LA MÉTROPOLE |0N£ PENNY CI,Q CENTIME* m" ,, VUF CENT ■J»"', DIX CERTIMIf PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43. Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné: Holborn 212, ABONNEMENT 1 mois, 3 sh. ; 3 moii, 9 sh. jî^siB ANNEE JEUDI 22 MARS 1917 No. 81 LA GRANDE GUERRE li A STRATEGIE DE HINDENBURG lu E P R E P A R E = T=I L ? LA SITUATiON EN RUSSIE IjVant certaines informations des ,aux allemands il semble que l'en-est enfin arrivé sur les " positions ^es d'avance " et formidablement ircées où il attendra l'assaut des co-Britanniques. Cette ligne se dé-posso modo par les points de repè-incipaux : Cambrai, St-Quentin, La Laon, jusqu'à peu de distance à de Reims. Ces villes auront été pré-■s pour une solide résistance et se-oute probabilité uniquement pour la tance. Hindenburg doit bien s'être i compte que tant les Anglais que les fais, se méfiant de ses intentions et 1U courant de ses plans, n'ont avan-urs lignes qu'avec la plus extrême ;nce et ont pris toutes les mesures saires pour déjouer une intention e. Il n'est ainsi pas probable que înburg compte sur le succès d'une tsive dans cette région et la mention ■['nouveau champ de bataille " n'est l'un piège, auquel d'ailleurs personne |se trompe. Il faut donc raisonnable-lent s'attendre à voir se produire des fcnements sans aucun doute impor-(ts dans un autre secteur de la ligne I l'ouest. Iles journaux allemands, obéissant à spiration de Hindenburg,insistent sur Sortance et le résultat magnifique la retraite et ajoutent que leur fa-■ généralissime prépare un renouvel-Kent de la tactique qui lui a si bien Issi à Tannenberg. Cette bataille com-|on se rappelle fut livrée au début de [campagne alors que les Russes aient pénétré profondément dans la nsse orientale et avaient donné aux pands un avant-goût de la guerre i leur propre territoire. Hindenburg lula une retraite et quand il crut que I Russes étaient suffisamment empê-Iss en territoire étranger, il bondit jnrne un ressort, battit les Russes et Itiira entre 8o et 90.000 prisonniers, lis Hindenburg se rend bien compte t la situation des Alliés dans l'ouest (ère fondamentalement - de celle des Isses et il se doute qu'un homme aver-p vaut deux. Si ces raisons n'étaient i suffisantes pour croire que Hinden-fg n'essayera pas de renouveler sa [tique de Tannenberg on peut s'en [porter à la déclaration d'un journal pnand, le Lokal Anzeiger, qui dit que pcul allemand a libéré plusieurs dite qui sont prêtes à effectuer une prise dans une autre sphère d'opéra-k Quelle est cette sphère, on n'en t trop rien. Mais si l'activité fébrile ! Allemands en Alsace — où ils ont : et font encore des préparatifs sur ' grande échelle — peut' être une in-ît'on on peut s'attendre à des événe-ts dans ce secteur. ,e'a ne veut cependant pas dire que Allemands resteront inactifs sur s lignes actuelles. La retraite a en-"f dans son sillon des troupes con-ïables et il s'agira d'occuper celles-J de les empêcher de se rendre utiles autres endroits. Il faut donc s'atten-sur le nouveau champ de bataille à offensive sur une échelle restreinte, anchée à plusieurs endroits diffé-s mais suffisamment forte pour en-r 1 initiative aux Alliés. est sans doute dans ce sens qu'il •nterpréter le cri de joie de la Ga-<1? Francfort quand elle dit que le (at immédiat de cette brillante stra-• sera de frustrer les plans d'offense printemps des Alliés et qu'ainsi ; 's allemands ont achevé un suc-'"Portant.ani> le but d'entraver le plus possible '"'-e des Alliés et une défensive Ue'[e les Allemands ont dévasté le 9U il ont abandonné avec ce génie 1a ^ue seuls ils possèdent : tout est •' démoli, ravagé de fond en com-, s ont mutilé les vergers, empoi-e eau et montré dans cette dévasta-Il" ?sPr'1 de vengeance qui doit être re en dehors de l'esprit des né cessités militaires. Cependant, à toul mal il y a un remède et les Anglais se sont mis au travail pour donner à cette bande de terre dévastée un aspect normal.Des bataillons de travailleurs et de soldats du génie, suivant le sillon des armées, refont des routes nouvelles, réparent les anciennes, font disparaître les vieilles tranchées, en creusent de nouvelles, et les armées qui suivent marchent dans un terrain qui semble transformé comme par enchantement. Quant aux opérations militaires proprement dites, les troupes britanniques ont passé la ligne générale Cunizy-Es-trée-en-Chaussée, Hurlu, Velu, St-Lé-ger; en même temps quatorze nouveaux villages ont été repris, ce qui avec ce que les Français ont capturé fait un total de 237 villages repris aux Allemands. Les Français ont fait des reconnaissances de cavalerie jusqu'aux environs de Roùpy, à sept kilomètres de St-Quentin, où ils ont chassé des patrouilles de cavalerie allemande. Au nord-est de Chauny l'infanterie a occupé Tergniei et traversé le canal de St-Quentin. En Russie la situation est satisfaisante. Sur les instances de M. Gutchkoff, le nouveau ministre de la Guerre, h commission de réforme de l'armée s'est réunie sous la présidence du général Po-livanoff. Cette commission se propose d'abolir toutes sortes de restrictions sociales sous lesquelles les officiers et les soldats se trouvaient jusqu'ici. Les officiers seront appelés " Monsieur " et les soldats pourront fumer en rue, voyagei dans des trams, visiter des clubs, assis-ter à des réunions et faire partie d'associations, sociétés politiques, etc. Le conseil des délégués des ouvriers et des soldat a voté, par une immense majorité, en faveur de la reprise du travail. Tous les gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces ont été révoqués et remplacés par les présidents' des zemst-vos en qualité de commissaires du gouvernement provisoire. Dans un télégramme adressé aux soldats de l'armée le gouvernement provisoire fait un appel en faveur du maintien de la plus stricte discipline. Le peuple, dit le manifeste, pourra effectuei avec succès la réorganisation de la vie à l'intérieur pourvu qu'il soit bien défendu à l'extérieur. Le gouvernement est certain que l'armée, en s'en rappelant, maintiendra son pouvoir, sa solidarité et sa discipline intacts et fera son possible pour terminer la guerre d'une façon victorieuse.f\ i Les sous-marins autrichiens détruits par les Italiens Le Corriere délia Sera publie la liste des sous-marins autrichiens détruits dans l'Adriatique.Cette liste comprend 1' C/-3, VU-C-12, l'U-6 et 1' U-16. A ces pertes, il faut ajouter une escadrille composée de VU-7 et de VU-g qui, partie pour le Bosphore, n'y est jamais arrivée, ni n'est rentrée à Pola. En octobre 1916, 1' C7-i5 fut éperonné pai -le vapeur Bormida, près de Vallona. En dehors de ces pertes, il y en a plusieurs autres, qui ne peuvent pas être communiquées.Une nouvelle révolution se préparerait au Mexique • D'après les nouvelles qu'on reçoit de la frontière mexicaine, le bruit courrait à El-Paso que le général Obregon, actuellement ministre de la Guerre au Mexique, et dont les sentiments germanophiles sont bien connus, se préparerait à se mettre à la tête d'un mouvement révolutionnaire contre Carranza avec la collaboration de Villa et de Zapata. On dit que le général Félix Diaz lui aurait également promis son adhésion et son concours. La perte du " Haelen " Amsterdam, 20 mars.— Au sujet du bombardement sans avertissement par un sous-marin allemand du navire du Relief belge Haelen, par quoi sept hommes furent tués, j'apprends que le Haelen était un des huit navires du Relief qui avaient quitté Rotterdam vendredi dernier pour l'Amérique, avec une garantie du consulat allemand qu'ils seraient absolument assurés de la sécurité absolue. Des représentants du Comité du Relief belge à Rotterdam se sont rendus à La Haye pour déposer une protestation formelle à la légation allemande.— Times. Note.— Le Haelen, ainsi nommé du nom de la bataille où les Belges écrasèrent les Allemands en août 1914, est vraisemblablement le nom correct du Selien, dont parlait une dépêche d'hier. 0—0 Le testament du ministre d'Etat Jules Van den Peereboom Les journaux allemands' de Bruxelles annoncent que M. Jules Van den Peereboom, ministre d'Etat, ancien chef du Cabinet belge, récemment décédé en sa maison d'Anderlecht-lez-Bruxelles, lègue toute sa fortune, qui est considérable, aux œuvres belges s'intéressant au sort des veuves et des orphelins des soldats de l'armée nationale tombés au champ d'honneur. Le défunt lègue en outre à la commune d'Anderlecht le ' musée d'antiquités de grande valeur qu'il a constitué, ainsi que les volumes les plus précieux de sa riche bibliothèque.——o—o Le sénateur Leclef Nous avons reproduit du XXme Siècle, le 8 février, sous réserves et en citant nos sources, l'annonce du décès de M. Louis Leclef, sénateur. Des nouvelles sûres reçues en Hollande le 7 mars nous app-ennent que quelques jours avant cette date M. Leclef était vivant, mais gravement malade. o—o Un océan d'ennemis La Gazette de Francfort, commentant avec amertume la rupture des relations sino-allemandes, remarque qu'il est évident que l'Allemagne n'a pas d'amis- en Chine. Elle y poursuivait une mauvaise politique, " La Chine complète maintenant, dit-elle, le cercle des ennemis de l'Allemagne autour de toute la terre et l'Allemagne, ses amis et les neutres n'apparaissent plus que comme des îles dans un vaste océan d'ennemis." Nous espérons pour elle qu'à l'heure actuelle la Gazette de Francfort commence à comprendre pourquoi tous les pays civilisés se tournent les uns après les autres contre l'Allemagne. Hier, c'était la Roumanie et l'Arabie, aujourd'hui ce sont la Chine et les Etats-Unis et il ne restera bientôt plus à Berlin, comme amis, que quelques fabricants d'allumettes, des mangeurs de fromage et trois douzaines de brigands mexicains... Une protestation de l'archevêque de Cambrai L'évêque de Limoges vient de publier une longue et éloquente protestation de l'archevêque de Cambrai contre l'attitude des autorités et des troupes allemandes dans la partie de la France qu'ils occupent encore. L'archevêque de Cambrai stigmatise d'abord la mauvaise foi systématique avec laquelle les autorités ennemies interprètent contre les habitants les règles établies du droit international. — C'est maintenant, dit-il, un fait établi par l'expérience de deux années : bien des rigueurs de la guerre, qui auraient pu être évitées aux habitants des pays occupés, ont pesé lourdement sur eux ; des articles obscurs ont été appliqués dans un sens moins humanitaire ; des situations non prévues ont été abandonnées à l'arbitraire. Mgr Chollet se plaint aussi de voir son autorité épiscopale et son droit de parole même jugulés par une censure intransigeante et hostile qui lui refuse jusqu'au droit de communiquer avec le Vatican. — La liberté n'existe pas pour l'archevêque de Cambrai, dit Mgr Chollet. Il n'a pas même celle de correspondre avec le Souverain Pontife, puisque, dernièrement, une note qu'il adressait au Vatican sur un objet que le gouvernement impérial allemand a maintes fois reconnu comme appartenant aux attributions pontificales lui a été refusée. Et l'archevêque de Cambrai conclut en affirmant solennellement qu'il n'a été guidé dans l'exposé de ses griefs que par l'amour de la vérité et de la justice. L'anniversaire du Roi Albert à Londres C'est au His Majesty's Theatre que sera célébrée, le -8" avril prochain, à 3 heures et demie, la fête du Roi. Un grand concert aura lieu, sous le haut patronage de la Légation de Belgique, et c'est le Belgian Artistes' Committee qui organise cette cérémonie patriotique. On se souvient que, le 12 novembre dernier, le Belgian Artistes' Committee se chargea de la réception de la musique des grenadiers à l'occasion du grand concert donné au Théâtre de l'Alhambrp. et qui eut le grand succès que l'on sait. Cette fois encore, le programme offrira probablement l'attrait d'une autre de nos musiques militaires. Nous donnerons à n-^s lecteurs tous les renseignements définitifs dès que la location des places sera ouverte. C'est à l'obligeance de M. Henry Dana, directeur du His Majesty's Theatre, que le Belgian Artistes' Committee doit de pouvoir disposer gracieusement de la salle, le 8 avril. 0—0 Hindenburg et la victoire de Verdun Un document daté du 25 décembre 1916 et signé : Hindenburg, dégage, pour le commandement allemand, la leçon de la victoire .de Verdun. Dans sa partie essentielle, il fixe les principes qui doivent être suivis pour l'aménagement des organisations défensives, le combat d'infanterie et le combat d'artillerie. Mais le maréchal Hindenburg y formule tout d'abord une appréciation qui vaut d'être retenue de l'échec allemand devant Verdun. Il constate et déplore en terminant le mauvais moral des troupes allemandes qui ont pris part aux combats du 15 décembre 1916. G.Q.G., le 25 décembre 1916. Grand Quartier Général Le Chef de l'Etat-Major Général des Armées en Campagne. SECRET (A ne pas emportér en première ligne) RENSEIGNEMENTS RESULTANT DES DERNIERS COMBATS SOUS VERDUN Les durs et regrettables insuccès devant Verdun, en octobre et décembre, me fournissent l'occasion de faire% les remarques suivantes : Moral. — Sollicitude a l'égard de la troupe manière de juger les chefs Le nombre extraordinairement élevé de prisonniers allemands qui, visiblement, se 'sont rendus sans résistance sérieuse et sans pertes sanglantes, démontre que, pour certaines troupes, le moral est mauvais. Les raisons de cette défaillance morale doivent être recherchées avec soin. L'ancien esprit de l'infanterie allemande doit revivre, grâce à l'entraînement et au dressage le plus strict, grâce à l'éducation et à l'instruction des hommes : Il est d'une importance vitale pour notre armée que des mesures effectives soient prises à cet effet. Il est nécessaire qu'on y joigne beaucoup de sollicitude à l'égârd des subordonnés. Ils faut veiller à l'habillement, à la nourriture, au logement, aux alternances régulières de service et de repos, à la juste répartition des permissions. Tous les gradés doivent donner l'exemple. Dans les conditions extrêmement difficiles des combats sous Verdun, ces questions sont aussi importantes que les mesures d'ordre tactique; j'insiste particulièrement sur ce point. On n'oubliera pas ces considérations dans les jugements qu'on portera sur les officiers, particulièrement sur les officiers supérieurs ; et ce jugement doit être sévère. Quiconque n'est pas à sa place doit être impitoyablement écarté. Toutefois il suffira souvent d'accorder à temps à des officiers atteints de fatigue nerveuse une permission d'une certaine durée ; le repos leur permettra de retrouver les aptitudes nécessaires à leur emploi. □□□□(□□□□□□□□non AVIS NOUS AVONS DECIDE DE REDUIRE LE PRIX DE L'ABONNEMENT POUR L'ETRANGER A 3 SHILL. PAR MOIS A DATER DU 15 MARS □□□□□□□□□□□□□□□ Bissolati Vous ne connaissez pas ce Bissolati, cet Italien qui se promène sur le front depuis quelques jours et dont tous les journaux parlent depuis que le président de la République française a épinglé sur sa poitrine la croix de guerre des poilus. Souffrez que je vous le présente, dit M. Hervé. Soixante ans, grand, maigre, figure d'ascète, parole brûlante, journaliste de race, a dirigé longtemps Avantil le journal officiel du socialisme italien ; membre du Parlement; chef reconnu de la fraction du socialisme italien qu'on appelle le " parti socialiste réformiste ". Professe depuis longtemps, après avoir, vers sa trentième année, l'âge des généreuses illusions, versé dans le socialisme révolutionnaire, que c'est Par 'es moyens légaux seuls qu'on peut améliorer la situation de la classe ouvrière, au moyen de l'action gouvernementale et de l'entrée des socialistes dans les gouvernements. Tout en considérant l'internationalisme comme un idéal vers lequel on doit tendre, professe depuis longtemps que le socialisme, dans chaque pays, doit être national. Accepta comme une nécessité historique, en 1911, l'expédition tripolitaine, surtout pour empêcher une autre nation, la France, l'Angleterre ou l'Allemagne, de venir s'établir à Tripoli, à deux pas de la Sicile. Partisan enragé du retour à la patrie italienne des pays italiens de Trente et de Trieste. Ami enthousiaste de la France et de la Belgique. A été un des premiers en Italie à réclamer l'intervention. Engagé volontaire à 58 anç, sergent dans l'armée italienne, croix de guerre italienne, ministre-adjoint de la Guerre. Signe particulier : n'a jamais considéré la politique comme une gamelle mais comme un apostolat. En résumé, la plus grande, la plus noble et la plus sympathique figure du socialisme italien. Cet homme supérieur par les qualités du cœur et de l'esprit a, malheureusement, une tare : Bissolati est excommunié. Parfaitement : excommunié. Excommunié par le gros de son parti ; le parti officiel socialiste italien. Excommunié depuis qu'en 1912, à un Congrès national italien, la majorité du parti les a chassés honteusement, lui et ses partisans, tous les socialistes " réformistes ", comme traîtres, renégats, réactionnaires, patriotards. 1912, c'était deux ans avant la guerre. Chassé du parti socialiste officiel italien, le compte de Bissolati était bon : il allait se trouver chassé de l'Internationale socialiste tout entière.Un Congrès international socialiste devait justement se tenir à Vienne,en Auriche.au mois d'août 1914; lui seul avait le pouvoir de prononcer l'excommunication majeure. Nu! doute qu'avec l'influence qu'avaient les socialistes allemands dans les Congrès socialistes internationaux, Bissolati et son parti socialiste réformiste n'y couperaient pas, comme disent les poilus. Heureux Bissolati ! La guerre vint à point, au mois d'août 1914, empêcher la tenue du Congrès socialiste international de Vienne, où il allait être pendu haut et court. Mais voici une bien autre aventure : les socialistes italiens, les " officiels " qui l'avaient chassé, comme indigne, en 1912, se mettent, dès que Bissolati réclame l'intervention de l'Italie pour la défense de !a Belgique, à pousser des bêlements pacifistes assourdissants, dont ils continuent, depuis près de deux ans que l'Italie est dans la guerre, à nous rebattre les oreilles. Ce qui corse l'affaire, c'est que dans quelques jours se tient en France un Congrès des partis socialistes des pays alliés, oui, encore un Congrès, dont le besoin, paraît-il, se faisait sentir. C'est ici que je demande à ceux qui ont eu la patience de lire cet article jusqu'au bout, s'ils ont conservé en oette triste époque le courage de rire et de se tenir les côtes.o—o Les Etats neutres et les navires américains armes Dans les milieux politiques américains on I se préoccupe de savoir quel accueil les Etats neutres feront aux navires américains, armés qui arriveront dans leurs ports. Le département d'Etat est convaincu que | les puissances neutres intéressées à la défense de leurs droits et de leur liberté accueilleront avec sympathie les bateaux américains qui auront assuré leur défense parleurs propres m >yens. Il penoe que l'incident récent du Princess-Melita, que le'gouvernement hollandais obligea à jeter ses canons par-dessus bord avant de pénétrer à Rotterdam, demeurera un fait isolé. D'ailleurs, le gouvernement américain n'a interdit à aucun navire de quitter les Etats-Unis sans être armé. Les paquebots sont libres d'entreprendre la traversée avec ou sans armement à leur bord.

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