La Métropole

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s.n. 1914, 11 April. La Métropole. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gf0ms3kz8r/
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LA MÉTROPOLE 21e Année " No 100 édition B AJBO ruTTV EUVtEîJNTE'S On 1r ~ Six mois .••••••••••••£* J m Trot» mois. .••••••••••• "• * w - On rabonne A tons les bureaux de poste et aux facteurs. ETRANGER, le port en sus: 3 Poux la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de poste, plutôt qu'au journal même. LE NUMERO 5 CENTIMES —a—— Journal quotidien du matin Tous les jours 59.ruedes Peignes,Anvers Le dimanche ds 4 à 10 Administration: » 3519 de10àl6 pages Rédaction : Téléphone 617 pages LE NUMERO 5 CENTIMES Annonces : 0 la petite Chronique sportive la Iigns llffne . . Jr. OSO h. 3 00 Annonces finanf..ld. » I 00 Faits divers fin ld. • 2 00 Réclames la liune, » I 50 La Ville ld. » 5 00 Faits divers corps id. » 3 00 Emissions frix à convenir Pour toute la publicité, saui celle de la province d'Anvers. s'adresser à l'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8. place des Martyrs, à PARIS 8, place de la Bourse, à LONDRES : ir3. Cheausiile E. C. Samedi 11 avril 1914 RENOUVEAU (Les enfants ont peine à comprendre que, dans la hiérarchie des fêtes chrétiennes; Pâques occupe le sommet. C'est à Ncël que, d'instinct, ils auraient assigné le premier rang. Il faut avoir vécu et philosophé un peu pour comprendre la prééminence de Pâques. Noël n'est que le commencement du poème sacré dont Pâques est le magnifique épilogue; Noël aube du salut, a le charme et la fraîcheur des aurores, mais Pâques a la pleine splendeur de la lumiè-t~ divine dévoilée à nos yeux. Pâques nous initie au plus auguste des mystères dont celui de la Nativité n'est que le prélude. Pâques célèbre la résurrection, essence (de tous les dogmes chrétiens, que la nature même affirme et figure; et l'admirable symbolisme de l'Eglise ne pouvait ianquer de fêter le renouveau du monde l'heure joyeuse de la résurrection de la rre. Pâques apparaît vêtu de soleil, couron-> d'aubépines et de pervenches, mar-Ant sur un tapis de gazon frais, tenant printemps par la main. Et comme le printemps,. Pâques doit je r son éclat et ses promesses sur le mon entier. Ou., Pâques est en réalité la ande fête do l'Espérance, immortelle, destructible, montant au cœur de ceux me qui sembleraient désespérer,jaillis-ît de partou-, puisque, à pareil jour, 0 est sortie d'un sépulcre. beaucoup font de l'Espérance un flam-iu mystique, ne projetant sa lueur que nos destinées éternelles. L'Espérance cela, mais elle est aussi la lumière de-ît éclairer chaque jour de notre vie restre et chaque repli de notre âme. Slîe deviendra s'il le faut, la lampe du rieur que nous emporterons jusque -o les profondeurs ténébreuses,dans les mes lugubres» où nous sommes parfois louis ; elle sera la veilleuse, compagne u*ète des heures de souffrance, des ires d'agonie; et quand elle s'éteint lefnent, tout est noir, tout est mort en îs et autour de nous. 2ar il n'y pas que les humains qui urent. Les choses meurent aussi, non lement les choses matérielles, mais les >ses morales; le bonhèur, la joie, l'a-ur, la vertu, le courage; oelle6-fà, trop uvent, parce qu'on les laisse mourir, rce que la négligence, la paresse, la lâ->té, empêcheno qu'on ne les ranime, et rce qu'on trouve plus commode de les errer vives en gémissant sur elles, que leur donner ce qu'il faudrait de soi ir les ressusciter. linsi, nombre de gens s'en vont clamer il n'y a plus aucun moyen d'arrêter • les pentes funestes, la société, l'hu-nité modernes, que rien ne vibre plus îs les âmes, que nul retour de raison, 1 effort d'énergie ou de vertu n'est plus /btendre de personne. iprès quoi,il leur est loisible de ne son-qu'à passer agréablement le temps qui les sépare encore du cataclysme final ; et à qui s'étonnerait de ce que, se rendant si bien compte du mal, ils ne remuent pas le : Bfcout du doigt pour le combattre, ils exci-^Jfperont de leur isolement, de leur incapacité, de leur faiblesse qui rendent d'avance toute tentative inutile, comme ces ava-; res alléguant, pour se dispenser de la ! inoindre aumône, que les quelques centimes ou les quelques francs qu'ils donne-Ijjraient, seraient des gouttes d'eau perdues ■■dans l'Océan des misères. I Non. Rien ne se perd ! Gouttes d'eau ** ou goutbes d'^r, gouttes de sueur ou de sar.g, font les petits ruisseaux qui feront les grandes rivières. Donner 'tout ce dont « nous disposons sera assez pour satisfaire notre conscience-; et si nous donnons avec tant d'intelligence et de cœur que d'au-très soient tentés de suivre notre exemple et trouvent, eux aussi, des imitateurs, ce sera, certes, assez pour le succès. ! Car, l'Espérance est le. talisman capable d'opérer des prodiges et de faire des ^niiracles. I En oes jours lointains qui doivent nous REÎtester présents, où la France semblait prête à périr, quand elle était abandonnée dles médecins, seigneurs, capitaines, hommes d'Etat, et que l'étranger parta-r geait déjà son héritage,qu'est-ce donc qui l'a ressuscitéo, sinon une pensée d'espérance fleurie au cœur d'une bergère, telle une de ses simples aux merveilleuses pro-" priétés curatives, une de ces plantes ma-^giques des vieilles légendes ? I Aux temps modernes, après l'horrible crise de la Révolution et la décomposition du Directoire, qu'est-ce qui la ranima, la purifia encore, lui rendit la raison, si-i non le génial espoir, germé dans le front ■alors obscur d'un petit officier de fortune ? H Mais, sans recourir à ce trésor commun ^'expérience qui s'appelle l'histoire, rien Hque dans le cours de vie et dans son petit gjgtoercle à soi, n'a-t-on pas assisté à quel-qu'une de ces étonnantes résurrections ? ■rï'a-tran pas vu l'inlassable amour d'une |§ femme, le courage d'un mari ou d'un I, père, le dévouement surhumain d'une mè , Ere, la généreuse tendresse d'un enfant,ra ; Lpimer un foyer que tous croyaient mort, ] refaire un bonheur, réunir les restes mu- 1 souillés parfois d'une famille, leur t ^^odonner une âme ? i la plupart de ces tristes épaves, de s RV*uvres n?y^s» roulés par les vagues '' l Océan social,ne s'en sont-ils pas allés u à la dérive faute d'un bateau de se- d ^H^urs, d'une bouée, d'une main tendue, q de personne qui ait toujours espéré r. eux et, au moment opportun, tenté « ■ rLsauvefcage ^ ° Ojrtes, elles sont lassantes oes espéran- fc! ■fr. £uee eifc incertaines et le cœur souf- H ■E ..rû0lns de se briser d'un coup que de d ■r, ;Ir 068 fentes agonies ; et pourtant, ja- li< U? 06 *eur amour> vraie T: B^1 la vrai« mère,ne poseront de leurs f.1 ■d*aufL,Une ^a11? do Piorre, et, quand fr l'auraient placée et que ?i I de la déplacer leur manquerait^ — elles resteront à côté, attendant qu'un ange la soulève ! Ht souvent, l'ange est venu. En combien de ménages, un tout petit ange des-oendu dans un berceau n'a-t-il pas, par son premier cri ou son premier mot enseigné à ses parents ce que tous les discours des sages n'avaient pu leur faire comprendre.Ailleurs c'est un succès, une joie qui a soudain pansé la blessure, par où s'enfuyait la raison d'une âme irritée, ou, c'est au contraire, la ruine, la déchéance, l'abandon du monde qui ont calmé un délire orgueilleux. C'est l'âge qui apporte la raison, c'est une circonstance imprévue qui viendra bouleverser tout un être et remettre au jour des sentiments de lui-même oubliés.... c'est, quand toutes les espérances humaines beront épuisées, l'ange de la mort qui, dans une vision suprême, montrera enfin la vérité à un aveugle de naissance. Cette espérance sublime, indestructible lien de famille,base de la patrie, est encore le principe de tout succès. Pour arriver à un but, il ne suffit pas de marcher vite, il faut savoir se relever après les chutes inévitables à tous, ne pas se croire brisé au moindre choc et le populaire « petit bonhomme vit ehcore » est une des formules du courage et du bon sens belges, car l'Espérance, dans nos races chrétiennes, est devenue une qualité nationale aussi bien qu'une vertu. Jean de Loi. * L'actualité Une modification de la Triple-Entente ? II se poursuit en ce moment un JV/| travail diplomatique des plus impor-JL tant dont les échos cependant ne parviennent dans la presse que par hasard et par suite d'indisorétions que Von déplorera certainement dans certaines chancelleries européennes. Ces indications et oes indiscrétions permettent, en effet, des conclusions et des constatations défavorables en réalité aux tendances de certaines diplomaties peu soucieuses de conserver la paix à l'Europe. Une de ces indiscrétions que l'on traitera de regrettable à -St-Pétersbourg comme à Paris vient d'être commise par un organe conservateur russe, la « Westchorna Vreinia ». Cet organe n'est certainement pas mo: o panslaviste que sa consœur, la t Novoje Vreinia », mais ses articles sont généralement moins violents et pour cela même sans doute moins remarqués. Cela ne veut pas dire qu'ils aient moins d'importance. Le contraire semble plutôt être le cas. Ce journal russe donc a prétendu que la Triple Entente allait être complètement modifiée au point de vue de son caractère et que l'on ne 6e trouverait plus en présence d'une Triple Entente, mais d'une véritable alliance entre les trois puissances unies maintenant seulement par une entente. Le fait est que la situation de l'Angleterre vis-à-vis de la France et de la Russie est en réalité mal définie et que jusqu'à présent on ne sait pas au juste à quoi le gouvernement britannique s'est engagé en se liant par une entente avec la France et la Russie. A diverses questions qui lui ont été posées à la Chambre des Communes, le gouvernement anglais a toujours répondu qu'il n'existait entre la France et la Grande-Bretagne aucune convention militaire obligeant l'armée anglaise à envoyer des troupes sur le continent en cas de guerre franco-allemande par exemple. Un élément essentiel de l'alliance faisait donc défaut, ce qui, d'un autre côté, n'a jamais empêché les journaux français d'affirmer que 1'absenoe de convention militaire ne constituait aucun obstacle à l'intervention de l'Angleterre en cas de guerre et de faire ressortir môme que s'il n'existait pas de convention écrite, il y avait entente parfaite entre les commandante des armées et des flottes anglaises et françaises au sujet d'une action commune en cas de guerre. S'il faut en croire donc le journal de St-Pétersbourg, cette situation mal définie de l'Angleterre dans la Triple Entente allait prendre fin et elle allait se lier par un traité d'alliance en règle avec la France et la Russie. En, d'autres termes l'entente cordiale anglo-française se changerait en alliance et la Grande-Bretagne adhérerait à l'alliance franco-russe tout comme l'Italie a adhéré à l'alliance austro-allemande dans la Triplioe. A vrai dire, nous avons quelque peine à croire à cette transformation prochaine de la Triple Entente en une alliance parfaite. On voit trop bien ce que l'Angleterre perdrait à cette politique sans se rendre compte d'un avantage sérieux qu'elle pourrait reti rer d'une modification de. la situation actuelle. En conservant sa liberté d'action, elle sauve sa situation d'arbitre des destinées de PEurope. En s'aîliant à ses deux amies, lr France et la Russie, elle assume des obligations très précises dont l'aoeomplissement pourrait très bien ne pas ooïncider avec ses intérêts politiques. Or, nous ne voyons pas bien Sir Edward Grey sacrifier la proie pour l'ombre en pareille matière. Il est bien trop conscient de ce que demande de lui et du gouvernement la situation de la Grande-Breta gne en Europe pour compromettre cette situation sans bénéfice positif et très réel. Il est certain que le leader du Foreigr Office a accepté une proposition de M. Sasso-noff, son collègue russe, qui lui a demandé Je constituer les représentante de la France et de la Russie à Londres en comité' permanent de la Triple Entente en s'adjoignant in représentant du gouvernement britanni jue. Mais de là à conclure que la Triple Entente allait se transformer, ii y a un peu de •homin. Sir Edward Grey a pu consentir à :ette mesure d'autant plus facilement qu'elle lâtait l'expédition des, affaires qui, on le ait, prend généralement un temps tellement mg que les événements distancent généra- ; amont de beaucoup les décisions des diplo lates. Or, précisément en oe moement, il était ( rgent d'agir vite si l'on ne voulait pas lais- 1 er aux affaires d'Orient le temps de se impliquer de nouveau d'une façon inquié- ( mte. Cette mesure ne prouve donc absolu- c lent rien en faveur des affirmations et in- t isorétions de l'organe conservateur russe. Ce c Li'il faut cependant admettre comme très b Sel, c'est le désir des milieux panslavistes ►mme des nationalistes français de voir l'An- c eterre enfin se lier définitivement par un h aité d'alliance et par une convention na- n de et militaire avec les deux autres puis-nces de la Triple Entente. Ce désir est le autant plus impétueux que dans ces mi- v ;ux on croit le moment venu de lancer la d 'iple Entente contre 1a Triplioe dans une d< icrre européenne. On croit La Triplioe suf- ci amment affaiblie pa-r la situation en la •ient et la reconstitution de la Ligue balka-3ue pour pouvoir risquer La lutte décisive. M J. Joerfl, aj Échos LA VILLE Programme de la journée ; FETES ET CONFERENCES Ccmcert Chr. W. F. Do Vos. — A 8 li»ores d de mie, au théâjtne Roy ai, concert em l'honneur d* M. Chr. W. F. De Vos, fort ténor. EXPOSITIONS Salle Forst. — De 10 à 6 heuies, cxposi<ion d Mm© Blanche Tricot (ouverte jusqu'au 22 avril; Corclo Artistique. — De 10 à 5 heures, eacpo6i tlon Victor Thonet (ouverte jusqu'au 16 avril). Le Vendredi-Saint dans /e monde Le Vendredi-Saint est célébré dans tous Le pays de la chrétienté, mais point d'une fa çon uniforme. Les pays catholiques le célèbrent selon le prescriptions du rite romain. Les protestant en ont fait leur plus grande solennité re ligieuse.annuelle. Les Anglais le nomment 1< a good Friday », le bon vendredi, parce qui ce jour-là le Christ a versé son sang pour 1< genre humain. Dans les vieilles monarchies, le Vendredi Saint était en même temps le jour de 1; « rémission », c'est-à-dire le jour d'amnisti< et de remise de peines. A la cour de Vienne et à celle de Madrid, on obsrve emfore au jourd'hui un cérémonial spécial. Dans l'ancienne monarchie française, !■ chancelier de France scellait le Vendredi Saint les lettres de rémission et d'amnistie signées par le roi. A Rome, il y a ostension des grandes reli ques du haut du balcon des piliers de S te Véronique et de S te-Hélène do la coupodo d-3t-Pierre. A la basilique sessorienne de Ste Croixj on fait la procession avec une parti du bois de la croix qui a porté Notre-Seigneu Jésus-Christ. A l'hôtel de ville Notre hôtel de ville ressemblait hier ma tin à un prétoire eu mieux à une anticha/mbr de parquet. Dans son cabinet, M. De Vos, bourgmes tre, procédait, en effet, à une enquête au su iet de certaines irrégularités qui auraient ét< constatées dans la fourniture des fourrage aux étables de la quarantaine. Des employés cocmimunaux de tout genre depuis ceux qui portent une casquette modestement galonnée jusqu'à ceux qui peuvenl arborer un huit-reflets du dernier modèle, at tendaient sur des bancs leur tour de cocm paraître. Il faut croire que M. Do Vos ne met pa; là enquêter la même rapidité que la commission Rackette, car les témoins avaient U temps de s'ennuyer. Heureusement pour eux, la nouvelle leui parvint d'un tirage de lots de ville qui allait avoir lieu dans lo cd-devant < ring de boxe » du Conseil communal. Ils s'y rendirent et contemplèrent avec intérêt les énormes tambours d'où allait sortir le billet qui allait affliger de dix mille francs le possesseur du numéro prédestiné. C'était évidemment pilus intéressant que de voir passer et repasser dans un affairement factice les huissiers voués au bleu... L'Eglise anglicane L'église anglicane de la rue "des Tanneurs a été en partie démolie et l'on achève sur ses assises la construction d'une maison neuve qui, on n'en peut douter, sera fort probablement un superbe magasin. Les vieux Anversois se rappellent fort bien oe bâtiment à façade pointue et ornée d'une fenêtre ogivale qui servait au culte anglican depuis 1821. Au XlVe siècle, les tanneurs anversois «faisaient de brillantes affaires, leur corporation fonda en 1419 un hospice pour leurs membres les plus pauvres. Vingt-quatre ans plus tard, on ajouta une chapelle à l'hospice. Au ceymmencernent du XyiIIe siècle, l'industrie des tanneurs tomba tellement en décadence que la corporation fut obligée de vendre l'hospice avec ses dépendances. La chapelle' resta néanmoins consacrée au îulte divin jusqu'en 1794 où les Français la transformèrent d'abord en hôpital, en temple :1e la Raisqn et enfin en magasin à fourrage. Et en 1821, le vieil oratoire fut oédé et serait au culte anglican jusqu'au jour récent le sa partielle mutilation. Ceci pour servir l'érudition des prochains habitants du vieux bâtiment. Oare de banlieue Beaucoup d'Anversois connaissent la petite gare de chemin de fer de la rue de la Uhapelle à Hoboken, située tout près de6 grands établissements industriels de la com-nune. Les quais en sont bien entretenus et 'lanqués de hangars-abris spacieux, coquet': yt très propres. Malheureusement, le « bâtiment des recettes » dépare cet ensemble. Entendez bien que bâtiment des reoettes est ici euphémisme administratif, qui désigne l'ancien wagon désaffecté ou la vieille bicoque en bois — on ne distingue plus bien — destiné au débit des coupons et aux travaux de bureau. Il apparaît d'autant pluB lamentable et plus délabré dans l'ensemble luasi-neuf qui l'entoure. Songera-t-on un iour à le remplacer par une construction modeste, mais mieux appropriée à sa destination? Les voyageurs qui passent par là et les habitants de Hoboken aussi l'espèrent. Huço Verrlest à Berchem Rappelons que le ' vénérable prêtre et incomparable orateur Hugo Verriest donnera une oonférenoo lundi prochain, à 11 heures 3t demie, en la grande salle de l'Institut St-Stanislas, Plaine Van Hombeeok, à Ber-îhem.• Le monument Beernaert Des comités provinciaux sont fondés on m voie de formation pour recueillir des sou-icriptions en faveur du monument Beer-iaert.Le comité de là province d'Anvers est oom-| >osé de la manière suivante : Présidents d'honneur, MM. le comte van^ le Werve et de Schilde, gouverneur; Jan Dr1 Ios, bourgmestre d'Anvers; président, M Tharles Corty, président de la, oh ambre de ommeroe d'Anvers; vice-présidents, MM. 'harles Le Jeune, président de l'Association elge pour l'unification du droit maritime et u Comité maritime international, et Edg. îastelein, vice-président de la chambre de ommerce d'Anvers; secrétaires, MM. Sch«b-ens. secrétaire du gouverneur de la provin-e, Théo. Kreglinger, secrétaire de la cham-re de commerce, Carlito Grisar. Les autres membres du comité ont été lioisis, sans distin<*tion de partis, parmi les autes personnalités de la politique, du oom-leroe et élu clergé de la province. Le comité du Limbourg se compose de M. baron de Pitteurs, gouverneur de la pro-nce, président; M. le baron de Borman. -ésident du Conseil provincial, vice-prési-rat; M. Paul de Bernard de Faucon val, se-étaire; MM. Mootb, Ch. Gielen et W. Roe-nts, membres. Les tributs d'hommage à la mémoire do ; . Beernaert arrivent de lointains pays^ rrès J'Egypte, voici que la colonie beW à Gonstantinople envoie une première liste. Je souscriptions de 520 fr., tandis que de Pékin parvient également une liste de 125 fr. Les primeurs Tout doucement la saison cOiinmenc© et les marchés aux légumes prennent leur physionomie pr in tanière dans laquelle les petits radis rouges, liés en bottes, jettent une note claire et gaie. Les gourmets en font dJéjà Leur provision et quoiqu'on ne leur trouve pas enoore la saveur un peu pimentée des radis de pleine terre, on les grignote avec délices, parce qu'ils apportent^ l'avant-goût de l'été. Plus modestes, les jeunes salades étalent ; leurs feuilles enoore transparentes, d'un vert tendre, et dans le ton plus sombre voisinent le persil, le cerfeuil, le cresson. Plus rares, des asperges enoore maigres tiennent ? l'œil des ménagères qui escomptent des sou-; pes savoureuses et des plats délioats, mais comme, selon l'aphor:6me bien connu, tout ce qui est rare est cher, les cordons de la bourse se délient avec quelque difficulté. Le grand nettoyage A propos de l'articulet que nous avons pu-, blié nier sous oe titre, une lectrice nous ap-! prend une chose assez curieuse et bien an-' glaise. Ayant fait un séjour en .Angleterre l'an J dernier aux approches du printemps, elle eut ; un beau jour la surprise d'être invitée par la famille chez laquelle elle logeait à se trans-. porter avec tout le ménage, enfants et do-j mestiques compris, dans un hôtel où des , chambres avaient été retenues pour plu-[ sieurs jours. ^ Vivement intriguée, elle s'informa et apprit que ses hôtes avaient tout bonnement , fui le grand nettoyage qui s'effectuait chez ^ eux penelant leur absence. Une société s'était fondée, en effet, qui ' entreprend à un prix modique le grand nettoyage chez les particuliers. Les tarifs varient salivant l'empressement que les net-, toyeurs doivent mettre à enlever les malpro-1 pretées accumulées par l'hiver. Nous avons déjà nos laveurs de vitres à r Anvers. Adopterions-no u s éventuellement les a grands nettoyeurs », à l'instar de l'Angleterre? Nous en doutons, car nous croyons que nœ maîtresses de maison préfèrent encore que ce soit la bonne qui casse la porce-- laine. l«s Cloches —M— Après'trois jours de silence et do deuil, les cloches, les chères cloches de nos églises égrèneront aujourd'hui dans l'air printanier leurs notes claires et vibrantes. De .leur robe d'airain s'envoleront de joyeux cantiques pour rappeler aux fidèles , que le Christ est ressuscité. Lee cloches!... Quel poèto vraiment digne de ce nom n'a pas chanté les impressions douces et tristes qu'elles ont éveiilées en nous aux heures de notre enfance? Quelles pages sublimes n'ont-elles pas de tout temps inspirées aux artistes de la ^ime comme du pinceau ? Egalement amie de toutes les âmes, cette voix des cloches se fait entendre pour nous tous et dans toutes les circonstances. Elle est mêlée à notre vie tout entière; et .grave ou joyeuse, douleureuse ou triomphante, no us la retrouvons dans nos plus lointains souvenirs comme la voix mélodieuse et mélancolique. de notre passé. A quelle époque remonte leur origine? Selon un savant jésuite, le père Kiocher, c'est aux Egyptiens que serait due l'invention des cloches qui annonçaient les fêtes d'Osiris. L'Eglise fit usage des cloches à pir-tir du règne de Constantin; mais ce n'est que du temps de Saint-PauTin, évêque de Noie, vers l'an 420, que cette coutume religieuse prit une véritable extension. Toutes les églises de Rome furent peu à peu pourvues de cloches, si bien qu'à la fin du cinquième siècle il n'y eut pas élans toute la chré-tienneté de chapelle qui n'eût son t âme d'airain ». De nos jours, leur langage ne s'entend plus guère dans nos villes, trop grandes, trop bruyantes, qui l'étouffent, où le passant affairé n'y prend plus garde. Les"Cloches qui parlent et qu'on écoute, se sont réfugiées à quelques lieues de la vie moderne, dans les campagnes. On. les y écoute avec une foi toujours plus grande et plus vivace. Elles font passer en nos cœurs des ondes émues, troublantes; elles nous invitent à détacher nos regards de la terre pour les élever vers lia voûte azurée où nous ^attend le Dieu éternel. Ecoutez chanter les cloches l Et dans lies rêveries enchantées où nous plonge leurs sons plaintifs ou leurs envolées triomphantes, vous trouverez: religion, patrie, famille, et le berceau et la tombe, ot le passé et l'avenir.... Alléluia! les cloches sont revenues de Rome. Les carillons parcourent joyeux la plaine verdissante, tnndis que dans les églises illuminées,aux parfums d'encens, les maîtrises éclatent en des chants enthousiastes. Billes ont rejoint leur demeure. Après un voyage Lointain, Les cloches ou timbre argeatlm Dont l'àme chante, prie et pleure. Et les oiseaux chantent dans les rameaux fleuris; les fleurs épanouissent à nouveau et c'est dans nos cœurs comme une résurrection nouvelle, car les cloches sont revenues de Rome, joyeuses et légères comme l'Espérance qu elles proclament au monde catholique. A. D. La Vie militaire La caserne d'Ostende. —- Le service technique des bâtiments militaires est chargé de donner plusieurs projets d'agrandissement de la caserne du Hazegras, où est logé le 3e régiment de ligne. On construira notamment plusieurs chambres de troupe, des cellules, un bloc de bataillon pour le bataillon actuellement caserné à Ypres, des niches pour les chiens de la compagnie des mitrailleuses, des latrines, des hangars pour le pare secondaire, etc. Tous oes travaux coûteront environ de 400,000 à 500,000 francs et seront certainement adjugés cette année encore. Leur urgence est, 'du 8 reste, manifeste, d'autant plus que les écuries d norvégiennes devront être évacuées prêchai-nement par les hommes du corps de transport f qui y sont provisoirement hébergés. F • p Dans la 2e division d'armée. o Le lieutenant-général Heimburger vient de prendre l'ordre de division suivant: c « Au moment où la période des manœuvres 1< de la 2e division d'armée a pris fin, j'ai à e cœur d'exprimer ma plus vive satisfaction aux officiers et aux troupes qui y ont pris ~ part. » Grâce à l'intelligent concours, à l'entrain, à l'endurance et à la bonne volonté de bous, les fatigues ont été allègrement suppor, fcees et les opérations des manœuvres con-luites aveo le plus grand fruit pour l'ins-iruction de la division. » Quartier général, camp de Beverloo, le 0 vvrfl 1914. » Le lieutenant-général commandant, » (S J Hoimburear. > La Métropole par suite d'améliorations incessantes, es sans conteste, actuellement le plus grand des journaux d'Anvers le mieux informé dans tous les domaines le plus répandu dans le pays et à l'étran ger, le premier journal commercial di pays. Ce sont là des vérités que chacun est ; même de vérifier par le service gratuit qu nous faisons pendant huit jours à quiconqu en fait, la demande. L'abonnement annuel 15 fr. ; 6 mois 8 fr. 3 mois 4.50 fr. ■■■■■■ Les mécaniciens de marine protestent Il n'est jamais trop tard pour bien faire. — Une leçon de gratitude. — Oignez vi lain.... Lo Cercle de mécaniciens belges, que pré sido M. J. Goetbloet. vient d'adresser i l'« Union des armateurs belge » une lettr je piotestaiion contre la démarche qu'ont tait les membres de l'Union auprès du directeu de l'université du travail de Charleroi auque ils ont proposé d'organiser un cours pour 1 formation de mécaniciens de marine. Tout en enregistrant avec satisfaction geste tardif des armateurs qui veulent bie: s'occuper tio l'éducation professionnelle de 1 partie de l'équipage la plus indispensable bord des navires modernes, le Cercle des me oaniciens de marine considèrent cîomme u blâme à l'égard de leurs efforts incessante La démarche des armateurs auprès de l'un versité socialiste. Elle constitue, en' premier lieu une désap probation des réformés que M. le ministr de la marine introduira vers le mois d'oe tobre prochain comme il a été annoncé loi de la discussion du budget de la marine, e en second lieu elle tent à faire croire au pi blic qu'il est trop difficile de trouver et d former à Anvers même des éièves-mécanicien méprisant ainsi l'initiative et la bonne vc Ion te de f 'ques compatriotes. Le Cei des mécaniciens belges fut re constitué il y a dix ans en vue d'obtenir d« réformes dans la formation du personnel d: rigeant de la machine. Comme le dit le bui letin du Cercle, du mois d'août 1912 : « Les meilleurs ouvriers-mécaniciens me rins se forment dans les grands ateliers d réparation de machines marines ; c'est li qu'ils ont l'occasion de se familiariser avec le usures et le bris des différents organes de machines qu'ils doivent renouveler ou ré parer. Dans ces ateliers l'ouvrier-mécanicie] ;i l'avantage de s'initier non seulement à L construction des machines motrices, mais boutes les spécialités de machines auxiliaire at des diverses instillations du bord qui, dan la navigation moderne, sont fort nombreu ses. » Anvers est exceptionnellement bien outil lié pour la foimation de8 ouvriers mécanicien de marine ; des centaines de navires, y com pris un grand nombre de remorqueurs e i'autres bâtiments de toute espèce, sont con tinuellement en réparation dans notre port » Sur l'initiative du Cercle des mécanicien; le marine on institua depuis octobre 1911 un cours spécial trè3 suivi pour la formatioi les élèves mécaniciens à l'école industriel d'Anvers.- Ce fut l'honorable représentan M. Paul Segers, notre ministre actuel, qu remit en juillet 1910 au ministre oompéten le programme dudit cours élaboré par le di recteur de l'école industrielle d'Anvers, M Boonroy, et les délégués du Cercle des mé janiciens, ainsi que les plans d'une machine marine démonstrative et de son installation C'est grâce à la démarche faite en 1910 pai M. Paul Segers auprès du gouvernement e à la bienveillance de l'administration com nunale d'Anvers que ce cours fut organisé seulement c'est par le manque de place 1 ['école industrielle que la machine démonstra bive n'a a pas encore été établie; toutefoi: 3etfte lacune sera bientôt comblée. Les cour i1'instruction supérieure pour préparer le« mécaniciens aspirant au diplôme et qui res xmt à cet effet à terre ainsi que ceux poui nitier les élèves mécaniciens qui voudronl e préparer plus complètement, avant d'ac-xymplir en mer le stage de deux ans, seron-naugurés au mois d'octobre prochain au2 kioles de navigation ée l'Etat d'Anvers eï d'Ostende. Ce cours sera d'une durée de ournée entière et grâce aux réformes, intro-luites par notre ministre de la marine, i >era donné sur une base toute moderne eri nôme supérieur à celle d'autres pays. Le nombre des jeunes ouvriers-mécanicien: lui suivent actuellement le6 cours de méoa licien à l'Ecole industrietlle et à Y Etablisse nent des Aumôniers <Ju travail à Anvers lugmente tous les jours ; ils sont déjà si nom >reux qu'il serait facile de recruter parm >ux un nombre d'élèves mécaniciens suffisanl >our en pourvoir une flotte cinq fois plu; mportante que la nôtre. C'est également grâce aux efforts du Cercle le® mécaniciens de marine belges que le nom->re de mécaniciens belges s'est considérable n..it accru pendant ces dernières années ; des 21 mécaniciens qui naviguent sur des na ires belges, 162 sont b&ges et 159 étrangers, .lors qu'en 1905 il y en avait à peine 70. Tous ces résultats ont été obtenus par les fforts incessants du Cercle qui pour cela 'est tributaire de personne, surtout pas des rmateurs. On ne comprend dès lors pas pourquoi les rmatours estiment nécessaire d'aller deman-er à une université socialiste de Charleroi, 'organiser des cours, alors qu'il y on a, tout lits sur place. C'est une drôle de façon d'ex-rimer leur reconnaissance envers des com-atriotee, qui outre le mérite de l'initiative nt encore coin» du désintéressement. A moins qu'à Charleroi on n'ajoute des Dure théoriques sur la régénération du pro-îtariat, théories dont les armateurs ont déjà u à se féliciter, particulièrement-à-Anvers. ]»a métropole est servie gratuitement pendant 8 jours sur demande LiTTIîES 1)1 PAItlS <■ j Correspondance particulière de la «Métropole» Après le départ de la Chambre. — La candi* dature Caillaux. — M.- Doumergue apoIo= giste des ministres démissionnaires. — L'autobiographie résumée de M. Caillaux ^ et les réflexions qu'elle appelle. 3 Paris, 8 avril. Le départ de la Chambre, après la oomédiie ' die la t( Coirumissioii d'enquête » et die ses conclusiiionis cymiquieiiiien't inopérantes, a servi, i en réalité, de baisser de rideau à l'acte pnLnci-î pal du drame dnit du « Figaro ». Le scénario î de ce drame est extrêmement remarquable. Ce qud n'est pas moins remarquable, c'est la ; leçon quii, de plius en plus, s'en dégage. Goethe a laissé um livre étrangement impnes-siionnamt, «Les affinités électives », que la f d'éc&denioe des mœurs n'a cessé, depuis [ Goethe, de rendre okis impressionnant. Le , drame dit du. «Figaro» fait penser beaucoup - à oe livre. Seulement, tes u affinités électives » , se 9ont aujourd'hui compliquées d'«affinités électorales ». Et cette complication est plus £<rave_, beaucoup plus grave qu'iil ne paraît au prime abord. C'est par elle que le roman a fini par tourner au drame, et tournerait en tragédie si l'ensemble des circonstances exté-j rieures s'y prêtait. Ce qui, irrésistiblement, suggère ces réflexions, c'est dès le lendemain du départ de la Chambre, le changement simultané de position que l'on observe chez les acteurs de premier plan, les plus intéressés au dénouement qui se prépare. " * * * i°. — M. Caillaux, dont on avait d abord t annoncé la retraite définitive, se représente , aiuoc élections. Cette péripétie n'avait d'ail-B leurs rien d'improbable. Ce qui la rend inté: , '.essanite, c'est le soin qu'on a pris, dès le 1 lendemain de l'assassinat de Caimette, de ^ préparer, par l'organisation d'une pétition puibldque, la possibilité d'un retour sur la dé-oision que, décemment, l'événement avaii 9 imposée à l'ancien ministre. L'électeur, en 1 ce cas, a bon dos, comme on ellitt. C'est à Lui, 1 à lui seul qu'il faudra vous en prendre si, 1 comme il est plus que probable. M._ Caillaux est réélu. M. Caillaux, luii, s'en aillait. «On;> 2 le retient. «On» le rapoelle. Et l'homme de > devoir qu'ai est, oe républicain pur, — il a assiez montré qu'il l'est lors de la cession du Congo, par exemple, — ne saurait résister aux instances même indiscrètes de ses conei-e toyens qui le rappellent malgré lui. N'allez " pas voir s>i, par-dessous, la pétitiion n'a pas s été organis>ée par les -agents électoraux d* t M. Caillllaïux en personne. Ceci n'est d'auour " intérêt. Il est clair que lesdlits agents, n'est-e œ pas, ont eu à compter avec la liberté, l'in-s corruptible liberté de oe peuple républicain ï qui M. Caillaux es* cher. C'est le suffrage 'universel, en un mot, qui, après le coup dii " « Figaro » tout comme avant! veut M. Cail-s taux à la Chambre, pour que M. Caillaux - dépuité malgré lui, puilsse à la première ocoa-1- sion être ministre malgré lui, et, toujour; malgré liuû, recommencer à nos dépens i influencer la justice et à vendre les colonies. " Voilà qui n'est pas fait, vraiment, pouu e réhabiliter aux yeux de quiconque y vodu 1 clair cet instrument de corruption, ce régime s de décadence qu'est le suif f nage universel. I s n'y a pas, élans l'occurrence, que la seule • oirconsoriplion de Mamers, dont M. Carillau.-s 1 est l'élu, qui se trouve déshonorée. Le farlrt 1 que le mari de la «dame» assassin, actuelle i ment à Saûnit-Laiare, ait pu être, par voie 5 de pétition publique, officiellement supplié de 5 se représenter qûand même rejaillit sur lie - Parlement où il retournera s'asseoir. Le sentiment public, le vrai, celui qui n'est pas - obtenu par les équivoques menées des gens 3 amoraux au pouvoir, le sentiment des ge»s - de cœur et des gens propres, c'est cela. t 20. — Cepafojiairut que M. Caiiilîlaux se repré- - sisnte aux élections, de son côté, M. Doumer-. gue, n'osant braver en face l'opinion des honnêtes gens, renonce au grand discours-» programme qu'il devait prononcer, au Tnilieu , de tous ses ministres, dans la circonscription 1 de M. Cailllauix en personne. En revanche, il î vient de se faiire interviewer par un journal t du sud-oiuest, et, dans son interview, il a dit i oe qu'il n'eût osé dire à la face du pays: que i oe qui vient ele se passer n'a pas d'antre ca-use . profonde que la coalition eies gros intérêts . contre les Vertus du pouvoir. «Tout est là, . 'il faïut qu'on le sache, a-t-il dit: quand de gros 1 intérêts se sont sentis menacés, illis se sont . coalisés. Et leurs champions, armés depuis • longtemps et qui guettaient l'heure, ont t frappé. ^ I-a Iiutte a pris urne allure sauvage . dès qu'il! a été sérieusement question de toucher au porte-monnaie des privilégiés ele t l'impôt et de faire acquitter à chacun sui-. vant ses facultés sa part des charges de la ; nation. Il n'y a -pas d'autre cause profonde . à oe que nous avons vécu depuis un mois. Deux grands ennemis se sont dressés contre nous: l'Eglise et le conservatisme égoïste... . Quand on a vu que nous voulions aller jusqu'au bout, par tous les moyens on a voulu ' mous anéantir. On n'y a pas réussi ! le oabinet . 'radical est debout ,et, fort de ses actes, il failt largement oonifiainoe à la démocratie ; française^ qui n'écoutera nd lies hommes de Rome, ni les archers diu capital férooément égoïste. »— En d'autres termes, si la «dame » : de M. Caillaux assassina Gaston Caimette,; si MM. Monis et Caillaux ont commis, au' profit d'un escroc, une forfaiture, si la magistrature avillie s'est faite, en cette occasion, ' l'aveugle instrument du pouvoir, dont abusaient ceux qui en étaient détenteurs, la faute' " en est aux ((hommes de Rome» et aux «archers du capital». Et, dans l'éclatement 1 de ces honteux scandales, il ne faut voir qu'un attentat contre le cabinet Deyumergue, - espoir unique et seul honneur de la nation... 1 II n'y a qu'à enregistrer des énormités ele ce ton. Ici encore, l'électeur aura bon dos, lui; qui, demain., sera censé avoir, en réélisant les Doumergue et autres sous-Combes, entériné de tels défis, —auxquels le sentiment publie, Le vrai, répond exactement de même qu'aux organisateurs de la ((pétition» Cailloux.* * * Ces positions étant prises sur le terrain électoral., M. JBoucard, juge d'instruction à tout faire, qui a fa.it autrefois ses preuves en étouffant la vérité lors de l'affaire Syveton, vient d'offrir à M. Caillaux l'occasion d'une apologie générale de sa vie intime et publique, que tous les journaux reproduisent, et sur laquelle -il y aurait à faire quelques commentaires. Mais iil faut savoir se borner. Ce qui ressort surtout ele la déposition de l'ex-ministre; c'est le très grand péril qu'il y a pour un peuple à être gouverné par eies hommes sans préjugés qui se marient, se démarient, se remarient et se redémonient à la va-comme-je-te-pousse, aussi facilement ou lis changent ele convictions essentielles. C'est sur ce point surtout que portent les observations inscrites ci-dessus, au début de ma lettre. Los «affinités électives» qui ont dé- 1 terminé les divorces et les mariages de M. Caillaux ne regarderaient que lui-même si ■ nous n'avions pas tous, citoyens fraisais, à > [souffinir ele ce qui en est résulté. Et il faait, < '.pour nier ceci, ni plus ni moins que les «affi- t notés électorales » qui unissent ou plutôt ] unifient, momentanément, contre toute réaction saine, les Thalamas, les Hervé, les Jau- 1 rès est tutti quanti, i £. B. Fis» d'sxisteisco >-0 É A une abonnée. c II existe une base qui permet de bien employer son revenu, aussi petit soit-il. Cela se divise: autant pour les œuvres, autant pour le loyer, ménage, divers, etc., etc. » Et notre aimable correspondante, qui aime à se documenter, nous demande sur ce4".** vaste et angoissante question « un petit article». Une femme, sans aucun doute, eut^ traité avec plus de compétence et d'affinité, ma semble-t-il, cet intéressant problème. Quoi qu'il en soit, je vais m'essayer, non pas de le résoudre, mais à l'envisager autant qu'on peut le faire en un article forcément restreint.En abordant la vie active, c'est-à-dire les jeune gens en débutant dans une carrière, les jeunes filles, en devenant par leur mariage, maîtresses de maison, se tracent les uns comme les autres un plan d'existence ; même quand ils n'agissent pas de propos délibéré, même sans se placer devant une écritoire, pour composer ce plan, il n'en est pas moins vrai que chacun le fait; chacun groupe, à l'horizon, les situation qu'il entrevoit, le6 envisage suivant son idéal et les solutionne suivant son tempérammont et le sens qu'il a de la vie. On voit déjà que la question est terriblement complexe et qu'il est difficile —■ sinon impossible — d'y répondre... aux goûts d« chacun. A mon .point de vue — et c'est ub des plus vilains spécimens du genre masculin qui vous écrit — deux vertus, si je puis ainsi m'exprimer, doivent présider à tout plan d'existenoe : l'esprit pratique et le sens de la proportion. * * * L'esprit pratique consiste dans la vision juste et précise ues choses envisagees du coté terre à terre, dans l'entente éciairée de nos intérêts matériels,clans l'application consuui-oe et ingénieuse eio nos lacultes à un but utile. On a appelé l'imagination a la toile du logis » ; on pourrait qualifier l'esprit pratique « le sage de la maison ». Il ferme la porte aux chimères, réprimé tous les excès et tire parti de toutes les ressources. L'esprit pratique, si sa réputation n'est pas universelle, si les anciens moralistes ne l'ont point célébré, du moins sous le nom qu'il porte aujourd'hui, a dû cependant avoir toujours sa place parmi les vertus privées et mêmes civiques. Les Romains n'auraient pas oonquis le monde, si, pour étayer leurs vastes conceptions, ils n'avaient eu cet esprit pratique, eiui descend aux moindres détails d'exécution matérielle et ne laisse riem au hasard. Charleniagne le prisait aussi haut que les capacités politiques où la valeur guerrière, au point que l'empereur des légendes, le colosse de fer du moyen âge, allait jusqu'à contrôler comme un bon bourgeois les moindres dépenses de sa maison et le rendement de ses fermes. Si utile à la société, l'esprit pratique n'est pas moins utile à la famille dont il sauvegarde le bien-être, la dignité et parfois l'honneur. C'est lui qui permet au père de faire fructifier sagement sa fortune où 6on travail. Grâce à lui, la mère saura donner aux siens, suivant leur position,le maximum d'aisance, de confort et de luxe et mainteni le bon ordre dans son budget. * * * Second point. Le sens de la proportion est un don particulier moyennant quoi nous attribuons à chaque effort une importance qui est exactement avec celle du résultat visé et obtenu, ni plus, ni moins. Le sens de la production correspond à celui de la mesure pour la musique et du tact pour lo langage. Agrandissez le domaine du tact, transportez-le jusque dans le vaste rayon qu'embrasse l'activité et vous atteignez le sons de la proportion, si utile à celui qui le possède, comme aux autres, à ceux qui vivent autour de lui. Supprimez le sens de la proportion, et tout se déplace. Vous trouvez des mères de famille qui emploieront mal leur temps, des enfants qui, élevés à oette école, seront privés et à le.ur tour priveront leurs enfants des bons résultats dus à une heureuse et judicieuse distribution de leur temps et de leur activité. Prenons un exemple. Un jeune employé faiblement appointé se mariait il y a peu ds temps. Il connaissait des personnes qui s'intéressaient à son jeune ménage. Grand émoi parmi elles lorsqu'on sut que la jeune femme avait pris une servante. Cela parut exorbitant. C'était tout simplement logique. La jeune mariée était fleuriste très adroite et elle trouva du travail autant qu'elle en pouvait faire. Elle gagna de 6 à 7 francs par jour, c'est-à-dire beaucoup plus que ne lui | coûtait sa servante. Elle avait le sens de la [proportion, tout simplement, ot avait compris qu'à faire elle-même la besogne de sou ménage elle perdrait plus qu'elle ne gagnerait. Ce sens est utile dans toutes les existences, et quelles que soient les ressources dont on dispose. Il y a des ménages largement rentés, qui pour certains détails vivent chichement: ils manquent totalement du sera de la proportion. Pour oertaines catégorie* de dépenses, ils font au superflu une part treyp considérable : toilettes, spectacles, visites hebdomadaires et quelquefois quotidiennes au café ou au restaurant en renom et « où l'on désire » avoir ét<- vu pour avoir la réputation d'être « dans le mouvement... 1 En un mot, les mille occasions de dépense» qui surgissent dans nos villes sous les pa# du promeneur, et constituent des tentations irrésistibles qui bouleversent et compromettent quelquefois le budget d'un façon irréparable.* * * L'ambition légitime dans un plan d'existence consiste à se rapprocher, non de ceux qui ont une grande fortune, un nom célèbre, mais des caractères inébranlables dan* leur droiture, des cœurs infatigable* dans le dévouement. Cet idéal n'a rien de réprehen-sible, et lors même qu'on ne pourrait l'atteindre, le mécompte n'est point corrosif, cxwnme celui qui est le châtiment inévitable de La vanité déçue. Voici un pian de budget pour un revenu de quatre mille francs, par exemple. 2/10 ou 800 francs pour le loyer. 5/10 ou 2.000 francs pour les dépenses ds ménage. 7/40 ou 700 francs pour la toilette. 1/40 ou 100 francs pour les bonnes œuvres. 1/20 ou 200 francs pour dépenses diverses.1/20 ou 200 francs pour les distraction*, déplacements, etc. Je connais quantité de ménages de 2 oq ] personnes à Anvers qui vivent sur ce plan. Si en outre il faut subvenir aux frais d'édtj-ïation de deux ou trois enfants, on dovm l'arranger pour rrogner» sur l'un et l'antre x>8te. Que notre abonnée ne s'en prenne qu'à non manque absolu d'esprit pratique et du ens de la proportion si je n'ai pu réussir satisfaire sa légitime curiosité

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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