La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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18 september 1915
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s.n. 1915, 18 September. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/mp4vh5dh3f/
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"LA MÉTROPOLE," the influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of glit jgfanbarîr. was removed to this country after the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction vvith this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Eelgium are able to obtain the latest Belgian nevrçs in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. SAMEDI 18 SEPTEMBRE 1915. N°- 261. LA GRANDE GUERRE. $ FRONT RUSSE. — UN CURIEUX " MOUVEMENT. ~ HINDENBURG AU BOUT DE SON ROULEAU ?—LE FRONT FRANÇAIS—ESCARMOUCHES ITALIENNES.—LE GRAND EMPRUNT DES ALLIES. — UNE CRISE MINISTERIELLE?la situation sur le front russe ne s'est pas jrès sensiblement modifiée. Les Allemands .jntinuent à avancer, mais lentement et avec récaution dans le nord, tandis qu'au centre iprince Léopold de Bavière ne fait plus que .{progrès insignifiants, et que Mackensen se it presque complètement arrêté; plus au d enfin, dans le secteur galicien, l'offensive i5se se poursuit toujours et les Autrichiens jréussissent pas à l'arrêter. Toute la ligne je bataille semble ainsi se déplacer'autour de diicentre; il est possible que l'immobilité de dernier est due au fait qu'il a été affaibli m profit de l'aile droite austro-allemande, sais comme les Russes occupent maintenant à ; ouest de Tarnopol des positions particulièrement avantageuses, il est douteux que des ren-,rts puissent avoir contr'eux un effet inimé-diat, de sorte que le danger d'un mouvement tournant doit toujours préoccuper Mackensen et l'empêcher de pousser plus .avant. Entre la route de Dvinsk et le lac Samava, les Allemands ont réussi à diverses reprises à atteindre les barbelés russes, mais il ont été repoussés. Au nord-est de Vilna cependant, de l'aveu de Pétrograde, ils ont réussi à traverser la Vilia et, d'après Berlin, à atteindre la route Widsky-Komel et à occuper Widsky. A l'est de Olita et de Grodno, cependant, la situation n'a pas changé. Pétrograde annonce maintenant aussi que devant la pression de l'ennemi, la retraite dans la direction de Pinsk continue, de sorte qu'il faut considérer comme «acte la nouvelle de la prise par les Allemands de la capitale du gouvernement de Minsk. En Galicie, par contre, les Russes ont encore fait un millier de prisonniers et sont bien près de reprendre la ligne d'eau de la Strypa, dont les Autrichiens défendent les têtes de pont avec tout l'acharnement du courage malheureux. Dans l'ensemble, donc, la situation s'améliore. Les progrès austro-allemands deviennent de plus en plus lents, Hindenburg fait probablement son dernier effort et, en tous cas, la ligne russe est entière, et le général Alexéieff reste entièrement maître de la situa-lion. En outre, symptôme particulièrement réjouissant, de l'aveu des Autrichiens eux-mêmes, les Russes se sont montrés prodigues de munitions dans leur récente offensive galicienne.Il y a cependant toujours un point sombre: la menace contre Vilna, dont le salient paraît devenir bien dangereux ! Le communiqué français reste peu intéressant. Il ne signale qu'un violent bombardement en Artois (secteur d'Angres-Souchez), des combats de tranchée à tranchée entre la Somme et l'Aisne, et des duels d'artillerie et de bombes dans la région de Papigneul et [entre l'Aisne et l'Argonne. Les Allemands, de leur côté, prétendent avoir capturé un élément de tranchée avancée dans la région de Perthes (Champagne). A l'heure qu'il est, ils en auront sûrement déjà été expulsés. D'après des dépêches non officielles, ils sont du reste de moins en moins sûrs de leur affaire, et conscients des formidables préparatifs des Alliés, ils multiplient les précautions, particulièrement en Alsace et le long de la côte belge. Il est fort probable qu'ils se rendent compte dès à présent qu'une nouvelle campagne d'hiver serait leur coup de grâce. Les choses sont calmes, en apparence du moins, sur le front italien. Le communiqué lie Rome ne signale que de petits engagements iAlpins à la crête Villacorna, à la tête du torrent de Noce, et à la conque de Preseha, dans la haute vallée de Genmva. Trente et son district aurait été évacué par les non-combattants sur l'ordre du gouverneur-général autrichien. Les bonnes nouvelles au sujet du grand emprunt des Alliés aux Etats-Unis se confirment. La Standard Oil dirigée par Rocke-feller, qui donne le ton à beaucoup de banques, serait sur le point d'y participer. Dans une note officielle, l'Allemagne dément que le "Hesperian" aurait été coulé par un sous-marin. Les Etats-Unis " attendraient attentivement."Un espion a été condamné au Guildhall de Westminster le '20 août, et exécuté. D'après les journaux libéraux anglais les partisans de la conscription au Parlement auraient l'intention de provoquer une crise ministérielle, et de provoquer une dissolution et des élections générales sur la question du service obligatoire. Lord Curzon, M. Churchill ît M. Lloyd George en seraient d'ardents partisans.LES COLIS POUR NOS SOLDATS. Dans notre article consacré dans notre numéro d'hier à l'œuvre du "Help to Belgian Boldiers," sous Ae patronage de Mme Maton, nous avons annoncé, par erreur que le siège de cet organisme était établi 23, City-road, finsbury-square. Pour ceux qui s'intéressent à cette belle ceuvre disons que pour toutes communications ils sont priés de s'adresser à 28, East-road, près de City-road. — Le dernier bombardement de Zeebrugge a eu pour conséquence la destruction d'un fortin que les Allemands y avaient construit et pour lequel ils ont dépensé un million de ®ark. Cent vingt-cinq soldats allemands furent tués, et un grand nombre de blessés sont soignés à Bruges. Un sous-marin a été détruit et de nombreux obus sont tombés à c'inquante mètres d'un endroit où se trouvaient quatorze sous-marins. — Nous apprenons la mort, au champ d'honneur, à Dixmude, le 6 septembre, de M. José Tinchant, fils de feu M. Jules Tinchant, associé de la maison José Tinchant y Gonflés d'Anvers, les fabricants de cigares bien connus. Il était âgé de 18 ans. L'IMMORALITE DES NATURALISATIONS AUX ALLEMANDS. Les condamnations récentes en Russie, pour haute trahison, de personnages tels que les frères Salzmann, Freiberg, le baron Grothus et von Frenat, illustrent de façon sanglante le danger qu'il y a pour tous les pays à accorder la naturalisation aux Allemands. Un Allemand reste toujours un Allemand, non seulement de par la loi allemande qui conserve la nationalité allemande aux sujets de l'Empire naturalisés sujets étrangers, mais de par les dispositions savantes prises par l'Allemagne pour maintenir vivace parmi ses fils émigrés a l'étranger le culte de la patrie allemande. Nous avons vu, en Belgique, des naturalisés souscrire au fond de guerre de l'Empire. L'appel signé par Herr von Bary à Anvers les y engageait expressément. Nous les avons vu s'enrôler dans l'armée allemande, trahissant ainsi et l'hospitalité qu'ils avaient largement reçue chez nous et la nationalité qui leur avait été accordée. Tel le cas du fils de von Bernuth. La naturalisation est en soi immorale. On est du pays où l'on est né. Sans doute, plusieurs raisons peuvent inciter certains pays à accorder la naturalisation: les pays neufs par exemple et les pays à faible natalité. Mais la Belgique,qui est surpeuplée, n'a aucune raison d'accorder la naturalisation à des étrangers, surtout à des Allemands, qui, comme nous le disons plus haut, demeurent des Allemands.On est même en droit de se demander si après la guerre il n'y aura pas lieu de passer à une revision des naturalisations accordées en Belgique aux Allemands et même à les retirer ipso facto en présence des agissements de très nombreux naturalisés. Sous ce rapport, l'examen des souscriptions au fond de guerre allemand, l'inscription dans des sociétés allemandes, les subventions aux écoles allemandes, etc., fourniront au gouvernement des raisons suffisantes pour considérer ces Allemands comme indignes. Il est avéré, au surplus, que la généralité des naturalisés étaient, au même titre que les Allemands séjournant dans notre pays, au courant des événements redoutables dont l'Europe allait être le théâtre. Les naturalisés, tout comme les Allemands, ont été expulsés d'Anvers. C'est là un commencement. Il faut aller plus loin. Si l'autorité militaire a pris cette décision, c'est qu'elle avait ses raisons, c'est qu'elle avait des preuves que la conduite des naturalisés menaçait la sécurité de la défense.Il est avéré, au surplus, que la trahison fut bien moins sensible après cette décision qu'auparavant. Sans cette mesure, le général von Bèseler ne serait certainement pas resté dans l'ignorance totale de la retraite de l'armée belge. Nous eussions été trahis. On objectera qu'il y a la loi, qu'il y a un acte. Nous répondrons qu'aucun acte antérieur à la guerre et qui peut compromettre l'avenir de notre pays n'a plus de valeur, pas plus que les traités de commerce conclus avec l'Allemagne. Ce qui est vrai pour la collectivité est vrai pour les individus. Chiffons de papier que tout cela ! Les naturalisations allemandes doivent être' rapportées ! Aucun Allemand n'est digne du nom de Belge, synonyme de gloire, de bravoure et de suprême honnêteté ! ANNIVERSAIRE. "Un général ne doit jamais se faire de tableaux; c'est le pire de tout." Il est arrivé à Napoléon lui-même de se faire des tableaux—depuis le, passage du Niémen jusqu'à l'incendie du Kremlin. Devant Moscou, sur la montagne des Moineaux, d'où l'on découvre la ville aux mille coupoles: " La voilà donc enfin cette ville fameuse!" A voix plus basse: "Il était temps." Il s'est arrêté, attend, s'impatiente. "Quand donc ses -portes s'ouvront-elles? " Quand en verra-t-il sortir cette députation qui lui soumettra ses richesses, sa population, son Sénat et la principale noblesse russe? "Les boïards? Où sont les boïards? " Point de boïards. "Tout est nouveau ici: eux pour nous, nous pour eux... Peut-être que ses habitants ne savent pas se rendre." L'épopée confine à la comédie. " Les boïards? Amenez-moi les boïards ! " Il fallut habiller en boïards quelques pauvres diables, " cinq ou six vagabonds " ramassés sur la Toute. Mais la farce est trop basse. Il s'en indigne et chasse ces figurants. Alors seulement il ne douta plus de l'évacuation entière de Moscou et perdit tout l'espoir qu'il avait fondé sur elle. Il haussa les épaules et, avec cet air de mépris dont il accablait tout ce qui contrariait son désir: " Ah ! les Russes ne savent pas encore l'effet que produira sur eux la prise de leur capitale!" » C'est lui qui ne le savait pas, qui prenait les Russes pour des Prussiens, des Autrichiens, des Saxons. Il entre le lendemain à Moscou—15 septembre 1812—La ville est déserte. Ses soldats, pour la première fois, en entrant dans une capitale, n'eurent qu'eux-mêmes pour témoins de leur gloire. Incendie de Moscou. Il cherche, pendant quelques jours encore, à se mentir à lui-même: " Ce sont des Scythes ! " Moscou détruit, Pétersbourg va parler. Silence de Pétersbourg. Napoléon marchait à grande pas, tout agité. " Sa fierté va céder enfin, mais en menaçant. Il priera qu'on lui demande la paix, comme s'il daignait l'accorder."Caulaincourt est plus capable d'opi-piniâtreté que de flatterie: "Tant que le sol russe ne sera pas évacué, Alexandre n'écoutera aucune proposition." Napoléon lutte encore contre lui-même. " Eh bien, j'enverrai Lauriston." Il faut que Lauriston parte le jour même: "Je veux la paix; il me faut la paix; je la veux absolument; sauvez seulement l'honneur." Alexandre refuse la paix. Et c'était l'Empereur! A L'ARMEE. ON DEMANDE.... DE LA PUBLICITE. CHEZ NOS AVIATEURS. (CORRESPONDANCE DE LA i( METROPOLE.") Le Havre, 15 septembre.—En apparence, 1a situation sur le front occidental ne change guère, dans ce sens que, depuis de longs mois, la position des lignes alliées n'a pas subi de modifications sensibles. Il ne faudrait pas, cependant, que le public belge se trompe au sujet de oette " inactivité." En réalité, pendant cette période, la longue série de tranchées, de redoutes et de points d'appui qui s'étend de Nieuport à la frontière suisse a été énormémement fortifiée, renforcée, perfectionnée, munie de tout l'appareillage mécanique qui lui manquait au début, préparée pour servir à la fois, lorsque le moment en sera venu, de base à une offensive victorieuse, ou pour résister avec succès à toute tentative nouvelle que les Allemands pourraient tenter contre elle et qui ne servirait, on peut en être certain, qu'à accentuer encore la formidable usure en matériel et surtout en hommes, dont elle a été l'actif outil pendant tout l'été. En outre, derrière ce formidable rempart, se poursuit avec un zèle inlassable et qui ne se dément pas une minute un fantastique travail d'organisation et de préparation, sur lequel il est évidemment impossible de donner à ce moment aucun détail, mais dont on ne tardera certainement pas à apercevoir bientôt l'utilité tangible. Enfin, si le rôle de l'infanterie, surtout pendant ces derniers mois, a été relativement modeste, en particulier sur les fronts belge et anglais, il n'en a pas été de mên*ie des trois autres armes qui constituent, aujourd'hui, les instruments essentiels de la guerre de siège, à savoir l'artillerie lourde, la sape et la mine, et enfin, l'aviation. Il existe, je'crois, dans les milieux belges, certaines préventions au sujet de la participation de notre armée à ces formes spécialisées' et hautement techniques de la guerre. On est généralement tenté à en sous-évaluer et même à en mésestimer la valeur. La chose est assez naturelle. L'éducation militaire du public belge est encore à faire ; en outre, il faut bien le dire, au début de la guerre, notre armée n'était guère bien outillée sous ce rapport. Elle ne possédait pas d'artillerie lourde de campagne, son service d'aviation, quelles que fussent les promesses qu'il avait données, était peu développé, et bien qu'on sût que nos sapeurs étaient excellents, leur travail n'avajt jamais été sérieusement apprécié. Il est regrettable à tous les points de vue que cette ignorance persiste et que, dans les milieux officiels, on ne fasse rien pour détruire, dans les formes où cette information ne saurait être utile à l'ennemi, une impression tout à fait fausse si on la confronte avec les faits. Notre état-major considère sans doute, non sans raison, que l'essentiel, c'est que nos adversaires sachent, par l'expérience, à quoi s'en tenir à ce sujet, et on peut être sûr qu'ils s'en aperçoivent. Mais il paraît oublier un peu qu'un des éléments de la confiance justifiée que le public belge place notre admirable armée est dans la connaissance de ses succès. Toute information exacte à ce sujet est douce à l'âme du civil et renforce son espoir dans la victoire prochaine. Est-ce pour cela, se demande-t-on souvent ici, que les communiqués, bèlges sont d'une si lamentable banalité et que cent faits d'armes heureux, que les états-majors de Paris, de Londres, de Pétrograde, de Rome ou de Nish ne laisseraient pas passer sans les signaler avec fierté, ont lieu sur le front belge sans qu'on les fasse connaître, et cela quoique leur publication, convenablement retardée, ne puisse avoir aucun intérêt pour l'ennemi? Tout le mônde sait que l'étendue du front tenu par l'armée belge comparé à la puissance numérique de notre armée est proportionnellement supérieure à celle du front de nos Alliés sur les lignes occidentales. Ce fait seul indique que, pour tenir avec succès ses positions, l'armée belge ne le cède en rien, au point de vue de la guerre de siège, aux divisions françaises et anglaises. Et cette induction se vérifie aussi dans le détail. Nos groupes d'obusiers lourds " travaillent " avec une activité, une précision et une méthode réellement admirables; en outre, croit-on que, dans les conditions nouvelles créées par l'été dans les régions inondées de l'Yser, nous ayions pu tenir si bien en respect les hordes germaniques sans le dévoûment incessant de nos mineurs et de nos sapeurs, dont personne ne nous dit jamais rien, alors qu'une mine anglaise explôsée avec succès fait l'objet de gros titres dans la presse de Londres? Cette indifférence des autorités militaires belges pour la publicité nécessaire s'avère d'une façon plus caractéristique encore en ce qui concerne la branche si importante de l'aviation, qui a joué et continue à tenir un Tôle si important dans la guerre. En voici quelques exemples caractéristiques :— On sait que les Alliés ont exécuté récemment un raid aérien extrêmement important sur le bois d'Houthulst, situé entre Ypres et Dixmude, et qui avait été transformé par les Allemands en un formidable réduit. Soixante avions ont participé à cette expédition qui a eu pour les Allemands les résultats les plus désastreux. La presse anglaise et française ont fait à ce propos l'éloge de leurs aviateurs respectifs. Mais aucun communiqué ne nous a dit que (Censuré) sur soixante avions qui ont bombardé le bois d'Houthulst, quinze étaient belges, ce qui en présence de la faiblesse Tela-tive de nos effectifs, constitue un réel tour de force. Aucun communiqué belge ne nous a dit non plus, quoique cette information ne puisse en rien avantager l'ennemi, et pour cause . . . (Censuré) qu'enfin, il ne se passe pas de jour ou de nuit sans que des avions belges bombardent les points stratégiques allemands. Lorsqu'un aviateur français jette des bombes sur la gare de Plassebendaele, à cinq kilomètres derrière les tranchées, le communiqué français le signale, et avec raison. Ne peut-on UNE VIEILLE CONNAISSANCE DES BRUXELLOIS. L'ORGANISATION SECRETE DES ALLEMANDS AUX ETATS-UNIS. Nos lecteurs savent que le " New-York World " a mis au jour l'organisation secrète des Allemands pour fomenter les grèves, et une agitation pro-germanique aux Etats-Unis, en publiant à cet égard des documents précis. Comment ces documents étaient-ils arrivés dans les mains de notre confrère new-yorkais? Une lettre adressée d'Amérique au " XXe Siècle " nous l'apprend :— Les Bruxellois se souviennent d'un Herr Albert qui fut commissaire général allemand à l'Exposition de Bruxelles—il obtint même à cette occasion la croix de grand-officier de l'ordre de Léopold. Ledit M. Albert s'était montré à Bruxelles tellement insinuant et empressé que ses maîtres songèrent à l'employer par la suite aux Etats-Unis. Il y était conseiller financier —c'est-à-dire qu'il était chargé de payer l'achat des consciences et des journaux, de concert avec Herr Dernburg. Or, c'est lui, Albert, qui a perdu les précieux documents qui ont amené la découverte des turpitudes boches là-bas. Il avait pris un " elevated " .et transportait précisément le dossier secret au Club allemand, à la 57e rue, pour l'y mettre à l'abri de vols ou de perquisitions, et il l'oublia sur une banquette. Le soir même, une promesse de récompense de $500 était annoncée dans les journaux pour celui qui restituerait le dossier. Le " World " du lendemain publiait l'annonce et en même temps le texte des documents secrets!... Les Allemands, avec le concours de Pinkerton, ont ici, ajoute notre ami, une armée de '500 détectives à leur solde. Tous les autres détectives américains leur sont profondément hostiles et ne manquent pas de leur jouer des tours à leur façon chaque fois que l'occasion s'en présente. ' En attendant, le Herr Albert est sûr de son affaire: il ne sera plus ni commissaire général, ni conseiller financier nulle part ! LES NOUVEAUX TIMBRES-POSTE BELGES. On lit dans le " XXme Siècle":— A dater du 15 octobre prochain, le guichet ouvert au bureau du Havre—spécial pour la vente des timbres-poste belges" sera transféré dans un local des établissements Dufayel, place Frédéïic-Sauvage. Ce nouveau bureau prendra 1a dénomination : " Sainte-Adresse, poste belge-Belgische post." A partir de la même date, il sera mis en vente une nouvelle série de timbres-poste, cartes postales et cartes-lettres belges, comprenant, outre les valeurs actuellement en usage, un timbre-poste de 15 centimes et un de io francs. Les figurines des émissions antérieures, sauf les timbres-poste vendus avec une surtaxe au profit de l'œuvre de la Croix-Rouge, seront mises hors cours, également à dater du 15 octobre. Les correspondances déposées à la poste après le 14 octobre et munies de timbres périmés seront considérées comme non ou insuffisamment affranchies, suivant le cas, et taxées en conséquence. Nous espérons que la décision périmant les timbres belges de l'émission actuelle au 15 octobre n'est pas exacte, ou, si elle' l'est, qu'elle sera rapportée. De nombreux Belges, tant au pays qu'à l'étranger, possèdent des stocks d'anciens timbres représentant une valeur importante, dont il semble injuste de les fruster. Nous soumettons ce point à la bienveillante attention de M. Paul Segers. LE KRONPRINZ COURONNE ROI DES BELGES? M. Paul Louis Hervier a produit dans la " Nouvelle Revue " de Paris une histoire contée par une jeune dame irlandaise concernant un cérémonie étrange dont le héros serait le Kronprinz et qui se serait passée à Menin le 1er octobre 1914. D'après des propos de soldats allemands cette cérémonie n'aurait été ni plus ni moins que le couronnement du Kronprinz comme... roi des Belges. Il n'y a qu'une réponse à cela: le 1er octobre 1914, les Allemands n'étaient pas à Menin ! en demander autant au communiqué belge pour des faits au moins aussi remarquables? (Censuré.) Jusqu'ici, aucun document officiel n'en a fait état. Nos braves " airmen " risquent pourtant leur vie dans ces sortes d'aventures, et très certainement, les Belges en France, en Angleterre et en Hollande seraient heureux de voir de tels actes reconnus au même titre que ceux des aviateurs de nos Alliés, qui ont derrière eux une organisation infiniment plus complète... et plus coûteuse. (Censuré), on voit avec plaisir que les gouvernements alliés ne s'épargnent aucune, peine pour perfectionner cette branche si importante de la guerre moderne. On y apprend que l'aviation anglaise a été quadruplée depuis un an, qu'un contre-amiral éminent vient d'être placé à sa tête, que le gouvernement français a nommé un sous-secrétaire à la guerre—un nouveau ministre—dans le seul but étendre encore la flotte aérienne française. (Censuré.) Nous espérons bien que comme en Angleterre et en France, on saura se mettre, ici comme en d'autres choses, à la hauteur des situations. Surtout, qu'à l'exemple de nos Alliés, on ne taise pas nos succès. Notre armée est un modèle de bravoure et de vaillance, mais il ne faut pas qu'on s'imagine que l'Yser est un nouveau Léthé. NOUVELLES DU PAYS. C'est pour avoir édité le King Albert's Book que M. Vromant, l'éditeur bruxellois bien connu, a été condamné à trois mois de prison et 1000 marks d'amende. * * * La garde bourgeoise de Bruxelles a décidé tout d'un coup de cesser ses fonctions à la suite d'une demande des noms de ses membres adressée par von Bissing. " Ces Belges sont indécrottables," continuera ce bon loufoque obligé par là de retenir quelques soldats en plus qui feraient si bien au front! * * * Le correspondant du " New-York Herald " a reçu d'un député belge arrivé au Havre ces jours-ci le récit du fait suivant, qui donne de typiques indications sur le respect dont les autorités allemandes en Belgique entourent la correspondance adressée à la légation américaine à Bruxelles: —■ Des femmes de soldats belges demeurées dans les provinces de Liège et de Luxembourg et depuis un an privées de toute communication avec leurs maris ont cru pouvoir écrire au ministre des Etats-Unis à Bruxelles pour tâcher d'obtenir de lui quelques nouvelles rassurantes. Or, toutes ces lettres ont été arrêtées d'autorité par la poste et retournées à leurs expéditeurs avec le cachet allemand,> accompagné du mot " nein " inscrit au crayon bleu. Il y a donc de ce fait une interception de correspondance privée," pratiquée en violation flagrante des prérogatives diplomatiques. * • * Dans un récent numéro de " La Libre Belgique " les courageux rédacteurs de ce bulletin de propagande patriotique jouent aux Allemands un tour de leur façon. Sous le titre " Les Procédés de leur presse," ils publient le fac-similé de deux exemplaires différents du " Dusseldorfer General Anzeiger," l'un destiné au front occidental, l'autre au front oriental. Par une erreur de la poste, un ballot de la seconde espèce est venu s'égarer en Belgique. La date et les éditions sont les* mêmes. Les deuxième, troisième et quatrième pages des deux numéros sont identiques. Seule, la première page diffère suivant le public auquel- le journal est destiné. Le numéro à envoyer au front de l'ouest porte en manchette: "La. Russie mûrit-pour la paix." Il contient des nouvelles sur la Russie que l'autre ne reproduit pas. Le numéro destiné au front russe porte: " Nouvelle avance allemande en Argonne." * » * • Au début du mois de mai, le chevalier d'Udekem d'Acoz, bourgmestre de Rudder-voorde (Flandre occidentale), fut éveillé de grand matin et prié de se rendre à la " Kom-mandantur " de Thielt. Il se leva et se rendit à la " Kommandan-tur," puis on n'entendit plus parler de lui. Ses proches s'inquiétèrent et firent demander à la " Kommandantur " ce qu'il était devenu. Les officiers allemands répondirent qu'ils ne l'avaient pas vu et s'étonnaient eux-mêmes qu'ils n'eût point répondu à leur convocation.Dès ce moment, l'on eut à Ruddervoorde la conviction qu'il s'était bel et bien rendu à la " Kommandantur " et que les Allemands l'avaient jeté en prison. Mais le samedi 4 septembre, voici qu'on découvrit un cadavre dans le bois de Beer-nem, raconte le " Tijd," et ce cadavre fut reconnu pour celui du chevalier d'Udekem. Il était dans un état de décomposition avancée, mais à l'autopsie on réussit néanmoins à établir que le malheureux avait reçu dans le" dos une balle de fusil. Les choses en sont là. • * * Le " college van liquidateuren " (sic) de la " Vlaamsche Stem" annonce que ce journal ne paraîtra plus désormais que trois fois par semaine. C'est t-rois fois de trop! * * * Une. circulaire du gouverneur-général temporaire de la Belgique occupée réglemente longuement la question des passeports. En ce qui concerne le Tetour des Belges au pays, ces instructions disent :— " Le retour de Belges, surtout de ceux d'âge militaire, doit être naturellement accordé, excepté pour les malfaiteurs, souteneurs, etc. On doit déconseiller la délivraison des " Passierschein " vers les régions ravagées*" (il y en a donc?). Les Allemands considèrent donc comme un devoir le repatriement des Belges d'âge militaire (17 à 55 ans). Ceux-ci savent ce qui leur reste à faire ! * » * Le gouvernement allemand a consenti à vendre aux cultivateurs qui en font la demande des chevaux réformés: On les paie très cher, et fort souvent ces animaux ne sont pas propres aux usages agricoles et notamment au labour. Des cultivateurs, dont les Allemands avaient réquisitionné tous les chevaux, sans les payer, ont été forcés de faire usage de cette faculté sous peine de ne pouvoir procéder aux labours d'automne. Malgré le nombre énorme des sans-travail, la main- d'œuvre agricole est insuffisante. * # # Nous lisons dans "Le Bien Public" de Gand :— "Comme l'on sait, beaucoup de«Belges réfugiés jusqu'ici en Hollande en sont partis en ces derniers temps pour l'Angleterre. A cette occasion, les autorités militaires hollandaises ont organisé un service de surveillance pour empêcher un exode des hommes en âge de service militaire. "A Amsterdam, le commissaire de police remet à ceux qui désirent partir pour l'Angleterre un laisser-passer, mentionnant le nom, l'origine, l'âge, etc., des intéressés, et avant la remise de la pièce un contrôle est exercé sur les aptitudes au service de la personne en cause. Le ministre compétent a ordonné que dans toutes les communes où il y a des réfugiés un service soit installé à» l'instar de celui d'Amsterdam." Jolie besogne que fait là notre confrère gantois pour empêcher les Belges de sortir du pays ! LE PEUPLE FRANÇAIS. Le " Maasbode " (catholique) écrit:— Cette année de guerre nous a contraints de soumettre nos opinions à une revision, au sujet de presque toutes les expressions de la vie : il nous est apparu ainsi que nous nous faisions les idées les plus défectueuses, et que nous avions les conceptions les plus fausses au sujet du caractère des différents peuples. Nous nous contentions de lamentables lieux-communs, qui avaient la valeur de vérités intangibles, et personne ne songeait à les contrôler d'après la réalité. Ce que je dis ici s'applique, en particulier, à ce qu'on pensait de la France. La France était considérée par la plus grande majorité des étrangers, surtout par les gens du nord, qui différent tant des Français par les mœurs et les coutumes, tant dans le fond que par les manifestations extérieures, • comme une nation très sympathique et très douée, mais qui n'avait qu'une faible compréhension de la véritable gravité de la vie. On était certes attiré vers 'ce pays et vers ce peuple; la France continuait toujours à exercer son enchantement merveilleux, il y avait une si belle luminère qui brillait dans le ciel de la France; le nom seul de ce pays évaillait dans l'esprit de beaucoup de personnes un tumulte d'images et une floraison de rêves. Pour combien d'artistes et de penseurs n'était-ce point le terre promise? Cette attirance toutefois inclinait à la bienveillance. Car on croyait que ce peuple, qui avait rempli pendant des siècles un rôle aussi considérable dans l'histoire du monde—quel pays possède une histoire aussi fameuse et aussi noble que celle de cette nation?— s'effondrait lentement dans l'ombre belle de mystère, mais pourtant définitive de la décadence. Volontiers on comparait la France à la Rome décadante, et les Français eux-mêmes semblaient trouver un plaisir à donner raison par leurs actes à Ceux qui les amoindrissaient tout en les admirant. On reconnaissait, il est vrai, la richesse. inégalée de la littérature française, de l'art français, on tenait compte de la supériorité de l'esprit français. Tout cela, on le reconnaissait, on l'aimait, on l'admirait. Mais on n'avait plus confiance en la force du peuple, en l'énergie de la race française. La nation, qui depuis quatorze siècles était chrétienne, la nation de Saint-Louis, des croisades, des cathédrales, des rois, de Napoléon, semblait, dans une certaine mesure, faire abandon de la première place, qu'elle avait prise entre les peuples, cette première place, non dans le domaine intellectuel, ca.r celle-là, elle l'avait conservée incontestablement malgré tout, mais comme puissance, comme état qui inspire le respect. On croyait la France épuisée, on la croyait une proie facile pour le voisin armé à outrance, qui, avec une opiniâtreté bourrue avait consacré ses pensées brutales à une extension toujours plus grande de sa puissance matérielle. "Pauvre France!" entendait-on murmurer de tous côtés pendant le premier mois de la guerre. La compassion et le regret étaient les sentiments dominants, et le désespoir s'emparait des esprits pour la mort prochaine de la beauté rayonnante. 11 y avait bien, parmi les étrangers, des'r personnes qui connaissaient mieux la France'" et qui ne désespéraient pas ; qui savaient que ! l'âme française n'était qu'endormie et qu'elle était devenue comme inconsciente des trésors qu'elle cachait. Un choc était nécessaire, quelque chose de tout à fait grandiose devait être accompli, et la vieille énergie, la noblesse de la race | tout entière, qùi gisaient inem-1 ployées comme des richesses oubliéesy commencèrent à sourdre inépuisablement. Déjà le pays avait changé son aspect lors de là proclamation de la mobilisation et pendant celle-ci; Une gravité inconnue et solennelle régnait parmi le peuple,' ce peuple qui avait été condamné comme superficiel, léger et bruyant par les gens qui jugent étourdimentv Alors, tout, d'un coup, se produit le miracler de la Marne. La France s'est retrouvée. Et depuis lors elle se tient foïte, inébranlable, animée de la volonté ferme et calme-de" se guérir ellé-même, dê grandir de nouveau, de remplir sa mission parmi les peuples, d'aller de 5'avant, et de ne plus jamais céder devant la violence brutale. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges " (qui sont les seules autorisées par la gouvernment britannique de, présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à" conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la: Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. Des beiges se trouvant dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresseT aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. " 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.r.p. DEMOISELLE française désire promener ou converser avec enfant.—Ecrire, B. IL., 78, Onalovr-gardens.DENTISTRY.—VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin). Consultations tous les jours de 2.30 à 6 heures.—Oxford-street, 351. Téléphone, 2782 Mavfair. Met Mme. GEDEON GEN AK D-DEN Ifc>T if, ' * • de Chatelinoau, ou les personnes qui connaîtraient leur adresse en Angleterre sont priées d'en informer il. Horace Denisty, interné belge, génie, baraque No. 1, camp d'Iiar-derwyk, Hollande. ON demande pour bonne maison réfugiés! femme de chambre.—Se présenter, 78, Onslow-gardens, South Kensington, London. SOCIETE anonyme des poudres et nitrates de Spy (Belgique) désire se mettre en communication aveo les membres de la société.—Adresso S. A. 3199, Standard Office. WEBNER Basson, 18 ans. taille moyenne, in-teriftS au camp d'Harderwyk, Hollande, demande du linge et costume civil. DÉCÈS. M JEAN CORBIAU, professeur à l'université • de Louvain, a la profonde douleur d'annoncer la mort de sa femme, née Maria Ooket, pieusement cécédée à Oxford (Angleterre) à l'âge de 38 ans à la suite d'uno courts maladie. Etant donné les circonstances, les amis et connaissance voudront hien considérer le présent avis comme tenant lieu cJe faire part. 3, Canterbury-road, Oxford. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employés qui no visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez do cautionnement ou de garantie qu'avec les références les plus sérieuses.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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