La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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13 februari 1917
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s.n. 1917, 13 Februari. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cn6xw48r38/
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LA MÉTROPOLE PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES I oNE PENNY I .. " CIIVQ CEHTIMEI ■ VIJF CENT K: DIX CEBTIMM Bureaux:.43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sb. Etranger : 1 mois. 4 sh * il mm« 19 «h F 24ME ANN^E MARDI 18 FEVRIER 1917 No 44 I.A GUERRE I LA REACTION AUX ETATS-UNIS ■es pacifistes au travail I Nouveau succès britanniaue B situation relative des Etats-Unis ■ di l'Allemagne est toujours indécise ■cet état d'indécision est plus dange- ■ au point de vue des Etats-Unis R,e si ces derniers déclaraient tout sim-V[1>n; la guerre. En effet, une réaction ■^produit dans l'état d'esprit du public H,; n'est plus sous l'impression produite B [a rupture des relations diplomati-Kes et qui envisage les événements avec HUs de calme; d'autre ]Dart les pacifis- ■ j ia tête desquels on compte M. Hr:: l'ancien secrétaire cFEtat pour Hs Affaires étrangères, et qui sont dans Mmajorité, travaillent nuit et jour pour Hiter que le pays n'entre en guerre et Hckr la doctrine que quoique l'Alle-Kgne ait fait dans le passé ou quelle Hike faire a l'avenir les Etats-Unis K souffrent qu'incidentellement et qu'il ■ut mieux souffrir des maux moindres He s'embarquer dans les horreurs d'une ^Kerre. L'influence des pacifistes se fait ^Killeurs ressentir le plus puissamment Ht Congrès où il leur sera possible soit H contrecarrer ou de retarder le vote projets de loi nécessaires à la mise Hir pied d'une armée convenable^ à la ^■se en train complète de la flotte, à ^■ckèvement des navires en construc-Bonet à la réquisition des chantiers na-^■Is et usines à munitions. Il avait été Micç-iH, en effet, de mettre à la dispo-Hjtiide M. Wilson une somme de 150 ^■liions de dollars pour lui permettre de Hire les achats nécessaires sans donner ^■ceux-ci une publicité inutile, ' si pas Hiisible, et on lui aurait donné l'autori- ■ indispensable pour prendre les mesu-H que la^situation exige. Mais M. Kit-■nn, un représentant des démocrates et Hicifiste ardent, a déclaré qu'il s'oppose- ■ au vote en bloc des crédits nécessai- ■ et qu'il demanderait le vote séparé Bour chaque projet de loi, dans le but ■ retarder la possibilité d'une déclara-■' de guerre. ■ U président Wilson lui-même, quoi-B pour, des raisons tout autres, prend ^■rde de ne rien précipiter et jusqu'ici fln'a pas encore donné aux autorités mi-Baires- les pouvoirs .qu'elles demandent Bur commencer leur campagne de re-Bitement; le président explique ce re-B par la crainte que cette campagne Bsoit interprétée en Allemagne comme B acte hostile et ne serve d'exucuse a B déclaration de guerre. ■Cette tension et cette incertitude ne Buvent donc pas durer. C'est probable-B Pour y mettre fin que' les autorités B1 'a'ss^ partir pour la zonne défendue ■k navires américains, l'Orléans et le Htohestcr, tous deux battant pavillon Bericain. commandés par des capitai-P américains et ayant un équipage en B"de majorité d'Américains. Ce sont ■ premiers navires américains qui af-B®teront la zone délimitée par l'Alle-■gne; îl'S ne portent cependant pas les B18'5 and stripes peints sur l'avant du ■Vlre, ils ne portent que . les lettres ■ S. .4. Les navires ne transportent ■as de contrebande et n'ont aucun ar-■nient défensif ; ils se rendent à Bor-■Jaux. Ces deux navires sont envoyés ■ guise d'" expérience Toute la so-■jtl0n de la situation dépendra proba- ®,ent de la façon dont les sous-marins F^nds traiteront ces deux navires. "s les coulent la guerre sera déclarée "nédiatement ; inon les services de ''Ration seront repris progressive-811 en tenant compte des recomman-"ons de l'Allemagne au sujet des car-ISons de contrebande. ^ bruit qui avait circulé au sujet ^ proposition allemande qui aurait aite au gouvernement américain 'par ,lfrmédiaire de l'ambassade suisse de "ter la situation pour éviter les hos-Is «t démenti par le ministre de s.Se ^ Washington. La proposition ne ylt^ J} • o 1 J. 0 ailleurs rien au sujet de la liber- u commerce et ne donnait aucune ant'e concernant l'action des sous-%. , M > H L'activité des sous-marins a légèrement diminué au cours de la fin de la semaine passée. (Cependant le nombre de navires coulés — huit anglais, deux norvégiens et un grec — est encore un joli total. M. Gerarcj^ ambassadeur américain, a finalement reçu l'autorisation de quitter la capitale allemande et est arrivé, par train spécial, à Berne, avec une suite de cent quarante personnes. M. Gérard n'a pas eu à se féliciter de la considération allemande, car à peine lai rupture des relations diplomatiques fut-elle connue que l'on coupa la communication téléphonique de l'ambassade américaine. Cette impolitesse fut réparée plus tard et mise sur le compte d'un fonctionnaire subalterne. Au cours d'une interview M. Gérard refusa de se prononcer au sujet de la situation politique avant d'avoir conféré avec lé président Wilson. " J'ignore encore, ajouta M. Gérard, quelles seront les mesures qui seront prises pour assurer le ravitaillement de la Belgique, mais j'espère que la question se ra réglée de façon satisfaisante." La situation militaire sur le front de l'ouest se présente toujours de façon favorable ; au cours de la nuit de samedi à dimanche lè?; troupes britanniques ont encore remporté un sufccès marquant. Un système solide de tranchées se trouvant au sud de la hauteur de Serre (au nord de l'Ancre) fut attaqué et capturé sur un front de plus d'une kilomètre. 215 prisonniers furent capturés. Un groupe ennemi qui essayait de s'approcher des lignes britanniques au sud de Sailly-Sallisel, au nord de Péronne, fut repoussé. Sur le front italien s'est manifestée une activité relative. Dans la zone à l'est de Gorizia, après une préparation d'artillerie l'ennemi attaqua en masse les positions italiennes sur la pente occidentale -de Santa-Catarina et du mont San Marco ainsi qu'à Fest de Vertobizza entre le Sober et la voie ferrée de Gorizia à Dornberg. L'ennemi fut partout repoussé à; l'exception de quelques tranchées de première ligne qui sont Couvertes par l'artillerie italienne. Sur le front belge le calme est revenu. , 0—0 Le Pape se réserve Dans le monde ecclésiastique et spécialement dans les hautes sphères, on j uge. très sévèrement l'attitude prise par l'Allemagne. Cependant, il est difficile au Pape d'intervenir auprès des empires centraux pour les rappeler au respect du droit. Depuis quelque temps Benoît XV a subi, de ce côté, plus d'un refus et on a même cherché à faire pression sur lui. Benoît XV,' à l'exemple de Léon XIII, comprend la haute valeur des rapports diplomatiques et fait son possible pour les rétablir, sachant que lorsqu'une fois, en diplo- 1 matie, on parle, on est bien près de s'entendre.Le Pape procède lentement, à pas comptés, mais sûrs , il ne fait des ouvertures que lorsqu'il est sûr qu'elle seront/bien accueillies.Rendre au Saint-Siège sa puissance morale dans le monde, tel est le plan qu'il poursuit avec une persévérance remarquable, qu'on ne doit p£,s perdre de vue. Il ■ est intéressant «■ d'observer qu'entre l'Espagne et le Vatican règne la plus grande harmonie et que le roi Alphonse et Benoît XV échangent continuellement leurs idées .x o—o Le patriotisme de l'épiscopat italien L'épiscopat italien reste fidèle à l'attitude hautement patriotique et favorable à la guerre qu'il a prise dès le début de l'intervention italienne. L'archevêque d'Udine, Mgr Rossi, vient d'adresser à ses diocésains une lettre où il exhorte vivement son clergé et ses diocésains à souscrire au dernier emprunt de guerre décrété par le gouvernement italien : " C'est un devoir pour nous, dit-il, d'accepter volontairement les nouveaux sacrifices qu'on nous demande et de contribuer ainsi à hâter la fin de la guerre." D'autres évêques s'apprêtent à publier des lettres analogues. Mort du duc de Norfolk Nous avons appris avec un très vif regre la mort du duc de Norfolk, décédé dimanchi matin après une courte maladie à sa rési dence de Norfolk House à Londres, à l'âgi de soixante-neuf ans. Sir Henry Fitzalan-Howard, duc de Nor folk et comte de Surrey (1483), comt< d'Arundel (1433) et de Norfolk (1644), ba ron de Fitzalan, Clun, Oswaldestre et Mal travers (1330), comte-maréchal (1483), ma réchal héréditaire d'Angleterre (1672), " pre mier duc " et " premier comte " d'Angle terre, détenteur d'autres et nombreux titre: héréditaires et personnels, était né à Londre: en 1847 et succéda au titre de son père, qua torzième duc de Norfolk, en 1860, à l'âge d( treize ans. Il fit ses premières études au fameux Col lège de l'Oratoire, fondé par l'immortel cardinal Newman, et, après une série 4 de grands voyages, il entreprit, en faveur de catholicisme anglais, une véritable croisade qui fut l'œuvre de sa vie et dont les magnifiques résultats lui vaudront la reconnaissance éternelle de ses coreligionnaires. Il n'est pas exagéré de dire que la plupart des libertés que les catholiques britanniques ont acquises depuis un demi-siècle dans l'ordre religieux, politique, scolaire, social et public sont, pour la plus grande part, dues à ses incessants efforts servis par une des plus grosses fortunes du royaume. C'était, dans l'ordre laie principalement, le conseiller universellement reconnu et autorisé des catholiques de tout l'empire britannique et quoique dans certains problèmes, notamment celui du Home-Rule, il ait quelquefois différé d'avis avec les autorités les plus émi nentes, il faut reconnaître que son jugement était toujours droit, impartial, basé sur des convictions solides et sur un raisonnement approfondi. De 1895 à 1900, il tint le portefeuille de ministre des Postes dans le ministère Salis-bury, donnant sa démission pour prendre part à la guerre sud-africaine, où il conquit le grande de captaine honoraire. Il fit partie de nombreuses commissions royales et < était une des figures les plus éminentes de la Chambre des Lords. En 1905, il avait été nomme lord-lieutenant du comté de Sussex et il fut pendant plusieurs années lord-maire de Sheffield, où il possédait de grandes propriétés et dont il fut le grand bienfaiteur. U prit notamment une part prépondérante à la fondation de la jeune el activité université de cette ville, dont il fut le premier lord-chancelier. Ses goûts' artistiques eurent libre carrière dans la construction de nombreuses, églises et dans toutes les cérémonies d'Etat dont il était le grand ordonnateur. Le magnifique couronnement d'Edouard VII fut un de ses succès lçs plus caractéristiques dans ce' domaine. D'un caractère aimable, gai, indépendant, très attaché aux causes qu'il défendait, ardent patriote, dévoué loyaliste, simple, digne, fidèle et généreux, il était peu d'hommes plus aimés et plus respectés ; même ses petits défauts — celui, notamment, qui lui avait va3u d'être appelé le gentleman- le plus- mal habillé d'Angleterre — et ses caractéristiques " insulaires ", qui le rendaient peu sensible à tout ce qui se faisait à " l'étranger complétaient plutôt qu'elles diminuaient une grande et belle et véritablement très noble figure. Comme le dit très justement le Times, si l'animosité religieuse s'est éteinte en Angleterre contre les catholiques, c'est pour une grande part parce que ceux qui différaient d'opinion avec lui, en vinrent à reconnaître que le chef de leurs adversaires était un des plus honorables et des plus patriotiques parmi les gentlemen anglais Le sort de Mgr Mercier Depuis quelque temps, écrit le correspondant romain du Figaro, le Vatican ne recevait plus 'du cardinal Mercier que des nouvelles d'abord espacées, puis très rares. Aujourd'hui elles ont fini par manquer presque complètement, et dans les milieux ecclésiastiques romains, on commence à avoir l'impression que le vaillant prélat e^t contraint par les autorités allemandes a un isolement qui pourrait bien être une véritable captivité. o—o Le départ du général Orth Le lieuteijant-général Orth, chef de la mission militaire belge à Londres, dont tous ceux qui ont eu l'occasion de se trouver en rapport avec lui durant son séjour dans la capitale anglaise garderont le meilleur souvenir, vient d'être appelé a d'autres fonctions.Le distingué officier supérieur a été nommé chef de la iftission belge au grand quartier général britannique. Le lieutenant-général Orth sera remplacé à Londres jSar le général comte de jonghe d'Ardoye, qui rendit jusqu'ici les plus grands services au grand quartier général britannique en qualité de chef de la mission belge. Solidarité nationale t On sait qu'il existe près de Milwau-î kee (Middle-East) aux Etats-Unis une ' importante colonie de Belges, flamands américatiisés qui possèdent leurs églises, leurs écoles, leurs clubs et même leurs ; journaux, et dont le directeur spirituel est le P. Deville, de Chicago. Celui-ci a eu l'idée d'essayer d'amener aux Etats-Unis (d'une façon temporaire, espérons-le !) le plus grand nombre possible de parents de Flamands ; américains restés en Belgique. Par l'intermédiaire de la Commission for Relief, de l'Association belgo-américai-ne et du Bureau belge de New-York, on a réussi à réunir en Flandre deux cent vingt et un Belges, dont un grand nombre d'enfants, à les faire sortir de Belgique — cela se passait avant la rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l'Allemagne — et à les embarquer à Rotterdam sur le transatlantique hollandais Nieuw Amsterdam. Le convoi est arrivé récemment à New-York. Beaucoup des enfants étaient insuffisamment vêtus et ont reçu des vêtements par les soins de la Cr.oix-Rouge américaine. Les Yankees ont fait à ces rescapés de la géhenne belge un accueil extrêmement chaleureux. Les Belges ont été aussitôt répartis parmi leurs familles dans les différents centres où il existe des colonies flamandes. o—o Le gouverneur de la Belgique ? Une dépêche d'Amsterdam dit que le retour du général von Bissing à Bruxelles n'est que provisoire. On mentionne comme ses successseurs probables l'amiral von Tirpitz et le grand-duc do Mecklem-bourg.o—o La contrebande en Hollande Pendant le dernier trimestre de 1916, il y a eu en Hollande 8.200 condamnations et 11.000 arrestations pour contrebande au profit de l'Allemagne. On dit que le gouvernement se dispose enfin à prendre des mesures pour assurer une surveillance plus sévère de la frontière. L'Allemagne est exaspérée Les manifestations bruyantes des panger-manistes partisans de la guerre sous-marine à outrance se multiplient, sous toutes les formes, dans l'empire allemand. La grande majorité pangermaniste du Reichstag dont les dirigeants se recrutent dans les trois groupes politiques les plus importants : nationaux-libéraux, conservateurs, catholiques du centre, exalte le triomphe de sa politique sous-marine sans pitié qu'elle s'enorgueillit d'avoir imposée, enfin, au gouvernement. Dans toutes les grandes villes d'Allemagne des réunions se tiennent dont les discours les plus violents font les frais. Le principal de ces meetings, qui a eu lieu à Berlin, fut marqué par un discours significatif du comte Reventlow, pangermaniste et xénophobe enragé, q'ui a proclamé,au milieu des applaudissements frénétiques d'un auditoire exaspéré, que l'Allemagne ne voulait plus d'une liberté des mers internationale, mais seulement d'une liberté'allemande. Mais ce n'est pas tout. L'orateur a indiqué que l'Allemagne ne pouvait faire la paix qu'en conservant la Belgique tout entière, la Wallonie et la Flandre étant placées sous la suzeraineté de l'empire. De plus, il faut à l'Allemagne Briey et Longwy. " Le comte de Reventlow, après avoir proclamé qu'il n'y a pas place pour l'Angleterre et pour l'Allemagne dans le monde (Elle ou Nous ! tel est le mot d'ordre), s'en prend à la politique du président Wilson qu'il qualifie de ridicule. k Aujourd'hui, dit en substance l'orateur, les choses sont telles qu'il n'y a plus moyen de reculer. Si les Etats-Unis abandonnaient leuf neutralité, l'Allemagne en prendrait fort tranquillement son parti. " La presse encourage et dirige toute cette agitation belliqueuse contre l'Amérique en particulier et les neutres en général. La Frankfurter Zeitung se réjouit de la baisse considérable dès cours de IfL Bourse de New-York et de Chicago et envisage avec sérénité l'éventualité de la guerre avec les Etats-Unis. Le Lokal Anzeiger, la Kœlnische Zeitung, tous les grands journaux, enfin, reflètent les mêmes sentiments manifestement inspirés par le gouvernement, et qui peuvent se résumer dans cette phrase : " Aux Américains et à l'Amérique, nous laissons le plaisir de penser et de faire ce que bon leur plaît ! Toutfe l'attention des Allemands va uniquement aux sous-marins qui portent avec leurs torpilles le sort de l'Allemagne ! " La puissance navale des Etats-Unis Si la flotte de guerre des Etats-Unis entre en lice, elle constituera un très appréciable appoint pour les Alliés. Cette flotte était déjà très puissante avant la guerre ; elle disputait de deuxième rang à la marine allemande avec ses 35 cuirassés et ses 10 grands croiseurs cuirassés, mais elle s'est considérablement renforcée depuis deux ans Comme s'ils pressentaient le rôle qu'ils seraient appelés à jouer sur mer, las Etats-Unis ont doublé, triplé leur budget naval. Ils avaient dépensé 700 millions, dont 200 millions pour les constructions neuves, en 1914 ; leur dernier budget 'consacre à la marine la somme fantastique de 380 millions de dollars, soit environ 2 milliards de francs, dont plus de la moitié pour des constructions neuves. Effort sans précédent, même en Angleterre. C est donc une flotte d'une incomparable valeur qui pourrait se joindre aux flottes alliées pour bloquer l'Allemagné et faire la chasse à ses sous-marins. Les dreadnoughts américains n'auront " sans doute pas, à la vérité, l'occasion de combattre, pas plus que les nôtres, puisque les escadres allemandes refusent une bataille rangée. Mais ce qui serait précieux pour l'Entente, ce serait le concours des nombreuses flottilles de destroyers, d'avisos, d'éclaireurs de tout genre de la marine américaine. La chasse aux sous-marins exige, en effet, d innombrables patrouilleurs, petits navires à faible tirant d'eau, à peu prés invulnérables à la torpille, puisque, dans la pratique, celle-ci n'agit qu'à une certaine immersion. Ces patrouilleurs, en sillonnant les mers en tous sens,, en se donnant un mutuel appui et toujours prêts à secourir les navires marchands, contraignent les sous-marins à rester en plongée, leur interdisent l'attaque des cargos par le canon, les harcèlent, les obligent à fuir et à regagner leur base. Or la marine des Etats-Unis possède une vingtaine de petits croiseurs, autant de canonnières, plus de cent contre-torpilleurs et torpilleurs de haute mer, 30 yatchs armés, plusieurs centaines de chalutiers, tous aptes à un excellent service de patrouille contre les sous-marins. Les patrouilleurs ne seront jamais trop nombreux ; il en faut le maximum pouf la chasse des sous-marins allemands et les détruire.Que les flottilles américaines entrent donc en jeu et les Puissances centrales regret- ■ teront encore plus cruellement leur coup de tête et leur insolence. o—0 Nos amis en Suisse La Cour pénale fédérale suisse s'est occupée ( le 5 février de l'affaire Emile-Louis Brunner, rédacteur de la Dépêche, à Lausanne. Le 3 octobre 1916, Brunner relevait dans son journal une information parue dans le Bun'â, annonçant que les citoyens suisses fixés en Belgique étaient contraints de déposer une caution de 5.000 fr. et de se présenter tous les deux jours devant l'autorité allemande. Il ajoutait L'Allemagne rançonne nos nationaux, pille et vole. Le monde entier est renseigné : qui dit Allemand dit bandit." Le 10 octobre, la Dépêche reproduisait un télégramme du Petit Bleu de Paris dans lequel on disait : " ï.'Autriche a commis de véritables assassinats contre les 'Italiens... La crapuleriç autrichienne s'affirme chaque jour. " J *L. M. Brunner reçut un avertissement de la commission de censure de la presse et fut ensuite poursuivi par le ministère public fédéral pour infraction à l'ordonnance du 2 juillet 1915 concernant la répression des outrages envers les peuples, chefs d'Etat ou gouvernements étrangers. Au cours de son interrogatoire, l'accusé raconte qu'il a été expulsé^en 1913 de Strasbourg ou il était devenu, grâce à son travail, propriétaire d'une grande librairie. Le frère de Brunner, père de cinq enfants, a été arrêté à Lœrrach, accusé tout d'abord d'espionnage ; le gouvernement allemand emprisonna Brunner qui mourut après avoir subi neuf mois de captivité. Le gouveri nement allemand reconnut que les soupçons n'étaient pas fondés, mais justifia la mesure prise en disant que Brunner " avait vu trop de choses ". Tous ces faits ont motivé l'animosité de Brunner à l'égard de l'Alleahagne. La cour a entendu le frère du prévenu, M. Auguste Brunner, caissier au Bankverein] qui a confirmé les déclarations de l'accusé' puis après réquisitoire de M. Burckhardt' procureur général extraordinaire, et une plaidoirie de M. de Weiss, la Cour a suspendu ses débats. A 5 heures du soir, la Cour a prononcé son jugement, condamnant Emile Brunner à 50 fr. d'amende et au paiement de 50 fr. d'émoluments de-justice. O O I . I

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