La semaine d'Averbode

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8e fllMDÉE PiuMÉRO 9 A SEMAINE d'AVERBODE Dieu Famille Patrie ABONNEMENTS : Belgique j î£:\SS'^ÏÏ iîî Averbode, 1 Mars 1914. S'amusaient=ils???... ous ^es avons vu déambuler, ce ïïHF mardi dernier, tous ces « mas-J 1ues " et ces " louPs ". ces W/V^ dominos et ces pierrots ! fifrM? Il y en avait de tous genres, m* d'argeijt, lourmsseur: on en trouve, on Ifl " l'ait même des dettes, si « Ma Tante » n'est pas intervenue, ■MD|iH| pour se payer un travestissement en ces jours de folie. ||| Les jours de carnaval et de la mi-carême sont bien vrai- i||j| ' ,.|i ment pour beaucoup des jours V»C de folie. Jours de folie, parce jtt'':££§j que fous sont ceux qui y J prennent une part active. Nous les avons vu déambuler tous ces masques et il nous ont écœuré !... Quel- '-j£ Nous avons vu passer des ijp|P|sC<S dominos, des pierrots et des clowns, plus ou moins pro- gppï^P près, tâchant, par mille ex-centricités, de faire rire la foule des promeneurs ; abor- 9hH^9 dant, ça et là, l'une ou l'autre personne pour l'intriguer et s'empressant de s'esquiver iPÉSilifl après avoir parfois lancé un • de ces propos malhonnêtes ayfflBË qui font rougir tandis que les auditeurs semblent y prendre un plaisir narquois. Et c'est 8@n&pt un exercice, ou plutôt une corvée commencée dès les 1®! / " premières heures de l'après-midi et qui dura jusqu'à épui-sement complet. S'amusaient-ils, eux qui fai-saient l'impossible pour faire lire les autres ?... Hs, vous ré- jË^rffÉÉ pondraient oui, par acquit de conscience ; en tous cas, ce n'était qu'un plaisir factice, qui les a éreintés pour plusieurs jours ; encore heureux seront-ils s'ils peuvent se rendre au travail, si leur folie ne leur a apporté le germe d'une de ces maladies qui coûtent la vie. Si le travestissement et si la langue de quelques-uns n'étaient pas propres, au moins tous ces dominos, pierrots et clowns étaient habillés. Mais la honte de ces jours de folie en LL GAMIN DU CIRQUE. (Trbleau de Lehmann). nos pays civilisés, ce sont ces « beaux loups » à peine vêtus!... Ce ne sont plus seulement les décolleta-ges et les à-jours qui laissent voir bras et poitrine; ce n'est plus la dégoûtante jupe collante qui dessine les formes ; ce sont des nudités à peine cachées sous de hauts b?s ou un maillot et sous un aperçu de « jupe » de quelques décimètres. Et parce qu'un « loup » empêchera de les faire reconnaître, ces jeu-_______ nés filles sans pudeur se livrent complètement en société d'arlequins et autres dé-jjjjjlBgi guisés aux folies coupables de ces jours de carnaval. Pour quelques-unes les parents n'ont plus rien à dire et c'est de chez elles qu'elles sont parties à leurs folies ; mais que , . : d'autres ont dû mentir, ont jjfjjB dû faire des détours pour échapper à la surveillance de leurs parents et aller assez ^ loin revêtirleursdéguisements, qu'elles ont dû quitter assez fc|§§ j:| | tôt pour ne pas rentrer tar-ïmm diveinent et donner prise aux i> soupçons. Et que de men songes en rentrant !... S'amusaient-ils ces « beaux i ji loups» ? Les sans pudeur S* ; trouvent toujours le plaisir g» * qui les attend Après de |9 telles lolies il n'est nullement étonnant qu'elles aient pris * ! goût aux plaisirs mondains et ■ qu'elles ne recherchent toutes g les occasions de s'y livrer ; on mentira de nouveau aux parents, on détournera une partie du salaire, on contractera, si ce n'est déjà fait, des liaisons funestes!... Et combien aussi de ces « beaux masques » n'auront pas gagné, pendant ces jours de folies, le germe do la terrible tuberculose qui leur apportera bientôt le mas- ■H "j Parents chrétiens, procurez une saine distraction à vos SâH I enfants, pendant ces journées LISfIHîlËSssÉ de folies du carnavaletfai.es leur comprendre qu'elles ne procurent que des plaisirs fac-

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