La Métropole

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s.n. 1914, 10 April. La Métropole. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wh2j/
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LA MÉTROPOLE 21e Année No 99 Edition. B IV1V BUVXJBUXTÏ^S o» M . 8 - bli molt «•••#••••••* c. 460 Trois mois. On i tboniiB » tons te» bnrrmtu de poste et aui facteur». ETRANGER, le port en sus: Pour 1» HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de poste, olutôt qu'au tournai même le numéro Journal quotidien du matin le miero EJ Tous les jours 59,ruedes Peignes, Anvers Le dimanche ^ de 4 à 10 Administration: » 3519 10 ® 1(3 CENTIMES pages Rédaction : Téléphone 617 || pages j CENTIMES An ri onces : I la petite Chroulquo sportive la ligne Uene . . 6.080 fr- 3 00 Annonces financ.i<L » I 00 Faite divers fin id. • 2 00 Réclames la li«ne, • I 50 La Ville Id. • 5 00 Faits divers corps id. » S 00 Emissions Prix a convenir Pour toute la publicité, sauf celle de la province d Anvers, s'adresser à T'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES : 8. place des Martyrs, à PARIS 8. place de la Bourse, à LONDRES : xi3. Cheaosidè E. C. Vendredi 10 avril 1914 "Mater Mm Ij© soleil se couchait. Eve vint s'asseoir I sur une gross, pierre à l'entrée de sa hutte- Ainsi faisait-elle tous les soirs, sa journée terminée. Elle se délassait à voir s'éteindre peu i peu les feux allumés à /'Occident par le soleil couchant, tandis qu'à l'a tre extrémité, dans le ciel pâlissant apparaissait le glauque croissant de la lune; puis à mesure que s'assombris-Ba: l'azur céleste, éclataient, plus nombreuse^ les étoiles scintillantes. Eve n'étais plus l'harmonieuse créature dont l'apparition avait arraché au premier homme uo; enthousiaste action de jrâoes.Les intempéries de l'air avaient j gercé son visage, le soleil avait recuit sa t peau; de nombreuses grossesses avaient ï déformé son corps et ses mèches grises ï pendaient su 9C3 épaules. Deux peaux de I bêfc3s, grossièrement rattachées par de ; grandes épines, couvraient tant bien que K mal son torse. Elle s'attardait, les mains jointes sur 1 ses genou. , à repasser sa vie si lumineu-i ,bc à son aube, si traversée de douleurs, d'angoisses et de travaux depuis la fatale ' rencontre du Paradis Terrestre. Adam avait construit sa hutte sur une éminonce d'où l'on donnait le pays d'alentour, et ce soir-là, sa" femme s'absorba.t piU3 que de coutume à regarder les ors sanglants du soleil couchant se reflétant dans l'eau d'un lac voisin, les lumières cuivrées étreignant toutes choses &vant de les livrer à l'ombre qui montait sournoisement dos gorges et des vallées. U orage formidable avait, dans la journée, déchiré le ciel de grands éclairs zigzaguant et uno pluie torrentielle avait formé des ruisseau:: au flanc de la montagne. Puis tout/ s'était calmé; le ciel s'était rasséréné et, de la terre désaltérée, mentait vers ta pauvre femme une odeur tout imprégnée d'apaisante humidité. Il lui semblait q~. son mari et ses fils, partis pour les travaux des champs,tardaient bien à rentrer; quand sur le fond faiblement cuivr^ du couchant, elle vit se dres eer à l'horizon une silhouette pesamment chargée. L'homme paraissait marcher à gr-Mid'peine, appesanti par son fardeau ; peu à peu, il disparut dans l'ombre bleue de la vallée. i ?-is, Eve entendit un pas se rappro- | cher d'elle, un souffle se faire plus vio- ( lent et plus précipité, et elle vit son fils s ^ ï® dresser devant elle et déposer sur ï stv genoux le fardeau qui chargeait ses ' ^épaules. < T-a lune maintenant argentait l'étroit 1 plateau et inondait de sa lumière uniforme et sans vie, et la mère infortunée et le cadavre tout souillé de sang qui gisait bur ses genoux. L adolescent s'était agenouillé près d'elle et, la tête contre sa tête, enlaçait d'un bras vigoureux,le pauvre buste tout déformé. Eve releva sur son bras, la tête inerte d'Abel ; elle écarta les longs cheveux ! coagulés par le sang ; puis elle oontempla < dans un silence effrayant, le cher visage « do son fils, les yeux éteints désormais, ' qui s'éclairaient si affectueusement en la : retrouvant le soir à son seuil, la bouche f désormais muette qui l'avait saluée ce f matin, d'un si joyeux au revoir, ce grand ! corps blanc si souple, si vivant et main- • tenant inerte et rigide. Et elle revivait c ave< une netteté implacable, ces heures si 1 laintaines déjà: la folle tentation, le désir intense de la science du bien et du \ mal, l'affreu malédiction: Tu mourras! r Ah I le mal,elle savait maintenant ce que I c'était et la mort, c'était ça, ce corps gla- T cé, ce silence éternel, c'était être si près T et si loin, tenir contre son sein, r froid et inerte, sans plus pouvoir le ré- J chauffer, sans plus qu'il la caressât d'un regard reconnaissant, ce fils qu'elle avait , alïaité. Et c'est par elle, Eve, que la mort ' était entrée dans l'humanité et la premiè- ' re victime qu'elle faisait, c'était l'enfant de ses prédilections. Et baignée dans la glaciale lumière de la lune, elle demeurait silencieuse, immobile, les prunelles sèohes et dilatées par l'horreur. * * • Bien des siècles ont passé. Sur le mont où naguère Adam avait construit sa mo-aestc hutte, trois croix découpent, ce soir-là leur lugubre silhouette dans l'azur ^ cuivré du ciel. Au : bras des deux croix \ latérales pendent encore, tordus et con- | vulsés, les corps des condamnés. Au pied ? du gibet central, un petit groupe, trois ' ou quatre personne^, entoure une femme enveloppée de voiles de deuil qui, telle naguère Eve, tient sur ses genoux et en- , lacé dé ses bras un cadavre ensanglanté. I Avec un soin infini, elle lave le pauvre visage tout souillé de sang et de boue; elle dot avec respect ses ohers yeux. A fBuivre son divin fils sur le chemin de son supplice, elle a tan. versé de larmes que yeux n'en ont plus. Et puis mainte- b uantque le calme s'est fait sur Golgotha, J oes Pharisiens insolents et grossiers B sont redescendus vers la ville et qu'elle M fcle"ît près de sa joue le divin cadavre, il ^ ■semble que des lèvres closes, s'échappe, 'c ■ pour ell« seule, la révélation du divin se- ■ cret ; une paix divine se fait eri elle ; dou- fi ■ ce ^t soumise comme au jour de l'Annon- a e,*e se courbe devant la volonté P ■ u En Faut; elle associe sa douleur de p ■aère aU sacrifice réparateur de son fils, o BrU- j VO;t * quelques P'T-s d'elle la ville ni H j ! ^ue domina l'orgueilleuse colon- oe ■ e de son Temple. La lune qui l'éclairé cl I d°nm* quelque chose d'impla- ■ /, ,A a. blancheur des marbres. Les ' ' ■ /»* arrivent, jusqu'à la mère infortu- n( I foui riCr^ refrains joyeux de la J}' H j 1,3 "e savent pas. les malheureux, re ■ Unîc p/ ont 06 jour-là. les ac- de ■ reroce8 ou les spectateurs indiffé- ■ c.]< ' ejle sait, elle qu'à cette heure, d' H tra i fcru^ l'œuvre néfaste d'une au- f1 ■dans que mort 661 vaincue, et ■ ïv-ca " °œur bris^. une immense espé- m I m née. Vl, Comte Ch. d« Villarmont. joi L'y1 dualité Campagnes mensongères g* Se conformant à un aphorisme du |IJf maître de la diplomatie moderne, efâjjL d'après lequel la parole est donnée à l'homme pour cacher sa pensée, la presse de la Triple Entente et ceux qui l'inspirent mènent depuis quelque temps des campagnes ïui sont peut-être des chefs-d'œuvres d'habileté, mais qui n'ont certainement rien de la sincérité que l'on est en droit de demander à quiconque parle au public de n'importe quelle manière. Les affirmations les plus catégoriques se trouvent démenties le lendemain par les faits et trop souvent les hommes politiques visés se voient dans l'obligation et généralement aussi en mesure de convaincre de mensonge ou de fausse interprétation de leurs paroles ou de leurs actes lea journalistes trop peu oonsciencieux. La dernière campagne de ce genre est menée dans le but de provoquer tes dissentiments ou plutôt l'inimitié entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. Du côté de la Triple Entente, on se rend parfaitement oompte de la solidité de la Triplioe et? l'on sait très bien que toutes les tentatives d'intimidation ne servent à rien aussi longtemps que dans les pays alliés à l'Allemagne on a la conviction que l'alliance est assez solide pour réunir toutes ses forces au moment du danger. C'est donc oette conviction que l'on veut détruire et puisqu'on oroit avoir découvert le talon d'Achille dans lea relations austro-italiennes, c'est de oe côté-là que l'on met le levier pour faire s'écrouler l'alliance. Si l'on en veut la preuve, il suffit de se rappeler les dernières informations lancées par les journaux parisiens, grecs ou russes sur les rapports entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie en Orient. Une première nouvelle tendant à jeter la discorde entre les alliés a été lancée à propos du protectorat des catholiques albanais que l'Autriche exerce en vertu de traités existant de longue date. On s'est imaginé que ?o protectorat devait être divisé entre l'Italie et l'Autriche conformément au partage les intérêts généraux des deux alliés en Albanie. Il no semble pas cependant que cette tentative ait eu beaucoup de succès ^es interviews des hauts personnages .-îésiasti-}ues ont mis les choses au point et le bon lroit de l'Autriche-Hongrie dans cette affaire a été reconnu par tout le monde. On s'est xlors rabattu sur autre chose. On a dénoncé les tentatives de l'Autriche-Hongrie de j'entendre avec le Monénégro pour l'annexion i la monarchie autrichienne du mont Lov-ïen, qui domine le port de Cattaro. Ce port. :omjrie on 9ait, est un port militaire autri-, :hien et la possession du mont Lovoen qui le lomine donnerait à l'Autriche-Hongrie une ituation vraiment prépondérante dans cette lartie de l'Adriatique. Il était donc pour le noins habile de lancer le bruit que l'alliée le l'Italie allait renforcer sa situation dan? 'Adriatique au détriment des intérêts et de a situation de l'Italie dans cette mer, Ijù dé-nenti le plus catégorique est venu naturellement aussitôt de Vienne, mais il est à ioter que Ips agences télégraphiques au ser-nce de la-Triple Entente et en tout premier lieu l'agence Havas ont pris note à peine et l'une façon plutôt détournée d'un démenti ]ui mettait à néant les affirmations de ceux ^ui l'inspirent. Il faut croire cependant que on est convaincu dans les milieux d'où part a campagne que l'affaire du Txyvcen n'a pa« Ionné ce qu'on en attendait. On recommence >n lançant des nouvelles concernant des mn tifestations anti-italiennes en A u tri eli "-Hongrie. On va chercher jusque dans le plus-pe-it bourg un vote de la municipalité acoor-lant un crédit pour la création d'une école roate à Trieste. Comme si la ville de Trieste l'était pas une ville autrichienne et no-n pasi me possession exclusive de l'Italie. Mais or xcite naturellement les sentiments nationa-istes en Italie en montrant la situation d' i population italienne de Trieste menacée •ar les Croates qui vont tout envahir et qu" ont finir par chasser les Italiens. Des ba :arres sans grande importance entre des Ita-iens et des soldats autrichiens qui se sont encontrés dans un train sont racontées d'il e façon dramatique par les agences qui p?é léralement ignorent tous les antres événe-nents vraiment importants et dignes de nention se passant dans ces pays. Et pourquoi cette campagne en oe mo-nent? Tout simplement paree que le marqué li San Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie, va se rencontrer prochaine-nent avec le comte Tîerehtold. ministre de? iffaires étrangères d'Autriche-Hongrie. C'es4 a façon peu amicale de proparer,la rencon tre des deux hommes d'Etat à laquelle se livre la presse de la Triple Entente et la di olomatie des trois pays unis par le roi Edouard. Heureusement à Rome on commence à se rendre compte du but et de la raison de cette^ campagne et l'on s'est efforcé d'en découvrir les auteurs. Suivant le correspondant dr t Corriere d'Italia ». à Vienne il Mut rpndrr •esponsables en dehors de la diplomatie de a Triple Entente les loges italiennes qui l'accord avec les loges françaises, s'acquit ;ent de cette belle besogne. Espérons qiv eur découverte mettra le holà au travail outerrain de ces amateurs de la lumière et lu grand jour. — J. Joerg. LA VISITE DES EGLISES Jamais le peuple chrétien ne fut plus nom reux dans les églises que oette année, en ce eudi-Saint, où revit dans toutes les âmet > drame douloureux de la Passion. Hommes et femmes de tout âge et de tou-3 condition se groupèrent hier au pied des utels, manifestant une foi aussi vive que îlle qui animait les générations disparues. Les soucis de l'existence, les plaisirs et la •ivolité pour les uns, le travail imposé aux litres par la lutte pour la vie, entraînent la u'part de nos contemporains loin des pentes religieuses pendant bien des jours de winée. Mais quand recommence la Semaine lin te, les plus indifférents sont les pre-iers qui font un retour sur eux-mêmes et s hommes redeviennent ce qu'étaient le^ irétiens des siècles passés. Et cette minute d'amour dans laquelle îomme revient volontairement et sponta >ment à son Créateur est un acte de foi < li efface tout un passé d'indifférence et oubli, une halte bienfaisante, minute heu- ( use où le calme et la paix apaisent bien | s cœurs angoissés. Pendant la belle et printaniore journée [lier, alors que le soleil jetait sa note claire 1 joyeuse sur toutes choses, au milieu du s ouhaha^ de la ville au travail, plus d'un !: mine d affaires, se souvenant des enseigne-»nts de sa prime jeunesse, entra dans nos s ïilles églises pour y puiser la vraie force et 1 courage, plus que jamais nécessaires au- c *rd nui dans la lutte pour la vie. d Échos LA VILLE Programme de la journée : COURS Polyglot-Club. — A 8 heures trois quarts. Syndicat du commerce et de l'industrie, réuni dè la section d'allomand. Berlitz Schooi, 8. Mcir — Langues vivantes EXPOSITIONS Salio Forst. — De 10 à 6 heures, exposition Mme Blanche Tricot (ouverte Jusqu'au 22 avr Cerolo Artistique. — I>e 10 à 5 heures. exp< tion Victor Thonet (ouverte Jusqu'au 16 avrlll M. le comte Charles Moretus, bourgm< tre de Stabroeck, vient de recevoir de S. le Pape la cravate de commandeur de l'< dre du St-Sépulcre. La table des pèlerins D est de tradition de défiler le Jeud Saint devant la table des pèlerins dress à l'hôpital St-Julien, une des plus vieil! institutions charitables de notre ville, fo dée par dame Ide Van der Liest. Citadins et habitants de la banlieue, c rieux des vieilles coutumes, n'ont pas ma qué hier de faire l'accoutumée visite. De heures du matin à 6 heures du_ soir, oe f l'interminable défilé: près de 25,000 perso nés ont passé devant la table somptueus ment et artistiquement dressée, et charg de mets succulents; plus d'un visiteur se t rra dit en son for intéreur: — Que ne suis-je des invités! Au oentre do la table on admira beauoo-la pièce en beurre travaillée par le seul teur Pierre et représentant le Christ sur ] genoux de la Vierge. La pièce montée, a clochetons délicats et... succulents, obteni surtout le suffrage dc6 enfants qui s'att« daient à la contempler plus qu'il ne falla Disséminés de-ci do-là à profusion sur la na pe blanche, entre les bouteilles de vin même de Champagne, des plats de poisson raies, soles, cabillaux, carpes, plies, angu les de mer, etc., apparaissaient tentani frais, savoureux. Les douze vieillards oonvi à oe pantagruélique festin connurent do un peu do joie que l'on éprouve à s'assec devant des mets délicats et bien préparés, i rosés de bons vins. Comme il y avait de tout en abondance. 1 bons vieux ne manquèrent pas en s'en alla de bourrer leurs poches de vivres de réser qu'ils pourront déguster à leur aise. Ils pe seront alors que la charité anversoise n'e pas un vain mot, puisqu'elle s'affirme de copieuse façon. Nous avons visité les nouvelles install tions, piloté fort aimablement par MM. notaire Teurlings, président de l'œuvre, J. Hackhers, directeur de l'hôpital. Conçu d'après les règles hygiéniques les plus mode nés, elles offrent aux indigents de passa» qui y sont hébergée le matériel néoessai pour ablutions complètes, des lits d'une pr prêté méticuleuse, un logement enfin où i peuvent reposer leurs membres endoloris pj les à coups d'une vie so-uvent agitée, tre souvent incertaine du lendemain. Aussi nous ne manquerons pas en term nant oes quelques lignes de recommander a près de nos lecteurs l'hospice St-Julien q mérite à tous égards l'obole de nos charit bles concitoyens. Le grand nettoyage Les premiers rayons de soleil ont à peii ri entre deux averses que nœ ménagères cor mencent à songer au grand nettoyage c printemps. Les peintres ont déjà accroché aux oorn clies leurs ponts suspendus et les ritournell de la scie a la mode qu'ils sifflent avec ui pea-sévérance digne de meilleures occupation commencent à être familières ^et insupport bles aux voisins. Hier, à la Place Verte, des hommes a més de brosses et de pots de couleurs pou chassaient les petites gens qui venaient chauffer un brin au soleil. On repeint I bancs de la place ; les pupitres des musicie et les chaises pliantes ont été retirées d caves du kiosque où ou les avait enfouis ai approches de l'hiver. On nettoie à grands coups partout. L concerte., en plein air vont reprendre. Qu fasse, ou non dç nouvelles fausses sorties* printemps es-t bien parmi nous. Un nouvel An verso/s ennuyé L'an dernier, à la suite de l'aménagern©] des nouveaux parcs, la commune de Berche dut céder à la Ville d'Anvers une portion ( son territoire. En vertu de cette cession, ui usine qui s'était jusque-là développée sai être le moins du monde ennuyée par l'adm nistration communale de Berchem passa soi la juridiction des édiles anversois. LI faut croire que M. Lebureau d'Anve est plus pointilleux que son collègue de Be chem, car quelque temps après la cession'c territoire, l'usine *n question fut avertie qi ses moteurs incommodaient un institut ét bli dans son voisinage. Le propriétaire de l'usine demanda à pro' ver qu'il n'en était rien et on se mit d'à corcl finalement pour faire entreprendre l'e: quête officielle préalable à l'octroi de l'a torisation d'exploiter telle ou telle entrepri: jugée plus ou moins nuisible. Quoique temps s'est passé depuis et le ma heureux nouvel Anversois qui dirige l'usine été informé que l'administration oommuna s'opposait à la continuation de son exploit tion. Le plus fort de l'histoire, c'est que l'ing nieur de la Ville chargé de l'enquête a ém un avis favorable à l'usine. Nous ne commenterons point cette dél rieuse affaire. Le code international de l'affrètemen C'est le 15 avril prochain que se réunira Londres, sous la présidence de lord Justi< Kennedy, la commission du comité maritin international, chargée de rédiger un proj-de code international de l'affrètement. Les membres belges de cette oommissic sont MM. Louis Franck. Léon Hennebicq i F. Sohr. Un spectacle de choix Les Anversois qui n'auraient pas encore e l'occasion d'assister à la représentation d remarquable oratorio « De Goddelijke Ve losser • au Burgerkring pourront encoi jouir de ce spectacle unique dont la dire ;ion du Burgerkring organise une troisièir ?t dernière représentation pour le lundi d Pâques, à 7 heures du soir. Nous avons dit loi-s des deux soirées pn >édentes avec quelle habileté, avec quelle cor îaissanoe profonde de la mise en scène, le livers tableaux vivants retraçant les princ >aux événements de l'Ancien et du Nouvea Pestaments ont été composés. Nous avonc également fait ressortir toute es qualités de la musique vraiment religiei: 9 dont M. J. De Klerk a agrémenté ces ta leaux. Des cartes au prix de 5{ 8. 2 et 1 franc 'obtiennent dans les principales librairies d i viHe ainsi qu'au local du Burgerkring. Le artes à 6 et 3 fr. sont numérotées gratuite îent. Anvers bicéphale Nous avons reçu la lettre suivante: Monsieur le Directeur, Permettez-moi de vous trouver dédai-gueux à l'excès de l'inédite combinaison trouvée et chantée par le « Matin » pour résoudre le problème de la rive gauche. de Deux Anvers au lieu d'un: l'Anvers Li) (Anvers) et l'Anvers (Flandre), formant une seule ville avec une seule administration communale sur le territoire de ^ deux provinces différentes, en vérité c'est S. une trouvaille devant laquelle je m'avoue kr- suffisamment interloqué pour être friand d'en entendre un peu plus. C'est peut-être un œuf de Colomb. Les Colomb ne se rencontrent pas tous les jours. Quand i- on en tient un, il ne faut pas le laisser ée oourir. es Moi, qui no suis Colomb en rien, je n" v~ls vous soumettre quelques observa-u_ tions qui voua inspireront peut-être à n- vous-même l'impatience de voir l'œuf du 10 « Matin » tenir debout. ut Prenons d'abord le point de vue élec-n" to.al. Evidemment, pour répondre aux désirs ^ du « Matin » et du cartel dont il représente les appétits, la ville unique située sur les deux rives n'aurait qu'un Conseil ip communal au service d'un seul cartel. P- Il n'aurait donc aussi qu'un seul corps ^ électoral communal dont les listes se-raient oependant soumises à la revision de r_ deux cours d'app.l; Anvers (Flandre) II* devant ressortir de la cour d'appel de P- Gand. Ce sera.* déjà fort original: moins et original pourtant que la situation des *'• sénateurs, députés et conseillers provin-ciaux, qui doivent être élus dans leur ar-^ rondissement ou leur canton. 1C Je suppose que le « Matin » n'entend ir pas mettre Anvers (Flandre) dans l'ar-t- rondissement de St>Nicoias ni dans le canton de Beveren et qu'il se propose {l'en ^ faire un canton et un arrondissement "p spécial. Ce sera fort bien, quand Anvers n_ (Flandre) aura au moins 20,000 habitants, st de quoi avoir droit à un sénateur. Jusque-si là il sera représenté par les mandataires de Beveren et de St-Nicolas dont les in-?" térêts seront presque toujours différents ^ de ceux de la rive droite. Admirez, je ^ vous prie: une même ville, administrée r- par une même municipalité, située sur ;e deux provinces différentes, représentée •e par des mandataires dont les intérêts se ?- contredisent! Il y a mieux. Lp Toute commune, en Belgique, est soumise à la juridiction administrative de la i- députation permanente de la province i- dont elle fait partie. Anvers (Flandre) comptera donc avec 1 la députation de la Flandre orientale; Anvers (Anvers) avec la députation d'Anvers. Ce serait d'une simplicité banale, s'il y avait deux communes. Mais Ie toute la combinaison projetée vise à ce î_ qu'il n'y ait qu'une commune, puisqu'il u ne doit subsister qu'un cartel et qu'après tout il ne s'agit même que de ça ! Alors, Monsieur le directeur, prenez ie donc bien votre tête entre les mains et 1S tâchez de vous figurer ce monstre: une ^ seule ville, deux provinces; une adminis-r_ tration communale, deux députations r_ permanentes! On a ricané déjà que notre ^ députation permanente est pour Anvers ?s une belle-mère. J'en conclus que l'Anvers is de l'avenir aurait deux belles-mères! Et ?s voyez-vous les deux belles-mères à l'œu-lx vre, l'une approuvant le budget, l'autre le repoussant; l'uno approuvant des em-j] prunts et des taxes, l'autre n'en voulant le pas; la première encourageant de grands travaux publics, l'autre se mettant en travers, et tout cela avec l'arrière-pensée constante, fatale, que les intérêts de la it rive droite ne s'identifient pas avec ceux m de la rive gauohe, ce qui, au point de le vue de la province, sera d'ailleurs souvent ie très réellement le cas ! Vs Quid, en matière de milice! Les jeu-Is nés gens en âge de service sont désignés dans une liste dressée par la commune, rt- Ils doivent ensuite comparaître devant le r- conseil de milice et, en cas d'appel, de-vant le conseil de révision de leur arron- 10 dissement ou de leur province. Mais la commune d'Anvers-Bicéphale fera'partie j. de deux arrondissements aussi bien que > de deux provinces; est-ce que la Ville i- enverra une partie de ses dossiers à Gand ? 1 Et tout ce chasse-croisé de juridictions îe qui se confondent, s'enchevêtrent et sans j aucun doute, par la force des choses, se a créent de perpétuels conflits, est-ce vrai-|e m^nt la solution à rêver 1 Et notre col-î- lège échevinal, qui depuis 25 ans n'a pas bougé d'une semelle, qui n'a rien fait ni ?" rien tenté, rien, rien, rien, dans une LS question où il était le premier et le seul •_ à c.evoir se remuer et préparer l'avenir, oe collège ne va-t-il pas s'empresser maintenant de s'atteler à cette cocasse entre-j prise? Certes, s'il lui reste un moyen de se if> rendre encore plus ridicule et de paraître jc enoore plus pitoyable, oe sera de suivre le ;t « Matin » et de se faire résolument le mouton de ce Panurge! n Nous assisterons à une équipée que >t nous pourrons chanter en prose et en vers. Car vous concevez bien que je pourrais, durant des colonnes, ne fût-ce qu'au point de vue de l'administration de u l'Etat-civil par exemple, évoquer les si- 11 tuations baroques et les plus étourdis-r" santés cocasseries Je ne dis, du reste, pas, si vous voulez bien accueillir ces e quelques considérations, que je ne revien-( drai pas à la charge. Je tiens à ajouter, pour ne pas trop me faire piétiner sur les Lycurgues du « Ma- - tin » qu'évidemment, avec un peu de bonne volonté de la part du gouverne- „ ment, tout s'arrangerait avec une extrême aisance. Il suffirait de proposer aux s Chambres un bouleversement de toute notre législation provinciale et commu- ' - nale avec, au besoin, une revision de la constitution. ^ Poui permettre d'assurer de plus en ! . plus la maîtrise du port d'Anvers aux 1 mains du cartel anversois, ce ne serait ( évidemment pas do trop, M. Franck doit penser ainsi et avec lui M. itoyers et a& lors aussi M. De Voi et beaucoup plus sû rement encore tous les chefs de la band< lu profit de qui ces grands hommes po litiques ont balayé de l'hôtel de ville h représentation légitime et nécessaire d< la partie de la bourgeoisie et de la po pulation ouvrière d'Anvers dont les sen timents d'ordre et de véritable civism< sont le plus fermement établis. Il ne resterait qu'à faire partager cett< manière de voir par les doux tiers d< la représentation nationale. M. Francl y jouit d'énormément de crédit. Qu'il s< mette à l'œuvre, sans même attendre 1< rel-our de M. Albrecht dont j'estime l'acquiescement assuré d'avance. Agréez, etc. Kijker. On article de M. WoesiE M. Cli. Woeste, lie ohef véméiré die la Droite, viienift de consacrer à la loi soolaiime, dans 1ê vaiillliatnitje « Revue Générale », uin article qui précise, d'une façon a<ussii heureuse qu'op poitiune, oertamnes q<ues>tionis déiicaites soulevées par le vote de oe projet. Le rapporteur die la loi SchoLlaertPoulHet après avoir esquissé, dams um lumineux rac oouroi, l'histoire de notre législation scolaire mec oertoiiirbs catholiques en garde contre de exagérations et des impatiences dont le déve loppenienit ne pourrait que ouire à leur cause faite avant tout de modération et de bon sens Les catholiques somt-Uts satisfaits de k nouvelle loi, se demande M. Woeste. 11 fau distinguer. Déjà je l'ai rappelé: depuis quei-cfuee aminées on a entendu retenitir dans leur: rangs, avec une force croissante, ce cri: 1 nous fauit unie nouvelile loi scolaire ! Ce cr était justiiié. Seulement, parmi oeux qui le poussaient beaucoup, touit en ayant le sentiment interne de la inéûessdté d'une réforme, n'avarient jamais approlondd lies difficultés de la que» lion ou me semblaient même pas s'en dou-ter J 'espère qu'ils reconnaîtront que les solutions .intervenues sont su {lisantes. Ma is, en tout cas, je rfl'adresse avec confiance à tous oeu: qui ont examiné le problème sous toutes se; faoes, et je leur demande: Qu'auriez-vous fait de mieux ? Sans doute, les lois votées laissent à U charge des canho/iques de grandies obligations 1 ls devront continuer à acheter, louer et enùre teiukr lies bâtiments nécessaires aux école libres; ils participeront aussi dans urne oer taine mesure aux dépenses du service ordd n.uiire de l'enseignement primaire; et d'ariJ «ours le nombre des écoles à fonder par eu. croîtra avec l'augmentation de la population et avec l'âprêté de la lutte. Mais qui donc, parmi eux, ayant la con science des devoirs Que leur foi et r intérêt d< ja société leur imposent, qui donc pourra s« plaindre du noble fardeau qui me cessera pa. de peser sur eux ? A mes yeux, c'est um honneur dont le pri; n'est pas à méconnaître, d'être associés, pa. les sacrifices de tous genres qui leur son demandés., à la grande œuvre de la diffusdoi de l'enseignement chrétien; et comment ra seraient-ils pas heureux d'être à même d« mettre en parallèle les fruits de leur dévoue ment et la' stérilité des déclamations de leur adversaires ? Je voudrais aussi qu'ils se pénètrent dt caractère de l'entreprise accomplie. Celle-ci i été inspirée par les vues qui viennent d'êtm relatées; elle récèle vraiment le programma du parti catholique en cette matière, et t serait à désirer qu'on ne s'en éloignât plus Les solutions ne peuvent dépendre d'impulsions, sd légitimes que soient celles-ci. On a dlit parfois que la politique était k science du possible. J'aimerais mieux urw autre formule: la politique a pour obje l'application, dams la mesure du possible, de< principes liés aux intérêts de la nation et au> droits de la conscience. Je ne crains pas de diire que les deux lois de 1884 et de 181)5, oomplétées par le proie 1 actuel, ont été, aux époques où elles ont ét<: votées, tout ce que la prudence gouvernementale permettait d'adopter. Ces réflexions sont fort [ustes et du reste parfaitement opportunes à la veille d'une consuiltamion électorale où la loi, qu'examine encore en oe moment le Sénat, sera saniî doute âprement discutée et violemment attaquée par nos adversaires. C'est une raison majeure pour leur dfiax bien haut que lie projet scolaire voté par la Chambre est avant tout une œuvre de REPARATION et de justice vis-à-vis de la nation tout entière. Comme be montre très bien M. Woeste, Ici loi de 1842, reposait tout entière sur l'union étroite, acceptée et. défendue comme un principe national, par les Iflbéraux de oe tomips, entre lInstruction, l'éducation et la religion. Beaucoup de oes libéraux étaient volltai-riens; mais ils acceptaient la religion comme une sauvegarde sociale, ils proclamaieni l'instruction inséparable de l'éducation religieuse, c'est-à-dire de l'enseignement d'une religion positive, ils admettaient qu'il y avait entre oes deux ordres de faits une union trop intime pour qu'on pût les séparer sans danger.Si les libéraux belges s'en étaient tenus à ces principes vraiment libéraux, la question d'enseignement ne se serait jamais posée en Belgique. Malheureusement, on le sait, 21s évoluèrent. Sous l'influence de Frère-Orban et d'une poussée antireligieuse favorisée^par les réfugiés français après le 2 dée)embre 1851, la loi de 1842 perdit peu à peu ses aelhérenits libéraux, on inventa le « spectre clérical » et toute la ferblanterie qui l'accompagnait et qui l'accompagne du reste encore, on revendiqua la séparation absolue de l'instruction civile et de l'enseignement religieux, bref, on xéa cette minorité tapageuse qui entraîna le p»a y s élans la désastreuse aventure de 187g. En 1884, iâ s'agit de reconstruire. Mais ïu'on le voulût ou non, i3 fallu* bien tenir x>mpte des ravages causés par la courte suprématie des libéraux fanatiques, qui avait littéralement divisé la société dans notre pays. 3n reconnu! alors qu'il n'était pas pexssible, xxniime le voulaient certains, ou de supprimer 'enseignement public, ou de supprimer l'enseignement communal, ou de confier à l'Etat a CREATION d'un double système d'écoles, 'un pour les croyants, l'autre pour les in-royants.Oq a donc transigé, et on a rendu l'cnsed- > ^neiiroiiii «jiiiuwci ivun — et en consolidant l'enseignement libre. Ce fu1 ' la solution de 1884 complétée en 1895. Elle • ménageait tous les intérêts en cause et dexn- ■ naît satisfaction au tempérament de modéra- ■ tion et de mesure qui est oelui de notre pays. On sait cependant comment cette solution fut sabotée par l'esprit ele parti des anticléricaux belges qui, au lieu de seconeler k législateur, mirent tout en œuvre dans le* grandes villes où ils sewit les maîtres, pour provoquer le légitime mécontentement des [ catholiques. C'est pour faire cesser les effets ele oe . sabotage contraire au vœu de la natie>n, c'esi pour mettre- à charge de l'Etat les dépense^ destinées à assurer une situation d'EQUILI BRE entre toutes Les écoles belges, que îe budget d'abe>rd, la loi Schollaert-Poullet en suite, sont intervenus. Peut-on, doit-on, aller plus loin, comme le disent dès aujourd'hui certains catholiques: M. Woeste ne le oroit pas. Tout d'abord, remarquons-le ici, quelque réserve s'impose et il conviendrait sans doute d'observer ai. moins pendant quelques années les effets que va donner la nouvelle loi avant ele parler de ses «défauts». Mais, d'autre part, la situation que créera notre système scolaire, lorsqu'il sera complété par la loi ele IQ14, sera cexnforme à nos traditions de modération et d'équité: L'enseignement libre a cessé d'être trait* en paria, dit M. Woeste: ses services soni reconnus, et la confiance persistante que lu ont témoignée les populations, est récompensée. L'enseignement officiel, tel qu'il avair été conçu en 1884, est amélioré, et si, dans » maintes localités, il Laisse à désirer, la cause - n'en est pas dans la loi, mais élans l'état de k , société. Et 1e chef vénéré ele La Droite ajoute oes 1 Lignes qu'ill ne faudrait jamais perdre de vue La société étant divisée ele croyances e i d'opinions, comment vouloir que l'enseigne i ment officiel ne porte pas les traces d'une telle , division ? Sans doute, une situation meilleure résulterait de ce qu'un enseignement bas* sur l'un'on étroite de l'instruction, de l'édu : cation et de la religion, fût donné à te>us cette union, on avait cherché à la réaliser er . 1842; mais eifle a été brisée, et, si elle doii , être rétablie, oe ne sera que par le mouve-, ment libre et raisonné ele la nation elle-même Les catholiques ont donc le devoir de ténia > compte élans leur œuvre législative de U ' situation de ce pays au point ele vue des opi nions et des croyances et on ne saurait leui reprocher d'avoir jamais négligé ce cexnstan-. souci de large et vraie tolérance, > Il y a plus. Les catholiejues belges c*nt la consolatio-i de n'avoir jamais rien fait pour créer un-" situation si regrettable au point de vue d« ] notre esprit national. On a vu déjà que c'étaient les Libérau: - qui. après 1842, avaient forfait à la traditiew ? constante de con.fessie>nnaRté dont notre pay ' pouvait se prévaloir. ' Et en ce moment même, il ne tient pas aua croyants que ne s'apaise notre discorde fon ' damontale. i Comme le memtrait récemment M. Passe 1 lecq au Jeune-Barreau ele Bruxelles, «c* [ qu'il fauelrait plutôt, c'est que leurs ad versai res, reprenant leur sang-froid d'observateurs ; eussent égard à l'enseignement impôrieu; des faits» qui leur montrent la foi inébranla 1 blement attachée aiu cœur de l'immense ma 1 jorité des Belges et toujours menacée par le [ guerre ouverte ou occulte des non-croyants I _Il n'y a qu'un remède à oette situation c'est que la menaoe soit retirée: On aura beau dire et beau faire: auss longtemps que durena-cét état psychologique ! d'insécurité des croyants et que les partis d'où les premières négations officielles de n . valeur'politique propre élu fait religieux son. historiquement venues, n'auront pas eux-mêmes modifié là-dessus leur tactique; auss longtemps qu'ils n'auront pas donné gag< Qne, — comme il se fait, par exemple, dam jes pays anglo-saxons, — la religion et le faii religieux, — c'est-à-dire le fait primitif ou le-plius ancien, le plus persistant, le plus pro fond, le plus émouvant, 1e plus illustre, le plus essentiel et le plus fécond oertainemen. de la vie spirituelle de l'homme, — sera politiquement traité, ici, dans oe pays de Foi, au moins à l'égal eies brutaux phénomènes de la vie économique et sociale, que le législateur reconnaît et n'oserait pas commettre la faute de méconnaître, — j'ai la Lamentable et déchirante certitude que durera et que — mais comprenez-le donc 1 — ne pourrait point durer, oet état ele disexxrde et de diissensku intestine nui coûte hélas ! par sa prolongation, presejue autant ele calamités au pays que le> fureurs déchaînées d'une vraie guerre civile !.. Oue si, au contraire, l'irréfragable ténacité mise par les croyants de ce pays à défendre leur Foi, les immenses et inlassables sacrifices ele volonté et d'argent qu'ils font pour assurer sa sauvegarde, pouvaient enfin ouvrir les yeux aux#poldinotfcs de l'école rationaliste et les convaincre que ces croyances sont vraiment pour ceux c}ui les professent, un patrimoine dont il serait à la fois impossible et d'ailleurs souverainement inique ele chercher à les déposséder; — qu'ainsi le phénomène religieux en Belgique, maintenant, est vraiment l'une des réalités naturelles, pexsiti-ves et incompressilbles de la situation normale de ce pays; — que donc la loi ne peuit pas l'ignorer, encore moins affecter de le méconnaître; mais qu'au contraire, et quoi que l'on en ait dit et l'on en pense, il s'impose à l'homme d'Etat, d'enregistrer loyalement ce fait, au moins à simple titre de fait, et de l'inscrire au rang des postulants fondamentaux de ne> tre ordre politique, — je crois, qu'alors, nous aurions accompli un grand progrès dans la ve>ie de l'apaisement des esprits et du rétablissement ele la oonce>rde civique. La lutte scolaire n'esrt qu'un des résultats de oette « menace » néfaste. Mais les catholiques s'accorderont selon le vœu ele M.Woeste. à ne rien faire cfui puisse un jour, en rendre impossible le retrait. Quercus. NOS ARTISTES L'organe de l'Association libérale enregistre comme plusieurs autres journaux la protestation des artistes anversois « contre l'attitude du représentant Louis Franck w, mais il réussit oe tour de foroe de citer oette protestation sans que le nom du grand-maître du esîtrtel y figure une seule fois et sans r,i:'on puisse donc deviner que les ciameurs des artistes sont dirigées pour une bonne part contre le député libéral cher au cœur de notre oonfrère. Nous enregistrons le fait pour Vîrfiorien à venir qui voudrait écrire quelque jour une étude sur la bonne foi et «a loyauté dana le* mœurs iournaliâtique» au déDut du XXe siècle. LETTRES DE LÛMES Correspondance particulière de la «Métropole» La tempête. — L'apaisement. — M. Asquith ministre de ta guerre. — Il retourne devant ses électeurs. — La démonstration contro le «Home rule». — La «Cburcli parade». Londres, le 6 avril. Les événements de La semaine passée noué apparaissent comme vus élans un kaléidoscope, tant ils sont variés et subits dans leurs changements. Tout d'abord, ce sont le chef d'état-major général de l'armée et l'adjudant-général qui envoient leur démission, irrités du désaveu que le gouvernement a infligé aux assurances données par le ministre ele la guerre et par eux aux officiers du Cunragh qu'ils ne seraient pas employés à des opérations actives contre les protestants ele l'UL-1 ster. Comme Sir John French et Sir Sielney Ewart refusent absolument de revenir sur leur décision, le colonel Seely, ministre de ta guerre qui avait aussi donné sa démission, puis l'avait retirée à la eiemamde ele M. Asquith, la donne une seconde fois, et pour de bon. Dans ces conjonctures, le premier ministre déclara qu'ill croit de son devoir d'assumer les fonctions de secrétaire d'Etat ele la guerre. Ses partisans l'acclament avec enthousiasme, et le« Times » lui-même reconnaît que c'est oe que M. Asquith pouvait faire de mieux. Plusieurs précédents justifient soa acte. M. Gladstone cumula l'office ele premier lord de La Trésorerie avec celui ele cliam-oeilierde l'Echiquier; plus tard, lord Saliisbury tout on demeurant premier ministre, prit le portefeuiiiLle des affaires étrangères.- Cependant les passions politiques étaient , surexcitées au plus haut degré, et réagissaient sur les relations sociales des membres dm Parlement. ILs échangeaient entre eux des injures à la façon des héros d'Homère. Tout faisait craindre que beintôt tories et nationa-, listes en viendraient aux mains dams a. : Chambre des communes, comme élans une séance célèbre de la session de 1893. Mai» voici qu'un pacificateur arrive et verse des t orient s d'huile sur les flots troublés. C'est Siii- Edward Grey. Remarquons que le ministre eies affaires étrangères obtient surtout des succès diplomatiques dans les affaires domestiques. Il est moins heureux dans 'eïs questie>ns extérieures. Son discours produit un grand effet. Ce n'est pas qu'il fasse aux unionistes des con~ cessiewis très importantes. Il affirme cru'il faut que 1e « Home rule bitl » passe dans la présente session à l'état de loi, que le gouvernement ne peut permettre à l'Ulster de rester , en dehors des opérations de la ne>uvelle loi au-delà de six ans et que passé ce dé'ai, il aura reex>urs aux moyens de coercition, si cela est nécessaire, pour faire rentrer cette pro-.vinoe dans le droit commun. Mais en mémo temps, l'orateur se montre disposé à faire toutes les concessions possibles et raisonnables. Il parle en faveur d'un svstème fédérai, 1 qui étendrait l'autonomie législative aux autres parties du Rovaume-Uni, — les unio-' niistes ayant émis l'avis que dans oe cas. ils ne seraient plus opposés au « H ome rule » en : Irlande. «Si nous n'établissons pas um svs-, tème fédérai, dit le ministre, ie suis ce>n-vaimou que le Parlement succombera à la tâche par suite de son impuissance à accomplir toute Ja besogne oui lui incombe. » Il ; parle ensuite de la pe>ssibilité de soumettre la cfuestiom du «Home rule» au jugement d<u peuple par des élections générales, avant de . mettre la nouvelle loi à exécution. Mais c'est , surtout le ton conciliant avec lequel Sir E. Grey s'exprime, cjuii produit une impression favorable sur l'auditoire. Tour dépend de la manière de dire les choses. Si vous avez à . vous plaindre des procédés d'un hidalgo espa-gnol, dites-lui en faisant um profond salut et en mettant la bemehe en cœur* «Si Votre Grâce me fâche, j'aurai l'honneur de lui appliquer eies coups de pied». U prendra fort bien la chose. Une des heureuses conséquences de l'apaisement que je signale, sera d'épargner à M. Asquith les ennuis d'une élection contestée. En effet, en vertu d'une loi qui date da ternps de la reine Anne, en prenant 1e oorte-, feuille d? la guerre, c'est-à-dire en acceptant un emplevi rémunéré de l'Etat, il a perdu «ipso facto» son siège au Parlement. Oa demandera peut-être pourauoi, M. Asquith, occupant déià un emploi rétribué de la Cotw ronne, il est nécessaire, pour lui de se représenter devant ses électeurs ? En Angleterre, les préoédents font loi. et le cas de M. Gladstone, — auquel je faisais allusion tout à l'heure, — a décidé la conduite que ses successeurs auraient à tenir dans les mêmes conditions. I^e lord-chancelier émit alors l'avis que M. Glaeistone avant accepté un nouvel emp'oi devait .se soumettre à une éleo» 'ion nouvelle; l'Illustre Vieillard obtempéra à l'opinion du premier jurisconsulte du Royaume. * * * M. Asquith se rendit donc en Ecosse samedi dernier^ et harangua à Ladvbank les électeur* de la circonscription Est du comté de Fife. Dans son eliscours très remarquable, il parles, de deux choses, — l'armée et îe «Home rule 1», et s'exprima sur ces deux sujets avec beauexmp de tact et de modération — ce qui ne l'empêcha pas ele trouver des mots tout à fait lapidaires. Telle cette phrase: «L'armeo ne m'entendra jamais lui parler de politique, et j'espère que je n'entendrai jamais dire qu'on parle de poliitiejue dans l'armée.» Il fit aussi une heureuse application du fameux mot de lord Beaœnsfield à son retenir do Berlin en 1878. «Je désire ardemment la paix. Je ne ferme La porte à aucun arrange-ment; mais ill faut, — je parle ici pour le« deux partis, et non umiie?uemenit pour le mien, — il faut, dis-je, que oe soit la paix avec I "honneur. » I>es tories ont bien voulu se déclarer satisfaits du ton exvneà liant de M. Asquith, et cela étant, ils ne lui opposeront pas de concurrents. En conséquence, mercredi prochain, le premier ministre sera déclaré dûment éloi sans la formalité d'un scrutin, ef reprendra sa place dans la Chambre eies communes.* * * On a dit que les démonstratiems populaire» ne démontrent rien en général. C'est parfaitement vrai, et jamais la vérité eîe oet apoph-thegme n'a été mieux prouvée e?ue par celte de samedi dernier dans Hyde Parle contre Ve «Home rule», Laquelle a été simplement gre>tesque. D'abord, ce n'était pas du tout une «démemstration populaire ». Bien crue le» organisateurs ele la manifestation en faveur ele l'Ulster n'eussent épargné ni les peines, ni l'argent, ils n'ont pu recruter des prolétaires. Le «(peuple» était représenté par quelques centaines ele « gentlemen », vêtus à ta d'ernière mode, ceviffés de «huit-reflets» impeccables, marchant en procession en agitant de petits drapeaux comme des enfants (jui vont en excursion. Les chapeaux hauts de forme dominaient parmi 'es manifestants: oa apercevait aussi quelques « melons », maa les casquettes brillaient par leur absence, sauf sur La tête ele quelque ouvrier en promenade qui regardait d'un air goguenard « swells » du West End jouer au populo. L«s orateurs étalent peut-être plus nombreux oue les manifestants. Ils représentaient la fine fleur des beaux prieurs du oarti torv dans les deux Chambres, et 5e succédèrent pendant une heure sur les cjuatorze plates-formas érigées dans le parc. C'était pennî être bx^au-cevup pexir deux ou trois mille aueîiàeurs. Ceux-ci, du reste, votèrent à l'unanimité un»

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Dit item is een uitgave in de reeks La Métropole behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in - van 1914 tot 1918.

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