La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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19 augustus 1915
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s.n. 1915, 19 Augustus. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/d795718n31/
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LA METROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. JEUDI 19 AOUT 1915. No- 231. la grande guerre. £AID DE ZEPPELINS DANS L'EST DE L'ANGLETERRE—10 TUES 36 BLESSES. ^KOVNO PRIS D'ASSAUT—BREST-LiTOVSKY MENACE.—SUCCES FRANÇAIS EN ALSACE. — SUCCES AUX DARDANELLES.—LA CRISE MINISTERIELLE EN GRECE. Un raid de Zeppelins a eu lieu la nuit der-{ière en Angleterre. Le secrétaire de l'Ami-3uté fait la communication suivante: " Des jppelins visitèrent les comtés Est la nuit der-_ere et jetèrent des bombes. Les -canons spé-iaux furent en action et on croit qu'un Zeppelin fut atteint. "Les patrouilles, aériennes furent actives, nais eu égard aux difficiles conditions atmos-phériques les Zeppelins purent s'échapper. "Quelques maisons et autres bâtiments y compris une église furent endommagés. •Les pertes suivantes furent constatées: lues, 7 hommes, 2 femmes, un enfant; blessés, lô hommes, 18 femmes, 3 enfants. Toutes les personnes ci-dessus sont des civils." Amsterdam annonce le passage de trois [ Zeppelins venant de l'Est. Suivant le communiqué allemand, la forteresse de Kovno a été prise d'assaut et 400 , canons seraient tombés dans les mains de l'ennemi, la nuit dernière, en dépit d'une vive résistance. L'avance vers l'Est approcherait du raihvay Biélostock-Bielsk. Deux autres forts de Novo-Georgievsk seraient tombés avec 600 prisonniers et 20 canons. L'aile gauche de l'armée du prince Léopold aurait forcé sa route au-delà du Bug vers Kamionka. L'aile droite a atteint la rive sud du Bu?. Von Mackensen aurait refoulé l'ennemi au-delà du Bug et franchi le raihvay Cholm-Brest-Litovsky dans la direction Est. La chute de la forteresse de Kovno va permettre au groupe d'armées de von Hindenburg de continuer leur progression vers le Sud sur la forteresse de Brest-Litovsky. Celle-ci est menacée à l'Ouest par l'armée du prince Léopold tandis que von Mackensen, qui se trouve au Sud, semble vouloir l'investir également par l'Est. Vilna >a été évacué par les civils. L'effort des Allemands avant l'arrivée de l'hiver est considérable comme on voit. Dans les circonstances présentes il faut ne plus envisager la situation que telle qu'elle se présentera quand l'hiver sera là. A ce moment, les Allemands seront loin de leur base avec sans doute des voies de communications faiblement améliorées. Comme nous l'avons dit les avantages stratégiques seront égalisés avec cette différence que les Russes supporteront mieux les duretés du climat. Souvenons-nous que c'est en hiver qu'ils envahirent la Galicie. L'Allemagne, en poursuivant une victoire décisive qui lui échappe, peut être menée très loin, trop loin. Il ne semble pas qu'elle puisse atteindre Pétrograde ou Kieff, car elle rencontrera. si Brest tombe, un terrain extrêmement difficile dans, les marais du Pripet, et la Béré-sina n'est pas loin... En tous cas, l'abandon des forteresses, quoique pénible, est préférable à la résistance qui, comme le cas de Novo-Georgievsk le prouve, ne peut qu'être courte et laisser des prisonniers entre les mains de l'ennemi. Le communiqué 'français ne nous apporte toujours rien de nouveau: duels d'artillerie entre la Somme et l'Oise, lutte de bombes en Argonne. Notons pourtant la destruction de deux batteries lourdes allemandes et de plusieurs dépôts de munitions dans la région de Linge. Des attaques nocturnes contre la crête de Sondernach furent repoussées. Le communiqué allemand avoue que les Français ont pris possession d'une portion de tranchée au sud de Sondernach. Dans la presqu'île de Gallipoli, à Suvla, à l'extrémité nord de la côte ouest, les troupes récemment débarquées avancèrent de 500 j'ards et prirent une tranchée turque avec deux officiers et 20 hommes. M. Vénizelos a accepté de former le cabinet grec. On ignore avec quel programme. DANS L'ARMEE. L'ETAT-MAJOR-GENERAL DE L'ARMEE. Le général Wielemans, sous-chef d'état-toajor, vient d'être désigné par le Roi en qualité de chef de l'état-major général de l'armée. Les colonels Colyns et Détaillé sont adjoints &u nouveau chef de l'état-major général. AU MINISTERE DE LA GUERRE. Le colonel d'Orjo de Marchovelette qui, depuis plusieurs mois, représentait l'armée belge au grand quartier général de l'armée française, vient d'être appelé par M. de Broque-ville à prendre la direction de son cabinet militaire. Le colonel d'Orjo de Marchovelette sera, en même temps, promu au grade de général. DANS LE PAYS DE LIEGE. SUR LES TOMBES DE NOS SOLDATS. Le 15 août a été célébré, en l'église de Chaudfontaine, un service solennel pour les 67 soldats belges tombés à la défense du for de Chaudfontaine, le 13 août, et enterrés ai cimetière du village. Après la messe, la foule s'est rendue sur les tombes de nos héros, qu; °nt été abondamment fleuries. — Suivant une statistique russe, l'Allemagne a perdu d'après ses propres listes 1.616,761 hommes, non compris 26 listes bava r°ises, 174 saxonnes, 228 wurtembergeoises e 40 navales. Cela ferait 3,500,000 hommes auxquels il faudrait ajouter 120,000 pertes Prussiennes durant les derniers combats. I LES ALLEMANDS EN BELGIQUE. ESSAIS DE PROTESTANTISA-TION ? Une dépêche de Rome à 1' " Echo de Paris " dit :— " On m'assure que le Vatican a reçu ces derniers jours l'avis que le gouvernement allemand allait prendre une série de mesures pour protestantiser la Belgique. Ces nouvelles ont produit dans les milieux romains et même, ajoute-t-on, dans les milieux catholiques allemands, une vive et pénible émotion." L'aventure du cardinal Mercier et la façon dont elle a été relatée dans 1' " Osservatore Romano " nous avaient prouvé que Rome était travaillé sournoisement par l'Allemagne. Les catholiques belges ont été péniblement impressionnés par cette constatation. Espérons, si la nouvelle de 1' " Echo de Paris " se confirme, que Home ouvrira enfin les yeux. LE DEVOIR DES CATHOLIQUES BELGES. La " Koelnische Volkszeitung " essaie de repincer d'uçie vieille guitare pour amadouer les catholiques belges. Cela ne prendra plus. Les catholiques belges ont été sottement trompés par quelques-uns de ceux qui leur ont fait admirer l'Allemagne et la manière dont ""es catholiques y étaient traités. Les interventions suspectes des duc d'Aremberg et autres dans nos associations catholiques ne sont plus possibles. On n'exploitera plus chez nous, aux fins d'y faire oublier le Kulturkampf, l'intolerance du gouvernement français, intolérance dont le clergé français lui-même ne se plaint pas autant qu'on l'a voulu accréditer. Le parti catholique allemand, ferme soutien d'un Kaiser qui a déclaré que le but de sa vie est la destruction du catholicisme, est une anomalie plus que suspecte. Cela .n'arrête pas l'organe catholique de Cologne, qui nous convie à ne pas mêler la question religieuse à la question politique. " L'Allemagne, dit-il, a pu en vouloir à la Belgique comme Etat; mais elle n'en a jamais voulu au catholicisme. Si l'Empiré allemand devait exercer une influence quelconque en Belgique, après la guerre, le respect de la liberté religieuse serait pour lui l'un des premiers principes à y appliquer. La liberté de l'Eglise en Belgique ne doit pas être identifiée avec la question du développement national du pays. C'est bon pour,des cervelles françaises de commettre de pareille confusions entre religion et patriotisme. Si l'on évite de donner au catholicisme belge une teinte politico-nationale antiallemande, il rie sera pas difficile ' aux catholiques allemands ' de défendre .en Belgique la libei'té entière de l'Eglise comme elle y existait avant la guerre. Les catholiques belges et leurs amis neutres peuvent donc être bien tranquilles: la protes-tantisation ne menace pas la Belgique. Le Centre est là pour y veiller." Merci du conseil. Il n'a que le tort de vendre la peau de l'ours. Mais comment qualifier cette odieuse hypocrisie? Voilà un journal qui sait que les destructions des églises, les attentats contre les prêtres, les crimes commis en Belgique ont été ordonnés parce que la Belgique est un pays catholique et que c'était là une réalisation partielle du rêve de Guillaume II. La " Koelnische Volkszeitung " .a été plus violente qu'aucun autre organe allemand dans son besoin de platitude vis-à-vis du Kaiser. Elle a injurié bassement le clergé belge, les catholiques belges, et aujourd'hui elle fait appel à l'internate catholique ! Celle-ci est bien morte ; catholiques, libéraux et Socialistes belges sont unis dans une même exécration de l'Allemagne et nous mettons notre Patrie au-dessus de tout. Ce n'est pas parce que nous avons les mêmes croyances que nous devons avoir des rapports avec les- catholiques allemands. Et noiis défions qui que ce soit de réussir dans la tâche.que se propose l'odieux journal rhénan. Un changement profond de notre mentalité nationale assurera le respect de toutes les convictions. Notre besoin inné de combattre quelque chose se trouvera orienté désormais vers un ennemi du dehors. Et notre cri de ralliement sera " Sus à l'Allemagne criminelle et parjure ! " Telle est notre réponse catégorique aux catholiques allemands. A CHARLEROI. LES MINEURS HEROÏQUES. PARIS, 18 août.—Suivant, une dépêche d'Amsterdam la situation à Charleroi demeure critique. Les mineurs refusent toujours de travailler malgré des punitions et la menace de mort. Des collisions éclatent constamment entre les mineurs et la troupe.—Fournier. L'ARCHIDUC CHARLES-ETIENNE ROI DE POLOGNE? On s'attend à la prochaine proclamation de l'archiduc Charles-Etienne comme roi de Pologne. La presse autrichienne a annoncé, il y a quelque temps, que l'Allemagne et l'Autriche étaient d'accord sur ce choix. La cérémonie du couronnement aurait lieu à la cathédrale de Varsovie, près du château royal. On sait qu'un désaccord existe entre l'Alle-1 magne et l'Autriche au sujet du trône éventuel de Pologne. — Un aéroplane allemand a pris feu aux environs de Gand à son retour d'un raid en Angleterre. — La presse berlinoise est très ennuyée des révélations du " New York World " concer- ■ nant les intrigues allemandes aux Etats-Unis, i Elle n'ose dementir les faits et se borne à ■ dire qu'il s'agit là de documents volés. i Et ceux volés au ministère de la guerre et , au ministère des affaires étrangères à Bruxelles, ô les bons apôtres ! ' Pas forts, les Berlinois! L'APRES-GUERRE. I LA BELGIQUE DE DEMAIN. Le problème de la reconstruction de la Belgique, de la renaissance d'un pays dévasté; ruiné, saigné à blanc comme l'a été le nôtre, n'est guère aussi simple que beaucoup se le sont imaginé. M. R. Billiard, ingénieur et industriel belge, dans un livre remarquable, s publié récemment sous le titre de " La Bel- a gique industrielle et commerciale de demain " r (1) a courageusement attaqué cette complexe c. et vaste question, et il y a très heureusement répondu. Car il ne s'agit pas seulement de 1 refaire ce qui a été défait, de reconstruire sim- c plement des ruines provoquées par l'obus et J l'incendie, de remettre en activité des indus- t trfès paralysées par ie manque de transactions, 1 ou de se rasseoir placidement dans le fauteuil £ dont l'envahisseur nous avait chassés, mais il 1 faut profiter de la leçon du malheur, corriger les fautes du passé, rémédier aux erreurs de { systèmes, appliquer les données nouvelles en i s'inspirant de l'exemple des autres, en un mot s "faire" une Belgique "nouvelle." t A ce point de vue l'œuvre de M. Billiard doit être saluée avec enthousiasme, car dans < ce livre l'auteur dissèque avec compétence c toutes les branches de notre activité commer- i ciale, économique, industrielle et politique ou < le chancre du laisser-aller ou du laisser-faire, t de l'indifférence ou de l'incompétence avait < pénétré. En phrases courtes, concises, d'une < allure toute guerrière, M. Billiard prend un à < un l'outil transport, l'outil bancaire, l'outil- « lage intellectuel et moral, qu'il expose briève- ? ment, en quelques traits, s'appuyant sur des \ statistiques irréfutables, ■ met le doigt sur le j mal, et indique le remède. ] Dans la première partie de son livre l'an- 1 teur, qui s'inspire de l'adage " Fas est ab lioste < doceri "—il est bon de s'inspirer de l'exemple ] de l'ennemi—examine à larges traits la situa- ■ tion de l'Allemagne. La prospérité écono- ] inique de celle-ci, basée *en premier lieu sur ; l'excellence de son régime scolaire et univer- ] sitaire, se ressent en outre d'un réseau formidable de routes ferrées et fluviales, de l'outillage parfait et moderne d'un petit nombre i de ports, du développement de ses armements ' maritimes, de sa conception 'du rôle de la banque, et enfin du caractère scientifique de l'industrie et de l'organisation commerciale. Une comparaison judicieuse entre cette situation et celle de la Belgique fournit à l'auteur des données précises et d'un intérêt extrême. < Une nation qui veut résolument marcher à , la prospérité, à la richesse, au bonheur, doit être une nation unie, consciente de sa force, , décidée à l'effort. Trop longtemps la Belgique a été-déchirée par de'haineuses querelles p.ôli- , tiques, nê"produisant que des résultats stériles et compromettant son essor général; l'auteur est d'avis qu'une réforme électorale s'impose basée sur une modification, qu'il n'indique cependant pas, de la représentation proportionnelle, qui manque d'unité et qui par l'immutabilité des sièges et la sécurité qu'elle entraîne engendre la fainéantise et le désintéressement.Notre outillage économique est un des premiers du monde; il est néanmoins susceptible de perfectionnements par l'extension du système d'abonnements, par la transformation progressive des réseaux à petit écartement, l'amélioration des voies navigables et la création de canaux à grande section. Au point de vue de l'outillage intellectuel et moral l'auteur insiste sur la nécessité de l'instruction obligatoire, et sur la réforme de l'enseignement rapproché des nécessités de la vie réelle. Notre organisation commerciale, et spécialement celle cle nos ports maritimes, arrête d'avantage l'auteur et ce chapitre est particulièrement intéressant parce qu'il y est question de l'avenir du port d'Anvers. La perte de l'hinterland allemand, si elle n'est pas fatale pour notre premier port national, sera certes très pénible, et c'est de la France que devra venir le salut. Moyennant quelques travaux français, il serait possible dè capter l'hinterland lorrain, c'est à dire la production du bassin de Meurthe et Moselle, qui s'élevait en 1913 à près de 10 millions de tonnes de fonte et d'acier, et remplacerait avantageusement le bassin rhénan-westphalien. La question des ports introduit tout natu-relle'ment celle des armements maritimes et de la marine marchande, à créer ou à développer; à cette question se rattache également la création de maisons d'exportation, l'intervention des consulats à l'étrahger jjour ]p recouvrement des créances litigieuses, publication plus logique—et surtout plus rapide!—des rapports consulaires et enfin, l'intervention de l'Etat, dans les industries du pays qui alimentent nos exportations. Après une brève revue de nos principales industries, au cours de laquelle M. Billiard.s'attarde assez longuement et avec une compétence toute spéciale à l'industrie de la pêche, l'auteur conclut en suggérant quelques nouvelles possibilités industrielles, et en insistant sur la nécessité qu'il y aura pour les Alliés de nous soutenir économiquement pendant une certaine période. Comme le dit M. Billiard dans une comparaison frappante, les puissances ne peuvent abandonner un ami qui s'est sacrifié et blessé à mort pour elles en le mettant dans un beau lit dans une chambre neuve et le laissant.se guérir tout seul de ses blessures. Elles ne le feront pas, nous en sommes certains. Ajoutons que ce livre est encadré de plusieurs études sur la paix et la besoin de prévenir la guerre, et précédé d'une préface du Sénateur La Fontaine. Lourd de précieux enseignements, ce travail servira de base au prochain congrès élaboré par le conseil économique belge, dont M. Billiard est lui même un des promoteurs. Tout Belge qui s'intéresse au sort de sa patrie le lira ayee intérêt. (1) Edité à Paris, chez Berger-Levrault ; en vente à la librairie Hachette et à nos bureaux, au prix de 3sh..6d. net. — Un Allemand-Américain a transmis au comte Bernsdorff un marconigramme qu'il a saisi et qui était destiné à la station navale d'Arlington. Ce sans-fil disait que les propagandistes allemands essayaient de provoquer une révolte aux Philippines ! Le double jeu partout-et toujours. .ES PAN-NEERLANDAIS ET LES FLAMANDS. UNE LETTRE DE M. VAN CAUWELAERT. M. Frans van Cauwelaert, député d'Anvers, dresse au " Tijd," en réponse à certaines négations pan-néerlandaises contre lesquelles tous avons déjà protesté, la lettre suivante, u'on lira avec un vif intérêt:— M. Gerritson écrit de sa. garnison de Wil-smstad à la " Toekomst " qu'il est mécontent le son ami M. J. D. Domela Nieuwenhuis îyegaars, ministre protestant à Gand. 11 le rouve maladroit—et il l'est en effet. En éta-ant de façon si franche des sympathies pro-llemandes, on ne parviendra point à attraper es Flamands. M. Gerritson veut l'essayer en douceur. Il rouve plus efficace de compromettre les Fla-nands; mais je dois l'avertir que son succès era aussi minime que celui de son congénère rop zélé. Il voudrait notamment donner l'impression lue le but du mouvement flamand, professé onjointement par les Flamands et les Hol-andais, est le " Home Rule pour la Flandre " m la séparation administrative entre Wallons t Flamands. Seuls, quelques représentants le la vieille école—il peut, dit-il, les compter ,ur les doigts d'une seule main—des politi-:iens qui dépendent financièrement et' per-onnellement de la forme de gouvernement tctuelle, sont d'une autre opinion, et par un our d'adresse, mon nom et six mots de moi, irrachés de leur contexte, y sont, .ajoutés pour aire naître l'impression que j'avais également émoigné des sympathies pour le mouvement ;éparatiste. Que M. Gerritson trouve le cou-■age de nommer un peu les politiciens dont il i une si pauvre opinion ! Et qu'il parle, en îonnête homme, avec un peu plus de précision de la dépendance financière et person-îelle dans laquelle ils vivent. Mais dans l?entretemps, je dois l'exhorter à dIus de modestie et à plus de véracité. Un irticle peu heureux du Dr A. Kuyper et le )on plaisir du sieur Gerritson ne représentent jas, pour autant que je sache, l'opinion una-lime de toute la Hollande, et le mouvement lamand n'est pas engagé par les paroles irresponsables de quelques jeunes gens gantois. J'ai eu l'avantage de rencontrer dans ces lerniers temps différents Hollandais connus ît influents, amis de notre mouvement fla-nand. Tous jugent que les jeunes gens l'Utrecht feraient mieux de s'occuper de leurs ivres de classe au lieu des intérêts politiques ie la Belgique qui sont au-dessus de leur expérience et en dehors du domaine de leurs iroits, et ils regrettent qu'il se trouve un petit groupe de Néerlandais plus âgés pour încourager ces escapades" déplacées d'étu-iiant.s.Les dirigeants de 1' " Algemeen Nederlandsch Verbond," les représentants de l'art et de la science hollandais à nos congrès flamands ou communs, nos amis d'avant la guerre, se sont ibstenus de la façon la plus rigoureuse de :oute immixtion publique ou couverte (M. 3erritson considère cette dernière comme permise) dans nos affaires politiques intérieures. Us sont d'avis que le mouvement flamand n'est pas un sujet d'intervention internationale et que la lutte pour les réformes poli-:iques qui sont nécessaires pour la régénération de notre énergie nationale flamande doit ptre laissée à la sagesse et aux soins des Flamands eux-mêmes. M. Gerritson et ses amis, dont l'intérêt spécial pour la Flandre date du temps de la calamité de l'occupation allemande, ont à leui tour à respecter notre droit d'être maîtres dans notre propre maison. Et il pourrait en même temps montrer son respect pour les droits de la vérité. Car M. Gerritson dit le contraire de la vérité quand il affirme que la presse flamande et les leaders flamands sont partisans de la séparation administrative; et il cherche à faire croître un malentendu terrible, lorsqu'il vaut faire accroire qu'il y ait de l'unior possible entre la politique flamande d'hommes comme Jules Hoste jr., Streuvels (?) et Des-warte, et celle du sieur Picard. C a séparation administrative n'est pas une exigence du mouvement flamand, et je dé montrerai ceci dans un autre article. E' entre le point de vue des directeurs respon sables de la " Vlaamsche Post"" et les- signa taires et adhérents du manifeste flamand don j'eus la faveur d'être un des co-rédacteurs, i y a un abîme infranchissable. Et si M. Ger ritson a quelque influence sur les messieurs de la "Post" gantoise, qu'il ranime chez eu> le sentiment de l'honneur politique qui doi les empêcher d'entretenir n'importe quel rap port avec l'ennemi, et qu'il les ramène pa' amour pour'la Flandre et pour eux-mêmes su: le seul chemin de la loyauté flamande, " h chemin de la fidélité inébranlable à notrt patrie commune." Mais M. Gerritson me répondra que, commi Hollandais résidant en Hollande, il n'a pa: à s'occuper publiquement de nos affaires poli tiques. Soit. Mais qu'il me réponde di moins à ceci : " Que veut dire M. Gerritsoi quand, dans un phrase incidente, il laiss< échapper qu'il approuve bien cette immixtioi publique.de la part de Hollandais: Pour au tant, que ces matières touchent en même temp: un intérêt politique de la Hollande?" Ce: mots n'y ont pas été mis seulement pour lf forme. Ils signifient que M. Gerritson a um arrière-pensée. Eh ! bien, ce n'est pas 1< moment, par les temps- présentes, de nous con tenter de conjectures. Si vous ne désirez pa de malentendu, nous voulons de la clarté et j' répète avec insistance ma prière à M. Gerrit son: qu'il dise un peu franchement de quel! façon une direction politique du mouvemen flamand touche l'intérêt de l'Etat néerlandai et rend souhaitable ou tolérable un immix tion publique des Hollandais dans les affaire intérieures de l'Etat belge. Lorsque M. Gerritson aura répondu, je pré vois que nous aurons encore quelques mots i nous dire l'un à l'autre. — On annonce la mort à Anvers, de la veuv< du confiseur du Marché Saint-Jacques conni sous le sobriquet familier et sympathique d< " Suikere Jan." Elle était âgée de 76 ans* L'ACTION DE L'ARMEE BELGE ET LA PRESSE FRANÇAISE. ( Le rapport du commandement de l'armée belge que nous avons analysé hier est apprécié de façon très élogieuse par la presse française. ^ Nous sommes très flattés des compliments qui sont adressés à nos chefs militaires. En voici quelques spécimen :— De 1' "Eclair":—"L'ouvrage qui vient de paraître est indispensable à tous ceux qui veulent se faire une idée nette des opérations militaires où se jouent les destinées du monde. Ecrit avec autant d'élégance que de précision, il sera lu avec le même intérêt j>ar l'officier ou le spécialiste des questions militaires que par le profane que ne hante aucune ambition de stratégie ou de poliorcétique. " Des cartes et des gravures aident à l'intelligence du texte et achèvent de faire de ce petit volume un des plus parfaits qui ont été publiés sur la guerre. Nul doute qu'il obtienne un grand succès ! " Du "Figaro":—"Liège, qui, défendue par un homme de guerre d'une bravoure à toute épreuve, le général Léman, contint, pendant deux semaines, le torrent furieux des hordes allemandes; Haelen où, à peine un contre deux, les Belges infligèrent à la cavalerie teutonne une sanglante défaite* l'attaque de trois divisions qui empêcha les réserves de se porter au secours de von Kluck, chassé de la Marne; la retraite d'Anvers qui laissa von Besseler tout quinaud, lui qui croyait tenir enfin l'armée belge entière, le Roi et le gouvernement, et enfin l'Yser où des régiments, épuisés, en haillons, tinrent en échec trois cent mille hommes et arrêtèrent définitivement la marche triomphante des troupes du Kaiser." De la " Libre Parole " :—" Ce livre a été rédigé avec la collaboration de plusieurs officiers du ministère de la guerre de Belgique. Il réunit donc toutes les conditions de compétence et d'impartialité. C'est la première fois qu'un récit autorisé fait connaître au public les épisodes du grand drame qui, par le plus monstrueux des attentats, bouleversa tout à coup un petit pays paisible jouissant honnêtement des fruits de son labeur." Du " Matin " :—" En deux cents pages sont résumés de façon claire et saisissante les événements prodigieux qui se sont déroulés pendant les cinq premiers mois de la guerre. La bataille de l'Yser, où des ^ régiments épuisés, en haillons, tinrent en échec - trois ' cent mille hommes et arrêtèrent définitivement la marche triomphante du Kaiser, en forme le chapitre le plus intéressant et peut-être le moins connu." Du " Gaulois " :—" Contre les Belges, disaient les Boches dédaigneusement, nous enverrons les pompiers de Dusseldorf. " Le livre que nous recommandons au public montre qu'il a fallu, outre les pompiers de Dusseldorf et de quelques autres villes d'Allemagne, les landsturm, les erzatz, des corps d'armée de l'active et même de la garde pour combattre le vaillant petit peuple. Liège, Haelen, l'Yser, ont répondu catégoriquement à la fanfaronnade germanique." Rappelons que l'ouvrage est en vente à Londres chez W. H. et L. Collingdridge, 148-149, Aldersgate-street, E.C., au prix de 1 shilling (édition en français, relié toile). LA VIE A BRUXELLES. Une circulaire de... M. von Ivraewel. Dès le 2 août, au matin, on a pu lire l'avis suivant sur les murs de la ville: AVIS. Je préviens la population bruxelloise que, le 4 août, toute démonstration, y compris le pavoisement des maisons et le port d'insignes en vue de manifester, est strictement défendue. Tous les rassemblements seront dispersés sans ménagement par la force armée. En outre, j'ordonne que, le 4 août tous les magasins ainsi que les cafés, restaurants, tavernes, théâtres, cinémas et autres établissements du même genre soient fermés à partir de 8 heures du soir (heure allemande). Apres 9 heures du soir (heure allemande), seules les personnes ayant une autorisation spéciale et écrite émanant d'une autorité allemande pourront séjourner et circuler dans la rue. Les contrevenants seront punis, soit d'une peine d'emprisonneffent de cinq ans au plus et d'une amende pouvant aller juqu'à. 10,000 marks, soit d'une de ces deux peines à l'exclusion de» l'autre. Les magasins et établissements précités qui, ' démonstrativement, femeront pendant '.a journée du 4 août, resteront fermés pendant i i une période de temps assez longue. Bruxelles le 1er août 1915. Der Gouverneur von Brussei, von Kraewel, ! Generalleutenant. ! Ce qu'il a d'étonnant dans cette affiche, écrit notre excellent confrère " l'Echo Belge," ! c'est qu'elle porte la signature de von Krae-5 wel. Après son incartade tumultueuse avec " von Bissing, von Kraewel, lorsqu'il alla se L plaindre à Berlin, obtint-il gain de cause L et l'a-t-on réintégré dans ses fonctions? • Il ! semblerait. Peut-être est-ce dans cette 1 querelle d'allemands qu'il faut chercher la " raison du départ prochain de von Bissing. 5 Aussi étrange que cela paraisse, von Krae-5 wel auraitril triomphé de son vieil ennemi L auprès du ministre prussien de la guerre et * de l'empereur lui-même? • On pourrait le croire à lire cette dépêche de " Genève 12 août : "Le général Schulemberg, gouverneur de ' Liège, a prononcé, à l'Occasion de l'anniversaire de la prise de cette ville, un discours 1 dans lequel il a rappelé que le siège avait été k mis devant Liège par le général von Emmich 5 avec de faibles effectifs, au moment où, dans " toute l'Allemagne, la mobilisation battait son 5 plein et où la marche de l'armée allemande n'avait pas encore commencé. " L'absence du général von Bissing à cette 1 grande manifestation a été fort remarquée de même que l'absence de tout télégramme du gouverneur de la Belgique et de toute allusion î à lui dans le discours du général Schulem-i berg; on veut y voir la confirmation du bruit. ; qui a couru de la disgrâce du général von Bissing." ECHOS. Conseil National Economique belge et Congresf permanent. La-réunion des présidents et rapporteurs de£ sections " Créances, Indemnités, Change, Ban-mire, Emprunts et Impôts " aura lieu jeudi 19 courant, au Cecil Hôtel, à 3 heures de* .'après-midi. Les dates de réunion de ces sec-' tions de la division financière sont fixées 2'omme suit:— Section: Créances le 27 août. ,, Indemnités le 3 sept. ,, Change le 10 sept. Bancaire - le 17 sept. ,, Emprunts et impots., le 24 sept. Le local où se tiendront ces'réunions sera in-: diqué ultérieurement. Les membres du congrès permanent, qui se sont fait inscrire dans l'une de ces sections, recevront convocation en temps opportun. Il serait utile, pour la marche méthodique des discussions, que les membres du C.N.E.B. se fassent inscrire au préalable dans les sections, au travail desquelles ils désirent participer. . La Manifestation de demain. Très caractéristique et importante sera la manifestation organisée demain à 3 heures, à 1' " Oxford Théâtre," Oxford-street, coin de Tottenham Court-road, par la Ligue des Patriotes. Après les discours, portant sur les actualités et régénérant le courage de nos compatriotes, prononcés par MM. Clément Philippe, Oscar de Bauw et Achille Chainaye, d'éminents artistes interpréteront des chefs d'œuvre de notre art national. Citons: MM. Ed. Deru, violoniste de Leurs Majestés le roî et la reine des Belges; M. Sidney Vantyn, pro« fesseur du Conservatoire royal de Liège; M, Louis Delune, prix de Rome: Mme J. Fro-mont-Delune, Mlle Brélia, de l'Opéra de Nice, et Mme Bianca Conta Boyne. Les membres de la Ligue" des Patriotes, les^ militaires en uniforme et les soldats réformés sont invités à cette manifestation. Des places! réservées, 1 shilling, peuvent être retirées au bureau de location d' " Oxford Théâtre." > — A l'occasion du premier anniversaire de la: victoire de la Marne, l'évêque de Meaux:1 adresse aux prêtres et aux fidèles de son diocèse une lettre pastorale dans laquelle il le& convie à célébrer cette mémorable journée. — Voici les prix actuels de quelques denrées de première nécessité sur le marché de Dînant., Le beurre coûte 2 fr. la livre, le lard est au. même prix. La viande de bœuf se vend 3 fr. le kilo la viande de porc 3 fr. 50. Les œufs ne sont pas trop chers. — Le prix Bastin vient d'être décerné, à l'unanimité, à M. Léon Laffut, de Huy, ouvrier électricien, âgé de 22 ans, et qui est le soutien de sa vieille mère depuis l'âge de 14 ans. M. Léon Laffut est actuellement sous les drapeaux. Il a été blessé il y a quelque temps sur le champ de bataille. - — M. Charles Humbert, sénateur pour la Meuse, vient de prendre la direction du "Journal" de Paris. Il annonce une politique franchement républicaine, démocratique, de liberté, mais opposée aux stériles agitations de parti et à l'exploitation de l'Etat? par des coteries. Décidément, il y a quelque chose de changé en France comme en Belgique.UNE NOUVELLE TRANCHE DE BONS DE LA VILLE DE PARIS. En raison de votes émis récemment par le Conseil Municipal, la Ville de Paris vient, d'être autorisée, par décret Tendu en Conseil d'Etat le 6 août courant, à émettre encore 58 millions de francs de Bons Municipaux identiques aux précédents. On sait, en effet, que la Municipalité a décidé de constituer un stock de charbon—simple stock de précaution—destiné à parer, dans une certaine l'imite, aux éventualités du prochain hiver. Nous rappelons que ces Bons rapportent un intérêt de 5fr. 25 pour cent, par an pour ceux; à 6 mois, et un intérêt de 5fr. 50 pour cent, pat an pour ceux à un an. Cet intérêt est exempt de tous impôts et de toutes taxes. Les coupures au porteur sont de 100, 500, 1000, 10,000, 100,000 et 1,000,000 de francs. Il existe aussi des Bons à ordre, mais leur quotité ne peut être inférieure à 100,000 francs. L'émission continuera à avoir lieu par voie d« vente directe aux guichets. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. — Des ouvriers belges désirant travailler dan3 le Royaume-Uni sont informés que les " Board ot Trade Labour Exchanges." (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique d« présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles eï du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postea de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Boursea du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Boursa du Tiavail à Àldwych Skating Rink. : ' ■. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.p. BELGE, garde malade, 20 ans pratique, dei mande place ou femme de chambre.—Ecrire V. M., Onslow-gardens, 78, South Ken6ington, J ..'lirion DAME belge, 27 ans, demande place pour aider ménage ou femme de chambre dans un hôteL—XL G. M., 15. Eastcheap, Letchworth (Herts). ENTI'STRY.—VICTOR OOTILS, d'Anvers, ' •rue Quellin. consultations tous les jours do 2.30 k 6 heures.—Oxford-street. 351^ Téléphone, 27?2 M&yiair D ROULEZ, A.j s/off. belge, en traitement à l'hôpital militaire d'Harderwyk, Hollande, serait très reconnaissant à la personne qui pourrait lui faire paryenir un dictionnaire, Larousse explicatif. SOLDÂT belge, interné en Hollande, désirant sa perfectionner au dessin demande à une personne charitable de lui procurer une boite à comi-is, a;un qd'une paire de bottines, pointure 41.—G. Suyk'erbuyk, cap. 25e ligne, bar. 26, Harderwyk, Hollande. VIEUX journaux et illustrations sont demandées pour soldats internés en Hollande, à envoyer à M. Van Stévens, Oh., 1er sergent-major, 14e, de ligne, Gamp II., baraque 5, Zeist, Hollando. VOIR sous Personal, "Standard," annonce Parisian Masseur. , ,. ) NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences do placement d'employés, qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez do cautionnement ou de garantie qu'avec les références les plus sérieuses 1

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