La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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08 december 1918
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s.n. 1918, 08 December. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/513tt4gm5q/
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The Newspaper for Belgians LA MÉTROPOLE IBEIGIQUE : DIX» CENTIMES ANGLETERRE; ONE PENNY HOLLANDE : VU F CENT CONTINENT : DIXfOENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Directeur : JULES CLAES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné: Holborn 212. f 3 mota $ «h» Alto»Remonte ? ^ é motes tj «h, 1 i u )i «b 25" ANNEE DIMANCHE 8 ET LUNDI 9 DECEMBRE 1918 Registered ut "H,d G. P. O. u a Newsfaper No. 342-343 Le rapatriement des Belges Avis officiel En attendant qu'un service 'régulier puisse ître rétabli entre Folkestone ou Harwich d'une part et Anvers ou Ostende d'autre part', la South Eastern and Chatham Railway Cie a rétabli à partir d'aujourd'hui son service régulier de Folkestone à Boulogne. Les Belges qui désirent se rendre à leurs [rais en Belgique par cette voie doivent se procurer un passeport au consulat de Belgique et faire viser leur passeport par la Sûreté militaire, 132, Charing Cross Road. La Sûreté militaire 'belge visera sans objections les passeports die tous 'les industriels et négociants et de tous ceux dont la présence en Belgique est nécessaire pour la reprise die l'activité économique. La South Eastern and Chatham Cie délivrera des coupons et enregistrera des bagages lepuis Londres (Charing Cross) jusqu'à Boulogne.La Commision de Rapatriement signale toutefois aux intéressés qu'à partir de Boulogne les communications par chemin dte fer avec la Belgique sont extrêmement difficiles et engage vivement 'les personnes dont la présence en Belgique n'est pas de la plus grande îrgenœ à patienter quelques jours jusqu'à ce qu'un service de navigation puisse être rétabli rers Ostende et Anvers. * * * Les ouvriers qui croiront avoir intérêt à un départ urgent peuvent s'adresser à l'Office National du Travail, 15, Grosvenor Crescent, S.W.i. * * * Il est rappelé au réfugiés qu'ils peuvent lonfier leurs économies à la Caisse d'épargne te l'Office National du Travail, 15, Grosve-ior Crescent, S.W.i. Rentrés en Belgique, ils lourront retirer ces dépôts à la Caisse d'épar-;ne et seront remboursés en argent belge au aux de change officiel. Ils 'éviteront ainsi les risques de pertes en cours de route. Ils peuvent également changer leur argent anglais aux bureaux de la. Banque Nationale d'Angleterre, Threadneadle Street. Ils peuvent s y adresser en personne 01 adresser à la banque des billets 'de banque an glais ou des postal orfders sous pli recomman dé. La Banque Nationale leur remettra selor leur demande soit des billets de 'banque belge: soit des accréditifs payables aux guichets de: succursales de la Banque Nationale de Belgi que. Il est fortement recommandé aux réfugié: de se procurer dtes accréditifs de préférence aux billets de banque afin de réduire les ris ques résultants de la perte ou du vol des va leurs. * * * La. Commission de Rapatriement a envoy< à Anvers un 'délégué aux fins de s'emtendr< avec M. le Bourgmestre d'Anvers en vue di l'organisation de vastes hôtelleries où tes refu gi'és de l'intérieur du pays débarquant à An vers pourront être hospitalisés pendant quel ques jours. Leurs Majestés le Roi et la Reine des Bel ges qui prennent un vif intérêt au problème du rapatriement ont fait parvenir à la Com mission de Londres, un don de 100.000 franc pour lui permettre dte faire l'acquisition de literies nécessaires à l'organisation de cett hôtellerie. La Commission a adressé au Roi et à 1: Reine, au nom des réfugiés belges un télé gramme de remerciement pour cet acte d royale générosité. La misère au pays On, nous assure que les 'bourgmestres ce grandes villes ont demandé qu'on ne leur rçp voie pas dier réfugiés qui ne pourraient sub venir à leurs besoins. La mTsère"<e9t en effet, très grande au pays Et vraisemblablement, les réfugiés, qui son demeurés ici à charge du gouvernement an glais sont les plus désireux de rentrer. En o faisant ils n'iront qu'augmenter les difficulté matérielles et financières des administration communales, augmenter le nombre de mécon tenjts. EN BELGIQUE LIBEREE Les difficultés actuelles (De notre correspondant de Bruxelles) Le 4 décembre. Le changement brusque de gouvernement k-il été une heureuse inspiration? Ici, le enouvellement du cabinet répondait à un œu général que nous ne discuterons pas. £n fait, il' semble quie c'est ajouter une dif-icul'té de plus à tant d'autres. La première ut le déplacement du Havre à Bruxelles. Ivant que les fonctionnaires et les archives le fussent ici, les anoiens ministres pouvaient, chacun de son département, prendre les mesures conformes à ses connaissances, dnon des nécessités, du moins des moyens -t des ressources. Les nouveaux ministres iont rentrés en fonctions, connaissant sans loute les besoins, mais sont dans l'impossi-lilité totale de l'es satisfaire. M. Renkin est à son cabinet des Chemins fe fer, avec un personnel restreint. Il doit îvidemment apprendre son métier avant de Jrendre une décision. Or, il s'agit ici d'un lépartement d'importance capitale. Ceoi fous expliquera pourquoi tant de choses rainent plus qu'on ne s'y était attendu. Le 'avitaillement pâtit considérablement de 1 '.installation du ministère de transition. Pour ce lui est de la reconstruction, l'idée dominante st que le salut doit nous venir de l'Amérique.Nous devons, évidemment, beaucoup aux Américalinis, mais l'a reconnaissance du venta, si naturelle soit-effle, ne doit pas, ce nous fcmble, faire oublier d'abord la participation considérable des Alliés à notre ravitaillement et principalement de l'Angleterre. ■ Nous commettrions, semble-t-il, une faute lourde en nous approvisionnant exalusive-Nnt dans un pays lointain, qui peut fournir, Krtes, mais avec des délais considérables, alors qu'il ne nous offrira pas en échange un Abouché quelconque. Nous avons appris, en effet, que l'e gouvernement américain entend protéger fermement £ travail dse ouvriers des Etats-Unis. La "ance et l'Angletere nous offrent au contraire d'excellents débouchés. Ne craint-on ipas que s; nous les écartons de nos marchés, P°us n'allions à la rencontre de terribles dépoiresCes réflexions sont opportunes au moment où nous apprenons l'arrivée, samedi prochain, de M. Hoover, personnalité sympathique, dont le nom est révéré dans la Belgique entière, mais qui ne subsistera pas à un changement de président aux Etats-Unis. La manifestation que l'on prépare à M. Hoover dans la capitale traduira exactement les sympathies et la reconnaissance de la Belgique envers cet homme énergique. M. Max lui décernera à cette occasion le titre de "bourgeois de Bruxelles". Les ministres des Etats-Unis, d'Espagne et de Hollande partageront, à cette occasion, notre reconnaissance. L'Université a décidé de lui décerner le titre de docteur honoris causa. On organise une revue des écoles qui défileront devant l'ambassade américaine. Dimanche, un grand dîner sera offert à M. Hoover dans les solans du Concert noble. Enfin, après un dîner offert par M. Delacroix au ministre américain, une soirée artistique aura lieu lundi à la Monnaie. Le trafic des marks Le trafic des marks continue avec intensité. Il est regrettable que, dès la libération, on n'ait pas exigé le dépôt immédiat aux agences d-e la Banque nationale, ou dans les bureaux de poste de tous les billets. Un court délai aurait fait rentrer ce détestable papier-monnaie et nous n'aurions pas été mis devant l'impossibilité de rouvrir la Bourse de Bruxellles et dans l'obligation de fermer, faidi, celle d'Anvers. Si des billets de banques belges n'avaient pu être donnés en échange, on aurait pu distribuer des reçus pour te complément à recevoir. Les banques bruxelloises ont transformé les comptes-marks de leurs clients en comptes-francs, sur la base d'un franc vingt-cinq, bien entendu. Le rationnement La ration ordinaire de pain sera portée à 450 grammes à partir du 16 décembre. Les rations supplémentaires sont suppr.ilmées. Les mineurs reçoivent en outre un biscuit de 50 grammes et la couque scolaire continue à être distribuée aux écoliers- Les hôteliers reçoivent 200 grammes de pain par voyageur logeant dans leur établissement. On va diminuer le prix des denrées dans les magasins communaux pour provoquer une baisse des prix, q'ui restent fort élevés- Pour les groupes VI et VII Lessujets belg'es affectés aux groupes VI et VII, cessant d'être militaires, en vertu de l'article 2 (A) dte l'Airrêtlé-liofii du 15 novembre 1918, sont invités à 'envoyer avant te 15 décembre 1918, .au major-directeur du service dte lia mobilisation, 8, Lupus Street, Lonidon, S.W. i, le brassard ©t le buiefiin modèle L quii leur ont été remis au moment dte leur incorporation.♦ La " Cunard Line" à Anvers Un nouveau service transatlantique On annonce de Bruxelles que la "Cunard Line" projette l'installation à Anvers d'un nouveau service transatlantique. La "Cunard Line" remplacerait avantageusement pour Anvers l'ancien "Norddeuts-cher Lloyd". La nouvelle a été accueillie avec un véritable enthousiasme dan® les milieux commerciaux belges qui sont anxieux de voir, dans le délai lie plus bref possible, la revision du régime de l'Estcaut et de voir Anvers reprendre sa place parmi les premiers ports du monde. Un pas vient d'être fait dans cette direction, en choisissant Anvers parmi lesquels le Marylebone, ayant à bord Sir Cecll Hertsilet, consul général de Grande-Bretagne, et plusieurs délégués des grandes firmes maritimes britanniques. Nous nous réjouissons de cette excellente nouvelle, qui aura pour l'avenir de notre grand port national, une importance considérable.♦ La question du Luxembourg Luxembourg, 2 décembre. — La veille de l'entrée des troupes alliées à Luxembourg l'Union nationale luxembourgeoise a fait placarder liaffiche suivante rédigée en luxembourgeois, en français, en anglais et en italien : A nos libérateurs, Soldats glorieux de l'Entente et de l'Amérique ! le peuple luxembourgeois vous souhaite la bienvenue. Le 2 août 1914, l'Allemagne a forfait à 'on honneur en violant les engagements qu'elle avait pris envers le Luxembourg. Le gouvernement d'alors s'est borné à protester contre la violation de notre territoire-alors que le peuple voulait ronjpre touite relation avec l'envahisseur. Sopffrant des humiliations sans nom, il a repoussé dédaigneusement toutes les avances dte son oppresseur. Nous savons que notre pays a été calomnié, que notre peuple a été accusé bassement de connivence avec nos ennemis. Le peuple luxembourgeois proteste énergiquement contre •toute accusation qui mettrait en doute la sincérité de son attitude pendant lia. guerre mondiale. L'acceuil qui sera fait à vos troupes par notre population sera la meilleure preuve de la pureté dte ses aspirations et de ses sympathies.Le Luxembourg n'a qu'un seul vœu : Que, en conformité avec les principes proclamés par vos gouvernements et pour lesquels vous avez combattu, son indépendance sera maintenue, que ses droits consacrés par les traités seront respectés et que la liberté sera consolidée. Le sang de ses enfants, quii a coulé avec le vôtre pour la cause sublime de la liberté, autorise la patrie luxembourgeoise à exprimer ses vjeux. Elle souhaite du fond du cœur que vos armées victorieuses lui permettent de garder fièrement sa devise: "Wir welle bleiwe wat wir sin. — Nous voulons rester ce que nous sommes". Le Luxembourg aux Luxembourgeois. A ses libérateurs de le rassurer. A h i de leur garder une reconnaissance éternelle. Un referendum ? Il est à peu près certain qu'une referendum fixera, d'ici deux semaines peut-être, la situation politique intérieure du Luxembourg. A la 'suite d'une séance de la Chambre — qui' compte 53 membres— on s'est accordé pour adopter oette solution. La granide-duchesse a nettement déclaré que, dans les circonstances actuelles, elle ferait son devoir et laisserait le peuple décider librement de la forme constitutionnelle du Luxembourg. ♦ Les pastels de La Tour, de Saint-Quentin, retrouvés Voici une nouvelle qui réjouira les amateurs d'art. Les célèbres pastels de La Tour, de Saint-Quentin, vienntent d'être retrouvés à Maubeuge, Ils sont en parfait état et il n'en manque pas un. D'ici peu ils seront replacés à Saint-Quentin, patrie du peintre, dans l'hôte® Lécuyer, — l'ancien atelier du maître, — où ils se trouvaient. Peut-être sera-t-îl donné toutefois, auparavant, aux Parisiens dte les admirer au cours d'une exposition dont l'organisation serait, assure-t-on, en projet. .La précieuse collection ne compte pas moins de 80 pastels, parmi lesquels des travaux inachevés qui sont d'aidimiraibles documents de la méthode de Maurice Quentin de La Tour. Nos souverains à Paris Un accueil triomphal La seconde journée ,Pour l'a seconde journée que nos souverains passèrent à Paris, il y eut encore, vendredi, un enthousiasme plus grand que la veille et le peuple parisien fêta comme jamais notre glorieux roi et la famille royale. A 10 heures du matin, le roi se trouvait au refuge belge de Courbevoie, conversant de là façon la plus intime et la plus cordiale avec les soldats belges dont il' en avait vu plusieurs dans les tranchées. Il parla avec eux comme en véritable frère d'armes. Les femmes et tes enfants belges qui se trouvaient là accueillirent le roi avec des explosions d'enthousiasme. A 10 heures 35, une puissante automobile conduisait le roi Albert au "Foyer du Soldat belge", où il fut accueilli par tes chants de la Marseillaise et de la Brabançonne. Ici, le roi s'entretint particulièrement avec des soldats ayant été prisonniers de guerre en Allemagne et dont plusieurs n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. Après un déjeuner au ministère des Affaires étrangères, les visiteurs royaux furent i'objet d'une réoeption grandiose à l'hôtel de ville de Paris. Sur te passage du cortège et jusque devant l'hôtel de ville, une foule dense, retenue par des cordons de troupes, acclama de façon folle te roi, la reine et le prince Léopold. Au cours de la réception à l'hôtel de ville, 1e président du Conseil municipal' salua Leurs Majestsé comme les premières, victimes de l'agression allemande et le préfet de la Seine, rappelant tes paroles célèbres du roi: "J'ai foi dans nos destinées, un pays qui se défend et s'impose au respect de tous ne peut jpérir", ajouta : "Le colosse insolent qui pensait tenir dans sa main l'a faible Belgique a été stupéfait en constatant qu'il avait travaillé à sa propre ruine." Dans sa réponse, le roi Albert a dit : "La lutte pour la victoire du droit et de la justice a révolutionné le monde. Tout comme tes mots pays, héroïsme et amitié ont atteint une signification qu'ils n'eurent jamais, nous avons vu dans des contrées envahies, tes municipalités assumer, sous la menace de l'ennemi, une part encore plus grande que celles qu'élites prirent lorsqu'elles défendaient contre l'oppression tes libertés des cités des peuples." A l'Elysée L'amitié française Au banquet de l'Elysée, M. Poincar^ s'adressant au roî Albert, a dit notamment : "Pendant plus de quatre ans vous avez attendu sans faillir que l'heure de la justice sonne et vienne récompenser ce grand acte de courage eit de loyauté. Cette heure a sonné parce que vous n'avez jamais douté. La Justice ne .trahit pas ceux qui croient en elle. Elle n'abandonne pas ceux qui la recherchent et la désirent. "Dans ce petit coin du sol belge que vous avez préservé de l'invasion, vous êtes resté, l'épée en main, tandis que Sa Majesté l'a Reine, unissant la grâce la plus tendre à l'énergie la plus virile, affrontait à vos côtés le feu dte champs de bataille, secourait tes réfugiés et donnait à tous un bel exemple d'abnégation de constance et de sérénité. "Votre Majesté a 1e droit d'être fière devant' l'histoire, de la Belgique, de son armée et de son peuple. "La probité de l'a Belgique a triomphé de la force 'brutale et tandis que nous assistons à l'effondrement de ce pouvoir impérial qui afin d'usurper la domination universelle renia sa propre signature et trahit ses serments, nous pouvons dire que de tous tes crimes dont l'Allemagne subit aujourd'hui le châtiment le crime qu'elle commit 'contre la nation belge est celui qui a soulevé 1e plus d'indignation parmi les nations du mondte civilisé et qui a le plus contribué à grouper autour id'e la. France une si grande partie de l'humanité." Dans sa réponse 'le roi a dit!! "Monsieur le Président, vous avez eu l'honneur de 'diriger tes dtetinées de I3 Franoe durant ces événements tragiques et je vous apporte, dans cette magnifique capitale, l'admiration et la gratitude dte la nation belge. "Que de fois -vous êtes venu là-bas dans tes plaines marécageuses dte Flandre, dans les dunes dte Nieuport et de La Panne, tout près de la ligne dte feu, au milieu du grondement des canons, pour nous apporter, à la Reine et à moi, des preuves dte votre sympathie qui nous étaient infiniment précieuses. , "Nos conversations, au cours desquelles votre jugement tflair et fort jetait sur ltes événements une lumière si éclatante, m'ont laissé de touchants souvenirs. J'y puise encore aujourd'hui une impression d'amitié fidèle et durable."La Belgique qui a toujours aimé et ad miré la France, ne pourra jamais oublier l'accueil que celle-ci a faite à son gouvernement et à tiant de familles chassées de leur foyer par l'ennemi. '''La guerre a établi entre nous une étroite solidarité morale. C'est ensemble que nous avons 'souffert, espéré et conquis." Le roi des Belges et 1e président Poincaré étaient assis ensemble au haut 'bout dte la table. La reine Elisabeth était à la droite du président, Mme Poincaré à la gauche du toi et le prince Léopold était assis à la gauche dte Mme Poincaré. Le départ des souverains Le roi Albert, la reine Elisabeth et duc de Brabant ont quitté Paris vendredi soir. Ils furent accompagnés jusqu'à la gare des Invalides par le président de la République et Mme Poincaré. A leur arrivée à la gare, nos souverains furent encore salués par m! Clemenceau, M. Pichon, M. Leygues, les généraux Mardacq et Duparq et Lord Derby. Le train est parti pour Bruges à 7 heures 10. L'opinion de la presse La presse parisienne avait préparé admirablement la population à la viisite du roi et de la reine dieis Belges.. Blile avait publié, sur lia Belgique et sur ses souverains, les articles les plus élogieuix. Nous voulions retenir parmi ceux-ci le tribut impressionnant payé au Roi par M. Whit-ney-Warren, "citoyen américaiiin et membre de l'Institut", publié par fe Matin : Ce n'est pas de Guillaume II, Seigneur de la fuite, que je veux parier, majs de S. M. Albert 1er, roi des Belges, dont l'entrée à Paris sera triomphale, comme le fut son entrée à Bruxelles et pour tes mêmes raisons, car ce grand souverain est chez lui partout où règne le culte du droit, de la liberté et de l'honneur. Seigneur de la. guerre, il le fut vraiment par la haute influence que son geste initial exerça sur le cours dtes événements, par le tranquille courage avec lequel il sut s'élever au-dessus du sort contraire, par le poids de son épée dans la balance des forces opposées, par l'autorité dte sa conscience sur la conscience des peuples et des gouvernements hésitants. Seigneur, il 1e fut encore au sens latin du mot, lui, le premier, l'aîné des révoltés contre la barbarie en marche. Sa figure domine .toute la guerre et plane au-dtessus de la mêlée, non pas à la manière des philosophes, mais comme l'image même de la destinée qui décide des combats et, aux heures tes plus troubles, choisit le camp de la justice pour y diriger la victoire. Ah ! gardons-nous jamais d'oublier tout ce qui nous attache à ce roi et à ce peuple, qui ont transformé l'aspect de la lutte et, en quelques instants, y ont engagé la civilisation entière. Que serait-il advenu si, pliant devant la force ou s'associant à elle, la Belgique n'avait pas jeté son armée à travers ses campagnes. et à travers le monde son grand cri de protestation ? L'Allemand gagnait du temps et au lieu d'être arrêté sur la Marne n'eût été refoulé que bien plus loin ; fa France et l'Angleterre privées, pour se ressaisir, des quelques jours de la résistance belge, c'était Calais pris et Paris enlevé. Paris ne l'ignore pas et ill s'apprête à accueillir l'homme qui, en somme, est le premier dte ses sauveurs. Et si, au lieu de se récrier, la Belgique, silencieuse, s'était inclinée devant l'envahisseur, la conscience humaine eût manqué de l'élément de révolte qui, comme un aimant, attira à 'ui la masse des cœurs indignés et des poings levés.Ce petit royaume fut, vraiment, 1e pôle autour duquel tourna toute la grandeur mora'e du monde. Supprimez-le et la cause de la Franoe elle-même, pourtant si pure et si pathétique, n'aurait pas trouvé d'aussi nombreux défenseurs ; il lui aurait manqué peut-être, aux yeux des hommes, l'appui d'une faiblesse. Sire, vous qui, sans Calcul et sans sécurité, avez pris, à l'aube de fta. lutte, l'audacieux parti de barrer la route à l'agresseur, vous qui avez consenti à la défense de la justice le sacrifice total de votre royaume, c'est à vous, à votre abnégation, à votre geste symbolique que les hommes les plus lointains doivent d'avoir compris l'horreur du crime allemand et la beauté d'obéir au devoir. Je parle, maintenant, pour les Etats-Unis. Votre attitude suscita, chez nous, tes premiers mouvements d'une sympathie qui devait nous conduire à notre tour, mais bien plus tard, hélas ! sur les champs de bataille. C'est votre exempte qui a créé notre résolution ; c'est votre résistance qui nous a soulevés. Le jour où vous .avez décidé qu'avant d'accomplir son foi-fait l'Allemagne aurait à passer sur le corps de votre patrie, vous nous a.vez fait sentir de- jVoir suite, 3e page, 3e colonne.)

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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