La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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10 oktober 1915
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s.n. 1915, 10 Oktober. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7cz8n/
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"LA MÉTROPOLE," the influential Belgian news-paper now enjoying the hospitality of Œft* gtunôarû, was removed to this country atter the destruction by the Germans of its Antwerp offices. Through its appearance in conjunction with this paper thousands of refugees from Antwerp and other parts of Belgium are able to obtain the latest Belgian news in their own language. LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22m année. dimanche 10 et lundi 11 octobre 1915. nos. 283 — 284:. LA GRANDE GUERRE. H0CJS IRONS JUSQU'A LA FIN, DIT JOFFRE—UNE SANGLANTE DEFAITE ALLEMANDE A LOOS. — ENORMES PERTES.—LA CHUTE DE BELGRADE. —AUTOUR DE DVINSK.—L'ATTITUDE DE LA GRECE.—ELLE SERA FAVORABLE AUX ALLIES. S'inspifant du nouveau succès anglo-français devant Loos, le général Joffre, en ^'adressant aux délégués de l'Union nationale des cheminots, les félicita de leur zèle e1 icrmina par ces mots significatifs: "Nous irons jusqu'à la fin, c'est-à-dire une victoire jui nous permettra de dicter les conditions e paix." Cette volonté et cette décision d'en finir ientôt se retrouvent dans le dernier commu-liqué français qui annonce que des attaques ennemies, opérés dans le voisinage du bois de Givenchy, un peu à l'est de Souciiez, ont été ^poussées avec succès. Irivencihy. comme on sait, se trouve à en-| viron huit kilomètres de Loos, où suivant le rapport du maréchal French, les Allemands ont subi récemment, une sanglante défaite. Le gain de 500 ou de 1000 mètres de tranchées peut sembler un succès très appréciable, qui doit néanmoins toujours se payer très cher. Autre chose est de voir s'écraser une offensive ennemie contre une muraille de fer et, de feu, qui, tout en laissant les forces d'arrêt relativement. peu atteintes, occasionne des pertes incommensurables à l'assaillant. A la suite des succès anglo-français en Artois et en Champagne, l'ennemi avait rappelé de Russie une nombre considérable d'hommes en vue de reprendre le terrain perdu et rétablir sa ligne. On a vu au cours de la semaine écoulée avec quelle vigueur l'ennemi s'est attelé à cette tâche, qui lui sera cependant trop forte. Sur un front relativement, étroit en Artois il avait massé de grandes forces. Une tentative fut faite pour enfoncer un coin entre Loos et Hullueh, et comme d'habitude, une bombardement terrifiant sur les nouveiles tranchées des Alliés précéda l'attaque. Se lançant, ensuite, en avant en ces masses profondes qui leur on! déjà coûté tant d'hommes en Russie, sur l'Yser et autour d'Ypres, ils poussèrent dans la région située entre Hullueh et la hauteur 70, mais ses rangs cédèrent bientôt sous lo feu rasant des mitrailleuses inglaises qui les fauchaient comme des épis. En meun endroit les Allemands ne réussirent à )pérer la trouée espérée, mais ils couvrirent le morts le terrain situé devant les tranchées les Alliés. La prodigalité avec laquelle les Ulemands envoient leurs hommes à la destruc-ion certaine, ne peut cependant pas durer, et 1 faut croire que leur récente tentative leur nlèvera pour longtemps l'envie de recom-nencer.La nouvelle offensive austro-germano-buî-;arc contre la Serbie vient d'entrer dans une ihase active: suivant Le bulletin de Berlin les lustro-Allemands, sous les. ordres du maréchal •on Mackensen, ont passé le Danube et la iave et sont entrés dans Belgrade, capitale de a Serbie. C'est la deuxième fois que Bel-rade retombe entre des mains ennemies, mais a ville, située tout contre la frontière serbo-longioise, ne constitue en elle-même qu'une mportance stratégique très relative et n'a du este à peine été défendue par l'armée serbe, /assaut do la ville ne s'est cependant pas aite sans sacrifices: à deux différents endroits, avant-garde ennemie, au cours de ses efforts iour traverser le fleuve fut reçue sur une grêle !e balles et à peu près anéantie. Le communiqué russe, en dehors d'une réfé-enee au caractère sanguinaire des combats, e s'étend guère sur la bataille qui se poursuit ux environs de Dvinsk, et qui dure déjà plu-ieurs semaines. Dans cette région la lutte oit approcher d'une phase définitive, et si on se base sur la supériorité qu'ont eue jus-u'ici nos alliés russes, on peut conclure avec onfiance que le résultat sera en leur faveur, ur d'autres parties du front la lutte continue our la possession de villages formant des oints d'appui pour les lignes respectives. L'attitude de la Grèce, dont on pouvait se îéfier après le départ de M. Venizélos, ne peut uivant un communiqué officiel, inspirer anime crainte. M. Athos Romanos, ministre de rrèce à Paris, a déclaré, de la part de son ouvernemont, que l'attitude du pays ne sera as modifiée, que la Grèce espérait pouvoir arder le plus longtemps possible une attitude o neutralité armée, mais qu'elle serait com-lètement favorable aux jouissances de l'En-înte. Une démarche identique a été faite uprès toutes les autres puissances alliées. POURQUOI L'ALLEMAGNE SERA VAINCUE. L'Allemagne et l'Autriche, avec leurs 115 liliions d'hommes, ne peuvent lutter, dit le New-York Times," contre les 250 millions os Alliés. Voilà la position arithmétique du problème, ussi l'Allemagne s'en remit-elle à la stratégie u soin de lui remporter la victoire. Au commencement, l'Allemagne avait l'avan-age du nombre. Mais il importait qu'elle agnât la partie au *plus tôt. La hôte avec îquelle elle, se dirigea sur Paris, la rapidité vee laquelle elle fonça sur la Ruisie, ne expliquaient que par les efforts qu'elle avait fournir pour faire triompher la stratégie sur 3 nombre. Mais tous ses efforts ont /té vains, lllo n'a ni capturé, une armée importante, ni emporté un succès militaire décisif. Outre e qu'elle a conquis, ce" sont des territoires u'elle doit garder avec des forces qui dépé-issent de plus en plus. Ses acquisitions terri-oriales en Russie nécessitent, pour être con-ervées, une ligne si étendue et si vulnérable ue l'affaiblir en transportant des hommes sur "■ front occidental serait aller au-devant d'un ésastre. D'ailleurs, l'Allemagne a échoué dans tous ■ s autres moyens. Ses Zeppelins ont échoué, es sous-marins ont échoué, son héroïsme lui-ncme a échoué et l'Allemagne en est réduite calculer ses réserves. En étant arrivée à ce oint, seul un miracle peut la préserver d'une êfaite. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner e ce qu'à Berlin on étudie la défense du thin. LE GOUT BOCHE. CARTES POSTALES. En Allemagne comme partout, dit le " Journal des Débats," la guerre a déchaîné l'imagination des industriels et inondé le pays d'emblèmes belliqueux. Dans les brasseries, les cruches prennent la forme d'obus ou de grenades: le buveur ordinaire vide un 77; Gambrinus, s'il revenait au monde, humerait un culot de 420. Dans les boudoirs, les coussins aimés des belles dames ont changé d'épigraphe; au lieu de l'inscription brodée de leurs tendres mains qui disait doucement: " Nui* ein Viertelstuendchen !" (" Seulement un petit quart d'heure !") ces confidents de rêverie, ces conseillers de paresse portent maintenant la Croix de Fer, appelant le visiteur à de plus rudes assauts. Villes et villages sont inondés de cartes postales insultantes pour l'ennemi; on y voit les Français, les Russes dans des postures grotesques tâter avec angoisse leurs reins que vient de botter le Michel allemand. La ''Gazette de Cologne" réprouve cette pacotille chauvine, contre laquelle d'autres écrivains ont déjà protesté. Si elle s'est abstenue de s'indigner plus tôt, c'est, dit-elle, que les commerçants avaient quelques excuses; gênés dans leur négoce, les pauvres diables avaient besoin de vivre; selon la parole de M. de Bethmann-Holhveg, " on s'en tire comme on peut." Mais ce silence lui pesait, car devant de telles choses, " un goût à demi-développé est1 obligé de se voiler la tête-" Un bon point pour cette phrase, bien que la syntaxe n'en vaille pas l'intention. A côté des cartes injurieuses, il y a les cartes sentimentales, et leur sentimentalité n'agrée pas davantage à la " Gazette de Cologne." Qu'un artiste lui montre un guerrier de la landwehr qui prend congé de ses enfants et de sa femme ou qui, au retour, salue joyeusement les siens, passe; elle n'a rien à dire. Mais, quand un jeune homme de cinématographe, travesti en soldat, embrasse une jolie dame frisée, en négligé piquant, dont les traits, souriants du sourire de l'Odol, rappelent les figures réclames des dentifrices, et quand on lit au bas de cette image palriotico-militairc. Enfin seuls ! " ou " Il y a un au revoir dans | le pays natal!" la ''Gazette de Cologne" ' éprouve une impression pénible devant ce galvaudage d'un sentiment vrai. Ailleurs, c'est ; un soldat, assis dans un épais nuage, qui symbolise le champ de bataille avec un banc rompu et deux casques tombés à terre; la tête enveloppée d'une serviette que tache le sang de sa blessure, il lève une regard théâtral vers le ciel, où apparaît le fantôme de sa ûdèle, de son Allemande bien-aimée. Ailleurs encore, une femme, qui a dû fréquenter à Berlin le Palais de Danse et qui porte un de ces costumes de paysanne qu'on ne voit que dans les villes au temps du carnaval, presse tendrement sur son corsage, la lettre de son Feldgrau—le poilu d'outre-Rhin. Un autre Feldgrau aperçoit en rêve son épouse, une figurante vêtue en ouvrière; de ses doigts de manucure. elle écrit une lettre et une habile retouche a mis des larmes dans ses yeux. Malgré tous les services rendus à la science et aux arts, la "Gazette" se demande si la photographie n'a point corrompu le goût. C'est une question qui ne se pose pas seulement devant les vitrines de Cologne. L'INVASION DE LA BELGIQUE ET LA GEOLOGIE. ^ M. S. Gantier vient de signaler dans la " Dépêche de Lyon " de curieuses conclusions d'un travail d'un géologue français touchant une invasion éventuelle de la Belgique par les armées allemandes:— "Un attaché d'intendance, é&it-il, m'a remis une petite brochure qui, au premier abord, n'a rien de captivant. Elle date, déjà de plus de trois lustres et a pour titre: " Géologie et Ravitaillement " par le sous-intendant . Chaplain, breveté d'Etat-majôr. .Te n'ai pas l'honneur de connaître cet officier, qui continue à ravitailler notre armée. On le dit aussi modeste que distingué et ennemi de la réclame. Cependant, comment ne pas signaler la singulière perspicacité dont il a fait preuve? Tout à la fin d'études savantes sur les terrains primaires, secondaires, tertiaires, quaternaires, sur les ressources alimentaires de diverses régions de l'Europe, l'on trouve un petit chapitre, sans prétention, dont le titre même se distingue à peine du texte: "Etude d'un théâtre d'opérations." Cela 'débute ainsi :— " Un des théâtres d'opérations les plus intéressants est, sans contredit, la partie orientale de la Belgique sur laquelle pourraient, dans une hypothèse qui n'a rien de téméraire, se rencontrer les armées françaises et allemandes."Le sous-intendant Chaplain est convaincu (c'est en 1904 que. sa brochure, a paru) que l'Allemagne n'hésitera pas à violer la neutralité de la Belgique, que son plan de mobilisation est basé sur cet attentat qui lui semble d'autant moins du domaine de l'utopie que, dans son système défensif, le grand organisateur de la défense belge, le général Brialmont, l'a envisagé avec un soin spécial. — Pour la semaine, il a été versé à la Banque de France cinquante et un millions d'or, ce qui porte à huit cent quatre-vingt-dix millions environ le total général des sommes reçues. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers beiges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges" (qui sont les seules autorisées par la gouvornmer.t britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à conférer, surtout dans le industries agricoles et du génie civil. Des offres de servi .e doivent être faites à la Bourse du Travail la plu. proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau de postes de la localité. a Des belges ?e trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent, s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles: d'autres Beige:- résident à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ENCORE UN PROPHETE. HERMAN DE LEHNIN. Herman, moine de l'abbave de Lehnin près de Potsdam, vivait au XIIle siècle; il est l'auteur d'un poème latin d'une centaine de vers, qui a été imprimé différentes fois en Allemagne depuis le début du XVIIIe siècle, notamment, en 1721, dans l'ouvrage intitulé " Gelehrtes Preussen." De nombreux travaux, dont Ulysse Chevalier donne ia liste dans sa " Bio-Bibliographie," au nom Herman de Lehnin, ont été consacrés à cette poésie. Après avoir énirméré les princes appelés à gouverner la marche de Brandebourg, et plus tard le royaume de Prusse, en le désignant, non par leur nom, mais par certains faits marquants de leur vie, Herman, à un moment donné, finit par annoncer la chute d'une dynastie, et l'avènement d'une ère nouvello pour l'Allemagne. C'est le but de son œuvre. La façon dont les faits prédits se sont accomplis, est souvent très curieuse. Ainsi, pour Frédéric II il est dit qu'il attaquerait la princesse quand elle serait en mal d'enfant, et qu'il irait chercher son salut dans un monastère. Or, Frédéric déclara la guerre à Maria-Thérèse au moment où elle s'accouchait, et il arriva un jour que, se voyant sur le point de tomber entre les mains des Hongrois, il se vit obligé do fuir dans une abbaye. L'abbé, pour cacher le roi de Prusse, lui fit endosser l'habit religieux, et l'envoya au chœur prendre place au milieu des moines. Reconnaissant du service rendu, le Roi entretint avec l'abbé une correspondance qui a été conservée. Ces exemples pourraient être multipliés. On en trouvera d'ailleurs de suite un autre dans les vers dont on va s'occuper. Ces vers, numérotés de 90 à 95, se rapportent les uns à des faits accomplis, et relativement récents; les autres doivent concerner les événements actuels :— 90. Natus florebit. Quod non sperasset ob-tinebit.91. Nam sortis mirae videntur fata venire. 92. Et princeps nescit quod noVa potentia crescit. 93. Tandem sceptra gerit qui stemmatis ulti-mus erit. 94. Israël scelus audet infandum, morte piandum. 95. Tune recipiet Germania regem, et pastor gregem. En voici la traduction:— 90. Un fils prospérera. Ce qu'il n'eût jamais espéré, il l'obtiendra. 91. Car on voit arriver les chances d'une fortune merveilleuse. 92. Mais, le prince ne se doute pas qu'il y a une puissance nouvelle qui grandit, 93. Enfin, le sceptre est porté par celui qu; sera le dernier de la race. 94. Israël ne craint pas de commettre un crime infâme, qui doit s'expier par la mort. 95. Alors l'Allemagne recevra un roi, et le pasteur (rassemblera) le troupeau. Les deux premiers de ces vers font clairement allusion aux faits suivants. Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse, mourut en 1840 ; son règne fut absolument terne. Guillaume I, son frère, lui succéda. Ce fut, lui, le fiis qui prospéra, et celui bien certainement d'une façon inespérée, car lorsqu'il ceignit la couronne de Prusse à Kœnigsberg, il ne dut pas même soupçonner ce que l'avenir lui réservait.L'œuvre de Herman est parfaitement connue des Hohenzollern. Il y en eut même parmi eux qui essayèrent de l'anéantir, mais ils ne parvinrent à faire détruire qu'un petit nombre de copies conservées dans leurs archives. Il leur déplaisait d'v voir le passage prévenant leur dynastie qu'elle ne jouirait pas du privilège de la perpétuité. Depuis, des écrivain-? complaisants ont essayé de donner à ces termes fâcheux une interprétation rassurante. Quant à Guillaume I, admettant qu'il était bien le monarque désigné par le vers 90 et 91. et •félicitant des prédictions qui le regardaient personnellement, il donna, en 1871, lorsqu il fut couronné empereur à Versailles, l'ordre de relever les murs de Lehnin. Examinons à présent les vers suivants, et voyons s'il existe un accord quelconque entre les événements et leurs prédictions. A Guillaume I succéda, en 1888, son fils Frédéric III. N'ayant survécu à son père que quelques mois à peine, son règne fut tellement éphémère et insignifiant qu'il ne faut pas en être surpris si Herman n'y fait aucune allusion. Quant à la "puissance nouvelle" dont il est question au vers 92, que pourrait-ce bien être? Il n'y a pas lien, semble-t-il, de songer à un état voisin. Ce qui paraît y répondre le mieux, c'est le " Socialisme." A peine connu en Allemagne il y a environ cinquante ans, ce parti politique y a acquis depuis l'importance que l'on sait; tout le monde se souvient du nombre énorme de voix recueillies par ses candidats aux dernières élections pour le Reichstag. Ce parti est devenu aujourd'hui une puissance avec laquelle le Césarisme allemand est tenu de compter. Il semble être appelé à jouer tôt ou tard, et peut être même bientôt, un grand rôle. Quel est ensuite le monarque qui d'après le vers 93 serait le dernier de la série des Hohenzollern appelé à régner. Serait-ce le fils et, successeur de Frédéric III, l'empereur actuel? L'avenir seul peut nous fixer à cet égard ; mais cependant, si ce n'est de Guillaume II qu'il s'agit, Herman l'a passé sous silence, et cela semble être difficile à admettre, car comment comprendrait-on qu'il ait cru ne devoir rien dire de celui qui a déchaîné sur l'Europe une guerre n'ayant pas de pareille dans l'histoire? Et puis, le "crime infâme " dont parle le vers suivant (94). n'est-ce pas le fait d'avoir allumé cotte guerre? Jamais guerre ne fut inspirée par de plus inavouables mobiles, et partant plus injuste. Dans aucune on ne vit déployer plus de fourberie, de mauvaise foT et de cynisme. En outre, que de révoltantes atrocités et d'abojninables forfaits n'a a-t-on pas commis sur des ordres venues d'en haut? Cette guerre mérite bien le nom de "crime infâme." Mais, on objectera que c'est " Israël" que le vers 94 déclare responsable de ce crime. Il n'est pas difficile d'expliquer pourquoi Herman s'est exprimé ainsi. Regardez l'entourage im-îliédiat de Guillaume II, vous verrez qu'il se MME. CARTON DE WIART. M. Funk-Brentano consacre à Mme Carton de Wiart, dans le " Gaulois," un article dont nous extrayons ce qui suit :— Toute la vie de Mme Carton de Wiart a été consacrée au bien: une vie féconde et active et qui a répandu son inlassable bonté sur les déshérités. Je pense aux abeilles de mon jardin, à leurs beaux rayons dorés : mille et nulle petites cellules blanches, et chacune d'elles pleine, toute pleine jusqu'au bord, du suc merveilleux. C'est la vie de Mme Carton de Wiart, faite de milliers et de milliers de minutes dont chacune a été remplie entièrement, d'une manière exquise, par sa bonté active, par sa vertu diligente, par son dévouement au bien et aux malheureux. Un des reproches que lui ont adressés les reîtres allemands qui composaient le singulier tribunal installé par eux à Bruxelles fut un passage d'une lettre trouvée dans ses tiroirs. En ces heures de détresse, une sœur de charité l'appelait " la mère de tous les Belges." Elle fut arrachée de chez elle et jetée dans les géôles du Kaiser pour le double crime que voici :— Mme Carton de Wiart avait fait recopier à la machine et distribuer autour d'elle le magnifique discours prononcé par son mari sur les marches de l'Hôtel de Ville de Paris; et puis une lettre destinée à la "Kommandantur" avait été déposée chez elle par un postier teuton auquel les fumées du faro ou-du lambic avaient donné une distraction inopportune, et Mme Carton de Wiart avait froidement mis cette lettre au panier. « Les séances du tribunal allemand de Bruxelles ! Il faudrait ici la plume de Jules Moineau ou celle de Courteline ! L'accusée refusa de prendre un avocat pour sa défense; c'eût été reconnaître, dans une certaine mesure, la singulière juridiction devant laquelle des généraux, pares des titres de ducs ou de comtes, imaginaient de la faire comparaître. Le tribunal avait relevé, dans un carnet de notes rédigées par l'accusée, cette pensée de Talleyrand :— "Il est facile de militariser un civil; il est impossible de civiliser un militaire." Et ses messieurs d'y voir immédiatement, et le plus naturellement chu monde, une insulte à l'armée de Guillaume IT. — Et d'abord, questionne le président, qu'est-ce que c'est que ce Talleyrand? — Un ministre. — Ah! un ministre...! quel ministre? — LTn ministre français. — Ainsi, madame, vous avouez vos relations avec le gouvernement français? Sur cette constatation triomphale, le président. poursuivait:— — Un ministre!... et de quel département? — Des affaires étrangères. — Madame, vous cherchez à nous en imposer!... Le ministre des affaires étrangères français se nomme Delcassé, il ne se nomme pas Talleyrand. — C'était un ministre du roi de France. •—Du roi de France, madame!... Vous moquez-vous de la justice de Sa Majesté Impériale? La France n'a pas de Roi, elle est en république ! Un autre chef d'accusation, d'une égale gravité, se trouva dans les prénoms que M. et Mme Carton de Wiart avaient donnés à leurs sept enfants : chacun de ces derniers, suivant l'usage, a plusieurs prénoms, parmi lesquels ceux de Marie-Ghislain sont communs à tous. — Pourquoi, madame, avez-vous donné à vos garçons et à vos filles, indistinctement, des noms de filles et des noms de garçons? — Mais, monsieur, j'étais Belge, je le suis encore: je n'avais pas à consulter le gouvernement allemand sur les prénoms qu'il me plaisait de donner à mes enfants. Evidemment, devant de pareilles constatations, il ne pouvait plus être question que de la condamnation la plus sévère. L'important était, en faisant partir Mme Carton de Wiart, d'enlever de Belgique la protestation simple et sublime, toujours vivante, indomptable, indomptée, qu'elle représentait au milieu des siens. LE SERVICE POSTAL AVEC LA HOLLANDE. Les autorités boches viennent de faire publier un arrêté en vertu duquel " les lettres ordinaires et recommandées pourront, dans le territoire du gouvernement général, à la demande de l'envoyeur, être remises par porteur spécial, pour autant que le bureau de poste auquel l'envoi est destiné ait un messager à sa disposition. Le destinataire pourra également réclamer la remise rapide d'envois lui destinés contre paiement des surtaxes établies." La surtaxe est de 25 centimes par lettre dans tout le district postal. Dans le trafic avec l'Allemagne et les autres pays en communication postale avec la Belgique, les envois de lettres par express sont également admis. La surtaxe est, pour ces pays, de 30 centimes par lettre express à payer d'avance. — Le journal hollandais de " Tijd " annonce que cent quatre-vingt-une personnes ont été a.rêtées à Anvers, il y a quelques jours, et condamnées à des peines sévères pour avoir «transporté clandestinement des lettres de Belgique en Hollande. compose en grande partie d'Israélites influents. Us y représentent la liaut'e finance, la grande industrie, les compagnies de navigation importantes, le journalisme, la diplomatie. Vcst-ce pas vraisemblable, probable même, que ces gens, en pesant sur le monarque, l'aient poussé à prendre la décision de tirer l'épée? De cette façon, sans que l'empereur soit excusable le moins du monde, " Israël " aurait à répondre autant que lui du "crime infâme." Les prédictions du moine de Lehnin sont concises, mais possèdent néanmoins une clarté qui augmente au fur et à mesure qu'elles se réalisent. Leur nature est, d'ailleurs, telle qu'elles laissent prévoir des événements dont on peut attendre l'accomplissement en parfaite tranquillité et en pleine confiance. E. de M. NOUVELLES DU PAYS. Un petit cabaretier de la Tue Haute à Bruxelles possédait deux pigeons. Il faut savoir que les pigeons ont fait l'objet d'une de ces réglementations où triomphe le génie allemand; tout y est prévu. Les pigeons doivent être enfermés de telle à telle heure; ils doivent aller en promenade de telle à telle heure; ils doivent porter des insignes; ils doivent avoir un état civil. Tout pigeon sans état civil est considéré comme faisant la guerre à l'Allemagne ! Il y a quelque temps, notre cabaretier avait la joie de voir sa colonie, à la suite d'une couvée heureuse, s' augmenter de deux pigeonnaux. Le lendemain, l'armée allemande vint couper le cou aux deux jeunes réfractaires. Quel ordre ! Quelle administration! Le cabaretier, désolé, plaça les victimes à sa vitrine transformée en chapelle ardente, avec cette simple et touchante inscription : " Morts pour la Patrie! " Cela lui valut deux jours de prison. * * * On se souvient que le " Petit Bleu," dont M. Marquet était propriétaire, eut un geste courageux lorsque, le samedi leT août 1914, comprenant la gravité des événements, il fit paraître un article retentissant avec la manchette: " Vive, la France, honte à la Barbarie.". Il en résulta une descente du Parquet qui n'eut pas de suites étant donné que, le 4 août, la guerre éclatait. - Les Allemands n'ont pas pardonné la chose, à M. Marquet. Depuis lors M. Marquet a mis son immense, propriété, le Parc Chambrun de Nice "et ses dépendances, ainsi que le Claridgc Hôtel de Paris, à la disposition des services des hôpitaux français. Quant au " Petit Bleu," il a cessé de paraître; sa manchette a été rachetée par M. Renette, son directeur, et l'imprimerie a été vendue. C'est là que s'imprime actuellement le journal des frères Hutt " La Belgique." * * Veut-on savoir le résultat des saisies opérées par les experts dans l'agglomération bruxelloise durant le mois d'août dernier. Il a été saisi quinze pièces de volaille... faisandées, pesant ensemble 21 kilogrammes, vingt-trois vaches, trois chevaux, deux boeufs, deux veaux et un porc, ainsi que différentes parties de boeuf, de vache, de veau, de mouton, de porc, des saucissons et de cervelas, formant un poids total de 9550 kilogrammes. En outre, il a été saisi 955 kilogrammes de crevettes, 13,600 kilogrammes de moules, 25 kilogrammes d'huîtres et 2029 kilogrammes de poissons divers. Les saisies faites en ville ont porté sur 14,483 : kilogrammes, à la minque sur 1766 kilogrammes et au marché 360 kilogrammes. * # * ■ Voici quelques nouveaux détails sur le sort : fait à M Verhaegen, député de Gand:— C'est le septembre, à 7 heures du soir, que M. Arthur Verhaegen, condamné à deux ans d'internement en Allemagne, fut embarqué à destination de Cologne où il arrivait le lendemain matin. 11 resta trois jours dans la prison de cette ville, puis fut transporté à Ja prison de Sieg-burg.M. Verhaegen protesta aussitôt, faisant remarquer qu'il avait été condamné à " l'internement dans une forteresse" et non à la prison. Le directeur de celle-ci, ne possédant pas d'ordre, promit de télégraphier aussitôt à Gand. Depuis, on est sans nouvelles de M. Verhaegen, qui a été condamné " pour avoir protesté contre l'obligation, dans laquelle les Allemands ont voulu mettre les ouvriers gantois de fabriquer des,sacs à destination des tranchées ennemies. * * # Plusieurs hautes personnalités ont visité les installations de la cantine du soldai-pris-sonnier à Bruxelles. 11 y a quelques jours Son Eminence le cardinal Mercier s'est rendu Place de Brouckère, au siège central de l'Oeuvre, où il fut reçu par le président, M. Levie, entouré de MM. Jadot Lcpreux. baron Lambert, Pelgrims, Nagelmackcrs, Debbaudt, membres du Comité. Le cardinal se fit expliquer tous les rouages de cet organisme, montrant, ainsi le vif intérêt qu'il portait à nos chers prisonniers. Récemment, Son Excellence M. Brand Whit-lock, ministre des Etats-Unis d'Amérique, rendit visite à le môme organisation. M. Levie lui souhaita la bienvenue et lui fit part des résultats remarquables obtenus jusqu'à ce jour. Le ministre complimenta les membres du Comité et dit toute son admiration pour la façon dont a été organisée cette Oeuvre. Au cours de sa visite, on lui remit la médaille com-mémorative due au sculpteur Godefroid Devreese. M. Levie, président, était entouré de MM. Jadot, Lépreux, Baron Lambert, Nagelmackers, Albert Warnant, René Greiner, E. du Roy de Blicquy, Rumpf, membres du Comité, et Neef, Directeur Général de la Compagnie des Wagons-Lits, qui a prêté généreusement à l'Oeuvre le magnifique local de la Place de Brouckère où étaient installés précédemment les bureaux des Wagons-Lits. Ajoutons que le cardinal Mercier a adopté neuf prisonniers, soit un par province; adopter un prisonnier signifie remplacer ses parents pour lui envoyer des cantines. * w * On a ouvert une écolo primaire allemande dans le couvent des Sœurs de l'Enfant-Jésus à Anvers. * * * L' "Echo Belge" reçoit d'Anvers cette nouvelle d'où il appert que c'est le gouvernement de Berlin lui-même qui fait commettre les crimes les plus monstrueux:— "MM. Joseph Baekelmans, architecte, et Alexandre Frank, commerçant, condamnés à mort pour le soi-disant crime de trahison par les juges allemands, avaient été grâciés par M. von Bissing. Mais l'ordre formel est verni de Berlin de les exécuter. Nous savons donc qui nous devons rendre responsable de l'odieux régime de la terreur instauré en Belgique." — Suivant les journaux, le prince Nicolas sera nommé, incessamment au haut commandement militaire de Salonique. Il occupa déjà le même poste pendant la guerre balkanique. LES VISEES ALLEMANDES SUR LA HOLLANDE. Le " Nieuwe Rotterdamsche Courant " vient de publier une interview où M. Zimmermann, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères en Allemagne, s'efforce de dissiper les alarmes causées jadis aux Hollandais par ses déclarations à M. Troëlstra :— " On a mal interprété mes paroles, a déclaré cette fois M. Zimmermann. Je n'ai rien dit qui permette de conclure que l'Allemagne songe à obtenir quoi que ce soiWlo 1a Hollande par la force. Je n'y ai jamais songé. Nous ne pensons pas le moins du monde à diminuer de si peu que ee soit la neutralité des Pays-Bas, le territoire hollandais, ni votre liberté politique ou économique. Nous voulons laisser à la Hollande la liberté d'agir comme elle l'entend." Le secrétaire d'Etat constate ensuite que heureusement les Hollandais. commencent à comprendre qu'ils n'ont rien à craindre do l'Allemagne :— " Les deux voisins, dit-il, doivent rester en bons termes et demeurer amis. Ceux qui eu Allemagne ont déclaré ou écrit autre chose n'ont aucune importance politique." M. Zimmermann a ajouté qu'en Allemagne on apprécie volontiers la manière parfaite do.'iii les Hollandais ont observé les règles de la neutralité. Interrogé par le même journal sur le sort réservé à la Belgique, M. Zimmermann a fait cette réponse:— " Il n'est pas encore possible d'indiquer quels seront les rapports après la guerre entre la Belgique et l'Allemagne. C'est là une affaire très difficile. Il faut d'abord y trouver une solution. Mais une chose est certaine; c'est que l'Allemagne doit veiiier a ce que l'Angleterre ne mette pas la main sur la Belgique. La Belgique ne peut en aucune façon devenir un avant-poste de l'Angleterre; nous devons y veiller." A ce propos, le " Nieuws van den Dag * demande pourquoi le diplomate allemand a affirmé que ceux qui ont exprimé une opinion menaçante pour la Hollande n'ont pas de valeur politique. Il lui demande s'il a le droit de désavouer au nom de l'Empire, le Roi do Bavière et tous les agrariens pour lesquels le gouvernement a tant de ménagements :— " M. Zimmermann, continue le journal hollandais, laisse entendre que le gouvernement allemand refuse se s'engager à rétablir absolument et sans réserve l'indépendance et l'intégrité de la Belgique. La Belgique ne retrouverait pas la même position qu'avant la guerre. " Certes, aucun homme d'Etat raisonnai>lo ne peut désirer pour elle une nouvelle neutralité garantie. Mais quelle que soit l'issue de la lutte, il faut que la Belgique soit maîtresse de son sort et de ses alliances. Si elle ne peut pas diriger sa politique, ce sera le contrôle allemand et la lin de l'indépendance."Tout arrangement présent ou à venir qui permettrait à l'Allemagne, conclut le journal, de garder la moindre parcelle du territoire belge ou d'intervenir dans les affaires belges serait considéré par les Hollandais comme une menace permanente pour leur patrie." Le radical " Berliner Tageblatt," commentant les déclarations de M. Zimmermann, s'étonne qu'un représentant du gouvernement .parle dans un journal étranger de questions dont l'examen est interdit à le presse allemande. Les journaux conservateurs, au contraire, s'efforcent par leurs éloges de compromettre le gouvernement en faveur de leur politique d'annexion. ECHOS. Ligue des Patriotes. La conférence qui devait être donnée mardi prochain, à huit heures du soir, au Cecil Hôtel, par le Dr Clément Philippe, secrétaire «énéral, n'aura pas lieu par suite d'une indisposition de ce dernier. Elle sera remplacée par une partie musicale et une causerie patriotique de M. Achille Chainaye, membre du comité. POUR UN PENNY nos compatriotes achetant le " STANDARD" ont un excellent journal qui leur permet de se psrîcctionncr dans l'étude si nécessaire de la langue anglaise par la lecturs d'attachants articles et des dernières nouvelles de la nuit. lis ont en outre "LA MÉTROPOLE" qui s'efforcs de faire tenir dans une paga les nouvelles et les articles essentiels. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindro lo montant aux ordres, s.y.d. .4 DE VOEGHT, interné au camp d'IIarder- jTJL» vyk, Hollande, baraque 6, tarait heureux do recevoir un football. ' , V&8 in'OMTE "VII.ATX XIV., CHËKCHE FILLE, QUAIîTTER BEfAÏE, TFÏ A\QUTLLE, TR LS PKOPRI BONNE SANTE. BONNE VOLONTE. 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He observed" that it oceurred to him will be destroyed if this législation be carried native-bom workers, and. the profession of v.ait- qt^ ai i> FR>\K BRAML^Y in these markets beforc the German piano manu- that if the United States liad that amount to its through. I refer especially to those printing ing be looked upon as providing as houourable ^ 1

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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