La métropole: journal quotidien du matin

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02 december 1918
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s.n. 1918, 02 December. La métropole: journal quotidien du matin. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj49p1n/
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LA MÉTROPOLE i© CENTIMES le numéro JOURNAL QUOTIDIEN DU MATIN 54, RUE NATIONALE, 54, ANVERS 2 déoeE&bg® iSI8 Journal admis par la censure PAOESVECUES IV .3 développement historique de Ij race belg-e Nous avons démontré par dcer pieu es plutôt négatives que ûousn avonf olus rien de commun avec 1; Alternant aodorne. Ses origines colles dune ,)ortie des Français et les nôtres, peu-ont s'ôbre confondues, il y a vingi ? siècles ; mais nous avons suivi de >uis cette date un peu lointaine d au-re3 voies que lui. A tous les points ,|q vue nos destinées se sont dérou ées dans des directions non seule nent différentes mais souvent oppo siea. Ces démonstrations so corroborer lo l'enseignement positif de3 faits,de puis une longue série de siècles. Un de nos historiens les plus auto risés, H. Pirenne, a condensé dam une étude aussi solido et documentée que- singulièrement attachante,les con clueions do ses longs et consciencieux travaux sur lo passé de nos provinces. Elles no so résument ni plus ni moins qu'à attribuer à la nation belge, en tant que belge,avec son caractère bilingue aussi prononcé il y a mille ans qu'aujourd'hui, des origines plus anciennes, plus naturelles, plus logiques, mieux perpétuées que celles d'aucune autre nation d'Europe. Toutes nos provinces oui Toujours compris des régions de langue française et de languo flamande Les populations qui les occupaient s< trouvaient liées par des intérêts éco nomiques déjà considérables et qui servait précisément à merveille leui dualité do race et de langue. Daim industries du tissage et de la drape rie avaient pris au moyen-âge un es iox remarquable. Ainsi, lorsque la maison de Bout gogne a réuni politiquement et admi uistrativement nos provinces, celles ci. de temps immémorial et par clef a/finités presque providentielles "tendaient inconsciemment à l'unité ". Laissons un moment la parole è Pirenne même : La maison de Bourgogne n'a fait qui recueillir les résultats d'un travail com moncé bien avant elle. Go qu'elle a ac complt n'est pas l'œuvro du hasard. Si ello a réuni nos divers territoires en un Etat commun, c'est parce que ceux-ci possédaient d'ancienno dato line civilisation commune. Ils formaient, en dépit du bilinguisme et du morcellement politique nhe seule région de culture intellectuelle CQmme de solidarité économique. Dans ces bassins do la Mouso et de l'Escaut que nou3 habitons, je ne relève, depuis les plus hauts temps du moyen Ago, aucune lutte do race enlre les hoin-ihôs d'origine différente qui les peuplent. Les rapports qui se sont établis dans ce pays entre les Wallons, descendants des Gallo et des Germano-Ilomains latinises oprfcs la conquête de César, et les Flamands, fils dc3 Francs Salions et Ri-puaires'qui ont pris possession do nos plaines au Ve Siècle, no rappellent en rlon ceux qui ont existé dans les autres régions do l'Europe où des groupes ethniques do mœurs et de langues opposées se sont trouvés en contact. La Flandro possède dans Arras, Lillo çt Douai uno vasto annexo romane. Le Brabant est bilingue. Lj. principauté Ce Liôgo compte autant do villes thioises quo de villes de languo française. Nos subdivisions administratives n'ont pas tenu compte davantage (les dialectes nationaux. En Brabant, les jugements rendus b. Nivelles allaient en appel devant le magistrat de Louvain ; clans la principauté do Liège, ceux du Comté de Looz étaient révisés par les échevins de la capitale. Chose remarquable ! Cette étrange situation n'est pas l'œuvre de la violence. N03 principautés bilingues n'ont pas été créées par la forco ; elles ne doivent rien b. la conquête. Les hommes de languo différente qui se sont trouvés réunis dans leurs frontières n'ont pas cherché à so séparer les uns dos autres. Entre les comtés flamands et les comtés wallons on no constate aucune hostilité. La ïlandre, surtout gerinaniquo, et lo Hai-naut, presque exclusivement roman, n'ont-ils pas ou, au contraire, pendant des temps très longs, uno même dynastie également populaire dans chacun d'eux? S'ils so sont divisés plus tard,c'est pour des raisons de puro politique féodale, auxquelles les populations sont restées parfaitement étrangères. Ainsi la religion, lo droit, la politique,* ont tendu au même but. Ils ont, sans détruire leur individualité, soudé l'une à l'autre deux races différentes. Ils ont fait d'elles, si l'on peut ainsi dire, des collaboratrices à uno mémo œuvre. La différence des langues a subsisté, maintes particularités nationales se sont maintenues. Mais, par dessus cette diversité,un esprit commun s'ost créé, uno civilisation commune s'est élaborée. Au Xi 11 lo siècle, on peut affirmer que la situation linguistique do la Flandre ne différait pas do co qu'elle est aujour-d hui. Peut-être même lo français y avait-il pénétré dans le peuple plus profondément quo do nos jours, car les sources nous montrent -les artisans, les vendeurs de harengs, les paysans, lo parlent et lo faisant approndro à leurs enfants qu'ils envoient dans co but en Franco. * * * Pirenne relate ensuite les développements do la littérature et des arts, les luttes économiques et sociales qui sollicitèrent l'intervention de Philippe n ^el -et meaèi\ont à !a bataille de Gourtrai. Dans toute cette longue s> Tie d'événements môlés de querelles intestines violentes entré patriciens et artisans,^ on ne trouve traco d'une compétition quelconque soulevée par des questions de race ou de langue. L est donc une œuvre séculaire crooe et consolidée par des intérêts communs, uno civilisation communo des aspirations et dos pratiques politiques communes Taux deux races constituant notre nation, quo nos novateurs activistes cherchent aujourd'hui à compromettre et à détruire. Ils voudraient bien faire croire aux esprits ignorants, inconsidérés ou mal aver-is, qu en poursuivant ce qu'ils appellent 1 autonomie de la Flandro ou la s para,ton administrative on Belgique, ls redressent des abus, corrigent un abâtardissement, ramènent de préten-loS^{0ns idéales existant autre- ™vUVous am'ious perdues. Or, draiont auîoiwd'Iim détruire par la violence U!!0 fusion ci0 ûou/ r#0£ ' hWr àIa mÈmo Plénitude de cow ' ^ ^ îaent en lc,l!les cir- <W"T 6t .0nt. i.amais' 1uoi rlu'ils ' une 11 a été asservie à l'au- too^rtîT-611001'0 à Pirenne (His- I f d0 Be'Siaue, t, II, vage 450),'- cette relation de ce qui se passa 5 dans nos provinces, au X\e _siecl en plein développement liliLraire • artistique cliez nos anceties flamant et wallons ; Lea villes s'invitaient des deux côti l de la frontière linguistique aux gram ooncour3 de tir i\ l'are qui, depuis la f du XlVo siècle, jouirent d'une voguo e • traordinairo, et, pendant les représsnt i lions dramatiques qui accompagnaient c réjouissances, de même qu'on entende jouer des pièces en langue françaiso dai les communes flamandes, des acteui thiois exécutaient do leur côté des "Alj lesspeelen" dans le3 villes romanes c Sud. Et à co point, l'auteur signalo ui ■ étude ou A. Wauters (Commono méats de l'Ecolo flamande do peint re, Bulletin do l'Académie, 1S8S) r marque que, " tandis quo les villi ■ flamandes invitent régulièrement leu: • voisines wallonnes à leurs tirs, olli n'y invitent pas de villes nllema] ■ des ". * * * 1 Ce qu'il y a pout être de plus gr tesque dans l'abominable folie des a tivistee, c'est lo prétexte occasioun dont ils ont essayé do la justifier.L Flandre et les Flamands étaient m nacés parce quo Maeterlinck avait d quelque part : "Lît^Belgiquo sera I; tine ou no sera pas " 1! Et après Qui est Maeterlinck, sinon simplemei un écrivain do renom, émigré à Pi ris, quo tout le monde, du reste, r juge pas à la même hauteur'? Il n'e pas lo gouvernement ; il n'est po une autorité ; il n'est le mand'ataii do personne -, il n'est pas mémo u : homme politique. AiU point do vr , belge, nous pouvons peut-être noi ^ souvenir quo plusieurs années avai la guerre, il s'est signalo à l'nttei ' tion de ses compatriotes par la r. pugnanco que lui inspirait un pa} aussi "eléricalisé" que lo nôtre. Pli: tard, nous avons vu dilseuter dais certains journaux parisiens la quoi tion do savoir s'il n'aurait pas conven ' qu'il renonçtvt à sa nationalité bélg pour devenir plutôt Français et pe: mettre ainsi t\ l'Académie français de l'asseoir dans un de ses fauteuils Nous no dirons pas que, depui tors, des événements rotontissiant . ayant mis tout fi coup la Belgiqv . au premier rang des nations de glo . re, Maeterlinck aura trouvé que d'i tre Beige était bien porté. Nous ai mettons plus volontiers et plus Ioy< tonnent que la sainte ftanime do p. triotismo s'est naturelleinet et trè s'incèjreme.nt emparée do lui dovar l'attentat dirigé contre sa terre ne talo par les Huas d'Allemagne. E tout cas, dans des campagnes o.rato res dont il serait inique do mécomià: tre l'éclat et l'ardont enthousiasme, a su faire communier des auditoire imposants do divers pays avec no réprobations et nos douleurs. Et s' a donné le vol cette niaiserie qu " la Belgique sera latine ou no ser pas au lieu d'affirmer plus sinîpl( ment quo la Belgique entend reste belge et le restera comme ello l'es toujours restée, c'est uno apprécia tion qui lui est personnelle, qui eé avant tout iiioft'oiisivo et qui demsur une peecaditlo i\ côté des crimes d lèso-pntriotismo dont les activistes S' sont déshonorés, sous prétexte de ré ptique. î..o\ir oxeuso e3t si vaine pou couvrir leurs trahisons, qu'elle dé voile uniquement l'impossibilité d toute justification plausible. Un Occupé • v/V* L'ACTUALITE L'IMBROGLIO ALLEMAND Que va-t-il soriir du chaos allemand ' La victoire des éléments modères ou coll du facteur bolchevikiste ? Une républiqu fédérativo ou la dislocation do 1 ancio: empire ? Et tout d'abord comment les organl; m©3 centraux; ou supérieurs de la vi politique s'entendront-ils ? Aux yeux du Conseil d'ouvriers e* sol dats de Berlin, qui tend à imposer s-domination, les membres du gouvernomei] sont simplement des fonctionnaires d comité exécutif, sous la surveillance c l'autorité duquel ils exercent leurs fonc lions. Quand on sait quo parmi Ils gou yernants siègent un sellier, un chai-pen tior, un typographe et un ouvrier métal lurgiste à côté de deux avocats, il y ; lieu de so demander quello peut être 1; valeur du gouvernement actuel de l'Aile magne ! Cette théorie n'est pas du goû de tout lo mondo. Or, les puissances do l'Entontene vou lent traiter do la paix qu'avec une Aile magno au pouvoir stable et solido. Môm 1 envoi do vivres ou du moins l'adoucis ûcment du blocus serait subordonné j pareille condition. _ Les conseils d'ouvrier' et do soldats ont-ils leur confiance ? E le fait peu rassurant que la situation cl Soif, d Erzberger et même de Scheidemalm est sérieusement menacée, n'eat pas d( nature î\ augimenter celte confiance. La victoire dos éléments bolcliôvikistej n'exposerait pas seulement lo pays à li famine — ni paix ni pain ! — mais en coro au démembrement, amené par le mé conteptoment des Etats du Sud, qui si manifesto sensiblement. On voit renaîtro ^ ainsi l'ancieiinc oppo sition • tajit de fois niée en ces deriiierf temps — entre lo Nord et le Sud, l'antipathie _ à l'égard do la Prusse, opposition et antipathie qui tendent h prendre un aspea franchement séparatiste. L idéo séparatiste o?t surtout chère aux JBavarois, où lo bolchovikisme est surtoul on défaveur. # R-appelons que de tous les Etats confédérés do l'ampiro allemand, le royaume do Bavière, était le seul possédant le droit do légation passivo et active. J^os von Borlin " ! et paix séparée. On assisterait dpnc au morcellement de 1 Allemagne, à l'instar de celui de son allié austro-hongrois. Solon l'idéo émise par le premier ministre bavarois, il 60 formerait trois républiques au sud : Bavière, Autriche-allemande et B-ade-Wurtemborg-iHesse, et sept autres dans lo nord et lo centre. Sous 1 influence du double pifil signalé plus haut la "conférence des trois républiques fédérées" —, qui so substitue au U)ns?Ml fédéral défunt — a adopté une riple résolution tendant au maintien do iumio du ci-devant empire transformé . en / la préparation d'une Assemble e Constituante et t\ la prorogation des pouvoirs dts^ conseils des ouvriers et soldats, considérés commo représentants :1e la volonté populaire. Lo 16 décembre prochain, aura lieu une assemblée générale des délégués des "ar-îolraten".Selon toute probabilité, l'Assemblée Constituante aura pour siôgo la ville de Francfort sur-Main. Conformément, entre lulres, à l'avis des "arsolraten" (abrévia-ion des mots "arbeiters und soldaten-•athe'') du Nord-Ouest. C'est à Franc-ort que'S3 réunit, en 1848, lo parlement issu do la révolution allemande et qui fut îhargô d'organiser l'Etat fédéral alle-nand,Specîalor — vvw !; Le martyrologe du clergé belge jSKT ± & JL -4b :s is Dans le diocèse de Malines :.n Quatorze prêti03 et religieux do l'ar ohidioctso do Màlinés sont tombés \icti Y mes de la oruaulé allemande durant le tragiques srmaines de l'invasion.Plusieur; subirent, avant de succomber, un si hor riblo martyre, quo la plume, fùt-eLe trem ^ péo dans lo sang, se refuse presque à 1 décrire. 1) Lo R. P. Robert Dupierreux, S. J., 2-ans, ommené de Louvain on feu lo 27 août ie avec un important groupe do prêtres par mi lesquels son frère, fut fusillé sous leuri yeux dans un champ pi'cs do Torvueren "parce qu'il avait dans sa poche un car e" net do notes où était stigmatisé l'inccndi< !S. de l'Université. - 's 2 et 3) Los Frères Sébaslden fAndr 's Stratman) , 42 ans, et Ailard (Félix For î- gor) , C3 ans, du couvent des Joséphlta de Louvain, furent, lo 25 au soir, enle vée do la logo du portier où ils eo trou valent. Ils passèrent la nuit i\ la gar< do Louvain, on butte aux pires traite > ments. ijo Frère Sébastien, do nationaliti îl allemande cependant, eut nnèmo la figui; a br'Hco avec un cigare allumé. A 5 heure; du matin, les deux religieux furet t con j» duits près d'une maison en construclioi rue Marie-Thérèse, jet^s dans la cave c p fusillés. _ *. 3) Lo Frère Candide (J. J. Vivet), 2: 11 ans, de Blauwpufc, fut saisi le 28 ave< l" d'autres religieux do son couvent qu< e l'on fit dévêtir en pleir.o rue, devant de£ yt femmes ot des enfants. Puis on lo3 n.cnî s avec toute uno foule dans la rue de l'E e glise, où cinq victimes furent tarées ai n sort. Le Frère Candide, qui, cependant s'ôta:t depuis plusieurs jours et nuits dé voué à soigner les blessés allemands1, fu ^ au nombre des victimes. 5) Le P. Maximjn Von Holm, 35 ans capucin de la résidence do Hérenthals temporairement ch?z ses parents à Blauw s put, fut tué dans les mêmes circonstance; 3 quo le Frère Candide, au cours d'une g scèno intensément' dramatique. >- 6) Lo P. Vincent Sombroel;, rcligi;us q conventuel do Louvain, remplaçait le cuat Q de Bueken, malade. Avec celui ci il fui , emmené lo 21 août, et subit un calvaire de plusieurs jours. Rentré b. Bueken, il y e fut repris lo 2G et fusilli le lendemain ce • compagnio d'un groupe d'habitants. s 7) M. Lombacrts, Englebert, 53 ans.curv s à Boven-Loo, arraché de c'hoz lui lo 2( C août, fut ontraîné on pantoufles jusqu'à i- Blauwput où, lo lendemain, on lo relevé 10 crâno fracassé. 1- 8) M. Goiis, Joan, 46 an3, cutj à Aut L. gaordon, fut saisi lo 18, et, aves deuj L. de ses paroissiens, menti vers lloegaorde, j en pleine ligne de feu, devant les troupes allemandes. Un do ses compagnons tomba frappé à mort; l'autre parvint à s'enfuir, •" Lo curé lui-même s'ailaissa, at;o!nt d'une u balle dans la poitrine; mais comme il - n'était quo blessé, les Allemands l'achevé' - rent en lui lardant le corps à coups de I bayonnettes. Quand on lo releva le londc-g main, ses ongles pleins de terre et le sol ' labouré tout autour do lui, sa face bouf fio et sanglante, ses jambes enflces, ses II bas déchirés, ses vêtements salis, ses G mains on sang, laissaient assez devinei a un martyre atroce et uno agonie de plu- sieurs heures-. i* 9) M. Carotte, lîobert, 38 ans, pr f:s-t seur au Collège St-Pierre, à Louvain,Ota.il . au premier rang des 78 civils victimes t do la première exécution d'Acrscliot, lo 19 0 août. 3 ^ 10) M. Do Olorck, Henri, 57 ans, curé ^ à Bueken, ommené une première fois le 21 malgré l'a gravo maladie dont il souf-trait, ^ fut conduit d'Hérode à Pilado cl L" soumis aux traitements lc3 plus barbares - et les plus ignominieux. Pvontré le êoiï 3 dans sa cure pillée, il fut repris le 22, et, aprèa un nouveau calvairo qui dura jusqu'au 27, une ballo l'acheva sur la chaussée do Bruxelles, près de Caimpen-. hout-Sas. Quand on releva son cadavre, 11 avait le visago ensanglanté et couvorl do boue. Les oreilles étaient arrachées do même quo le noz. 11) M. Dergent, P. J., 44 ans, curé à Gclrodo, pris lo 26 août, h Aerschot. où il amenait des blessés, y fut tué lo lendemain, après avoir au préalable subi un ' martyro de plusieurs heures devant l'é-3 glise Notre-Dame, à la vuo des innombra- - blcs civils quo les Allemands amenaient 1 par troupeaux dans cet édifice. 12) M. Wouters, Jean, 48 ans, religieux do l'ordre des Prémontrés do l'abbaye de 2 Grimbergen, et curé à Pont-Brulé, fut fusille lo 26 août dans une salle de .danse où on l'avait enfermé avec 28 paroissi:ns J pour les martyriser d'une façon inouïe, ' durant touto la matinée. | 13) M. Van Bladel, J., 72 ans, curé de Hérent, fut fusillé à genoux, sur la place de la Station, à Louvain, lo 28 août, i\ 51/2 heures du matin, après avoir étj conduit par monts et par vaux depuis le | 26 août. t Au moment do mourir, lovant la main . vers le ciel, il prononça cetto parole pro-I phétiquo : " Dieu vous punira ! " 14) Il y a lieu d'ajouter à cetto liste, . M. Braeelcmans, J., un vieillard, curé re-. traité do Geet-Betz, et qui, ommené bru-) talomunt t\ Cortenaekcn, le .18 aott, tandis . qu'on tuait^ et brûlait dans son village, i fut rapporté mourant quelques jours après, j et succomba lo 25. t C. D. ! *—— -VW — ; L'exécution de l'armistice Sous-marins et avions 11-1 sous-marics allemands ont été livrés jusqu ici, Tous sont en bon état. Une dépêche de Stuttgart annonco quo loO avions, qui avaient été réunis sur le cliarrip d aviation do BOelbingon pour être remis aux Alliés, en exécution des conditions d armistice, ont été mi3 hors d'usage sur l'ordre du Comité local du Conseil dc3 Ouvriers et Soldats. Do tels faits, dont il y a déjà plusieurs exemples, semblont indiquer qu'une par-tio_ au moins dos groupements révolution, naircs allemands songent à ne pas reconnaître les conditions do l'armistice et do la paix. L'escadre alliée dr.ns la mer Noire O'ost aux premières heures du jour,le 25 au matin, que l'escadre alliée, composée de dix-huit unités, sous les ordres du haut commissaire anglais à Constan-tinople, le vice-amiral Caltherpe, commandant en chef les forces navales anglaises de la Méditerranée, a appareillé pour Sébastopol, allant prendre livraison do la flotto russe do la mer Noire. Le ciel était magnifique quand l'escadre leva 1 ancre. Une dizaine de contre-torpilleurs se détachèrent les premiers de leur mouMage, à la pointe du Vieux-bérai!, contournèrent la tour do Léandre, defilerent devant le palais impérial de polmar-Bagtché et entrèrent dans lo dé-trcit.Puis, co fut lo tour du drcadnought Superbe", battant pavillon de l'amiral Oalthorpe, suivi du "Téméraire". A une distance do quelques centaines de mètres venaient le vaisseau amiral français " Justice", portant le couitre-ami-ral Lojay, puis la "Démocratie", enfin les deux cuirassés italiens. L'esoadrc avait attiré la curiosité des habitants du Bosphore, qui couvraient le sommet des collines voisines, afin d'assister le plus longtemps possible à se spec-I tacle inoubliable. LA CONFERER DE li PAIX Elle se tiendra h Paris En dépit de toutes informations contraires, écrit l'MEvcninK Standard" la conférence de la paix n'aura pas lieu à Versailles; mais au quai d'Orsay. M. Lloyd Georgo ira Paris au com mencement du mois prochain et son ar-, rivée coïncidera avec celle du président ' Wilson. ' Aussitôt que tous les délégués seront réunis, c'est-à-dire, croit-on, dans lo cours ' do la quinzaino prochaine, les séances préliminaires à la grande conférence de la paix commenceront. 1 Lo premier devoir des délégués sera de » nommer des commissions chargées d'étu- ■ dior on détail les différents sujots ot do > présentor des rapports à la conférence, ■ 'lont les délibérations auront un carae- ■ tèro définitif. On évaluo à trois mois la période nécessaire à la (Xmféronco po*ur acheva: j ses travaux, de sorte qu'on ne doit pas - r,'.tendre là signature du traité de paix ; avant lo mois d'avril On croit qu'il y aura à la Conférence, délégués et personnel adjoint compris, i près de mille personnes. Focli doit assister au Congrès 1 Telle est l'opinion émise par de nom-1 brouses personnalités militaires et civiles. II. ne serait pas admissible, en effet, que 19 généralissime des armj'os alliées, 1 qui par l'unité do son commandement a sauvé l'Entente et l'a fait vaincre, n'ap-! portât pas au OongrCs de la paix la lu-: inière de son clair bon sens. Au Congrès do-Vienno, lo vainqueur de ; Waterloo, Wellington, était présent. En , 1871, Moltko n'a pas cessé d'être le ser; e-file do Bismarck. Nous devons donc désirer que la haute figure du maréchal Foch ee dresse dans lo Congrès1. Le génio qui a gagné la ; guerre doit en assurer lo dernier acte, la consécration de la paix. - Les délégués britanniques On croit quo ies délégués anglais h la Conférence de la Paix soront MM.Lloyd George, Bonar Lasv, Balfour, lord ftea. ding et probablement lord Curzon et M. Barnes, ainsi qu'un représentant travailliste, non encore désigné, mais qui pourrait être' M. Jh. Thomas. Les Dominions soront représentés par sir Robert Borden pour lo Canada, Hughes pour l'Australie, le général Bollia pour l'Afrique du Sud. M. Massoypour la Nouvello-Zélnnde. L'Inde sera représentée par lo maharadjah do Bikanir et sir Sinha. Les horreurs de la guerre Les prisonniers alliés en Allemagne Suivant M. Ignace, souy-secrétaire d'Etat à la guorro en France, lo total des prisonniers do guorro oa Allemagne faiis au front ouest est de 844,000, dont •164.000 Français. 11 y on a 170.000 à rOucst du Rhin, 100,000 en Alleanagne du Sud, 574,000 dans, lo Nord et le Centre.Un service de camions automobiles ramène en France les 170.000 prisonniers do l'ouest du Rhin ; le3 100,C00 du Sud seront .ramenés par la Suisse ; les 574,000 du Nord par les ports. Les navires-coulés pendant la guerre Il résulte des statistiques recueillies par lo "American Shipping Board" quo lo total du tormago des navires alliés et neutres coulés depuis 1918 s'élève à 21.404,913 tonnes. Le total des navires construits pendant la, même période atteint 14,247,825 tonnes, d'où résulte un déficit do 7.157.088 tonr.e^ mais dont il y a lieu do déduire lo tonnage des navires appartenant aux puissances centrales et saisis par les alliés, soit 3.9 <5.000 tonnes,-- do toile sorte quo la perte réello no s'élève qu'au chiffre encore respectable do 3,362,000 tonnes. Mais lo "Shipping Board" estime, en se basant sur la période déeennalo qui a précédé la guerre, quo celle-ci a entraîné comme conséquence le fait que lo tonnage mondial a diminué non seulement du montant qui précède, mais encore dç 14.700.000 tonnes dont il so serait normalement accru jusqu'aujourd'hui sans la guerre. On arrive ainsi à un chiffre global de pl'us de dix huit millions de tonnes do jauge quo la guerro a fait perdre à la navigation. WV — La vie militaire La messe militaire à la Cathédrale Hier, à 11 heures,à été célébrée- do nouveau, t\ la Cathédrale, la messe militaire. L'office était dit à l'autel de la Sto-Vierge. L'excellente musiquo du 17e, s-ous l'habile direction de son chef, M. l'adjudant Hounay, exécuta plusieurs morceaux, parmi lesquels la "Sérénade", de Schubert, et la ravissante " iMaroho religieuse ", do Gounod, firent particulièrement impression. A l'évangile, Il l'aumo-nier Elebaers, en uniforme, prêcha successivement en français cl en flamand, avec une égale éloquence dans les deux langues. La sonnerie aux champs,à l'élévation, fut exccutéo avec uno belle vigueur, de même que la Brabançonne finale. Nous regrettons que cette impressionnante cérémonie, nouvelle pour nous, mais qui e3t depuis longtemps déjà entrée dans les habitudes do notre vaillante armée, ne se fasse pas avec plus d'apparat encore. Pourquoi la messe n'est-ello pas dite aussi par un aumônier militaire ? Pourquoi une partie^ de la nef centrale n'esl-elle jîas n's:rvée exclusivement aux offi- ' ciérs et soldats, afin que ceux-ci soient groupés. Enfin, les chefs ne pourraient-i's_ Pas faire appel il quelques volontaires : qui constitueraient ontro eux uno gardo ' d'honneur armée, ccmmo il y en a aux "To _ Deum" et aux grandes cért'nnonies religieuses auxquelles l'armée participe ? ! Nous sommes certains quo nos braves { troupiers catholiques et aussi la popula- ( tion, appJaudiraient à uno réforme de ce ' genre. 1 Nos braves invalides ] Il y a à Anvers une bonne centaine d'in- a valides de la guerre, groupés en une association, et que nos concitoyens ont cha- f leureusement acclamés, il y a peu do 1 jours, lorsque, h l'issue du défilé des 1 troupes, lo Iloi vint le3 féliciter et leur ^ serrer les mains. t Ces martyrs de la défense nationale, qui » furent à la peino et en gardont sur leurs membres l'irréparable marque, se plaignent do r.e pas toujours être à l'honneur lorsqu'il se trouvent isolés. Alors quo leurs compagnons d'armes, brillamment revêtus do l'uniforme khaki, objet de la sympathio générale, jouissent, dès qu'ils se montrent, r de la faveur et^ des faveurs, eux,privés >■ do ce signe distinctif, no bénéficient pas des mêmes avantages. Pour ne citer qu'un ^ exemple, il3 ne sont pas admis, au même titro quo les soldats, au parcours gratuit sur les tramways ; ils en auraient cepen- 11 dant plus besoin que quiconque, ces bra- n vos mutilés ! F N'y a-t-il rien & faire pour leur donner s satisfaction ? Nous soumettons aveo con- r fiance la question à qui de droit. La rentrée des soldats internés en Hollande MM. Masson, ministre de la Défeoiso e: nationale, et Franck, ministre des Colo- a nies, so porteront à la rencontro des sol- v dats belges internés qui .oAtrcrnnt de Hol- s lande, ainsi que i^dus l'avons dit, à partir h de co jour, pour ^pur souhaiter la bienvenue au nom du rjt)uvornemont et de la J d-natioiv J "r< Une distinction bien méritée Lo "Moniteur" du 30 novembro publie la nomination au grado de chevalier do l'ordro de Léopold avec attribution de la croix de guerre, de M. V. M. Brifaut, capitaine on second de réserve, pour " avoir donné un bel exemple de patriotisme en s'engageant des lo début des hostilités, bien qu'âgé de prùs de 40 ans, mari â et p^re do 3 enfants ; détaché à l'aviation française en qualité d'observateur, 60 distinguo par uno belle ardeur, en sollicitant comme une faveur l'attribution des missions les plus périlleuses ; sa vaillance, hautement appréciée, lui a valu deux citations avec croix do guerro française. " Rappelons que M. Valentin Brifaut est le sympathique député cathOliquo de Di-uant-Philippe ville. L'armée française à Bruxelles Une _ division d'infanterie de la giorieuso aroïée française, comprenant le ITo chasseurs, deux régiments d'infanterie, deux compagnies du génie, un groupe d'artillerie lourde ot un régiment d'artilleri? t!c campagne, au total plus de 7,000 hommes, est passée par Bruxelles dimanche, et a été vivement acclamée par la population.Les frères de l'impératrice d'Autriche dans l'armée belge Les princes Sixto et Xavier de Bourbon Parme, lieutenants do réserve, ont été cités à l'Ordro du jour de l'Armée belge et décorés de la Croix de guerre. Voici lo texte de leur citation : "Epousant la cause du droit et de la justice, a pris du service à l'armée belge des lo début de la guerre. Belle incarnation du courage le plus noble et le plus fier, ayant uno conception très élevée du sentiment du devoir, s'est constasnment dépensé on vue de fournir h la cause des Alliés lo rendement lo plus grand. A sollicité, aux premiers jours de l'offensive, la faveur d'être employé au service d'observation et do renseignements aux avant-lignes et n'a cessé d'accompagner l'in-fantorie dans sa progression. " Un hommage à Willy Coppens Désireux de rondro hommage au jeune et brillant aviateur belge, b lieutenant Willy Coppens, qui a à son actif plus do 30 victoires aériennes remportées sur des avions ot des "draclien ballons", l'Aéro-Club dp Belgique vient do décider do lui offrir la grande plaquette en or. Démobilisation et enrôlement Voici exactement en quels lermo3 le chef du Gouvernement s'est exprimé à ce sujet devant la Chambre, jeudi : "L'armée doit restor sur pied do guerro tant quo la paix ne sera pas conclue, mais lo gouvernomeut se propose d'alléger, autant quo les circonstances le permettent, les charges quo le3 troupes sous les armes ont si courageusement supportées. Dès présent, les classes do 1$S9, 1900, 1901 et 1902 ainsi quo les volontaires ilgés do plus de 3G ans seront renvoyés dans leurs foyers La mémo mesuré sera successivement étendue aux niy.rës classes. D'autre part, l'arméo sera renforcée par l'enrôlement des hommes des classes appelées qui n'ont pu rejoindre les drapeaux ot par les engagements volontaires. " v-V* LE CHA71MEN7 A Malines v On annonce l'arrestation du sieur Bac. caort, individu peu intéressant, que l'appât des grasses prébendes que le gou-vomoment bocho réservait aux traîtres fit verser dans l'activismo. Baccaert, commis-rédacteur au ministère des Sci-enoes et des Arts, traducteur-adjoint au# Compte-rendu analytique du Sénat avait obtenu pendant la guerre, la charge de traducteur à la Chambre des notairos do Bruxelles, ce qui lui représentait un appeint mensuel de 800 francs. Cela no lui suffisait pas. Lo jour où ls Gouvernement Général décida la séparation administrative Baccaert s'empressa do se mettre du côté du manclio ou plutôt do la caisse. Sa servilité valut au comn i3-rédacteur sa promotion aux fonctions de chef do division. Ce bel échantillon do la mentalité ac-tivisto vient d'être arrêté à Malines, et mis sous les verrous. A Hoogstraeten , A Iloogstraotcn le parquet a procédé à 1 arrestation do tous cc-ux qui ont eu d;s relations coupabjes avec l'ennemi.Lo nommé Arthur Pliilipsen a été emmené par des soldais, qui eurent beaucoup de peine à le défendre contre la fureur de la foule. La population a donné libre cours à son indignation onvers les traîtres activi.-tes; 1 habitation du nommé Jagenau, membro iu Conseil do Flandre, a été saccagée. Ici, commo partout ailleurs, les gros bonnets do l'activismo ont passé la frontière. La fureur populaire à Verviers L'agence Havas nous mando qu'aus-i-■ôt aprèû le départ des derniers Allemands le Verviers, la colèro populaire se tourna contre les mauvais- citoyens qui tra-:iquèrent avec l'ennemi. En de nombreux Diidroits, on lança les mobiliers par le.i fenêtres et on y mit le feu. La police, *rmée cependant do fusils et do revolvers, fut impuissante a contenir les manifestants. Heureusement les troupes belles n'étaient pas loin et on fit appel b. leur concours. Uno trentalno d'arro'Jta-ions ont été opérées. Un indésirable La justice do Bruxelles a arrêté samedi iu saut du lit, en vertu d'un mandat du varquet, un nommé François Van..., âgé lo 2ù ans, inculpé de crime contre la sû- ! 'été intérieure. L'indésirable a été mis'à a disposition du juge d'instruction. Gare aux « prête-noms » I Dos arrestations commencent à être >pérées, dit la "Gazctto" au soin d'uno :atégorio do traîtres qui so croyaient 1 >ien à l'abri du châtiment : nous * parons des ^ Belges qui ont consenti à do- 1 renir prêto-noms de commerçants ail?- ! nands établis! en Belgique. Ces gens là 10 méritent aucuno pitié. ( Mais il est aussi des neutres qui se , ont mis à couvrir de leur pavillon la marchandise teutonno, abusant ainsi do 'hospitalité quo notro pays hur donne. f jeur tour viendra bientôt, nous assure--on. ( -vV I LA CHASSE AUX ACTIVISTES \ Descente de parquet l Lo parquet a fait uno descente chez le r ommé Do Smodt, président du fameux d Volksopbcuring", (spécialité d'allumettes r fc do bois à brûler). On y a saisi de (j ombreux documents. c Le fils du président, qui habite la môme C îaison quo îo père — un bâtiment com- f; iimai ! — a été trouvé détenteur du dra- b eau des activistes, celui-là même qui c 'est couvert do gloiro lors do la mémo- ' ablo manifestation du 3 février... d Importantes constatations £ La justico a mis la main sur d'impor- 6 mts dossiers, saisis chez certains aelivis- r îs, d'où ressort clairement lo lien intime 1' îtr.e leurs menées et les plans (hors k ux pangermanistes en général ot A feu an Bissing en: particulier, et visant tout Ji mplemont l'annexion â l'Allemagne de la i Flandre française ot de la Belgique. c< Ceux qui ont lu le fameux testament r< ) l'ancien gouverneur général n'en se- m >nt pas trop eitf'Ti* v à L'armée kelye fut à l'abri de l'activisme Nous avons eu la chance d'avoir ur entretien aveo un de nos amis do l'ar méc belge, qui, par ses fonctions durant ces quatre années de guerre, a été for bien placé pour connaître l'esprit de l'ar mée. Comme nous lui demandions ce qu'i faut penser du soi-disant mouvemont ac liviste dans 103 rangs de nos braves sol dats, notre ami nous déclara : ni dans les camps d'instruction ni à l'armée d< campagno, l'activisme no s'est manifesté Dans l'armée de campagne, il est arrivt aux soldats flamands, — en majorité dans l'animée, no l'oublions pas — d< manifester lo désir do voir se réalise; Certaines réformes, dont l'au t or i tri mili tairo a reconnu l'utilité, puisqu'elle en i aceopté — bien qu'un peu tardivement — plusieurs. Mais jamais lo mouvement n'i dépassé les bornes de la légalité ni pris les allures de l'activisme, ni donné liei & des révoltes. Je n'ai jamais appri: qu'un militaire flamand ait été citédevan la justice militaire pour un acte on rap port avec le mouvement en questioi meins éneoro pour dos actes do trahi son. Jo vous assure que l'armée c-s restée à l'abri de l'activisme. Et l'affaire de l'abbé Vandermeulen V La conduite de l'aumônier Van der Mou Ion a été jugée dangereuso pour la benn discipline militaire. Mais il n'a pas ôt i'objet d'une condamnation d'un conoei de guerre quelconque. Ses chefs l'ont sim ploment décommissionné et lui ont lai reprendre ses fonctions do brancardier cetto fois, dans l'île de Sèsambre, dont i a été dit tant de mal dans le "Vlaam sche K'ieuws". J'ai visité cette île, nous dit notre ln torlocûteur. Située en face et tout pr& de Saint-Malo, la plage française biei connue, elle est devenue lo siègo d'un infirmerie spéciale destinée aux réfor més suspects, et où les hommes rece vaient la même solde et avaient le mêm< régime alimentaire qu'au camp. C'es dans cette infirmerie que M, Van de. Meulen avait à exercer ses fondions. Voilà l'exacte vérité. w\ La Reconstitution industrielle Le Comité central induslriel do Belgi quo a rédigé diverses circulaires inté rossantes concernant la reconstitution de! industries dans notre pays. M La restauration industrielle, y lit-on impose des mesures d'organisation poui l'importation de l'outillage et des matté res promièires à provenir dos marché: étrangers. " La situation actuelle de ccs marché; est telle que, les gouvernements alliés m peuvent songer à autoriser la sortie de.' produits bruts ou manufacturés au profi de firmes isolées. " Les permis d'exportation dai pays d'origine, pas plus, du reste,quo les per mis d'importation en Belgique,ne seroii accordés qu'à des giroupomenls indus Iriels réunissant la grande majorité des intéressés. " Tous les re:isaignements relatifs b. li conslitution de ces groupements peuveni être obtenus au "Comité central industriel de Belgique" (service spécial de 1? restauration) , 11, rue du Gentilhomme,à Bruxelles, tous ies jours, de 11 à 12h." Les Allemands ont abandonné daais ur grand nombre d'usines en Belgique quan tité de matériel do toute espèce. On s'o-t demandé ce qu'il fallait faire do ce matériel. La "Gazette" donne h cct égard les in dictions suivantes : 1.)_ Les industriels en cause ont h devoir de conserver le matériel abandonné par les Allemands dans l'état où il' l'ont trouvé, et de le remiser dans l'en droit le plus convenable, afin de ne pa. foxposer inutilement aux intempéries ; 2.) Il ne peut-être question d'utiliseï en Belgique soit du matériel .de guerre soit des engins de transport sur voit normale, soit du matériel provenant de: usines du Nord de la France ; 3.) L'industriel, propriétaire d'un engir transporté par les Allemands chez ur de ses confrères, peut s'entendre avec ce dernier pour la reprise de l'engin,à con dition de faire constater l'échange pa. procès-verbal signé par les deux parties, avec apposition do mention, éventuellement, sur le bon de réquisition. Le procès-verbal stipulera que la jouissance du matériel est précaire, et que ce matériel dovra être mis à la disposition du groupement industriel compétant; pour être utilisé dans l'intérêt. général. Les intéressés sont priés d'envoyer b très bref délai la liste de tout le matériel abandonné dans leurs usines,en commençant par le matériel important et en réservant pour plus tard le détail du petit matériel et de la mitraille. Autant que possible, les relevés doivent mentionner les caractéristiques ou descriptions sommaires, la provenance, le nom du propriétaire, et tous les renseignements permettant la restitution au possesseur légitime. _ Les industriels sont priés d'envoyer ces listes ou relevés aux associations professionnelles dont ils. font partie, ou au Comité central induslriel de Belgique (service spécial de la reconsfitution) ,11, rue lu Gentilhomme, à Bruxelles. ■ v-v* L AVlATBOm HatLITâlHE La mort de Paul Hanciau Qui no connaît pas do nom au moins e sympathique aviateur belge Paul Hanciau ? Ce fut lui qui professa en tout premier lieu dans les aérodromes do la Jampine, et il était populaire aussi bien \ Genck qu'à Kiewit et à Brasschaet. Paul Hanciau partit dès les premiers ours do guerre avec notre vaillante ar-née, à laquelle il no tarda pas à rentre les plus éminents services. Il forma lo nombreux élèves pilotes et accomplit personnellement de magnifiques performances. Ses raids audacieux, ses voyages l'observation, ses combats, lui valurent 0 grado do premier sous-iieutenant et livorses décorations. IMen no le rebutait et aucuno tâche no ui paraissait au-dessus de ses forces.Ce ut ainsi que son courage, sa cranerie e* on ardeur à la lutte 1j perdirent. C'était lo 30 septembre 1917. Une os-ladfillo allemande, forte do 10 avions, pparut au-dessus do Dixmudo. Hanciau rit immédiatement son vol et, sans sou- 1 du danger, sans crainto du nombro, roit et fier, il s'élança dans la mêlée, .'elle-ci fut homérique. Hanciau parvi:.t, ar do savantes manœuvres et d'auda-ioux vii-âges, à attaquer deux de ses [vaux et à le3 descendre, mais, cerné 0 toutes parts, il fut 1 ijntôt lo point de >iro d'un feu do mitraijleuses concentré, ui, ^ fatalement, à moins d'une fuite pré-ipitéo, devait aboutir à une issue fatale, e qui devait arriver arriva. Hanciau. •appé de plusieurs balles, dont l'uno à 1 tête et l'autre au cou, fut tué sur le liaJnp et tomba avec son grand oiseau lossé, derrière les ligne3 belges. Ce rame émouvant se passait juste entro ï3 villages do _ Alverlnghen et Zarron. os soldats, qui on avaiont suivi I03 nouvantos pôripétios. firent ù. notre cou. a.goux ami,, des obsèques digne-s do .son irroïsme. 11 repose maintenant à Adin->rlco.Détail navrant : La fommo de Paul anciau, qui l'avait suivi pendant touto campagne, avait assisté également au >mbat tragique et à son issue doulou-iuse. La malheureuse prit, au lende-ain, du service dans notro croix-rouge Calais, ECHOS Programme de la journée : CONCERTS POPULAIRES : Pépinière.— A 14 li., concert militaire par la musique du 16e do ligne. Place Saint-Jean. — A ]4 11., concert militaire par la musique du 15e de ligue, Dominicalo Involontairement, hier, à la messe, la main des dévots du missel, se reportail 1 à l'Introït et au Graduel des dernier* 1 dimanches après la Pentecôte, que, de puis le 27 octobre, ils redtètronl cinq foji ! consécutives avec uno émotion chaque foii i plus intense : , ! " Lo Seigneur dit : Les pensées que j'a| ' à votre égard sont des pensées de pais ■ et non de malheur. Vous m'invoquerez ol t je vous exaucerai; et de tous les paya je ramènerai vos captifs... C'est vous, i ,->eigneur, qui nous délivrez de nos op« i presseurs et qui confondez ceux qui nous i haussent." # . » Et voici que l'E pitre du premier di« t manche de l'Avent leur a apporté une • exhortation d'une opportunité non moins l saisissante : " C'est l'heuro de nous réveiller enfin t (le no'.re sommeil... Dépouillons-nous dona îles couvres des ténèbres et revêtons-nous de3 armes do la lumière. Marchons - honnêtement comme en plein jour, ne > nous laissant point aller aux excès de la j table et de la boisson, à la luxure et à i fimpudicité, aux querelles et aux jalou- • sies..." Aux chemins de ter 1 Dans les instructions qui ont été données par l'autorité militaire aux divers ch.fs de garo du pays, il leur est re-. commandé de réorganiser le service en ; s'inspirant, dans l'ordre indiqué,des qua-i tre grands soucis suivants ; approvision-, ncment de l'armée, approvisionnement do ' la population civile, renvoi des évacués . dans leur patrie, déblaiement des gares. Jusqu'à présent l'encombrement des voiee ] a seuî mis obstacle au renvoi des éva-. cués français. Nous avons vu, en garo du Sud, les rames de wagons toutes pr» tes à partir. Ce n'est donc pas le matériel qui manqué. Et nous espérons quo l'autorité militaire, obligée,ainsi que nous l avons dit hier, de postpeser les premières départs fixés d'abord à ce lundi, trouvera la possibilité de ne pas les re tarder au delà do quelques jours. Le téléphone Jusqu'à prissent 120 lignes t'iéphoni-; quo3 ont été raccordées avec le bureau central d'Anvers. Ce sont des bureaux militaires et de; services d'utilité publi-: que, gares, administratiors communalcs.cto. [.e travail de rétablissement des commu-; nications est long et difficile,, les Allemands ayant mis en pièce presque tout ce qu'ils n'ont, pas enlevé, Aussi faudra-! t-il encore bieu, nous assuro-t-on, cinq ô 1 six -mois avant qu'on ne puisse parler ■ d:un service téléphonique régulier, mémo à l'intérieur de la ville. Nos iniirmières Les infirmières en lchaki obtiennent non seulement le succès de sympathie réservé -h tous nos alliés mais encore L un succès de curiosité non moindre.' De fait, rien n'est i)lus émouvant quo - l'aspect de ces jeunes femmes qui eem-blent avoir endossé l'uniforme de nos braves,à peine modifié par la jupe aux plis droits. Le brassard, ,1a coiffe,.avec■ -la toute petite croix rouge, complètent un ensemble à U fois sobro et gracieux qui charme d'autant plus que nous nous imaginons la gratitude des blessés à l'as* pect do cet uniforme do la charité, naguère encore celui de notre reine. Sur les boucliers des cznons Sur les boucliers de nombreuses pièces d'artillerie belge qui défilèrent dans nos rues le jour de l'entrée triomphale do 5 ne s troupes, on lisait, à côté des noms des victoires, le nom d'un régiment an-slds, écrit en petites lettres blanches sur i-acier. Voici l'explication de celte ins-ciipiion : Les Anglais, riches en artillerie, cédée rent aux Belges, au fur et à mesuro des victoires, les canons allemands d( 105 dont ils s'emparaient. Le 105 est uno excellente pièce d'artillerie de campagne, à fort calibre, remarquable par la grande vitesse du projectile. Les Belges, à leur tour, à titre d'accusé de réception inscrivirent sur lo bouclier de ces pièces lo nom du régiment qui les avaient prises. Les pommes tie terre Il en reste des quantités énormes. Le3 Boches en ont raflé beaucoup, mais b rapidité de lour offondrement a été tello qu ils n'ont pu emporter toutes les provisions.A Gand, les pommes de terre se venj.. dent 10, 9, voire 7 centimes le kilo. Que nous voilà loin des-prix usuraire^ des accapareurs ! Cotcn,.. et chemises L'exportation du coton américain était interdite jusqu'à présent,mais l'interdiction vient d'être levée, sauf pour l'Allemagne et les pays neutres du Nord da l'Europe. Nous allons donc voir diminuer le prix des chemises ! On s h: valiedenhuls On sj rappellera le concoufs-exposïtloil de poupées habillées de 1915, ainsi quo l'exposition des travaux manuels " La femme charitable ", de 191G, organisés par l'œuvre et qui obtinrent un "succès inespéré.L exposition dos poupées habillées rap» porta 11,038.05 fr. et cello de la femmo chàritablo 11,750 fr. Encouragé par tant do .marques de sym< pathio, la "Maison des invalides" orga* ni?o le 6 décembre prochain, un grand concert symphonique, qui aura lieu sous ie haut patronage de leurs Excellences MM. le marquis de Yillalobar, ministre de S. M. le roi d'Espagne; V.'. R. van Vol-lcnhovcn, ministre-résident do S. M. la ; eino des Pays-Bas, qui honoreront la fête do leur présence. Le programme so composera d'œuvrea do compositeurs belges. Prêteront leur gracieux concours : Mme Pilis-Beersmans, ar.isto du Théâtre Iîoyal Flamand; Mme Eiis'a Lcvering, cantatrice, et M.Dyckhoff, pianiste-virtuose. M. Ch. Candael, cheî d'orchestre. On peut dès à présent retenir ses plà^ cos au Théâtre dos Variétés. • i La Noël des enfants pauvres Quand, au lendemain, do l'armistice, la 'Métropole" a reparu, l'actualité itaii trop brûlante et il était d'ailleurs trop_ tard pour ouvrir une souscription pour la, Saint-N'icolas des enfants pauvres,1 Nous avons donc décidé d'attendre la Noël. Maintenant, quo notro fièvre de joia est un jîeu calmée et que nous gardons encore au cœur une fierté immense et une douceur infinie, c'est le moment de penser aux petits malheureux auxquels nous' pouvons et nous devons apporter -un. rayon de bonheur. Nous ouvrons donc aujourd'hui notre souscription pour la Noël des enfants pauvres et nous ayons confiance qu'elio réussira pleinement. L<es dons qui nous seront envoyés seront reçus .avec reconnaissance. Nos lecteurs coiujir endroit cependant que lo forra.it réduit du journal et l'abondance des informations nous emjjôchora de publier les listes complètes de sous? criptions, comme c'était do tradition.Nous nous réservons, si la place le permet.do faire connaître seulement le3 dons les plus importants. La charité discrète est doublement mé-' ritoire.

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole: journal quotidien du matin behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Anvers van 1894 tot 1974.

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