La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1918, 05 April. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/901zc7sp3m/
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The Newspaper for Beigians LA MÉTROPOLE I PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES * PE«»r.ï™... - ABOSNEMEHT , W; cc#BTiMEi Bureaux : 43, Ghancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Holborn 212. 1 mois, 3 sh. ; 3 moli, 9 ih. ■^TANNEE VENDREDI 5 AVRIL 1918 No. 95 L O-»ABBTP3ES OUBltl ■pertes allemandes: 300.000 hommes |A NOUVELLE POUSSEE ■.es constructions navales en Angleterre HLation reste pratiquement inchangée front de la Somme et de l'Oise. L acti-B'artillerie réciproque s'accroît, particu-Knt au sud de la Somme, au nord de Hdidier, entre Demuin et Hangard ; mais ^Bgterie'est à peu près inactive, les opéra-Mentreprises ont eu un caractère local et Hourné presque dans tous les cas à notre HrJa nuit de mardi à mercredi les An- ■ ont attaqué et repris le village d'Ayette, Hgrd de la zone de combat entre Albert et ^Klles, à 13 kilomètres au sud d'Arras, cap- m prisonniers, dont six officiers, et ■mitrailleuses. Des combats d'ordre local ■ lieu dans le voisinage de Feuchy (près ■mpoux) et d'Hébuterne. Les Anglais y ■èrent deux mitrailleuses et les Alle- laissèrent beaucoup de morts sur le ter-■jos alliés effectuèrent aussi des coups de ^■heureux au nord-est de Loos (avec cap-■ieji prisonniers et d'une mitrailleuse) et ^■rd-estde Poelcapelle (Ypres). Ils repous- ■ avec succès une forte attaque alleman-Hf-. de Fampoux (est d'Arras). Hr le front français, nos alliés entrepri-lune opération secondaire au nord de Le ■nt (sud de Lassigny) au cours de laquelle ■dirent leurs positions et firent 60 prison-K Ils repoussèrent une vive attaque alle-He entre Morisel et Maillv-Rameval, qui ■rmit à l'ennemi de se maintenir que sur Htul point des lignes avancées,et écrasèrent ■ leur feu une autre tentative allemande ■ Allemands prétendent avoir repoussé les ■is à Ayette par une contre-attaque et in-Hsur le renouveau de l'activité d'artillerie ■t Verdun et dans les Vosges centrales. _ Hardi, l'aviation britannique lança en plein ■plus de mille bombes sur les troupes et les ■ports hostiles, descendit 13 avions et trois Bus allemands et força à la descente huit Hiines ennemies. Pendant la nuit quatre Bes et,demie d'explosifs furent jetées sur ■Organisation ennemies. L'aviation alle-lide fut assez active entre Albert et Mo-Hl; sept aéroplanes anglais sont portés man- Bîmanche et lundi l'aviation française lança Hze tonnes d'explosifs sur les chemins de letcantonnements de Ham, Chaunv, Roye ■oion. Un grand incendie éclata dans la ledeChaulnes. Huit aéros allemands furent Bendus à la suite de combats aériens, et ■x détruits par l'artillerie. Balongueur de l'accalmie sur le front de la ■une (elle dure depuis dimanche) pourrait B croire que les Allemands, se rendant ■pte de l'échec de leur projet de percée des Bes alliées, ont abandonné l'idée de conti-t leur effort et vont assumer la défensive, avis les plus sûrs, cependant, n'abondent dans ce sens. Il est exact que les Allées creusent et organisent en certains jtsdu nouveau front de la Somme des tran-ts exactement semblables à celles de la rre de position, mais il faut considérer ces faux comme une mesure de précaution con-une contre-offensive possible, mesure qui tclut nullement un nouvel effort général, «vérité, c'est que les Allemands ont eu be-1 d'un répit, tant pour réparer les brèches fe dans leurs effectifs et qu'on estime Menant au total énorme de 300.000 hom-s. morts et blessés, que pour surtponter difficultés considérables qu'ils ont rencon-s pour faire suivre leur artillerie lourde les mauvaises routes dont ils disposent der-s le front. Ces deux raisons sont entière-"I suffisantes pour expliquer l'accalmie, pitôt que les Allemands auront effectué [fepensable regroupement de leurs divi-F et qu'ils auront fait avancer leur maté-' "s lanceront une nouvelle et formidable |lue- Certains experts estiment en effet ''s disposent probablement encore des sol-nécessaires pour donner un ou peut-être •me deux " coups de bélier ", et cela sans pndre la " limite de sûreté " nécessaire à F attitude purement défensive. P'après certains experts les Allemands répit leurs pertes par la méthode dite du rou-rnt> c'est-à-dire qu'ils retirent de la ligne I ta leurs divisions épuisées, remplissent rapidement que possible les vides à l'aide I reserves fraîches tirées de leurs dépôts et ■ Placent en ligne. 1.0Us les écrivains militaires français pré-Ie"' 'a reprise prochaine de la lutte. Les per-f Jes Allemands ont été lourdes, mais les Ptats obtenus par eux sont si faibles que SéTf1' eSt Pour a'ns' ("re moralement obli-I e faire un nouvel effort. La situation stra-ïj?Ue ''incite du reste. Sa vaine poussée dans l'action d'Amiens a donné à ses lignes la J d'un V très ouvert, dont les bras sont G»* Par les armées des Kronprinz de Lre et de Prusse, et qui présentent un danger, au point de vue des contre-of fensives alliées. Les Allemands doivent évidemment s'efforcer de rectifier ce saillant et en même temps d'avancer sa pointe vers Amiens. Comme nous l'avons déjà dit, le but lointain d'une telle avance serait d'atteindre le chemin de fer Paris-Abbeville, d'isoler les armées britanniques du nord et de rendre précaires les communications entre Paris et Diep-pe-Le Havre. On s'attend généralement à voir se développer le foyer de la nouvelle offensive allemande entre Albert et Arras, ou plus exactement entre Bucquoy et Puisieux. Le presse allemande prévoit du reste dès à présent de violents combats devant Amiens. On annonce de Berlin que des forces navales allemandes ont été débarquées à Hangoe, en Finlande méridionale, après un passage difficile à travers le glacis et les champs de mines, afin de " prêter assistance " aux gardes blanches dans leur lutte contre les bolchévis-tes.La statistique sous-marine de la semaine dernière est favorable. Le nombre des navires de plus de 1.600 tonnes torpillés n'est que de six (contre 16 pour le semaine précédente) et celui des navires de moindre tonnage de sept (contre 12). Cinq chalutiers furent coulés (contre un) et quinze navires furent attaqués sans succès (contre 19). L'Amirauté publie la statistique en tonnes brutes des navires marchands construits sur les chantiers navals du Royau-me-Uni pour chaque mois depuis douze mois. Le chiffre mensuel le plus faible est celui de janvier 1918 (58.568 tonnes) ; le chiffre le plus élevé celui de m^irs 1918 (161.674 tonnes) dépassant le plus fort de l'année dernière (novembre, 158.826 tonnes) de près de 3.000 tonnes. Le tonnage entré en service le mois dernier constitue donc un record et démontre que les ouvriers métallurgistes ont pris à cœur les exhortations dont ils ont été l'objet. Il faut remarquer en outre que la production augmente en moyenne. Pour les douze mois elle atteint au total 1 million 237.515 tonnes. La production des chantiers américains promet aussi de s'améliorer et on peut donc envisager la situation maritime sans trop d'anxiété.o o Le sort des Belges déportés en Allemagne Le retour des victimes On lit dans une information venue de la province de Liège : Les déportés partis de Lambermont en janvier 1917, sont rentrés en août et septembre de la même année. Tous étaient horriblement grossis, mais ne tenaient pas sur leurs jambes. Affectés à toutes les espèces d'usines, même à celles où l'on fabrique des canons, ils étaient contraints au travail par les mauvais traitements, le manque de nourriture, etc... Et pourtant ce qu'on leur donnait à manger était tout ce qu'il y a de plus infect. Toute la solde des malheureux passait à l'achat d'un petit supplément... Or, ils payaient un mark pour une tranche de... rutabaga (navet de Suède. N. d. 1. R.). Cette précieuse chose grillée se mangeait sur la tartine. Les quelques engagés volontaires que la misère avait conduits à ce marché sont revenus comme ils étaient partis, sans rien. O o L'Allemagne et le Congo belge Le Politiken de Copenhague continue la publication du mémoire du prince Lichnows-ki.L'ancien ambassadeur allemand à Londres expose la teneur d'un traité secret conclu en 1898 entre l'Allemagne et M. Balfour. Le Portugal, incapable d'assurer le contrôle de vastes parties de son territoire colonial, songeait à les abandonner pour grossir ses finances. Le traité ré-partissait le domaine colonial portugais en sphères d'influences entre l'Angleterre et l'Allemagne. Le Portugal était au courant bien entendu- Le prince Lich-nowski fut chargé de négocier avec l'Angleterre la révision, dans le sens des vœux et des intérêts allemands de ce traité de 1898. Les prétentions de Berlin provoquèrent une protestation de l'ambassadeur de France qui resta vaine. "Le Congo belge devait être compris dans le traité, mais l'Allemagne y renonça devant les représentations de la susceptibilité belge." Le traité nouveau, prêt en 1913, ne fut jamais signé. Sir Edward Grey consentait à signer seulement si l'Allemagne en autorisait la publication. La guerre mit fin aux pourparlers. Le Vendredi-Saint du Kaiser Une lettre du grand-rabbin de France à l'archevêque de Paris A la suite du bombardement d'une église parisienne, le jour du Vendredi-Saint, le grand-rabbin adjoint du Consistoire central des israéliites de France a adressé lia lettre suivante au oardinal archevêque de Paris : Eminence, Je me fais l'interprète de tous mes coreligionnaires français en vous disant la part que nous prenons au deuil qui frappe tant de familles dévastées par une barbarie sacrilège. 'Confondus en ce moment dans les mêmes angoisses et les mêmes epérances que nos frères chrétiens, nous le sommes aussi dans la pitié et l'indignation du spectacle d'un forfait qui semble avoir voulu insulter à oe que l'humanité a de plus sacré. Comme autrefois le grand-prêtre Zacha-rie, assassiné dans le temple du Seigneur, les innocentes victimes de la lâcheté sanguinaire de l'ennemi tombées dans une maison de prières crient vers le ciel. L'Espagne s'indigne Le bombardement d'une église parisienne, le jour du Vendredi-Saint a soulevé dans toute l'Espagne un sentiment unanime de révolte. Cet attentat est peut-être ce qui a le plus indigné la conscience espagnole depuis la destruction systématique de la cathédrale de Reims. Les éléments libéraux de la Péninsule sont depuis longtemps fixés sur la mentalité guerrière de l'Allemagne, mais le fait de ce canon tirant aveuglément sur une ville en un jour de recueillement, de contrition et de prières, sacré pour la Chrétienté universelle, a achevé de provoquer la réprobation des partis catholiques et conservateurs les plus enclins a admirer la puissance militaire de l'empire germanique. On apprend que l'archevêque de Tarrago-ne, dont on connaît l'ardeur des sentiments pour la cause de l'Entente, a déclaré qu'aucun forfait n'égalerait jamais, dans son op-probe, un tel sacrilège. o o Les troupes françaises defilent devant nos Souverains Front, 1er avril.— D'un "témoin oculaire" : Le roi des Belges et la reine Elisabeth assistèrent dimanche dans une ville française voisine de la frontière belge t-une grande manifestation militaire. Les troupes furent présentées à Leurs Majestés par le général) Anthoine. Le foi les passa en revue et exprima son admiration pour les vaillants soldats français qui libérèrent récemment une large bande de territoire belge. Les troupes défilèrent ensuite devant les souverains avec leurs drapeaux lacérés de balles et de shrapnells, réunis en un glorieux trophée. Lorsque les drapeaux s'inclinèrent devant les souverains, accompagnés du général Anthoine, une émotion indicible étreignit les cœurs. o o Leur sincérité On se rappelle que. M. Michaëlis, nommé chancelier au mois de juillet dernier, prétendit — en termes très hésitants — se lier à la formule du Reichstag : "Ni annexions, ni indemnités". La mesure de sa sinoérité nous est donnée par le message suivant qu'il a envoyé récemment à l'Association des étudiants de l'Université du Wurzbourg, à laquelle il appartient : Vous vous êtes réjouis autant que moi de voir un membre de votre association promu au poste de chancelier impérial, et ainsi que moi, vous avez regretté qu'il n'ait pu garder ses fonctions jusqu'à la conclusion de la paix. En réalité, j'étais engagé dans un grave conflit avec moi-même, car j'avais à prendre la suite d'une politique que je désapprouvais dans mon cœur mais que je ne pouvais changer. Dans un cas semblable, un homme doit abandonner ou ses propres convictions ou ses fonctions. Il ne m'a pas été difficile de choisir.C'est maintenant qu'il vous appartient, vous qui êtes en campagne, de décider la guerre. J'ai la ferme espérance que nous obtiendrons une paix digne des sacrifices allemands.Voilà danis quel esprit le gouvernement allemand a essayé d'appliquer la formule du Reilchstag. M. Muhlon, ex-directeur des usines Krupp, accuse Guillaume II d'avoir provoque la guerre actuelle Nous avons déjà donné un résumé des accusations que M. Mùhlon, ancien directeur des usines Krupp, porte contre Guillaume II. Ces accusations, en dépit de ce qu'a pu dire M. von Payer, vice-chancelier impérial aux Affaires étrangères, qui voudrait faire passer M. Mùhlon pour un homme atteint de troubles cérébaux, n'en ont pas moins ébranlé fortement en Allemagne la foi en une guerre déchaînée par l'Angleterre en complicité avec... la Belgique. Comme le dit le correspondant de l'Humanité, à laquelle nous empruntons le document ci-dessous, "lorsque des considérations de droit amènent un Allemand de haute marque à dire la vérité, cela paraît tout naturellement à l'Allemagne officielle comme un cas pathologique ". C'était déjà le cas pour le prince Lichnowsky, ce l'est pour M. Mùhlon, ancien membre d'une des commissions mixtes d'Algésiras. Voici le texte du mémorandum, datant de 1917, du Dr. Mùhlon : Le Kaiser avait engage sa parole en faveur de la guerre Au milieu du mois de juillet 1914, j'ai eu, comme souvent, une entrevue avec le Dr. Helfferich, qui était alors directeur de la Deutsche Bank à Berlin, et qui est aujourd'hui le remplaçant du chancelier. La Deutsche Bank avait pris une attitude hostile vis-à-vis de différentes grandes transactions (Bulgarie et Turquie) auxquelles la maison Krupp s'intéressait vivement pour des raisons commerciales (livraison de matériel de guerre). La raison suivante, qui entre autres devait justifier l'attitude de la Deutsche Bank, m'était citée par le Dr. Helffrich : " La situation politique est devenue menaçante. Il faut que la Deutsche Bank observe en tout cas une attitude réservée, avant de s'engager plus encore à l'étranger. Les Autrichiens (sic!) sont venus ces derniers jours chez l'empereur; Vienne, adressera dans huit jour un ultimatum très violent et à échéance très limitée à la Serbie. Il contient des revendications comme la punition d'une série d'officiers, la dissolution d'associations politiques, des enquêtes judiciaires en Serbie par des fonctionnaires de la Double-Monarchie. Il demande, en général, une série de satisfactions immédiates. Si elle n'a pas satisfaction, l'Autriche-Hongrie déclarerait la guerre à la Serbie."Le Dr. Helfferich ajoutait encore que l'empereur s'était prononcé énergiquement pour ce procédé. Il disait qu'il considérait un conflit entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie comme une affaire intérieure n'intéressant que ces deux pays, et qu'il ne permettrait à aucun autre état de s'y ingérer. Si la Russie mobilisait, lui aussi mobiliserait alors. Mais chez lui la mobilisation signifiait la guerre immédiate. Cette fois-ci, il n'y aurait pas d'hésitation. Les Autrichiens étaient très satisfaits de cette attitude énergique de l'empereur. Lorsque je dis ensuite-au Dr. Helfferich que cette communication lugubre donnait à mes craintes déjà bien fortes d'une guerre mondiale le caractère d'une certitude absolue, il me répondit que ça en avait fort l'air (sic). Mais peut-être que la Russie et la France réfléchiraient encore une fois. Il fallait certainement donner aux Serbes une leçon durable. Voilà la première communication que j'ai reçue relativement à l'entrevue de l'empereur avec ses alliés. Je connaissais les relations particulièrement intimes du Dr. Helfferich avec les personnalités qui devaient être forcément informées — et la confiance que méritait sa communication. Pour cette raison j'informais, dès mon retour de Berlin, sans retard, M. Krupp von Bohlen und Halbach, à la direction duquel, à Essen, j'appartenais alors comme membre. D'ailleurs, le Dr. Helfferich m'avait explicitement autorisé à le faire. (Il était question, à ce moment, de le nommer membre du conseil d'administration de la Maison Krupp.) Von Bohlen parut frappé que le Dr. Helfferich m'eût donné ces informations ; il fit une remarque défavorable à l'adresse des membres des gouvernements qui ne pouvaient jamais tenir leur langue. Puis, après, il me déclara ce qui suit : Lui-même, ces derniers jours, s'était rendu chez l'empereur. L'empereur lui avait également parlé de l'entrevue avec les Autrichiens et de son résultat. Il avait considéré l'affaire comme tellement secrète qu'il n'aurait même pas osé en donner communication à son conseil de direction. Mais vu que j'étais informé, il pouvait me dire que les informations de Helfferich étaient exactes. Ce dernier paraissait même savoir plus de détails encore que Bohlen lui-même. La situation était en effet très sérieuse. L'empereur lui avait dit personnellement qu'il déclarerait immédiatement la guerre si la Russie mobilisait. On verrait cette fois-ci qu'il ne changerait pas de décision. L'affirmation répétée de l'empereur, que personne ne pourrait plus désormais lui reprocher une indécision, produisit même un effet presque comique. Ce fut exactement le jour que m'avait indiqué Helfferich que parut l'ultimatum à la Serbie. J'étais à ce moment de nouveau à Berlin, et j'indiquai à Helfferich que je trouvais le ton et le contenu de l'ultimatum vraiment monstrueux. Le Dr. Helfferich répondit que cela ne paraissait ainsi que dans la traduction allemande ; qu'il avait eu sous les yeux l'ultimatum en langue française et qu'on ne pouvait nullement le considérer comme exagéré. A cette occasion, Helfferich me dit aussi que l'empereur n'avait entrepris son voyage au Nord que pour sauver les apparences, qu'il ne lui avait nullement donné l'extension habituelle, mais qu'il était toujours demeuré assez près pour qu'on pût l'atteindre et rester 1 avec lui en communication permanente. Il faudrait voir maintenant ce qui se passerait. Il fallait espérer que les Autrichiens, qui ne comptaient pas sur une acceptation de l'ultimatum, agiraient rapidement, avant que les autres puissances aient eu le temps d'en discuter. La Deutsche Bank avait déjà pris ses précautions pour parer à toutes les éventualités. Elle n'avait plus rendu à la circulation l'or qui entrait. On pouvait le faire d'une façon tout à fait discrète et cela donnait tous les jours des sommes considérables. Aussitôt après l'ultimatum de Vienne à la Serbie, le gouvernement allemand fit des déclarations disant que l'Autriche-Hongrie avait agi de son chef, à l'insu de l'Allemagne. Lorsqu'on essaye de mettre ces déclarations d'accords avec les faits relatés plus haut, il n'y a qu'une seule explication:' que l'empereur s'était déjà engagé sans avoir laissé collaborer son gouvernement, et que lors de l'entrevue avec les Autrichiens, on avait renoncé du côté allemand à s'entendre sur le texte de l'ultimatum. Car j'ai démontré que le contenu de l'ultimatum fut assez exactement connu en Allemagne. M. Krupp von Bohlen, avec lequel je m'entretins de ces déclarations mensongères au moins en ce qui concerne leur effet, s'en montra également peu édifié, parce que l'Allemagne, dans une affaire aussi grave, n'aurait pas dû donner plein pouvoir à un Etat comme l'Autriche-Hongrie. Il aurait été également du devoir des hommes d'Etat de demander aussi bien à l'empereur qu'aux alliés qu'on discute et qu'on stipule de la façon la plus détaillée les revendications autrichiennes et l'ultimatum à la Serbie et en même temps le programme exact de l'action ultérieure. Quel qu'ait été le point de vue adopté, on ne devait donc pas se livrer aux Autrichiens et s'exposer à des éventualités qu'on n'avait pas calculées préalablement. Il aurait fallu, au contraire, lier les engagements à des conditions conformes. Bref, M. von Bohlen considérait l'affirmation allemande d'ignorance comme' une faute contre les rudiments de la diplomatie et il m'annonçait qu'il parlerait dans ce sens à JVI. von Jagow, alors secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, qui était un de ses amis intimes. Comme résultat de cette entrevue, M. von Bohlen me raconta ceci : " M. von Jagow lui avait affirmé à nouveau qu'il n'avait pas collaboré au texte de l'ultimatum austro-hongrois et que l'Allemagne n'avait d'ailleurs pas formulé une pareille demande. Sur l'objection que cela était incompréhensible, M. von Jagow répondit que, comme diplomate, il avait naturellement pensé à le demander. Mais au moment où M. von Jagow fut appelé à s'occuper de ^affaire, l'empereur s'était déjà engagé à un tel point qu'il était trop tard pour une action diplomatique et qu'il n'y avait plus rien à faire. La situation se présentait de telle façon qu'en ne pouvait plus modifier les clauses de_ l'ultimatum. Finalement, lui Jagow, pensait que l'omission aurait aussi son bon côté, à savoir la bonne impression qu'on pourrait faire du côté allemand à Saint-Pétersbourg et à Paris par la déclaration qu'on n'avait pas collabré à l'ultimatum de Vienne." Dr. W. MUHLON. Le Dr. Muhlon flétrit la guerre et la paix allemande Les journaux suisses publient le texte suivant d'une lettre que le Dr. Muhlon adressa l'an dernier au chanceliier impérial — après l'offensive anglaise de Lerns : Berne, 7 mai 1917. A S. Ex. M. le chanoelier d'empire Beth-mann-Hollweg, Berlin. Excellence, Quels que soient, depuis le début de la guerre, le nombre et la lourdeur des erreurs et des fautes accumulées du côté allemand, j'ai bien longtemps persisté à croire, malgré tout, quand même, qu'une prévoyance tardive finirait par se faire jour dans la men- (Voir suite 3• page, 4e colonne)

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Dit item is een uitgave in de reeks La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1919.

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