La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 16 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4mm4f/
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LA METROPOLE D'ANVERS. PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23me ANNÉE. DIMANCHE 16 ET LUNDI 17 MAI 1915. Nos. 136 — 137. LA GRANDE GUERRE. GRAVE CRISE EN ITALIE. — SIGNOR SALANDRA RAPPELE AU POUVOIR. —UN MINISTERE NETTEMENT INTERVENTIONNISTE. — L'ITALIE DESAVOUE LA TRIPLE ENTENTE.— SITUATION EXCELLENTE DES ALLIES EN FRANCE. — SUCCES RUSSES EN G'ALICIE—LA REVOLUTION AU PORTUGAL. Tout l'intérêt de la situation se concentre ictuellement sur l'Italie qui passe par une ieure critique, sinon grave. Vendredi dernier ious apprenions là démission de M. Salandra, :hei d'un cabinet qui semblait favorablement x>rté pour les Alliés, et la chute de cet homme i'état, si elle a pu faire croire aux diplomates Jlemands que leurs menées allaient aboutir i la neutralité passive de l'Italie, a profondé-nent vexé le sentiment populaire. Des mani-iestations se sont produites à travers tout le pys en faveur de l'intervention armée, et ['eipression des sentiments populaires s'est jiite avec une telle violence qu'à Rome la fyàfut chargée par la cavalerie et qu'à Milan Jjloi martiale a été proclamée. Le roi Victor Emmanuel avait fait appel à I. Marcora, président de la Chambre itali-ine, pour former un nouveau ministère; M. [arcora ne voulant pas aller au devant d'un liée certain as préféré ne pas se chargev i d'un lourd fardeau, et en conséquence le roi a dé-dé de ne pas accepter la démission de M. ilandra, qui essayera de former un nouveau ibinet. On déduit de cette démarche que ictor Emmanuel est en parfait accord avec sentiment de M. Salandra et la démission : ce dernier n'aurait eu pour but que de mtrer quel est le véritable état d'esprit 1 gouvernement. Il peut en résulter que le uveau'cabinet,soit nettement intervention-»te. La joie qu'à produit cette nouvelle à ime a été si grande que la foule a aussitôt uyamment manifesté et que toutes les rues la ville ont pavoisé. 3n ne peut toutefois encore rien conclure définitif avant la réunion du parlement lien, le 20 mai prochain, à l'approbation quel sera confiée l'attitude du gouvernent. Nous pouvons, cependant, accepter nme un augure favorable la nouvelle suint laquelle l'Italie aurait dénoncé son ac-d avec la Triple Entente et aurait en même nps pris un engagement ferme à l'égard des iés. )eux-ci entretemps continuent avec une le vaillance et avec des succès signalés, la npa&ne contre les hordes allemandes. 5ur le front occidental la situation se des-e excellente et autorise les meilleurs es-rs. Au nord d'Ypres, dit le communiqué ciel français, les Français infligèrent un ieux revers aux Allemands: les troupes mparèrent de plusieurs tranchées devant t Sas, et prirent en même temps possession la partie de Steenstraate située à l'ouest canal de l'Yser ainsi que du pont qui tra-•se le canal. Dans cette action ils captu-ent trois mitrailleuses et firent cinquante sonniers. Cela permet de croire que la ;ition d'Ypres est définitivement sauvée, elle a couru un grand risque, les Alle-nds s'étant trouvés, à un moment donné, à 2 demie-heure de marche de. l'antique cité nande. Pour réparer cet insuccès les Attends ont exécuté d'énergiques contre-aques qui vinrent, cependant, se briser sur résistance opinât-re des soldats belges. utour d'Arras les Français gagnent de plus plus de terrain ; au sud-est de Notre-Dame Lorette une attaque leur livra la raffinerie sucre de Souchez, située sur la route qui duit directement à Lens, vers où tendent »e moment les efforts des Alliés ; une attaque lemie sur les pentes au sud de Lorette fut oussée, et à Neuville-St-Vaast, que les îmands ont, en vain, essayé de reprendre, troupes alliées continuent leur conquête village. .u nord de £a Bassée les troupes britan-ues ont emporté d'assaut plusieurs nchees allemandes entre Kichebourg, la je et la Quinque Eue. ur le théâtre oriental la situation semble nouveau changer en faveur de nos vaillants és russes; alors çyie dans le nord les com-s perdent de leur vivacité, les Russes se t repris en Galicie, près de la frontière Roumanie, où ils ont percé, à divers en-its, les lignes autrichiennes, et poursuivent memi avec acharnement. Par contre les >tro-allemands prétendent avoir pris ssaut la tête dei pont de Jaroslaw. Sur la l ils auraient capturé Rudnik et Lezajsk, nord-ouest de Jaroslaw. En Galicie centrale Autrichiens seraient aux. portes de :emysl. Espérons que la vague Tusse ayera sous peu de nouveau la Galicie, per-Ltant ainsi de reprendre l'offensive dans les "patlies. )n ne sait encore très bien à quoi attribuer troubles qui viennent d'éclater au Portugal, la situation semble être extrêmement grave, e révolution a éclaté à Coïmbre, Oporto, îtarem et Lisbonne, et toutes les communiions avec ces villes seraient interrompues. Lisbonne la commune aurait été déclarée, révolte a commencé à bord du croiseur idamantor," qui bombarda Lisbonne ven-idi à trois heures et demie. Suivant une proclamation affichée par les olutionnaires à Lisbonne, les républicains it mécontents du gouvernement et exigent e celui-ci soit national, et par conséquent mblicain. ^pendant, suivant un télégramme envoyé ? télégraphie sans fil, de Lisbonne, le mouve->ut serait déjà réprimé; le capitaine Martins Ma aurait pris le commandement des troupes fiUblicaines. — M". Maurice de Géradon, administrateur la Banque Générale de Liège, vient de ^rir dans cette ville. Frère du député suppléant de Liège, M. de -radon était à ^eine âsé de 43 ans. LA VIOLATION DU DROIT DES GENS EN BELGIQUE. QUELQUES "ERREURS" DE CORRESPONDANTS AMERICAINS. La presse allemande a fait état, récemment, des déclarations de trois correspondants de guerre américains: le lieutenant-colonel Emerson, Edward Fox et Irvin Cobb, et cela notamment dans la " Vôssische Zeitung " du 26 mars dernier, dans la " Kôlnische Volkszei-tung " du 28 mars, dans la " Norddeutsche Allgemeine Zeitung" du 16 avril et le- " Ber-liner Tageblatt " du 17 avril. Ces correspondants ont suivi pendant quelque temps les opérations militaires et ont traversé la Belgique sous la conduite d'officiers allemands, lis prétendent être en état de contester de science personnelle, la réalité des violations du droit des gens imputées aux troupes allemandes : les accusations, à les croire, reposeraient uniquement sur des racontars sans fondement. La légèreté ou la partialité de ces affirmations éclatent en présence des preuves matérielles accumulées, qui démontrent d'une façon indiscutable, les violences subies par un grand nombre d'habitants inoffensifs.' Que peuvent valoir les affirmations des reporters américains, ,venus en Belgique plusieurs mois après les événements accomplis et guidés dans 0* pays par des officiers allemands, en face df faits aussi probants que, par exemple: l'exhumation de centaines de cadavres de civile, hommes, femmes, enfants, vieillards, exécutés en masse et jetés pêle-mêle dans des fosses communes; les ruinesde très nombreuses villes et villages incendiés systématiquement et mis à sac; les enlèvements de milliers d'otages dont beaucoup sont encore internés en Aile magne; les proclamations officielles des commandants allemands où sont édictées des violences condamnées par le droit des gens; les aveux accablants inscrits dans les carnets de campagne de soldats, trouvés sur. des morts ou sur cles prisonniers, etc. Il y a -là u-.i ensemble de faits matériels qu'il ne peu* dépendre de la complaisance ou de la légèreté de quelques reporters d'effacer de la réalité historique. Les allégations des trois journalistes sont d'ailleurs en contradiction, non seulement avec l'ensemble imposant des témoignages recueillis et contrôlés par la Commission d'enquête belge et avec dés attestations aussi sérieuses et solennelles que celles du cardinal Mercier, archevêque de Malines, et de Mgr Heylen, évêque de Namur, mais encore avec les dépositions spontanées de diverses personnalités neutres qui furent les témoins oculaires des crimes dont l'armée allemande s'est rendue coupable, ou qui visitèrent la Belgique immédiatement après son passage. Plusieurs de ces dépositions ont été publiées par leurs auteurs mêmes, et nos lecteurs ont déjà pu en juger. On aura une idée de la force et de la précision de ces témoignages de neutres, par les détails que voici.- La relation détaillée du massacre d'environ 800 civils de Dinant (y compris le Consul aigentm, M. Himmer) et du sac de cette ville publiée par M. R. J. Payro, ayant été contestée par la " Kôlnische Zeitung," M. R. J. Payro a apporté de nouvelles précisions dans un article daté de Bruxelles, février 1915, et publié dans "La Nacion " du 11 mars 1915, sous le titre de " La Pastoral de Monsenor Mercier. On y lit notamment ce qui suit:— La " Kôlnische Zeitung " prétend que ma relation des atrocités commises à Dinant est mensongère et diffamatoire. Quelques Allemands résidant à Buenos-Ayres m'ont écrit dans le même sens. Ainsi qu'on pourra s'en convaincre en lisant la lettre pastorale de Mgr Mercier, je suis en bonne compagnie... Loin de mentir ou d'exagérer, j'ai eu grand soin de ne r.ien affirmer qui ne fût appuyé sur des preuves irrécusables. Ainsi par exemple, on doute ou l'on fait semblant de douter de ce que M. Himmer, notre infortuné vice-consul, ait invoqué sa qualité officielle au moment d'être fusillé, comme si cela n'eut pas été un mouvement instinctif inévitable. Même en état d'agonie, il serait parvenu à le faire inconsciemment, et si les témoins faisaient défaut—témoins qui ne manquent certes pas pour affirmer qu'il le fit—on pourrait avoir, bien plus qu'une grande présomption, une certitude. Je continue à affirmer avec insistance que tout ce que j'ai écrit a été dûment et sévèrement contrôlé. Si d'autres atrocités n'ont été révélées jusqu'à présent, c'est pour deux raisons: la première est que l'immense majorité des témoins oculaires ont été fusillés; la seconde—et je suis autorisé par qui de droit, à l'affirmer—c'est que les habitants de Dinant et d'autres localités qui ont été le théâtre de scènes analogues de barbarie sont menacés dë la peine de mort s'ils révèlent ce qui s'est passé dans leurs villes et villages. Malgré cela, il existe un rapport minutieux, couvert de signatures, fait dans chaque région par les personnes les plus respectables. Un exemplaire dudit rapport est déposé en lieu , sûr et sera livré à la publicité quaud les centaines de personnes qui l'ont signé seront à l'abri des persécutions et peut-être de la mort. Un autre exemplaire se trouve à l'heure actuelle entre les mains du Pape Benoit XV. La vérité est, une fois de plus, en marche, et elle ne s'arrêtera pas; tout est une question de temps. J'ajouterai pour terminer, que le nombre de cadavres de Dinantais fusillés, identifiés jusqu'à présent s'élève à 593, et que les exhumations continuent, augmentant encore ces effroyables listes sanglantes. Sur celle que je possède, il ne figure pas moins de 46 femmes jeunes et vieilles, deux prêtres, trois vieillards de plus de 70 ans, 15 adolescents de quinze ans ou moins, et 10 enfants, dont le plus jeune à trois semaines et le plus âgés cinq ans. Et fè tableau n'est pas complet!... (s.) ROBERTO J. PAYRO. Les listes d'exhumations auxquelles M. Payro fait allusion ont circulé parmi les habitants survivants de Dinant. Comme elles LES BALLES DUM-DUM. AVEUX D'OFFICIERS AUTRICHIENS. Parmi les documents communiqués par la légation impériale de Russie aux journaux hollandais, on trouve les deux pièces suivantes, rédigées en allemand et que nous traduisons.La première est signée par 16 officiers austro-hongrois, et est adressée au ministère de la guerre à Vienne:— Les autorités militaires russes ont soumis pour inspection aux officiers emprisonnés ici des cartouches autrichiennes, produisant l'effet des balles dum-dum. Les blessures occasionnées par ces balles sont horribles (entsetzlich). En conséquence, au nom de l'humanité, nous protestons contre leur emploi ultérieur et vous prions de vouloir supprimer l'usage de ces balles. On nous a fait comprendre que l'emploi de ces cartouches constituait une violation de la convention de Genf, et qu'en outre des officiers prisonniers de guerre ont été fusillés à l'aide de ces balles. (Signé): Nikolaus Rusinsylm, des I. R. Nr 95; Werner Dietzschold. Lt. i. d. Res. des Inf. Eeg. 58; Josef Feuch, Fâhnrich i. R. I. R. 95; Mathias Svârnîj, Leutnant i. d. R. ; Josef Wehner, Ltn. i. d. Res.; Johann Landa, Kadett aspir. in d. R. des Inf. Reg. 58 ; Johann Schmidtollt, des Inf. Rgmnts. No. 95; Rudolf Klimecky, Fàhnr. des I. R. No. 95; Emil Weiss, Kadett i. d. Res. I. R. 55; Dr Rudolf Pick, K. K. Oberarzt d. R. I. R. 58; Bernhard Strei-ter, Leutnant; Br. Brajkoviéh, des I. R. Nr 95: Jar. Netousér, Fâhnrich i. d. R. Inf. Reg. 95; Rudolf Hiabâk, Leutnant i. d. Res.; Leopold Praza, Leut. i. di Res. des 95 Inft. Reg.; Michael Gorwy, K. Asp. i. d. Res. I. R. 95. D'autre part huit officiers austro-hongrois, appartenant au 84e régiment d'infanterie, ont envoyé au ministère de la guerre à Vienne la lettre suivante, datée du 26 octobre 1914:— J'ai été fait prisonnier par les Russes en compagnie de plusieurs officiers (aspirants) et environ 100 hommes. On nous a soumis des cartouches austro-hongroises qui produisent le même effet que les balles dum-dum. Les autorités militaires russes sont indignées de l'usage de ces munitions et déclarent que celles-ci ont été employés presqu'exclusivement en ces derniers temps. Comme l'emploi de ces munitions, contraire au droit des gens, produit des blessures horribles, je vous prie dans l'intérêt de l'humanité de faiie cesser la distribution de ces munitions.Je me permets aussi d'ajouter que les prisonniers austro-hongrois pourraient subir la conséquence de l'usage ultérieur de ces balles explosibles par l'infanterie. (Signé): Hoffmann, Sernetz, Hlawitsch, Schmidt, Grull, Ulrich, Dr Friedmann, Jun*-mair.LE TRAITRE DU VIEIL-ARMAND. On sait maintenant comment les Allemands sont parvenus, il y a quelques jours, à reprendre aux Français, mais peur vingt-quatre heures seulement, le sommet de l'Hartmanns-willerkopf, dans les Vosges. Un journal parisien du midi dit à ce propos : Ils n'ont pu enregistrer ce succès momentané que grâce à la trahison de l'instituteur du village alsacien de Moch, occupé par nos troupes. Cet individu faisait parade des sentiments les plus francophiles et c'était chez lui que nos sous-officiers avaient établi leur popote. Or, le jour où les Allemands nous attaquèrent, les cyclistes de liaison partis du sommet du Vieil-Armand pour chercher des renforts furent tués par une patrouille boche adroitement dissimulée... par l'instituteur espion. On fouilla sa maison et on y découvrit troiâ téléphones par le moyen desquels il communiquait avec les Allemands. Un quart d'heure après il était jugé, condamné et fusillé ! Moralité : soyons défiants ! — Parmi les donateurs du Comité National de secours et d'alimentation de la province d'Anvers, figurent : MM. Bracht et Cie. 60,000 francs, Agence Maritime Walford 100,000, J. Sarton 2000, Bal et Cie. 5000, G. et C. Kreg-linger 100,000, P. J. Goetbloet 1000, Van der Stucken et Cie. 25,000, Eug. de Weerdt 40,000. Un groupe de Turnhoutois, parmi lesquels MM. Ch. Wellens, J. Smolderen, L. Stroobants, Fr. Tilborg et le baron de Trannoy, a Versé 35,000 francs. constituaient des preuves matérielles des crimes commis, les autorités allemandes ont pris des mesures pour les supprimer; elles ont ordonné, sous des peines sévères, à tous les détenteurs de les leur remettre sans délai. Les affiches, portant cet ordre à la connaissance de la population, placardées à Dinant, ont été photographiées; le fac-similé, preuve matérielle, irrécusable, en a été reproduit dans un album spécial de la revue "The Fîeld " (February 13, 1915. xxxii: "German atrocities on record, with aùthentic illustrations"). Le texte de cette affiche est reproduit ci-dessous :— VILLE DE DINANT. . IL EST RAPPELE AUX INTERESSES DETENTEURS DES LISTES D'EXHUMES (SERIE A) QUE CELLES-CI DOIVENT RENTRER • SA^NS AUCUN DELAI A L'HOTEL DE VILLE. DES MESURES RIGOUREUSES POURRAIENT ETRE PRISES CONTRE CEUX QUI N'OBTEMPERERAIENT PAS A CET ORDRE FORMEL DE L'AUTORITE ALLEMANDE.A DINANT, LE 20 OCTOBRE 1914. LE BOURGMESTRE FF., FR. BRIBOSIA. Imprimerie administrative E. Janus, Dinant. Opposées à ces faits et à ces documents, que peuvent valoir les affirmations sans preuves des reporters Emerson, Fox et Cobb? LES BOUCLIERS VIVANTS. UNE LETTRE SUGGESTIVE. Nous avons, jusqu'ici, accumulé les preuves dont il résulte clairement de quelle odieuse ^ façon les Allemands se sont servis d'otages 1 belges en guise de boucliers. La lettre sui- 5 vante qu'un commerçant, M. Mantilleri, a A reçue d'un ami belge interné en Hollande, et publiée par le " Courier de Genève " le 23 j avril dernier, convaincra les plus incrédules: Cher ami, Votre gentille carte vient de nous parvenir ; quelques jours avant notre départ de Belgique. 1 Elle nous a apporté un peu de bonheur des < amis qui vivent loin de la tourmenté et qui t s'inquiètent de notre sort, ce dont nous les s remercion's. , < Grâce à Dieu nous sommes vivants. La 1 mort m'a cependant frôlé de très près. Je j suis resté otage dans les mains des barbares s pendant trente-six heures. Ce fut atroce ! < L'incendie de notre maison paternelle, les < dommages matériels que nous avons subis ne ( sont rien à côté de l'angoisse mortelle qui \ nous étreignit pendant ces deux jours. j Ma femme, en ce moment, n'est pas encore ( remise de ses émotions et, ayant cédé notre { maison à mes parents, qui ont la leur incen- < diée, nous sommes venus chercher ici un peu } de calme dans ce pays hospitalier comme le ( vôtre. ( Je ne doute pas des sentiments qui vous ] animent à l'égard des Boches, mais il se pour- j rait que, là-bas, vous ne fussiez renseignés , qu'à moitié sur l'importance de leurs cruau- j tés. C'est que nous Belges déplorons amère- £ ment cette impossibilité où nous sommes maintenant de réfuter les calomnies allemandes ^ qui certainement auront fait leur chemin en ( Suisse. ( Sachez bien qu'aucun civil, qu'aucun bourgeois belge n'a tiré sur les troupes allemandes, qui n'avaient qu'une raison de massacrer la population, celle de terroriser. En ce qui me concerne, j'étais donc parti ( avec mon régiment d'artilleurs volontaires de ( la garde civique de Charleroi le 1er août à * destination de Namur; j'y tombai malade et le 20 août la garde civique, fut désarmée par le gouvernment, toùte la population bourgeoise l'avait été la semaine précédente. Je me trouvais à Charleroi dans la maison de ^ mes parents le 22 août vers 9 heures du matin lorsque les Allemands arrivèrent. Il n'y avait plus de Français dans la ville, ni de soldats } belges naturellement, l'armée belge s'étant re- -itirée sur Anvers. j Immédiatement toutes le fenêtres.de la ville essuyèrent le feu de l'ennemi, on actionna les ' mitrailleuses et le sac commença illico. Bien- ' tôt tout le quartier fut en flammes, ma porte 1 cédait déjà sous les coups de hache," lorsque ' je me précipitai pour parlementer en allemand. Je n'eus pas le crédit de dire quoi que ce soit, dix fusils furent braqués sur moi et en moins d'un instant on me lia le poignet à ■ celui d'un passant qui avait été pris dans la fusillade et je distinguai alors à travers la fumée tous ces démons accroupis et tirant dans toutes les directions. Nous n'eûmes pas fait dix pas que mon compagnon d'infortune reçut une balle dans . le'cou et expirait à mon côté. Quatre autres otages étaient déjà tués en face de ma maison. La vue de ces cadavres décupla mon énergie sans doute, car, toujours traînant mon cadavre, je parvins à me faire entendre d'un jeune officier, qui voulait probablement mettre à profit ma connaissance de la langue allemande. Il me conduisit au major, après m'a-voir délivré. A partir de ce moment commença mon martyre. Avec les autres otages qui avaient été recueillis dans les villages parcourus, je fus placé devant les troupes et les bras en l'air nous partîmes à la rencontre des Français. Après ma rue le boulevard Audent, l'artère principale de la ville, fut incendiée sur toute son étendue; les rues adjacentes eurent le mçnie sort. Nous avons assisté impassibles, forcément, à toutes les horreurs du sac et sortîmes de la ville, les otages en avant, servant de boucliers ; on s'attendait à rencontrer les Français d'un moment à l'autre. Ce que fut cette course à la mort, je ne puis vous le narrer dans tous les détails, l'horreur de notre situation s'aggravait du fait des liba- < tions des soldats. Tout le long de la route ce ne fut que pillages et incendies, les villages parcourus en gardent les traces, à Lodelin-sart, Montignies, Couillet, peu de maisons échappèrent. La bataille ne commença qu'à Couillet. Vers onze heures nous échouions sur le pont à Couillet, qui était miné par les Français,^ où les Allemands nous firent passer la nuit. Nous y subîmes les supplices les plus variés et les plus raffinés. Bref, ce calvaire dura deux jours. Combien de civils furent tués, on n'ose y penser. Dans une seule localité située un peu plus loin que Couillet, à Tamines, on en mitrailla près de six cents, sans raisons naturellement, et partout ce furent les mêmes cruautés. Le trente environ, nous fûmes reconduits a la maison communale de Charleroi, où les autorités discutèrent le prix de notre libération. La ville de Charleroi fut condamnée à . payer dix millions, etc., etc. Grossissez tous , ces faits et vous n'aurez qu'une faible idée j des souffrances morales qu'on éprouve en ces ' moments. Représentez-vous aussi les angoisses de ma femme, restée veuve deux jours avec la certitude de ne plus me revoir, et ex- _ posée aussi à être tuée elle-même et n'échap- • pant elle et son enfant que très difficilement, et à travers les jardins aux périls de l'incen- ' die. Je forme tous les vœux pour le maintien de la paix dans votre pays, c'est ce que je peux vous souhaiter de mieux. R. — Le cardinal Mercier est très affecté par < la nouvelle du décès de sa sœur, morte à Haute-Ittre à la fin de la semaine dernière. : La défunte était religieuse. — L'ex-agent de change Van Egeren qui avait fait jadis un krach que les Liégeois n'ont : pas oublié, vient de se voir condamner, pour ] ce fait, à quatorze mois de prison. i — Une dépêche du Havre annonce que le gouvernement de la république a décidé de ne plus payer l'allocation journalière d'un Iranc i 25 centimes aux Belges célibataires âgés de 25 ! à 30 ans. LES BRASSERIES BELGES. UNE RECTIFICATION. Nous avons annoncé, il y a quelque temps, ur la foi d'un correspondant, qu'enfin les îelges restés au pays auraient de la bière. Suivant une lettre que nous venons de rece-oir et que nous publions, ci-dessous, il n'en st malheureusement pas ainsi. Voici ce qu'on nous écrit de source auto-isée :— La Haye, 9 mai. Monsieur le directeur,—On me communique l l'instant la Métropole du 5 mai 1915, No. 25. Un correspondant mal informé vous fait lire que les Belges auront de la bière. C'est eut le contraire qu'il aurait dû dire. La ituation de la brasserie est désespérée, et :'est pour défendre cette cause que j'ai passé a frontière et suis venu m'installer quelques ours à La Haye. Le comité dont je suis le écretaire-général, fait des démarches pres-antes auprès du gouvernement pour qu'il obtienne de l'autorité anglaise, l'autorisation le lasser pénétrer le malt nécessaire à la abrication d'une bière légère. D'ici quinze ours qO pour cent des brasseries chômeront :t d'ici deux mois nous croyons que les autres turent fermé leurs portes. Trois milles six :ents brasseries seront arrêtées. Que de nilliers d'ouvriers qui seront jetés sur le pavé, iue de locataires (cafétiers) seront incapables le payer leurs loyers. Mais il y a plus grave. "occupant" a visité un grand nombre de >rasseries et il est indéniable que c'est pour i'empaTer des cuivreries, chaudières, tuyau-eries, robinetteries, etc., le jour où les bras-ieries viendraent à s'arrêter. Nous devons également envisager la ques-ion hygénique. La bière venant à manquer lans les nombreux ménages, par quoi sera-t-ille remplacée? Par de l'eau? Quelle est la :ommune qui pourra garantir l'eau potable? Lt l'épidémie est à nos portes.... Nous faisons les démarches pressantes, >sant espérer le beau geste que sauvera une les dernières industries belges qui travaille mcore.—Recevez, etc. "DE KLEINE BURGER " A ANVERS. Le document suivant a été adressé au Collège échevinal d'Anvers:— Le syndicat professionnel des petits com-nerçants de la province d'Anvers a chargé VI. Bongers, conseiller communal, de régle-nenter en son nom la vente des vivres se rouvant dans les magasins communaux. En igissant ainsi, M. Bongers a tenu la promesse aite à l'échevin Cools lors de la discussion ! iur le ravitaillement, à la séance du Conseil :ommunal du lundi 26 avril. Ce -document est signé par MM. H. Claes, D. Van Kerckhoven, C. Crasborn, Van den 3ogaert, Van de Weyer, Cruloos, Somers, F. Vtertens. LES PAIEMENTS ENTRE LA BELGIQUE ET L'ALLEMAGNE. Pour simplifier les paiements entre 'Allemagne et la Belgique, un traité pour les /irements en comptes-courants a été conclu îr.tre la Deutsche Reichsbank et la Société Générale de Belgique, dit " La Belgique " de Bruxelles. Par cette convention, tous les •isques des règlements de comptes entre les jommerçants allemands et belges sont écartés ît en même temps les frais sont réduits à peu le chose, la commission n'étant fixée qu'à L pour mille. Les paiements et les encaissements se font Dar les soins de la Société-Générale à Bruxelles ;t par ses succursales de province: la Banque l'Anvers; la Banque Générale de Liège; la Banque Centrale de la Dendre, à Alost; la Banque de Gand; la Banque" du Limbourg, à tlasselt; la Banque de Huy; la Banque Générale du Centre, à La Louvière; la Banque Centrale de la Dyle, à Louvain; la Banque lu Hainaut, à Mons; et les Banques Générales le Namur et de Verviers. Ces virements en comptes-courants, quoique îdmis depuis quelques jours seulement, ont léjà pris un développement considérable. — MM. Eggermont à Leignon, le baron de Mcffarts à Massogne, le comte H. de Viller-nont à Barcenale, Georges d'Oultremont à Linciaux, le comte d'Aspremont Lynden à Ry, Busch à Monin, le baron d'Huart à Outhain, Boseret, notaire à Ciney, le bourgmestre Mon-^ns à Emptinne, ont été punis par le chef mpérial de l'arrondissement de Dinant: MM. Eggermont et de Moffarts à 300 francs l'amende ou 30 jours d'arrêt subsidiaire; les lutres de 200 francs d'amende chacun ou de 20 ours d'arrêt pour avoir, dit l'arrêté allemand, ' y étant engagés par M. de Moffarts, déposé me plainte par écrit, rédigée par M. Egger-nont et signée par tous les accusés, accusant l'une manière étourdie et inexcusable l'ad-ninistration de la ville de Ciney d'avoir uanqué à son devoir de surveillance, sans ivoir la preuve de la vérité de leurs asser-•ions." En réalité, la plainte de ces énergiques citoyens était dirigée contre l'attitude germanophile du bourgmestre de Ciney et de ;es acolytes. — M. René Aubry, bibliothécaire-adjoint au ministère des ; Colonies, vient de mourir des iuites de blessures reçues au front. M. AubTy,qui faisait partie de la 6e division l'armée, est décédé à l'hôpital anglais d'Adin-terque.— Une dépêche de Bourgas dit que les ■lusses procèdent à un débarquement à Iniada, in territoire turc, à une dizaine de kilomètres le la. frontière bulgare. On entend une forte canonnade du côté de la ner Noire. — Les Belges auxquels des propositions seraient faites d'émigrer vers les pays d'outre-ner feraient bien de se mettre au préalable en •apport avec le consulat général de Belgique/ 17, Bedford-square, Londres, W.C., où des renseignements leur seront donnés. — Les usines Ansaïao, à Gênes, ont construit les 402 qui possèdent toutes les qualités offen-iives des 420 Krupp, mais sont plus facilement transoortables. ECHOS. Une reunion de notaires. La Fédération des notaires belges se réunira à Londres, Court of Justice, mercredi, 19 mai, à 2 heures. Contre les risques de guerre. L'Association mutuelle belge industrielle et' commerciale contre les risques de guerre et l'Association mutuelle bruxelloise contre les risques de guerre ont également établi un bureau à Londres, 20, High Holborn (room 20), W.C. Les intéressés peuvent obtenir gratuitement tous les renseignements concernant le fonctionnement de la société. Une reunion patriotique a Manchester. Samedi dernier a eu lieu à l'hôtel de ville de Manchester une réunion patriotique pour tous les Belges. Plus de 1200 étaient présents à la réunion. M. E. Vandervelde, ministre d'Etat, prononça un discours très intéressant sur la conduite de le moral de l'armée belge. Il parla du bon accueil des réfugiés en Angleterre et de i'interventiomde l'Amérique en faveur des Belges restés sous la domination allemande en Belgique. Le R.P. Callewaert fit ensuite une conférence très applaudie sur la valeur morale de cette guerre. IL montra dans quel degré elle a augmenté l'amour pour la patrie, l'esprit de sacrifice, comment, en un mot, elle a fait d'un peuple et d'un pays aussi petits un grand pays, un peuple héroïque. En terminant il exprima l'espoir de pouvoir rentrer dans la Belgique triomphante à la suite de notre grand Roi Albert le Vaillant. M. Vandewalle, député de Malines, en qualité de président, remercia vivement les deux orateurs. La réunion se termina par "De vlaamsche Leeuw," chanté par M. Raymond, soldat grenadier, et accompagné par M. F. Schwinnen, l'organiste bien connu d'Anvers. Une seconde réunion'eut lieu à Salford vers midi ; plus de 700 Belges étaient présents, " Help to Belgian Soldiers.'* Un grand concert aura lieu au Ritz Hôtel le 27 mai à 8£ heures pour venir en aide au " Help to Belgian Soldiers." MM. Ysaye, Ernest Van Dyck, De Greef, Deru, Mme Weber-Delacre prêteront leur gracieux concours à cette fête, au cours de laquelle M. Paul Lambotte, directeur des beaux arts, fera une conférence des plus intéressantes. Cette soirée, que nous recommandons particulièrement à nos lecteurs, constituera une manifestation artistique de tout premier ordre. Impressions d'Amérique. Le comité de la " Belgica," union des réfugiés belges, annonce pour vendredi prochain à 3 heures, en son local, Hanover-square, Une conférence de l'avocat Victor Yseux, qui parlera de son voyage en Amérique. Une fancy-fair a Dulwich. Le " Cercle Esperanza " a organisé samedi dernier'à St-Barnabas' Hall, Dulwich Village, un concert au profit de la Croix-Rouge, et en particulier pour compleier les fonds nécessaires à l'achat d'une deuxième ambulance automobile pour l'armée belge. La somme nécessaire, un millier de francs, fut obtenue grâce à la généreuse intervention de Mr Daily, .qui y alla gaîment de sa poche fet acheta de nombreux articles. La partie musicale était confiée à des artistes, Anversois pour la plus grande partie; M. Jan Collignon, première basse de l'Opéra flamand, obtint un très vif succès avec " Het Smidje," qu'il chanta à ravir. Mme Collignon, Mlle Nelly Keulier et Mme Boin-Kufferath, de Bruxelles, se firent de mêrhe applaudir avec enthousiasme. La fêté se termina sur une causerie, avec projections lumineuses, de M. J. Spies-Bolsee, de Bruxelles, sur la " Belgique avant et pendant la guerre." ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNL Des ouvriers belges désirant travailler dans 1s Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles . de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink (hommes) ou à 60, Great Marlborough-street, W.C. (femmes). ANNONCES. 9 penc« la ligne.—Joindre la montent aux ordres, s.t.j». DENTISTRY. Victor Cotils, d'Anvers (rue Quellin). consultations tous les jours d© 2.30 à 6 h.— Oxford strcct. 35L Téléph., 2782_Maylair. DÈMARÈZ, François, du 9e de ligne, interné au camp d'Hardersvyk IHclIande), baTaquc no. 43, fions informe quo quatre de ses camarades seraient -reconnaissant® à qui voudrait leUr envoyer, à chacun d'eux, une pairo d« pantoufles de gymnastique, pointure 43, et un pantalon. ON demande renseignements sur Pierre Buwcz, d'Enghien.-Belgique, 2'ch. à p., disparu depuis octobre. —Adressor au P. Prieur de Parkminster, Partridgc Grecn, Susscjl j . . ■ •• VOS loisirs peuvent vous rapporter de. l'argent. —Une compagnie 0flrc occup. permettant de gagner do ls. à 10s. p.j. sans frais ei tous arez relations belf. ci angl. Paa do mise de" fonds, travail honor, et senoux quelques heures par semaine. Ecr, donnant adresse en Angleterre et en Belgique.—Box 839, ReynellV Advertisement Orticcs, 44, Chancery-lane, W.C. . C- Groupe Anglo-Belge desireux fonder ou: con-K solider entreprises destinées a remplaoer picduction allcm. recherche:— Voyageurs do Commerce, employés supérieurs et directeurs pour " verm ies, faiences, articles bureau, produits chimiques acicries coutelleries. Préférence a ceux s'étant jadis occup® de produits made in Germany. Versements de capital inutiles. Ecrire succinctement spécifiant occupation en Belgique et détails pouvant faciliter l'élimination do l'élément allemand dans l'activité économique dco Belges.—Box 840, Rcynôll's Advertisement Oflioe<., 44, Chanoery-lane, W.C. naissances" " MONSIEUR et Madame Paul Van-Battel—Van de Wouwer annoncent l'heureuse naissance d*tra fil» Jean.—The Old Cottage, Laleham, Staines. NOUS mettous vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d omployô.v qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne Tersez d« cautionnement ou de garantie qu'arec les r6fê«n>ais Miteuse* J

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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