La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 23 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z13r22/
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The Newspaper for Belgjans LA METROPOLE ONE PENNY ,*rSÎ : ;»Q CEHTlMIt )LLAMI I VUf CEHT :, j ['IIEI1 1 DIX CCHTIMff PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Telepkone : fiolborn 212. {3 mois 9 sh ; 6 mois 17 sh. 1 an 32 sh. 2ô-* ANNEE DIMAN CE 23 ET LUNDI 24 JUIN 1918 Nos. 174-175 LA GRANDE GEURRE Après trois mois LA SITUATION GENERALE Arrêt complet des Autrichiens Samedi midi. La "bataille d'Italié passe par une phase de combats qu'on pourrait presque appeler sta-lionnaire. La lutte reste violente et est entretenue par les réserves que les adversaires jettent chacun de leur côté dans la fournaise,mais jusqu'à présent ces interventions ne donnent ni à l'Autriche ni à l'Italie aucune supériorité décisive. 'C'est là, faut-il le dire, un résultat magnifique pour le général Diaz qui bénéficie en outre d'avantages locaux appréciables. Jeudi, la pression de l'ennemi resta forte sur le Montello, mais fut contenue partout par les troupes italiennes, qui regagnèrent du terrain dans des contre-attaques. Les Autrichiens tentèrent d'avancer à la fois vers le sud et l'ouest, particulièrement à l'est de la ligne Casa Gheller-Bavaria et dans le voisinage de la gare de Nervesa, mais il furent arrêtés partout. La brigade de Pise se lança à 1 assaut avec un magnifique élan, captura 400 prisonniers et de nombreuses mitrailleuses et arracha à l'ennemi deux batteries de calibre moyen dont il s'était rendu maître et qui, étant encore intactes, furent promptement tournées contre lui. Sur la Piave, la lutte tendit à se concentrer dans certains secteurs. A l'ouest de Cande-lu, une attaque hostile fut complètement repoussée. Plus au sud, devant Fagare et Zen-son, la contre-offensive italienne commencée dans la nuit de mercredi à jeudi fut poursuivie irrésistiblement et ramena les Italiens dans les positions qu'ils occupaient la veille. L'ennemi éprouva de fortes pertes*, et perdit plusieurs centaines de prisonniers. Dans le secteur de San Dona l'ennemi tenta une forte action contre Losson. Il attaqua à cinq reprises, mais, épuisé par des pertes "exceptionnellement fortes ", il dut se replier devant la valeur des troupes de Sardaigne. Au nord de Cortelazza, à l'embouchure même de la Piave, une curieuse bataille amphibie s'engagea. Des détachements de marins et de Bersagliers firent irruption dans les lignes ennemies, capturèrent 200 prisonniers et maintinrent leurs nouvelles positions. Lïn peu plus à l'ouest, à Cavazuccherina, les Italiens étendirent leur tête de pont. Les aviateurs alliés sur le front italien ont été renforcés par des unités américains qui ont déjà pris part à la bataille. Le communiqué autrichien n'enregistre "plus la moindre avance, s'étend longuement sur les "incessantes attaques " italiennes et conclut, avec une logique digne de Vienne, par l'annonce de 3.200 nouveaux prisonniers sur le Montello ! Les dépêches des correspondants de guerre confirment la destruction de presque toutes les passerelles construites avec une grande audace et une persévérance digne d'un meilleur sort, sur la Piave, par les Autrichiens, en particulier des ponts que le maréchal Boerevic essayait de faire établir pour transporter son artillerie lourde. Devant Zenson, les Autrichiens ne purent être ravitaillés — on devine comment ! — que par des hydroplanes opérant de Musile. L'embouchure de la Piave à Cortelazzo est littéralement obstruée par une énorme accumulation de pièces de charpente, de débris de pontons et de radeaux, de carcasses de chevaux et de cadavres de soldats autrichiens. Les attaques principales du général Wurm sont dirigées contre le camp retranché de Trévise, entre Ponte di Priula et Candelu, sur la route de Trévise près de San Biagio di Callatto et sur la route de Mestre près de Méolo. Il faut noter que les Autrichiens essayèrent de renouveler le " coup " de Caporetto en envoyant dans les lignes italiennes des émissaires déguisés en soldats italiens, mais ce truc mfame n'eut aucun succès et les espions furent sommairement jugés et fusillés. On calcule que l'ennemi a employé 35 des 59 divisions dont il disposait pour son offen-s]ve ; il possède encore de grosses réserves derrière son front de montagne, il ne parvient que très difficilement à remplir les vides créés dans ses rangs, et sa situation est fort critique de ce côté. II ne dispose plus que d'un seul pont-su nord du Montello et, d'après les dernières nouvelles reçues à Londres, les aviateurs britanniques le bombardent avec fureur. Le terrain du Montello, cependant, se prête bien à la défensive, et les Italiens ne paraissent pas disposer de tanks pour supprimer les " nids " de mitrailleuses que les Autrichiens y ont établis et qui s'opposent à leur avance. H est donc trop tôt pour dire que l'offensive autrichienne est complètement arrêtée. Mais sur quoi il faut insister, c'est sur son rapport étroit avec les offensives allemandes sur le front français et avec le cours général des opérations depuis le 21 mars ■ dernier. Nous ' avons déjà dit, mais il est bon de le répéter encore, tout le théâtre occidental de la guerre n'est qu'un seul vaste champ de bataille, où la brave armée italienne forme l'aile droite des forces alliées. Or, sur ce champ de bataille qui va de la mer du Nord à l'Adriatique, quelle est la situation générale, telle qu'elle ressort des événements qui s'y sont déroulés depuis exactement trois mois, c'est-à-dire depuis le début de l'offensive allemande? Selon toute vraisemblance, Ludendorff et Hindenburg ont attaqué le 21 mars avec l'idée de faire une attaque concentrée, rapide et décisive, à la pure manière napoléonienne. Il s'agissait de séparer d'un coup les Anglais des Français, d'observer les premiers et de battre les seconds. Dans ces conditions, il suffisait d'observer aussi l'Italie, en faisant peser sur elle une menace suffisante pour l'empêcher d'intervenir sur le front français. En fait, les divisions autrichiennes étaient massées de façon à pouvoir, selon les circonstances, ou rendre réelle la menace contre l'Italie, ou, au contraire, venir appuyer les Allemands en France. Ce plan initial de Ludendorf échoua. Les Français ne furent pas séparés des Anglais; on ne pouvait désormais songer à battre cha- j que nation isolément. Il fallut adopter un au- ! tre svstème. A la décision directe et brutale, l'éat-major allemand dut substituer un systè- , me beaucoup plus long et beaucoup plus com- 1 pliqué, qui consista à frapper, le 9 avril en Flandre, le 27 mai sur l'Aisne, le 9 juin devant Compiègne. Le but immédiat est, évidemment, par l'imprévu des coups, d'obliger les réserves des Alliés à de difficiles, longs et fatigants voyages. C'est évidemment le jeu qu'ils jouent en attaquant maintenant en Italie. Ils ont vu, après l'offensive de novembre, des divisions anglaises et françaises passer les Alpes, créant un renforcement considérable du front italien Ils ont donc été amenés à faire attaquer ce renfort par des Autrichiens, sans se dégarni** eux-mêmes sur le front français. A quoi peut aboutir ce jeu d'usure? C'est déjà un résultat d'une portée immense que, partis pour obtenir la décision rapide, les généraux allemands en reviennent à employer un procédé si différent, si lent et si dangereux pour celui qui l'emploie. Car il suffit de manquer une de ces offensives locales pour y perdre plus de monde que le défenseur, et les Allemands ont à craindre l'usure plus encore que nous. De plus, cette lutte fragmentée ne peut donner de résultats qu'à la condition d'être menée avec une extrême rapidité. En effet, le défenseur guérit ses plaies avec une prompti-' tude singulière. La deuxième armée italienne, abîmée en novembre, la cinquième armée britannique, abîmée en mars, sont refaites. N?us avons vu, de même, les armées autrichiennes se refaire après l'offensive de Brousilof. Un résultat partiel, si brillant qu'il soit, ne peut être exploité que dans un temps très, court. Or, le vainqueur a, le plus souvent, besoin, lui-même, d'un peu de délai, et il perd ainsi les fruits de son avantage. Ce qui est certain, c'est que ce système de coups alternés, méthode qui paraît chère au Kronprinz, est militairement une méthode assez médiocre, très différente de la Grande manière Hindenburg, et que celui-ci ne suit certainement qu'à regret, et faute de pouvoi.-mieux faire. L'offensive autrichienne ma,-que ainsi une infériorité générale qui constitue pour toute la situation dans l'ouest un svmp-tôme des plus rassurants. La crise autrichienne des vivres se pours ut, mais on n'a guère de nouvelles fraîches sur les grèves qui ont éclaté à Vienne. D'après certaines dépêches, l'Allemagne aurait en -ojé déjà mille wagons de grain, la Hongrie 1.000 wagons de nouvelles pommes de terre et 1.000 wagons de pois et fèves, mais ce ne sont peut-être là que des nouvelles destinées à faire patienter les affamés. D'après des dépêches de Zurich, il y aurait 150.000 chômeurs dans les usines de munitions à Vienne. Une procession qui essayait d'attaquer l'ambassade allemande fut dispersée par la police et lança des cris d'" A bas l'Allemagne! " Le front occidental reste calme, et on n'y signale que des raids. L'aviation navale bri-tanique dans ses attaques contre la côte beige les 17 à 19 juin a obtenu un but à Zeebrugge entre le môle et les écluses et observé des explosions à Ostende sur les estacades, les entrepôts, les hangars et abris à sous-marins près du bassin de chasse et des ateliers de la Marine. Un contre-torpilleur allemand fut touché.Le siège d'East Cavan (Irlande) a de nouveau été enlevé par un Fénian, M. Arthur Griffith, détenu pour sa participation au complot allemand, qui a obtenu 1.214 vo'x de plus que le candidat nationaliste. C'est la cinquième victoire du Sin Fein depuis février 1917. Manifestation anti-activiste à Anvers Les Agents de l'Allemagne contre le cardinal Mercier Au cours d'une récente visite, à Anvers, de Mgr Mercier, cardinal-archevê-que de Malines, deux individus, émargeant directement ou indirectement au budget de la "Kommandantur", tentèrent de provoquer du désordre au passage de la voiture de Son Eminence. Les curieux, indignés, entourèrent les audacieux agents de l'étranger, les huèrent, les sifflèrent, leur jetèrent des cailloux.Invités à s'éloigner afin de mettre un terme à cette scène pénible, l'un des provocateurs refusa d'obtempérer aux ordres des agents de police de la ville. Il fut saisi et, aux applaudissements de la foule, traîné au commissariat, où procès-verbal a été dressé. o o Le Pape et la paix Rome, 21 juin.—- D'après le motu pro-prio pontifical récemment publié, le Pape se rendra le soir du 28, veille de la solennité de Saint-Pierre, à 10 heures, à la basilique de Saint-Pierre. Durant deux heures, le Souverain Pontife adorera à genoux le Saint-Sacrement. Immédiatement après minuit, le Pape célébrera la messe ordonnée au clerg catholique romain du monde entier "pour la fin des maux fejurmentant l'humanité".Le Souverain-Pontife sera donc le premier à célébrer le divin sacrifice au jour consacré aux saints apôtres Pierre et Paul, implorant leur intercession pour que la justice et la paix renaissent sur la terre. Les membres de la confrérie pour l'adoration nocturne du Saint-Sacrement qui était présidée par le Pape avant son élévation au pontificat assisteront à la cérémonie.— Reuter. o o L'occupation allemande de la côte belge est une menace pour la Hollande L'avis d'une organe maritime hollandaise Sous le titre : "L'attaque de Zeebrug-ge et l'importance de la côte flamande" la revue néerlandais'e Marineblad publie un article, repris par la presse quotidienne, dans lequel se trouve dénoncé le grave danger qu'une occupation permanente de l'a côte belge ferait courir à la Hollande : Si les Allemands avaient-possédé ici (Zee-brugge) un point d'appui convenable pour abriter des navires de guerre, d'un coup la situation stratégique se fut trouvée énormément modifiée à l'avantage de l'Allemagne ; la mobilité qui, en pratique, fait actuellement entièrement défaut à sa flotte lui eut été rendue dans une mesure notable, et, pour la Grande-Bretagne, la solution du problème de la surveillance continue des sorties du Nord et du Sud de la mer du Nord s'en fut trouvé beaucoup plus difficile. La distance d'Emden à la côte belge, environ 200 milles, n'est pas considérable au point que les escadres allemandes ne puissent passer d'un endroit à l'autre sans courir de trop grands [isques d'être interceptées par des divisions ennemies plus puissantes ; il leur est loisible, dès que deux bases sont diponibles, de poursuivre leur voyage dans l'une ou l'autre direction. De différents côtés, en Allemagne, on insiste pour que la côte belge ne soit point évacuée et cela pour les motifs indiqués ci-dessus. En cela gît un grand danger pour la Hollande. Il est certain que le seul bon port sur la côte belge est Zeebrugge ; cet endroit n'est cependant pas convenable pour servir de base à de grands navires, parce qu'il est exposé au tir direct. On pourrait bien réunir Zeebrugge à Anvers, par exemple, par un grand canal accessible aux plus grands navires, mais il est bien plus logique d'utiliser- l'Escaut qui, dans ce cas, devrait être, sur les deux rives, enlevé à la Hollande. Plus on y réfléflehit et plus on arrive à la conclusion que, l'Allemagne, si elle conserve la Belgique, ne peut se passer de l'Escaut pour atteindre le but indiqué. Et ainsi, par la possession d'urie bas maritime sur ou non loin de la côte belge, se trouve indiqué l'un des plus grands intérêts qu'ait l'Allemagne à conserver la côte flamande ; par là seulement elle obtiendra la liberté stratégique de sa flotte et de cette manière seulement l'Allemagne pourra, dans l'avenir, se démener contre un blocus anglais pareil à celui actuellement institué et qui ne peut être brisé. Angleterre et Japon Le prince de Connaught à Tokio Tokio, 18 juin.— Au cours du discours prononcé par le maréchal comte Terau-chi, premier ministre du Japon, pour souhaiter la bienvenue au prince Arthur de Connaught, celui-ci s'exprima de la façon suivante : "La Cour, le gouvernement et le peuple du Japon souhaitent la bienvenue à la mission royale britannique -avec une joie et un enthousiasme particuliers. "Un échange de politesses entre les deux Cours servira encore à fortifier matériellement les liens politiques unissant les deux pays." Le baron Goto, ministre des Affaires étrangères, dit : "Notre alliance se trouve essentiellement basée sur des principes de paix et de justice et les Alliés sont prêts à défendre ceux-ci par l'épée. La visite royale, à une période aussi mémorable que celle-ci, demeurera longtemps dans ;a mémoire de notre peuple." Le vicomte Kato, chef du Kensei-Kai, parti de l'opposition, déclara : "La visite de la mission royale peut-être interprêtée comme démontrant que l'alliance se trouvera établie sur une base toujours plus ferme et que les relations existant entre les deux pays seront plus amicales que jamaiSi" — Reuter. o o Nos Souverains M. Pierre Loti vient d'être reçu de nouveau par le roi et la reine des Belges. Il consacre, dans le numéro du 15 juin 1918 de la Revue des Deux-Mondes, un article à ce qu'il appelle un court intermède de charme au milieu de l'horreur. Voici une charmante description tirée de ce récit : Après trois quarts d'heure d'auto, j'arrive au village où les souverains se sont réfugiés, sur un dernier lambeau de leur Belgique saccagée, et voici les villas royales sur les dunes, tout au bord de cette mer qui sommeille. I Dans le salon modeste où l'on me fait entrer d'abord, j'entends venir d'une pièce voisine le plus imprévu et le plus drôle de tous i les tapages; on dirait la récréation d'une école très nombreuse, des rires et des cris d'enfants, des sauts, des chansons ; je crois même que l'on danse des rondes, sur un vieil air flamand chanté en chœur par une quantité de petites voix cocasses. Très modeste aussi le salon où S. M. le roi Albert me reçoit, avec sa cordiale bienveillance et sa parfaite bonne grâce. Quand je me suis acquitté de la mission dont j'étais chargé par mon général, Sa Majesté me dit, pour charmante formule de congé : " Vous aviez aussi demandé à voir la Reine. Venez, je vais vous conduire auprès d'elle." Nous sortons alors dans l'enclos, moitié jardin très pauvre en fleurs, moitié petit parc où les pas s'étouffent dans le sable des plages et que surchauffe aujourd'hui l'étonnant soleil. La Reine, tout de suite je l'aperçois là-bas, entourée, submergée, dirais-je presque, par une centaine de très jeunes enfants. Il y ft'seulement quatre grandes personnes, au milieu de cette foule de tout-petits : elle, la Reine, qui est la svelte sil-houtte bleue, toujours ne ressemblant à aucune autre ; sa dame d'honneur, vêtue de jaune-pensée, et deux bonnes sœurs aux aspects archaïques. Sa Majesté daigne faire quelques pas à ma rencontre, comme vers quelqu'un de déjà connu, et rien ne pouvait me toucher davantage. J'avais presque une appréhension de cette entrevue comme chaque fois qu'il s'agit de trouver des êtres, ou des lieux ou des choses dont on a été particulièrement charmé jadis. Mais non, Sa Majesté me réapparaît aussi exquise et jeune, dans son costume simple en mailles de soie bleue, les cheveux emprisonnés dans une sorte de petit turban, en gaze également bleue qu'attache une épingle à tête de saphir. Mais le bleu qui éclipse tous les bleus, c'est toujours celui de ses yeux limpides. Les petits enfants vont s'en aller paraît-il ; c'est eux, bien entendu, qui menaient ce beau tapage quand je suis arrivé ; cinquante petites filies aux costumes tous pareils, cinquante petits garçons en uniforme de soldat formant une armée liliputienne. Orphelins de la guerre, tous, échappés par miracle aux tueries boches, ils font partie de cette légion de petits abandonnés que la Reine a recueillis pour filleuls, et pour Elle a fondé des pensionnats dans des lieux abrités — ou à peu près, autant que possible enfin, — abrités des obus barbares. Tous les dimanches, des voitures lui en apportent une centaine, qui à tour de rôle viennent passer ici une journée de grande liesse, à manger des gâteaux, boire du chocolat, danser, chanter, se rouler sur les dunes et faire des pâtés de sable. o o — Le trésor d'Etat roumain, qui avait été transporté à Moscou, serait intact et dans un lieu complètement sûr. Le cardinal Mercier à l'Academie des sciences morales et politiques Dans sa séance du samedi 15 juin 1918, l'Académie des sciences morales et politiques, statuant à l'unanimité, à désigner, au titre d'associé étranger, le cardinal Mercier, archevêque de Malines. M. le président Wilson et M. Salan-dra, ancien président du Conseil des ministres d'Italie, ont été élus à la même séance. A l'occasion de ces élections, le Journal des Débats (16 juin 1918) publie l'élo-gieux article suivant : D'une vieille famille d'origine française, installée depuis le dix-huitième siècle dans le Brabant, Mgr Mercier est né le 21 novembre 1851, à Braine-l'Alleud. Après ses études classiques au collège épiscopal, puis au petit séminaire de Malines, il se destina à la carrière ecclésiastique. Ordonné prêtre le 6 avril 1874, ses supérieurs l'envoyèrent à l'Université de Louvain compléter sa formation intellectuelle. Il revint à Malines pour y exercer le professorat. C'était l'époque où Léon XIII s'efforçait de restaurer l'enseignement de la philosophie thomiste : l'abbé Mercier fut chargé de l'organiser à Louvain. II éjait préparé à cette tâche par ses études personnelles qu'il fortifia encore en s'initiant sérieusement aux sciences physiques et naturelles ; Charcot, par exemple, le compta au nombre de ses étudiants.A Louvain, il donna bientôt à l'enseignement philosophique une impulsion considérable et s'y acquit l'autorité d'un maître. Léon XIII consacrait son succès en l'élevant, en 1886, à la prélature et bientôt, en 1893, la vieille Université voyait naître un Institut spécial dont, à côté de Mgr Mercier, les élè-ves qu'il avait formés, quatre laïcs, dont deux devinrent prêtres, occupaient les chaires avec éclat : MM. Nys, de Wulf, Thiéry et Deploige. Peu après, le labeur collectif de ces maîtres trouvait son organe dans la Revue néo-scolas-tique. Tout cela n'alla cependant pas sans luttes : 1'" Ecole de Louvain " et son chef subirent âprement la contradiction. Us triomphèrent néanmoins, grâce à la valeur de leur enseignement et de leurs travaux, grâce aussi à l'énergique appui de Léon XIII. La faveur du Saint-Siège s'accrut encore sous Pie X qui lorsqu'il vit l'Institut de philosophie solidement assis, jugea sans inconvénient, en 1906, d'appeler son directeur à une autre charge. L'archevêque de Malines, le cardinal Goos-sens, venait de mourir. Pie X lui donna pour successeur Mgr Mercier; il l'élevait à la pourpre l'année suivante. Le nouveau primat de Belgique ne réussit pas moins dans l'action épiscopale que dans l'enseignement. Sans cesser de s'intéresser au mouvement philosophique, il s'appliqua à pourvoir aux besoins^ religieux, moraux et sociaux de ses diocésains ; dans de nombreuses circonstances, ses directions comme ess initiatives montrèrent en cet homme d'Eglise, le chef né, le patriote, le pacificateur, l'esprit le plus largement ouvert aux aspirations contemporaines, le mieux préparé au grand rôle que les événements allaient l'appeler à jouer. La guerre, en mettant le cardinal Mercier en face de nouveaux devoirs, devait faire de lui l'incarnation même de l'irréductible Belgique, le symbole du droit tenant la force en échec. Le cardinal Mercier a publié d'importants ouvrages techniques. Citons sa Méthodologie, sa Logique, sa Psychologie. Il a réuni en trois volumes, ses Œuvres pastorales. Il est membre et ancien président de l'Académie royale de Belgique. Vains efforts de propagande activiste dans les camps allemands Il ressort de déclarations de soldat' belges qui ont résidé comme prisonniers de guerre au camp de Goettingen que, dans ce camp, où se fait depuis 1917 une propagande activiste très intense, l'on peut trouver, en ce moment, à peine 20 propagandistes sur les 3.000 prisonniers qui dépendent de ce camp. Ce résultat est d'autant plus remarquable que le camp de Goettingen a été fortement travaillé par le professeur Staenge, délégué à l'effet de .semer la division parmi les prisonniers et qu'il a reçu e continue à recevoir de fréquentes visites de membres du soi-disant "Conseil des Flandres". Les persécutions auquelles sont en butte ceux qui ne veulent s associer a la politique activiste n'ont point eu raison de l'admirable résistance patriotique des prisonniers. o o La défense de Paris Paris, 21 juin.— Au cours de sa réunion, le bureau du Conseil municipal de la ville de Paris a pris note des mesures prises par le Comité du oamp retranché de Paris et a décidé de siéger, de façon permanente afin de pouvoir examiner, jour par jour, les difficultés qui pourraient se produire.— Reuter.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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