La patrie belge: politique et littéraire

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02 september 1916
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s.n. 1916, 02 September. La patrie belge: politique et littéraire. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xs5j96183d/
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La Patrie Belge JEAN STEENS POLITIQUE) ET IvITTÉRAIRB DIRECTEURS Adresse réLéGRAPHrous i G. S. de SAINTE-MARIE HEPa^aît- "tOULS le^ dimanCÎieS "atriebelge.paris n ^^OIsr:cJ^:M::E':N",x's : RÉDACTION ET ADMINISTRATION : publicité : Un an. . . Franc« : 6 francs Etranger 8 francs a _ Six mois . - 4 franc» - 5 irancs 2±, RTJE LE PELF^'lER " PAEÏS JX dli JourlXal - p Tiliphoiw : CENTRAL 07.64 L'AVANT-GUERRE EN BELGIQUE LA KAMELOTE des FORTIFICATIONS Le précédent article a clé consacré à Anvers. Il est inutile d'entrer dans de pareils développements en ce qui concerne Liège et Naraur. Tout le monde sait que les forts de la Meuse datent de 188G-1890 et qu'ils n'avaient été améliorés ni renforcés et heureusement pas retouchés par le Comité des professeurs qui sévit à Anvers. A l'époque des canons lisses, une trentaine d'années ne comptait guère pour des fortifications permanentes ; depuis l'introduction des canons nayés, c'est un âge respectable. Quoi qu'il en soit, celle de nos anciennes têtes de pont, qui a soutenu le premier choc des Allemands, a joué un rôle des plus efficaces. En effet, nous savons maintenant que chacune de nos 1™, 3". 4* et 5° divisions d'armée devait, d'après le plan du grand état-major, remplir le rôle d'une avant-garde dans chacune des directions d'où | un péril pouvait menacer la Belgique-Or, il est à présent certain que la 3e' division n'aurait pu remplir ce rôle sans ' l'aide des ouvrages permanents. Se figu- | re-t-on par hasard cette division, ne possédant pas la moindre artillerie lourde, capable de résister, ,'e 4 août, en rase campagne, aux deux divisions de cava- • lerie et aux cinq corps d'armée qui,, le matin de ce jour, envahissaient le pays c de llerve ? (1). Sans les forts, la 3° di- { vision n'avait d'autre alternative, pour échapper à la destruction totale^ que do . battre immédiatement en retraite. tiin- , siW pen^ïft « qu'en stratégie les heures valent des jours, et lies jours des semaines ou des ^ mois. ■ D'autre part, sans Liège qui, avec douze forts protégeait son front, et sans Namm qui « avec neuf forts constituait un point solide » (2). à son aile droite, l'armée be'ge ne pouvait pas occupei la Gette et il ne faut pas être un Napoléon pour en conclure que, dès lors, les AU mands auraient atteint Bruxelles et la Snrnbre le 10 ou le 12 au lieu du 20 août 1914, puis pour affirmer que les Gonjjf~ quences de cette marche rapide de cette avance de huit jours eussent été iincalculables. Ainsi, dès le début des 1hostilités et bien que 1 ennemi ait. les démolir en quelques jours, les vieux forts de la Meuse ont prêté aux forces mobiles belges un appui efficace, indispensable.Quant aux forts d'Anvers, dont la réputation était très surfaite (ainsi que nous l'avons établi (3), ils ont néanmoins fourni, non plus pondant deux jours, mais pendant deux mois, une base momentanée à nos troupes incapables de tenir la campagne. Mais, même au début des hostilités, ils ont joué un rôle important et qui n'a_pas été nus en lumière : un rôle moral. Ln croyant qu'ils trouveraient à Anvers un reluge certain, nos 100.000 hommes ont tenu tête avec plus de confiance aux 300.000 Allemands qui, jusqu'au 18 août, les me nacèrent de toute part. Au contraire, sans la retraite sur Anvers, la petite armée belge se serait sentie attirée, aspirée par l'armée française dans laquelle elle aurait bientôt été fondue, parce qu'elle n'avait pas, comme l'armée anglaise, les -moyens de rester autonome. Sans la letraite dans Anvers, pas de défense acharnée du sol national, pas de sorties, pas de retraite finale vers l'ouest, pas de batailles sur l'Yser. Nous défions n'importe qui de prouver le contraire. De Mollke a écrit fort justement : « Un homme étranger à toute notion « d'art militaire croit voir dans le dé-« veloppement d'une campagne l'exécu-« tion d'un plan mûri dans ses moin-« dres détails ». On pourrait écrire avec autant de raison : « Un homme étranger « à toute notion de stratégie ne soup-« çonne pas que le plus brillant résulte tat d'une campagne a été le plus sou-« vent le résultat d'une combinaison « fortuite ou de l'entrée en jeu d'un « facteur insoupçonné » (4). Or, si la résistance tacliiiue des forteresses belges a été faible, leur capacité stratégique a été des plus inattendues. Les officiers qui se sont consacrés à l'érection et à la mise en état de nos forts, soit comme ingénieurs, soit comme ar-fl-leur's, ne sont donc oas sans mérites et ils peuvent hardiment soutenir que les ouvrages permanents, aussi bien que les forces mobiles, ont contribué à « la *ttofryetf-'W'"'n~~~—~ *--* —•*'- Lorsque s'ouvriront les débaU publics et officiels sur la défense des forteresses, prévus par les règlements militaires, tout pourra et devra être dit ; tout le monde sera jugé selon ses œuvres ; mais il est honnête, loyal et juste de ne pas étouffer plus longtemps ta voix de ceux qu'on a écartés et qu'on semble accuser de « l'écroulement d'un rêve », alors que des généraux d'infanterie déclaraient à Anvers, en octobre 1914 : « Nous n'avons jamais oru, qu'au « bout de deux mois de lutte contre la « puissante armée des Allemands, nous « serions à même de rentrer en campagne 1 » 8 XXX (1) Des habitants de Verviers nous ont raconté que, le 5 août, les troupes allemandes ayant participé à l'attaque du tort de Flévon repassèrent celle ville en désordre et dans une 1 espèce de panique, au souvenir des ravages rro-■ iluits par le feu des torts. ^ (2) Rapport du commandement de l'armée, i page 33. (1) Voir le numéro précédent de « La Patrie ; Belge ". i (1) Le plus célèbre exemple historique qu'^n , puisse citer comme exemple est celui de la cam-ï i.agne oui finit à la bataille de Waterloo. Peu t Je »ens savent que la combinaison stratégique 3 de Napoléon échoua et que les alliés obtinrent i un premier succès parce que Constant de ne-„ bacque, chef d'état-major du prince d'Orange, ^ résolut de faire occuper les Quatre-Bras, au heu - de Nivelles désigné par Wellington. L'APPEL DES BELGES LE TRIBUNAL DES SURSIS Le tribunal des sursis, prévu par la loi du 20 juillet 1910, appelant sous les drapeaux les Belges de 18 à. 40 ans, fonctionnera officiellement à Palis dans quelques jour*. Des locaux sont dès à présent aménages à l'office du Gouvernement belge, rue d'Amsterdam, 70 bis, où seront centralisées loutes les demandes de sursis adressées au Havre. Le tribunal siégera sous la présidence de M. François Empain, sénateur, entoure de quatre assesseurs dont deux civils et deux militaires. M. Seheyven, avocat du barreau de Bruxelles, rappelé du front, en sera le secrétaire-rapporteur. Un arrêté ministériel en préparation fixera les derniers détails du fonctionnement de ce tribunal. Un même organisme s'installe en ce moment à Londres pour le recrutement en Angleterre et une cour, chargée de régler la ju-i isprudence et de régulariser les décisions prises par les* deux tribunaux,siegera au Ha-I vre. ^ ^ CASERNE OU PRISON ?... } j Les enrôlements sans délai conti-f ! nuent a la Nouvelle-France. On convo-/ que les pères de famille et, sans merci, y on les retient comme des malfaiteurs. Est-ce que ce scandale va continuer ? TRIBUNE LIBRE Le Contrôle Parlementaire Certes, il nous est agréable d apprendre que tel ou tel de nos ministre a remporte un igranid succès oratoire dans une .conférence ou une réunion quelconque d aînés. Qu'ils ne se laissent pourtant pas griser par l'encens des applaudissements ; que plus perspicaces que le corbeau de la lon-taine ils ne lâchent pas le fromage des intérêts 'belges pour les flatteries de renards matois. Leur tâche «st actuellement des plus deli-cates. La crainte de l'électeur est le commencement de la sagesse. Privés du contrôle parlementaire, il semble qu'ils ghs-' sent petit à petit dans la voie de l'absolutisme, se substituant au pouvoir législatif et portant une main trop hardie sur la Constitution dont notre peuple est si jaloux. Après avoir attendu que la Belgique fût aux trois quarts occupee pour convoquer la classe 1914 ; après avoir licencié deux, trois fois une garde civique peu instruite, mais pleine de bonne volonté ; après avoir découragé bon nombre de volontaires et annulé sans réflexion, aussitôt faites, des nominations d'officiers de réserve, après de multiples preuves d'incoliércnce, voila nos - gouvernants réduits aux moyens extra-lé-i. gaux pour se procurer les effectifs que nous imposent les alliés. i- « Comment ? on nous fait la loi, direz-1 a vous ; ne sommes-nous donc plus indé- « pendants? Nous n'aimons guère l'ingé-« rance de tiers dans nos affaires. Ce ne n serait pas la peine d'avoir fait tant de « sacrifices (pour éviter une tyrannie si « nous tombions dans une autre. Au 6ur-« plus d'après l'aveu de nos ministres (rap-ii port au Roi, 2* paragraphe), les nations <i alliées n'ont-elles pas proclamé que la « Belgique avait fait plus que son devoir? » Certes, et je ne vois pas pourquoi! nos gouvernants veulent se montrer pour leurs sujets plus catholiques que le Pape. Il y a eu, parait-il, des récriminations, parce qu'on ne nous voyait pas promener tous dans un uniforme aussi flamboyant qu'inutile. iPeut-on vraiment nous jalouser ? Nous avons vu pour une cause qui nous était étrangère, nos biens pillés et tout au moins nos industries et nos négoces presque ruinés par le chômage, le séquestre, les réquisitions..., etc.; l'exil nous a forcés à occuper des emplois subalternes où nous recevons des salaires de famine tout en fournissant souvent plus de travail que ceux que nous remplaçons ; pendant ce temps nombre d'alliés, même sous l'uniforme, continuent à igérer leurs affaires, cer-lains édifient en ce moment des fortunes considérables. Vraiment notre sort'est-il si enviable et croit-on que nous rendrons plus de services à la cause commune quand nous aurons troqué la plume civile contre la plume militaire ou le balai des nettoyeurs de casernes ? Messieurs nos Ministres, ne vous laissez pas trop influencer par vos collègues étrangers, prenez un peu plus contact avec vos mandants et gardez-vous de livrer vos frères, comme Samson, pour un sourire de Dalila. Si, devenant insensibles à la pression de-autres Gouvernement vous vous resaisissez et vous inspirez des véritables intérêts de von administrés, à l'heure de la reddition des comptes vous pourrez monter au Capitole sans avoir à redouter la Roche Tarpéienrie. Un Philosophe. Le Clergé Belge Une des personnalités ecclésiastiques T collège des Jésuites, le R. P. DunaraT .Ant rieurement, il a déjà été empns°™é Pe£ dant un mois pour avoir rappelé: à. des re crues belges les devoirs quelles ont rem X vis-à-vis du Roi. une autre fois fut acquitté, mais, peu de, temps api es il f cnnAamné à trois mois paice qu il avait-publié sans le visa allemand une biographie du Père de Gironde. La lourde peine qui le frappe actuellement est le résultat d'un procès oci il fut inculpé de collaboration à la « Libre Bel siaue » la petite feuille spirituelle dont tdUéur et rédacteurs gardent soigneu.se-S secret, et qui tourne si bien les .Allemands en ridicule. Le Père P^ar | avait la réputation d'en être le principal rédacteur, et vraiment les bons mots et les mystifications qui y paraissaient sont d-gnes de la grande finesse d esprit quon lui ( reconnaît. ) Les Allemands furibonds, et qui sentaient très bien les-coups d épingle — le petit journal est servi régulièrement par la poste a von Bissing - ont espionné vaine-nient pendant des mois le préfet du „iand collège Une allusion inconsidérée d un des initiés fut enfin pour les détectives allemands l'occasion de lui intenter le procès dont il est aujourd'hui la victime. 11 a cependant laissé derrière lui des parents spirituels — également revêtus de l'habit des jésuites, dit-on — qui continueront son œuvre. A la fin du dernier numéro, l'on pouvait lire : à suivre . <ww Lors de son récent passage par Naxnur, le Kaiser est allé visiter Man^s«M.Plu^ sieurs fois déjà, il avait exprimé le désiide voir l'abbaye, mais toujours les J*101116® avaient trouvé le moyen de retarder ™ « honneur » qu'ils n'estimaient, pas du tout. Cependant il fallut bien finir par y passer. _ Un beau jour donc, durant 1 office de o heures du soir, le Kaiser se Présenta tout a coup avec sa suite à 1 entree de 1 égl s-Une dizaine d'autos les a-vaient amenés î L'abbé mitré, qui officiait, parvint a «j™»®1 le temple avant la fin, après s être fait subrepticement remplacer, et &e réfugia, a 2 une demi-lieue de là, au couvent des Benc é diictines de Maredré. On envoya ensuite les - élèves promener dans les campagnes. Quand le Kaiser demanda l'abbé, on lui r fit savoir, en exprimant force regret^qu i e était absent précisément. Ce fut donc le proviseur qui fit les honneurs de la maison à l'impérial visiteur. Celui-ci parut prendre s intérêt aux installations, approuvant cer tains détails d'architecture ou d organisa-tion, en critiquant d'autres. 11 fit remarque! qu'il manquait une tour à un com des ôdr i- fices et ajouta, avec beaucoup de délicates 5" se que Léopold II « qui a gagne tant d ar gent au Congo » aurait bien pu payer cela " Le Kaiser parla de la guerre. Il déclan a très sérieusement que, la paix conclue, i ï; ne lui faudrait pas quatre années pour ctri " dans les meilleurs termes d'amitié avec 1; :r France et qu'alors ensemble, elle et lui K' battraient aisément l'Angleterre. h- dliez les Bénédictines, où il se rendit en suite, Guillaume II tint un langage analo 1 yue. Ici, il poussa la gentillesse jusqu à de mander à la Supérieure, au moment d Z, prendre congé, s'il ne pouvait lui êtr , agréable en rien. La supéneuie un de Hemptinne de Gand, la sœur du marty actuellement emprisonné dans les bagne allemands —■ répondit fièrement « qu ell iz- ne voulait rien devoir aux occupants d lé- son pays ». LES ŒUVRES BELGES tes Marraines de nos Soldats aux Hôpitaux La Patrie Belge a déjà parlé de l'œu-ie si intéressante des Marraines des i-'ldals belges aux hôpitaux, placée i'iùï la présidence d'honneur de Mlle ,'iarguerite Léman, fille du glorieux i;fenseur de Liège et peut-être aiurions-*ous borné là notre information si une f'icerite visite à Mme Frans Schepens, très dévouée Présidente de l'OEuvre, ie nous avait fait considérer comme lin devoir de prêter à cette œuvre — Line des plus méritantes qu'ait fait naître l'affreuse tourmente de la gaierre — concours que nous voudrions aussi L.iicace que possible. L'idée, sans doute était déjà venue à maintes, dames de visiter les soldats lux hôpitaux et il me souvient, lors d'une interview à Hhôpital Albert, avoir fej passer, très vite,entre deux rangées le lits blancs, de fugitives élégantes, venues bien plus en curieuses qu'en 'mécènes, laissant pour tout témoignage de leur passage, une orange ou deux .cigarettes, à moins 'que ce ne soit l'odorante senteur de leur parfum favori. On appelait ça « aller aux hôpitaux ». Entre la visite au couturier et la station chez la manucure à la mode, la visite aux blessés remplaçait presque les thé tango émigrés à Saint-Sébastien. On s'y donnait rendez-vous, on chuchotait à voix basse dans les couloirs sonores, à cause des surveillants et de leurs petites mains gantées, ies' moins peureuses se montraient, en frissonnant, l'inévitable tirailleur îSénégalais (fui passait pour avoir, à lui tout seul, coupé la tête à une douzaine de Boches. Ce petit scandale aurait pu durer ~ heureusement les mar-' roeuvre des Marraines des soldats belges aux hôpitaux ne se contentent pas, elles, de traverser plus ou moins rapidement les grandes salles où reposent nos glorieux blessés, elles se sont'dit que les petits soldats Belges qui sou-| vent font semblant de dormir pour échapper à la curiosité indiscrète des visiteurs, étaient deux fois meurtris et doublement à plaindire en raison de l'impossibilité où ils sont, pour la plupart. de communiquer avec les leurs, et, comme de vraies mamans, comme de grandes amies, elles viennent s'asseoir à leur chevet, leur parlent dans leur langue et leur demandent doucement ce qu'ils aimeraient qu'elles leur apportent le lendemain. Oh 1 cet étonnement ohairmé du soldat des Flandres auquel sa nouvelle narraine vient de parler flamand, com-)ien il est éloquent, sincère, réconfor-int. C'est que ipour le gars de vieilles îtés Gantoises, entendre parler sa langue maternelle'est mieux qu'un oadea'i, 'est presque un 'hommage ; il s'est attu pour ca, (lui ; pour conserver ja-msement à son coin de terre, la lan-ue et les façons de ses ancêtres. Bles-■ i, isolé, farouche, il s'est senti telle-! ent ioin de chez lui quand on l'a éva-lé sur cet hôpital parisien où person-" £', croyait-il, n'entendrait sa mouder de... d'instinct, il s'est presque refusé cette visite, majs quand l'a «Madame» , prononcé les premiers mots de bien-- nue, tout de suite, il a relevé la tête e sa bouche tordue par la souffrance 3 tst essayée à sourire. u Chaque jour, vous entendez, chaque y ir et pendant aussi longtemps que le i mettent les règlements des hôpitaux, ' 5' Marraines des solats Belges vieil- 1 à lit converser avec leurs filleuls, leur 1 portent des douceurs, des livres, du 1 s >ac (du tabac hollandais, amis lec- , îr rs, du tabac comme on n'en trouve i à Paris). Abattus par la souffrance é_ par la maladie, déprimés par cette i ,s etion forcée succédant à la vie fié- ' tee dos tranchées, le soldat Belge l ui l plus profondément que tout autre ^ •jî ristesse de l'exil et l'amertume de la le tude. Sa marraine est pour lui com- )n une seconde famille, c'est ]e rayon A re soleil après l'orage, l'illusion du > anné, a_ 1 o1 erbilà de la charité bien faite, jolie ; i' li-(Jeu d'argent et beaucoup de cœur.' 1 ;s- ivre est nouvelle encore, et pas ?i ir- riche, hélas, aussi fait-elle un près- b la- apoel au public pour lui permet- ei ra te distribuer davantage à un nom- ci il oujours plius grand de blessés. I se la tle membre protecteur — uiere moyennant une cotisation TV uelle de cinq francs, le prix d'un -1 ;n uil de théâtre pour s'offrir l'im-lo- e satisfaction d'être utile, voilà 3e- l'est pas trop payer. ' de » I lre [S 1 argent n'est pas tout, l'OEu- ?,h| ine herche aussi, non plus pour les ol, lyrjs des hôpitaux, cette fois, mais , les t< ceux de là-bas », pour ceux qui m 1 ;lle tient» des « marraines », encore a de jarraines. Chacune de ces dames a Bn ut'S ifilleu'Is aoi front, mais en dé- Jei pit de toute leur bonne volonté, elles finiront pas être débordées si quelques âmes généreuses ne viennent à leur secours. Des marraines, encore des marraines, c'est le : « Des canons, des munitions » du sénateur Humbert, et, à ce propos, j'ouvre volontiers une parenthèse car je gaige que trop de dames et de demoiselles sont encore non pourvues de fiMeuls, s'illusionnent srrande-menl sur le rôle d'une marraine de guerre. D'aucunes s'imaginent qu'il convient de jouer les Madame de Sévigné et, redoutant les critiques, elles préfèrent ne pas mettre la main à la plume, d'autres se figurent qu'il est « terriblement coûteux » d'être marraines et qu'il est indispensable de se ruiner en cadeaux de toutes espèces si on ne veut pas essuyer les reproches du filleul. Eih bien, pas du tout, il est aussi peu indispensable d'avoir la plume de Madame de Grignan pour correspondre avec nos braves bonshommes que de risquer le conseil judiciaire pour satisfaire à leurs fantaisies, ca;r ainsi que me le disait l'aimable directrice de l'OEuvre des Marraines, nos petits soldats sont excessivement modestes, et perdus dans leur lointain secteur, la plupart refusent» qu'il leur soit adressé des colis, se bornant à léicdamer instamment de longues lettres, de bonnes lettres qui leur parleraient un peu de cbez eux. Pensez que quelques-uns d'entre eux, au front, depuis le commencement de la campagne, n'ont pas encore reçu la moindre lettre. Plusieurs fois, comme des camarades leur en avaient donné le conseil, ils ont envoyé leur adresse en vue d'avoir une marraine, mais, hélas, les jours ont succédé aux jours et la Téiponse n'est pas venue. Maintenant quand le vaguemestre fait l'appel des élus, ils ne tendent plus même l'oreille iis n'espèrent, plus... Vous qui n'avez pas de filleul, allez-vous laisser ces quelques pauvres diables, plus déshérités que des parias, allez-vous encore hésiter à leur envoyer le réconfort mo-vo'ùs en c'înnfeKrViainîf'1iPi?,eitf0î.wD. écrivez tout dé suite à Mme Schepens, Présidente de l'OEuvre des Marraines des soldats Belges, hôtel Régina, Paris qui se fera un plaisir de vous donner l'adresse d'un ou plusieurs de nos chers soldats;. Jamais plus belle occasion de faire le bien ne se représentera pour vous. La reconnaissance émue de votre correspondant est une récompense dont vous auriez grand tort de vous priver, car c'est une des plus pures joies de ce monde, que faire aux humbles le don d'un peu dé"soi. Marcel Idiers. L'Union Belge de Lyon Nous avons reçu la communication sui vante : Dans son assemblée générale du 28 mai dernier, l'ttnt'oVi Belge de Lyon a décidé lo création de l'Œuvre du Paquet aux Soldats Belges prisonniers en Allemagne et aux soldats id'e l'Armée belge en campagne ; elle a en outre décidé l'installation d'un Foyer du Soldat Belge permissionnaire à Lyon. Dès le lendemain de cette décision , les souscriptions ont afflué et le Comité a pu commencer l'envoi des paquets : grâce à 'a haute bienveillance de notre éminent Président ici' Honneur et de Mme Herriot, ces envois sont faits par les soins* de l'Œuvre Municipale de Secours aux prisonniers de Guerre de la Ville de Lyon. U autre part, bien que nous n'ayons pas jncore pu créer une installation permanente pour le Foyer du Permissionnaire, il nous i été possible de procurer le logement et la subsistance à bon nombre de nos braves >oldats de passage à Lyon. Nous avonsi fait beaucoup déjà pour eux, l'ans la mesure de nos moyens, mais il est lésirable que tous vous nous secondiez dann 'accomplissement de notre tâche, que vous ivez à cœur de nous aider à acquitter dans me bien faible mesure, hélas-, la dette sa-:rée que noua avons tous contractée vis-à-'is des valeureux défenseurs de notre clière 'atrie. Nous somme» persuadés que nous n'au-ons pas fait appel eu vain à votre bon œur et a votre patriotisme et nous vous resentons, chea- Compatriote, l'expression e nos< sentiments les meilleurs. Pour le Comité, Le Secrétaire, Le Président. rsène Maufroy. jos. Giutte. Les souscriptions si minimes soient-elles Mit reçues avec reconnaissance tous les |ursi de 8 h. 1/2 à 11 h. 1/2 du matin et de 1- li- à 18 h. 1/2 chez le Trésorier, M, La-jesse, il, rue Paul-Chenovard (près de l'é-ise Saint-Nizier). Les membres qui ne posséderaient pas icore l'exemplaire des statuts, de l'Asso-ation, pourront l'obtenir- à la même adres- NOS MAGISTRATS M. Goudet, conseiller à la Cour d'appel de Liège, se trouvant en vacances à Neuf-château, fut saisi et conduit en Allemagne. 1! y a été tellement mal traité qu'il est revenu mortellement malade à Lié«e. M. Van Bastelaer, avocat à Charleroi a été déporté sans jugement en Allemagne. M. Pierre Graux, avocat à la Cour <le Bruxelles et président de la Conférence du l Jeune Barreau, a été condamné. NOS CONSULS M. Henri H'oefkens, notre consul au Havre, est né à .Envers le 27 février 1859. Il est consul depuis quatre années, et agent maritime très répandu au Havre, depuis quinze ans. 11 était, du reste, dans les mêmes affaires à Anvers depuis environ vingt-cinq ans. Dans une ville maritime comme le Havre, il était tout indiqué pour tenir l'Agence consulaire. Le fait même qu'il représente la Belgique, dans une ville officielle, explique les mille dificultés qu'il eut à surmonter, dans les premiers mois de la guerre. M. Henri Hoefkens, Consul de Belgique au Havre. II s'est efforcé de satisfaire aux exi-nicïpalitéT «Mmàéa. œrâce Il a été admirablement secondé, d'ans ses fonctions, par Mme Hoefkens, qui avait pris sous sa protection les femmes et enfants de nos malheureux compatriotes.Cest avec un dévouement inlassable que Mme Hoefkens s'est donnée tout en-tiere à la mission de protéger toutes ces misères, et de trouver pour chaque famille, non seulement l'abri; mais aussi le secours qui devait lui permettre d'échapper aux difficultés de la vie Nous devons rendre à Mme Hoefkens aujourd hui disparue, ce témoignage de notre reconnaissance émue. Nous savons que les femmes-mères ont trouvé particulièrement auprès d elle 1 assistance que nul ne pouvait leur donner. M. Henri Hoefkens poursuit sa tâche très difficile dans le silence d'où la Patrie Belge le tire aujourd'hui, dût-elle brusquer sa modestie. II faut irendre à chacun l'hommage qui lui est dû. Les Corbeaux Le Tribunal correctionnel de Furnes feiéigeant à Poperinghe, dans son audience du 1(5 août a condamné Van den Buleke à deux ans de prison pour détournements et escroqueries Et d'un ! A quand1 les autres ? Ketje. NOS VALEURS La Bourse et la Guerre (Suite) 5 i A la suite d'articles -parus tant ici qu'ailleurs, quelques correspondants ont cru devoir nous encourager en ce qu'ils appellent ii une nécessaire campagne d'épuration de nos mœurs boursières ». Leur avis nous plairait assez si, pour certains d'entre eux, cette campagne ne devait nécessairement adopter une forme de polémique haineuse et personnelle touchant des griefs ou des abus plus ou moins réels du passé. Pour plus d'un habitué des atmosphères surchauffées des séances boursières, le nom seul de .Bourse serait synonyme de spoliation. Ils oublient que, malgré tout, ils constituent dies exceptions fébriles dans la grande masse de la nation que le problème intéresse d'un point de vue beaucoup plus éleva et partant plus généralement utile. Disons même que cette disposition d'esprit chez eux dénote tout juste cette surexcitation maladive dont l'impulsivité enfantine constitue un grave danger dans l'avenir et le meilleur atout des pêcheurs en eau trouble Dans le domaine de la Bourse comme dans d'autres, les manifestations au jour le jour ne font qu'exprimer les mœurs et les tendances du temps ; et c'est précisément par- ' ce que ces temps auront brusquement changé, que nous devrons rechercher la meilleure formule pour rattacher le passé au futur. Si donc nous devons rappeler certains faits, que ce soit non pour nous per- i liiir—* TROISIEME ANNEE. — N° 89 LE NUMERO» li CENTIMES DU DIMANCHE 26 AOUT AU SAMEDI 2 SEPTEMBRE 1916.

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Dit item is een uitgave in de reeks La patrie belge: politique et littéraire behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Paris van 1914 tot 1919.

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