La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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26 februari 1916
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s.n. 1916, 26 Februari. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7m03x84h7g/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 23ME ANNEE. SAMEDI 2G FEVRIER 1916. N°- 57. LA GRANDE GUERRE. BATAILLE DE VERDUN.—UNE D TENTE-SA CAUSE. — EXAGER TIONS ALLEMANDES. — UNE D: CLARATION DU GENERAL VC DEIMLING. — LE BEC DE GAZ E KRONPRINZ.—LES RUSSES IN PERS: -MENACE CONTRE BAGDAD. — I PRESIDENT WILSON REFUSE E CEDER AUX MENACES ALLEMANDE -VINGT-SEPT ZEPPELIN S DETRUIT ^dernières nouvelles de la bataille de _V( i sont meilleures que le communiqué -Ji soir pouvaient le faire prévoir. Al les de celui-ci, l'ennemi avait contin' iant toute la journée de jeudi ses furieu-s quessur tout le front do quinze kilomètr pris entre la Meuse et le village de Orne jues extrêmement coûteuses qui eouvrire Train de moneeaux de cadavres alleman réussir à briser l'admirable résistan çaise. Celle-ci, cependant, dut céder i sur les deux ailes; à. l'ouest les França replièrent derrière Samogneux, cornu nonçait déjà jeudi le communiqué ail d; à l'ouest derrière Ornes, ainsi que 110 jupçonnions liier. L'artillerie continus re rage, non seulement sur tout le front i ataille, mais aussi sur la rive gauche c re, où, cependant, son activité avait c jé un peu. communiqué français d'hier après-mi apprend que les Allemands n'ont p: uvelé leurs attaques de la soirée préc e, et que la nuit a été relativement calm ait, il y a une détente. Les Français < profité pour consolider !a ligne de rési 3 qu'ils ont organisée derrière Beaurno: es hauteurs h'étendant à l'est de Cham ille jusqu'au sud d'Ornes. Quant ai nands. dans leur communication Wol mpUfienl év idïîiihv. :u 'r-ur succès. Soi rinc générique de " fermes et villages fc " ils prétendent avoir capturé Châiu iile, Côtelette, Marmont, Beaumon ubrettes et Ornes, avoir poussé jusqu'à de Loucemont, et accru les prises de pi ier.-. de 7000 à 10,000 hommes. Comn ritude, ces chiffres comprennent sai i les blessés. Berlin ajoute que les pert' innmi sont " extraordinairement élevées que les siennes sont " normales," aftirm paradoxale (puisque ce sont les Allemanc iiit attaqué) et, par conséquent, fauss certa:n que, sur un terrain comme celi jffensive allemande a eu lieu, avec ire d'hommes engagés et le caractère dé é de leurs attaque-, leurs pertes ont d •onsidérab'es. Elles seront d'autant pli b!e» que l'armée du Kronprinz eomp' eilleures troupes de l'Empire, notammei e corps brandebourgeois, comparable à i prussienne, et le lôme corps strasbou .commandé par le général von Deimlin icspteur militaire du Kronprinz. Il est rouer qua celui-ci lança avant la bataii 'dre du jour où il déclara: "J'espère qi inzième corps se distinguera comme p£ ssé dans la dernière offensive contre 1 :e." D'autre part, comme les França olontairement évacué, sous le couvert c "t et de leur feu de barrage, les posilior > ont perdues, on peut croire que leui s sont relativement modérées. calme relatif devant Verdun est-il la fi offensive allemande? Cela est pcssibl non probable. L'ennemi doit organisi jsit'ons, regrouper ses troupes, faire a des renforts, mettre en position de noi 5 batt eries. Si réellement i! a l'intentio prendre son effort, on peut lui prometti aura affaire a grosse part:e. Il se trouv tenant, en effet, au pied des première 'ses naturelles de Verdun, qui sont fo bles, "t il est peu probable qu'il réussiss 'e à alier plus loin. Tout cela sans comi i contre-offensive française qui ne tarde! aas doutr d se produire. Le résultat gh c la " bataille de Verdun " est bien défii 1- Marcel Hutin. 'ne constatation s'impose, écrit-il. Durai offensive d" Champagne, le 25 septembr' •er jour de l'assaut des positions all< "**■ en Champagne, nous prenions toutt rcm ,:res positions allemandes et une pa deuxièmes sur un front de 24 kil< ■ et une profondeur de 4 à fi kilomètre "i* 20,000 pi 'sonniers et prenions plus ci »ions. Or, dépuis trois jours qu'est di aiee sa formidable offensive, il n'a pu, e 11 'les dispositions prises de notre côti "agner péniblement un léger terrain si 5 endroits. jr> ces offensives-là doivent avoir u l'ère de surprise qui exclut tonte poss (>c résistance. La résistance au coi 1 'iut> nos troupes lui opposent, l'efficacii ordinaire de notre artillerie, l'aboi s de nos munitions, doivent lui donu» Aliment—et c'est ce qui résulte de s< leres constatations—que le Kronprinz e; 6 sur ' un bec de gaz.' " 1 oinre-partie du succès allemand au nor içmi est donnée par les Russes, qui vi-ei « accentuer leur victoire d'Erzeroum pt "'10" des plus importait',» en Perse, Dar - "u cle Kermanshah, c'est à dire, à moir | kilomètres de Bagdad, nos alliés or n'\!'X [,asses fortement défendues par h ■'j1 emands, et considérées comme in ^j» es, et ont mis l'ennemi en fuite. Il ef •' que I armée russe s'avançant d 1 'in occupera sous peu ICermanshal ue colonne russe marche au sud d js Ispalian, et une troisième, dans 1 ' 1 lae Van, se trouve près de Biti, re c'<)nc'ertée est une menace direct orti d im' Ct-' aVec lo cI<5sarroi causé ps (1" ' Arménie, ne manquera pas de £ !a ! .6n Mésopotamie. jia„!iUlje du récent mémorandum austri u de8 tentatives ont été faites dans le 't unj'i • "1!er'tairos tes Etats-Unis pot Je?iSiat:on qui réfuserait la protei ■ntj'ur je, ' citovens s'embai | . navires marchands armés non eont'-o j sous.marin8. Sl. w(;g0 0r siu- U,a . °^cit'l'-ement son refus d te :M'| U' à l'Allemagne, et, dams un "iSéic--''Y^Sident du comité des affaire 'ata'in ^nat» •' montre que l'honneu 1'"i est engagé sur ce point, et qu' L'ESPRIT NATIONAL SE RE VEILLE AUX ETATS-UNIS. g. * Le " North American de Philadelphie " du 22 février dit que le discours du sénateur Root montre que la guerre a réveillé l'esprit natic-w liai américain. Des phrases telles que: " Qui-'U conque n'a pas l'intention de tirer ne doit pas î. sortir le revolver" ou "le gouvernement qui jr menace du poing d'abord, du doigt ensuite, ne s'attire que le mépris," ou "notre diploma-tie a perdu toute son autorité parce que nons avons été courageux en paroies et irrésolus en S. actes, notre gouvernement a perdu sa puissance morale en n'interprétant pas fidèlement ■r- l'esprit de la démocratie américaine," ces le phrases doivent enflammer l'âme de tout amé- ix ricain patriote. té Le " New York Journal " dit que les idées es exprimées par M. Root sont celles de M. es Roosevelt, notamment quand il déclare que les Etats-Unis devaient protester contre la viola-tion de la Belgique. Cette similitude de vues prouve que les principes américains voulaient ce que la protestation officielle fût faite. " Ce '.n verdict sur la politique de M. Wilson sera ac-cepté partout x>ar tous les hommes doués de ie raison." e- at LE NOBLE "INDESIRABLE." Je De Gérard Harry, dans le " Petit Journal " : Don-c le noble bourgmestre de Bruxelles, di Adolphe Max, n'a pas été et ne sera pas rendu is à la liberté avant notre victoire. L'Allemagne é- persiste à le tenir pour un "indésirable" au e. même titre qu'elle déclare l'ensemble de la m population belge " indécrottable " parce qu'ir-s- réductible dans sa résistance à l'envahisseur, tt Mais, comment expliquer les rumeurs, si posi-p- t:ves qui, depuis plus d'un mois, faisaient pré-sager la fin de la captivité du premier magis-trat de Bruxelles? Voici probablement la vérité: des démarches r" ont bien réellement été faites par Alphonse P" XIII et, a!firme-t-on, par la reine Wilhelmine l'a Pour obtenir que la bastille de Celles-en-Hano-vre nous restituât le modèle de civisme déte-nu si outrageusement en Allemagne, sans juge-ment aucun. Et ces démarches ont paru sur le point d'aboutir lorsque la volonté de Max lui-même les a fait échouer. Du moins une j. dépêche aux journaux hollandais annonce du [g même coup: lo, que von Bissing a fait afficher une proclamation exprimant la résolution de jj l'Allemagne de garder le bourgmestre de' ie Bruxelles jusqu'à la fin des hostilités; 2o, que s- Max a refusé fièrement une liberté qui ne lui ù était offerte que " conditionnellement." Pour is 1u: connaît bien le chef de la municipalité x bruxelloise, rien de plus vraisemblable que it cette dernière indication. Ii n'a pas de grâce a à solliciter ou à accepter de nos méprisables r- ennemis et sa belle dignité devait se résigner z, aux pires souffrances plutôt que de se plier à à n importe quelle exigence humiliante formulée e par les barbares. 'I ant pis pour le " colosse " allemand ! Le ir voici rapetissé aux proportions d'un nain par a la peur que lui inspire la seule idée de libérer s inconditionnellement, sans un bâillon, une des ® personnifications du patriotisme belge, et voici le bourgmestre de Bruxelles grandi encore d' s autant, si cela est possible... Max sera libéré par nous, par nos alliés, avec notre Patrie même, dont il aura, par la grâce des Teutons, partagé jusqu'au bout toutes les douceurs, avant d'en partager toute la gloire. n ~ " ~ ■ e LA SUISSE ALEMANIQUE ET LA ^ BELGIQUE. ;e Le " Vaterland " do Lucerne publie ces lignes bien significatives:—" Il s'est passé a dans cette guerre des faits qui touchent à un ). tel degré les intérêts et les sentiments les plus sacrés de notre pays et de notre peuple qu'on ne doit pas permettre d'ordonner le "silence à lt ce sujet. En écrh%nt cela, je pense en toute première ligne à la violation de la neutralité ï- belge. >s "Nos confédérés romands nous font sou-r- vent le reproche, à nous, Suisses alémaniques, )- de n'avoir jamais osé exprimer notre désaj> iirobatton de cette violation et que celle-ci e trouve même des défenseurs en Suis&e alé-•- manique. Cette appréciation est indubitable-n ment fausse. Nous, Suisses alémaniques, sommes absolument de la même oninion que J nos confédérés romands au sujet de la violation de la neutralité. Nous l'a déplorons et P la condamnons, et nous éprouvons une vive i- sympathie pour le peuple* belge, victime de i; cette violation, qui restera une tache sur le é ! blason de l'Allemagne. Je suis absolument i- convaincu que la grande majorité de la popU->r J lation suisse alémanique partage cette opi-'s nion. Comment pourrait-il en être autre-it ment? Le respect de la neutralité est pour la 1 Suisse une question d'existence. d "Par son habile organisation d'agences à | la Wolff et de fausses nouvelles partout ré-r i pendues, l'Allemagne a pu tromper quelque s ; temps des voisins surpris par les événements; iS I mais leur esprit solide et droit a bien fini par 't : retrouver la vérité. Mes confédérés se méfient s | maintenant des journaux et accueillent la lit-| térature d'outre-Rhin avec un scepticisme 11 i absolu. Rien ne leur a mieux prouvé la culpa-e bilité de l'Allemagne que sa publication des '• ! fameux dossiers de Bruxelles. 0 ' " ' Qui s'excuse, s'accuse,' ont-ils dit en les a j lisant. A ce scepticisme est venu bientôt s'ajouter un dégoût prononcé pour les pro-e I cédés de propagande allemande et notre r vénéré poète Cari Spitteler s'écriait à Zurich, e i aux applaudissements d'un vibrant auditoire: ' Après coup, pour se blanchir, Caïn jugea bon | de noircir Abel. Fouiller les poches de la s i victime pantelante pour trouver des docu-r i ments me paraît une aberration de sens moral. ' Egorger la victime était plus que suffisant. La vilipender ensuite, c'est trop.' " e j fera tout pour éviter la guerre, sauf permettre e la moindre atteinte à l'honneur, s Le " Giornale d'Italia " croit savoir que 1' r ; Allemagne a perdu vingt-sept Zeppelins depuis Il 1 le début de la guerre. L'AVANT-GUERRE. LE DRAINAGE DE NOTRE ARGENT PAR L'ALLEMAGNE. ♦ L'activité des compagnies d'assurances allemandes dans notre pays avant la guerre fut considérable. ' Elle fut telle que, principalement pour les assurances-vie, on peut considérer la Germania et la Victoria de Berlin comme étant les compagnies ayant en Belgique la plus forte clientèle. C'est par millions qu'elles ont drainé notre argent... pour assurer la " Victoire" temporaire de la Germanie, car on peut à bon droit faire le rapprochement significatif des deux titres de ces sociétés. Les compagnies autrichiennes, l'Ancre et le Phénix, de Vienne, comptent également beaucoup de clients en Belgique. Celles-là, comme les compagnies allemandes, ont travaillé pour le plus grand bien de nos ennemis. M. Georges Prade nous apprend que ce travail a été organisé en France d'une manière identique. Le siège de la Victoria à Paris se trouvait avenue de l'Opéra. Quand on mit i'eutreprisè sous séquestre on constata—simple détail—que le grand livre portait gravé en lettres d'or la fameuse devise : " Gott mit uns " et aussi... l'argent des bons Français, apparemment. Ce grand livre révélait qu'en 1913 la compagnie avait fait à Paris et dans ses 44 agences de province pour 137 millions 500,000 francs d'affaires. Il est intéressant de signaler après cela que le " Berliner Tageblatt" du 14 septembre 1915 annonçait que la Victoria avait souscrit trois fois à l'emprunt de guerre allemand, soit, en tout pour 75 millions de francs. Aussi les clients des compagnies d'assurances allemandes ont-ils de sérieuses appréhensions quant à l'avenir. Cela nous montre, une fo;s de plus, que les opérations des compagnies d'assuranéfes étrangères dans notre pays devraient être sujettes à une surveillance sérieuse. Le^ " Moniteur du Commerce " en France publia, naguère, sous la signature d'un directeur de compagnie française, une série de lettres dans lesquelles il mettait en doute la pureté des intentions des compagnies allemandes et disait notamment que rien ne prouvait que les primes payées par ses compatriotes ne seraient pas une arme dirigée contre leur propre pays. Cette campagne appela une réplique furieuse d un des chefs de la Victoria qui, depuis la guerre, est... chef du service d'espionnage à Baden-Baden. U disait notamment qui si les obus allemands démolissaient les immeubles Si L a Métropole ne parait pas lundi ne manquez pas de la reclamer mardi a votre vendeur habituel 4,— j achetés en garantie par les compagnies o'as-surances, les compagnies françaises seraient terriblement atteintes. Or, la Victoria a mortgagé sur terrains plutôt que sur immeubles, fait qui semble indiquer, tout au moins, que les compagnies d' assurances aile._i-andes avaient reçu des conseils de Tétat-major allemand. Ces compagnies patriotes no manquaient pas de décrier le. patriotisme des Français hésitants. Dans une circulaire lancée par la Victoria à Paris, on lisait: " Reste la question du patriotisme—la dernière cartouche de nos détracteurs, qui brandissent leurs trois couleurs et rappellent au public 1870 et les milliards ct les pendules volées. Mais le patriotisme et les affaires n'ont jamais fait bon ménage et ne le feront jamais, i première chose à considérer est ce que dit votre poche!" O duplicité et hypocrisie allemandes, toujours les mêmes I Quand donc cesserons-nous d'en être dupes? Quand donc cesserons-nous d'écouter jusqu'à ceux des nôtres qui nous tiennent ou nous tiendront le langage de la Victoria? Et cette confiance en la supériorité des entreprises étrangères la garderons-nous aussi après qu'on nous aura rappelé les raids de police faits dans l'immeuble de la Victoria à Berlin en 1910, et qui firent découvrir un jeu de roulette? Le directeur de la compagnie, Herr Gerstenburg. qui gagnait la modeste somme de 150,000 francs par an—de votre bon argent, ô chers compatriotes-—fut très compromis et Herr Krojenker—100,000 francs par an —a été condamné à neuf mois d'emprisonnement pour escroquerie. Le dernier directeur de l'agence de Paris, le sieur Rappaport, n'avait eu, lui, que deux ans d'emprisonnement pour banqueroute frauduleuse à Bucarest, en 1908. Voilà au moins qui est du bon et solide " Made in Germany." LE CARDINAL MERCIER QUITTE ROME. Le cardinal Mercier a quitté Rome hier pour rentrer en Belgique. De nombreux prêtres et amis ainsi qu'une grande foule se trouvait à la gare pour assister à son départ. Le plus grand enthousiasme prévalut. La foule criait: "Vive la Belgique." "Vive le brave cardinal." Le cardinal Mercier fut vivement touché par ces démonstrations d'affection et d'admiration.A son arrivée à Florence, il rencontra la même réception enthousiaste qu'à Rome. Les femmes belges de Florence lui offrirent un bouquet de fleurs. : NOS PAYSANS. UNE AUTRE CLOCHE. A propos de l'article paru dans notre numéro du 11 février dernier et dans lequel an accuse les fermiers de faire de grands bénéfices au détriment de la malheureuse population du pays, nous recevons de M. Ch. Mertens, membre du "Belgische Boerenbond " de Louvain, les explications suivantes qui, venant d'une personnalité dont on ne peut nier la compétence, font envisager la question sous un autre point de vue. Prenant la défense des agriculteurs qui, sous l'apparence de gros bénéfices courent, selon l'avis de notre correspondant, à une ruine certaine, M. Mertens nous fait observer que ce qui fait surtout le crédit de cette accusation c'est la cherté des produits de la ferme et l'argent liquide dont le fermier dispose en ce moment. Cela donne lieu au raisonnement tout naturel que voici: "Avant la guerre le fermier était pauvre, maintenant que tout est très cher il a beaucoup d'argent, donc il a fait de gros bénéfices."Erreur, si le fermier a pour le moment de l'argent entre ses mains celui-ci lui vient de la réalisation de son capital qui s'est faite forcément et dans les conditions les plus désastreuses par suite des réquisitions de chevaux, bétail, foin, payés à des prix inférieurs. La vente du bétail, à des prix dérisoires, au commencement de la guerre ct de l'occupation allemande en constituent la preuve flagrante. Venons en maintenat aux deux paragraphes de l'article en question:— lo. La production de la terre reste invariable et dépend de la volonté du fermier. Les fermiers ne paient pas leurs termes. 2o. La question du bœuf de 1625 frs. et la vente des vaches et des veaux. lo. Pour la première question, le .fermier ayant dû diminuer son cheptel ne dispose plus d'engrais de ferme suffisants pour amender ses terres, d'où nécessité absolue de recourir aux engrais chimiques qu'il peut se procurer pour le moment, à l'exception des matières azotées qui, faisant défaut à nos ennemis pour la production de ses munitions, ne seront certainement pas à la disposition d'un fermier belge. Une loi bien connue de la nature dit: " ie rendement d'une terre est en raison directe des trois éléments nutritifs qui s'y trouvent en la moindre proportion." Supprimez, par exemple, l'azote et votre rendement sera mal ou presque nul. De plus, ce dernier élément étant très soluble dans l'eau les réserves contenues dans le sol se trouveront très vite épuisées, d'où l'on peut conclure sans exagération que le rendement ayant diminué de moitié les produits du sol coûtent au fermier plus du double qu'en temps de paix. L'on dit encore que le fermier ne paie pas ses termes. Nouvelle erreur, déclare M. Mertens, qui, possédant des terrains dans plusieurs parties du pays, nous dit avoir reçu des nouvelles rassurantes à ce sujet. 2o. Concernant le prix de la viande M. Mertens, n'ayant pas eu de nouvelles directes du pays, se base sur les données de notre article. Si le boucher de Liège, écrit-il, a acheté le bœuf à 1625 francs et le revend à 4 frs. le kilo, ne faisant qu'un petit bénéfice, il faut que le bœuf pèse900 kilos; ce bœuf, en temps de paix, vaudrait 1000 frs. "Pour prouver ceci,dit M. Mertens, adressez vous à un boucher belge qui, s'il veut faire un calcul impartial, vous dira que je suis encore en dessous de la vérité." Voyons maintenant ce qu'un bœuf de 900 kilos coûte actuellement au fermier: En temps de paix pour produire un bœuf de 900 kilos il faut qu'il soit au moins âgé de deux ans; or, pour produire un bœuf bien gras on compte un franc par jour depuis ia naissance jusqu'à l'engraissement complet, ce qui revient à 730 francs. La nourriture ayant pour le moins doublé de prix, ce prix atteint actuellement 1460 francs, auquel il convient d'ajouter le prix du veau à sa naissance, soit environ 100 francs, ainsi que les assurahees, intérêt du capital, main-d'œuvre, etc. Notre correspondant est convaincu que, loin de n'enrichir le fermier belge se trouve actuellement dans une situation des plus difficiles, et cite pour preuve le fait que les vaches sont mises en vente après vêlage et les veaux dès qu'ils en trouvent acquéreur. De tout cela, dit M. Mertens. nous pouvons conclure que la situation agricole dans le pays n'est pas aussi brillante que l'on veut bien nous la dépeindre et que lorsque les armées alliées seront passées victorieuses par la Belgique, nous pouvons craindre de retrouver, à côté des ravages de notre industrie, une agriculture ruinée et désorganisée qui sera peut-être bien lente et bien difficile à remettre en état. En terminant ces considérations intéressantes 1c membre du " Belgische Boerenbond " a toutefois la plus entière confiance dans l'énergie et dans l'esprit d'initiative de nos populations agricoles qui, avec le secours des alliés, sauront rendre à notre agriculture la place enviable qu'elle occupait au rang des nations. AVIS IMPORTANT. A NOS LECTEURS. En raison de la suppression de l'importation du papier et de la réduction possible du nombre de pages du Standard, nous devons envisager la possibilité de devoir publier la Métropole séparément. Nos lecteurs nous rendraient un très grand service et s'assureraient la continuation de :a lecture de leur journal en nous faisant savoir où et comment ils le reçoivent. •Les personnes qui se sont abonnées directement au Standard et dont nous devrions, éventuellement, continuer l'abonnement, sont priées de nous faire connaître leur nom et adresse. En satisfaisant à cette demande, nos lecteurs nous permettront d'établir une base pour notre tirage, base que nous ne possédons pas puisque notre circulation se confond avec celle du Standard. < LA BELGIQUE ET LE PAPE. Le R. P. Joseph Antoni, S.J., qui nous avait écrit au sujet de l'article qui a réclamé de notre part une mise au point, nous adresse une deuxième lettre dont nous insérons la partie essentielle ei-deaous :— Le Pape s'est tu (c'est bien je pense de Benoit XV qu'on a voulu parler dans l'article du 15 février) on maintient dans l'article du 23 février que le Pape Benoit XV devrait parler pour condamner l'Allemagne. Je crois que c'est chose faite et depuis longtemps. En effet: Dans l'article "Mise au point" il est dit: "Au consistoire qui suivit l'élection de Benoit XV, le nouveau Pape prit parti en faveur de la justice pour tous." Ma mémoire est fidèle, je pense, voici les paroles du Pape Benoit XV :— " L'injustice d'où qu'elle vienne est toujours condamnable." Son Eminence Mgr Gasparri a interprété authentiquement la pensée du Saint Père auprès de M. le ministre Van den Heuvel coïnme contenant la condamnation de l'injustice faite pa.r l'Allemagne en violant la neutralité de la Belgique. Dans le même article " Mise au point " je lis l'aveu de M. von Bethmann-Hollweg en date du 4 août: "Nous avons commis une injustice." Habemus confitentem reum. La conclusion est facile à tirer. La majeure du syllogisme nous est fournie par la déclaration solennelle du Saint Père Benoit XV dans la premier consistoire qui a suivi son élection. La mineure nous est fournie par le gouvernement allemand lui-même dans la personne du chancelier von Bethmann-Hollweg. Tout le monde, m'est avis, en usant d'interprétation charitable (et je crois que c'est un devoir pour les enfants de la faire pour leur Père) aura conclu comme moi : le Pape Benoit XV condamne l'injustice de l'Allemagne envers la Belgique. L'article intitulé " Mise au point " se termine ainsi: " La condamnation de l'Allemagne nous manque toujours," etc. Permettez-moi de dire que la condamnation de l'Allemagne ne nous manque pas, et pour en convaincre l'auteur de l'article "Mise au point " je le prierais de vouloir bien relire en entier l'article du 15 février. J'y trouve en effet ceci :— / " La déclaration principale du Pape en réponse au réquisitoire des mécontents fut pour ainsi dire textuellement la suivante:— " Je considère l'invasion allemande en Belgique comme une injustice." Je me crois donc autorisé à dire en toute vérité : Le Pape Benoit XV a clairement parlé. Recevez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de mes sentiments distingués. JOSEPH ANTONI, S.J. * * * Nous dirons à notre honorable correspondant que nous sommes persuadés qu'une condamnation précis-e, citant l'Allemagne nominativement et toute différente de la formule: " L'injustice d'où qu'elle vienne est toujours condamnable" sera prononcée un jour. Ce jour, on comprendra que les catholiques belges l'attendent avec impatience. NOUVELLES DU PAYS. Cette semaine, on vit à l'improviste l'affi- ; chage sur les murs d'Anvers, d'une ordon-nance prescrivant que la ville resterait le soir, pendant quiuze jours, dans l'obscurité la plus complète: pas de réverbères allumés, pas de lumière à la devanture des magasins, pas de , voitures avec Jumière, pas d'éclairage visible dans les maisons! Cette mesure, disait l'avis, était une punition, mais iîn'y était pas dit pour quel crime. Il est probable que cette mesure n'est pas en réalité une punition, mais unprétexte pour dissimuler ï'un ou l'autre mouvement de > troupes. Mais nous savons qu'Anvers ne manque pas de patriotes qui, malgré l'obscurité, ouvriront ; l'œil sur ce qui va se passer dans la ville ou aux alentours. Mais, comme nos " seigneurs et maîtres " veulent battre monnaie de tout, une amende • de 100 marks sera appliquée à tout habitant i qui laisserait brûler la moindre lumière. i , * * *- Tous les documents: pièces de comptabilité et pièces administratives, statistiques, instructions, etc., qui avaient été abandonnés à Anvers, dans le bureau de l'administration ■ des chemins de fer. lors de l'exode pendant le 1 bombardement de la vill®font été enlevés du bureau par les Allemands et brûlés en plein = air. * * * Le Kaiser, affirment des dépêches, vient de traverser N'amur se rendant à Charleville, où 1 se trouve le grand quartier-général. U a étc reçu par le gouverneur militaire et tout l'état-major qui se trouvait sur la ligne Namur- } Dinant. Dans cette dernière ville, les officiers boches avaient décidé de faire une réception au Kaiser; mais celui-ci, honteux peut-être • des forfaits de son armée, n'a pas voulu s'arrêter parmi les ruines qui s'amoncellent e toujours en tas informes, et d'une étape est ■ arrivé u Xamur. Les séides du Kaiser avaient espéré pou-voir organiser une grande fête locale; mais devant l'indifférence de la population ils ont J dû y renoncer. e * * * L'héroïsme irréductible de nos ouvriers se j manifeste chaque jour davantage. Une en- ! quête faite par les soins des syndicats de Jâége et du Hainaut. montre qu'en novembre et décembre 1915, 659 ouvriers mineurs seulement, *■ sur 27,000 que comporte le bassin de Liège' sont partis travailler en Allemagne; pour°lè ' bassin de Charleroi, les départs ont été de 593 ' sur 40,000 ouvriers. Bravo, les braves ! , * * * Un ouvrier de Meerbeke a été frappé d'une t peine de deux ans de prison pour voies de fait : sur une " personne militaire en service," comme dit le Kommandant boche. Deux autres ouvriers ont été condamnés chacun à deux ans de prison, pour détention de i pigeons. [ ECHOS. Fédération des notaires belge . La Fédération des notaires se réunira mercredi prochain à 21 heures, aux Courts of Justice. Orde du jour: lo, Communications; 2o, Rapport sur l'œuvre d'assistance atix fils des notaires à l'armée; 3o, Du pouvoir judiciaire en Angleterre. Pour les nageurs bslges en Angleterre. Les nageurs belges vétérans et cadets appartenant à une des sociétés affiliées à la Fédération belge de natation ont décidé de se réunir régulièrement le vendredi au bain de West Kentish Town, sous le nom de " Belgian Swimmers." L' " Amateur Swimming Club," de Londres, q.ui a ses assises au même bain, dans un beau geste de confraternité sportive et de sympathie pour la Belgique, a bien voulu se mettre entièrement à la disposition de ses camarades exilés. Le grand" club anglais serait heureux de voir les nageurs belges «n. Angleterre assister nombreux à ces réunions. Faut-il ajouter que les nageurs venant du front en congé à Londres seront plus que bienvenus? Leur visite ferait plaisir à leurs anciens amis de Belgique, autant qu'à leurs nouveaux amis d'Angleterre, et un accueil chaleureux leur sera toujours réservé au bain de Kentish Town. Grand concsrt a Bournemouth. Les concerts aux "Winter Gardens " sont très suivis, car on y fait de la très bonne musique, grâce au talentueux chef, M. Dan God-frey, qui conduit avec une maîtrise incomparable son orchestre, dont les deux flûtes MM. Jean et Pierre Gennin sont des Belges de Liège. Au programme figurait la célèbre violoniste Miss Isoide Menges, qui interprétait avec style et surtout avec une belle technique un " Concerto " de Brahms avec accompagnement d'orchestre, dans lequel l'artiste s'est fait valoir dans une longue et difficile " Cadence." Dans la deuxième partie du concert elle a joue encore quatre morceaux, supérieurement accompagnés au piano par Miss Craiùie Roi-s. L'intérêt du concert, c'était surtout la marche: " Heroes of the Empire," dont on dit tant de bien, conduite par le compositeur, Miss C raigie Ross; la musiqu" en est fort entraînante, très scandée et marquant bien le pas le marche. U paraît que les "military bands" l'ont, à leur répertoire. Miss Ross conduisait admirablement son » orchestre et obtint un très gros succès, rappelée et fleurie. Mme Nobré, une admiratrice de son beau talent, lui fait remettre une superbe geroe de fleurs rares. Mme Dickson, la bienfaitrice des Belles réfugiés à Bournemouth. avait eu la délicate ittention d'envoyer à plusieurs Belges les invitations. A )' -su du concert Mme Dickson avait fait servir un thé dans le tea-room attenant à la salle de concert. Dans le nombreux auditoire on remarquait e Colonel et Mme Dickson, entourés de leurs charmantes jeunes filles; Mme Nobré et ses ieux jeunes filles; le révérend père Dom Lam-jert Bauduiti, chapelain de 1 armée belge qui, * tvec le généreux concours de Mme Dickson à installé dans le Nice de l'Angleterre, comme' \ 3n appelle Bournemouth, un " home " de re-oos pour les soldats belges en congé pour quel-pies jours. Le sympathique: aumônier était mcadré de huit soldats venus récemment du iront et dont 1 un, un beau grenadier d'Anvers avait encore dans la tête une bail, logée à la oase du cerveau. DN DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans e Royaume-Uni soniSLuformes.qiie ! i ■ PlP . t )f Trade Labour Ev ks =eules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais) ont un grand nombre d'emplois à conférér surtout dans les industries Agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à ia Bourse du Travail la plus proche du domicile; Jour l'adresse, se renseigner au bureau des postes do la localité. Des Belges se trouvant dans les asiles du •éfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces isiles; d'autres Belges résidant à Londres, m a Bourse du Travail chez " The War Refugeea Dommittee," General Buildings, Aldwych, W.C. (au premier étage). ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre le montant anx ordres, b.t Prière de s'adresser directement à nos bureaux. 1C4. Sho»» ane. au premier. A D. CORYN, professeur de chant français au «-.A. Guildhall School of Music. leçons particulières, réper-oire.—S'adresser par correspondance au journal or au Guild-tall_Music School, John Carpcnter-street DEMOISELLE voudrait s'occuper éducation et instruction d'un enfant.—Ecrire: M. S., bureau du lournal DENTISTRY,—"VICTOR COTIL^ d'Atmra (rue Quellinj.—Consultations tous les jours de 2.30 u heures.—Oxiord-street, 351. _Téléphone, 2782 Maylair. Florent turnison, a. tïx, oe bât., 2e~cIT, anmée belge en campagne, demande marraine pour correspondre.JEUNE fille, 16-18 ans, recevrait hospitalité dans famille anglaise habitant Hayward's Heath. ea change léger travail de ménage et toins à donner aux niants. Vie de famille.—Ecrire W. L.. bureau du journal. LES personnes pouvant donner des renseigne- ments au sujet de Mlle. Anna Maernoudt, d«, Gand, ont priées de Touloir bien se mettre en communication aveo 1. P. Maernoudt, bureau du journal Merci d'avance. \fUJi A. RICHARD. Couvent de l'Assomption LtJL à Ra-nsgate, voudrait s'ocnvper de l'éducation d'ua niant à partir de deux ans, de préférence dans famille belge. PLACE d'ingénieur est disponible pour le Japon. Personnos compétentes pourraient écrire, aveo éférences, à M. J. S bureau du journal, en mettant ur l'enveloppe la mention: Ingénieur PRINCE PAUL DE CARAMÀN CHIMAY est pne de donner son adressa en Angleterre pour com-aunication. Réponse bureau du journal, X. Y. VAN AERSi'HOT, JOsT, A. 1S5, 2e bat. à cheval, armée belge en campagne, serait heureux da rouvei marraine pour corresi>ondrf. j\ DECK^fl I" A famille Nicois^^B ®^^jdeghem-tez- ils et frère \J ose pli r,( Ht décédy a I près une 'r^^k

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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