La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 23 Mei. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qn5z60d361/
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The Newspaper for Beiglans LA MÉTROPOLE ONE PENNY ; CIHQ CERTtMIk ollaude: vuf ceiit ^rTIHEHT : DIX CEHTIHU PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lace, W.C.2 — Téléphone : îiolbom 212. (3 mois 9 sh; 6 mois 17 sh. i an 32 sh. I 25"■ ANNEE JEUDI 23 MAI 1918 No. 143 LA GRANDE GUERRE Raids aériens en Allemagne ■ Avance anglaise sur Sa Lys Progrès anslais en Mésopotamie — — w Mercredi midi. ]1 n'y a toujours aucun signe de l'imminence d'une reprise de l'offensive allemande, «core qu'il y ait eu hier deux mois qu'elle ait commencé. Sur l'immense champ de bataille qui s'étend entre Nieuport et Noyon, les jours lumineux se suivent dans l'attente anxieuse qui précède les grandes actions ; le canon tonne et le ciel est tout bourdonnant d'aéroplanes, mais aucune opération d'ensemble ne se déclenche. Evidemment, l'avenir est encore plein de menaces, la puissance de l'armée allemande, renforcée par les troupes du front oriental, est loin d'être brisée, et nous aurons probablement encore de durs moments à passer.Cependant, on peut tirer un certain réconfort des deux mois qui ont suivi le grand assaut allemand. Il est difficile de savoir si le haut commandement germanique s'estime satisfait des résultats qu'il a obtenus en ' usant 150 de ses meilleures divisions, représentant les trois-quarts des armées allemandes ; mais ce qui est certain, c'est qu'aucun Allemand n'a pu imaginer, après la première semaine de l'offensive, que, deux mois plus tard, les troupes du Kaiser n'auraient pas avancé d'un mètre plus loin vers le but rêvé sur le champ de bataille principal au sud d'Arras. C'est pourtant la constatation qui s'impose lorsque l'on compare les lignes de front des 28 mars et des 21 mai ; elles sont identi-I ques, ou, plus exactement, elles révèlent à certains points un recul allemand, par exemple à Morlancourt, où les Australiens ont repris récemment du terrain. Sur aucun point du front de la Somme l'ennemi n'a progressé depuis le début d'avril. Il n'a pas manqué^cependant d'essaver d'exploiter ses succès initiaux, comme l'ont prouvé ses tentatives répétées de forcement dans les secteurs de \ illers-Breton-neux, d'Albert, et du bois Aveluy-Bouzincourt, mais partout il a échoué. Même au nord, il n a pas pu tirer parti de sa capture du Kemmel pour enfoncer le saillant d'Ypres. Ces faits montrent que la défense alliée est solidement établie. Il est possible qu'elle doive encore céder quelque terrain pour résister <lans de bonnes conditions à de nouveaux assauts, mais il est permis de croire que dans cette éventualité, ces reculs stratégiques seront étroitement limités, qu'ils n'entraîne-Tont la perte d'aucune position vitale et que le général Foch, fidèle à sa tactique prudente, pourra conserver en main les atouts précieux qu'il conserve jalousement pour la journée décisive.En attendant, l'activité sur le front demeure toute locale. Lundi soir, un bataillon du Surrey effectua une heureuse opérations au nord-ouest de Merville, c'est-à-dire au sommet du saillant allemand de la Lys. Il boucha un rentrant de la ligne, fit trente prisonniers et captura six mitrailleuses. Les^ Allemands contre-attaquèrent dès mardi matin avec une grande vigueur, sur un front de 1.200 mètres, mais, malgré un très violent bombardement, ils ne réussirent à atteindre les positions britanniques que sur deux points, et toute la ligne anglaise est intacte. Les Anglais ont entrepris un raid au sud-est d'Arras et capturé des prisonniers dans une rencontre de patrouilles près de Boyelles. Le maréchal Haig paraît accorder une certaine importance à l'activité de l'artillerie ennemie, qui se manifeste surtout dans le secteur d'Albert près d'Hébuterne, entre la forêt de Nieppe et Meteren et entre la Scarpe et la colinne 70 au nord de Lens. Les Français ont repoussé deux raids au nord de Bailleul ; leurs patrouilles ont fait des prisonniers près de Lassigny, sur la rive droite de la Meuse, et en Lorraine. L'artillerie a été active dans les régions de Thennes et Hailles, au sud de l'Avre, sur l'Oise et dans les Vosges. « La canonnade, spécialement celle des zones d'arrièrç, a été considérable sur le front belge L'aviation reste plus active que jamais et obtient des résultats vraiment remarquables. Le communiqué anglais, totalisant les événements récents, enregistre le fait que, depuis le début de l'offensive allemande, iî y a deux mois, 1.000 aéroplanes allemands ont été abattus ou mis hors de combat par les seuls pilotes britanniques qui, pendant la même période, ont lancé plus de 1.000 tonnes de bombes au delà des lignes allemandes. Ces chiffres sont éloquents ; ils montrent que le poids de l'industrie anglaise commence à se faire sentir et permet d'espérer que lorsque les ressources américaines viendront s'y ajouter, l'Allemagne sera, non seulement neutralisée, •"lais battue dans les airs. Lundi, les aviateurs britanniques ont descendu i2 aéroplanes ennemis et en ont forcé deux autres à la descente, tandis que l'artillerie en abattait un quinzième et que deux bal lons captifs étaient détruits. Dimanche, les Français ont, de leur côté, descendu six avions et en ont forcé neuf à la descente dans leurs propres lignes. Lundi pendant le jour les bombardiers britanniques ont lancé 22 tonnes de bombes ; pendant la nuit de lundi à mardi ils ont arrosé de 13 tonnes d'explçsifs les aérodromes allemands établis dans les environs de Gand, Tournai et St-Quentin,d'où partent les gothas nocturnes. Pendant la même nuit probablement, les Anglais ont fait de nouveaux raids en Allemagne. Ils ont lancé 4 tonnes et demie de bombes sur les gares de Coblence, Metz et Thionville. Enfin, mardi à 8 heures du matin, 22 grandes bombes furent jetées sur les gares de Na-mur et de Charleroi. Dimanche, les bombardiers français ont lancé 25 tonnes de bombes. Les Anglais ont repris leur offensive sur le Tigre. Leurs troupes montées ont atteint et occupé le village de Fatha, situé à 205 kilomètres de Bagdad. Depuis le mois de novembre dernier, où ils atteignirent Tekrit, les Anglais n'avaient plus bougé sur le Tigre. Leur nouvelle opération représente une avance de plus de 55 kilomètres. Les Turcs n'ont offert que peu de résistance et se sont retirés en amont, vers Shergut. Sur la route de Mossoul l'ennemi, repoussé au delà du petit Ziab, n'a fait preuve d'aucune activité ce qui a permis l'évacuation de la grande quantité de dépôts militaires capturés à Kirkouk. Cette évacuation permet de supposer que l'avance vers Mossoul n'a que le caractère d'un raid. L'empereur et l'impératrice d'Autriche, après avoir passé par Sofia, sont arrivés dimanche à Constantinople, où les cérémonies d'usage ont eu lieu. Les ambassades du Grand-Turc et de Sa Majesté apostolique constituent un spectacle qui ne manquera pas d'intéresser Rome. o o Nos auto-canons à Kharbin Une lettre de Pékin que l'on veut bien communiquer à la Nation belge (18 mai) assure que le corps belge des autos-canons aurait été retenu à Kharbin pour y garder les dépôts de munitions contre les Bolcheviks. Cette lettre datée du 2 avril ajoute que la garde de l'ambassade de France à Pékin a été dirigée sur Kharbin dans le même but. Nous ne donnons ces nouvelles que sous toutes réserves ; quoi qu'il en soit, le retour de nos soldats paraît encore différé. o——o— ' Foch est maître de la partie", à dit M. Orlando Le correspondant du Morning Post sur le front italien a interviewé M. Orlando, à son arrivée de France. Le président du Conseil lui a fait part de sa satisfaction d'avoir pu ,se rendre compte que les chefs militaires alliés ont l'assurance d'avoir arrêté la ruée allemande et que Foch est maître de la partie.Avec les grands capitaines de l'histoire, il partage le don de puiser la force dans une situation difficile, et le danger développe ses facultés. M. Orlando a dit que les troupes italienne en France s'y acclimataient rapidement et qu'elles' étaient prêtes à entrer bientôt dans la lutte; -elles se font en France d'innombrables sympathies. Le président du Conseil a ajouté : L'Italie participe à l'intime union militaire et politique qui s'affirme toujours davantage entre les nations de l'Entente, devant l'aggravation de la menace ennemie. La conférence d'Abbeville a reconnu l'unité de front de la mer du Nord à l'Adriatique, unité qui est une véritable réalité concrète. L'unification a été discutée sur la base de considérations purement techniques et non politiques ; il n'existe pas une manière de voir italienne, de même qu'il n'existe pas une manière de voir britannique, française ou américaine ; il doit y avoir une manière de voir unique, pour tous et pour chacun, pour faire ce qui militairement parlant sert le plus efficacement la cause des Alliés, une et indivisible.o o Nos provinces perdues Dans notre article consacré à la naturalisation des habitants des parties cédées des provinces belges de Limbourg et du Luxembourg nous avons cité le Moniteur belge du 18 mai 1914. C'est évidemment le 18 mai 1918 qu'il fallait lire. Leur dépit M. Camille Huysmans, "interné" en Angleterre par la volonté du Syndicat des marins britanniques, occupe ses loisirs forcés en déservant, sous forme de "Lettres de Londres", le trop-plein de sa bile dans le Droit des peuples. Dans la dernière de ces productions (17 mai), le secrétaire de l'Internationale nous consacre le paragraphe suivant, dont nous nous en voudrions de priver nos lecteurs : Il n'y a pas à dire, mais nous avons ici à Londres un journal belge qui a pour "la trêve sacrée" un respect filial. Ce journal se nomme: La Métropole; et j'ai l'impression qu'il hait les socialistes à peu près autant que les Allemands. Avant la guerre, ce journal glorifiait naturellement la politi- . que de Guillaume II. A ce moment, nous étions, nous, des misérables quand nous nous permettions de dénoncer le régime de Berlin. Mais aujourd'hui, pris de remords, ce même journal mange du Boche à chaque numéro, gloutonnement. Quel changement ! L'unique conception à laquelle la Métropole est restée fidèle, c'est qu'elle continue à tomber le socialisme et l'Internationale. Insinuations, outrages et le reste! Il n'est calomnie si basse qu'elle ne ramasse. Au nom de la trêve sacrée, bien entendu ! Et comme bien vous pensez, le pauvre Marx écope en tout premier lieu. La Métropole daigne ainsi s'occuper de moi. Je n'ai pas besoin de dire qu'elle me présente sous les aspects d'un personnage fort louche, qui mérite au moins la corde. Je m'en console, car, depuis quelque temps, je suis en bonne compagnie : Vandervelde et de Brouckère ont leur tour maintenant. Je le leur avai* prédit. Ils n'en voulaient rien croire (1). Ca y est ! Quant à la conclusion, je la tirerai plus tard. Et M. Louis de Brouckère, chef adjoint du cabinet du ministre de l'Intendance (arrêté royal du 11 septembre 1917), ajoute cette note : (1) Mais si, mais si, cher ami, je le croyais d'autant plus volontiers que la Métropole n'a pas attendu jusqu'à aujourd'hui pour commencer ce petit jeu à notre égard. Mais il a fallu qu'on me le fasse remarquer pour que je m'en aperçusse. L. d. B. Nous faisons simplement nos amis qui nous lisent et qui connaissent notre programme et notre action, juges de l'inanité des traits fielleux que nous envoie M. Huysmans- Ils remarqueront surtout qu'il n'y a dans ce charabia ni un argument, ni une preuve. M. Huysmans s'aventure à affirmer que la Méropole aurait été, avant la guerre., un journal pro-boche. Peut-il nous citer un seul journal belge qui,-avant la guerre, ait été mis à l'index par le Verein des sociétés allemandes locales comme ce fut le cas pour la Méropole ? Le secrétaire de l'Internationale trouverait-il mauvais par exemple que nous haïssions le Boche, dont il a reçu des faveurs, et a-t-il attendu de nous" que nous brûlions un cierge devant Saint-Marx? Quant aux actes de M. Huysmans, à La Haye comme à Stockholm, nous attendons toujours qu'il explique le blâme caractéristique qu'il a reçu du Comité officiel belge en Hollande et qu'il réponde aux accusations fort nettes du Times. Quand il se sera expliqué sur ces points, nous discuterons avec lui. Pour le reste, les Belges qui nous font l'honneur de nous lire savent que nous n'avons jamais attaqué—bien -au contraire! — ni "les socialistes", ni même "le socialisme" belges. Mais ils savent aussi que nous ne confondons pas "les socialistes" avec MM. Vandervelde, de Brouckère et Huysmans. M. Vandervelde sait mieux que personne que nous ne l'avons critiqué que lorsqu'il s'est mis à la remorque de M. Huysmans et qu'il a donné dans le panneau russe, et M. de Brouckère n'ignore pas que notre hostilité à son égard date exactement de sa conversion toute récente aux idées de son "cher ami". Il l'avoue, du reste, dans sa note qui a lès allures peu crânes d'une abdication. Pour ce qui est, enfin, de la "trêve sacrée", nous prétendons la respecter mieux que personne. Mais nous n'admettons pas qu'elle puisse couvrir les manœuvres d'un Camille Huysmans et, en général, l'activité néfaste des internationalistes socialistes qui n'ont qu'une patrie — leur parti. Les accusations de M. Huysmans sont de peu de poids au regard des centaines de lettres d'approbation et de féïi- Ils ne veulent plus Anvers, mais qu'en pense Ludendorff ? Une "haute personnalité politique allemande, membre du Reichstag" qui, d'après le Morning Post, serait M. Leu-be, député libéral, a fait au correspondant du Politiken, de Copenhague, la déclaration suivante : Il ne sert à rien de dissimuler que la grande offensive n'a pas donné les résultats attendus. Elle nous a coûté trop d'hommes. Nous comptons cependant atteindre la côte et arrêter le trafic dans le Pas-de-Calais, nos canons pouvant facilement bombarder l'Angleterre. La guerre sera alors à un point critique, et les négociations de paix seront possibles. L'Allemagne n'a aucune prétention sur le bassin minier de Lorraine ni sur Anvers. Nos pertes s'élèvent actuellement à trois millions de tués, blessés et prisonniers, et nous n'avons pas l'intention d'exposer, par des exigences exorbitantes, nos enfants à une nouvelle guerre de quat re ans. D'ailleurs, l'Allemagne aura assez à faire, pendant plusieurs générations, du côté de la Russie, où elle aura à consolider sa situation commerciale et industrielle.Aux Alliés, nous demandons simplement la restitution de nos colonies, et en échange de toute renonciation de notre part sur le Maroc, la cession de Madagascar. O o Un complot Czernin-Tisza ; La Freie Zeitung, le journal des républicains allemands exilés en Suisse, dit recevoir "d'une personnalité qui est en relations avec la cour habsbourgeoise" une communication qui donne, des circonstances ayant amené la démission du comte Çzernin, une version qui, après tout, est plausible et que nous résumons ainsi : Lorsque le comte Czernin partit pour négocier la paix de Bucarest, l'empereur Charles lui avait interdit de demander la moindre annexion de territoire roumain. En passant à Budapetstf Czernin vit le comte Tisza qui, lui, exigea que Czernin s'associât au négociateur allemand pour obtenir des annexions. Tisza fit agir le grand quartier général allemand qui fit imposer à von Kuhlmann de soutenir les vues de Tisza. Le comte Czernin jugea Tisza aidé par l'Allemagne plus puissant que son Empereur. On sait la paix roumaine qu'il obtint. Mais l'Allemagne avait mis une condition au concours qu'elle accordait : à son retour de Bucarest, Czernin prononcerait à Vienne un discours public dans lequel, au moment où commençait l'offensive, il proclamerait de nouveau en des termes ne laissant prise à aucun doute, la fidélité absolue de l'Autriche-Hongrie à l'alliance; de la sorte, on coupait les ponts derrière la cour de Vienne. Tisza fut chargé d'informer Czernin, lequel déclara consentir.Czernin rédigea son discours sans faire mention d'une avance de Clemenceau. Tisza, qui a un espion à ses gages dans chaque corridor de la Hofburg, connaissait aussi biçn que Czernin le texte de la lettre au prince Sixte. En y faisant allusion, on paralysait toute velléité d'opposition de la part de l'empereur. Les deux complices étaient d'ailleurs persuadés que jamais Poincaré n'autoriserait la publication de la lettre impériale. A peine de retour à Vienne, Czernin prononça son discours, seulement, lui et Tisza avaient compté sans leur maître : Clemenceau, qui publia le texte de la lettre impériale et rompit ainsi le cou au premier ministre austro-hongrois.On sait le reste. L'informateur — ou l'informatrice — de la Freie Zeitung ajoute qu'à la Hofburg, tous les détails du complot Tisza-Czernin sont connus par le menu. citations que nous avons reçues de tous les milieux, même socialistes. Nous n'avons jamais failli à l'observance Je la " trêve sacrée Nul ne peut nous accuser d'avoir critiqué un homme politique quelconque catholique, libéral1 ou socialiste pour des raisons de parti. Quand nous avons eu devoir protester contre certaines attitudes c'est que nous y fûmes contraints par une seule considération, la seule qui compte en ce moment pour nous : l'Union nationale absolue et l'intérêt supérieur de la patrie. Chassés de chez nous ou écrasés sous la botte, nous ne sommes quelque chose qu'e,n tant que Belges tout court. Hors cela, nousi ne sommes rien. Et si des politiciens du genre Huysmans trouvent mauvais que nous nous refusions à ajouter à nos misères actuelles des préoccupations de parti, c'est dommage, mais cela ne nous fera changer en rien notre attitude. L'Angleterre et la restauration de la Belgique La question du zinc Au cours de la séance de la Chambre des Communes, du 15 mai 1918, Sir A. Stanley, président du Board of Trade, a dit, notamment : Le gouvernement a également pris des mesures en ce qui concerne une autre matière importante, le zinc. En vertu d'un accord récemment, conclu, tout le surplus exportable du zinc d'Australie, peut-on dire, sera acheté par le gouvernement. En cela encore, on serait à même de régler la destination de cette .importante matière première qui procurerait les moyens de'rétablir l'industrie du raffinage du zinc dans ce pays et d'aider considérablement notre noble alliée la Belgique, à la fin des hostilités. Après la guerre, l'industrie allemande se ressentirait sérieusement de cette mesure. o o L'aveu de Trotsky Après l'échec des négociations de Brest-Litovsk, Trotsky fut relégué par Lénine à l'arrière plan; ce dernier devint un véritable despote, tandis que Trotsky, pacifiste discrédité, dut abandonner l'emploi de commissaire du peuple aux Affaires étrangères. Le New-York Herald publie le texte de la lettre confidentielle que Trotsky envoya de Brest-Litovsk à Lénine lorsqu'il vit l'intransigeance allemande réclamer des annexions.Voici le texte complet de ce document inédit jusqu'ici : Cher Vladimir Ylyitch, Impossible de signer leur paix (la paix allemande). Ils se sont déjà entendus avec les pseudo-gouvernements de Pologne, de Lithua-nie, de Courlande et autres au sujet des concessions territoriales, des traités militaires et douaniers. Ces provinces sont, au nom du principe des nationalités et d'après l'interprétation allemande, des Etats déjà indépendants, et, comme tels, ont déjà conclu des arrangements territoriaux et autres avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Aujourd'hui je leur ai posé, à ce sujet, des questions catégoriques et n'ai reçu qu'une réponse qui ne laisse subsister aucun doute. Tout a été sténographié. Demain, nous poserons les mêmes questions par écrit. Nous ne pouvons pas signer cette paix. Voici quel est mon plan : annoncer ia fin de la guerre et démobiliser sans signer rucun traité de paix. Nous déclarerons que nous ne pouvons pas nous associer à la guerre de rapine des Alliés, mais nous déclarerons aussi que nous ne pouvons pas signer une paix qui nous ruine. Nous rendrons le prolétariat allemand responsable du sort de la Pologne, de la Lithuanie et de la Courlande. Les Allemands ne pourront plus nous attaquer, puisque (sic) nous aurons déclaré la guerre finie. De toutes façons, il leur serait difficile de la faire, à cause des embarras intérieurs de l'Allemagne. Les partisans de* Scheidemann ont voté la résolution de rompre avec le gouvernement allemand dans le cas où il exigerait des révolutionnaires russes des concessions territoriales. Le Berliner Tageblatt et la Vossische Zeitung demandent une entente avec la Russie à tout prix. Les centralistes sont en faveur d'un accord. Les discussions intérieures démoralisent le gouvernement et de violentes polémiques se déchaînent dans la presse au sujet de la lutte sur le front occidental. Nous déclarons terminer la guerre mais ne signons pas la paix. Ils seront dans l'impossibilité d'exécuter une offensive contre nous. " Vertheidigungskrieg " (guerre défensive). S'ils nous attaquent, notre situation ne sera pas pire qu'aujourd'hui où ils ont l'occasion de déclarer que nous sommes les agents de l'Angleterre et ceux de YVilson, après le discours qu'il a prononcé, et d'entreprendre une attaque contre nous. Je voudrais avoir votre opinion. Nous pouvons encore faire traîner les négociations deux, trois ou quatre jours. Davantage pourrait amener la rupture. Je ne vois pas d'autre solution que celle proposée. Je vous serre la main. Votre TROTSKY. Répondez-moi, par télégramme direct; j'accepte votre proposition ou je n'accepte pas votre proposition. Trotsky croyait que les Allemands n'attaqueraient pas- Les Allemands attaquèrent.Trotsky croyait que l'Allemand Scheidemann "marcherait". Scheidemann ne bougea pas. Trotsky, en admettant qu'il fût sincère, n'était pas le seul à se faire des illusions. On voit où elles ont conduit la Russie. Moralité : Ne comptons jamais sur les Boches.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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