La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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17 augustus 1915
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s.n. 1915, 17 Augustus. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k46z1g/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22ME ANNÉE. MARDI 17 AOUT 1915. N°- 229. LA GRANDE GUERRE. LA SITUATION DANS LES BALKANSs LA REPRISE DES HOSTILITES— t L'OUVERTURE DES PARLEMENTS s GREC ET BULGARE. — PEU DE CHANGEMENT EN RUSSIE.—LEGERS c SUCCES EN FRANCE. Les Etats balkaniques seraient-ils à la c veille de refaire l'Alliance balkanique et de se ^ger aux côtés des Alliés? En Grèce, le £ jHiveau cabinet qui sera formé sera.it acquis j icette idée. Il n'y aurait donc plus que e 'acquiescement de la Bulgarie à obtenir. On I jjit que celle-ci exige des compensations terri-îorialès en Macédoine au détriment de la g Serbie et" de la'Grèce. Pour cette dernière, il ] semble qu'on pourrait trouver une compen- I •ation en Turquie. Dans tous les cas, le par- t •l8ee de la Turquie d'Europe semble devoir 1 être le moyen de. mettre tout le monde ^ d'accord. En attendant, la menace austro-allemande pèse sur la Roumanie qui refuse toujours le ( libre passage des munitions pour la Turquie. ( Les Austro-Allemands concentrent des troupes f au point où la Roumanie et la Serbie se ( louchent par une étroite bande. Espèrent-ils ! franchir cette bande en territoire serbe ou en 1 •rrritoire roumain également? Mais alors ils \ useraient qu'en Bulgarie, et il faudrait que \ celle-ci accepte le transit des munitions pour ] que les Austro-Allemands aient atteint leur ] hut, qui est de ravitailler la Turquie aux < ibois. " >t '* Les événements nous diront ce qu'il en est. ] L'action.de. ce côté est-du reste Commencée. < Les Serbes ont. tiré sur Semlin on réponse à ] ia canonnade sur Belgrade. Le 13 août ils ont ; interrompu par leur artillerie les travaux de ] I fortification de Dobra. Les engagements ' minimes d'artillerie se poursuivent. Mais ce qui sera sans doute plus significatif ! c'est l'ouverture des parlements balkaniques, < qui a eu lieu hier pour la Grèce et qui a lieu i demain pour la Bulgarie. Les hésitations de la Grèce incitent < le : "Figaro" à dire que l'entrée de ce pays dans < la Ligue n'est pas un élément essentiel. On pense que le succession de M. Gounaris à la présidence du conseil ne sera pas M. Venize-los, mais M. Zaïmis. En Russie, Novo Georgiew qui tient toujours a été violemment bombardée et, d'après les Allemands, la garnison serait acculée à ses fortifications. Kovno également n'est pas- en- « core pris bien que les Allemands additionnent ! les prisonniers avec une désinvolture qui fait douter de leur science en calcul. L'armée du ■ prince Léopold aurait franche le Bug près de Drohiszyns, le centre et l'aile droite ayant capturé Losice et Miendrzyroez dimanche après-midi. Dans la région de Tocznaw et Klukowka les Russes n'auraient offert aucune résistance et. seraient poursuivis de ce côté de môme que par von Maekensen, qui avancerait vers la rive orientale du Bug. En France canonnade intermittente dans la région de Souchez et du plateau de Nouvron ; combats de bombes et de grenades au nord , de l'Aisne. Une explosion de mine dans les tranchées ennemies entre Burnhaupt-le-Bas et Ammertzviller a permis aux Français de capturer quelques prisonniers, deux lance-bombes et une mitrailleuse. L'exploit du sous-marin anglais qui bombarda la côte turque de la mer de Marmara, a été répété sur la côte de Cumberland par un submersible allemand, qui tira quelques obus sur. Parton, Harrington et Whitehaven, dimanche, entre 4 heures et demie et 5 heures 23 du matin. Le quai de chemin de fer au nord de Part-on fut endommagé et des incendies, promptement éteints, éclatèrent à Whitehaven et Harrington. On ne signale pas de pertes en vies hu-.tnaines dans cette petite affaire, plus curieuse .qu'importante.. BRAVO ! PAROLES D'UN PATRIOTE. L'autre • jour, un groupe de réfugiés namurois établis dans le centre de la France eut l'idée de constituer... une association politique. Ils songèrent à leur ancien président. Ils demandèrent à M. Joseph de Dorlodot de leur donner l'appui de son nom, d'accepter la présidence de leur association. La réponse n'a pas tardé. Nous ne résistons pas au plaisir de la publier. On en admirera la courtoisie, la fermeté, la bonté indulgente et clairvoyante à la fois. Cette lettre, on va le voir, est un modèle de patriotisme, d'intelligence politique aussi :— Cher monsieur. Je vous "remercie bien vivement d'avoir pensé à moi; mais jè regrette de ne pouvoir accepter votre aimable proposition. Je loue, sans réserve, la pensée de Belges réfugiés à l'étranger et se groupant pour s'entr'aider. Mais je ne puis consentir à voir figurer mon nom dans un groupement n'admettant qu'une fraction de nos compatriotes. Depuis bientôt neuf, mois, je reçois ici une moyenne de 200 lettres par jour: Je n'ai jamais pensé à «l'enquérir du parti auquel appartehâiéntj avant la guerre, les signataires dû ces lettres et je porte tout mon effort à servir tous les Belges qui font appel à mon concours. Qu'au point de vue religieux, que comme chrétiens", vous vous placiez sous l'autorité d'un, des grands vicaires de Mgr de X..., je vous en félicite. Mais comme citoyens, croyez-moi, n'en appelez pas à l'étiquette " catholique" alors que 'la terre des tranchées est inondée du sang versé par les Belges de tous •e? partis. Notre effort à nous, civils, doit être, à mon sons, de préparer, pour le retour l'union la Plus intime entre tous les citoyens de notre malheureux pays. Alors donc, sur le terrain civique qui est le nôtre, allons à nos adver-saires d'hier et faisons-en des alliés pour le grand travail de réorganisation,—de reconstruction, au sens le plus large du mot—qui ;(nQUs incombera demain. Croyez, etc., Joseph de DORLODOT. NOUVELLES DU PAYS. Léon Meysmans, député socialiste, arrêté ous l'inculpation d'espionnage et de tenta-ive d'espionnage, a été acquitté par le con-eil de guerre allemand de Bruxelles. M. Vermeulen, employé de commerce, a été ondamné à 12 mois de prison par le même onseil de guerre pour s'être occupé de faire lasser la frontière à des jeunes gens en âge e servir. Le vol continue. Cent cinquante ouvriers .llemands travaillent à l'arsenal de Cuismes iour y démonter les machines et les envoyer n Allemagne. Les Liégeois, sur conseil du bourgmestre, se ont rendus en grand nombre au plateau de labosée, où une messe devait être dite par /Igr Rutten à la mémoire des soldats belges ombés sous Liège. Grande affluence aussi à îoncelles, à Sart-Tilmant, à Sainte-Walburge. ournée très impressionnante. A Gand, la Kommandantur est installée lans l'ancien hôtel des Formanoir, Place l'Armes. C'est là que sont délivrés les passe->orts pour la Hollande. Les autorisations de lirculer dans l'intérieur du pays sont délitées aux bureaux allemands installés dans es maisons Van den Heck et Vincent. Sur a place d'Armes, encore, se trouvent la chaînée de commerce allemande et les bureaux do a censure postale. A la Bourse de commerce, ogent des soldats, à l'Hôtel des Postes, les ifficiers. La gendarmerie de campagne s'est iccaparée du théâtre. Le Palais de. Justice, ue Basse-des-Ghamps, est transformé en une ispèce de commissariat. La censure des jour-îaux a été installée au cercle catholique où ;iège le pasteur protestant Domela Nieuwen-îuys. voyageur de commerce en informations iVolff. * Les Forges et Usines de H-'.ine-Saint-Pierre >nt reçu de l'étranger une commande de loco-notives.Beaume-Marpent et Nicaise-Delcuve ont enregistré récemment des ordres importants de ;hâssis à molettes, de triages et lavoirs, etc. L,es usines de construction de locomotives et vagons, telles que Haine-Saint-Pierre, La Franco-Belge, les Grosses Forges de La Hestre, Nicaise-Delcuve etc., ont en construction des ocomotives, voitures et wagons pour les vici-îaux commandés dernièrement. Le Thiriau a •eçu, malgré la crise, de commandes de machines à vapeur pour différentes industries. Le R. P. Cambier a été condamné par le ïonseil de guerre de Charleroi à deux ans de :ravaux forcés pour avoir lu aux fidèles de sa paroisse la relation des crimes allemands. Notre confrère Louis Gille, du " Journal de Bruxelles," a été condamné à lo marks d'a-nende pour port du ruban tricolore. M. Vrornant, l'éditeur bruxellois, et le R. P. De Troye, du Collège Saint-Michel, ont été irrêtés. Le député T'Kint vient d'être -mis en liberté contre caution de 20,000 francs. * * * Le manque de monnaie de billon se fait de plus en plus vivement sentir en Belgique. Les pièces de nickel de o et 10 centimes se font •ares. Beaucoup de personnes les accaparent le crainte de voir, plus tard, le papier—ei lotamment les billets de 1 et 2 francs—perdre ane partie de sa valeur. La Société Générale frappe en ce moment, pour remédier au manque de monnaie, des pièces de cuivre de 5 et 10 centimes. Ces pièces seront mises en circulation fin août. » * . * L'histoire est authentique et date de trois jours à peine. Elle prouve que malgré les soucis de l'heure présente, les Bruxellois n'ont den perdu de leur bonne humeur et saisissent toutes les occasions de jouer aux Boches des tours ou se reconnaît leur manière. Deux sentinelles allemandes sont tous les jours de garde, rue Wynants, derrière !e Palais de Justice. On a placé là à leur intention deux belles guérites, bariolées de rouge, de blanc, de noir, les couleurs de l'Empire. 11 y a trois jours donc, les deux senti-uelles avant été, pour des raisons que j'ignore, provisoirement retirées, les guérites sont restées, pendant vingt-quatre heures, sans surveillance. Un fumiste en a profité pour modifier la physionomie des deux édicules et leur donner un aspect un peu plus réjouissant. Sur l'une, le blanc des couleurs impériales s'est mué en un jaune éclatant. Sur l'autre, le noir a été passé au bleu. Quand les soldats boches sont venus reprendre leur service, l'une des guérites était peinte aux couleurs de la Belgique, et l'autre aux couleurs de la France! LES HAUTS FAITS DE HENRI SEGERS. Des journaux anglais s'amusent fort des récits fantastiques que ferait ici un sergent-major belge (maréchal des logis chef d'artillerie, croyons-nous) qui, déjà porteur de la croix de chevalier de la Légion d'honneur et de la croix de chevalier de l'ordre de Léopold serait arrivé ici pour recevoir la Victoria Cross. Il y aurait notamment eu en son honneur à Spalding un grand dîner au cours duquel il aurait raconté des exploits fantastiques déclarant qu'à lui seul avec une auto mitrailleuse il aurait tué 4000 Allemands (un journal du soir va jusqu'à dire 40,000 Allemands).Si nos souvenirs nous servent bien nous devons avoir rencontré Segers en chemin de fer entre Paris et Calais. Il racontait volontiers ses exploits, très légitimement fier des hautes distinctions qu'elles lui avaient valu, mais nous ne lui avions jamais entendu faire des déclarations aussi folles que celles qu'on lui prête ici. Segers, en quittant Spalding. a déclaré qu'il retournait au front via Folkestone. Il semble que l'autorité militaire devrait ouvrir une enquête au sujet de ses déclarations, afin que l'on sache s'il s'est moqué des gens de Spalding. , • 1 LE PANGERMANISME EN BELGIQUE. XI.' J La justice militaire a dû s'occuper de lui pendant le siège d'Anvers. Une hirondelle ne < 'ait pas le printemps. Une brebis galeuse n'est j pas le troupeau. Moi, qui ai suivi de très près -ces manœuvres des pangermanistes, je puis < léclarer sur mon honneur, qu'à part quelques j irès rares exceptions, tous les intellectuels ] ïamands, écrivains et artistes, n'ont jamais 1 :rempé dans cette choucroute politique 1 l'hommes tarés qui avaient pour but de pré- 1 parer les voies de la Kultur en pays flamand. 1 lamais les collaborateurs de " Germania " . n'ont touché un liard. Charité bien ordonnée commence par soi-même, disait sans doute ( Von Ziegeaar. Les chefs flamands et flamin- i *ants ont repoussé du pied les tentatives des < pangermains. La preuve évidente de leur échec se trouve dans le fait que cette bande ; a attendu dix ans avant de recommencer sa i :-ampagne en recourant à de misérables blancs-becs, qui portent le nom de Picard, un étu- j diant anversois, improvisé rédacteur en chef du " Vlaamsche Post" et de Minnaert, un jeune docteur frais émoulu de l'Université de Gand, et aussi à Stijn Streuvels et à Fernand Toussaint, chef de bureau au département de la justice, qui font paraître leurs œuvres dans de journal allemand d'expression flamande, , largement subsidée par les Allemands ; les frères Van Bergen, rédacteurs de la " Gazet van BTUSsel," dont l'un était traducteur au ministère des colonies et l'autre au " Bulletin anti-maçonnique " et quelques autres dévoyés dont je publierai les noms et les faits s'ils bougent. Je veux sauvegarder, moi, l'honneur et le loyalisme du peuple flamand tout entier que de vilains oiseaux, compromis eux aussi dans les affaires Hutt, veulent salir. Je m'opposerai de toutes mes forces à ce que des adversaires de la langue et des droits des Flamands, dont l'histoire et la civilisation imposent à l'humanité, tirent parti de la trahison de quelques renégats et' des bevues ou mal-adresses d'inconscients. On n'exterminera jamais le peuple flamand.'qui n'a rien à voir avec les Barbares d'outre Rhin. Les Flamands de ma génération et de celle qui l'a précédée n'ont cessé de combattre le pangermanisme si ténébreux. C'est ainsi que M. A. Prayon van Zuylen van Nyevelt déclara déjà en 1897, à l'Académie flamande, que si des Flamands éprouvaient du respect et de la sympathie pour l'Allemagne comme les Wallons pour la France à cause de certains faits historiques, ils aimaient beaucoup plus leur nationalité belge. "Nous voulons," dit-il, "rester ce que nous sommes, c'est-à-dire, un pfuple autonome et indépendant." Le "Vlaàmsche Volksraad " dont je faisais partie, protesta énergiquement lorsque, vers cette époque, des pangermanistes maladroits d'Allemagne osaient donner des conseils .aux Flamands de remplacer la langue néerlandaise par l'allemand. Ges agents du pangermanisme prétendaient qu'au point de vue historique et ethnographique les Flamands appartenaient à l'Allemagne; que la Belgique devait donc subir le sort de la Bavière, sinon qu'elle serait traitée comme le Danemark en 18(54. Us ajoutaient que l'idée de la Grande Néerlande était néfaste. Nous savions donc à quoi nous en tenir. Faut-il s'étonner que nous n'avons cessé de combattre énergiquement, en bons patriotes belges et en Flamands conscients la secte damnée qui reconnaît aujourd'hui comme chef suprême le futur (?) empereur d'Allemagne? Les Flamands étaient trop farouchement nationalistes pour travailler pour le roi de Prusse. Dès lors les Allemands se sont tournés depuis dix ans du côté de notre haut commerce, nos banques, notre grande industrie, notre agriculture à qui ils achetaient les chevaux de gros trait dont les propriétaires étaient des paysans influents, bourgmestre ou échevin de leur village ou bien conseiller provincial. Ils tentaient de s'introduire dans notre administration centrale et dans notre monde politique, militaire, diplomatique et intellectuel où les flamingants n'avaient rien à dire. MM. Woeste et son beau-frère, M. Greindll, tous deux d'origine prussienne, créés comtes belges, sont certes deux germanophiles; Maeterlinck, Verhaeren et Constantin Meunier furent l'objet d'un engouement en Allemagne et en Autriche. Notre opéra de la Monnaie, fermé aux œuvres de nos meilleurs compositeurs wallons et flamands, était largement ouvert aux Strauss, aux Weingartner, aux Mottl et aux autres cabotins boches. Je ne crois pas non plus que les frères Moressée et leurs complices, rédacteurs des feuilles de chou paraissant sous la censure allemande à Bruxelles soient entichés de flamingantisme. Ni Flamands, ni Wallons ne peuvent être soupçonnés d'avoir été antibelges. Le jour où l'Allemagne a déchiré " le chiffon de papier" les écailles sont tombées des yeux de tous les Belges. Flamands et Wallons se sont levés d'un seul élan pour repousser l'envahisseur sans foi ni loi. Flamands et Wallons sont devenus frères par le sang versé depuis Liège jusqu'à l'Yser. C est la fraternité indissoluble des armes scellée pour l'éternité. £îe serait un crime de lèse patrie, .ce serait une faute politique dont pâtirait la Belgique toute entière si on continuait en ces moments tragiques et angoissants des querelles de race et de langue. Tout pays compte des traîtres qui acceptent les trente deniers de Judas. Nous en avons aussi malheureusement. Ces misérables ont des complices inconscients ou criminels, imbéciles ou aveugles, en Belgique ou en Hollande, mais le peuple belge tout entier est- sans souillure et sans tâche. Le pangermanisme n'a pu l'entamer. Les malheurs de la patrie n'ont pas ébranlé sa confiance dans la libération de son sol sacré par le sang de tant de justes et de martyrs. Le pangermanisme ne signifie autre chose que: oppression, réaction et fanatisme. C'est aussi l'ennemi le plus dangereux de la nationalité allemande, car c'est lui qui l'a précipitée dans cet enfer de feu et de sang. Il faut que tous nous l'abattions. Morte la bête, mort le venin. Belges, mes frères, cessons pour 0'amour de Dieu les polémiques stériles et hautement dangereuses, ces chicanes dignes de Byzance. Nous oublions trop à l'étranger que nous n'avons plus de tatrie libre. Gravons dans UNE NUIT HISTORIQUE. Du " Courrier de l'armée (belge) :— La nuit du 2 au 3 août 1914 fut, pour la Belgique, une nuit historique. Depuis vingt-quatre heures la physionomie le la capitale était méconnaissable. Les rues étaient- livrées à un ouragan d'autos, de teufs-eufs qui roulaient à des allures extravagantes. Dans ce Bruxelles d'ordinaire placide et bon uifant, il n'y avait plus de règlement; la >olice, impuissante, désarmée d'ailleurs par e pouvoir militaire, laissait faire; elle se )ornait à regarder passer le torrent tumul-ueux et ne songeait même pas à s'y opposer, ant ses efforts eussent été vains. Le bâton )lanc, symbole de laf puissance des agents de VI. Max, avait été humblement rengainé. Ii était 7 heures du soir. Le 2 août, un iquipage connu s'arrêta en face dé l'hôtel du ninistre des affaires étrangères. Le ministre l'Allemagne sortit de voiture et pénétra chez VI. Davignon. Celui qui, tant de fois, avait issuré la Belgique des sentiments de justice jui animaient l'Allemagne à l'égard de notre oays, venait hypocritement remettre, à notre gouvernement l'ultimatum outrageant que le taiser nous adressait. Ce document, conçu dans un esprit, de fourberie tout teutonne, disait que l'Allemagne ivait appris " que des masses françaises importantes se disposaient à opérer vers Givet et tfamur; qu'elle se considérait, par conséquent, lans l'obligation de prendre des mesures défensives et priait le gouvernement belge de !aire connaître, avant 7 heures du matin, si la Belgique était disposée à lui faciliter les opérations."Notre ministre des affaires étrangères com-nuniqua aussitôt l'ultimatum au président du conseil, le baron de Broqueville, qui en informa immédiatement le Roi; en même temps, il convoqua d'urgence les membres du cabinet. C'est au palais que se tint la réunion. Certains contretemps l'avaient quelque peu retardée. Des ministres, appelés d urgence 3n province, n'étaient pas rentrés. C'était le sas notamment pour M. Berryer. Celui-ci avait été chargé d'une mission auprès du général Léman, à Liège. Le ministre de l'Intérieur s'était vu en la nécessité de réunir de nombreuses personnalités civiles et militaires chez le gouverneur et de prendre des mesures qui allaient être appliquées sur-le-^hamp. Toutes ces formalités avaient demandé beaucoup de temps. Il eut aussi un long et cordial entretien avec le général Léman et avec cet infortuné et héroïque commandant Marchant, qui devait, quelques jours plus tard, tomber sous une balle allemande, victime de son ^dévoûment à son illustre chef. M. Berryer, qui est Liégeois, courut embrasser Mme. Berryer, sa mère, qu'il ne devait d'ailleurs plus revoir; puis, en quatrième vitesse, son auto reprit le chemin de la capitale.Il était minuit quand il gagna Bruxelles. Son chef de cabinet, anxieux, l'attendait. Il lui communiqua les graves nouvelles de la soirée, ajoutant que le ministre de l'intérieur était attendu au palais, où déjà ses collègues délibéraient sous la présidence du Roi. Tous les ministres et les ministres d'Etat-étaient réunis dans le grand salon; il y avait là également qualques hauts fonctionnaires du département des affaires étrangères, délibérant avec les membres du gouvernement; on y discutait les termes qui devaient constituer la réponse à l'ultimatum. On sait ce que fut cette réponse, une véritable émanation de la pensée collective du pays; cette pensée était une pour toute l'Assemblée: Depuis le Roi jusqu'aux fonctionnaires, tous étaient unanimes pour répondre à l'Allemagne: " Non! tu ne passeras pas ! " La forme seule restait à fi&er. Elle devait être lapidaire. Elle le fut. La réponse à ultimatum fut donc celle-ci : " Le gouvernement est très surpris des affirmations de l'Allemagne, ayant reçu, concernant la neutralité de la Belgique, des assurances formelles de la France; la Belgique a trop le sentiment de sa dignité et de ses intérêts pour accéder à une pareille mise en demeure. "La Belgique refuse nettement de faciliter les opérations allemandes et proteste contre toute violation de -son territoire. Elle ést résolue par tous les môyens en son pouvoir, à défendre énergiquement sa neutralité garantie par les traités et par le roi de Prusse, empereur d'Allemagne." A 3 h. 1/2 du matin les ministres quittaient le palais. Le ciel était d'un noir épais; une pâle lueur se dessinait toutefois à l'horizon. Le Roi dit: — Messieurs, voilà un jour bien sombre qui se lève... Après une pause, il ajouta: — Il s'annonce pourtant comme devant être brillant... Le Roi faisait allusion aux événements; il entrevoyait, après les heures tragiques, les heures victorieuses. La réponse à l'ultimatum était transmise immédiatement au ministre d'Allemagne. On sait le reste. LE PAPE ET LA PAIX. UNE LETTRE DE FRANÇOIS-JOSEPH.Le " Journal " dit que le cardinal Gaspari serait porteur d'une lettre de François-Joseph félicitant Sa Sainteté de son initiative en faveur de la paix, pour laquelle, dit ce fourbe, " Je prie Dieu aussi " ! On croit que le Pape va intensifier sa propagande pour la paix parmi les catholiques. Les évêques de tous pays auraient été invités à agir conformément à ces vues. Bonne chance! nos cerveaux et dans nos cœurs les parolefe de notre souverain légitime en les faisant nôtres : " Le Roi fait un pressant appel à tous les Belges pour que devant l'ennemi ils n'aient d'autre soucis que la libération du territoire/' LEONCE DU CATILLON. Scheveningue. *Voîr la Métropole d^.&'15-16 -août. ALLEMAGNE ET CONGO. APRES LE LIVRE GRIS BELGE. Le bruit a couru qu'à la suite de la publication récente du Livre Gris" Belge il était question de la retraite de M. von Jagow. Que 3ette nouvelle se confirme ou non, il apparaît lettement que la divulgation de la dépêche du l avril 1914 où le baron Beyens, alors ministre ie Belgique à Berlin, rélatait les propos tenus par "le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères d'Allemagne, a vivement ému les milieux politiques belin-ois. Dans les colonnes officieuses de la " Gazette de l'Allemagne du Nord," le gouvernement allemand s'efforce d'embrouiller cette affaire pourtant très claire. Tandis que dans les suggestions de M. von lagow il était question du partage du Congo belge et de la suppression, désirée par l'Allemagne, des petites nations "destinées,à disparaître ou à graviter dans l'orbite -des grandes puissances," la " Gazette de l'Allemagne du Nord " répond au Livre Gris en évoquant les discussions survenues au sujet de l'accord marocain de 1911 ! Si M. von Jagow a fait une allusion quelconque au Congo belge en mars 1914 c'était uniquement à raison des modifications du " statu quo " territorial dans le, bassin congolais prévues à l'article 16 de l'accord marocain du 4 novembre 1911, par lequel la France aurait "offert" à l'Allemagne son droit de préemption sur le Congo belge. D'après l'officieux de la Wilhelm-strasse, ce fait aurait été admis par le gouvernement belge. On ne voit pas bien ce que les travaux d'approche de M. von Jagow cherchant, en 1914, à entraîner la France dans une politique d'absorption des petites puissances et du Congo belge, pouvaient avoir de commun avec le traité franco-allemand de 1911. Mais passons. La Belgique, affirme la "Gazette de l'Allemagne du Nord " reconnaisait l'offre à l'Allemagne du droit de préemption appartenant à la France. Cette assertion est radicate* ment inexacte. Notre département des Affaires étrangères interrogé, en 1911, paV le représentant de la France à Bruxelles sur le sentiment de la Belgique quant à l'octroi à l'Allemagne du droit de préemption de la France, répondit que ce droit était considéré par la Belgique comme strictement personnel, et par conséquent incessible.On sait que le traité du 4 novembre 1911 contient au sujet de ce décret de préemption un article 16 ainsi conçu " Dans le cas où le statut territorial du bassin conventionnel du Congo, tel qu'il est défini par l'acte de Berlin du 26 février 1885, viendrait à être modifié du fait de l'une ou l'autre des parties contractantes, celles-ci devraient en conférer entre elles, comme aussi avec les autres puissances signataires dudit acte de Berlin..." D'aucuns ont attribué cette rédaction à M. de Selves, d'autres à M. Caillaux. En réalité, c'est à M. Jules Cambon, l'éminent ministre de France à Berlin, qu'en revient l'honneur. Mais tout- cela est aujourd'hui de l'histoire ancienne. La France a reconquis ses possessions de la Sangha et l'Allemagne n'a plus rien à dire au Congo. Un seul fait reste acquis, et les explications embrouillées de la " Gazette de l'Allemagne du Nord " n'y changeront rien: se conformant aux idées défendues par von Bernhardi et les agrariens allemands» le gouvernement allemand poursuivait l'absorption des petites puissances et du Congo belge, e?t M. von Jagow s'est fait l'écho officiel de cette politique auprès de M. Jules Cambon. Au surplus, en présence de desseins poursuivis depuis toujours—et aujourd'hui publiquement établis—-des ligues agrariennes, chrétiennes, intellectuelles et tutti quanti d'Allemagne, quant à la Belgique, il faut vraiment un toupet allemand pour essayer d'atténuer, si peu que ce soit, les propos tenus en mars 1914 par M. von Jagow. M. FRANCK HUE. LES ANVERSOIS N'OUBLIENT PAS. Un lecteur qui a eu la bonne fortune de recevoir récemment une lettre d'Anvers, communique à la " Belgique " de Rotterdam une lettre dont nous extrayons le passage suivant : Voici une particularité que vient de me signaler, au sujet des événements qui se sont déroulés ici le jour de la Fête nationale, l'un de nos plus vaillants conseillers communaux. Au moment où l'animation s'était faite particulièrement intense en ville, si bien que l'on pouvait redouter des complications, des frictions entre la foule et les soldats allemands. M. Franck et M. Devos résolurent de mettre nos concitoyens en garde contre les conséquences de leurs manifestations. Je ne saurais les en blâmer, attendu que leur missior incontestable est de maintenir l'ordre et que l'on sait par expérience qu'un puéril prétexte suffit- aux Allemands pour exercer les plus draconiennes représailles. M. Devos et M. Franck se Tendirent dont à l'avenue des Arts, et gravissant lei marches de l'Opéra flamand M. Franck se mi en devoir de parler à la foule. Il lui dit er termes modérés qu'elle avait à considérer les conséquences que pouvait avoir l'expressior de èon patriotisme, etc. Mais le public, qu est demeuré et demeurera toujours notre ad mirable peuple anversois, n'a rien vouli savoir. Il a préféré l'attitude héroïque et dût-il en coûter 250,000 francs, il a hué M Franck et lui a crié cette phrase: "Gâ naa: Rosendaal ! " (sic). Vous voyez combien il est difficile de sauve garder une popularité, sans panache. Cett< attitude de la population anversoise pourr? être taxée d'ingratitude, car depuis l'entré< des Allemands, M. Franck a rendu d'incon testables services en matière de ravitaille ment, de réquisitions, etc. Mais on sent biei à présent que la foule ne lui demandait pa: tout cela. Elle espérait de lui un geste di chef belge, à la Max, à la Mercier—les seul: j qui comptent aujourd'hui. La prudence san I panache es*- devenue très impopulaire. ECHOS. Le " Penny Belge " et la Fédération des Notaires* La Fédération des notaires belges en Angleterre a recueilli pour l'œuvre du Penny Belge, depuis le jour où elle l'organisa, une somme de £140 14s. 7$d., tant par dons particuliers que par souscriptions hebdomadaires, et nous tenons à remercier tout particulièrement à cette occasion Mme Louis Fonsny d'Aberyst-wyth, qui a été la première inspiratrice de cette œuvre, maintenant florissante. Il a été impossible jusqu'à ce jour de1 publier les noms des donateurs et col-< iecteurs, mais dorénavant, grâce à la bienveillance des journaux, -cette publication se; fera bi-mensuellement. Nous recommandons vivement cette œuvre charitable, qui- tend à soutenir les Belges' restés au pays, les fonds recueillis étant versée régulièrement au Comité de souscription parmi les Belges en faveur du Comité National de Secours et d'Alimentation de Belgique. Nous prions les collecteurs et donateurs: d'adresser les sommes recueillies à M. le' notaire Ravelli. trésorier de l'œuvre, Hôtel Cecil, Strand, W.C. Toute autre correspondance doit êtTet adressée, comme antérieurement, au secrétaire M. le notaire Léon Cools, Hôtel Cecil, Strand, W.C. Le trésorier se trouvera à l'Hôtel Cecil les mardi, jeudi et vendredi, de 4 h. 30 à 5 li. 30. Le " Penny Belge." Par suite du grand développement qu'à pris l'œuvre du Penny Belge, le comité a décidé, à sa demande, de décharger le secrétaire, M. le notaire Léon Cpols, d'une partie de son travail. Les collecteurs et donateurs sont, par conséquent, instamment priéS d'adresser au trésorier, M. le notaire Ravelli, Hôtel Cecil, Strand, à Londres, tout ce qui concerne -les envois d'argent, tels que mandats, chèques, billets, etc. L'anniversaire de l'envahissement de la capitale. Comme nous l'avons annoncé, une assemblée patriotique aura lieu, vendredi prochain, 20 août, à trois heures, à l'Oxford Théâtre, Oxford-street, coin de Tottenham Court-roacl. Après les discours de circonstance, prononcés par MM. Clément Philippe, De. Bauw et Achille Cliainaye, d'éminents artistes, voulant apporter leur contribution patriotique à la séance, exécuteront un magnifique concert de musique belge. Voici le programme de ce concept :— "Fantaisie caractéristique" de F. Servais pour violoncelle, a.vec accompagnement de piano, par Mme Jeanne Fromont- Delune ; Mélodies pour chant et piano: (a) "Clocbes',• de A. de Greef, (b) " Jésus s'endort " de L. De-lune, par Mlle Brélia, de l'Opéra de Nice; "Sonate en la majeur " de César Franck, par MM. Ed. Deru, violoniste de Leurs Majestés, le roi et la Teine des Belges, et Louis Delune,, prix de Rome. Musique polonaise: "Nocturne" d'Arensky et " Ballade " de F. Chopin par M. Sidney Vantyn, professeur au Conservatoire Royal de Liège, et à la Scola Musica; de Bruxelles; " A ceux de 1915," de Gliarles Henry, et " Tombe fleurie " (musique de Lebrun) de Marcel Wyseur, par Mme Bianca Conta Boyne ; " Les Carillons ne chantaient plus," par Mme J. Fromontr-Delune, et "Les Cygnes'* (poème de Rodenbach), par Mlle Brélia, Mme J. Fromont-Delune et M. L. Delune, l'auteur. Pour les places à la séance de vendredi 20 août, se rendre ou écrire: 43/44, Shoe-lam^ -E.C., Comité belge pour le commerce avec les Alliés, au secrétariat de la Ligue des Patriotes, qui invite les membres de la ligue et les militaires en uniforme à assister à l'assemblée. INCOHERENCES TEUTONNES. Les journaux allemands présentent, en ce: moment, la plus curieuse psychologie. "Quos vult perdere Jupiter dementat." N'ont-ils pas^ imaginé de répandre parmi leurs lecteurs, l'idée que la France appréhendait que l'Angleterre ne garde Calais? Haussons les épaules! Alors que des tentatives de chantage en faveur de la paix sont multipliées par lea Allemands, le " Deutsche Kurier " demande que l'Allemagne renonce à ses colonies et con-< centre ses efforts à la conquête de l'Europe. Cela n'est pas bien neuf. Il y a cent ans; qu'on enseigne cela aux rejetons de la Germanie. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans la Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seule3 autorisées par le gouvernement britannique d« présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles efi du génie civil Des offres de service doivent être faites à 1s Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postea de la localité. Des belges se trouvent dans les asiles d« réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Boursa du Tiavail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 penco la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.r.p. BELGE garde malade, 20 ans pratique, demanda place ou femme de chambre.—Ecrire: V. Onslow-gardens. 78. South Kensington, London. DAME, belge, 27 ans, demande place pout aider ménage ou femme ae chambre dans un hôteL—< M. C. M.. 13, Eastcheap, Letchworth (Ilerts). ENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin), oon6ulltations tous les jours do 2.30 à 6 heures» » —Oxford-stroet, 351. Téléphone, 2782 Mayfair. E docteur Pol Pemade ou les personnes qui connaîtraient son adresse exacte sont priés do nous mettre au plus vite en correspondance avec lui, une communication des plus importantes devant lui être faite.—Ecrire au bureau du journal. » "\TC>IR sous Personal " Standard " annonce Pari- > sian Masseur. 1 ' NAISSANCES. MONSIEUR et Madame Oswald Martens, d'An- ve-s, ont l'honneur de faire part de 3a naissanoo d'unfl l fille. 4, Endwood Court-road, Handsworth Wood, B'ham. ' 14 août 1915. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences do placemont d'employôs, i qui ne visent qu'à leur eecroquer do l'argent. Ne versez cautionnement ou de garantit) au'aveo les réWrencea les pluj sérieuseee

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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