La Métropole

1829 0
21 februari 1914
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s.n. 1914, 21 Februari. La Métropole. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/r785h7cz4d/
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LA METROPOLE 21e Année No 52 JECciit ion 33 ABONlVE^ÎlîJVTiS Un u l« ~ SU mois .»•••••••••••?* 450 Trois mois. #•••♦•••••• • On t'abonne 1 tons les bureanut de poste et aux (acteurs. ETRANGER, le port en sus: Poui l» HOLLANDE, s'abonner de préférence au* bureaux d« poste, plutôt qu'au lournal même. le numéro JournaS quotidien du mat m le mhmu g Tous les jours 59.ruedes Peignes,Anvers Le dimanche ^ tls 4 à 10 Administration: » 3519 de10al6 ceivtimfs nattas DArl-winn • TfM^nhnnp 617 pages /imionces ; la petite Chronique sportive Ja Ugne Annonces finan'c.ld. »' ? 00 Faits divers En ld. » | 00 Rpriâmes la llyne, » i 50 La Ville ld. n 9 *»u Faits divers corus ld. » 3 C0 Emissions Prix à convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d Anvers, s'adresser à l* AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8, place des Martyrs. à PARIS : 8. place de la Bourse, à LONDRES : n3. Cheauside E. C. „ Samedi 11 Février 1914 Sous le masque S C'est avec autant çïo raison quo de vé- rifcé qu'on a pu écrire: le Carnaval est ( ' roi du monde à sa manière. _ , Le» fait est qu'aucun peuple primitif ou civilisé n'est exempt de cette folie qui se traduit par des déguisements, des masques, de la légèreté, voire de la li-eenc-c, et les vers de Th. Gautier restent-toujours vrais jusqu'ici; De paillettes ttfut étoile S cirai Lie, fourmille et babille Le Oïwrnàvel bariolé. Le mystère et l'amusement do l'intrigue, la joie de l'incognito, voilà ce qui constituait un des plaisirs les plus piquants des bals de jadis. Napoléon 1er, en domino dé soie noire, mêlait aux groupes, essayant de savoir co que l'on pensait do lui et y parvenait parfois, disant leur vérité aux femmes avec un manque de galanterie, une brièveté cassante qui le faisaient d'ailleurs bientôt reconnaître. Les bals costumés modernes au contraire les plus réussis et les plus piquants furent ceux où, pour éviter la mélancolie inhérente à la fête travestie banale, les choses étaient arrangées de telle façon que l'on se croyait transporté da-ns un monde spécial, antithèse vivante de ©clui dans lequel on a l'habitude de vivre. Pierre Loti s'inspira de ces principes et donna naguère dans sa jolie maison de Koehefort une merveilleuse fête chinoise dont je citerai quelques détails intéressants.Les invités étaient accourus de tous les .points de France, et nul n'était admis s'il ne portait un costume de la Chine ancienne ou nouvelle; je vous laisse à penser si la curiosité rochefortaise fut surexcitée; la foule, raconte-t-on, était bien décidée à voir quelque chose; alors que les innombrables fiacres attendaient, les curieux plongeaient leurs têtes dans « les voitures ,allumaient des allumettes ou îles bougies, attrapaient une vision aussi- i tôt replongée dans l'ombre Les agents de police se précipitaient pour éteindre les indiscrets flambeaux. Et dans les salons, c'était un éblouissement: Mme Pierre ; Loti, en belle robe do l'ancienne Chine : rcoevait les invités. Des milliers de bou- i çirs éclairaient les costumes somptueux, J ita soies lourdes chargées de broderies. t Cfo- héraut procédéd'un soldat qui portait j ces mots écrits en chinois: « Faites si- j ienee », annonça « l'impératrice de j Chine ». La soi-disant© souveraine, sou- < tenue par un guerrier à cuirasse noire, : 6'avança dans une robe d'or brodée de < faisans et do drago: i avec sa haute coif- 1 îure faite d'un phénix d'or aux ailes 1 éployées. Son cortège se composait de musiciens qui soufflaient dans des roseaux, de gardes vêtus de robes rouges et coiffés de casques en gaze noire, d'un maître de cérémonie, de soldats portant le parasol impérial et de deux gardes ayant à leur coiffure de très longues plumes d'aigle. Une jeune fille en tunique verte semée de roses portait dans ses bras i© petit chien de l'impératrice, person- ( sage important et précieux entre tous, appartenant à la race Loo, original du royaume de Tsi. : Et les invités, dans la- salle du Trône 1 décorée de dragons d'or, s'inclinèrent en : 5: passant devant l'idole. Le lendemain, : quand le train les ramena à Paris, l'un d'eux, un Chinois authentique, celui-là, Shie-Shun-Shao disait gentiment avec un j sourire: « II me semble que je quitte la Chine pour la seconde fois.. » i La fête chinoise de Pierre Loti est une ( fantaisie d'artiste et de poète... et d'un 1 f>oète à qui la faveur du public permet ! on aussi coûteux caprice, mais elle mon- ; tre à quelles évocations prodigieuses oli peut arriver avec une minutie passion- j née dans le détail. Le maître de la maison < a voulu revivre quelques heures d'Orient < et les faire revivre surtout à des amis qui ja'avaient vu la Chine qu'à travers les opérettes ou de vagues romans. £1 y eut — troublé par une révolte des domestiques — le bal de3 bêtes chez la princesse do Sagan; la fête Henri III organisée à un concert de la duchesse de Vendôme; Mm, Edmond Blanc organisa le bal des paysans. Les gentlemen avaient passé la blouse riade et empesée, l'habit. ; démesuré du violoneux et du marié de village, do fraîches guimpes remplaçaient les luxueux corsages, et les sabots les fins escarpins. On soupa dans un décor approprié sur une nappe à carreaux, avec de solides miches de pain, des assiettes enluminées ■et- dès verres épais, seul le Champagne eut une note citadine dans ce décor rural. Chez cette autre femme du monde fut donné le bal des Rois, où tous les rois passés, présents et même à venir firent leur apparition; il y avait Edouard VII et Ménélick; là, les imaginations de faiseurs de calembours se donnèrent libre carrière: on vit le roi Maure qui était un roi mort, la reine Claude qui était déguisée en fruit; une reine de carreau... des Halles Centrales; une reine de pic... ffce pics des Alpes neigeux. v Et cela nous amène par transition na-) fcurelie aux bals de jeux de cartes. Chaque ! invité représentait une carte et était < reçu à son arrivée par les quatre valets, t \ do piquo, de cœur, de trèfle et de carreau; : deux valets s'arrêtaient à mi-chemin et 1 «muaient de la trompe, les deux autres ac- 1 compagna-ionfc te nouveau venu jusqu'à ( un salon vide, impressionnant, orné seu- ! lement d'un paravent dans lequel lés maî- ( très de maisons et leurs invités avaient c pratiqué des trous pour y passer la tête. ' Au souper, un semblant de tourniquet ' de foire donnait un insigne de roi, de j reine, d'échanson, de paneticr et, au sou- j ?>er par petites tables, chacun devait tenir ( rôle. ( Mon Dieu { certes,ces innovations n'eus i tout point fait pâlir de jalousie Shakes- < peare, mais il ne faut pas être difficile t dans l'idée maîtresse du bal travesti. v Aux personnes conyiées à apporter-l'es J Pfit, l'imprévu, la collaboration ingé ] •Hçuso qui font ie succès d'une fête, |t Si l'invité apporte une âme lugubre et m travestissement comique, il est évident ^ue rien au monde n'est plus triste. Mais [es larmes ont toujours été près du rire >t, que voulez-vous, certaines gens ne peu-: irent éprouver do plaisir qu'à des évocations macabres. Sous le second Empire, un Anglais se iéguisa en cercueil: ses pieds disparaissaient sous une draperie noire, son corps ■tait enveloppé d'une bière au-dessus de aquelle apparaissait une tête livide ►dietisement. grimée; on lisait cette épi-aphe: « Les plaisirs du bal m'ont conduit à! » Les huées, l'indignation générale orcèrent l'Anglais à déguerpir. Il s'en-êta et eut ensuite d'innombrables imitateurs: le titi, le chicard, le flambard fail-irent être détrônés par le cercueil ! I1 fit même, dit-on, une apparition scan-laleuse au bal de l'opéra, alors dans toute ia splendeur ! A côté des fêtes travesties, il y a le carnaval des rues où pierrots et pierrettes sont légion; dans nos villes, il a atteint, peut-on dire, le dernier degré de la grossièreté et de l'insignifiance. Ne lui demandez plus l'esprit incisif de nos pères, l'à-propos, le sel attique; sa vieille et franche gaieté a disparu... On ne sait plus rire et pourtant... il y a quelque chose de vrai dans ce qu'a dit Regnard; Les moments que l'on passe à rire Sont les mieux employés de tous I Jean de Loi. L'jlctualilé Les Hottes anglaise et allemande gà Dans sa séance de jeudi, le Reicli-stag allemand a discuté le budget de ®l>iL la marine. Discussion assez terne au point que le député Erzberger, du centre, i cru pouvoir souhaiter à la marine un temps aussi calme en haute mer que dans es discussions du Reichstag. En Allemagne, >n effet, on a pris l'habitude de traiter les luestions les plus épineuses et les plus importantes on petit comité au sein des com-nissions où les membres du gouvernement lonnent des explications parfois confidentiel-es, mais où en réalité se décide le sort des projets gouvernementaux. C'est ce qui est irrivé encore une fois au sujet de la marine, [/amiral von Tirpitz avait donné à la com-nisaion des indications fort intéressantes sur a fore,-» respectivo des marines do guerre anglaise et allemande, et lorsque l'orateur so-;ia iiste a essayé de monter une fois de plus é cheval favori du parti, le désarmement, le ecrétairo d'Etat a pu se contenter de ràppe-er ce qu'il avait dit à la commission et d'écarter d'une phrase les idées du député Soske. Il n'est peut-être pas sans intérêt :ependant de revenir sur ces explications du ■lief de l'amirauté allemande, ne serait-ce lu'en vue des déclarations que très prochainement va faire M. Winston Churchill sur la même question à la Chambre des Communes à l'occasion du dépôt du projet de budget de la marine pour le nouvel exercice qui va s'ouvrir. A la commission du Reichstag allemand, on x demandé à l'amiral von Tirpitz si une entente en vue d'une limitation des arme-nents navals était possible entre l'Allemagne E>t l'Angleterre. Le chef de l'Amirauté aile mande a répondu en exposant la situation les deux flottes au point du vue du nombre des escadres et des grands cuirassés, e1 1 a ajouté : « Si dans ces conditions on dé ;ire arriver à une entente, il est naturel que 'Angleterre, qui est de beaucoup la puissance naritime la plus forte, fasse des propositions, le ne doute pas que le gouvernement de .'empire examinera avec la plus grande bienveillance des propositions de Ce genre. » Pour autant que l'on puisse en juger cependant, l'Angleterre ne se dispose pas du XHit à faire des propositions de limitation : slle songe au contraire à augmenter ses fores, do manière à renverser la proportion lans laquelle les forces navales des deux puissances devaient se trouver. On sait que \1. Winston _ Churchill avait déclaré accepter la proposition de 16/10, ou, comme disent es Allemands, de 8/5. Cola veut dire que 'Angleterre acceptait l'existence de cinq escadres allemandes contre huit escadres dont die disposait elle-même. En ce qui concerne [es grands navires de guerre cuirassés et croiseurs cuirassés, il convient de noter qu'après l'exercice 1914-1915 l'Allemagne aura vingt dreadnougts et huit grands croiseurs, tandis quo l'Angleterre aura trente-six grands cuirassés et également huit croiseurs iu type le plus moderne. Seulement il contient d'y ajouter un croiseur donné par 'Australie et un autre donné par la Nouvelle-Zélande. On sait quo les oroiseurs ca-îadiens n'ont pas été construits, comme on 'avait promis, tout d'abord à la' mère-patrie, 3t que le gouvernement songe à faire con-îtraire ces navires lui-même. Ces trois croiseurs canadiens auxquels devraient s'ajouter un croiseur, le « Ma-laya ». ît les quatres navires do guerre votés en 1912, seraient destinés à constituer une neuvième escadre, nommée l'escadre d'empire, qui serait stationnée à Gibraltar. Cette neuvième escadre aurait pour mission non seulement de défendre la route des Indes pai la Méditerranée, mais encore, le cas échéant de se porter rapidement vers le nord au se cours des huit escadres de la « home fieet b stationnées dans la mer du Nord. Ces navi res auraient dans tous les cas une vitesse d< beaucoup supérieure à celle des autres cui rassés et croiseurs. La formation de cette neuvième escadre paraît à l'amiral von Tirpitz rompre la convention tacito existant entre l'Angleterre ei l'Allemagne au sujet des forces respective' les deux marines. Il serait donc nécessaire lue M. Winston Churchill fit des proposions pour arriver à une nouvelle entente sui >e terrain. Mais encore n'est-il pas certair [iio ces propositions seraient de nature à di-ninuer les charges navales qui pèsent si lour-leancnt sur les peuples anglais et alle-nand.Pour donner une idée approximative d( res charges, il faut dire quo les prix de re rient des navires de guerre est passablemenl ilevé. D'après un rolevé qui a paru il y f [uelques années, le prix de la tonne du cui-a^s- comp'ètenient achevé. et armé est de 1,580 fr. en Allemagne, d5*2.274 en Angle erre et de 2,961 en France. Le prix de là onne des croiseurs cuirassés est sensiblement le mê;ne. La différence n'est guère que .o quelques centaines de francs. Et comme es navires sont d'un tonnage très élevé, va-iant entre 18 et 23,000 tonnes, on peut cal-uler ce que coûte un do ces bâtiments eles-iné dans lo cas le plus favorable à vivre une hiËctaine d'anges avant d^trè vendu comme ieil'e ferraille. Machines Improductives et Lulsibles par dessus le marché, pour lesquel-gs les peuples s'imposent des charges aussi basante». — i. Joerg, Notes Foiitiques En rev'nant cie l'Aventln — X — Ils sont partis. Us sont revenus. Us n'ont trouvé à claquer des portes ni à l'aller ni au retour. Je no dirai pas que oelui-ci parut aussi grotesqu-o que celui-là. Il l'est sensiblement plus, Car, croyez m'en bien, tout n'est point d'accomplir de ces retraites sur le mont Aventin, comme les gauches ont voulu eo esquisser une, mercredi, soir. L'essentiel est d'en revenir en laissant croire qu'une chose grave se serait passée dans le pays et qu'un rouage a momentanément cessé de tourner parce que tels personnages n'étaient plus à la manivelle. Or, rien do semblable n'a troublé la sérénité de notre ciel. L'exode de mercredi a simplement laissé l'impression de plus en plu6 définitive que le parlementarisme libéral se laisse mener par des ficelles aboutissant aux mains des Buyl d'une part et des Pépin de l'autre. Quant à MM. Hymans, Masson, Braun, Yandervekle, Dcstréo, ils suivent a ad nutum ». # C'est très t( saisissant » mais insuffisamment conforme aux résolutions issues do la journée du 2 juin 1912. Il leur faudra une nouvelle leçon. Elle viendra. En attendant, on n'est donc reste qu une nuit, si je puis dire, sur le mont Aventin. Dès jeudi, les déguerpisseurs de la veille reprenaient ' leurs places sur la basane parlementaire. Ils avaient leurs têtes ele toujours. Nulle émotion. Nulle fatigue. Pas La moindre \race, dans leurs traita, du rite nouveau et énorme qu'ils avaient accompli la veille. On eût dit que rien ne s'était passé. Et en effet, rien ne s'était passé, sauf que ces gens étaient sortis puis étaient rentrés. Ça, se voit tous les jours. Mais tout do même, si quelconque que, paraisse co déplacement collectif, la logique voudra qu'il en demeure quelque chose. La première oemséquenoe qui s'indique, c'est qu'au Sénat les gauches doivent en faire autant. Avant le vote de la loi, M. Go-blet ou M. Wiener est- tenu d'y reprendre le chant élu départ de M. Van Marclto . Après quoi, ces hommes d'âge rassis marqueront le pas avec l'équipe socialiste qui fait l'ornement de la Çliambre liatite. La gaminerie se corsera ele la gravité particulière quo l'on attribue aux pères conscrits. Comme le public est prévenu, ce qui rend toujours un peu plus difficile ces sortes de mises en scène, la parade, si elle a lieu, en paraîtra doublement burlesque. Si l'on y renonce, c'est un camouflet pour les gauobes do la Chambre. Car enfin, en présence d'un fait absolument identique dans les deux encointes pourquoi les députés devaient-ils sortir si los sénateurs restent^ Et pourquoi les sénateurs peuvent-ils rester si les députés ont dû sortir ? Et si les uns condamnent les autres,. qui a raison et qui a tort ? Donc la première conséquence de cette gaffe préméditée, c'est qu'elle commanele une seconde gaffe et que les gauches sénatoriales. auront en tout cas à choisir entre eleux gaffes : ou se rendre ridicule comme la Clia-m-bro ou désavouer celle-ci. La gaffe qu'elles préféreront sera évidemment la pire. Os histoires-là ne finissent jamais autrement. Enfin, comme je tiens les députés libéraux pour des êtres remarquablement réfléchis et log;qi.e3, force m'est bien de constater qu'ils disent avoir déserté leur poste parce que La nouvelle loi scolaire est inconstitutionnelle et anti patriotique. C'est fort bien. Mais quand il en ont dit autant ele presque toutes les réformes intre>-duites depuis trente années, ils n'étaient donc pas sincores, puisqu'ils restaient à lour banc? Ou bien ils n'étaient pas plus sincères cette fois que jamais, cpioiqu'ils aient déserté leurs sièges! Ou bien encore, chaque fois désormais qu'ils participai ont à un vote au lieu de déguerpir, c'est que Les propositions du gouvernement seront constitutionnelles et patriotiques? Vous voyez que la petite cavalcade parlementaire eie mercredi soir ouye le champ à une multitude de questions inévitables et piquantes qui nous laissent quelques éléments de gaité pour la période de carême. Au reste, cette aventure ne pouvait fournir qu'un seul dénoûment de Caractère pénible: c'est qu'urne fois partis les députés déserteurs ne fussent plus revenus. C'est le seul sur lequel personne n'a compté. Un passant. >—«s>oo~ç— Le rire hygiénique L'appendicite fait toujours beaucoup par-; 1er d'elle. Les journaux nous apprennent qu'on vient d'instituer à Baltimore^ un traitement ele cette maladie par le rire. Cela| fera.... sourire pas mal de gens. Il n'y a vraiment pas de quoi. Peut-être bien que si l'on savait encore rire, y aurait-il moins de malades et de neurasthéniques. Le rire, ne l'oublions pas, est le propre do l'homme, le plus inimitable pout-ctre de nos caractères. Le perroquet parle, le singe getst-i- ■ cule, la fourmi thésaurise, lo castor bâtit, le chien reconnaît, les bêtes pleurent, elles - ne rient pas. : Les traités do médecine classent parmi les ■ plus malados l'homme triste, chez qui cet instinct do joie expansive fut comprimé par r la souffrance physique ou la tristesse de l'on- ■ tourage. Le rire, agissant en guise de dé-; rivatir, fonctionnant à la manière d'une sou-i pape, nous délivre d'un excès d'énergie, nous s permet de dépenser un trop-plein el'électri- cité nerveuse ou de force latente. Les médecins l'étudiant à ce point de vue ont constaté que grâce à*îtii la respiration devient plus active, la chaleur du corps augmente, ■ la digestion s'accomplit mieux. Les livres des anciens auteurs contiennent de véritables ordonnances de gaîté. Erasme, i lo célèbre philosophe hollandais du XVIc siècle, guérit ainsi, paraît-il, el'un abcès très r grave, pris d'un rou rire à la lecture d'un livre drolatique. La médecine moelerne va plus loin ; elle a pensé à mettre lo rire on pilules. Il existe un certain nombre do Corps et de substances qui ont la propriété de provoquer irrésistiblement le rire; par exemple, le protoxyde d'azote, surnommé gaz hilarant, a le don de provoquer une gaîté exubérante chez ceux qui le respirent. Lo has-cliich. e^u'on tire du chanvre indien, possède au^sj le don de nous rendre gais et do nous faire rire. Il n'y a pas longtemps, le Dr Lu ton, de Reims a constaté qu'un mélange d'ergot do. seigle et de phosphate de soude agit exactement do même. Le rire ayant sa place dans l'économie générale de notre être, ne pas rire est une maladie aussi grave qu'une autre. Echos laviTle Programme de la journée : FETES ET CONFERENCES Ecole allemande. — A S heoures. coMérencc por M. Oarl Kraus. humoriste â Vienne. COURS Boriiîz School, .8, Melr. — Langues vivantes. EXPOSITIONS Salle dos fôtos de la ville. — De 10 à. 4 heures exposition du cercle d'Art « Aze tels kan », (ouverte jusqu'au 25 février} Salle Forai - De 10 h G heures, exposition Paul Hagemans et Lucien Joitrand (ouverte Jusqu'au 20 février). ' „ . . ^ Cercle Artistique. — De 10 à 4 heures, exposition Charles Theunissen (ouverte jusqu'au 2G février).A propos d'une exposition Le a Nouveau Précurseur », pour l'appeler par son nom, — cela lui fait tant plaisir au pôôôvre l -— continue a-vec une persévérance digne d'un me lleur sort, a accumuler des excuses embrouillées^ pour expliquer la non participation do la V il o d'Anvers à l'exposition maritime de Londres. Nous lui répondrons d'une seul© plirase: le Conseil communal do Rotterdam, not-re implacable concurrent, a voté un subside de 75,000 fr. — soixante-quinze mille francs — pour la participation officielle de son port à cette exposition. • Le « Précurseur » racpntora tout ce qu il voudra. A nos yeux, aux yeux du monde maritime- et commercial, ailx yeux de tous les Anversois dignes de ce nom, et qui connaissent tous les moyens mis en ceuvro par Rotterdam pour nous fairo uno concurrence acharnée, persistante, véritablement hollandaise, sans morci, rien ne provaut contre cet argument-là. Nous le répétons enooro, nous ne cesserons do lo claironner aux oreilles do tous les intéressés, amis ou adversaires: c Caveant consuîest s Chez Ses Scouts anversois Nul ne songe plus à dénier^ aujourd'hui la bonne influenco que le scouting peut avoir sur le développement physique de la jeunesse. Tout le mondé a pu se convaincra, en voyant l'allure crâne et déc dée des scouts, que ces exercices au grand air, sous une direction avertie, font le plus grand bion aux enfants. Le mouvement tond d'ailleurs à se, propager de plus on plus. Voici, en effet, qu'une nouvelle section de scoute vient d'être créée qui sera bien une particularité de la ville maritime qu'est Anvers. Il s'agit d'une section de a sea scouts », d'éclair ours marins, formée par 1© Cercle de Natation d'Anvers. S. M. îo Roi eles Belges honorera cette section ele son haut patronage. M. Paul St;.:ers, ministre do la marinera bien voulu en accepter la présidence d'honneur, tandis que M. Osterrieth, le distinguo président du Royal Yacht Club, a consenti à occuper le siège présidentiel. Et maintenant, souhaitons aux sea-scouts d'Anvers de conquérir les mers, comme ils ont conquis la terre I Amis de3 ouvriers L'anticatholieiue i Gazette ele Cologne » publie une correspondance de Bruxelles où elle analyse longuement le projet do loi sur les habitations ouvrières. Elle ne lui mar-chando point les éloges. Elle signale aussi quo le projet répondra à une urgente nécessité, car, dit-o.le, dans de grandes villes comme Bruxelles notamment, les quartiers ouvriers laissont beaucoup à désirer au point de vue de l'hygiène et les autorités communales belges n'ont guère montré jusqu'à présent beaucoup d'initiative dans ce domaine. Evidemment! Les Conseils communaux de nos grandes villes sont tellement occupés de laïciser leurs hôpitaux, ele voter des protestations contre le projet scolaire, d'émettre des vœux en faveur du S. U., de faire eles procès électoraux, en un mot, sont tellement absorbés par l'anticléricaHsmo et la politi-caillerie, epi'ils n'ont plus le temps de faire de l'administration ni de songer à l'hygiène eles quartiers ouvriers. La crème empoisonnée A la suite de son enquête sur les empoisonnements de Cliolet, le professeur Chantemesse promulgue en sept articles la loi que toute cuisinière doit observer quand ello se mêle ele fabriquer eles gâteaux à la crème. Cela fournit l'occasion à notre confrère Clément Vautel d?écrire la spirituelle bouta-ele que voici : te II est assurément plus facile de fabriquei un vaudeville à tiroirs, de résoudre une équation .du cinquième degré ou de comprendre lo mécanisme de la R. P., que de faire hygiéniquement un gâteau à la crème. » Le septième et dernier précepte du pio-fesseur Cantemesse est celui-ci : « Avant de procéder à 1a- préparation des » gâteaux à la crème, les mains de la cuisi-» nière seront lavées à la brosse et au sa-» yon, et ensuite recouverts de gants en fi! » Iplanc, tros propres, pondant tout le court » des manipulations^ » » Des gants en fil blanc? Il mo_ semble qu'on pareille circonstance la cuisinière devrait plutôt porter des gants bourre frais! » Non, voyez-vous, uno maîtresse de maison disant à sa cuisinière.: » — Mélanie, pour faire la crème, vous allez mettre des gants blancs ( » J'ai connue une idée que Mélanie ne mettrait pas de gants pour répondre à Ma dame! » Quoi qu'il en soit, je renonce aux crèmes. Les empoisonnements do Cliolet m'avaient déjà brouillé avec cet entremets. Les préceptes prophylactiques du professeui Chantemesse m'en dégoûtent tout à fait Grand merci d'un plaisir qu'il faut prendre avec tant de précautions! La crème à la vanille, c'est comme les autres douceurs de l'oxistonce: la confiance on fait tout le prix. » La Vie militaire —pot— Pour les adjudants du matériel. On nous prio d'attirer l'attention bienveillante do M. lo ministre do la guerre sur le fait que les adjudants do matériel n'ont pa; été compris dans l'augmentation générale de la solde eles sous-officiers. Alors que les adjudants chefs do peloter ou de section auront une augmentation, le: adjudants de matériel, ayant passé des exa mens spéciaux, seront moins rétribués que les premiers. C'est certes un oubli d« M. Ie ministre de la guerre., et il est à espérer qu'il penser* à cette catégorie de braves serviteurs de l'armée, lesquels, vu leur poste de confiance c1 les services eju'ils rendent, méritent un mini mum d|appointement de 1,600 fr., avec aug m entât! on tous les trois ans de 100 fr., e' connue maximum 2,400 fr» LETTRES DE PARIS ï vi )o( ce Correspondance particulière do la uMétropole» P| Autour de l'inauguration d'un buste de Ju- la les Val.es. — Attitudes contradictoires de ci MM. Jules Lemaître et Maurice Barrés. ]l( __ Une manifestation prochaine au pro-d' fit du positivisme. — Pour la troisième d' fois, on parle de panthéoniser Descartes. F: pl Paris, 18 février. ie Les morts continuent à jouer dans l'histoi-re contemporaine un rôle do tout premier cj plan. Après les centenaires rotentissants .de Diderot et do Louis Veuillot, lesquels eux-mêmes avaient été préejédés par les centenai-reîs non moins retentissants de Rousseau et do Joseph de Maistre, comme on n'a phis pour le moment l'occasion el'utiliser aucun retour précis de dates, on so met à la bonne franquette à fêter les grands précurseurs au- m trement quo par à propos. C'est ainsi que ™ dimanche, sans qu'aucune raison spéciale- sc ment déterminante fût intervenue dans le choix de. ce dimanche entre tant d'autres, m on a inauguré au cimetière du Pèrc-Lachaise à sur la tqanbo de Jules. Vallès un buste do 01 cet écrivain. ... ce Le buste on question, il est vrai, figurait déjà sur la tombe depuis un large quart de Cc siècle, mais l'inauguration n'en ayant ja- ta mais été faite, bion qii'il y figurât en fait, si' c'était dans ce pays où rien ne vaut que les ^ discours, oxactoment comme s'il n'y avait ja-mais été mis. Dimanche de>nc, on s'est mis en règle avec lui. Et les discours n'ont pas n1 manqué. Il y. en a eu un de M. Franz Jour- F elain, au nom des amis ele jounesse de Vallès, un ele M. Georges Courteline, au nom des humoristes, un de M. Lucien De>scaves, au nom des survivants de l'épopée de 1871, m un de M. Georges Lecomte, au nom do la t.£ Société des Gens de lettres, et enfin, comme couronnement, une improvisation ardente de la fille spirituelle, si l'on peut dire,^ de ti Vallès, de. notre unique et inimitable Séve- c «•ine. En sorte que dorénavant le monument b! Vallès existe, et non plus seulement en fait. P mais, ce qui est infiniment plus valable^ et plus important, à co qu'il semble, il existe p of-fi-ciel-lc-ment. # ^ Il y a bien quelqu'ironie à constater ces a choses-là à propos de l'auteur si peu officiel P ele oette autobiographie à tout casser qu'est ^'histoire de Jacques Vingtras, Teeuvro péu^ ~ êtro Ipien la plus efficacement subversive^ du XÎXe siècle, siècle d'or de toute subversion. Mais il est dit que rien ni personne n'échappe à ce genre d'ironie on notre temps paradoxal où l'on peut voir d'ailleurs Jeanne d'Arc ja'ousemenfc revendiquée comme patronne par des politiciens athées, et Prou-el'hon invoqué comme maître par des catho-iqnées « intégraux ». Il convient do noter les noms de ceux qui, sur l'invitation de Mmô ^ Severine, avaient elonné leur nom au comité de l'inauguration . du buste. C'étaient, en plus de ceux qui ont v pris 'a parole, MM. Anatole France. Octa- d -e Mirbeau, Gustave Gerfroy, P. et V. -I' Marçueri'-te, Paul Brûlât, Henri Duvernois r< et Jules Lemaître. M. Barrés aussi avait été c-sollicité, mais il. avait, lui-, refusé, non sans t motiver son refus, rendu public, par quel- q ques raisons trop précises, auxquelles Mme eî Séverine, dans le « Gil Blas », a réponelu. M. d Barrés d'ailleurs tout en refusant de «s'associer à une manifestation à la mémoire de r Jules Vallès, rendait justice littérairement c à Vallès qu'il reconnaissait à la suite de r Philarète Chasles « un des maîtres de la lan- d gue française ». Tel n'est pas, semble-t-il, d l'avis de M. Lanson, qui n'a pas cru devoir tl mentionner seulement Vallès élans son His- c toii'e ele la littérature française. Ou constate a la même omission significative dans le ma- c nuei do l'Histoire elo la Littérature fran- s çaise do feu Brunetière. Et pour être jus- 1 te, il faut dire quo les deux partis. exagè- d rent. r En ce qui concerne M. Barrés, Mme Sé- t verine avait beau jeu de protester contre f a les conclusions provenant ele l'indivielualis-to auteur d' « Un homme libre ». Elle l'a a fait- avec l'esprit eiu'on lui connaît, avec le q même esprit qu'elle sut opposer un jour aux c éclats violents ele la verve elo Rochofort. È?lo 1 a rappelé notamment que l'iconoclaste 'Val- t lès « professait pour Veuillot, pour Granier r do Cassagnac, dont il abominait les opinions, d cette sorte d'estime particulière que ressen- c tent des adversaires d'égale force », et qu'il t « se rencontra avex; Barbey d'Aurevilly, le 1 oonnétable des lettres, royaliste, catholique, r et qu'ils s'entendirent fort bien, chacun restant sur son terrain ». Et, dame, elevant 1 ces noms-là, quand on n'a rien à objecter c que de -purement relatif, quelque Barrés i qu'on soit, on doit se trouver peu à l'aise. < Surtout étant donné l'attitude adoptée en c l'occurrence par M. Jules Lemaître, qu'il < fallait ménager un peu. L'aventure plutôt 1 piquante a fait la joie ici de tout un public 1 tout un jour. 1 **# . • i Mais voici bien une autre histoire et qui < ne manque pas, elle non plus, d'un ce?4*tain 1 sel. La commission sénatoriale des pétitions, • sur rapport de M. Gustave Perreau, vient < de donner avis favorable à une demande de 1 la « Sepciété d'enseignement populaire p<P-sitivisto », tendant à obtenir pour René Descartes les honneurs du Panthéon. M. René Viviani, ministre do l'instruction publique, a été invité en exmséquonce par la sus- , dite commission à a célébrer en uno mani- c festation solennelle au Panthéon la gloire de ( Descartes et de son œuvre ». ( Ce n'est pas la première fois qu'il est-t ejliesxion de panthéoniser l'auteur du a Dis- l cours de la méthexlo ». Sur la proposition de 1 Joseph Chénier, une premièro fois, la Con- 1 vention elle-même, le 2 octobre 1793, avait s ordonné la translation au Panthéon des cendres élu granel précurseur de la psychologie moderne. Le décret de 1g. Convention à peine \ rendu fut oublié. Un coup d'œil rapide jeté <= sur les sanglants éphémérides ele la période ( qui suivit immédiatement- l'explique bien. < L'arrestation et le procès des Girondins et 1 l'exécution de la reine Marie>-Antoinette c 1 étaient des événements suffisamment impres- 1 . sionnants pour qu'ils firent perdre do vue 1 . un philosophe à glorifier. _ ( , Une deuxième fois, le 8 pluviôse an XI, ] Chénièr, qui y tenait, présenta sa propo- ( sition devant le Conseil des Cinq Cents. Le ] Conseil le chargea aveo l'abbé Grégoire et Daunou d'élaborer un projet de fête; mais < lo 8 floréal, quand vint la délibération, la ] proposition fut rèjetée, sur l'intervention de 1 Sébastien-Mercier, a Le peuple, disait ce- 1 lui-ci, n'y trouverait nulle instruction. Il 110 i connaît même pas le nom do Descartes. La • cérémonie ele la translation s m'ait regardée 1 par lui comme la procession du Granel La- < ; mal » _ 1 > Les restes de Doscartes restèrent donc in- 1 humés au cimetière Ste-Geneviève, d'e>ù on < . les transféra, en 1803, avec ceux de Boileau, 1 ; à l'église St-Germain-des-Prés. Les ira-t-on ■ un do.co3 jours déterrer dans ce sanctuaire • pour les porter dans un des caveaux ele l'ô- j gliso elésàffectéo où dorment entr'autres ! 1 grands hommes Voltaire, Rousseau et Zo- < la? C'est ce quo nous saurons bientôt, j M. René Viviani{ à qui il appartient on somme de élire oui ou non à l'invitation t ■ 'qu'on lui fait, no saurait penser à part lui t •'que lo pouple, plus qu'en l'an XI, trouve-1 tirait quelqu'instructlon à la cérémonie de la j (translation demandée, si 09 n'est qu'il ver-(i it l'Etat prendre quoique chose à l'Eglise, 1 ais ceci n'est plus rien dont s étonne qui c ie co soit. . . Seulement, pour aetorminer M. René v 1- e ani dans le sens do l'affirmative, il faut- j mpter, je crois, comme un argument très 1 lissant le fait que la translation a été de-andéo par la Société d'enseignement popu-ire positiviste. C'est l'esprit de cette so-?té (dont plusieurs dirigeants sont ^ des >inmes fort estimables ot d un savoir et-une valeur incontestés), qui a pour objet ; enseigner gratuitement et de propager en •anoo et spécialement à Paris les doctrines ^ iilosophiques, politiques, sociales et 3 du positivismo. Cet esprit, vous 1 allez >uvoir elégager sans aucun effort des six opositioris suivantes, qui-composent la de-aration que la Société d'enseignement po-ilaire fait signer avant admission a ses ad-■ronts, quols qu'ils soient: a.ï La RépuMique est, en France, forme gouvernement eiui puisse garantir a la vois «veîire et- J.e progrès. b) L'eiLsenible de nos conceptions relaUves au >nide, a l'homme- et a la société, est soumis à uo Loi dévolution, en vertu elo Laque Me ces ne épiions devenaient fânalement positives ou Leiitùfiqùes. ' t 1) Les phénomènes sociaux, sont soumu, com- ; ? les phénomènes cosmologlerues• et biologiques. . des lois i-ndépendantes de tout arbitraire divin [ humain.. - . 3) L'ordre économique doit Ct-re réglé daprts principe : La ricliesse est sociale dans sa sour-et doiit- l'ètro aussi dans sa destination. Par nséquent, les possesseurs quelconques de capt-ux (JinidLYidùs ou collectivités) doivent être con-lérés comimo administi^ant pour le service do us une portion du capital de l'Humanité, sous mr responsabilité et le contrôle de l'opinion pu-ieiue organisée. é) La morale doit se proposer un idéal pure-ent terrestre, a savoir : vivro pour autrui, la imiille, la Patrie, l'Humanité. f) Il panait rationnel et possible d'instituer, ir ces bases, le règlement et le ralliement de us les hommes ot d'aboutir à l'unité mentale moraie du genre humain, ou, en d'autres ter-es, a une religion scientifique apte a devenir, t ou tard, universeHe. En considération de cetto^ religion scien-fique à instituer au plus tôt pour rompla->r le catholicisme, il est infiniment proba-e que M. René Viviani ne so fera guère "ier. Et Descartes, au Panthéon, ira re-indro les grands hommes qui doivent rem-acer nos saints. A no consielérer d'ailleurs ae son œuvre philosophique, il y sera mieux sa place qu'il n'est à St-Gcrmain-des-rés. _ „ E,^B. EXTÉRIEUR O O—< ^ France L'IMPOT SUR LE REVENU L'attitude de M. Caillaux De i' « Echo de Paris » : La discussion génésraile de l'impôt sua* le re-cnu au Sénat, M. Ribot l'a niagsst'ra.teanent émontré, s'est poursuivie Cît s'achève dans équivoque, par ia volonté de M. Caiililiaïux.La ■pense do ce chef d'association électorale — p mot si juste est M. Ribot —• aux ora-3Uiio do la oommifesion n'apporte, pas plus ue ses précédents diiscoui-s, .les précisions in-ispensa.blies pour la cûarté et pour l'a probité e ce elébait. ' La tactique du gouvernement na pas va-é. Son unieiue raison d'être étant eie duirep pûte que ewpûte jusqu'aux élections, il so dé->be dès qu'on lui elemanele de parlei* net et e s'engager à fond, iimaii-s il n'entend rien oé-er,.cependant, eles formuiles et des^proanessee éma.gogieiues qui doivemit i'aidei* à « faire » 2*3 élections. Toute l'iiabiil-été de M. Caiiltla-ux consisté, en jouant s-ur des questions de pio-adure, à gaa-de;r sur le fond înêmc du débat, a, liberté el'action et à sc ménager, une fois î Sénat engagé par le vote des titres I et II u projet clesa commission, la possibilité d'un Ëftoua- oifPensif.N'a-t-il pas annoncé qu'il tient ouït prêts des textes nécessaires ? Donc-, à de-aout de pi'éeysions, des menaces nouvedl'es. Sur uni seul point j le ministre des finances sacrifié quelque chose — encore n'est-ce u''un sacrifice éfleotorail offert au comité Mas-uraud r il renonce ou paraît renoncer, car on o sait exactement à epio! s'en tenir*, au sys-ème de 'la décfliaaiatioai pour les revenus coan-i.eaoiaux et iiid'iifatrick. Mais il lui substitue 'autre» précédés d'arbitraire et el'inquisition, oninie l'a dit -I. Ribot, et élans les nouveaiux extes annoncés, nous voyons la déclamation eparaîtio ■— la dérfairatron obligatoire >cnu' l'knpôt complémentaire. A co jeu de elnpes, je ne sais ce que gagnera a, renommée financière de M. Caii'Jl'aux, mais( n voit 'bout de suite oe que 1e pays peut y \ tordre. M. Caiiltlaux a parlé avec émotion du ^ésiarroi de nos buelgets, des imprudences et l'es gaspillages qui nous ont conduits à l'a ori- 0 aotucllc. H a fait ainsi, en quelques mots..: e procès définitif de la politique radicale et on propre « meâ cullpâ » pour la part qu'il a >rise à'cette politiq ue. Et ce n'e^st ipoint 00-►endant une leçon de sagesse et elo-prudence lu' iil en dégage, rnaos des airgunnents XMPU'.r une. louvelile arentu/ho plus redoutable peut-être 1 elSle sentie que toutes les fautes du passé, «air c'est la fortune de la France qu'il veut y ■isquer d' un oemp. Angleterre La flotte de la Méditerranée Malte, 19 février — On vient de nommer m contre amiral au cennmand e m en b ele l es-adre britannique actuelle de quatre croiseurs Ireadnoughts, oe qui porte à croire que Le ommanelaint en chef de la flotte ele la Medi-errannée qui jusqu'à présent avait le commandement personnel de oette escadre, recevra encore une autre série de cuirasses. La lotte anglaise de la Méditerranée serait donc ur le point d'être renfexioée. Graves incidents aux Indes Calcutta, 20 février. — Une dépêche pu: »liée par r«Englishman », annonce que lundi oir une grande force indigène a franchi la rentière et attaqué le pont et le blockhaus l'Attock. La police ayant résisté, les assail-ants battirent en retraite après un combat io plusieurs heures, abandonnant plusieurs •ués et quelques blessés. Le lendemain la nom.; force exécuta un feu contre lo régiment Le Sussex qui faisait des manœuvres près de 5eshavar. Le résultat do cette affaire est in-onnu, mais des ambulances sont. parties à ?eshavar. L'artillerie est prête à intea*venir. Dellii, 20 février — Le bruit qui a couru en o qui concerne l'attaque elirigée contre le >ont d'Attock a été exagéré. Quelques Bud-nacliis ont bien il y a quelques jours tiré sur e poste, mais il n'y a eu ni mort ni blessé, îi d'un côté ni de l'autre. M. Lîoyd George malade Londres. 19 février. — M. Lloyd George, lui souffre de la grippe, a quitté sa chambre Lier, afin d'aller à la Chambre des Commu-îes, mais son état est ele venu ensuite si grave lu'il a du rentrer chez lui et se oouclier. blette nuit ba température dépasse 102° Far, A LA CHAMBRE DES COMMUNES L'adresse est votée Londres, 19 février — M. Asquith propose a clôture des débats Sur l'adresse. L'adresse «t adoptée par 285/1G8. < Un ministre battu aux électrons M. Masterman, membre du ministère ayant ité nommé à un nouveau poste niinistéricl, levait se présenter conformément à la loi à a réélection dans la circonscription de Betli-lalll G-rcen. Il a été battu par 2826 voix don-Lées à son oencurrenb uBicmiste, 1« major sir îai-ne wb »» \ . uo 2804 voix. La nouvelle a ete reçu* a la )hambre des Communes par une tempête ['âccla-mations unionistes. La défaite » été ausfe par l'intervention des socialistes, dont 0 candidat a recueilli 316 voix. Russie Pour les Finlandais emprisonnés Heteingfors, 20 février. — Lo parti suédois t présenté, hier, un projet d'adresse toucliajit C3 'ip ""sonnalités finlandaises aotud.'loinent- do-«mes à Saint-Pébersbti'Urg. Ce projet po.rte la iifilature do-repi-éseatante d'autres partis. °Les socialistes dérroerates ont presejuto a h )iète un projet do pétition à l'effet d obtenir e rétablissement de la Légalité en l'mlancle. Le parti vieux' finois a écrasement pro-sentô m projet de pétition tondant à ce qu il no so-rfc >as elonné suito au projet, instituant lo îaiss® îoinme langue offiçiëflile en Finlande. Japon Toujours les scandales dans la marine Tokio. 20 février. — En attendant eiue la Ikiananission d'enquête relative aux scandales lavaiîs communique ses conclusions a la l^iette, es Dai-qûisitions .se poui-suivedit et lUx" domicilies des officiers supérieurs des stations navales de Yokosuka et Kure et an dépôt elo Tokuyama. On s'attend a des révélations sur les usines do briquettes. Tokio, 20 féyiû^r. — Au cours de la dis-mss-ion des crédits navals a la comïnission etu ■pudiget de la Chambre des Pairs, le mmistro le la marine à déclaré qu'a la siute> elo l'a vuawe avec la Russie l'Empire Japonais s est étendu à la Mandcliourie et à la Cejiree ce qui t rendu nécessaire l'augmentation ebs .^rcee navales qu'il entretient dans e« p»ira<res. Portuga! A LA CHAMBRE DES DEPUTES Le projet d'amnistie Lisbonne, 19 février. — M- Bernardine Vlachado, président élu conseil,^ présenté uu ipiroict d'amnistie s'appliquant a tous les in-lividus jugés ott condamnés pour délits politiques qui sont" détenus ou expatries, saur aux "chefs. Ceux-ci seront bannis. Les accuses non enepore jugés seront soumis a un jugement, mais dès maintenant ils seront mis en Liberté. L'amnistie s'applique outre les crimes le rebellion à ceux contre la loi de séparation, aux menaces de désobéissance envers lec autorités, aux abus de pouvoir, aux délits de presse. Elle ne s'étend pas aux individus eiui Firent usag- do la dynamite ou commirent des attentats contre le3 personnes. Sont^éga4ô^ .. ment compris dans l'amnistie les individus qui commirent le crime de désertion en outre du orime ele rébellion, mais les officiels et Les sous-officiers seront exclus do l'armee. La Chambre a- voté J'urgence de la dis-enssion immédiate. Lès orateurs démeperates se sont montres Favorables à la proposition. -, Les orateurs de droite, au contraire, de-sireraient une amnistie encore plus large. M. Bernardine Maehado a déclaré ne pas poser la question de cabinet. Lisbonne, 20 février. — Au cours d une séance de nuit la Chambre a voté par 102/24 voix le projet d'amnistio présenté par lo gouvornenient. Etats-Unis Les droits de péage du canal de Panama Washington, 19 février. — A la suite d'un entretien quo le président Wilson a eu avec les principaux députés et sénateurs, ceux-ci déclarent quo l'exemption de péage, accordée aux caboteurs américains passant- par le ca-nl do Panama, sera probablement abrogée pour eles considérations de politique internationale^ " Le président Wilson a déclaré aux députes et sénateurs convoqués par lui, qu'il comptait faire abroger l'exemption des droits de péage accordée aux caboteurs américains, au cours de la ,session parlementaire, parce, que dès cet automne les vaisseaux commenceront à passer par le canal de Panama sans_ attendre l'ouverture officielle, _ fixée au mois de janvier. 1)'ai Heure L'opinion générale en Europe semlple être que l'exemption serait uno violation dés t-ratés internationaux. -•»—ft «fc ^ Â Péssl© industrielle — x — Les nouveaux locaux L'école industrielle d'Anvers avait convié hier les membres de la presse à une visite des nouveaux locaux de l'école, dont les installations «étaient elevenues trop étroites par suit© du nombre considérable des élèves. Dès l'emtréo on est frappé de la niasaifi-cence et en même temps de l'élégance gracieuse de la nouvelle construction due à M, Van Mecholen, architecte de la Ville. Co bâtiment, flanqué de deux tours et dont le style est conçu dans l'esprit de la renaissance flamande, mais à un point de vue moderne, a vraiment belle allure^ et la seule objection qu'on puisse lui faire, c'est que la façade no donno pas sur une voie publique où elle serait tout à fait à sa place. M. Boonroy, directeur de l'école, en fit les honneurs avec une bonne grâce charmante. Ce fut lui qui se chargea do l'office de cicerone pour guidcr_ les membres de la presse à travers cet immense bâtiment. _ La nouvelle construction comprend vingt nouveaux locaux dont huit de 105 m2 et elou-zo do 70 m2 d© superficie; il est réservé en outre une salle do conférences et une salle pour 1a bibliothèque qui sera accessible au public l'an prepehain. Chacune de ces salies est pourvue des commodités modernes, ainsi quo ele nombreux lavoirs, de façon à permettre aux jeunes ouvriers de soigner leur tenue avant de se rendre aux cours. Dans chacune des tours du nouveau bâtiment, éclairé à l'électricité et pourvu du chauffage central, seront installés des ascenseurs pour le transport du matériel aux étages. La façade comprend une dizain© de niches où. viendront s'installer des statues re< |)résentant les principaux métiers enseignés a l'écolo. Ce luxo dans la construction était inutile, elira-t-on peut-être? M. Van Mechelen qui, avec M. Minne, entrepreneur, était prosent à la cérémonie, en pense différemment. Selon lui, il était précieux do présenter aux élèves une construction d'un goût plus ou moins artistique qui leur servît en quelquo sorte de modèle et qui leur enseignât ©n même temps la façon dont les matériaux du pays peuvent être traités, cai 1e bâtiment est construit entièrement en matériaux belges. Un© visite détaillée des locaux permit de se rendre compte de la façon parfaite dont les installations sont agencées. Les locaux spnt spacieux, bien éclairés et constituent un modèle du genre. Quand nous aurons dit quo l'écol * compte actuellement 1,8-53 élèves et 50 professeurs, on comprendra qu'un agrandissement était indispensable. Le nouveau bâtiment sera visible au pu-bl'O dimanche prochain, ainsi qu© pendant les journées do carnaval. Les nouveaux locaux, dont la construction, date d'avril 1912, seront sous'peu officiellement inaugurés. f Un© réception intime dans le cabinet du directeur permit à M. Paul Billiet do féliciter cordialement au nom des journalistes MM. Boonroy, Van Mechelon et Minn© de la superbe ajouta fait© à l'école industrielle.

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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