La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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18 augustus 1916
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s.n. 1916, 18 Augustus. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rr1pg1jr0p/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY nnrtWT * CINQ CENTIMES uni LANDE : VIJF CENT CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. * 23ME ANNEE VENDREDI 18 AOUT 1916 No. 230 LA GRANDE GUERRE I nouveau bond des français LES 358602 PRISONNIERS DES RUSSES VON BOTHMER SUR LA ZLOTA-LIPA I 1^5 Français ont réussi sur la Somme ■ un nouveau coup des plus intéressants. I \près une intense préparation d'artille-I rie, ils ont effectué mercredi apprès-midi ■ jf> attaques sur un front étendu qui ont I amené des gains importants. I Au nord de Maurepas, en liaison avec ■ l'armée britannique, leurs troupes ont ■ capturé une ligne de tranchées longue de ■1,650 mètres et, sur certains points, elles H ont atteint la route Guillemont-Maure- ■ pas. Au sud de ce dernier village, sur I un front de deux kilomètres et une pro- ■ fondeur variant entre 500 et 600 mètres, ■ toutes les positions ennemies à l'est de ■ la route Maurepas-Cléry ont été enlevées ■après une vive action, qui entraîna de ■ fortes pertes pour l'ennemi, dont un ■ grand nombre de prisonniers. Au sud de I la Somme, vers la même heure, les trou- ■ pesdu général Foch attaquèrent et cap- ■ turèrent d'un seul bond un système de I tranchées allemandes puissamment or- ■ ganisées sur une longueur de 1.300 mè- ■ très au sud de Belloy-en-Santerre, fai- ■ sant soixante prisonniers. La manœuvre française au nord de la ■ Somme est évidemment une nouvelle ten- ■ tative pour accentuer le saillant Harde- ■ court-Maurepas, tourner la forte position ■ allemande de Guillemont et enflanquer ■ Combles par le sud ; celle au sud de ■ la rivière est un pas nouveau dans la di-Brection de Barleux. Toutes deux prou- ■ vent que malgré les renforts considéra- ■ bles massés par les Allemands sur le front ■ de Picardie, la menace française et sa ■ capacité offensive restent plus vigoureu-H ses que jamais. Dans la situation où se ■ trouvent les Allemands, un bombarde-I ment prolongé et systématiquement con- ■ duit peut toujours avoir raison d'ouvra- ■ ges fortifiés .édifiés en hâte et, une fois ■ cette besogne préparatoire accomplie, ■ rien ne saurait empêcher l'assaillant dis- ■ posant d'une supériorité numérique bien ■ établie de refouler son adversaire. Les ■ Français viennent de le prouver coup sur ■ coup. Leur dernière attaque dans le sec- ■ teur d'Hardecourt date du 12; tout per- ■ met d'espérer que leurs vigoureux coups ■ de bélier se feront de plus en plus pres- ■ ses et de plus en plus formidables. I H ne faut du reste jamais perdre du ■ vue que l'offensive alliée s'effectue main- ■ tenant sur une seule ligne dont le front ■ occidental forme l'aile gauche, le front ■ italien le centre et le front russe l'aile ■ droite. Quel que soit le cours des événe- ■ nents sur la Somme, il n'en est pas ■ moins certain que les armées belge, an- ■ glaise et française retiennent devant elles I par leur pression constante et leur poten-I tiel offensif un nombre de divisions enne- ■ mies tel qu'il rend l'attaque italienne et ■ russe irrésistible. Ces divisions compren-H lent les deux tiers de l'armée allemande ■ ft constituent l'élément le plus solide B bloc austro-germanique. I U vigueur de la pression exercée sur ■ f 'font occidental par les Alliés est dé- ■ "ontrée à tout moment par la difficulté I 1* les Allemands rencontrent pour en-I lovcr à Hindenburg les renforts qu'il ne I cesse de réclamer et qui lui sont de plus I (n plus indispensables. Au moment du pre-I ^er coup de bélier de Brusiloff, quatre ■ 'Usions allemandes seulement purent ■ e're envoyées de France en Russie; de- ■ PUls le début de juin, une seule, la ■ '2ime a suivi le même chemin. Encore I ''''re"e su'3' ^es pertes telles qu'elle I 111 être reformée et renforcée par des Moments de la classe 17 avant de pou- ■ U;lr ®tre embarquée pour Vienne. On ■ft't. être certain que cette expérience ne ■ [r''j P'us répétée et que, dès à présent, ■ sa venhayn ne pourra plus distraire un ■ du' r^'ment d11 front occidental. Ver- ■ |a'n 'a Somme exigent impérieusement ■ sioPreSen°e constante de quarante divi-I fr" S ^ prem'ère ligne. L'unité de front, I se? ''pensive générale des Alliés, I a'ns"1 pleinement réalisée. Les |: sçc[S(s et 'es Italiens, opposés sur des Urs comparativement secondaires, aux troupes les plus faibles de la coalition centrale, ont déjà tiré de magnifiques résultats de la coopération militaire étroite des Alliés, et les succès qu'ils ont obtenus ne sont que les avant-coureurs de victoires plus éclatantes encore. Sur le front oriental les Russes ont repris avec vigueur leurs attaques contre les armçes de Boehm-Ermolli et de Both-mer. Celui-ci s'est établi le long de la Zlota Lipa sur des positions préparées à l'avance et où il couvre Lemberg. Brusiloff doit conformer dans une certaine mesure son offensive aux mouvements de l'ennemi, qui est maître de sa retraite, et il faut évidemment lui laisser le temps de faire avancer son artillerie et son charroi ét de préparer l'attaque, laquelle ne saurait rien gagner à être prématurée et pourrait au contraire, par une imprudence quelconque, déchaîner une contre-offensive dangereuse. Les Autrichiens se battent maintenant pour leur peau, et sur leur propre terrain. Il faut tenir compte de ces faits. Quoi qu'il en soit, le généralissime russe ne paraît pas perdre une heure pour tirer tout l'avantage possible de son initiative car le dernier communiqué de Pétrograde enregistre de nouveau des progrès évidents. Entre Brzezany et le point, situé à 55 kilomètres plus au sud, où le Dniester reçoit les eaux de la Zlota Lipa, les troupes du général Tcherbat-cheff ont atteint la rive orientale de cette dernière rivière. A plusieurs endroits, celle-ci a été traversée, mais la rive droite est fortement occupée par l'ennemi et la rivière est très encaissée, ses rives s'élevant souvent à plus de 120 mètres au-dessus du niveau de l'eau. Evidemment, il faudra un effort sérieux pour avoir raison d'un pareil obstacle. Plus au sud, les Russes ont traversé la Bystr-zyca (ouest de Stanislau) et occupé la ville de Solotwina. La bataille pour Ha-licz se poursuit, et Bothmer résiste de toutes ses forces. D'autre part, dans la région des Car-pathes, les troupes du général Letchis-ky ont fait une nouvelle avance d'une quinzaine de kilomètres, refoulant l'ennemi vers l'ouest et créant un saillant à l'ouest de Worochta et d'Ardzelouza. Les renforts allemands envoyés dans ce secteur a grand renfort de réclame — sans doute pour rassurer les Hongrois ne paraissent guère avoir donné ce qu'on attendait d'eux. Le haut commandement russe publie un relevé complet des captures effectuées entre le 4 juin et le 12 août. Elles s'élèvent à 358.602 prisonniers (dont 7.757 officiers), 405 canons, 1.326 mitrailleuses, 338 lanceurs de mines et de bombes, 292 caissons et 35 kilomètres de voies vicinales. Ces chiffres ne nécessitent-, croyons-nous, aucun commentaire ! L'opposition hongroise et la question roumaine W La nouvelle opposition hongroise, dirigée par le comte Michel Karolyi, se donne volontiers des airs d'indépendance dans certains milieux neutres où elle espère exploiter des illusions attardées. Pour apprécier les véritables sentiments de ces personnages, il suffit de lire les déclarations faites à là Chambre magyare par le comte Michel Karolyi. 11 faut, a-t-il dit, que le monde entier sache bien ce qui adviendra en cas d'une attaque de la Roumanie contre l'Autriche-Hongrie. Aussi longtemps que vivra un Hongrois, toute attaque semblable sera repoussée avec la dernière énergie.. Dans la montagne de Siebenburg, l'assaillant ne se trouverait pas en présence d'hommes, mais de tigres." On voit comme ces prétendus modérés sont disposés à faire des concessions. Le comte Tisza s'est empressé de prendre acte des déclarations du comte Karolyi. — C'est près de Vilvorde que tomba, fortement endommagé, le zeppelin dont la chute en Belgique centrale a été annoncée. Les pièces du dirigeable ont été expédiées en Allemagne via Gemmenich. Le roi Georges chez nos Souverains Au cours de son voyage au front, le roi George d'Angleterre est allé rendre visite au roi Albert et à la reine Elisabeth au quartier général de nos souverains. Après avoir assisté à un service militaire en compagnie du généralissime, écrit un correspondant anglais, le roi George se rendit à la frontière belge pour aller visiter le roi et la reine des Belges. C'était une jolie scène dans ce petit sanctuaire où, depuis la chute d'Anvers, aux jours les plus désolants de la guerre, le roi des Belges a établi son quartier général. Les souverains belges avaient leurs enfants avec eux : le jeune duc de Brabant qui suit les cours à Èton avec notre propre prince Henry, son second fils (le comte de Flandre) habillé en boy-scout et la petite princesse qui ressemblait à une petite sirène avec ses cheveux bouclés et une robé courte qui montrait ses jambes bronzées par le soleil. La rencontre des deux rois fut très affectueuse et il y avait un beau sourire de bienvenue dans les yeux de cet homme jeune, élancé et grave, que j'avais coutume de voir, il y a près de deux ans, au milieu des soldats qui arrêtèrent l'ennemi dans une dernière résistance sur l'Yser, et parmi des masses de pauvres hommes sanguinolents qui revenaient des combats désespérés de Dixmude et d'Ypres. Sur le corsage de la Reine, notre Roi épingla l'ordre de la Croix-Rouge royale en hommage à son dévouement pour les blessés et ensuite il décora plusieurs officiers et soldats belges. Après le déjeuner, il y eut une grande revue de troupes belges sur la plage et les hommes avaient l'air très beaux et énergiques dans leurs uniformes khaki et leurs casques d'acier. La dernière de Reventlow Le comte Reventlow et ses amis pan-germanistes ont entamé une campagne pour que l'Allemagne chasse tous les habitants des régions occupées de la France, de la Belgique et de la Russie et les repousse au delà des lignes des Alliés à l'ouest et à l'est. Les habitants de la Belgique et des provinces envahies de la France, dit-il, devraient entre renvoyés aux gouvernements belge et français et les Polonais au gouvernement russe. Alors l'Allemagne serait libre de s'accaparer de tous les produits alimentaires de ces régions tandis que les Alliés auraient la charge additionnelle de millions de gens qui leur seraient mis sur les bras et qu'ils devraient entretenir.La Gazette du Rhin et de la Westphalie, commentant les propos de Reventlow, ajoute : " C'est une insulte pour les Allemands de voir les sujets de pays ennemis se payant du bon (! !) à l'intérieur de nos lignes alors que leurs gouvernements cherchent à nous subjuguer par la faim." Mais Reventlow n'a pas consulté le quartier général allemand, où on lui aurait probablement dit que les millions de sujets ennemis sont "invités" à travailler pour l'armée allemande et que les soldats de l'armée impériale mangent à l'auge des Belges et des Français et que cela vaut bien une petite " insulte ". » Nouveaux exodes des populations en Belgique occupée Un correspondant néerlandais de la frontière hollando-belge écrit au journal hollandais Het Volk, d'Amsterdam, en date du 1er août : " Dans les provinces belges on sent déjà les effets de l'offensive franco-anglaise. Plusieurs centaines de personnes, vivant à peu de distance derrière le front allemand, ont reflué vers le nord ; elles sont hébergées dans des établissements charitables, voisins de la frontière hollandaise- Ces personnes ont eu à choisir entre l'alternative d'un bombardement possible ou la fuite vers l'intérieur du pays. Le mieux pour elles serait de pouvoir gagner la Hollande, mais on présume que les autorisations nécessaires leur seront refusées par l'autorité allemande."— Mgr Locatelli, le nouveau nonce de Belgique a quitté Le Havre le g août pour se rendre au quartier général du roi Albert. De là il est parti par l'Angleterre pour Bruxelles. LA GUERRE ET LE DROIT CHRETIEN M. Julien de Narfon commente magnifiquement, dans le F'garo, l'admirable sermon du cardinal' Mercier à Ste-Gudule : On ne louera jamais trop, écrit-il, la sainte audace de ce prince de l'Eglise, mais ce qu'il faut admirer surtout et ce dont le monde catholique tout entier lui doit une infinie gratitude, c'est le caractère essentiellement, hautement doctrinal du non possumus où se réalise, dans sa plénitude, pour l'auteur du magistère enseignant, la fière devise des apôtres : Verbum Dei non est alligatum, " La parole de Dieu n'est pas enchaînée ". Les transactions, ménagements et arrangements peuvent avoir leur utilité. Cette utilité ne saurait être, dans les tragiques conditions de l'heure présente, que de second ordre. Ce qui importe, c'est que le magistère enseignant proclame, à la face de l'iniquité pour un temps maîtresse des corps mais non des cœurs, la vérité qui seule délivrera,selon la promesse du Christ : Veritas liberabit vos. Gloire donc à l'héroïque archevêque de Malines, que le martyre de sa patrie a appelé au premier rôle dans l'œuvre de libération spirituelle qui annonce l'autre et la prépare ; au primat de Belgique dont la grande âme s'est montrée à la fois supérieure à tous les intérêts purement temporels et splendidement égale au devoir ! Or, la leçon du discours du 21 juillet ne veut pas qu'on la morcèle. Il faut la prendre tout entière, sous peine d'en adultérer, fût-ce avec les meilleures intentions, la j pureté. Et, par exemple, voici' quelques lignes où le cardinal Mercier oppose à la dure loi juive du talion le précepte qui résume notre loi d'amour. Ces lignes n'affaiblissent à aucun degré ce qui suit relativement au droit chrétien de la guerre, mais elles l'éclairent et, pour ainsi parler, elles le justifient. Le cardinal vient de résumer la partie du Super fiumina Babylonis où s'exprime d'une manière, si poignante la douleur du peuple juif et sa fidélité à la " terre patriale de Jérusalem ". Le psaume s'achève en paroles imprécatoires. Nous nous interdisons de les reproduire ; nous ne sommes plus du testament ancien, qui tolérait la loi du talion : "Œil pour œil, dent pour dent ". Nos lèvres, purifiées par le feu de la charité chrétienne, ne profèrent point de haine. Haïr, c'est prendre le mal d'autrui pour but et s'y complaire. Quelles que soient nos douleurs, nous ne vouons point de haine à ceux qui nous les infligent. La concorde nationale s'allie chez nous à la fraternité universelle. Je dis que ce passage est essentiel, parce cjue c'est en fonction du précepte divin qu'il rappelle que nous devons établir et poursuivre toutes nos revendications, sous peine de sortir de l'ordre chrétien. Notre cause est, d'ailleurs, trop évidemment juste pour que nous éprouvions le besoin de nous retirer du Nouveau Testament dans l'ancien, comme certain pasteur allemand le recommandait naguère aux fidèles du vieux Dieu si différent de celui de l'Evangile. Pour mener en pleine sûreté de conscience chrétienne la guerre "jusqu'à complète satisfaction ", comme disent les théologiens, il suffit que nous mettions chaque chose à son rang. Car, et je continue ma citation : Au-dessus du sentiment de l'universelle fraternité (le cardinal Mercier ne dit pas au-dessus de la charité, celle-ci demeurant la condition primordiale de la vie chrétienne), nous plaçons le respect du droit absolu, sans lesquel il n'y a pas de commerce possible ni entre les individus, ni entre les nations Et voilà pourquoi, avec Saint Thomas d'A-quin, nous proclamons que la vindicte publique est une vertu. Le crime, violation de la justice, attentat à la paix publique, qu'il émane d'un particulier ou d'une nation, doit être réprimé. Les consciences sont soulevées, inquiètes, à la torture, tant que le coupable n'est pas, selon l'expression si saine et si forte du langage spontané, remis à sa place. Nous nous trouvons donc en présence de deux préceptes distincts, mais pas du tout contradictoires : aimer le coupable, car la loi de charité s'étend à notre prochain sans exception et tout homme eât notre prochain ; aimer le coupable, disons-nous, et cependant le punir, le contraindre à une • adéquate réparation,comme la justice l'exige. " C'est rétablir l'ordre, rasseoir l'équilibre, restaurer la paix sur la base de la justice ", nous dit le cardinal, et il lui suffira de quelques mots pour établir, dans une synthèse lumineuse, cet accord des deux devoirs de charité et de justice au sujet duquel il peut arriver que des chrétiens, dont l'instruction religieuse a été un peu négligée, manifestent quelque embarras : La vengeance publique ainsi comprise peut irriter la sensiblerie d'une ime faible, elle n'est pas moins, dit saint Thomas, l'expression, la loi, de la charité la plus pure et du zèle qui en est la flamme. Elle ne se fait pas de la souffrance une cible,mais une arme vengeresse du droit méconnu. Comment voulez-vous aimer l'ordre sans haïr le désordre ? Souhaiter intelligemment la paix sans expulser ce qui la ronge ? Aimer un frère, c'est-à-dire lui vouloir du bien, sans vouloir que de gré ou de force sa volonté se courbe devant les imprescriptibles rigueurs de la justice et de la"vérité ? C'est de ces sommets qu'il faut considérer la guerre pour en comprendre la grandeur. Et le cardinal dit ce qui fait l'austère beauté de la guerre juste : " L'élan désintéressé de tout un peuple qui donne ou est disposé à donner ce qu'il a de plus précieux, sa vie, pour la défense ou la revendication de quelque chose qui ne se pèse pas, ne se chiffre pas, ne s'accapare pas : le droit, l'honneur, la paix, la liberté ". Il dégage les leçons de grandeur morale que donne au monde la patrie belge, notamment par " cette ténacité profonde qui faisait dire à une humble femriie devant laquelle on discutait les possibilités d'une prochaine conclusion de la paix : "Oh ! pour nous, il ne faut rien presser, nous attendrons encore ". (Que ce mot est beau et quel rappel à l'ordre pour ceux d'ici qui commenceraient à trouver—avant même d'avoir réellement souffert—que la guerre est bien longue, sans songer qu'elle prépare une paix qui sera longue aussi, à proportion !) Il exprime la gratitude du pays belge pour sa vaillante armée. Il rappelle la grande loi de l'austérité de la vie. Il affirme la nécessité de maintenir l'union sacrée. Et il proclame enfin la beauté en même temps que l'utilité du sacrifice : Lorsque vers 1930, nous commémorerons les années sombres 1914-1916, elles nous apparaîtront les plus lumineuses, les plus ma-j estueuses et, à la condition que nous sachions dès aujourd'hui le vouloir, les plus heureuses et les plus fécondes de notre histoire nationale. Per crucem ad liieem, du sacrifice jaillit la lumière. Grand enseignement et de la plus haute opportunité, pour tous ceux qui souffrent de la guerre, mais surtout pour ceux qui, ne pouvant faire autre chose que de souffrir, seraient tentés de se croire inutiles. Combien je voudrais surtout que le cœur brisé de tant de mères ou d'épouses, de sœurs ou de fiancées trouvât dans cet enseignement la force et le réconfort dont il a besoin ! Dans l'ordre surnaturel, la souffrance, généreusement acceptée, peut-être plus féconde que l'action elle-même, étant plus méritoire et ayant donc plus de valeur aux yeux de Celui de qui, en définitive, tout dépend. Julien de Narfon. Pour les prisonniers alliés M. Georges Berthoulat revient, dans la Liberté, sur la question si grave des traitements indignes dont sont victimes, en Allemagne, les prisonniers alliés, et il dit avec raison : Pour défendre les prisonniers alliés contre les sévices allemands qui sont si effroyables, notamment envers nos malheureux captifs déportés en Courlande pour travailler dans les marais et, lâche raffinement de cruauté, choisis parmi les intellectuels, j'ai proposé un protocole solennel de l'Entente avertissant dès à présent les tortionnaires qu'une instruction était déjà ouverte et que le jugement exemplaire des coupables serait une des conditions essentielles de la paix. La proposition de sir Edward Carson est • une extension de la même idée. Il importe donc au premier chef, pour la justice, pour le soulagement de nos prisonniers si éprouvés et de leurs familles si douloureuses, que l'adhésion prochaine du gouvernement et de 1 opinion vienne soutenir la motion anglaise.Espérons que les gouvernements alliés ne perdront pas trop de temps pour se mettre d'accord sur cette motion si nécessaire. Il ne faut pas que l'Allemagne interprète leur silence comme un acquiescement !

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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