La Métropole

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14 augustus 1914
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s.n. 1914, 14 Augustus. La Métropole. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x34mk66d0z/
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LA MÉTROPOLE 5 Bit! le «ai je Année 'yT224 lition B EDITION DE 6 H. DU MATIN Vendredi 14 août 1914 LA GUERRE Iwveaiix détails sur le combat de Haelen UNE LETTRE DE LIÈGE Izb forts sur douze résistent toujours I combat de Haelei Nouveaux détails [Mes, 13 août. — Les combats ont e mncipatemeiit à Herck-la-Ville, à Ha< ijZeeÛiem. Le centre de la bataille sen o> été Ha.el.e11 où des engagements trt v; ont eu lieu. (trompes massées derrière les maisons < des abris improvisés tiraient ear pinuer sur la cavalerie allemande qi i: dans le village au galop. , hommes rouiaiiient par terre tandis qi jevaux s'enfuyaient de tous côtés sar jcavailiiers. [heures du soir, tout le terrain compr ! Diest, Haeîen et ZeHick étaiiit débla.3 x\ ennemi; le champs de bataille éta jrt de morts et <ie blessés. id'.e des faits héroïques on grand non j]i maréchal des logis Rousseau, du 1 ijprs à cheval, s'est élancé avec un lion II un groupe d'ennemis et en a tué dôj Iles autres en fuite. Il est revenu vei lies, ramenant avec lui lies chevau r," . Il porte à la main une blessua Iréguilitiant d'un coup de feu.. i?.v.rouiilile diu maréchal des" logis Roui: jfe>t couverte de gloire. Avec 8 homm( rmi en échec cent vingt cavaliers aill i Beaucoup ont été tués et le restant fcfuir. Main moment le sort d'un de nos rég 1 paraissait incertain. l'aile gauche, notre armée faiblissai d'hommes. Des renforts furent demai Diest. C 'est alors que le ldeutenanit Va , du 4e chasseurs à cheval, chargé c ense de cette ville, intervint avec 1( êrs volontaires. Les pères de faimil : nombreux parmi eux. -s pompiers ont été légèrement blessé, t MM. Kneuts Emile, Van Attemhove et Segers Léandre. lae'cin, l'église, la brasserie, et que misons ont été incend-iées. lombre des morts et des blessés est coi )!e du côté allemand. I^e lieutenant Va a compté plus de 200 morts sur ur :e d'- cinquante mètres. compagnie de carabiniers cyclistes des pertes très sérieuses à l'ennem >n feu très précis. Elle est sortie qua i> du combat. >rès l'élat-major belge, rnos troupe sensiblement inférieures en nom tan 0 composaient de détachements de lai le chasseurs à cheval, de carabiiniier s par de l'artillerie.. laréchad des logis Rousseau est reven 1 lance percée en trois endroits, de pa t, par les balles ennemies. savons rencontré, à l'hôtel de vilUe, di nds prisonniers. Ils avaient été restau ■ les soins de l'administration commi ls n'avaient plus mangé, disaient-il lundi. On les rassure et ils mawifest ne joie exubérante. Des cigarettes leuj offertes par des habitants. ques-uns s'imaginaient avoir eu affa Bulgares ! 'e9t, disaienit-ils, parce que vous vot bien battus contre les Serbes il y ss mois que vous êtes si aguerris ai ui et que vous nous combattez si hier leur sous-officier savait qu'il était e ie î : qui sont mariés rvariaient avec jo s femmes et enfants. Ils se montraiiei •ureux d'être faits prisonniers qi ibliigés de combattre encore. ■ Dr Robyns, bourgmestre de Diest < nus, échevin, se sont tenus en perms i l'hôtel de ville, secondant activemen 'ligemment l'autorité militaire, mmense butin esit accumulé devant 1 communale: des sel lies, des lances, de hes, des fusils, des sacs, etc. :hevaux en grand nombre ont été caj ux environs du champs de bataille. d'une tentative criminelli la nuit de mercredi à jeudi, M. 1 saire de police Clootens, qui siégeai M-manenoe, fut averti qu'un attenta de se produire, disait-on, contre l'ai e d'une personnalité haut placée, auto rouge, un projectile avait et u passage d'un limousine. Cet aut la plaque 3721. Ceux qui l'occupaien t pu atteindre l'auto de la personne ïe. tôt l'ordre aurait été donné à toute 1 à la gendarmerie et à la garde civ: rrêter l'auto 3721. 'y parvint pas. Il n'y a d'ailleurs ai: ;o inscrit sous ce numéro. Et en admet véracité du récit fait à la police, 1 serait fausse. ant toute la nuit, l'émotion fut in ter s recherches se poursuivirent. Il exist is^ une plaque 3721 pour motocyclette à la recherche de son propriétaire. Les Turcos randes forces de turcos et de zouave rivées en Belgique et occupent cei îints du territoire. lit nue ces soldats viennent d'Afrique rit dans un grand état d'exaspératé# l ennemi, paraît-il. i Autour de Diest Petits engagements " Horreurs prussiennes l~ Bruxelles, 13 août. — De notre envoyé : spécial à Tirlemont: La nuit dans les environs de Diest a étx ' calme. L'ennemi n'a tenté aucune attaque • contre nos positions. Ce jeudi matin yen ' 7 h. 1/2 un petit engagement s'est produit t Geet-Betz mais les Allemands ont été repous ^ sés. Les troupes beiges ont évacué suivant ut ordre de l'état-major les environs de Diesl et se sont repliées sur Houtem Sainte-Mar guerite .On dit que les forces allemandes von1 c tenter de faire une trouée car ils ont beau 11 coup de difficultés à se ravitailler. Le but d< leur pénétration en Hesbaye est de rendre libre la route par Herck la Ville pour passeï '' leur lourd charroi et se diriger vers Nomur. Dans les environs de Tirlemont la nuit a éU. ' calme ainsi que la journée. On ne signale plus s de troupes allemandes qui semblent s'être re-x pliées vers Waremme. Un avion allemand a e survolé jeudi vers 10 h. 1/2 du matin et 2 heures de l'après-midi les troupes belges. !~ Dans la bataille qui s'est produite mercreeli 's à Haelen les Allemands avaient placé des mi-t railleuses dans les maisons ce qui a causé a des pertes assez importantes au 4me de ligne. . Parmi les officiers beiges tués dans l'engage-ment de Haeîen il y a le major Stacquet, le commandant Vander Goot et le sergent de L' Borgraeve de Tliourout. l~ Un de nos soldats a été témoin de faite 11 abominables. Il a ru des soldats allemands e achevant les blessés belges avec la baïonnet s te. Le sergent-major D'Hondt fait prisouniei ^ a été assommé à coups de crosse. A 3 heures on a évacué de Tirlemont sui Bruxelles 16 blessés belges de>nt un griève-n ment. A 6 heures sont arrivés à Bruxelles ur blessé belge et 12 prisonniers allemands, sol-1_ dats de la ligne, do tout jeunes, gens. (Havaf ^ R enter). : la France déclare la guerre à l'Autriche -■ Anvers, 13 août. — Le consul de France l Anvers nous communique l'information offi-cielle suivante : Le gouvernement français a fait hier ai u. gouvernement austro-hongrois, la déclara tion suivante : « Après avoir déclaré la guerre à la Serbie ,x et pris ainsi la première initiative des liosti-liités en Europe, le gouvernement oustro-hon-g rois s'est mis. sans aucun© provoejatiem di '' gouvernement de la République Française en état de guerre avec la France. » 1. Après que l'Allemagne eût successsive-; ment déclaré la guerre à la Russie et à la France, l'Autriche est intervenue dans ce conflit, en déclarant la guerre à la Russie qui 5 combattait déjà aux côtés de la France. a » 2. D'après de nombreuses informations !"j dignes de foi, l'Autriche a envoyé des troupes • sur la frontière allemande dans des (XHiditions n qui constituent une menace à l'égard de la France. » En présence de cette situation le gouver-' nement français se voit obligé de déclarer au € gouvernement austro-hongrois qu'il va prendre toutes les mesures qui lui permettront rI de répondre à ces actes et à ces menaces. d L'ambassadeur de France n'étant plus à 11 Vienne et_ l'anibassadeur d'Autriche ayant quitté Paris, cette déclaration a été remise a hier 12 août par sir Edward Grey à l'ambas-? sadeur d'Auitaiche-Hongrie à Londres. » En la lui remettant, sir Edward Grey lui a dit que la Grande-Bretagne s'y associait et qu'en conséquence l'état de guerre _ entre - l'Angleterre et l'Autriche-Hongrie existerait à partir de minuit. « Toutes ces mesures ont été prises dans le plais parfait accord entre la France et l'Angleterre. » J e Nos soldats acclamés \ à Amsterdam On sait qu'une patrouille de nos cavaliers sous le commandement du lieutenant de Sel-(' liers de Moranvilie# a franchi par erreur la 0 frontière hollandaise où, selon les lois de t guerre, elle a été retenue prisonnière. Nos hommes ont traversé les rues d'Amsterdam pour être dirigés vers Alkmaar, où ils a resteront jusqu'après la guerre. Sur tout le parcours jusqu'à la gare une foule immense les a acclamés aux cris mille - fois répétés de: «Vive la Belgique! Vivent - les Belges!» a Cette manifestation est symptomatique quand on la rappre>che de l'attitude réservée - observée par cette même foule devant les pri-e sonniers de guerre allemands qui, la veille, , avaient traversé la ville. Sur leur passage aucune marque d'hostilité, certes, mais point d'acclamation : le silence. C'est luneli soir, vers dix heures, que les Belges devaient arriver à. destin a tion. La gare d'Alkmaar fut envahie par une foule énorme venue pour les recevoir. s On leur avait préparé un copieux repas ohaud, et l'on avait eu l'attention touchante de garnir la table de fleurs. Malheureusement, la réception chaleureuse 1 qu'on réservait à nos soldats n'a pu avoir lieu. Ils ne sont arrivés que mardi dans U journée. A Liège Le fort dé Barchon est pris. -Les II autres résistent. -Deux Zeppelin survolent I; ville. -- Notables fusillés ! Notre correspondant de Liège nous éornit o qui suit mardi et a confié sa lettre à un aim sûr qui l'a mise à la poste hier à Hury: Ijes Allemands çontiniuent à ex:ou.per 1; ' ville de_ Liiégie et à û'y conduire en maître ' souverains. Ainsi, la .place St-Lam.bert es t ransformée en manège pour lies chevaux d< Messieurs les officiers de l'était-major. Quand les coursiers sont partis ils son retmipdaoés par de l'infanterie qui fait de; exercices. Puis oe sont des batteries d'artile rie a/vec leurs fourgons de munitions. Tous les jours nos forts subissent des as sauts furieux de la part des Allemands. Mais nos vaiMâwîs petits soldat® sortent toujoum victorieux de ces terribles combats. C'est pai milliers que l'on compte les tués et les blessé< aW^mands dans les alentours de nos forts. Certanns les évaluent à environ 30,000 he>m-mes mis hors de combat. _ L'armée allemande qui a envahi notre pro viince de Liège et fait le siège de nos forts , esit forte d'environ 200,000 hommes. Nos soldats font des prodiges de valeur. Le fort de Barchon. a eu particulièremen ; à souffrir des attaques réitérées de l'armé* . allemande, qui s'est acharnée sur lui. Sa cou. pôle ayant été félée finalement et ses fortifi cations étant très sérieusement démamtibu , lées, le commandant du fort a dû rendre le; armes. Mais le fort de Barchon est dans ur tel était de délabrement, ses canons sont teille-. menit usés, faussés, que les Allemands n< pourront en tirer aucun parti. Les onze autres forts de la position fortifiée de Liège sont en excellent état à tous te points de vue. Les officiers et les soldats qu les occupent sont bien décidés à les faire sauter plutôt que de les rendre. Le bruit se répand de plus en plus, d'ailleurs, que les Allemands vont nous quittes d'ior peu. Et de fait leur artillerie, placée arvee beaucoup de peine sur la rive gauche de te Meuse, a été transpe>rtée sur la rive droite de notre fleuve. C'est une preuve qu'un mou/vement de recul se prépare. On nous apprend que les Allemands aiu-. raient fusillé M. Henri Franex)tte, bourgmestre de Dolhains le leader de lia droite au conseil provincial, le dévoué président de te Fédération catholique ouvrière de l'arrondis scnient. M. Fnancotte avait refusé, dit-on, de faire aibattre des arbres de sa propriété qui gênaient le tir eie Messieurs les Allemands. Un aiutre catliolique notoiire, M. de Bour ■nonviEe, qui habite le pays de Herve, frère ele M. A. eie Bournonvillie, die notre ville, auraiil également été fusfillié. l-es Allemands, au nombre de plusieurs milliers, occupent notre bonne ville <le Liège On en voit sur toutes les places, aux principaux carrefours. Deux « Zeppelin » sillonnent notre ciel Hé gec'ils pendant plusieurs heures par jour. Les promeneurs sont plutôt rares dans fies nues du centre. Il y a peu, .très peu de consommateurs don? les cafés. ^ Les nuits sont plutôt calmes. Cependant des projecteurs électriques allemands et belges fouillent l'horizon dès q heures du soir jusqu'à l'aube. Les forces allemandes sur !a rive gauche de !a Meuse Les forces allemandes actuellement sur \ rive gauche de la Mtetuse sont en gre>sse ma-'orite eie la cavalerie. La proportion d'infanterie serait faiiible et généralement peu engagée élans les combats die ces derniers jours, Cette infanterie ne grouperait pas plus eie eieux divisions. Ces grandes forcées de cavalerie très mobiles évidemment, ont une grande aire eie dispersion', qui explique que des assauts soient livrés à nos troupes en des points relativement éloignés les uns des autres. Maïs lia. ravalerie, arme des grands effets moraux, par cette dispersion même produit sur la masse du public un peu de cet effel moral qu'elle cherche à produire sur nos troupes: l'effet du nombre et celui de l'audace. Qu'e>n se rassure, la cajvalerie comme armj; conibattamîe jne peut songer à obtenir eieu avamtges déoisifs. Elle peut essayer de faire sauter les ponts, elle peut, couper les voies ferrées et les lignes télégraphiques, se livre» au vol et à lia rapine, effrayer les gens en ur mot. Mais qu'urne troupe d'infanterie paraisse, ^ c'en est fait <le la cavalterie. Ainsi que le faisait exactement remarquer un confrère, il est certain que les masses d* cavalerie que nous rencontrons eievont nous sont celles _ qui devaient opérer dans notre pays le raid, nécessaire pour désorganiser me ire mobilisation, pour s'emparer eies pouvoir® publies et préparer l'avance rapieie de masses d'infanterie. Ce but .n'étant pas at-;k?int, l'essaim de uihlans résolus continue è voleter de toutes partis, mais son. effrayant bourdonnement ne paraît pas deve>ir durer: 'es Allemands se fortifient sur l'Ourthe el peut-ètro sur le Rhin 1 Dans les cantonnements Le moral de l'armée belge Un réelacteux du « Soir » a fait mercred: une visite aux oantonn emente belges en compagnie de M. Vandervelde, ministre d'Etat, Lee environa de Bruxelles sont bien défendus.Des arbres sont couchés en travers de k route j des voitures de tramway déraillées des monoeaux de pavés ont ét disposés de façon h ne permettre aux véhicules qu'un étroit passage en forme de S. Dans les villages veillent, le fusil ou le bâton au poing, le revolver au côté, des gaillards en blouse bleue, portant la cocarde tricolore. Passé le quartier général on a multiplié le* sentinelles. Le» petits soldats, quand ils ont reconnu le leader socialiste, avertissent leurs camarades. Et le député socialiste, antimilitariste convaincu, et qui trouvera sans doute dans cette effroyable gueenre des raisons nouvelles pour prêcher le désarmement,, le député sexâaliste, levant son chapeau, crie avec conviction: « Vive l'armée! Vive la Belgique! » Quelle étrange période nous vivons, en vérité!... H est vrai que tous les socialistes ele l'Europe occidentale comprennent qu'il faut faire rront contre l'Allemagne impériale. Et nous entendions^ hier, dire par un socialiste belge, qui passait jusqu'ici pour très germa; nophile élans ses sympathies socialistes : < S: I j'avais là tous les a soeial-demokraben », je les ferais fusiller I » Boutade, exagération!... Nous ne savons rien de oe qui se passe en Allemagne à l'heure octmelle. Les aumôniers et les nombreux ecclésiastiques qui servent dans la Croix-Rouge parais ; saient très heureux, hier, de causer un in stant aveo le leader sexûaliste. C'est vraiment l'union nationale pour l£ défense du sol menacé. Au quart i ergénéral, nous avons rene^ontre — parmi, des soldats français dont le pan ta ■ Ion garance jette une note joyeuse parmi ne>: uniformes — un autre parlementaire, maû [ celui-là est sous les drapeaux. C'est M. Maî Pastur, le jeune député catholique de Nivel les, très élégant en officier de^ réserve. L'aspect de nos troupes prêtes à parti] 1 pour la « grande danse » est excellent, de l plus réconfortant en vérité. L'interminable file d'autos, de fourgons, de i véhicules de toutes sortes, montre à chaque ; instant que le servies© du ravitaillement ei - vivres, des munitions et des ambulances es.' j établi et fonctionne d'une façon très régu lière. Nous avons assisté, dans une prairie, ai : repas des soldats, qui recevaient de la bonne soupe, un morceau de boauf bouilli et leui pain. • De quel appétit ils mangent cela ! A la dérobée, nous avons observé, san: qu'il le sût, im petit soldat qui, les main nouées autour du cou de son chion, lui pardaii affectueusement : « Eh bien ! Max, brav< May, tu vas aller à la bataille !... Brav< "Max ! » Je n'ai rien vu de plus touchant depuis le . début de la guerre que ce petit tableau. A deux pas do là, des chevaux superbe; broutaient l'herbe paisiblement ; des soldat* aiguisaient leur baïonette. Et tout cela élan: la belle lumière de ce jour d'été finissant. A part quelques blessés des combats d'à vant-poste, les médecins que nous avons vuî hier ont eu à soigner un très grand nombre de cas d'insolation. Au crépuscule, nous rentrons à Bruxelles par la route accidentée. Nous rentrons de c& vifljlages brabançems, d'où maintenant l'on entend la grande voix du canon, mais où nos troupiers pleins de exmfiance et d'espoir pleins d'une ardeur qui réconforte, s'apprê--?nt à recevoir vaillamment le baptême du feu. L'Angleterre décida le boycottage de l'Allemagne Le roi George V vient de faire afficher k proclamation suivante : Attendu que l'état de guerre existe entre nous et l'empereur d'Allemagne ; Et attendu qu'il est contraire à la loi poui toute personne résidant, trafiquant ou se trouvant élans ne>tre domaine d'avoir des re lations commerciales avec toute personne résidant, trafiquant ou se trouvant dans l'ean-: pire allemand sans notre permissiez ; Et attendu qu'il est urgent et nécessaire de prévenir toute personne résidant^ trafiquant ou se trouvant dans nos domaines de ses devoirs et obligations envers nous, notre cou tonne et notre gouvernement ; Nous avons jugé utile, avec l'avis de notre conseil privé, ele faire cette royale prodama-tion et nous informons toute pesonne résidant, trafiquant ou se trouvant dans nos domaines : De ne pas fournir des marchandises dudii empire et de ne pas en recevoir ; de ne pa.c fournir des marchandises de toute personne résidant, trafiquant ou se trouvant dans l'empire germanique et de ne pas en recevoir ; de ne pas négocier ou transporter des marchandises destinées audit empire ou en provenant ; Ni ele permettre à auenin bateau britannique de pratir pour, d'entrer à ou de communiquer avec n'importe quel port ou place dudit empire ; Ni de faire, ni d'enregistrer aucune assurance maritime, de vie, ou d'incendie ou de l contracter une assurance avec ou au bénéfice 1 de toute personne résidant, trafiquant ou se trouvant dans ledit empire, sous les contrats acrtmollement existants de faire aucun paiement à ou au bénéfice de e>es personnes à pre>-pos d© pertes dues à des actions belligérantes des forces de Sa Majesté ou de celles des alliées de Sa Majesté ; Ni de prendre part à aucun contrat nouveau commercial ou financier ou obligation avec ou au bénéfice de toute personne résidant, trafiquant, ou se tiouvant dans ledit empire. Et nous prévenons par la présente que toute personne qui en contravention avec la loi, commettra n'importe quel des actes susdits, y aidera ou y contribuera, sera passible de* pénalités prévues par la loi ; Et nous déclarons, par la présente, que toutes transactions avec ou au bénéfice de toute personne résidant, trafiquant ou se trouvant dans leelit empire qui ne sont pas expressément prohibées par nous soit en vertu de cette proclamation, soit autrement et qui, en dehors de l'existence de l'état de guerre seraient légales, sont permises. Et nous déclarons que l'expression « personne » dans (jette proclamation comprendra n'importe quelle association incorporée ou non, et celle dans laquelle toute personne a un intérêt, maison, firme, succursale ou agence dans toute autre ex>ntrée aussi bien que sur nos territoires ou dans ledit empire (comme pourra être le cas), mais cette pro claimation ne s'appliquera pas à telles transactions effectuées seulement par telles maisons ou succursales dans teies autres contrées. Fait h notre cour à Birmingham, ce cinq août 1914 et dans la cinquième année de notre règne. « Gcd s&V4 the King. > Le livre noir des atrocités allemandes Bruxelles, 12 août. — Un collaborateur dueePatriote» se trouvant à Tirlemont mardi dans la matinée, apprit que des engagements d'avant-postes s'étaient produits lundi entre Tiriemont et Saint-Trond, suivis d'un combat en règûe. 11 raconte oeoi : Une bande de uhlans a saccagé les villages d'Orsmaiel-Giussenhoven, de Dormael et de Haëe^Boeyemhoven. L'ennemi a dévalisé des soldats belges tués sur le champ de bataille. Il a de plus massacré sept villageois, dont quatre ne leur avaient absolument rien fait. I^e crime de l'un fuit d'essayeur de s'enfuir par le jardin de sa maison. Rattrapé par les Williams, il fut fusillé sur le champ. A Dormael, les trois frères Sevenans qui avaient tiré sur les Allemands, furent fcués à coups eie carabines, leurs corps criblés de coups de lances, leur maison incendiée. A cpuelques kilomètres de Saint-Trond, un prêtre a été saisi et forcé, sous la memaoe d'un revolver lui effleurant, la nuQue, de parcourir une lieue à pied, les bras haut levés. Un autre prêtre, surpris au moment où il donnait l'extrême onction à un mourant, fut obligé de lever les deux mains en l'air immédiatement et de rester trois quarts d'heure dans cette position. Le bourgmestre dut s'agenouiller trois fois de suite en demandant chaque fois pardon. Un autre habitant, villageois tout à fait innocen/t, fut contraint de se vautrer dans la poussière. Une seconde d'hésitation, c'était la mort. Un lancier belge avait blessé un uhlon. L'Allemand, à son tour, blesse son adversaire . et le jette à terre puis, saisissant une corde, • il l'enrouile autour du cou du lancier et pend . celui-ci à une branche d'arbre. Ensuite, d'un coup de laince iil lui ou vre le ventre. Un blessé gisait -sur la route: ee Pitié! Grâce ! Epargnez-moi ! » , gémissait-il. ee Pas i de pitié ! », hurlent des uhlans et appuyant le ■ oanon d'une carabine à la tempe du soldat, ; l'un d'eux lui fait sauter la cervelle. ; Un vieillard raconte 1 ee Jusqu'à notre vicaire qu'ils ont blessé à la tête. J'ai vu, de ■ mes yeux vu le vicaire s'approcher de deux infirmiers allemands de la Croix-Rouge et les • prier de l'accomi)agner sur le champ de ba-î taille pour "secourir les blessés. » Les infirmiers acquiescent et, encadrant le ! prêtre, se dirigent vers un groupe de blessés. • En diemiin, un uhlan donne un grand coup i de lance sur la mucinJe du vicaire. La blessure : n'est heureusement par mortelle. » Tout à coup nous découvrons des cxxrps, trois lanciers,dont un trompette dont la main 1 serre encore l'instrument. Un détail frappe .immédiatement ma vue. Toutes les victimes, indistinctement toutes, parmi nos soldats, ont été abattues alors qu'elles se rendaient. Leurs bras sont levés : en l'air, les ooudes élevés à la hauteur des ; épaules. Ijcs blessures sont aitroches et faites à bout portant toujours au visage, au cou, ou ; à la pointrine. Dans le iardin d'une maison aux confins du village, le commandant Knapen et trois ; soldats sont tombés les derniers. L'offioier a été surpris avec cinq hommes. Deux ont pu i s'échapper. Les autres et 1e commandant ; furent massacrés avec furie. Les visages et les poitrines furent littéralement hachés eie coups de feu, de coups de ■ lances. * * * M. Houibotite, pharmacien à Jauohe, près Jodoigne, rentrait paisiblement d'une promenade à Ha/uimet, quand iH fut arrêté par huit hussards et un officier allemands. L'officiel* intima à M. Hexubotte l'ordre eie marcher devant ltud, sa bicyclette à la main, ajoutant que, si des soldats belges tiraient sur eux, Allemands, ils abattraient immédiatement l'infortuné pharmacien. Sur cette séduisante promesse, M. Houbotte qui voyait luire un revolver auprès de sa^ tempe, prit sa marche vers Joiuche, réfléchissant en silence aux moyens de s'esquiver. Arrivé à une cinquantaine de mètres de sa maison, M.Houbotte, jugeant proche le moment où l'on rencontrerait des soldats belges, brûla la politesse à ses gardiens. Ceux-ci, selon leur promesse, lui envoyèrent une décharge dont deux ballets atteignirent le malheureux; puis le voyant tomber, ils crurent l'achever par trois coups de lance. M. Houbotte est actuellement soigné à l'hôpital Saint-Jean. Mailgré ses cinq blessures, on a bon espoir de le voir rétabli bientôt. * * * Après un engagement entre cavaliers allemands et français, ces derniers ont retrcnivé le corps d'un de leurs maréchaux des logis, fait prisonnier quelques heures auparavant. Le malheureux avait eîité horriblement mutilé j par les barbares. Il avait les oreilles coupées et le corps esriblé de coups de poignards. Sa mort fut bien vengée : un parti de dragons français s'élança à la poursuite des uhlans en déroute, les atteignit et ne revint dans les positions françaises qu'après avoir massacré une cinquantaine d'ennemis. * # * Dans un village voisin de Tirlemont où ils sont venus en force, les Allemands auraient fait agenouiller toute la population — crnq ou six cents personnes, — en leur faisant tenir les mains levées pendant dix minutes. Ils auraient incendié ensuite la ferme d'un habitant qu'ils accusaient d'avoir fait le coup de feu contre eux. t. g-»1 Une déclaration de l'Association des journalistes hollandais La Haye, 11 août. — Les membres de l'Association des journalistes hollandais ont, comme tous leurs compatriotes, appris avec douleur que l'opinion publique beige, malgré les informations conscieneïiouses de la presse belge, est irritée contre la Hollande par un malentendu déplorable. Le comité fait appel aux collègues ele la presse belge pour démentir le bruit que eles fractions auraient pénétré dans le territoire hollandais. Ce qui est vrai, c'est que 3,000 Allemands, expulses de la Belgique et en route pour l'Allemagne, ont été soignés et nourris pendant leur parcours sur le territoire hollandais, par la population limbourgeoise. Mais c'étaient des civils n'ayant rien à faire avec l'armée allemande, et qui? dépourvus de tout, n'ont pas imploré en vain la charité de nos compatriotes du Limbourg hollandais. Les hôpitaux du Limbourg ont été grandement ouverts aux blessés belges et allemands. Dans la séance du G août de notre seconde Chambre, M. Troelstna a dit que nos sympathies sont assurées à l'héroïque peuple beilge, mais que nous ne pouvons pas démontrer ces sympathies d'une manière plus évidente qu'en prouvant notre volonté _inébranlable _ de vivre ou de mourir, nexus aussi, pour le maintien de notre intégrité absolue. Le leader parlementaire docteur Boa et la Chambre entière se sont joints de tout cœur à ces paroles. Toute la presse hollandais* à applaudi ces oarole». La slrip ftnit tafte LE PLAN DE CONCENTRATION La position des corps d'armée " "" Le oolonel Repington, l'éminent collabora teur militaire du a Times » écrit, mercredi « Il est pour nous d'un intérêt vital de découvrir la situation des corps d'année aile mands sur la frontière française ». En examinant une quantité de témoigna ges accumulés et corroborés l'auteur de ce1 article est arrivé à la conclusion que le groi des armées allemandes qui se préparent ï opérer contre la France se trouvent au norc de la Lorraine, et il se croit justifié à penseï que la distribution de oes corps ci-dessous est substantiellement exacte, et représente k situation des armées du Kaiser lundi derniei à midi. Vingt corps d'armée On verra qu'il y a en tout 20 corps d'ar mée prêts à avancer, y compris le 14me oorpj autrichien qui a été signalé comme ayani atteint Lorrach, — et deux oorps allemands notamment la Garde de Berlin et le l8me de Francfort qui n'avaient pas, au jour et l lheure ci-dessus, atteint le front. Le 14me de l'Alsaoe était aussi en voie de transport pai rail vers le nord, de sorte qu'il reste à savoij où ces trois corps sont stationnés. Mais h disposition générale ne peut plus être modi fiée et est parfaitement claire. Le 14me autrichien et le 15me corps aile mand sont près de Lôrracih et en Alsace. L 21me corps est entre Metz et Saairburg. Tou le restant des troupes se trouve au nord d< la ligne Saarbriick-Thion ville (Diedenhau sen ) -Montmédy. Il s'en suit que la zone de concentratioi bien organisée dans le pays d'Emlire (Reiclis land) A ETE PRESQUE TOUT A FAH ABANDONNEE en faveur d'une avance l travers les airdennes belges, district non ocou pé par les Allemands au début de la guerre et qui, en partie, n'est nullement remarqua ble pour les ressources qu'il peut offrir. C'est dans oe district qu'à été jetée la mas se de l'armée allemande opérant en ce mo ment dans une forme de concentration trè: serrée que rappelle celle du « bataillon carre de 200.000 hommes » de Napoléon. Avec une semblable formation, avec de tel: effectifsx et dans un tel pays, l'approvisionne ment doit être, jusqu'à un certain point, dif ficile. D'un autre côté les Allemands peuven croire que les forêts reneîront malaisé à l'ar tillerie française d'établir sa supériorité ei bataille. La première ligne Le groupement par armées des forces aile mandes n'est pas encore connu, mais il ne nous importe pas directement à cette heure On verra, en so reportant à une carte, qu'il 3 a là, de droite à gauche, d'abord la 3me ar mée allemande* ou une partie de cette armée composée des 7me, 9me et lOme corps ver Liège. Faisant face à l'Ouest vers la Meuse dans son mouvement entre Mézières et Na mur, il y a le 4me corps de Rochefort et le 19me. corps à Bastogne, les deux corps se son retranches et sont les troupes les plus avan cées en ce moment dans cette partie du chami d'opérations. A Luxembourg, il y a le 8m< corps, tandis que deux autres, le 12me et le 3me bavarois, sont échelonnés derrière le 8m< 9ur le chemin de fer luxembourgeois qui vî de Marsch à Wilz et à Trois-Vierges (Nord) 1.9 16me corps et le 2me bavarois sont 1 Thionville et en relation avec Metz. Il y a donc huit corps en tout sur la ligne de front, non compris le 14me autrichien ei les 15me et 21me plus au Sud. Ces deux der niers ne remplissent probablement qu'une mission défensive. La seconde ligne En seconde ligne, allant toujours de droite à gauche, il y a les 3me et lime corps sur ls ligue Verviers-Malmédy, et les deux autre déjà mentionnés sur le chemin de fer Luxembourg à Trois-Vierges. Le 13me et le lei bavarois sont à Saarbrûck. et derrière vien nent la Garde, le 18me et le 14me corps aile mands déjà mentionnés. Il y a donc neu: corps en seconde ligne, et si le 15me et le 21me oorps allemands et le 14me autriohier sont retenus dans le sud, il y aura 17 corpj placés sous le commandement du Kaiser poui commencer ime action offensive sur les plai nés du nord français et de la Belgique. Avee eux, il y a, sans aucun doute, plusieurs divi sions de cavalerie, qui s'occuperont sur le: flancs et particulièrement au nord de 1< Meuse. La force des Allemands On a déjà dit que six corps d'armée aile mands avaient été laissés clans l'Est poui faire face à la Russie. Ce sont les 1er, 2me 5me, 6me, 17me et 20me. Nous tenons done compte de toute l'armeSe allemande de pre mière ligne, et la. nature de la tâche qu attend la Franoe et ses alliés dans la première et critique partie de la guerre devienl parfaitement manifeste. En tout, la France et ses amis ont affaire à 20 corps d'armée allemands et, disons, huil divisions de cavalerie. Si chaque corps d'armée allemand possède une division de réserve — et nous devonî prudemment l'admettre jusqu'à ce que nous ayons des preuves du contraire — la force totale de 1 ennemi comprend approximative ment 1 million 275,000 hommes. La force combative est de 783,000 fusils; 65,000 sabres. 4,416 canons et howitzers legers et 1488 mitrailleuses.Pour le corps offensif principal, cependant. 17 corps d'armée seulement sont on ligne, avec une puissance totale approximative d'un million d'nommes. Nous n'avons pas à nous occuper pour l'instant des armées ele campagne ele réserve qu: se forment à l'arrière. Notre tâche immédiate est de rencontrer et de défaire la première armée de ligne, avec la connaissance certaine que si même nous ne pouvons faire plus que el'arrêter son offensive, le plan de campagne allemand s'écroulera. Nos chances Il n'y a aucune raison pour que nous ne le fassions pas. La France, entourée de ses alliées, peut mettre en ligne plus d'hommes, de sabres, de canons et de mitrailleuses que son hôte germain. Avec Anvers, Namur et Verdun solidement gardés, avec le Sud apparemment en sécurité, et avec des masses ele réserves à l'arrière dans-de fortes positions de supports, il n'y a aucune raison pour que les Français ne résisteraient pas victorieusement et refoulent l'ennemi. Si la distribution des troupes allemandes que nous avons donnée correspond à la réalité, et les aviateurs français ayant donné certainement en temps et lieu à ce sujet les renseignements qu'on attendait d]eux, nous pouvons être sûrs que les dispositions ont déjà été çrises pour donner aux Allemands une réception particulièrement cordiale, et poui . prévenir l'armée française d'être tournée sut : son flanc gauche. Nous devons nous attendra à oe que la grande avance commencera cett# semaine, et le danger principal est que l'ar-. mée de campagne belge pourrait être débordée par l'armée de von Emmich et par un corps de cavalerie qui, en ce moment, doifc avoir pressé la Meuse près de la frontière , allemande et doit bientôt marcher sur Lou-vain. (N. d. 1. R. — Le combat de Haelen est une première réponse à cette cïrainte). Le pian allemand Le plan allemand de concentration a 1# suprême mérite de permettre à la masse de l'armée d'agir de concert et dans n'importe quelle direction. Ce mérite va de pair cependant aveo une multitude de désavantages qui sont parfaitement apparents. La ligne d'avancée naturelle des Allemand» est contre le front Verdun-Mézières-Namm> Bruxelles et il y a probablement un eepoir de tourner le flanc de La ligne française au nord. L'objectif immédiat des Allemands est le ' gros des armées françaises, et leur intention est de leur donner un grand coup et de lo faire suivre d'une poursuite sans relâche qui 1 puisse abattre le moral franejais. H est beaucoup plus facile de discuter h ce sujet que de l'erfectuer, et nous avons [ toute confiance que les Franejais seront à la ; hauteur de leur vieille réputation. _ ; La bravoure des troupes françaises et la ? bonne contenance/de l'armée belge, sont d'un prix inestimable dans ces conjonctures, niais il ne faut pas que nous ayions la moindre 1 illusion sur le fait que la bataille en masses i ( a Massenschlacht » ) qui se prépare sera moins meurtrière que les plus affreuses cotisions destructives de l'histoire moderne. Le despotisme militaire prussien d'un 1 côté, et le sort de la belle France et de la petite Belgique de l'autre, sont les enjeux de cette lutte géante, qui sera livrée avec une résolution et une amertume sans égales dans . la guerre moderne. La violation des lois de la guerre par les Allemands . L'enquête officielle en Belgique Le Comité d'enquête sur l'observation des lois de la guerre signale les faits suivants • commis par les troupes allemandes opérant en Belgique : ; 1. Le dimanche 9 août 1914, une troupe du i neuvième bataillon des chasseurs de Lauen-bourg s'est présentée à l'hôtel de ville de ! Tongres, et a exigé la remise de la caisse com-; munalo. Le collège échevinai a protesté et ■ a répondu qu'il ne céderait qu'a la force. 1 L'officier allemand, sans tenir compte de i cette protestation, a emporté le montant de ! la caisse communale s'élevant à 7,620 francs. : Il en a donné reçu. Cet acte constitue une violation évidente , de l'article 53 du règlement concernant les 1 lois et coutumes de la guerre sur terre. Cet article est ainsi oonçu : « L'armée qui ocou-: pe un territoire ne pourra saisir que le numé-; raire, les fonds et les valeurs exigibles appartenant en propre à l'Etat. » Toute saisie de fonds et numéraires appartenant aux particuliers, aux sociétés privées, aux provinces et aux communes est dono in* xerdite. > 2. Le mercredi 12 août 1914, au matin, les t troupes allemandes 6e sont emparées de l'encaisse de l'agence de la Banque nationale k Ilasselt, encaisse dépassant deux millions d# franc». La Banque nationale de Belgique étant un établissement privé, oet acte constitue un< violation plus flagrante encore de l'article 53 du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre. L'infraction commise par les forces allemandes est d'autant plus regrettable que déjà, en 1870-1871, le gouvernement allemand avait reconnu 1 inviolabilité de l'encaisse de la Banque de France. Lors de l'entrée des forces allemandes à Reims, le 4 septembre 1870, un officier de l'intendance se présenta à la succursale de 1a Banque de France et déclara au directeur que l'encaisse de la banque étant la propriété de l'Etat français, il était dans la neoessité de le saisir. Le directeur de l'agenoe protesta immédiatement, et le prince royal de Prusse, depuis Frédéric III, rendit aussitôt un ordre déclarant que : « Les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt tant qu'ils ne sont pas destinés à soutenir l'anmée française. » La même solution intervint à Strasbourg où les fonds de la Banque de Franoe, après avoir été séquestés, furent finalement respectes par le vainqueur comme propriété privée.3. De multiples violations de divers articles du règlement concernant les lois et coutumes le la guerre ont été portées à la connaissance du Cohiité, notamment : ; Des saisies de bicyclettes et de chevaux enlevés par des soldats agissant individuellement sans qu'aucun reçu ait été délivré aux pro* priétaires ; j Des exécutions de militaires prisonniers j Des tirs contre les ambulanciers ramassant eles blessés et contre des ambulances couvertes par le drapeau de la Croix-Rouge. j Des incendies de maisons et de fermes, représailles exécutées après la cessation des engagements, pour 1a seule raison que ces bâtiments ont été employés par des troupes régulières belges comme abri contre l'ennemi ; Des tirs contre des particuliers paisibles et contre des cyclistes en promenade. Le Comité proteste également oontre les prises d'ota.ges exécutées par les autorités al«! lemandes, tant à Liège que dans le Luxembourg belge, cette pratique étant aujourd'hui condamnée par le Droit des gens. En 1918, l'Institut de Droit international, dans sa session d'Oxford, a voté, par 43 voix contre 8, un article portant : < H est interdit de prendre des otages. » > Cri du cœur ! Dans un village voisin de Tirlemont, un off ficier de uhlans s'est laissé prendre dans det conditions extraordinaires. Il s'est écrié en levant les mains en l'air: « Lebe Belgiën!... Ich bin zufrieden gefiingt zu sein!» (Vive lâ Belgique 1... Je suis content d'être pris).

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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