées, les attributions des officiers do police judiciare auxiliaires du procureur du Roi. Ils renvoient les dénonciations et procès-verbaux relatifs à des crimes ou des délits au procureur du Roi ou à l'auditeur militaire compétent. CORPS DIPLOMATIQUE. Par arrêté royal du 28 février 1915. M. Alain Obert de Thieusies, secrétaire de légation de 2e classe, est nommé secrétaire de légation de Ire classe. Par arrêté royal du 30 avril 1915, M. Paul Le TeJlier, secrétaire de légation de 2e classe, est nommé secrétaire de légation de Ire classe. Par arrêté royal du 15 avril 1915, M. Edouard Wasseige, attaché de légation, est nommé secrétaire de légation de 2e classe. VOIRIE COMMUNALE. Un arrêté royal du 30 septembre 1914 approuve la délibération du conseil communal de Rupelmonde (x>rovinco de la Flandre orientale) en date du 20 juin 1914, tendant à placer tout le territoire de cette commune sous le régime de la voirie urbaine. ECHOS. Une conférence intéressante. Rappelons encore qu'une réunion de Belges des plus intéressantes aura lieu jeudi prochain à 5 heures au Salisbury Hôtel. MM. Van de Perre, député d'Anvers, et Standaert, député de Bruges, y prendront la parole. On y entendra aussi un rapport de Mr. F. H. Fountain, secrétaire hon. du Comité officiel de secours aux victimes belges de la guerre. PLUS DE NICKEL. LA QUESTION "MONETAIRE" A BRUXELLES." Les habitants de Bruxelles assistent chaqua jour à des scènes tantôt joyeuses, tantôt regrettables. Il y a évidemment des gens qui ont de l'argent, même' de l'or, mais ils ne le font pas voir. Sans doute l'ont-ils enfoui au plus profond de leur cave. Jusqu'aux marks en argent qui ont disparu! Il ne reste à proprement dire que du papier. Cela marchait encore, aussi longtemps qu'il était possible de se procurer du nickel, mais voilà que subitement celui-ci devient introuvable ! Les petits achats doivent être payés comptant, les commerçants n'ayant plus de monnaie divisionnaire. On ne voit même plus de cens ni de demi-cens ! Les Retjes prétendent qu'on les a envoyées en Allemagne pour en faire des douilles. Au fait, ils ne se trompent peut-être pas. Les pièces de dix pfennigs sont fort rares. Jusqu'ici, celles-ci faisaient le bonheur des receveurs de tramways, qui condescendaient jusqu'à les accepter au prix de dix centimes ! Seulement, le public a fini par se fâcher et ne veut plus s'imposer cette contribution indirecte. D'autre part on prétend que les sociétés des tramways ont défendu à leur personnel de rendre de la monnaie belge, qui est devenue une valeur de spéculation, comme les florins hollandais. Il se passe alors ceci: ou le voyageur, ne pouvant obtenir qu'on lui change sa monnaie, descend de la voiture, tout simplement, ou. il voyage à l'œil, avec le sourire ! De là, d'incessantes scènes vaudevillesques. Il est donc certain qu'on émettra prochaine*1 ment des coupures-papier de 5 et de 10 cenj times, comme en possèdent déjà plusieurs communes. Il y a même de la monnaie-papier d'un centime dans certains villages ! Durant cette période transitoire, le mieux est de s'en tirer en payant en timbres poste. On a fait plusieurs enquêtes pour savoir où allait le nickel. On a appris que des changeurs, non admis à la Bourse en temps normal, en trafiquaient sans vergogne. Un grand nombre de ces individus travaille pour un important établissement allemand de crédit de la place. Plusieurs d'entre eux ont été démasqués. Ils offraient 1.80 francs en sous pour 2 francs de papier et gagnaient royalement leur vie à ce commerce. Ces petites histoires rappellent le commencement de streep-émeute qui éclata à Bruxelles, il y a quelque 25 ans. Les consommateurs de faro refusaient de boire encore de cette bière, parce qu'on l'avait augmentée d'un centime par verre. De là, des querelles, des rixes parfois sanglantes. Et puisque nous en sommes au chapitre " bière," ajoutons que le prix de la Pilsen belge, de Koekelberg, a été majoré de 5 centimes—ce qui met le verre à 30 centimes. C'est cher. En revanche, les fruits, les légumes, surtout les asperges, sont d'un bon marché exceptionnnel. Ceci provient de ce que l'exportation est arrêtée. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. BELGE marié cherche pour 1er janvier prochain place chef de département; comptabilité, finances dans maison commerce, industrie, belges.—Ecrire bureau ; journal M. S., 7800. TÀILLËUSE belge demande ouvrage pour neuf ou arrangements.—M. Blanckaert, 82. Station-road, ' Hampton, Midalesex. /"QUELQUES soldats internés demandent les i V» objets suivants: 2 paires de pantoufles 45 ct 40, 3 pipes, 4 rasoire automatiques, un pince-nez 75o, œil gauche, lOOo ? œil droit, un dictionnaire français, une grammaire française, ct des cigarett-es.—Prière d'envoyer à Léon Plasschaert, 5e ^ rég. de forteresse, baraque 13, camp d'Harderwyck, Hollande. "VTOUS mettons vivement nos compatriotes en 1" garde contre certaines agences do placement d'employé3. [ qui no visent qu'à leur escroquer de l'argent Ne vereei . k cautionnement ou de garantie qu'avec les rcfcrence* l«a plu* nériouaesi

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