La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 13 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dr2p55fd5s/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 33me ANNÉE. DIMANCHE 13 ET LUNDI 14 JUIN 1915. N°'s. 164 — 165. LA GRANDE GUERRE. positions fermement etablies dans le secteur d'arras—prise de la gare de souchez.—bombardement des positions belges-succes italiens. —a vingt-sept kilometres de trieste. — la reprise russe. — defaite allemande sur le dniester—16,000 prisonniers. Malgré un bombardement terrifiant de la pari des Allemands, les Français sont parvenus à établir solidement leurs positions dans le secteur d'Arras, où dans cette dernière quinzaine d'importants succès ont été remportés. A Souciiez, les Français se sont emparés de ' ]a gare de chemin de fer. Au nord de l'Aisne les Allemands ont eu à souffrir durement d'une surprise que le " père Joffre " leur réservait à Hébuterne. Suivant une note officielle, les troupes françaises capturèrent une double }jcne de tranchées sur un front de 1800 mètres à la ferme de Touvent, au cours d'une san-"lante bataille, qui dura du 7 au 10 juin. De cifl(j compagnies pas un seul Allemand n'échappa! Ceux qui n'avaient pas été tués : furent faits prisonniers. Dans tout ce secteur la grande activité a provenu de l'artillerie; dans la région de la Ferme de Touvent, au sud-est d'Hébuterne, les Allemands ont fait une contre-attaque qui n'a rien produit. Dans le " labyrinthe " et dans le fond de Buval, les troupes françaises ont fait de nouveaux progrès. Le front belge a du essuyer, entre le 10 et le 11, un violent feu d'artillerie, dirigé surtout contre les positions avaficées. Les batteries belges en réponse dispersèrent des groupes d'hommes travaillant dans la direction de Tersselle et Waelemeede. Suivant le bulletin allemand, les Alliés ont attaqué dans les dunes, a Nieuport et a Mannekensvere, mais ils furent repoussés, ainsi que sur les hauteurs de Lorette et près de Souehez. Les Italiens, encouragés par leurs premiers 6uccès, marchent délibérément en avant. Suivant le " Secolo," les troupes italiennes ont occupé jusqu'ici quarante-quatre passes de montagnes, vallées, villes et villages. Suivant certains dépêches les Italiens auraient fait de nouveaux progrès à trois milles au sud-de Mon-ialcone, ce qui fait qu'actuellement ils ne seraient plus qu'à vingt-sept kilomètres de Trieste. Suivant des renseignements fournis par des prisonniers de guerre une troupe ennemie. forte de six battalions, et armée de mitrailleuses, avait essayé de prendre les Italiens par derrière et par le flanc; mais les Bersaglieri et les Alpinistes, par un rapide mouvement tournant et une résistance opiniâtre, parvinrent à déjouir la manœuvre. La ville de Gradisca est, en ce moment, solidement occupée. Suivant- la version autrichienne, les Italiens ant réussi à prendre pied sur la rive gauche de l'Isonzo, à Monfalcone et à Ivarfreit (au nord-Juest de Tolmino), en face des lignes autrichiennes.D'après le dernier communiqué russe la situation nouvelle se présente sous les aspects les plus favorables, et l'on a eu raison d'avoir confiance dans l'habileté stratégique du grand-iuc Nicolas. Sur la gauche de la Dubissa les Russes ont pris l'offensive, de Shavliany à Betigola, contre les forces allemandes ^'avançant de ce côté- dans la matinée du 10 juin, ils remporte it un succès important, faisant plus de >00 prisonniers et capturant, des mitrailleuses ' un butin important. Sur la droite du Dniester les troupes russes continuèrent à presser les Allemands sur le front situé entre « rivières Tismenica et Sirkka; dans cette :e?ion l'ennemi pour couvrir sa retraite, en-roya un t.rain et cinq autos blindés renforcés !ar de l'infanterie dans la.direction de Stry 'tde Mikolaiev, mais le feu précis des Russes '"•ieea le train et les autos à une retraite pré-;P-tée; au cours de cette action la tête de la fllonne d'infanterie Tusse fit prisonnière une _°mpagnie entière du 79e régiment autrichien, •"r la rive gauche du Dniéster, sur le front >o Pchove-Boukoczovtsy, les combats pour les 'liages de Golechove, Lapchine, Novochine, jyschnuve et Kozara, se terminèrent par la léfaite complète des Allemands, qui furent eJetés au-delà du Dniéster. Sur la ligne de * Pruth, les Russes évacuèrent Stanislavoff ^anislau?) sans combattre, et repoussèrent - Allemands près de Poudlouge ; plus au sud, ans la direction d'Otyne, au cours de contre-itaques, le 9 juin, ils firent 1100 prisonniers. D après ce qu'on a appris jusqu'ici à Pétro-rade les Allemands auraient perdu dans la ^taille de Zurawno au moins une division r'tiere il est cependant curieux de noter U(î les Allemands déclarent dans leur com-niniqué qu'ils ont réoccupé Zurawno qu'ils paient du abandonner devant des forces su-heures russes. Dans cette bataille, qui dura trois jours, ans la région de Zurawno les Russes captèrent 348 officiers, 15,431 hommes, 78 ' "irailieuses, 17 canons, et de nombreux ' a2ons de munitions d'armes et de transports. : "ans le Caucase, les Turcs sont repoussés 11 delà des rivières Chorokch et Tortum, et ' la vallée de Sewritchai ils ont été rejetés ' le district de Zinatchor, où les Russes ont ' cupé les positions ennemies. ""-Les poilus annoncent en ces termes l'ap-1 rition d'un nouvel obus allemand :— Les usines Krupp fabriquent en ce moment , .Projectile 'stupéfiant,' à air comprimé. iar ('mPl°yé est tiré d'un opéra composé ( ont -m se répand, il endort ' nètresp'1" resp*re sur un ray°n deux kilo- < officier boche annonce à un paysan des : lon^f (^e -^^xmude, qu'il va arriver un mil- < -'Vlemands, pour mettre une fin rapide 1 I ! , *.ve ® l'écrasement des Alliés. ^ -ni ,tiv*t€ur r®Pon^: f°ut çaV ^'eu! °" ^ons-nous encore enterrer i Boche n'a pas compris, paraît-il. < L'ALLEMAGNE ET LA HOLLANDE. SYMPATHIE OU ANTIPATHIE? La "Gazette de Hollande" reproduit une interview que la "Gazette de Voss" a eue avec M. C. J. K. van Aalst, président de la Société de Commerce des Pays-Bas, et que la "Gazette de Voss " qualifie de " la personnalité qui, sans contredit, se trouve à la tête du monde commercial néerlandais." M. van Aalst est d'avis que les Hollandais sont plutôt bien disposés à l'égard des Allemands. Les Allemands sont pour les Hollandais les voisins les plus sympathiques. La preuve en est, a ajouté M. van Aalst, que les Hollandais voyagent de préférence en Allemagne. Rarement, ils songent à passer la mer pour aller en Angleterre, par contre on trouve des Hollandais dans toutes les parties de l'Allemagne. Le Hollandais s'y trouve chez lui plus que partout ailleurs. M. van Aalst assure que lui-même a fait partie, durant des années, du club allemand à Singapour et qu'il s'est toujours senti à l'aise dans un entourage allemand. Nonobstant, il existe en Hollande une certaine mauvaise humeur à l'égard de l'Allemagne, bien qu'il soit inexact, pour les raisons énumérées plus haut, de parler d'une "haine prononcée de l'Allemand." Mais il règne ici, vis-à-vis des Allemands, un de ces sentiments de malaise, instinctifs et indescriptibles, et qui s'accompagnent toujours de méfiance. En d'autres termes: les Hollandais craignent une Allemagne trop puissante. M. van Aalst a déclaré d'ailleurs franchement: "C'est poussée par ce sentiment que la majorité du peuple hollandais souhaite la défaite de l'Allemagne. Ce n'est pas—j'insiste encore sur ce point—par haine de l'Allemagne, mais par crainte que le sort de la Belgique ne soit réservé à la Hollande." — " Et partagez-vous cette opinion?" a demandé le journaliste allemand. "Croyez-vous j que si l'Allemagne sortait victorieuse de la lutte, elle ne ferait de la Hollande qu'une , seule bouchée? " Et " le plus grand et le plus perspicace des commerçants hollandais" répondit:— "Non, sûrement non. Car l'Allemagne aura toujours plus d'avantage à avoir un voisin néerlandais indépendant, animé de sentiments bienveillants, que de posséder un Etat fédéré hostile. Je ne crois pas qu'on ait en Allemagne la moindre intention de menacer l'indépendance de la Hollande. " Mais malgré cela—et c'est ce que nous sentons tous—si l'Allemagne gardait la Belgique et devenait notre voisine de ce côté-là aussi, nous serions étreints de tous côtés par une énorme Allemagne. Et quelles que soient ses bonnes intentions à notre égard, ce grand Etat qui nous encerclera, nous enlèvera l'air nécessaire à notre vie, arrêtera notre respiration. Nous étoufferons dans une atmosphère de continuelle oppression. Car nous ne pourrions jamais être délivrés de la pensée qu'un jour, demain, dans dix ans, peut-être dans cinquante ans, peut-être dans un siècle— l'Allemagne jugera indispensable d'annexer la Hollande. Songez à ce que cela signifierait pour nous! Ce serait absolument la fin. L'Angleterre prendrait immédiatement les colonies néerlandaises. Et notre rôle dans l'histoire mondiale serait terminé. " Maintenant mon opinion personnelle, c'est que l'Allemagne ne gardera pas la Belgique. Et pour ce motif, je ne partage pas, pour le moment, les craintes de mes compatriotes." Le journaliste allemand ayant demandé à M. van Aalst comment il se représentait l'avenir concernant les rapports entre l'Allemagne et la Hollande, le président de la Société de Commerce des Pays-Bas a répondu:— "Je prévois une collaboration fructueuse entre les deux pays. Je crois qu'après la guerre, qu'elle qu'en sôit l'issue, la Hollande et l'Allemagne prendront, grâce à l'Allemagne, un grand essor économique." les funerailles de frans van kuyck. Jeudi après-midi, à 3 heures, ont eu lieu les funérailles de M. Van Kuvck, échevin des beaux-arts. Une foule nombreuse se pressait devant la mortuaire de la rue von Bary. On y remarquait notamment: MM. De Vos, bourgmestre; Desguin, Albrecht, Strauss et Cools, échevins; Rijckmans, sénateur; Del-vaux, Franck, De Meester, Royers, députés; de nombreux conseillers communaux et provinciaux; M. Van Nieuwenhuizen et la direction des hospices civils; M. Van Doorselaere et les membres du comité du bureau de bienfaisance; M. Schmit, commissaire en chef de la police, etc., etc. Un discours fut prononcé par M. le bourgmestre De Vos, qui retraça la carrière si bien remplie du défunt et rappela en termes émus les services rendus par lui à sa ville natale et [es heureuses initiatives qu'il prit pour donner ï notre métropole un caractère de grandeur et le beauté dont il était si jaloux. Le défunt était échevin des beaux-arts de la fille d'Anvers; membre du corps académique l'Anvers; professeur honoraire à l'académie les beaux-arts d'Anvers; ancien membre du :onseil provincial; officier de l'ordre de Léo-jold; honoré de la médaille commémorative du règne de Léopold II; officier de l'ordre du uérite civil de Bulgarie; chevalier de l'ordre l'Orange-Nassau; chevalier de l'ordre de la ;ouronne de Roumanie. Il meurt âgé de 63 ans. L'enterrement a ;u lieu un nouveau cimetière du Schoonselhof. des medecins pour l'armee belge Des vacances existant dans le corps de santé le l'armée belge, il est fait appel aux médecins )elges résidant en Angleterre, afin qu'ils )ffrent leurs services en qualité de médecins nilitaires pour la durée de la guerre. Ils sont nvités à se mettre en rapport avec M. le mé-lecin de régiment Godts, chef de la mission nédicale belge en Angleterre, résidant St. Srmyn's Hôtel, Victoria-street, Londres. — Le 31 mai est décédé, à Cappellen, M. >)rneille Verboven, ancien directeur dé l'école jommunale de Putte-Cappellen. LES OUVRIERS DE L'ARSENAL DE MALINES. NOUVEL ARRETE DE VON BISSING. Nous avons publié le premier arrêté du baron von Bissing rappelant au travail les ouvriers de l'arsenal de l'Etat de Malines. Les ouvriers ayant fait la sourde oreille, le second arrêté suivant a aussitôt été affiché:— " Le gouverneur général avait fait annoncer à Malines, le 30 mai, que si le mercredi 2 juin, à 10 heures du matin, 500 ouvriers belges, qui travaillaient naguère dans l'arsenal, ne s'étaient pas présentés au travail, il serait obligé de couper, en guise de punition, la ville de Malines, et ses environs de tout traffic économique, jusqu'à ce que les ouvriers en nombre suffisant soient retournés au travail. " Cela ne s'est pas produit et il s'agit ouvertement dans ce refus de travailler, d'un accord préalable. Il est à noter que par la communication du chef de la région, il ne s'agit pas clans le travail désiré par l'autorité allemande de services à rendre à l'armée allemande mais seulement de favoriser les relations économiques du peuple belge. " L'attitude irresponsable des ouvriers mali-nois de l'arsenal a rendu nécessaire l'exécution des mesures de rigueur qui ont été publiées par voie d'affiches, et cela à partir du 3 juin à 6 heures de matin. La population de Malines doit donc s'en prendre au goût de faire grève des ouvriers, si elle est coupée du reste du monde jusqu'à ce qu'un changement dans la situation intervienne. " Par de pareils agissements, dont l'origine est facile à reconnaître, les bonnes intentions de Son Excellence le gouverneur général (sic !) tendant à faire prospérer la vie économique en Belgique ( ! !) sont donc mises en échec de la façon la plus méchante et cela au préjudice de toute la population belge." La " Belgique " (de Bruxelles), au service de la Deutsche Bank, apprécie en ces termes, qui établiront une fois de plus son véritable caractère, cette mesure inouïe:— " Le gouverneur général a fait publier, le 30 mai, à Malines, un avis disant que, si mercredi 2 juin, à dix heures du matin, 500 ouvriers expérimentés, anciennement occupés aux arsenaux, n'étaient pas présents au travail, il se verrait forcé de punir la ville de Malines et les environs par la suspension de tout trafic économique, aussi longtemps que des ouvriers en nombre suffisant n'auraient pas repris le travail. "Tel n'a pas été le cas. Il s'agit visiblement, dans ce refus de travailler, d'un, accord collectif. Il y a lieu de considérer que, par l'avis publié par le kreischef de Malines, tout citoyen raisonnable de la ville a pu se rendre compte que le travail exigé n'est pas à faire au profit de l'armée allemande, mais simplement à exécuter dans l'intérêt du trafic économique de la population belge. (!!!) " Ces agissements inexcusables ( !) des ouvriers de l'arsenal de Malines ont rendu nécessaire l'application des mesures coërcitives qui ont déjà été portées à la connaissance de tous par l'affichage et qui entreront en vigueur le 3 juin, à six heures du matin. " Si la population de Malines est coupée du monde jusqu'au moment où une modification se produira dans la situation inadmissable actuelUrelle le doit à la grève (!) des ouvriers. Par paille machination, dont l'origine peut être facilement retrouvée, les intentions de S. Exc. M. le gouverneur général de faire renaître la vie économique en Belgique sont remises en question de la façon la plus criminelle, au détriment de la population belge tout entière (!!!)." ceux qu'ils font injurier . . Les Allemands sont décidément incapables de rien comprendre aux façons de penser et de sentir de la population belge. Il paraît, en ce moment, en Belgique, quelques feuilles qui ne disent jamais que ce que l'autorité allemande veut bien leur laisser dire et qui disent souvent ce que cette autorité allemande veut qu'on dise. Cela, la population belge le sait autant et mieux que nous et cela explique le mépris où elle tient ces organes honteux de la pensée prussienne. Aussi les gens qu'ils louent sont-ils suspects et ceux qu'ils attaquent se trouvent-il grandis aux veux de tons. M. le député Terwagne a eu cette bonne fortune en compagnie de. ses collègues MM. Van Cauwelaert, Van de Perre et Van Reetli. Les " Antwerpsche Tydengen " dont nous avons déjà signalé les trahisons retentissantes, a jugé bon de railler M. Terwagne parce qu'il a assisté à La Havre à une fête en l'honneur du Roi Albert. Il ne nous convient pas de défendre M. Terwagne contre une agression qui l'honore à ce point, remarque le " XXme Siècle," mais il nous plaît de profiter de cette occasion pour rendre hommage au patriotisme dont il n'a cessé de faire preuve depuis le début de la guerre. Le député socialiste d'Anvers se dévoué en Hollande à plusieurs œuvres de secours et de propagande avec un véritable esprit national conscient des devoirs qu'impose à tous les belges le martyre de la patrie. Nous sommes heureux d'avoir cette occasion de l'en féliciter. Les manœuvres de l'ennemi pour nous diviser n'auront ainsi d'autre résultat que de nous unir plus étroitement. Ceux qui s'emploient à l'aider auront même, si on les paie, travaillé pour le roi de Prusse ! fulgence masson serait sain et sauf. AMSTERDAM, 11 juiÀ.—Suivant le " Tele-graaf," M. Fulgence Masson, le député libéral belge, qu'on a dit fusillé par les Allemands, serait toujours à Mons, en bonne santé. — C'est le 31 mai qu'a été mis en liberté l'infortunée Mme Charles Browne, condamnée administrativement à 80 jours de prison pour avoir envoyé des documents spéciaux, en France, à son mari, qui est notre confrère liégeois. JUSTICE ALLEMANDE A BRUGES. L'imprimeur brugeois bien connu Vandevy-vere-Petyt a été victime naguère d'une singulière mésaventure. M. Vandevyvere est un peu sourd et, par suite de cette infirmité, a l'habitude de parier assez haut. Sa maison est depuis longtemps occupée par des soldats allemands. Un beau jour, ceux-ci brisèrent la serrure de la porte d'entrée et leur officier vint en demander une autre à M. Vandevyvere. L'imprimeur répondit qu'il n'en avait pas d'autre, et il fit cette réponse .sur un ton très élevé. L'officier ne dit Tien et s'en alla. L'après-midi, M. Vandevyvere fut appelé à la " Kommandantur " et s'entendit accuser d'avoir été impoli envers un officier allemand. M. Vandevyvere protesta qu'il n'avaient absolument pas été impoli. — Vous maintenez cela? demanda le commandant.—'Certainement, riposta M. Vandevyvere. Alors, on dressa procès-verbal de cet entretien et M. Vandevyvere fut invité à le signer. — Voilà, dit alors le commandant. Par ce procès verbal que vous venez de signer, vous déclarez qu'un officier allemand a menti. Cela constitue une offense envers un officier, car un officier allemand ne ment jamais. Vous paierez donc 1000 marks d'amende ou vous ferez cent jours de prison. M. Vandevyvere choisit la prison, ce que font toujours en pareille occasion les Brugeois, car pas-un ne veut payer quelque chose aux Allemands.—" XXe Siècle." la fievre typhoïde et le... 75 ! L'Institut de France vient de partager le prix Osiris (100,000fr.) entr'e les docteurs Chan-temesse, Widal et Vincent, pour leurs vaccins de cultures stérilisées. L'Institut a voulu reconnaître que la découverte antityphoïde était bien française et récompenser les succès qu'elle a -obtenus dans la vaccination des soldats. Des académiciens eussent voulu que ]•« prix fût attribué aux inventeurs du canon 75, mais, dit le règlement, le prix Osiris ne peut être délivré qu'en faveur des choses qui touchent à l'intérêt public; " or| ajouta l'illus-tre assemblée, si le 75 est bienfaisant pour les Alliés, il est néanmoins terriblement funeste à ses' ennemis qui, quels que soient leurs crimes et leur mentalité, doivent être, scientifiquement tout au moins, classés dans l'humanité." la voix du sang. Du " Courrier de l'armée " (belge) :— — C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.... Tous nous étions à notre poste de combat, préférant plutôt la mort que de livrer passage à cette horde barbare qui se trouvait à quelque cent mètres de nous. Tout à coup, l'obscure clarté qui tombe des étoiles nous fit voir là, devant nous, deux êtres qui s'avançaient en rampant. Nous nous levons alors et tous, en même temps, nous nous précipitons et nous les ligotons... malgré leurs cris perçants. Les deux prisonniers furent cachés au fond de notre tranchée. Mais qui étaient-ils? ' Nous n'avons pu le constater qu'au point du jour, lorsque la clarté nous fit voir que nos prisonniers étaient de marque. Croyez-vous peut-être que c'étaient deux officiers de haute noblesse germanique, ou des princes teutons fomènteurs de carnages et de ruines? — Mieux que ça ! Croyez-vous peut-être que nous tenions entre nos mains quelque Kronprinz "entraîneur de masses " et quelque " Herr Professer " de la " Deutsche Kultur "? — Mieux que ça ! Votre imagination vagabonde va peut-être croire à la prise d'un aigle et d'un aiglon? Argle, aiglon, Kronprinz, Herr Professor et noblesse teutonne, vous ne venez pas à la cheville de nos prisonniers, car nous avions pris... deux beaux cochons bien en chair... Chers anges... Il y eut encore quelques grognements de part et d'autre, puis tout le monde s'assoupit. Mais à peine l'aurore eut-elle jeté sur le morne paysage sa pâle clarté, que tous nous fûmes réveillés par l'un de nos camarades, criant à tue-tête: "I pètent è voie!" (Ils f... le camp !) En effet, les deux compagnons de Saint-Antoine, fatigués de ronger... leur frein, avaient rongé leurs liens et trottaient au loin, la queue en tire-bouchon, vers les tranchées des Boches,... les sales cochons. " La voix du sang," dit l'un des nôtres, en matière de conclusion. le cardinal mercier a louvain. Un jour de la semaine dernière, à cmq heures du soir, s'arrêtait à la grille de l'Institut Léon XIII à Louvain, fondé par lui a.'ors qu'il y enseignait la philosophie de saint Thomas d'Aquin, l'auto de S. E. le cardinal de Malines. Mgr Mercier en descendit prestement: il paraissait en excellente santé. Il fut reçu dans la cour extérieure, devant les magnifiques bas-psliefs de l'œuvre du Travail de Constantin Meunier, par MM. le chaiioine Thiery, qui dirige l'établissement, et l'abbé Harmignies, son premier lieutenant. Le cardinal a visité les mutilés et blessés belges et français qu'abrite toujours l'ambulance de l'hôpital Saint-Thomas, qui forme une annexe de l'Institut Léon XIII et que dirigent MM. les professeurs Noyons et les docteurs Deko-ninck, Debaisieux et Boine, dont les maisons sont incendiées et qui, depuis le 25 août, y sont réfugiés. Le cardinal a eu des paroles réconfortantes ■ pour nos braves soldats; il a voulu aussi faire une visite à Mme la douairière Michotte, la femme du distingué musicologue qui est n;crt. le 25 août. Depuis lors, Mme Michotte est restée en ville et se consacre avec un în'as-sable dévouement aux soins des blessés. Elle ' le Tait en grande dame que rien ne rebute et ! dont le patriotisme est unanimement apprécié; \ son fils, professeur à l'Université, enseigne " actuellement dans une des universités de Hollande. La visite du cardinal dura près d'une ] heure. ] - ECHOS. Le concert Deru. Rappelons encore que c'est demain mardi à 3.15 qu'aura lieu au Steinway Hall le concert Ed. Deru avec le concours de Mme Conti et de M. Louis Delune, pianiste compositeur, prix de Rome. Son Altesse Impériale et Royale la princesse Napoléon honorera le concert de sa présence.Documents pour tous. | En vue de l'élaboration d'un livre énumé-rant les diverses formes de la sympathie que l'Angleterre a manifestée pour la Belgique et les Belges pendant la guerre, le Bureau de Documentation, Victoria Hôtel, 7, Northum-berland-avenue (Trafalgar-square), London, W., rassemble tous les documents ayant trait aux œuvres créées pour venir en aide des Belges, sous quelque forme que ce soit. Les comités anglais, anglo-belges et belges, sont instamment priés de faire parvenir le plus tôt possible au Bureau Documentaire un rapport ou un résumé suoeint de toutes leurs opérations, en ayant soin d'y mentionner:— Date de création, Promoteurs et composition actuelle, But, moyens d'action et ressources. Résultats. Le Bureau de Documentation désirant faire un travail aussi complet que possible, outre les renseignements et statistiques ci-dessus, il recevrait avec reconnaissance toute indication relative aux manifestations de la sympathie anglaise pour la Belgique et les Belges. L'extension universitaire belge d'Oxford. Un certain nombre de nos compatriotes, excellemment inspirés, ont eu l'heureuse idée de fonder à Oxford une extension universitaire belge, qui nous annonce son premier cycle de conférences. En voici le programme, que nous convions tous les Belges qui se trouvent à Oxford ou qui peuvent s'y rendre, de suivre avec assiduité; la qualité des conférenciers garantit l'intérêt de cette initiation:— Mercredi, 9 et 23 juin, et 7 juillet, à trois . heures et demi: M. Maurice de Cock, professeur à l'Institut supérieur de commerce d'Anvers, " La guere franco-allemande de 1870 et ' le droit des gens " (série de trois conférences). Mercredi, 16 et 30 juin, et 14 juillet, à trois , heures et demi: M. Josef Muls. docteur en droit et critique d'art, "Guido Gezelle (Natuur-gedichten— Zielgedichten —Vaderlandsche-ge-dichten " (drie voordrachten). Les conférences se feront à l'Ecole d'Anato-mie au Musée d'Histoire Naturelle (Parks-road, en face de Keble College). A partir du 12 juin, tous les samedis, à cinq heures: M. Jules Persyn, professeur à l'Université de Gand, donnera un cours, en flamand, sur: "Les relations historiques entre l'anglais et. le flamand." Local: St. John's Collège. A partir du 14 juin, tous les lundis, à trois heures: M. Josef Muls organisera une visite à l'Ashmol-aan Muséum, comportant chaque fois une leçon, en flamand, sur les sujets suivants: 1, Les Primitifs Italiens; 2, Les eaux-fortes de Rembrandt ;' 3, Les peintres anglais du 18e siècle; 4, Les peintres préraphaélites. A partir du 12 juillet, tous les lundis, à trois heures: M. F. de Visscher, avocat à la cour d'appel de Bruxelles, organisera une visite à l'Ashmolean Muséum, comportant chaque fois une leçon sur les sujets suivants: 1, La sculpture et les bronze de la Renaissance italienne; 2, Les majoliques italiennes; 3, Les vases grecques ; 4, Les dessins des maîtres italiens. Le lundi 9 août: M. Alb. Mert'ens, professeur à l'Université de Louvain, organisera une visite à Christ Church et expliquera: "Les beautés et les gloires de Christ Church." Réunion dans la cour de Christ Church, à trois heures. Le lundi 16 août: M. Clï. de Visscher, professeur à l'Université de Gand, organisera une visite à Oriel College. Il traitera le sujet suivant: "Le Collège d'Oriel; le ' High Church Mouvement': Keble, Pusey; le 'Mouvement Catholique d'Oxford': Newman." Réunion dans la cour d'Oriel, à trois heures. Pour les artistes Belges. Parmi ceux qui sont les plus éprouvés par l'horrible guerre que nous vivons on pourrait presque mettre au premier rang les intellectuels et les artistes, dont le savoir et le talent sont à l'heure actuelle valeur fort peu négociable, et qui, fort nombreux sur le sol étranger, vivent de privations et... d'espoir. Que de peintres qui figurèrent avec honneur dans nos salons nationaux jettent un regard d'envie sur les " façade clachers " anglais gagnant des journées honorables, et que de littérateurs aussi, auxquels le sort de manœuvres sachant, utiliser leurs muscles, inspirent des réflexions amèrement pratiques ! Tout cela n'a pas empêché M. Paul Lam-botte, le distingué directeur des Beaux Arts an Belgique, de s'occuper activement de ceux qui, ne cultivant que les arts, payent à la guerre un tribut des plus douloureux. Il en aida beaucoup, et le vernissage du salon réservé aux artistes, à la Goupil Gallery, 5, Regent-street, prouve encore toute la sollicitude du gouvernement, pour cette catégorie intéressante de nos compatriotes. Ce fût une cérémonie, qui pour ne pas être Dfficielle n'en eut pas moins de caractère, par suite de la présence de Son Altesse royale et impériale la princesse Clémentine de Belgique et du prince Napoléon, auxquels M. Lambotte, entouré de quelques uns de nos neilleurs artistes, fit les honneurs de l'exposi-i-ion.Quelques tableaux ravissants y sont mis en ^ente au profty exclusif de ceux qui les exposent. Nous les recommandons à nos amis, es Anglais et à ceux de nos compatriotes, et 1 en est parmi ceux se trouvant en Angle-erre, pouvant par un acte généreux encou-•ager nos artistes. A côté d'un compartiment réservé aux den-elles, tanneries artistiques, broderies, une ialle a été réservée aux œuvres, esquisses et gravures de Jules Célos consacrées à nos vieilles cités flamandes. On les admira avec une certaine émotion )uisqu'elles nous rappelaient les plus glorieux vestiges de notre chère Patrie* ï j. LA CONTREBANDE ALLEMANDE PAR LA HOLLANDE. 51,000 TONNES PAR SEMAINE, Le correspondant à La Haye du " Petit Journal " s'étend dans un artkîle très documenté, publié le 10 juin dernier, au sujet dui ravitaillement—en contrebande—de l'Allemagne par la Hollande. Après avoir expliqué que grâce au " Nederlandsche Overzee Trust les négociants hollandais ont pu renouveleiî leurs stocks, vendus, il continue :— " Bien que la Holland n'ait jamais refusé se$ produits aux autres pays, elle expédie la près-» que totalité de son énorme surproduction eH Allemagne Les relations par voies ferrées ouj fluviales avec ce dernier pays sont commodes, et d'autre part les Allemands ont raflé le» marché depuis le commencement de la guerre* en payant des prix élevés, ce qui explique eit partie le fléchissement désastreux du cours do change du mark-papier en Hollande. Les commerçants hollandais ont gagné et gagnenti encore des sommes énormes, et les journaux; d'ici ont estimé que, depuis le début des hostilités, la richesse nationale augmente de cent» millions de florins ou 210 millions de franc-3 par mois, soit, depuis neuf mois, deux mil* liards en chiffres ronds. " Reste la question de la contrebande. Là-dessus, une enquête précise et malaisée. Ja me suis adressé à la direction générale des Douanes à Rotterdam, où M. l'inspecteur noua à répondu: "De la fraude, il y en a forcément, malgré notre surveillance, mais quantitativement j© n'en sais rien, car la fraude et nous c'est comme l'eau et le feu. Il est parfaitementi vrai que nos agents ont découvert, à Rotter^» dam, un chaland chargé de cuivre en partance; pour l'Allemagne avec de faux papiers. Lqv fraudeur est passé en correctionnelle le 27 mai, " Il est vrai aussi que nous avons trouvé des balles de tabac contenant du caoutchouc à l'intérieur, et même une fois, alors que l'on manipulait un chargement de résine, une barrique est tombée de la grue, a crevé et laissé voir de l'aluminium caché dans ses flancs." — " Et que savez-vous, demandons-nous encore, du commerce de ' consenten ' (permis exceptionnels d'exportation)?" — "Je sais qu'il existe et qu'il est particu-lièrenient lucratif." En effet, il se fait un commerce prodigieux de ces " consenten." Un négociant rencontré par hasard et en veine cïe confidences, m'a expliqué que la contrebande est surtout intéres«i santé pour l'exportateur une fois qu'il se trouve nanti d'un "consent." C'est alors qu'il tâchera par les moyens les plus ingénieux de faire sortir ses marchandises en fraude, car il ne risque plus rien. S'il est pris, il exhibera tranquillement son " con* sent," il est en règle. Réussit-il, au contraire, à faire sortir di| territoire des marchandises sans avoir à lâcher son précieux papier, il pourra, ou exporter le nouveau les mêmes quantités, ou vendre sou " consent " à un autre. D'où notre interlocuteur tire cette judicieuse déduction: plus lel commerce des " consenten " est actif, plus il y] a de fraude. Résumons-nous en citant quelques chiffres t leur éloquence prouvera mieux que toutes les phrases l'importance du ravitaillement de nos ennemis par les Pays-Bas. La semaine dernière, la Hollande a exporté en Allemagne, par le seule aare de Wintersn wijk, 510 wagons de produits divers. J'ai choisi Winterswijk parce que c'est une gare-< frontière d'importance moyenne. La frontière hollando-allemande compte une dizaine de ces points de contact par voie ferrée; lai frontière belge, entre les mains des Allemands depuis neuf mois, en' compte quatre, ce qui fait quatorze. Pour rester très certainement au-dessous de la vérité, nous compterons pour six contacts ensemble les voies fluviales (Rhin^ Meuse, nombreux canaux) et tout ce qui passa sur route, et nous arrivons au chiffre multiplicateur 20. Mettons ensuite chaque wagon à 5000 kilos seulement, bien que les wagons contiennent de 7 à 12 tonnes, et nous obtenons comme total 5000 kil. x 20 x 510=51 millions de kilos, soit cinquante et une mille tonnes de produits alimentaires importés de Hollande en Allemagne en une seule semaine ! — — Les Allemands ont fusillé M. Germain' Bury, agent du chemin de fer à Welkenraedt. Nos ennemis accusaient M. Bury d'avoir donné des renseignements aux armées alliées. Il a été jugé sommairement, comme le fut M. Lenoir, à Gand, et mis à mort deux jours après l'arrêt des juges allemands. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans 1« Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges'' (qui sont lea seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche'du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à-Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink (hommes) ou à 60, Great Marlborough-street, W.C« (femmes). ANNONCES. 9 pence la liçne.—Joindre lo montant aux ordres, «.f.p. DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers, ru^14^* Quellin, consultations tous les jours de 2.30 à 6 h nture Oxford-strcet, 351. Téléphone, 2782 Maylair. MAISON DUPERE, 1, Ëast Cliff-gdns., Folke• par stone, demande de bons ourrierB tailleurs, bon salaire^tion TAÏLLËUSE belge demande ouvrage pour neu( 47a* et arrangements.—S'adresser: M. Blanckaett, 82, Station. road, Hampton, Middlcsex. J er OUS mettons vivement nos compatriotes garde contre certaines acencea de placement d'employé.*., nln. qui ne risent qu'à leur escroquer de l'argent. No versez du cautionnement ou de garantie au'aTec les relérences le» piua •érieuroj

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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