La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1132 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 08 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4t6f18t88h/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LA MÉTROPOLE ONE PENNY ■ FRONT: CINQ CENTIMES HOLLANDE: jVIJF CENT CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Larve, W.C.2 — Téléphoné : Holbern 212. ABONNEMENT 1 mois 3 «h. ; 3 mois, 9 «h. 24:»? ANNEE DIMANCHE 8 ET LUNDI 9 JUILLET 1917 No. 189-190 L. A. GRANDE GUERRE OFFENSIVE RUSSE A PINSK LA GUERRE CIVILE EN CHINE LE RAID SUR LONDRES JMos alliés russes ne restent, heureu-I sèment, pas inactifs. Malgré les diffi-! cultés énormes auxquelles ils ont à faire I face dans la région de Brzezany, où I l'ennemi a habilement exploité la con-I formation rugueuse du terrain, ils ont I repris l'offensive qui s'étend sur le front I de Zborow à Koniuchy jusqu'au sud-I est de Brzezany. Entre les deux pre-I miers endroits, après un bombardement I commencé jeudi matin et qui dura jus-I qu'au lendemain, les Russes ont fait I une attaque en masse; au sud-est de I Brzezany une autre attaque fut faite, et I ces deux opérations, s'il faut en croire K le communiqué allemand, furent repous- ■ sées avec de fortes pertes- Mais on sait, I par l'expérience du début de la semaine dernière, combien peu le communiqué [ allemand reflète la réalité. Suivant un communiqué russe ulté-[ rieur les troupes de la 5e armée sibérien-[ ne et des 17e et 19e corps d'armée ont [opéré une brèche considérable dans la I ligne ennemie et ont capturé la premie-[ re, et à certains endroits, la deuxième I ligne de tranchées ennemies. Les Russes ! capturèrent la forêt fortifiée de Sianka, [ mais l'infanterie fut soumise à un vio- 1l lent feu de flanc de la forêt de Koros-tovetz; néanmoins elle captura la colline | 388 et pénétra dans le village de Go-dov. Au sud-ouest de Gorotchan les Russes repoussèrent l'avant-garde ennemie et avancèrent sur un front de plus de onze kilomètres entre les villages de Liakhovtzy et Sveniatché qui furent tous deux capturés. L'attaque des Russes I dans la région de Koniuchy et de Godov ! rencontre une résistance opiniâtre de la part des réserves que l'ennemi a amenées en toute hâte. Mais nos alliés ne se sont pas contentés de reprendre les opérations en Ga- ■ licie; d'autres opérations, sur l'étendue desquelles on n'est pas encore fixé, ont I commencé aux environs de Pinsk dans | la région des marais. L'artillerie russe ia commencé un bombardement intense qui nivelle tous les obstacles et la ville | de Pinsk est en flammes. Cette dernière I se trouve à environ trois cent-vingt kilomètres au nord de Brzezany et au bord des marais Hn Pripet Pinsk est un nœud important de voies ferrées et est relié d'une part à Lemberg dans le sud-ouest et d'autre part à Varsovie et Brest-Litowsk à l'ouest- La ligne russe se trouve légèrement à l'est de Pinsk dont la capture mettrait en péril la situation de l'ennemi devant les marais. On ne doute guère à Pétrograde de la [possibilité d'une puissante contre-offen-isiive ennemie qui serait dirigée, par mer [et par terre, contre la capitale, et dans j-cet ordre d'idées on craint que l'ennemi I ne profite dte la situation instable! à (Kronstadt, • l'île-forteresse qui protège Pétrograde. L'ennemi aurait déjà détaché plusieurs divisions du front de l'ouest pour les envoyer sur le front russe, car dfes 165 divisions qu'il y avait en France, il ne reste que 153. Mais d'un autre côté une assemblée de représentants et de [comités des régiments et bataillons, tenue à Pétrograde, a fait un vote unani-: 'me en faveur de l'accélération de l'in-; struction de renforts dans le but d'aider ■ le plus possible à secourir les camara-■■de.s du front. ■ La situation en Chine provoquée par Bes efforts des impérialistes de rétablir lia monarchie absolue devient de plus en Bplus inquiétante. Des batailles ont com-■rnencé le 'long de la voie ferrée de Pé-■king à Moukden, entre les troupes du gé- ■ néral Hsaug-Chun, auteur du coup ■ d état monarchiste et celles du général BTuan-Chi-Jui, chef du mouvement protestataire républicain. Jusqu'ici l'avan-Btage est aux troupes républicaines qui ■sont en nombre considérablement supérieur. Les puissances de l'Entente ont ■renforcé les garnisons pour la protection des légations, pour le cas où les ■k.>jj°UPeS impérialistes se voyant vaincues se livraient a aes excès aans la capitale-L'anarchie semble complète dans l'Empire Céleste. Quatre nouveaux partis se sont créés : le premier, celui du rétablissement de la monarchie, le deuxième, celui des républicains bureaucratiques à la tête duquel se trouve le général Tuan-Chi-Jui; le troisième, celui de Feng-Kuo-Chang qui cherche par des intrigues à se faire octroyer la présidence et le quatrième, celui des républicains de Shanghaï qui envoie le croiseur Haichi à Ching-Wan-Tao, dans l'espoir de ramener l'ex-président Li-Huan-Heng à Shanghai. Sur le front de l'ouest la situation militaire ne s'est modifiée que de très peu. Dans le secteur britannique la ligne a été légèrement avancée à l'est de Wytschaete (sud d'Ypres). Dans le secteur français il y a eu des activités locales. Les Allemands essayèrent, mais sans le moindre succès d'exécuter des reconnaissances dans la région de Ber-ryè au-Bac, en Champagne et sur la rive droite du fleuve. A quatre reprises l'en-, nemi essaya de reprendre le terrain perdu et recapturer le saillant formé par les positions françaises mais il ne réussit qu'à faire sacrifier ses hommes. A Mont-Haut et à l'est de Cornillet deux petits saillants ont été rectifiés- Les avions allemands ont fait samedi dernier un nouveau raid sur Londres, mais comme le temps n'était pas très favorable, le vent* soufflant assez fortement de l'est, le raid n'a pas eu le résultat qu'on aurait pu attendre d'une expédition aussi parfaitement organisée. Les avions — qu'on suppose avoir été au nombre de plus d'une vingtaine — arrivèrent en deux groupes différents au-dessus de l'île de Thanet et de la côte est de l'Essex. Ils arrivèrent au-dessus de Londres par le nord-est, en formation de bataille — suivant certains en forme de croissant avec avant-garde, arrière-garde, et flanqués d'avions de cpm-bat — puis changèrent de course, se dirigèrent vers te nord et l'ouest et passèrent au-dessus de la capitale du nord-ouest au sud-est, à l'encontre du vent. Avant de jeter leurs bombes les avions s'entourèrent d'un nuage de fumée noire qui les rendait invisibles. Suivant le communiqué officiel du généralissime des troupes de l'intérieur le nombre des victimes, connu jusque vers 6 heures, samedi soir, est de 37 morts, dont 34 à Londres et de 141 blessés, dont 139 à Londres. Ce nombre peu élevé des victimes s'explique par le fait qu"aucune bombe n'a été jetée dans le populeux quartier de l'East-End et que les écoles étaient fermées. D'après un communiqué de l'Amirauté les avions ennemis furent poursuivis par les avions britannique au large de la côte de l'Essex, à 65 kilomètres en mer. Deux machines ennemies tombèrent en mer, et une troisième s'abattit à l'embouchure de l'Escaut. Toutes les machines britanniques rentrèrent.Une conférence internationale tenue en secret à Berne Le Vorwaerts signale de Berlin un nouvel effort d' "internationalisme " allemand. Il affirme, sans désigner de noms ni donner de détails, qu'à Berne, les 16, 17 et 18 juin, une conférence internationale a eu lieu à laquelle auraient pris part 29 " Ligues " appartenant à divers pays belligérants et neutres. Le secrétariat était composé, dit-il, de " sujets des Etats qui se font la guerre ". Le Vorwaerts donne le résumé suivant de ce qui s'est passé dans cette conférence : " On a, avec unanimité, blâmé l'intervention du président Wilson comme une cause de prolongation de la guerre. Comme conditions de la paix on a fixé : l'indépendance de la Pologne, de la Lithuanie et de la Serbie ; la restitution des colonies allemandes ; les indemnités aux pays qui ont souffert de la guerre doivent être données par l'Allemagne, l'Angleterre et l'Amérique. " La faillite de nos diplomaties Contreminons les von Bary 4Lord Esher a publié récemment dans le Times, à propos d'un nettoyage qui s'est produit en France, un article dont voici le passage caractéristique : " La vigilance diplomatique de l'Europe n'a pas encore eu sa victoire de la Marne. Nous employons toujours des shrapnells de faible puissance contre des obus d'un incalculable effet explosif. "Cependant-—de nombreux symptômes l'attestent — les Etats-Unis et la France commencent à réagir. La " purge française " a été imposée à la logique du gouvernement par des faits sur lesquels on sne pouvait plus fermer les yeux. La visite de M. Albeit Thomas en Russie a eu des conséquences inat- -tendues et d'une considérable portée. " J'espère et je crois que mon pays suivra l'exemple de la France. 11 ne faut pas que l'Angleterre demeure aveugle et qu'elle méconnaisse l'influence exercée par les milliers d'agents allemands à travers son vaste empire. " En Irlande, dans le nord de la Grande-Bretagne, à Londres, aux Indes, en Egypte, la propagande de nos ennemis est minutieusement administrée et elle fleurit grâce au naturel confiant de notre( race. " Il est temps que les vérités que la France vient de découvrir stimulent notre peuple. " Le mal reste profondément enraciné dans le système même des deux nations. La France et l'Angleterre ont encore à apprendre de l'Allemagne cette leçon : les instruments qui étaient utiles et puissants sous des formes oligarchiques de gouvernement sont voués à se briser et se sont brisés en effet entre les mains des démocraties.Les vieilles méthodes datant de Metternich et du Congrès de prenne ne suffisent plus et ne sont plus adaptées aux conditions des peuplés modernes." Pour battre l'Allemagne, il faut des méthodes nouvelles, diplomatiques aussi bien que militaires. Sur le champ de bataille diplomatique comme sur l'autre, nous devons multiplier, si je puis dire, les torpilles aériennes ou sous-marines. La mission de M. Albert Thomas en Russie me paraît avoir été une première et heureuse application de cette tactique nécessaire. " Il n'y a pas un instant à perdre." En effet, rien n'est plus urgent. Ce qu'il importe de reconnaître immédiatement, c'est cette vérité : La diplomatie officielle allemande n'est qu'un paravent. L'action diplomatique réelle est exercée par la foule innombrable des individus que l'A llemagne a su intéresser à ses succès commerciaux ou financiers. Un exemple : Quel était l'agent de l'Allemagne en Belgique avant la' guerre ? Inutile d'imprimer son nom.Tout le monde le sait. Mais notre diplomatie ou plus exactement nos ridicules méthodes diplomatiques l'ignorent. Qui la France ou l'Angle-tarre ont-elles opposé à von Bary en Belgique ? Leurs diplomates? Mais il y avait aussi un diplomate allemand. Demandez donc le nom de ce dernier à cent Belges. Il n'y en aura pas trois qui sauront vous le dire, alors qu'ils savaient la puissance formidable de von Bary. Et, bien entendu, von Bary n'était que l'agent le plus visible de cette nuée d'agents de l'Allemagne en Belgique. Notre diplomatie ne les connaît pas, ne connaît pas leurs méthodes, se sert probablement en ce moment même pour des " fins " belges des propres agents de l'Allemagne ! Sans doute, nous Belges, nous ne pouvons songer à imiter l'Allemagne sur le terrain diplomatique ; c'est à la France et à l'Angleterre surtout à s'appliquer à contreminer les méthodes allemandes. Nous souhaitons que ce ne soit pas une imitation, car la méthode allemande étant immorale au premier chef, cette lutte pour les influences nous rabaisserait tous à un niveau bien bas. Mais que l'on sache au moins dénicher les agents de l'Allemagne et au moins, la liste noire dressée,qu'on les sape et qu'on les mine sans pitié, car ces agents sont des traîtres aussi redoutables que les pires espions. Ce sont des vendus, ce sont des acheteurs de consciences.Les laisser opérer plus longtemps, c'est laisser s'étendre la plus redoutable vague d'immoralité et d'aveulissement que le monde ait jamais connue. C'est là, peut-être, la plus hideuse manifestation du mal allemand, le mal de l'universelle corruption. La récolte de blé sera très médiocre en Roumanie occupée On annonce que la récolte de blé dans les régions de la Roumanie occupées par les Allemands s'annonce comme très médiocre et que cette récolte, destinée à ravitailler les troupes de Serbie et d'Autriche, ne pourra guère profiter aux Allemands. LE DEPART DES DEPORTES TEMOIGNAGES DIRECTS Des Informations belges (no. 367) : Un témoin occulaire a donné, le 1er avril 1917, les détails ci-après sur les départs des chômeurs dans le Hainaut : Les premiers départs ayant eu lieu sans que les familles pussent remettre les paquets aux déportés, puis les familles courant à Mons (où un repas était servi à la gare : riz et un peu de viande), et se trouvant à la merci de l'amabilité des " landsturmen " et employés des chemins de fer pour la remise des paquets, la succursale de Mons de l'Agence belge de renseignements pour les prisonniers de guerre, rue Namir, 9, a obtenu des Allemands l'autorisation d'aider les familles pour cette remise et de s'approcher du train. J'ai pu faire de même. Havré-Ville, 13 novembre 1916. Convocation, par affiches, le 11 novembre au soir, pour 7 heures. L'endroit des opérations était l'usine Sol-vay à Ville-sur-Haine. Les habitants, convoqués sans limite d'âge (j'ai vu des vieillards soutenus par deux personnes), étaient parqués, le long du canal de Mons à La Louvière, par villages, précédés d'un grand écriteau indiquant le nom du village comme lieu de rassemblement. Le défilé se faisait devant un médecin. Les " réfugiés " étaient dirigés vers des tables où l'on apposait uu cachet à l'envers de la carte d'identité, puis évacués vers Havré à travers le passage à niveau où se trouvait la ligne des postes. Les autres passaient devant plusieurs Commissions où ils essayaient de faire valoir leur- qualité de non-chômeurs et finalement devant l'"Ar-beits Buro qui offrait le travail volontaire (8 à 10 heures) ou décidait la déportation. Les futurs déportés étaient conduits sous escorte, à chaque fin de l'opération pour leur commune, directement dans le train stationnant sur la voie de raccordement des fours à coke du charbonnage d'Havré, le long du chemin de fer. Ces opérations ont duré jusqu'à 1 h.£ et le train partit vers 2 heures et demie.Les parents se tenaient sur les murs de la nouvelle usine, et le long de la voie vers La Louvière. Nous avons remis leurs paquets aux déportés. Scènes de désolation terribles au départ vers 1 h. f. On n'a pas servi de repas avant Charleroi. Les chômeurs, malgré leur tristesse, criaient : "Vive la Belgique !" "Vive la France !" "A bas l'Allemagne ! " et chantaient les airs nationaux. Incidents et remarques dont j'ai eu personnellement connaissance. 1) Pas de déportation de bourgeois sauf M. François, fils du juge de paix, ancien représentant d'une firme allemande (évidemment sans travail, mais avec ressources); il avait eu anciennement quelques ennuis avec les Allemands. 2) Déportation d'ouvriers nombreux non-chômeurs, par exemple dans les moulins de Nimy travaillant pour le ravitaillement. 3) Les bourgmestres devaient soi-disant fournir éventuellement des renseignements. M. Mabille, de Rceulx, s'agitait en vain„ repoussé par les " landsturmen " à chaque intervention. Finalement, il fut renvoyé manu militari, 4) Les mineurs,comme à tous les contrôles, étaient dispensés. Leurs cartes ont été timbrées soit la veille (charbonnage d'Havré), soit quelques jours après (autres charbonnages). S'ils se présentaient, ils étaient considérés comme chômeurs, malgré le certificat de leurs directeurs. J'ai vu un mineur occupé au siège de Thiers, des charbonnages de Strépy-Braquegnies, ainsi déporté. A plusieurs reprises, son certificat patronal a été montré à des officiers ; on leur a expliqué que c'était un pauvre, un timide, un timoré, qu'il travaillait. Ils ne voulurent rien entendre. 5) Les membres de la C. R. B. ont été présents un certain temps. 6) Déportation de nombreux employés du ravitaillement public, petits cultivateurs. 7) 24 voitures de voyageurs, petites voitures à cinq compartiments de 3e classe, chauffées — il faisait bon — pas de gelée ni de pluie. Mons, 16 novembre 1916. — Lendemain de la fête de S. M. le Roi. Les affiches, mises à 6 heures, le 14 novembre. Le soir, affiche de la ville annonçant dispense pour les personnes de plus de 55 ans, prêtres, professeurs, instituteurs, avocats, notaires et membres de la magistrature ou assimilés : huissiers, avoués, etc. Le 15 novembre, la fête de notre souverain fut solennisée à l'église de Ste-Waudru, avec plus de cœur que jamais, à la pensée de ceux qui demain allaient partir, peut-être à la mort. La convocation était" pour le 16 novembre, à 9 heures, à l'hôtel de ville de Nimy. Tout Mons descendait vers Nimy. Les écoles, conduites par les professeurs, prêtres et laïques . les employés du ravitaillement, par le' membres américains de la C.R.B. ; les groupes de fonctionnaires ensemble. A la sortie de Mons (boulevards), les postes empêchaient les femmes et les enfants de continuer ; les adieux étaient déchirants. Presque tous avaient le sac au dos (vivres, linge, etc.) fait au milieu de la tristesse. Tous ces paquets étaient déposés au Bon Grain ", car malheur à celui qui passe le contrôle avec un sac. Des postes gardaient toute issue. Les opérations ont eu lieu devant l'hôtel de ville de Nimy. Les bureaux étaient à l'étage. Ceux qui échappaient au triage no. x, fait comme à Havré, étaient dirigés par groupes vers le ' Petit-Nimy ; les familles, massees au loin et maintenues (certaines ayant gardé le paquet à faire remettre au cas où le départ serait ordonné), ignoraient le sort des leurs, libérés bien loin, d'un autre côté, ne savaient où les trouver et essayaient de voir le train à*la station de Nimy. Les groupes de déportés étaient envoyés par 60 à 70, sous escorte, au train. Les paquets, classes par ordre alphabétique au Bon Grain ' ' et recueillis par 2 camions de_ l'Agence belge partout où ils avaient été déposés, étaient remis par les soins des délégués de l'agence (30 personnes de Nimy, de Mons, libérées, qui avaient rejoint ces derniers, employés de l'agence pour la plupart), qui triaient, avec l'aide de quelques membres du Conseil communal, les paquets, les classaient, les remettaient sur production de la carte qu'écrivait tout de suite le déporté mis en wagon. Chaque chômeur reçut 5 marks de la ville, des paquets de biscuits, de l'eau gazeuse (bouteilles) offerts par la ville. Du tabac, des cigares, des cartes (par ci par là des bons, etc.), offerts par l'Agence des prisonniers. 641 " chômeurs " furent pris et quittaient Nimy vers 2 heures et demie sans revoir les leurs, maintenus par les postes et tâchant d'atteindre quelque endroit vers Obourg pour les revoir une dernière fois. Le train se composait de voitures à voyageurs de 3e classe (anciennes à 3 compartiments et 3 nouvelles à plate-forme). Au départ, quelques drapelets à nos couleurs furent exhibés par les déportés aux portières. Des cris, comme à Havré, affermirent le patriotisme de tous. Incidents et observation : 1) Mgr de Croy, doyen de Sainte-Waudru, qui essayait d'intervenir, fut plusieurs fois repoussé puis expulsé, en compagnie de M. Harmignies, fils du vice-président de la Chambre. 2) Les employés du ravitaillement furent presque tous épargnés, grâce à l'intervention énergique des membres américains de la C.R.B. ; certains furent quand même sacrifiés à la haine allemande contre l'ancien personnel du chemin de fer, 3) Un antiquaire de 62 ans, qui s'était placé sur le trajet des déportés entre l'hôtel de ville et la gare et avait bousculé légèrement un soldat pour dire adieu à l'un des siens, fut joint au groupe et déporté (sans aucun paquet). 4) 3 à 4 personnes furent descendues du train, grâce a des interventions de dernière heure. 5) Les vengeances personnelles des officiers allemands purent s'exercer, par exemple : a) Thomas, " feldwebelleutenant " du Meldeamt , ayant eu des discussions graves avec R. Hambye, vice-consul d'Espagne à Mons, fit l'impossible pour faire déporter le^domestique de la famille Hambye, y occupé depuis de longues années : il n'y parvint pas. b) Un jeune homme de 18 ans environ fut puni jadis au contrôle de " Meldeamt par le même Thomas, pour s'y être présenté avec une cocarde patriotique. Thomas parvint à l'envoyer au bureau, d'où il devait finalement être envoyé en exil. Ce jeune homme parvint à attirer, par ses protestations, l'attention d'un officier supérieur qui le fit libérer. c) Lors du départ du train, au moment où la remise des paquets et des secours avait lieu en hâte, des soldats allemands aidaient les délégués de l'Agence belge. Soudain, on aperçut un sous-officier porteur d'une caisse d'eaux gazeuses, qui se dirigeait vers l'arrière du train. Interrogé, il répondit : " Je vais porter là-bas." Trop tard, on le vit charger la caisse dans la dernière voiture réservée aux soldats ! Les indemnités L'indemnité à payer par l'Allemagne à la Belgique doit être telle qu'au point de vue richesse chaque Belge se trouve à la fin de la guerre exactement dans la situation où il se serait trouvé si la guerre n'avait pas éclaté. ■■■■■■■«■■■■MIS

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes