L'assaut: journal hebdomadaire des étudiants anticléricaux de Mons

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25 januari 1914
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s.n. 1914, 25 Januari. L'assaut: journal hebdomadaire des étudiants anticléricaux de Mons. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t727942b6z/
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♦ p La Buifalaiion Baoul Wancquâ Dans un même élan de reconnaissance, tous ies admirateurs du grand phikntrope se trouvaient réunis, dimanche, en la gran,de salle de la Madeleine, à Bruxelles. Après de nombreux discours des différents (organisateurs de cette cérémonie, entre autres celui de M. Henri Dutrieux, parlant eau nom de l'Institut Commercial des (Industriels du H a in au t, on remit au héros,de la fête le «Semeur», de Constantin .Meunier, symbole de son œuvre réconfortante.Dans cette foule nombreuse qui s'entassait dans la salle, on sentait flotter une pieuse admiration pour le bon riche. Je me^rapelle, il y a près de trois ans, l'Institut savait organisé 'une manifestation de reconnaissance à Raoul 'Warocqué. Là enclore flottait cette atmosphère s,aine et pieuse, et avec chaleur notre collaborateur Pierre (Qalichet, parlant &u n'om des étudiants, traduisit en .quelques mots vibrants ^impression forte de cette cérémonie. Nous n'avons pu résister â l'envie de les rapnoduire, ainsi, que d',insérer Cîtte remarquable étude de M. Heupgen sur M iWarrvrniiP M F. A M. Raoul Warocqué Une puissante stature, la taille haute, les épaules larges, et carrément dégagées, le corps droit, telle apparaît, à quelque distance, la silhouette de M. Raoul Warocqué. La tête, très légèrement portée en avant, comme dans un geste de constante attention, donne une impression de force calme peu commune. Le front haut et large, sans rides, surplombe des yeux, dont l éclat s a-vive de la transparence de verres cerclés d'or ; deux yeux qui se posent tranquilles et clairs, tout droit dans ceux de 1 interlocuteur, puis scrutent en les pénétrant, dirait-on, les choses environnantes. Les yeux d'un homme qui veut voir et se rendre compte de ce qu'il voit ; d'un curieux, qui réfléchit p»nse. La face, aux traits arrondis, se termine, intérieurement, par un menton fortement modelé, qui révèle la puissance de la mâchoire ; pas de barbe, un soupçon de moustache. L'ensemble respire l'énergie, la maîtrise de soi-même, une fermeté très grande. Par-dessus tout, de toutes les lignes, de tous les plans, du modelé général, un je ne sais quoi s'irradie, éclairant tout le masque d'une lumière de sympathie agissante et de grande bonté. L'impression première se précise encore à l'audition de la voix. Légèrement gutturale, un peu saccadée, la voix est sonore, d'une sonorité toute spéciale, chaude et enveloppante. Puis, quand s'y ajoute le geste, simple, ouvert, accueillant, la main puissante tendue franchement, d'un seul coup, sans hésitation, toute grande ouverte, la révélation est complète. On se sent devant une sincérité. Car, peut-être plus que tout le reste, ce qui caractérise M. Raoul Warocqué, c'est la sim-cérité, la sincérité d'un homme prêt à toute? les sympathies et capable de sentir profondément. Cet homme fort est un sensible. « Ayez un peu moins d'esprit et un pei) ; plus de cœur », s'écria-t-il un jour, à 1« Chambre, s'adressant à l'un des membre! • de la Droite. ; Toute l'âme intime de l'homme est dans cette phrase, surgie d'un jet sur ses lèvres ; une bonté forte, curieuse du bien à faire . réfléchie dans ses décisions, mais se don . nant toute entière. * * * Qui n'a pas visité le château de Marie mont 1 Des trésors de tous genres, des col lections innombrables, une bibliothèqui merveilleuse, en font un lieu d'études, oî l'on souhaiterait vivre des mois, Oh! cette bibliothèque! si riche et si in time dans son cadre reposant, là-bas à l'ex trémité du château! Quel coin délicieux ' pour celui que tient l'amour du livre. Il es ! des bibliothèques d'apparat, où l'on sen le livre n'être là que pour la parade ; pau vres feuilles abandonnées, qui se désolen ' de leur définitive et inutile immobilité. L ? livre, ici, est « confortable ». Il se sent 1 ami s qu'une bienveillance attend. Tel signet, ou blié entre deux pages, reste, comme le té 9 moignage d'un entretien encore récent entr s deux amis. Les livres ont leur âme aussi, reflet d l'âme de ceux qui s'en délectent. Et, au mi s lieu de toutes ces richesses, aux jourB d e réunion, passe, s'entretenant avec ses h£ [i tes, le maître du lieu. Il écoute l'un. Il ques tionne l'autre. Parfois, il couronne quelqu gai propos d'un rire sonore et épanoui et d'un grand geste affectueux. Il sait être et il est l'ami de tous. Voici qu'on lui dit quelque chose qui l'intéresse. La main plonge rapide dans une poche, en ramène un bloc-notes (il semble que chaque poche de la redingote en contienne un). D'une écriture rapide, d'homme d'affaires, une note est prise ; plus loin, une autre, puis, une autre. En telle sorte que la moisson s'en va, grossissant, grossissant toujours. Si quelqu'un pouvait un jour, réunir ces petits bouts de papier, que de choses il y pourrait lire et quelle émouvante histoire il en pourrait tirer ! J'ai vu ce bloc-notes recevoir, un jour, les confidences du président de la ligue contre la tuberculose, une autre fois, celles de M. Paul Pastur, relatives à l'école des estropiés de Charleroi. Antérieurement, il avait accueilli des éléments concernant l'Institut commercial des Industriels du Hainaut, ou bien l'Athénée du Centre, ou bien le Musée industriel de Morlanwelz, et tant d'autres choses. Et ces petits notes, toujours suscitent un ■ effort, une largesse, un acte de solidarité i nouveau. J'imagine que, parmi les plus récentes fiches sorties de ce bloc-notes, ils 1 s'en trouvent, qui font allusion à quelque : chose, qui pourrait bien, un jour, devenir un lycée de jeunes filles. Mais ceci a des ■ allures d'indiscrétion. Passons. I * * * z 1 II serait impossible d'énumérer toutes les œuvres auxquelles s'est intéressé et s'intéresse M.Warocqué.A ceux qui se voudraient > renseigner davantage, il faut conseiller la 1 lecture de : « Un siècle de travail et d'efforts. L'œuvre des Warocqué ». Mais peut- - être sera-til possible de les synthétiser en - indiquant ce que en forme, en quelque sorte, l'harmonieuse unité. t Quand on veut rechercher l'idée direc-k trice qu'inspire cette inlassable activité, il " suffit d'observer l'ensemble des efforts ae-t- compli par lui, depuis bientôt vingt ans. 5 Le point central, si l'on peut ainsi s'ex-» primer, de la philosophie pratique de M. - Warocqué est celle-ci : L'évolution progres-~ sive d'une société a pour condition primor-3 diale et essentielle celle des individus qui la composent. 8 II existe, de par le monde, à l'état de ■ potentiel, si vous voulez, une somme d'é-8 nergies intellectuelles et morales, qui, libé- - rées, deviendraient les facteurs d'une puis- - santé accélération de cette évolution. e Le but à poursuivre est de dégager ces énergies en état d'occlusion, de leur permettre de se faire jour, de s'intégrer dans le travail accomplissant chaque jour, et, ainsi, de se transformer en éléments actifs de progrès social. Le moyen, est d'aller aux individus, de susciter leur volonté d'efforts, en leur procurant en même temps, les moyens de donner à l'effort individuel une efficacité maximum.En fait, et par des voies peut-être différentes, la pratique suivie par M. Warocqué coïncide presque absolument avec les principes de la théorie du « capacitariat » de M. Ernest Solvay. De ce point de vue, peut-on dire, découle toute l'extraordinaire activité sociale de cet homme de bien. A l'enfant, au malade, à l'estropié, au vieillard, il veut que l'assistance soit donnée par la collectivité, parce que, par eux-mêmes, ils sont incapables d'écarter les obstacles qui les écrasent. C'est en quelque sorte une dette qui leur est payée. Mais de l'adulte, en force et en santé, il réclame un effort individuel, un acte de volonté personnelle. Et comme la puissance efficace de l'effort dépendra du levier employé, ce levier, il le veut le plus résistant et surtout H plus perfectionné qu'il se peut. De là, un double courant d'activité ; assistance donnée aux faibles et aux vaincus : instruction et culture offertes aux jeunes et aux valides. Crèche Mary Warocqué, Maternité Elisabeth, Orphelinat Raoul Warocqué, Ecole ' des estropiés de Charleroi, Hôpital Louise, Ligue anti-tuberculose d'une part. Ecoles gardiennes, Ecoles ménagères, Cours professionnels, Ecole industriel, Athénée du Centre, Institut commercial des industriels du Hainaut, Institut d'anatomie Raoul Wa rocqué, d'autre part, sont, parmi tant d'autres œuvres auxquelles il donne une part de lui-même, l'illustration de ce qui vient d'être affirmé. * * * Par le fait même de cette conception, M. Raoul Warocqué se trouve appartenii au libéralisme, ce terme compris dans sor acceptation la plus élevée et la plus philosophique.Socialiste, il ne le pourrait être, non pas parce que propriétaire d'une grande for tune. Supposer que pareille considération pour rait l'empêcher de proclamer la vérité di socialisme, s'il le croyait tel, serait fair< une sanglante injure à la haute probité e' à la loyauté inaltérable de son caractère, mais précisément, parce que, convainvu que le progrès ne peut être que la somme des progrès réalisés individuellement par l'effort individuel, dans chaque individu. Catholique, le respect que, précisément, il professe à l'égard de l'individu, la confiance qu'il fait aux sentiments de dignité et de responsabilité personnelles considérés comme bases de tout avancement moral, l'empêchent d'admettre, que puisse être imposée à la pensée humaine, une règle que la raison ne pourrait discuter. Libéral et démocrate, dans toute la fierté de son âme, M. R. Warocqué est un optimiste. Il croit à la dignité humaine ; il croit à la perfectibilité sociale ; il a foi dans la raison individuelle. Il pense que l'exercice de la liberté trouve, en lui-même et par lui-même, son état d'équilibre et son maximum de rendement, si rien ne vient, arbitrairement, le détourner de sa voie droite. Et logiquement, il redoute tout ce qui ressemble à une aliénation de l'indépendance individuelle, qu'elle se fasse à droite, au nom d'une vérité divine prétenduement révélée ; qu'elle se fasse à gauche, au nom d'une conception sociale, égalitaire, reposant sur le sacrifice de l'individu à la collectivité. Mais rien n'est plus lointain de lui qiie l'intransigeance sectaire et mesquine. Sa tolérance est sans limites. S'il est quelque part quelques journalistes ultramontains,qui parfois se sont attaqués à lui, avec plus de méchanceté que de bon sens, s'il est des cléricaux sectaires qui font profession de le haïr, je ne crains pas d'affirmer que M. Warocqué jouit, sans réserves, de l'affection de tout le peuple du Centre, de tout ce peuple qui connaît sa vie, si belle et si féconde et respecte l'homme si franc et si loyal. Sans doute, la rhétorique socialiste a parfois lancé ses foudres contre l'industriel qu'est M. Warocqué, mais on peut se demander si ce ne sont pas simplement,' comme on dit au palais, de simples actes interruptifs d'une prescription, qui s'accomplit au profit d'un « capitaliste ». Un jour, M. Jules Destrée, portant la santé de M. Warocqué, lui disait, dans son I langage nerveux et imagé, qu'il est « le bon riche » de l'Ecriture. Combien il avait rai son, et vraiment, la vérité parlait par sa bouche. Et je ne sais pas d'éloge plus mérité et plus grand de cet homme, loyal et ! ' généreux, qui consacre sa fortune à des . I œuvres de bonté, d'émancipation et de libé-- ! ration de ses semblables, tout simplement, 25 Janvier 1914. Prix i 15 oentimes. I" Année. - M0 8

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Dit item is een uitgave in de reeks L'assaut: journal hebdomadaire des étudiants anticléricaux de Mons behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Mons van 1913 tot 1920.

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