La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 12 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jh3cz3355h/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNÉE. SAMEDI 12 JUIN 1915 N°- 163. LA GRANDE GUERRE. u VICTOIRE RUSSE SUR LE DNIESTER-ce QU'ELLE SIGNIFIE. — LES SUCCES FRANÇAIS—AVEUX ALLEMANDS— L'OCCUPATION DE MON-KALCONE.—SUR MER—LA GUERRE DE SOUS-MARINS.—LA BRIQUE DANS '■ LE GANT DE VELOURS. \ous avons eu raison, décidément, d'avoir . en la stratégie du grand-duc et dans ses Arables armées russes et de prévoir qu'un re-ooup pourrait se produire à brève fiance en Galicie. Nos prévisions se sont àiisées à Ja lettre et nous sommes heureux •foncer aujourd'hui le beau succès de nos 0:. Il établit à tout évidence que les .^Allemands n'ont pas réussi• dans la ■joindre mesure à atteindre leur objectif qui Selon toute apparence, de percer la ligne . nJ et d'encercler leurs tronçons désemparés. ^ première fois déjà, Mackersen, il y a cliques jours, échouait dans cette tâche au ïoritest de Przemysl. Un sort semblable vient jjijntenant d'être réservé à Linsingen, près iejtoawno. ^Autrichiens, renforcés par de vigoureux j^nts empruntés à l'armée, demande, traversé le Dniester en force dimanche , •;[ avaient étendu leurs opérations jusqu'à lilomètres au nord du chemin de^ fer, /feignant presque Sivka. Mais c'était là trop fiudace. Tout en affectant de reculer en bon adre, les Russes reçurent rapidement des —forts de Lemberg, puis, se portant vigou-^ement en avant, ils se lancèrent sur l'en-:"i. Cette impétueuse et héroïque offensive jftijsit complètement. Après une bataille idtaoée les Autrichiens furent rejetés au delà :i Dniéster. laissant aux mains de nos Alliés "canons. 49 mitrailleuses, 188 officiers et environ 6500 prisonniers, dont.toute une compagnie des fusiliers de la Garde prussienne. C'est là un superbe succès, qui couvre merveilleusement Lemberg menacé et aura peut-i'resur la campagne de Galicie un effet décisif. Hais l'essentiel, comme nous l'avons dit, c'est que .la ligne russe reste intacte et que les iustro-AlIemands voient de nouveau leurs ilèctifs diminués d'une dizaine de milliers de abattants.. Et, répétons-le encore et tou-«urs, leurs ressources en hommes sont 1 innées, alors que les réserves russes sont inépui-sibles. Nos Alliés ont juré d'aller à Berlin: 'txécution de ce projet peut occuper un long saips encore, mais le résultat final est certain, [a attendant, les Allemands déchantent. Ils Enonçaient triomphalement jeudi que Lin-::iseû avait coupé l'armée russe de Galicie de elle opérant en Bukovine. Aujourd'hui, ils isent modestement, avec un sous-entendu ignifiçatif : " la situation parmi les troupes lïemandes combattant en Galicie demeure ichangée." Tu parles, comme disait l'autre ! Les communiqués français continuent à être es plus encourageants. Dans le secteur Avras, le duel d'artillerie se poursuit malgré i brouillard; dans le Labyrinthe, l'avance accentue.; à l'est de cette position, nos Alliés nt capturé plusieurs boyaux de communica-on près de la grand'route d'Arras à Lille; ans la région d'Hébuterne, ils ont étendu urs gains au nord et au-sud du front et con-uis plusieurs tranchées, ainsi que cent pri-►nniërs et quelques mitrailleuses; en Cham-igne, plus d'un bataillon allemand (1000 Jnjmes) se lança sur les tranchées françaises ;Beauséjqur; il fut repoussé avec de grosses &rtes; aux Eparges, les canons français régirent plusieurs batteries ennemies; dans ; caves conquises de Neuville on a relevé un illier de cadavres allemands, un canon de 77 plusieurs inaxims. D'autre part, Berlin ne ande que des " attaques repoussées" et *o\io deux " légers insuccès," une portion de anchée avancée au Bois le Prêtre et un recul ins la région Serre-Marly. Les bons apôtres ! En Italie, l'occupation de Monfalcone a pro-îit'unc" légitime joie. On fait ressortir que itte,ville fortifiée est le centre de la distribu-on électrique de Trieste et de la région de [strie, qu'elle possède un grand chantier ival où les steamers de la compagnie de navi-ition austro-américaine ont été construits et la.possession de cette jonction importante \ chemin de fer empêche les Autrichiens de ansporter des troupes et des vivres entre ïlmino, Gradisca et Trieste. Sur mer, nos ennemis ont obtenu deux petits Iccès. Un sous-marin allemand a coulé dans nior du Nord les torpilleurs .anglais lios. 10 12, dont 41 hommes ont pu être sauvés; autre part, le submersible (autrichien?) no. 4 torpillé près de Saint-Jean de Medua (Adria-îtie) un croiseur anglais'de la classe " Livfer->ol," lequel n'a cependant pas été sérieuse-«nt endommagé et est rentré à bon port, afin, les sous-marins continuent leur coura-iuse guerre aux chalutiers et aux chaloupes J pêche, et, tout dernièrement, ils ont reçu 1 renfort, sous la forme de Zeppelins en rup-•re de raid. A propos de ceux-ci, notons que ■ " Gazette de Francfort," qui laffrmait en-)re l'autre jour que "tous" les dirigeables Uemands qui avaient survolé l'Angleterre aient rentrés à bon port, a reçu hier l'autori-ïtion de reproduire la nouvelle des hauts ût'S du lieutenant Warneford et de l'incendie 1 Parseval: à Evere, mais elle ajoute qu'aube confirmation officielle n'a encore été ;Çue sur ces événements. .La nouvelle note américaine a été livrée 'er à la publicité. Elle ne menace pas l'AHe-^ne de la rupture des relations diplomates, mais, sous une affectation de cordialité, * président Wilson se montre tTès ferme. e*t, comme on dit, la brique dans le gant e velours. Le document nie énergiquement allégations allemandes aux termes descelles le " Lusitania " aurait été un navire nné; il affirme le droit des neutres de prendre ^ssage sur, des steamers de belligérants; il ^intient haut et fermé les stipulations du [roit maritime international quant au droit de ^Pture qui. condamne absolument la guerre Ie sou3-marins telle que l'Allemagne la pra-enfin il demande à celle-ci des assurées formelles qu'elle observera ce droit qui °uche aux intérêts supérieurs de l'humanité. . '.Us que probablement, Berlin eTgotera et onMVersera encore- Dans ce cas, il semble ^ il ne restera à Washington que de rompre SOUS LA BOTTE. LA TAXE SUR LES ABSENTS. 11 semble que von Bissipg ait échoué, au noins jusqu'à ce jour, dans l'application de >a taxe sur les absents. Il a essayé de faire rendre certaines propriétés importantes, sans ;rouver acheteur. C'est officieusement que ses agents ont opéré. Il en fut ainsi aux environs d'Anvers, où l'on fit quelques dé-narches pour "amorcer" la vente des propriétés d'un bourgmestre qui ne voulut pas subir la férule boche. Les Allemands ont snregistré ici encore un échec. D'autre part, iux environs de Bruxelles certaines familles ibsentes ont fait payer la taxe par des corres-iants et le gouvernement de M. von Bissing s'est déclaré très satisfait de ce courtois procédé.Pourtant, le budget pour 1915 évalue l'appoint de la taxe sur les absents à un million ît demi de francs. C'est peu en rapport avec [e battage fait il y a quelques mois. Disons d'autre part que d'après des renseignements sûrs, dans plusieurs communes, certains receveurs des contributions—ah ! les yraves gens !—feraient du zèle. Il en est ainsi notamment à Hoboken, où plusieurs propriétaires ont reçu la feuille portant la taxe décuple.UN CRETIN. Certains fonctionnaires sont devenus gagas, k n'en pas douter, depuis l'occupation allemande. Un fait entre cent, scrupuleusement authentique: le pont de Huy fut détruit par les Belges lors de l'arrrivée des Allemands, en août dernier. L'ennemi, sitôt qu'il eut pris possession de la ville, reconstruisit le pont. [1 envoya la note à payer—évidemment !—à la Cour des Comptes à Bruxelles, afin d'obtenir L'ordonnance de paiement. Et savez-vous ce ^ue le fonctionnaire belge a répondu à cette demande? Ceci (nous citons textuellement, le document ayant été photograhié) : " J'estime que le pont ayant été détruit par les Belges et les Allemands l'ayant reconstruit, les frais incombent à la Belgique." Et " la Belgique " a payé ! Voilà qui est un peu fort. Sinistre crétin, va ! LE SORT DE M. JOSET. Il y a quelque temps, notre vaillant confrère et ami Camille Joset, directeur de l' "Avenir du Luxembourg " et conseiller provincial à Arlon, était arrêté et emprisonné par l'autorité allemande. . Nous ne savons pas ce qu'on lui reprochait, mais il est permis de le deviner, car notre vaillant confrère se dévouait depuis le début de la guerre au ravitaillement et au réconfort moral des populations du Luxembourg. Après une instruction sommaire, Camille Joset fut condamné à mort et il fallut de hautes interventions pour obtenir qu'il fût sursis à son exécution. Nous apprenons aujourd'hui que sa peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité. Il a été envoyé en Allemagne. L'ARRESTATION DU BARON RUZETTE, Le " XXme Siècle " reçoit quelques détails sur les circonstances dans lesquelles fut arrêté le baron Ruzette, relâché depuis. Le sympathique sénateur désirant un passeport pour se rendre à Bruxelles ne parvenait pas à l'obtenir. A chacune de ses démarches, le commandant de Bruges répondait: "Le commandant en chef de Thielt ne donne pas de réponse." Le baron Ruzette écrivit alors lui-même à Thielt et reçut du commandant en chef cette réponse : " Ce passeport peut vous être donné si le commandant de Bruges me le demande." Armé de cette lettre, le sénateur retourna chez le commandant de Bruges qui lui répondit de nouveau: "Pas de réponse de Thielt." Le baron Ruzette tira alors sa lettre et la montra au commandant. Celui-ci la lut, parut piqué, mais délivra le passeport. Le lendemain, M. Ruzette partit pour Bruxelles. Pendant son absence, les Allemands vinrent chez lui et y firent une perquisition. Le soir le sénateur rentra de Bruxelles et c'est le lendemain vers trois heures du matin que des soldats vinrent le tirer du lit pour l'emmener en auto jusqu'à Gand où il fut retenu plusieurs jours. UNE FIERE REPONSE. Nous savons aujourd'hui quelle fut l'injure adressée à un officier allemand par la jeune comtesse de Jonghe d'Ardoye. Comme un officier lui enjoignait d'enlever de son corsage une broche à l'effigie de notre vaillant Roi il ajouta : " Ce Roi sans royaume." Et aussitôt la généreuse jeune fille de répliquer :— — Les Belges préfèrent leur Roi sans royaume à un Empereur sans honneur! Nous ne pouvons que nous incliner devant la vaillance de cette jeune Belge, qui va souffrir un long emprisonnement de neuf mois pour sa noble conduite. Bravo ! LE HOBEREAU PRUSSIEN. On connaît le rôle néfaste que les hobereaux prussiens ont toujours joué et quelle influence funeste ils ont eue sur la préparation de la guerre barbare entreprise par la caste militaire d'outre-Rhîn. L'n écrivain allemand de marque, Hoffman von Fallersleben (qui écrivit également de belles chansons en vieux flamand), publia naguère la description suivante du hobereau prussien : " Sa considération est basée sur sept commandements: Ne pas s'instruire et s'imaginer qu'il connaît tout; passer la nuit à la table de jeu; faire des dettes toute la journée; parler mal l'allemand; écorcher le français; boire du Champagne; avoir ses entrées à toutes les Cours: voilà ce qui donne de la considération au vrai hobereau prussien." — Reçu lsh. pour une bonne oeuvre belge. L'intéressé est prié de s'adresser à l'autorité militaire. CERTAINS JOURNAUX HOLLANDAIS. NEUTRALITE ET GERMANOPHILIE.(Correspondance de la " Metropole.") c AMSTERDAM, 8 juin.—Dans ma précédente s lettre je vous ai exposé les incroyables révéla- £ tions provoquées par le " Telegraaf " au sujet de l'attitude d'une partie de la presse liollan- ^ daise, dont quatre grands organes, le "Nieuwe ^ Rotterdamsche Courant," "Algemeen Handels- j blad," " De Courant " et " De Maasbode" ont 1 conclu au cours d'un banquet qui a eu lieu à ^ Anvers, un " accord " avec les autorités aile- c mandes pour leur diffusion et leur vente dans ^ la partie de la Belgique occupée par l'odieux r envahisseur. 1 Les. conséquences de cet accord ne se sont e pas fait attendre, et elles sont encore plus t graves qu'on aurait pu le croire. Les Boches 1 ne semblent pas vouloir se contenter en effet c de se servir de certaines feuilles hollandaises complaisantes jusqu'à la bassesse pour em-poisonner les esprits en Belgique, ils ont conçu le plan de réduire au silence les vail- r lants journalistes belges qui mènent, en Hol- ^ lande, le bon combat contre la barbarie prus- ( sienne, et cela grâce à une campagne entreprise' ^ sous ie prétexte de défendre... la neutralité des Pays-Bas ! C'est le " Nieuwe Rotterdamsche Courant," ^ le plus germanophile des grands journaux ^ hollandais, et dont l'influence, il faut le recon- i naître, est considérable, qui s'est chargé de , cette jolie et confraternelle besogne d'exécu- ^ teur des basses-œuvres de von Bissing. ^ •Dans une série de trois articles aux allures . doctorales, le sieur Nijgh, retour du banquet d'Anvers où il a mangé le pain volé par les ( Allemands aux Belges, vient de dicter à la presse hollandaise son "vrai" devoir de neutre. Et non seulement il attaque, en la qualifiant de "criminelle," l'attitude de ce même "Telegraaf" qui vient de révéler sa honte, mais encore, il s'en prend à la presse e belge en Hollande. Qu'on permette, ose-t-il écrire, à un groupe de I journalistes belges d'abuser de l'hospitalité de c notre pays et de la sécurité de notre neutralité (sic) pour en faire autant (que le " Telegraaf " et ( d'autres journaux) est, pour employer un terme modéré—incompréhensible. En d'autres termes, les journalistes belges qui défendent en Hollande l'opinion du monde j civilisé contre certains mercantis de Rotterdam, ont le devoir de se taire, et s'ils ne le veulent pas, le gouvernement hollandais a ( celui de les expulser! Tel est le verdict des ( adeptes hollandais de la " Kultur " qui vien- ( nent de festoyer à Anvers sous la direction de ' von Bodenhausen ! Pour l'honneur de la presse hollandaise, il 1 •convient de dire tout de suite que ce sentiment n'est pas partagé par tous ceux de nos < confrères des Pays-Bas, qui se font une autre 1 idée de leur indépendance. I Le " Telegraaf " écrit entre autres :— Cet article, en un mot, aurait aussi bien pu venir directement du bureau du baron von Kuehl-mann ! La délicate indication donnée à notre gouvernement pour museler les journalistes elges résidant dans notre pays ou pour leur faire passer la frontière est trop clairement prussienne. Le " N. R. Ct." est apparemment déjà si habitué à la censure prussienne—sur ses six ' pages, une en moyenne n'est pas admise en Belgique!—qu'il voudrait voir déjà une telle censure appliquée à notre gouvernement. Il ne parle d'ailleurs que de journalistes belges, mais il observe un sage silence au sujet de ses col-lègues allemands. Aussi bien ceux-ci sont-ils les êtres le^ plus inoffensifs qui jouissent ici de 1 notre hospitalité. " Het Volk," l'organe officiel des socialistes hollandais, dont on connaît les démêlés ré- ( cents avec la Sozialdemokratie, dit de son côté très noblement :;— Nous ne pouvons, protester avec assez de force contre de semblables paroles (la menace du " N. R. Ct."). Les réfugiés belges qui résident . dans notre pays ne sont pas devenus pour cela ; des Hollandais. Ils n'ont rien à voir dans notre politique, dans notre vie publique, et ils ne s'en occupent pas non plus. Ils vivent entièrement entre eux, là aussi où ils ne sont pas concentrés dans des camps. Ils ont fondé quelques journaux qui disparaîtront à leur départ de la Hollande et ou'on pourrait appeler des feuilles de correspondance pour les Belges désorbités. Il n'est pas question de concurrence de ces journaux à la presse hollandaise. Dans ces journaux les Belges parlent entr'eux de ce que se passe en ' eux. Ils ne sont pas neutres; ils seraient d'incompréhensibles lâches s'ils adoptaient cette attitude, et oe serait une honte si notre gouvernement et notre pays accordait l'hospitalité à ces réfugiés pour ce qui concerne leur corps, mais non pour ce qui a trait à leur esprit. On abandonne à lui-même un hôte dont les idées diffèrent des nôtres, mais on ne lui impose pas de force nos opinions et notre politique. Le " N. R. Ct.," lui, voudrait forcer nos hôtes d'accepter les sentiments prussiens au sujet de la guerre et vinculer la liberté de la presse. Celui qui adopte une telle attitude ne doit pas se présenter à la presse hollandaise comme un censeur moral. Lorsqu'un libéral parle ainsi, il fait honte aux meilleures traditions du libéralisme, et lorsqu'il est par dessus le marché un libéral indépendant, nous ne reconnaissons que trop bien la morale capitaliste, la morale de l'employeur, qui a toujours et de tout temps exigé pour les puissants et les violents la liberté la plus parfaite, et qui a toujours imposé de la façon la plus abjecte le silence aux petits et aux faibles. Nous exigeons pour les réfugiés belges en Hollande la liberté de jouir dans leurs rapports mutuels—et leurs journaux ne servent pas. à autre chose—de la liberté absolue. Nous pouvons abandonner à leur tact et à leur discrétion le soin de laisser, de leur côté, au pays qui leur accorde l'hospitalité, la liberté de mener vis-à-vis des partis belligérants la politique qu'il croit devoir suivre. Et nous ne connaissons aucun exemple où cette exigence ait été perdue de vue. Un tel langage honore, non seulement celui qui le tient, mais aussi ceux qu'il concerne. La presse belge en Hollande vient d'en donner une preuve de plus. Elle enregistre avec une modération parfaite ce débat de presse. Mais nous, qui n'avons pas les mêmes raisons de nous taire, nous osons dire que l'attitude germanophile de certains journaux hollandais, considérée au point de vue des motifs intéressés, qui l'insprient, est un scandale, et que les procédés prussiens du " N. R. Ct." à l'égard des Belges constitue une indignité que nous n'oublierons jamais. " G0TT STRArfc. . . EXTRAIT DU CARNET DE M. SCHULTZE, BOURGEOIS BOCHE. 1er août 1914.—Nous sommes obligés de dé-larer la guerre à la Russie. Est-ce qu'elle ne e permettait pas de prendre parti pour les erbes ! Dieu punisse la Serbie et la Russie ! îott strafe Russland und Serbien ! 2 août 1914.—La Belgique ne se laisse pas aire. Gott strafe Belgien ! Et, naturellement, oilà aussi là France qui s'en mêle. Celle-là, ar exemple, c'est l'ennemie héréditaire. Nous i signalons d'une façon toute spéciale à notre ieux Dieu allemand. Qu'il punisse la France, e pays maudit ! Gott strafe Frankreich ! 5 août 1914.—Nous avons déjà demandé eaucoup de choses à notre vieux Dieu, mais il te nous refusera pas cèlle-ci : le châtiment de 'Angleterre, qui a le toupet de se joindre à nos nnemis! L'Angleterre!... que nous aimions sllement!... Tarteife, donnerwetter, que Dieu unisse l'Angleterre! Chaque fois que nous eiicontrons un ami, maintenant, nous l'abor-ons en disant: Gott strafe England ! 23 août 1914.—Et le Japon est aussi de la iartie ! Gott strafe Japan ! 15 mai 1915.;—Ma parole, les Etats-Unis, ces nisérables, ont l'air de se rebiffer, sous pré-exte que nous avons envoyé au fond de la mer uelques-uns' de leurs nationaux ! Gott strafe unerika ! 21 mai 1915.—Ah! nom de nom, ça c'est le omble ! L'Italie, notre ancienne alliée, se ourne aussi contre nous ! A présent dans la ue, nous nous disons les uns aux autres, en ions saluant: Gott strafe Serbien, Russland, îelgien, Frankreich, England, Japan, Amerika md Italien! J'espère que la Roumanie ne riendra pas s'ajouter à la série, parce que ça erait vraiment un peu long, même pour s'a-Iresser à un vieux Dieu allemand ! LIEGE ISOLE DU MONDE. Extrait d'une lettre de Liège à un journal le Hollande:— Depuis une quinzaine de jours, les gens du >ays de Liège sont séparés du reste du monde iu à peu près. Les sévères mesures prises par les Allemands lu côté de la frontière hollandaise arrêtent le >assage des nouvelles non suspectes touchant a marche des opérations de guerre. Les jour-îaux non censurés sont devenus plus rares que e merle blanc. Il n'en a pas fallu davantage pour jéter la lémoralisation dans quantité d'esprits, l'autant plus que ce sevrage de nouvelles a :oïncidé avec les petits succès passagers des Ulemands sur l'Yser et au Hartmannswiller-copf. On n'a pas su au juste ce qui s'est )assé là-bas. . . . On en est réduit aux conjectures hasardeuses lue l'on tire du passage des troupes ou des irains de Croix-Rouge. Ces derniers sont cassés, durant les premiers jours de la semaine lernière, en très grand nombre, et tous bondes le blessés qui venaient de la région de l'Yser, lu moins ceux qui venaient par Ans ; il en est Dassé de même en grand nombre par la ligne lu Nord-Belge et qui provenaient vraisemblablement de la Champagne ou les Vosges. De nombreux trains chargés de troupes et de :anons sont également repassés par Liège, menant de ces deux directions et allant vers 'Allemagne. On a vu passer par Liège 700 prisonniers— in officier belge, soldats français, anglais et urcos arrivant de l'Yser. Où sont les 17,000 lue les Allemands annonçaient en ville y avoir 'aits? . . . Ceci donne à penser que, non seulement les ombats dès derniers jours ont été extrêmement violents, mais aussi que les Allemands renfor-ïent considérablement certains points de leur !ront vers l'extrême Est français. Chaque our la " Kommandantur " fait afficher des lépêches à l'aubette aux journaux de la place saint-Lambert. La population n'accorde guère le crédit à ces " communiqués officiels " alle-nands et elle a grandement raison. MINISTERE NATIONAL. Le "Témps," signalant un démenti que le ' XXme Siècle " a adressé au " Tijd " à propos 3e la " constitution imminente d'un cabinet iripartite," ajoute ces réflexions que nous reproduisons à titre documentaire :— " Il est exact que dans certains milieux Delges la question d'un remaniement ministériel dans le sens de la constitution d'un cabi-let national soit assez vivement discutée. Au aremier jour de la guerre, on s'est contenté de conférer à M. Paul Hymans, léader libéral, el ï M. Emile Vandervelde, leader socialiste, le litre purement honorifique de ministre d'Etat lui ne leur confère pas le droit de siéger av conseil des ministres et qui ne leur impose meune responsabilité gouvernementale 3oinme le cabinet catholique homogène ne dispose que d'une douzaine dè voix de majorité ïu Parlement belge, il en est qui estiment que a constitution d'un ministère où les froig partis Drganisés seraient représentés s'impose dans [es circonstances actuelles. " Pourtant, même dans des milieux libéraux 3n considère qu'il est assez logique de main tenir tel quel le cabinet homogène qui assume toutes les responsabilités de la situation créée par la guerre, jusqu'au moment où la réoccu pation effective d'une notable partie du terri toire, c'est-à-dire jusqu'au moment où il s'agir£ Je procéder à la réorganisation politique, ad ministrative et économique de la Belgique in dépendante dans un sens vraiment national ^n dehors de tout esprit de parti, par la colla boration sincère de toutes les bonnes volontés patriotiques." — La mort de M. Fulgence Masson, qu'on déclarait avoir été fusillé par les Allemands, est démentie. L'honorable député se trouve en bonne santé à Mons. — On annonce du Caire la mort de M. Léon-Constant Carton de Wiart, cousin du ministre belge de la justice et l'un des plus éminents iurisconsultes d'Egypte. blLnUULl Itb Ut BKAVM. BROQUET, ORDONNANCE. Du " Courrier de l'Armée " (belge) : " Je vous envoie quelques.petits réconfortants, pour vous et le chef... " C'est en ces termes que mon fidèle Broquet m'annonce d'Angleterre, où il est hospitalisé, l'envoi d'un paquet de friandises... " Quelques petits réconfortants... " Chevalier de l'ordre de Léopold II, caporal, tant de gloire n'ont pu faire oublier à mon ami, à mon camarade Léon, les trois mois de guerre que nous avons vécu ensemble. C'est au Dépôt, au début du mois d'août, que je le rencontrai. En parcourant les rangs de ma compagnie alignée devant les magasins pour recevoir son équipement, je trouve devant moi un grand diable moustachu, porteur d'une valise; ses petits yeux perçants me dévisageaient sans curiosité comme sans forfanterie, niais plutôt de façon sympathique, à la manière d'une ancienne connaissance. Un clignotement de paupières amical me confirme dans cette opinion. — Tiens, c'est toi ! — Oui, mon lieutenant. — Ca va bien? Mais cela ne m'apprend pas le nom du gaillard ! Dans le cours de l'après-midi, mon homme, que je rencontre à plusieurs reprises, renouvelle toujours son petit salut particulier avec battement des paupières, si bien que, ma foi, n'y tenant plus, je lui dis: — Mais, enfin ! je te connais depuis longtemps; où nous sommes-nous rencontrés? Qui es-tu? — Je suis Broquet. — Broquet! Ah! c'est toi, Broquet! Mais diable, je ne suis pas plus avancé. Où avais-je connu cet animal?—Il reprit: — Mais oui, Broquet..., la photographie du mess, vous ne vous rappelez pas? C'est un éclair! Broquet, garçon du mess des officiers, avait un jour posé devant l'objectif, versant à boire à deux officiers, dont moi-même. — Si vous avez besoin d'un ordonnance... Ce fut la perle des ordonnances. Jamais je n'ai eu à mon service tant de dévouement désintéressé... Gai, débrouillard, un vrai lascar, lutinant les filles, plaisantant avec les inamans auxquelles il confie des recettes fameuses: partout, Broquet trouve bon gîte pour son officier... et pour lui. Cuisinier émé-rite, il réussit des plats qui font notre régal à l'étape. S'agit-il d'aller à la bataille, Broquet est à mes côtés: "Mon lieutenant, attention, un obus ! " et Broquet me couvre de son égide ; pour un peu, j'aurais l'impression qu'il écarte les projèctiles, les oblige à tomber à côté, plus loin. A Namur, il sauve mes bagages, qu'il traîne élans une voiturette d'enfant et, à un officier supérieur qui lui conseille ele laisser ça là, Broquet répond fièrement, sans lâcher les bran-carels: " Que dirait mon lieutenant, si je ne lui ramenais pas ses bagages ! " Hélas ! à Bioul, n'en pouvant plus, Broquet, les larmes plein les yeux, doit se résigner; pour passer il faudra lâcher tout. Broquet enterre la valise. Et quand, le lendemain, il vient me conter son odyssée, tout déconfit, mon fidèle ajoute pour me consoler: " Ca ne fait rien, mon lieutenant, nous irons la* rechercher en revenant."Mon fidèle ordonnance, devenu mon camarade est de toutes nos randonnées. Après Anvers, d'où il sort triomphant, tous mes bagages sauvés cette fois, Broquet est à la défense de l'Yser. Il pénètre à Dixmude sous les obus, convoyant l'auto de ravitaillement ; un pan de mur s'écroule sur la voiture, mais Bro'quet, échappé par miracle à l'ensevelissement, refuse de venir nous rejoindre et reste à la garde de nos bagages. Hélas! le lendemain, à l'aube, trois obus— une trinité boche—tombent sur notre cantonnement et cette fois mon ordonnance écope, il est enseveli. A grand'peine, nous parvenons à la retirer de sa fâcheuse position. Je le revois encore, debout, appuyé sur son fusil qu'il n'avait pas lâché, couvert de poussière, méconnaissable, effrayant et terrible! — Eh bien! Léon, tu n'as rien, tu sauras nous suivre? — J'ai encore mon fusil et des cartouches. Mais les bagages!... Des bagages, en effet, il ne reste plus rien. Mais l'honneur de Broquet est sauf, largement..., car le pauvre camarade est blessé. Durant les heures d'un bombardement sans pareil, il souffre horriblement. Et le soir, quand, à la faveur d'une accalmie, on l'emmène à l'ambulance, le fidèle pleure: " Laissez-moi avec vous, je mourrai bien ici ! " Dejjuis fin octobre, Broquet. est hospitalisé: il a subi trois opérations; réformé, il écrit qu'il veut revenir quand même au front: "Je vous soignerai, si je ne peux plus aller au combat..." Et en attendant, de crainte que les douceurs qu'il nous servait si bien ne viennent à nous manquer, Broquet, le brave cœur, nous envoie des friandises: "Mon capitaine, je vous envoie quelques petits réconfortants."—Merci, mon brave. Commandant JACQUES, Cyclistes 3 D. A. — Le chef de la grande maison flamande d'édition A. Hoste vient de mourir à Gand. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Trade Labour Exchanges' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois à > conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink (hommes) ou à 60, Great Marlborough-street, W.C. (femmes). LLrlUo. Association de la Presse Belge. La section anglaise de l'Association de la Presse Belge se réunira en assemblée générale, lundi prochain 14 juin, à 3 heures, à l'Institute of Journalists. Au cours de sa dernière assemblée générale, l'Association de la Presse Belge,' section anglaise, a élu membres d'honneur de cette section: MM. x'aul Hymans, ministre de Belgique à Londres; Pollet, consul-général de Belgique à Londres, et Lemonnier, directeur de f' " Indépendance belge." A des titres divers, l'éminent ministre d'Etat et diplomate Paul Hymans, notre dévoué consul-général Pollet et notre e>onfrère Lemonnier ont assurément mérité ce témoignage d'estime et de sympathie qu'entendent leur donner les journalistes belges séjournant dans l'hospitalière Angleterre.Une causerie de M. Jules Destree Nous avons annoncé, dans notre dernier numéro, la causerie que M. Jules Destrée donnera lundi prochain à l'hôtel De Keyser, sous les auspices de la Fédération des notaires belges en Angleterre. Nous apprenons avec un vif plaisir qu'à l'issue de la conférence une collecte sera faite en faveur de l'œuvre du vêtement du soldat belge. Il y aura là pour tous ceux qui assisteront à la conférence de M. Destrée une belle occasion de donner leur obole à nos braves petits pioupious. La Maison Severin freres, de Bruxelles, fournisseur attitré de L.L.M. M. le Roi et la Reine des Belges a l'honneur de faire part à sa clientèle qu'un de ses coupeurs se tient à sa disposition, 7, Maddox-street, W., dans les locaux de la Maison Robinsôn, McBain. Tel. 4533. AIDONS LES BELGES RESTES AU PAYS. Dans les vibrants appels que la presse londonienne a adressés à la générosité anglaise, nous Televons cette phrase de Mr. Hoover, président de la "Commission for Relief in Belgium," et de M. Francqui, président du Comité Exécutif du Comité National de Secours et d'Alimentation:— " Si nous ne recevons pas davantage de secours, des centaines de milles, parmi les sept [millions de personnes actuellement en Belgique, mourront de faim. Au moins un million et demi d'entr'elles sont dépourvues de toutes ressources. Par suite de; l'épuisement rapide des stocks de bétail et de légumes, il y aura sans doute avant la moisson deux millions et demi de Belges qui devront être nourris et habillés par la charité. Les autres quatre millions et demi peuvent grâce aux importations du Comité National de Secours et d'Alimentation, acheter leur ration de pain journalière. Voulez-vous nous aider à maintenir les pauvres en vie?" Cet appel qui a reçu chez nos amis anglais l'accueil le plus généreux, dépeint admirablement la triste situation de nos compatriotes et l'immensité de l'œuvre entreprise par le Comité National de Secours et d'Alimentation, avec la collaboration dévouée et la garantie de neutralité de la " Commission for Relief in Belgium." Le déficit mensuel est actuellement de dix à douze millions de francs. Le besoin est donc grand ; c'est pourquoi tous les Belges disposant encore de ressources auront à cœur d'aider ceux qui, moins fortunés, ont dû rester au pays et qui, à côté de la souffrance morale de vivre sous la férule teutonne, se voient encore menacés de famine. Le Comité belge en faveur du Comité National de Secours et d'Alimentation en Belgique a, jusqu'à présent, réuni parmi les Belges réfugiés à Londres, frs. 267,340. C'est un premier et encourageant résultat; mais les Belges ici sont fort dispersés; les démarches sont donc forcément lentes. Le comité fait un pressant appel aux personnes dévouées qui consentiraient à l'aider, afin d'aboutir plus rapidement. Enfin, le comité compte étendre ses collectés parmi les Belges de toutes les villes d'Angleterre où habitent des réfugiés. Toute personne disposée à collaborer à cette œuvre d'entr'aide nationale est priée d'écrire au secrétaire-général, M. le député Maurice Féron, Hôtel Victoria, Northumberland-ave-nue, London, W., qui leur fournira volontiers tous les renseignements concernant le fonctionnement du Comité National de Secours et d'Alimentation. Les souscriptions sont reçues par M. Alphonse Hertogs, secrétaire-trésorier. Hôtel Victoria, Northumberland-avenue, London, W. — Le tribunal de simple police de Paris vient d'en décider: le mot Boche est injurieux. Il vient de condamner à 5 francs d'amende et à 100 francs de dommages-intérêts vis-à-vis du plaignant une femme qui, par lettre, avait traité son propriétaire de ce vocable nouveau. "Attendu, souligne le jugement, que le mot 'Boche' contenu dans la lettre incriminée est un outrage particulièrement grave en présence des cruelles épreuves que traverse la France, qu'il convient dans la circonstance de faire une application sévère de la loi et de flétrir l'auteui de pareils outrages." ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant aux ordres, u.j.% DENTISTRY.—VICTOR OOTILS, d'ANVERfl (rue Quellin), consultations tous les jours de 2.30 à 6_h.—OXFORD-STREET, 551. Téléph.. 2782 Maylair. FRANÇAIS, fonctionnaire colonial retraité, désire entrer en pourparlers avec maison alimentation, denrées coloniales, rhum, etc.. pour gérance d'une suce\irsal« dans un département do l'ouest..—Répondre en français à l'adresse suivante: Larroque. retraité colonial, camp des lanciers: St. Médard en Jalles, Gironde, France. ON demande premier chef pour fabrication de zinc.—Ecrire " Zinc." bureau du Journal. ON demande dans chaque localité d'Angleterre, Monsieur belge pouvont ^'occuper de représentation.— Addresse O. C. 1794, Standard Office. Fleet-6t., London. E.O. PERSONNE désirant vendre actions " Union Minière " peut écrire, en fixant Je prix.—O. P. X,, bureau du Journal. POUR cause départ, affaire belge à remetre, gres rapport; capital 4000 francs.—Addresse P. D., 1793, Standard Office, Fleet-st., Ldndon, E.C. NOUS mettons vivement nos compatriotes en garde contre certaines agences de placement d'employé», qui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez d« cautionnement ou do garantie qu'avec les références les piu« sérieuses!

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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