La nation belge: journal quotidien d'union nationale

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21 november 1918
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s.n. 1918, 21 November. La nation belge: journal quotidien d'union nationale. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3b5w66bc0m/
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PREMIERE ANNEE. N" 243 Le Numéro : 1© Sentîmes JiiUDl 21 NOVEMBRE 1918 LA NATION BELGE FONDATEUR FERNAND NEURAY JOURNAL QUOTIDIEN D'UNION NATIONALE Rédaction ©t Administration : 28, Rue du Quatre-Septembre (Place de l'Opéra) PARIS (2e). — Téléphone : CENTRA: <53-04 lANir u» . UN MOIS TROIS HOff France 2 fr. 50 7 fr. 5© Angleterre .... 2 sh. <> *2 sli. 6 Autres pays ... 3 fr. OO S fr. OO Publicité aux Bureaux du Journal 11 faut empêcher la renaissance de la grande Âll emagne par Jacques BAINVILLE I « Encore six au huit semai nos, et nous f Saurons si la période critique de notre nouveau régime est passée », a dit l'autre jour Ebert. Ces six à Jiuit semaines sont celles où l:es Alliés décideront des préliminaires die paix et du sort de l'Allemagne Ce sont celles où se fera aussi la démomli-ca-tioin, qui inquiète les dirigeants de Berlin. L'exemple de la révolution russe est à tout moment devant leurs yeux, mais C'est pour ne pas le suivre. lis travail-lent à éviter ce reflux désordonné des soldats venant du. front qui ftva'it apporté avec lui le bolchevisme en ÛRu^sie. S'ils y réussissent, si la discipline militaire se maintient .assez no-ur assurer un retour à peu paès paisible dans les loyers, le régime nouveau aura franchi sa seconde étape périlleuse. On n'aura pas vu de révolution aussi bien faite ni qui ait laissé si peu de placé au hasard. Comme nous l'avons dit la semaine de. -tnière à nos lecteurs, la première difficulté à franchir, c'était d'obtenir l'abdication de Guillaume II sans ébranler l'unité non pas morale, mais politique, de l'Allemagne. Sachant que c'était une condition nécessaire pour avoir La paix, les Allemands (étaient tout prêts à se débarrasser de Guillaume II. .Ce qui les .retenait, c'était la crainte de voir l'Empire tomber an morceaux. Les monarchistes de conviction appuyaient sur cette corde. C'était, par exemple, l'argument' que le prince de Bii-fliow développait encore, le 5 novembre, dans un article de la « Gazette de l'Allemagne du. Nord ». La thèse inverse a triomphé grâce à 'a révolution de Munich qui a permis celle de Berlin en écrasant dans l'œuf toute tentative de particularisme. Le 4 novembre,, dans la « Voix du Peuple » de Chemnitz, le député Max Cohen avait demandé que l'Allemagne reprit la tradition de 18-58 et il donnait pour mot d'ordre : « En avant, vers l'unité allemande ! » La. fondation d'une grande République unitaire comprenant tous les peuples qui parlent allemand,, élevée sur la ruine des dynasties suspectes de particularisme, voilà l'œuvre à, laquelle nous assistons aujourd'hui. Ainsi l'idée bismarckienne serait achevée. La fusion de l'Allemagne serait complète. Les Hohenzollern auraient servi d'instrument à réaliser 1a. pensée des dé-' mocra-tes nationalistes du siècle deïjnier ot, par eux, la Révolution de 1918 se relierait «à celle de 1848. Les Alliés n'ont plus 'ju^ fiuelques semaines pour s'opposer ù cela. Avec un parfait ensemble, l'Allemagne {réclame pour elle-mcme l'application du idroit des peuples à disposer de leur sort. Si l'Autriche allemande demande à 'entrer dans le sein de la mère-patrie, elle Idoit pouvoir le faire en vertu de deux des principes du président Wilson : celui de libre disposition et celui des nationalités. « Dix millions de nos frères aspirent à partager notre existence. Allons-nous les laisser à la porte ? », demandaient naguère les « Cahiers mensuels socialistes ». Pour réunir, les Allemands d'Autriche à la Grande-Allemagne déjà entrevue ni 184S, c'est au, même moyen qu'en 1848, . c'est-à-dire à une Assemblée Consti.tua.nte jquo recourent les socialistes-nationalistes d'aujourd'hui. Si les puissances occidentales ne prennent des mesures promptes et (efficaces elles risquent de se trouver d'ici «X>eu. placées devant un fait accompli, j^a "République des Allemands-Unis constituerait un formidable Etat de 70 misions ^ id'homme s, compensé et bien au-delà de .e m cfu'il aurait perdu en Alsace, en Pologne w fct au Slesvig. II ne suffit pas de dire qu'on ne permettra pas que l'Allemagne annexe les Allemands du Danube. Si Charles Ior a perdu ses couronnes, il est parti en léguant des çoucis à l'Europe. Ce n'est ipas par la persuasion que nous empêcherons ses anciens sujets de race germanique, aujourd'hui isolés et déliés de toute fidélité, de suivre le courant national qui les porte a compléter l'unité allemande. Pour empêcher que l'Allemagne s'agrandisse par un contre-coup paradoxal de sa défaite, les Alliés ont une double décision à prendre : interdire à l'Allemagne d'admettre dans sa Constituante des démitSs de l'ancien Emprise austro-hongrois et sanctionner cette interdiction par l'occupation de Vienne. Si ces deux mesures ne sont pas exécutées à .bref délai (les élections à la Gonsti-tuailfce sont prévues pour janvier) on verra naître une vaste République des Allemands-Unis qui sera un nouveau péril ^ européen. Peu importe même que le centre m de gravité n'en soit plus à Berlin. Le dan-w per,.c'est un grand Etat allemand unitaire, celui que le nouveau régime veut fonder. Les six ou huit semaines dont a parlé •Ebert seront décisives. 1/inaction des Alliés-ou leur erreur de calcul peut engager tout l'avenir du monde. Républicaine ou non, qu'on ne laisse pas renaître une (Vmnde-Allemagne. Jamais les responsabilités des Gouvernements n'ont, été s;, lourdes... Jacaues BAINViLLE. - ——-www —-»■'• - - 1 — M. Von Payer, vice-chancelier, ne veut plus être propose comme candidat aux élections de l'Assemblée .Nationale allemande. — Il-existe plusieurs trésoreries pour la propagande bolchevïste on Europe, notamment à Moscou, à Stockholm, et ù, Copenhague. ' Cette dernière est alimentée en partie avec le produit de la vente des tableaux des musées : rjp rétrograde. — Talaat pacha et Enver pacha, en fuite, feraient arrivés à Berlin, \ DANS LA BELGIQUE RECONQUISE Le Rei, la Rsise e! lis Priices à imrs Du accueil triomphal. - 1 la Famille Royt (D'un envoyé spécial de la Nation Belge) Anvers, 20 novembre. Le roi, la reine, le duc de Brabant et le comte de Flandre ont fait aujourd'hui leur entrée triomphale à Anvers. Le temps était superbe, l'enthousiasme de la fouie extraordinaire. Les souverains sont, arrivés à 11 heures, par le pont de Buroh où ils furent reçus par le gouverneur baron de Schilde, le vénérai Drubbel, commandant la 2° division d'armée. Frénétiquement acclamés, ils se rendirent en auto à l'hôtel de ville où le bourgmestre, entouré des membres du Collège du Conseil, les attendaient. Le bourgmestre rendit hommage à la magnifique attitude du roi et de l'armée el à la bonté légendaire de la reine- Il dit que la population avait confiance dans ses souverains, comme la plus belle preuve en est dans la glorieuse victoire de nos amies. Le roi a prononcé des paroles éloquentes à l'adresse de la population qui fut « vaillante et digne de la victoire appelée ,jar tous les vœux du monde ». Il dit ra-venu* (brillant du port. Un défilé des troupes, salué par les acclamations de la foule, eut lieu ensuite dans l'avenue de l'Industrie. Après avoir déjeuné Chez le gouverneur, ,e cardinal Mercisr a reçu te a Notr.'Dame le roi s'est rendu à la cathédrale où l'attendait le cardinal Mercier, archevêque de Malines, q:ui l'a reçu en grande pompe et lui a adressé des paroles de bienvenue auxquelles le roi répondit avec bonheur. Après une visite processionnelle des chapelles, les souverains ont quitté Anvers, suivis des acclamations et des vœux de la foule. LA JOURNEE DU 22 A BRUXELLES {De notre correspondant particulier) Bruges, 20 novembre. C'est le vendredi 22 courant que le roi, accompagné de la reine et du prince héri tier, fera son entrére solennelle dans Bruxelles délivrére. Apres avoir passé les troupes en revue devant le palais de la Nation, dans un défilé qui durera deux heures et demie et auquel participera notamment notre IV division. le roi assistera à l'ouverture les Chambres. La séance de rentrée débutera par un discours de M. Cooreinan, chef de cabinet, après quoi le roi prendra la parole. On attend également pour cette première séance la déclaration du nouveau gouvernement. la crise ministérielle Le- gouvernement rentrera à Bruxelles le jeudi 21 (Correspondance particulière de la Nation Belge) Bruges, 20 novembre. Pour la constitution du nouveau cabinet on cite les noms suivants : Libéraux : Paul Hymans, aux Affaires étrangères ; Frank, député d'Anvèrs, aux Colonies ; Janson, au ministère de la Guerre. Socialistes : Vandervelde, au ministère de «la Justice ; Wauters, au ministère de l'Industrie et du Travail' ; Anseele, aux Travaux publics. Droite : Léon Delacroix, avocat, à la Présidence du Conseil et ministère des Finances ; Henri Jaspar,, au .ministère des Sciences et des Arts ; Rcnkin, aux Chemins de fer ; de Broqueville, au ministère de l'Intérieur ; le «baron Ruzette ou le député Tibbaut, au ministère des Affaires économiques. D'autre art, M. Janson, que j'ai rencontré à Bruges, a l'intention de se réserver ; le portefeuille qu'on lui offre, revient, dit-i<l, à M. Masson, député de Mons. Le gouvernement quittera. Bruges le jeudi 21 novembre, pour rentrer à Bruxelles.www mmi riiMuiî m LUI L'Ûnion Antigernianique de France vient d'adresser au Roi. Albert le télégramme suivant : En ce jour oû les armées alliées triomphent de l'ennemi et où commence la. libération de la Belgique, l'Union antigermanique de France, groupant les 44 associations faisant partie de la Fédération des Ligues nationales et de la Fédération des Ligues anrigerrnani-ques de l'Est et du Sud-Est, prie Votre Majesté d'agréer l'hommage de sa profonde reconnaissance envers le Roi des Belges, la nation belge et i'armée belge, qui, par leur chevaleresque et héroïque sacrifice, ont sauvé la. France et la civilisation et ont rendu possible le triomphe des Alliés. Que Votre Majesté veuille bien agréer l'hommage de nos" sentiments respectueux et dévoués. Lé Secrétaire général : , A. S. du MESNIL-THORET. L w ww ■ ■ ■ » La Msipii les Gni.es Ainsi que nous l'avions annoncé, la musique du lor régiment des guides accompagnée du coionel Fourcault, commandant la place de Paris, s'est rendue mercredi matin au ministère de la guerre, rue St-Dominique pour y donner une aubade <à M. Clemenceau. Le Président du Conseil, entouré de MM. Pichon, ministre des affaires étrangères, du baron de Gaiffier d'Hestroy, ministre de Belgique à Paris, du général Mordacq et des membres de son cabinet, assistait à l'aubade d'une fenêtre 4e son cabinet. La musique a tout d'abord joué la « Marseillaise », puis deux autres morce(aux de son répertoire et La « Brabançonne ». M. Clemenceau est ensuite descendu dans la cour, a félicité le chef de musique, et a invité 'les musiciens à venir vider une coupe de Champagne en l'honneur du çoi et de la reine des Belges, qu'il espère bientôt saluer à Paris. Le baron de Gaiffier a remercié et. a convié ses compatriotes à boire à la pros périté de la France et au bonheur de M. Clemenceau. C'est sur ces mots que s'est terminée cette cordiale entrevue, M. Clemenceau étant attendu par les députés du Nord pour des travaux importants. De la rue Saint-Dominique, la musique, escortée par de très nombreux curieux, s'est rendue aux Invalides et a été reçue par le général Moinier. gouverneur militaire de Paris, entouré du g-néral \io.v. commandant des Invalides, et. par les états-majors des deux généraux. Elle o joué qu'à midi eii l'honneur des blessés. Nés souverains à Paris C'est au début de décembre qu'aura lieu leur visite La dette de la visite des souverains bel. des à Paris n'est pas encore définitivement fixée. Nous sonunes cependant en mesure de pouvoir annoncer que cette visite aura lieu, très probablement pendant la première semaine de déccflnbrc et qu'elle comprendra deux journées de réceptions et de fêtes. Nos souverains ont exprimé le désir que cette visite ait le caractère d'un térhoU gnage d'amitié plutôt que d'une solennité protocolaire, mais tout en respectant ce vœu le gouvernement de la République et la population-parisienne tiennent à saisir cette occasion d'exprimer avec éclat au roi Albert et à la reinœ Elisabeth l'admiration et l'affection de la France. www —■ Pour restaurer la Be'gi ûe GOMMENT SERA ATTRIBUE LE PRIX DU ROI POUR UA REMISE EN ETAT DES TERRES RAVAGEES Comme nous l'avons annoncé, le Roi'a institué un prix de vingt-cinq mille francs destiné, à récompenser l'auteur belge du meilleur projet de prompte remise en état, pour la culture des terres situées en Belgique et qui sont actuellement inexploitables.Voici, d'après le « Moniteur », dans quelles conditions ce prix sera attribué : Le prix ne sera pas décerné si aucun projet ne présente une solution suffisamment jrécise et pratique. Le mérite propre et comparatif des projets sera jugé par un jury de cinq membres ù. nommer par le Roi. Les projets émanés des membres du jury seront exclus de l'attribution du .prix. Les concurrents devront envoyer au ministre de l'Agriculture et des Travaux publics leur projet accompagné de tous développements explicatifs, calculs, plans et généra-If ment toutes pièces justificatives dans un délai de deux mois à partir de 1a. date à. laquelle la visite des lieux sera autorisée. Cette date, ainsi que les régions à visiter, seront indiquées par la voie du « Moniteur ». . LWVW . . ■ Bruxel es dél'vrée remcrc'e M. Brand Whillock M. Lemonnier, ff. de bourgmestre, a adressé, au nom de la Ville de Bruxelles, le téégranime suivant à M. Brand Whit-lock, ministre des Etatt-Unis, près le gouvernement belge : La ville de Bruxelles, au moment, de sa libération, adresse à M. Brand Whitlock, ministre des Etats-Unis l'expression d'une , reconnaissance et d'une affection qui ne s'effaceront jamais. Il a été pour .elle un ami dévoué au. cours des sombres années d'épreuve ; elle sait qu'e ce'ttc amitié susbiste inaltérée à l'heure radieuse de la victoire et de la paix. Elle est heureuse de_nouvoir adresser également, à Mme Brand whitiOCft l'expression de sa gratitude et de sa respectueuse sympathie. M. Brand Whitlock a répondu : Votre, télégramme qui m'annonce 1a. libération de notre chère ville de Bruxelles m'apporte la plus grande joie, et je vous en exprime toute nia gratitude. Jo salue et félicite Bruxelles délivrée et "'•> vous d'être mon interprète auprè9 de vos collègues et de la population tout entière pour leur exprimer le sentiment £mu de mon inaltérable dévouement. Mon ca.Ht.r est resté avec vous pendant cette longue absence, et il me tarde de vous voir. Mine Brand Whitlock me prie de vous faire part de sa gratitude pour l'honneur que vous lui avez fait. Elle se réjouit avec moi de vous revoir. _..... ...... ■■ WWW » ua LIRE EN 2° PAGE : J- I La Vie Militaire ; 1 La rentrée dos français â Metz. Les armées alliées poursuivent leur marche vers l'Est Les Américains à Ârloa (t dans le Luxembourg Communiqué américain du 20 : AU COURS DE SON AVANCE, LA G» ARMEE A FRANCHI AUJOURD'HUI LA FRONTIERE ALLEMANDE DE 1914 ET PENETRE DANS LE GRAND-DUCHE DU LUXEMBOURG ; ELLE A PROGRESSE PLUS AVANT DANS LE SUD DE LA BELGIQUE.NOS TROUPES ONT TRAVERSE ESCH ET ARLON ET ATTEINT DANS LA SOL REE LA LIGNE GENERALE : GAÎV'DRIN-GEN, WOLLMERINGEN, DUDELANGE, MONDERCANGE, AUTEL-BAS, GREN-DEL. _____ Les Français à Givet, Neufchâieau et sons les murs de Strasbourg Communiqué fiançais du 20 au soir . Aujourd'hui, nos troupes, dépassant sur leur gauche Givet., ont pousé leurs avant-postes sur la ligne Ra,ncennes-Fromelen-nes-Massoudre. Huit mille prisonniers alliés ont été recueillis' à Givet ainsi qu'un important matériel de guerre : batterijs d'artillerie, tanks, mitrailleuses. Plus h l'est, nous avons occupé les villes de Neuchateau et d'Etalle où notre entrée a provoqué de grandes manifestations de sympathie. La ligne atteinte dans la journée par les têtes de colonne est jalonnée par Verlaine, Longlier, 7.,église, Ha-bay-la -Vieille. En Lorraine, nous avons poussé des détachements à Saint-Avold, Cocheren, For-ibach et Sarrebruck. En Alsace, nos troupes ont atteint Ober-nay au sud-ouest de Strasbourg. Sur la rive gauche du Rhin, nous occupons Neuf-Brisach, Busingue et. Saint-Louis. Par!ont se manifesta la joie des populations et leur attachement à la France. Cologne sera occupée par ies Britanniques L'occupation do Cologne est réservée aux-Anglais. Ce sont les troupes de la 2* et de la l' armée et les contingents australiens et canadiens qui assureiil l'occupation du territoire ; elles ont atteint Namur. Futars maritaux da France La nomination du général Pétaln à la dignité de maréchal porte à trois le nombre de ceux qui sont l'objet de cette haute [récompense. Avec Joffre, Foch et Pétain, quels nouveaux généraux partageront cet ihonneur ? Pour le jour de l'entrée des troupes françaises à Strasbourg, un autre bâton de maréchal sera donné. Est-ce au générai Curièros de Castelnau, commandant le groupe des aimées de l'Est, qui, depuis le début do la guerre, a occupé les .plus hauts postes dans l'état-major et qui entrera dans la ville alsacienne derrière le maréchal Foch ? Est-ce au général Fayolle, qui a dirigé l'offensive du 18 juillet ? Au général Gourauad, qui arrêta la ruée allemande du 15 juillet ? Au général Franchet d'Esperey, qui obligea la Bulgarie à l'armistice ? Au général Guiïlaumat ? On ne tardera, pas à le savoir..,. -VWVXA- ■ . — | WES SONT USiUBIBirniINS n mes M nmmm Nous en avons annoncé la constitution. Voici, d'après le « Moniteur », comment ses attributions sont fixées : i Ixéception des demandes de rapatriement et correspondance avec les réfugiés relative à cet objet ; Centralisation, des renseignements relatifs à la détermination des régions dans lesquelles le rapatriement est autorise ; Fixation, d'après ces renseignements, des conditions et de l'ordre dans lesquels se fera le rapatriement ; Etablissement des lûtes des réfugies et des évacués à rapatrierc; Négociation avec les autorités compétentes pour l'obtention des titres de circula, tion et saufs-conduits nécessaires ; Organisation des mesures relatives a.u transport, au ravitaillement, au logement des rapatriés ; secours pécuniaires et en nature ; Relations avec les Départements ministériels et les autorités ci organismes compétents belges ou étrangers pour tout ce qui concerne l'organisation et la coordination de ces mesures. Art. 2. L'Office central du rapatriement est autorisé à déléguer tout ou partie de ses attribution$ dans les pays de refuge à des offices régionaux. Jl peut aussi charger de Vexécution des mesures relatives au ra.patirement des Comités ou organismes établis à l'étranger et dans lesquels il sera représenté par un ou plusieurs délégués. Ce simple extrait montre la. complication des formalités que demande le rapatriement de nos réfugiés. Que ceux-ci s'inscrivent donc â l'Office, 70 bis, rue d'Amster-clarp., à Paris ; mais qu'ils s'abstiennent de Toute démarche, de tout empressement fin apporterait, à l'accomplissement de c?s formalités, de? entraves nouvelles et retarderait d'autant le retour a.u uavs. Une lettre du Fape au cardinal Mercier « Aucun terme ne serait suffisant pour dire la grandeur de l'œuvre accomplie par le cardinal... > On se rappelle la lettre où le igouver-neur de Bruxelles informait le cardinal Mercier, quelques jours av-ant l'armistice, du prochain départ des autorités allemandes, et où, constatant que le grand archevêque incarnait la Belgique occupée, il la remettait entre les mains de celui-ci, en rendant en même temps liommage — un hommage tardif — au patriotisme et aux vertus de la nation belge. On. sait aussi que le cardinal Mercier communiqua cette lettre au Pape, ainsi qu'au Roi Albert et au Président Wilson. Le Pape lui répondit par une lettre dont le correspondant Romain de la Croix indique aujourd'hui la substance : Le Saint-Père y exprimait, de nouveau ses félicitations au cardinal. Aucune nouvelle plus heureuse, y disait-il en substanoe, n'eût nu lui être coimnuiiiauêe. Il déclarait combien il avait été touché de l'attention si délicate dont le cardinal Mercier avait usé à son égard. Le Pa.pc ne cachait pas le haut prix qu'il attachait aux sentiments de gratitude que le grand archevêque de Malines avait voulu, une fois de plus, en une circonstance qui les lui rendait plus chers encore, lui manifester pour l'intérêt bienveillant et. paternel témoigné par le Pontife- à la Belgicme durant ces quatre années de soûurances. S. S. Benoit XV, à son tour, v rendait hommage à ce qu'avait été pour la Belgique l'é-minent archevêque de Malines ; aucun terme, continuait le Pontife, ne serait suffisant pour dire la grandeur de l'œuvre accomplie . par le cardinal durant ces quatre années, et où celui-ci avait mis tout son cœur de pasteur et de père. Le Saint-Père saluait, ensuite, avec une joie profonde l'aube de la résurrection qui se levait enfin pour la Belgiaue, libre de nouveau, de nouveau indépendante, et restaurée dans la plénitude des droits de sa souveraineté nationale. Le passage de l'ennitai par le Limbourg hollandais Singulière attitude du gouvernement de La Haye (Services particuliers de la Nation Belge) Amsterdam, 19 novembre, ï.cs troupes allemandes venant de Bel-mue continuent à traverser le Limbourg hollandais près de Maeseyck pour rentrer en Prusse. Le Tijd annonce qu'aujourd'hui 2,000 fantassins et CO automobiles ont possé par le territoire hollandais et que 10,000 sont attendus pour iejnain. C'est le 13 novembre que le gouvernement allemand a demandé au cabinet de La Haye de pouvoir Jaire passer ses troupes sur le sol hollandais. Le gouvernement hollandais y a aussitôt consenti. L'excuse donnée officiellement est que la Hollande ne pouvait s'opposer efficacement a ce passage et que d'ailleurs elle rend ainsi service à la Belgique qui sera plus tôt de-livrée de l'occupation allemande. [Ces explications du gouvernement hollandais ne peuvent suiiire a calmer lemotion provoquée par raTtTuiiïe du cabinet ae La Have. Il reste établi que grâce a sa complaisance l'armée allemanûe a pu echapper plus facilement aux rigueurs de l'armistice pre-voyant la capture lies nommes, des armes et du matériel non evacuus a la dau. fixee. On comprend difficilement_que le gouvernement hollandais prétende conciliei cette aide ap portée à l'Allemagne avec les devoirs de sa neutralité.] _ ■ wy.'v.v- ' Herr Ersber^er continue... Baie, 19 novembre. — La « Strassburger Post » dit que M. Erzbenger qui, en rea lté, ne devait plus faire partir du cabinet d ou tous les membres bourgeois sont partis, a consenti sur la demande du. gouvernement à continuer les pourparlers pour la paix. L'EXÉCUTION DE L'ARMISTICE L'Allemagne sa rebiffe .——-— «• — Le Dr Soif formule une série de prétentions iiiasceptaMes au sujet du régime de la rive yauclîe du Rhin et du Luxembourg, la cession du matériel roulant, etc. Nous n'avons cesse de dire ici, aepuis ic t début d.c: l'étrange révolution allemande, ) que loin de songer à réparer les torts de l'empire ciwers la Belgique, la France et 1 les autres victimes de l'agression d'août 1 19M, le gouvernement républicain de Berlin ne songeait qu'à frustrer les Alliés de ] leur victoire et a reconstituer contre eux i une Allemagne pins forte que jamais. ; De ce dessein, voici une preuve signée i du D'Solf lui-même, ce Dr Soif qui faisait partie du cabinet impérial le jour cù celui- ! ci iwtts adressa son fameux ultimatum et i que le hamerade Ebert juge la plus digne \ de diriger la diplomatie de la république i socialiste allemande. Déjà, ce D' Soif avait osé crier qu'on i affamait l'Allemagne. On va voir sur quel ; ton il somme les gouvernements de l'Entente de renoncer à une douzaine de stipulations importantes de l'armistice. Il proteste « de la façon la plus énergique » contre L'article exigeant livraison de 5,000 lo. . comotives et de 150,000 wagons, alors que ce n'est là qu'une faible partie du matériel volé par l'Allemagne en Belgique et en France. Bien mieux, il prétend t arder le Luxembourg dans l'élan du ZoUverein et il prétend exiger pour les territoires allemands occupés tout ce que von der Goltz et ses successeurs se sont empressés d'interdire en, Belgique envahie ! Vraiment, le gouvernement du kamerade Ebert n'est pas moins affreusement boche que celui du kaiser. Comme l'écrit le limes en appréciant ce document, véritable monument de. l'arrogance teutonne, « le gouvernement allemand, quel qu'il soit, devrait, réellement s'habituer av. fait qu'il parle pour une nation vaincue. » Londres; 19 novembre. Le gouvernement allemand a adressé par T. S. F. la protestation suivante aux gouvernements des Etats-Unis, 'de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Italie; à la date du 18 novembre : Les conditions de l'armistice menacent de la façon la plus sérieuse la situation économique des territoires de la rive gauche du Rhin et leum relations avec les territoires allemands do la rive droite. Il est absolument impossible, si inouïs ne réussissons pas, au moyen' d'interprétations et de compléments, à obtenir certaines atténuations tenant compte des relations économiques étroites qui existent entre la rive gauche du Rhin et 3c reste de l'Allemagne, que nous continuions d'exister, et il est à peu près certain que le développement pacifique qui .commence à se produire ici eera de nouveau immédiatement. troublé. De cette façon, nous arriverons inévitablement à un .éî&t se rapprochant du bolchevisme, qui .pourrait devenir également dangereux pour les Etats voisins. Afin d'empêcher ceci, nous considérons comme indispensable la modification d'nr-gen'ce des conditions de l'armistice et 'la définition de leur application pratique de la manière suivante : 1) Il sera convenu par un accord général que la vie économique do la rive gauche du Rhin ne sera pas troublée pendant l'oc cupation militaire et également que des oammrfiMcaliûns, d'une nature économique, i com.'nlêtenient normal;'"-, entro la rive igau-1 :ne uu •jtvmii, l'eauu u.c i .ihuuoqiil lays étrangers, continueront d'exister. 2) Il sera pris des décisions particuliè-■es sur les points suivants les plus impor-ante ; a) Autorisation pour les propriétaires.al-emands d'exploiter comme auparavant les nines de charbon, de potajsse et de inine-•ais sur fia rive gauche du Rhin, dans les imites de l'ancien territoire de l'empire ; b) Autorisation de transporter le char-ion, le minerai et la. potasse sur .le Rhin, ians les deux directions, et A travers Se rthin, vers les territoires allemands situés sur la rive droite du fleuve ; c) Libre disposition du Rhin pour les ransports dans les limites anciennes de .'empire allemand ; d) Autorisation -de la navigation libre rfâ Rotterdam et la côte, dans le but «rapprovisionner l'Allemagne par les côtes de a mer du Nord et de la mer Baltique, en 5harbon, potasse, vivres, etc.; e) Continuation de l'activité industrielle ie la rive du .Rhin au profit du reste de .'Allemagne ; f) Libre trafic .par chemins de fer eur les territoires occupés ; g) Distribution du courant électrique de la rive gauche à la rive droite du Rhin ;. h) Les hommes libérés mais aptes .au service militaire se trouvant eu-r lia rive gau-ohe du Rhin ne seront pas faits prisonniers le .guerre, même s'ils sont en uniforme ; i) Les organisations civiles et militaires de toute nature sur la rive gauche du Rhin seront autorisées à continuer d'exister et de travailler ; j) Les marchandises de toutes sortes se trouvant dans les territoires occiipés seront réquisitionnées seulement dans .la mesure où elles sont absolument indispensables à l'entretien des troupes d'occupation ; k) Libeïté du trafic téléphonique, télégraphique et postal des territoires occupés avec la rive droite du Rhin et tous les pays neutres ; Il Autorisation de transporter des vivres et -du fourrage de toute sorte de la rive gauche à la rive droite du Rhin ; m) L'ancienne frontière de i'empire, y compris le Luxembourg, qui appartient à l'Union douanière allemande, sera considérée comme la frontière ■douanière, attendu que les décisions d'une .nature juridique seront possibples seulement par lo traité de paix. Les droits de douane seront, prtr conséquent, perçus par les fonctionnaires de la douane allemande agissant pour l'empire. De plus, les prohibitions allemandes concernant l'exportation, le transit et l'importation seront, sur cette frontière. maintenues par les fonctionnaires allemands, conformément aux rèa-lernents allemands. En outre, nous avons le devoir de faire observer de la façon la plus énergique qu« ia livraison de cinq mille .locomotives ot de cent cinquante mille wagons .rend impossible pour nous, eu égard aux conditions actuelles de notre matériel roulant, d'assurer à nos villes l'approvisionnement même le plus réduit de vivres, charbon, etc. Nous nous trouverons dans une sit-nu t i on telle nue nous ne serions pas ca>';> folos. di? garantir l'approvisionnement v ces,-aire même Pour i tu e semaine, et coin

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Dit item is een uitgave in de reeks La nation belge: journal quotidien d'union nationale behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1918 tot 1956.

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