L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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18 december 1914
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s.n. 1914, 18 December. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/416sx64z3h/
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Vendredi 18 Décembre 1914. 10 Centimes. Première Année, numéro 2. REDACTION ADMINISTRATION 103, place de Meir, 103 box n. 16 — ANVERS L'AVENIR Journal QuotidienDId'Anvers. BUREAUX OUVERTS le 10 à midi et de 15 à 1? heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS Notre Programme En présentant ce nouveau journal, nous avons à cœur de donner au public notre raison d'être et de lui exposeï notre programme. Nous croyons que cette création répond à un besoin immédiat, non que la presse locale ne suffisse aux nécessités du moment et que la façon dont elle remplit sa mission, dans les circonstances actuelles si difficiles, 11e soit digne de toute considération. Mais si l'on peut, concevoir une presse exclusivement flamande dans une ville dont la population d'expression flamande ' constitue la quas: généralité, il n'est pas admissible que la presse d'expression française, du moment que cclle-ci Existe dans notre ville, n'offre pas au public un terrain d'information et de discussion autre que la représentation unique qui nous est restée après'la disparition des nombreux journaux français existant à Anvers avanl l'occupation. Pour notre programme, nous allons ^exposer aussi suecintement que possible.Tout d'abord, nous respecterons et ferons respecter les convictions religieuses de nos populations, convictions traditionnelles si fortement ancrées dans leur cœur et dans leur esprit, qu'on ne peut même concevoir notre nationalité sans elles. En les respectant et en les faisant respecter, notre journal s'inspirera surtout de la belle devise anversoise, dans son sens le plus large : Liberté en tout et pour tous. L'« Avenir » se mettra ensuite an premier rang dans la défense des revendications linguistiques des provinces flamandes. Si notre journal ne se publie pas dans le premier idiome national du pays, c'est que précisément nous avons pris à tache de convaincre la partie wallonne de la Belgique que le moment est venu de donner enfin satisfaction aux Flamands dans les griefs nombreux que depuis 84 ans ils dénoncent avec tant de courage et de persévérance. Cette satisfaction doit se donner dans son entièreté, dans tons les domaines et en toute loyauté, et non plus par bribes et morceaux et à la suite de luttes souvent longues et pénibles. Sur le terrain de la politique générale, nous nous promettons de travailler et de lutter pour que notre chère Belgique, quand nous serons revenus à une situation normale, reprenne le rang modeste mais méritoire qui a fait si longtemps son bonheur. En effet, à quoi cela nous a-t-il servi de laisser déchirer une à une les pages glorieuses du livre d'or de la Maison d'Anvers, tracées jadis unanimement par notre population, pages signées de tant de noms marquants? Pour l'avenir, nous serons là quand il s'agira de causer et de discuter nos droits, non pas par de la phraséologie ou des rodomontades passionnées et peu sérieuses, mais en une attitude digne et calme, envers et contre tous, forts de cette même dignité et de ce calme qui rendent réellement invincible. « IVAVENIR ». Lettre Encyclique de S.S. Benoit XV II. Daigne le Dieu de miséricorde faire entendre, comme il l'a fait à l'avènement du divin Sauveur sur la terre, ainsi aussi à l'entrée en charge de son représentant la voix des anges qui proclament la paix : Paix sur la terre aux hommes' de bonne volonté. (Luc, 2, 14). Qu'ils écoutent cette voix, nous les en prions, ceux qui tiennent entre les mains les destinées des peuples. Certes, il y a encore d'autres voies, d'autres moyens, de réintégrer le droit violé. Qu'ils déposent les armes et aient recours à ces moyens avec une conscience droite et une volonté sincère. C'est la charité pour eux et pour tous les peuples qui nous fait parler de la sorte, et non notre intérêt à nous. Qu'ils ne laissent elonc pas se perdre dans le vide notre voix de père et d'ami. Les vraies causes de la guerre Mais ce n'est pas seulement la guerre actuelle si sanglante qui éprouve les peuples et rempli notre âme de tristesse et d'amertume. Il sévit encore une autre guerre qui déchire les entrailles de notre société, guerre épouvantable aux yeux de tous les bons, car non seulement elle a amassé des ruines parmi lespeuples et en amassera d'autres à l'avenir, mais il faut la regarder aussi comme la vraie source de la lutte si cruelle de nos jours. En effet, depuis que élans l'organisation des Etats on a cessé de tenir compte des lois et des méthodes de la sagesse chrétienne, qui d'elles-mêmes garantissent déjà le maintien de la sécurité et de l'ordre, forcément les Etats ont commencé à s'ébranler jusque dans leurs fondements. Il s'en est suivi 1111 tel changement dans les.pensées et dans les mœurs que, si Dieu n'interaient au plus tôt, l'effondrement de la'société paraît être proche. Les ravages que nous constatons sont 'lès suivants : le manque de charité mutuelle parmi les hommes, le mépris de l'autorité, l'injustice dans les rapports des diverses classes de la société, le bien-être matériel érigé en but suprême de l'homme, comme s'il n'existait pas d'autres biens ele beaucoup meilleurs et plus désirables. Ce sont, de notre avis, les quatre causes de la lutte qui soulève si profondément le inonde. C'est pourquoi il faut s'empresser avec zèle pour arrêter le progrès de ces ravages en remettant en honneur les principes du christianisme,; si toutefois on a véritablement l'intention cl'éçarter tout conflit et cîe rétablir l'ordre" de la société. Première cause : Le manque de charité parmi les hommes Jésus-Christ', quî est précisément descendu du ciel pouT rétablir parmi Tes hommes le règne de la paix, détruit par la haine. de Satan, rt'a voulu donner à son règne d'autre fondement que la charité fraternelle. De là ses paroles si souvent répétées : « Je vous clonne un nou veau commandement, que vous vous aimiez les uns les autres » (Jo., 13, 34), « ceci est mon commandement, que vous vous aimiez mutuellement)) (Jo., 15, 12), « je vous commande ceci, que vous vous aimiez l'un l'autre m (Jo., 15, 17), comme si toute sa mission et toute sa tâche s'étaient bornées à faire en sorte que les hommes s'aiment entre eux. Et quelle force d'arguments n'a-t-il pas employée pour nous conduire à cette charité? «Un seul est votre père, qui est au ciel. » (Matth., 22, 9). A tous sans exception, sans vouloir se préoccuper de la distinction des peuples, de la diversité des langues, de la divergence des intérêts, à tous il met sur les lèvres la même prière.: « Notre Père, qui êtes aux deux )) (Matth., 6, 9); il nous assure même que ce Père céleste, en distribuant ses bienfaits, 11e fait aucune distinction, pas même celle des mérites : « Qui fait lever son soleil sur les bons et les méchants et laisse pleuvoir sur les justes et les injustes». Il va jusqu'à déclarer que nous sommes tous frères : a Mais vous êtes tous des frères» (Matth., 23, 8), frères de lui-même : « Afin qu'il soit le premier-né entre beaucoup de frères » (Rom., 8, 20). Et ce qui doit contribuer singulièrement à nous engager à la charité fraternelle envers ceux aussi que notre orgueil voudrait mépriser, il va juseiu'à s'identifier avec le plus petit parmi les hommes, voulant qu'en celui-ci l'on considère la dignité de sa propre personne: «Vraiment, je vous le dis, ce vous avez fait à l'un de mes frères le plus petit, vous l'avez fait à moi-même. » (Matth., 25, 40). Et plus encore : sur le point de quitter la terre, il pria le Père de la manière la plus instante que tous ceux qui croient en lui soient unis entre eux par la lien de la charité : « Comme toi, ô Père, es en moi et moi en toi. » (Jo., 17, 21). Et enfin attaché à la croix il versa tout son sang pour nous, afin que, transformés comme en un seul coups, nous nous aimions mutuellement avec la force ele cette charité qu'un membre du mêniè corps porte à l'autre. Malheureusement, de nos jours, la manière el'agir des hommes a changé. Jamais 011 n'a tant parlé de la fraternité des hommes ; oubliant les paroles de la Sainte Ecriture et l'action du Christ et de son Eglise, on prétend même que le zèle ele la fraternité est une eles acquisitions les plus précieuses de la civilisation moderne. La vérité est cependant que jamais on n'a tant méconnu la fraternité des hommes que de nos jours. La haine des races est poussée à outrance; plus que par les frontières,, les hommes sont séparés entre eux par la haine; àu sein d'un seul et même peuple et dans l'enceinte d'une seule et même ville, les diverses classes de citoyens Sont enflammées ele haine les unes contre les autres, et parmi les particuliers l'égoïsme est érigé en loi suprême qui règle tout. (A suivre). Lire en deuxième page, les derniers Télégrammes de la guerre. Echos Notre Feuilleton Dans quelques jours, nous commencerons la publication du feuilleton : La guerre européenne par l'écrivain japonais Vicomte OTOJI-RO KAVAKAMI, major dans l'état-major impérial japonais. L'auteur, qui a suivi, comme reporter, les opérations militaires de la guerre de Mandchourie, décrit dans ce livre les péripéties de la guerre actuelle, qu'il avait prédite pour 1913. Ayant assisté aux grandes batailles de [a guerre russo-japonaise, ayant d'un autre côté étudié à fond la situation politique et les forces militaires de l'Europe, il décrit, avec un réalisme saisissant, les diverses batailles de la guerre actuelle, dont il a prévu, en grandes lignes bien entendu, les résultats avant leur échéance.Nos lecteurs seront ainsi à même d'étudier, par leurs grands côtés, les événements qui se déroulent actuellement sous nos yeux et cela, grâce à la contribution littéraire d'un auteur dont l'objectivité ne peut certes pas être mise en doute. Notre attitude De divers cotés on nous demande des explications sur la ligne de conduite que "tous nous sommes tracée. Nous croyons :jue l'exposé de notre programme est issez explicite. Nous sommes Belges, et comme tels nous faisons des vœux pour le bonheur le notre cher pays et de notre chère po-Dulation.A ce propos, nous devons couper l'aile I un canard qui a été lancé par des confères avant notre apparition, et ce dans e but évident de nous faire du tort. Nous le dépendons de personne. Notre journal est rédigé et imprimé à Anvers et n'est ributaire d'aucun journal bruxellois, ni lutre. Nous comptons apporter notre pari ians le travail de relèvement et de res-auration des maux que la guerre~leur a :ausés jusqu'ici et dont nous espérons jue le retour nous sera épargné. La réalisation de ces vœux sera la meil eure conduite que nous comptons adop-er.MM. Franck et Ryckmans U11 confrère anversois taxe d'inexacte a rectification que nous avons donnée l'un article du « Diisseldorfer General Vnzeiger » disant que MM. Franck et ^yckmans allaient être traduits devant me Cour militaire à La Haye pour s'ex-)liquer sur la reddition d'Anvers. Nous avons rectifié cette information II disant que l'entrevue en question vait déjà eu lieu et que nos deux hono-ables concitoyens en étaient revenus la ête haute. Le dit confrère qui cite le journal al-smand sans même mentionner notre itre à nous (pourquoi?) affirme que 'événement n'a pas eu lieu, et que nous onfirmons la contre-vérité en la recti-iant.N'en déplaise à notre confrère, nous evons maintenir l'exactitude de nos enseignements. Les faits se sont bien assés comme nous les avons rapportés, 't si notre confrère insistait nous scions amenés à y ajouter quelque préci-ion qui jetterait un jour étrange sur la îçon dont, certaines personnalités haut lacées et actuellement à l'étranger en-isagent l'intérêt et le bien-être de notre ille d'Anvers. Pour le reste, nous avons rendu hom-îage au dévouement des trois héros an-ersois De Vos, Ryckmans et Franck ui ont sauvé la ville du désastre final t ce que notre confrère dit des attaques ont ils sont l'objet 11e saurait donc nous tre imputable. Nouvelles scolaires Ces derniers jours le bruit a couru vec persistance que les écoles allaient tre fermées. Des gens prétendument ien renseignés racontaient inconsidéré-lent que les autorités allemandes avaient equis les locaux scolaires pour les 'ausformer en hôpitaux et ambulances. Ce bruit, comme tant d'autres, est énué de tout fonelement. Les écoles estent ouvertes et nous ne saurions as-bz engager les parents à y envoyer ré-ulièrement leurs enfants, car il n'y a éjà que trop ele temps perdu. Le collège eles échevins el'Anvers a écidé de supprimer les vacances de Joël,* les grandes vacances ayant duré u elelà ele leur temps normal. Cette dé-ision est unanimement approuvée. Selon toute probabilité le comité eles coles paroissiales suivra le même exem-le. Les aelministrations communales de forger h ont, Berchem et communes en-ironantes s'en tiendront aux mêmes ispositions. — On sait que les instituteurs et in-titutrices communales qui étaient en-ore à l'étranger à la date du 9 novem-•re elernier ne touchent plus leurs ap-lointements pour les journées où ils ont été absents; il en est de même ele ceux de l'école moyenne d'Anvers et paraît il pour d'autres communes. De plus, il est confirmé que l'autorité a décidé de considérer comme démissionnaires les instituteurs et institutrices • qui n'auraient pas repris leurs fonctions au 3 janvier prochain. Les demeures inhabitées L'autorité a donné ordre à la police el'aller sonner à la porte des elemeures probablement désertées par leurs habitants, pour s'enquérir du retour éventuel de ceux-ci. La même mesure a été prise pour les maisons qui sont gardées temporairement par des domestiques ou des personnes commises à leur garde. Immédiatement les bruits les plus invraisemblables furent répandus par des lanceurs ele canards ele toutes tailles et nuances. Comme il pleut ferme, c'est de pleine actualité. En voici un que j'a-trappe au vol et auquel je coupe les ailes sans merci : Des corps d'armée immenses, innombrables, étaient en marche sur Anvers, et tontes les habitations inoccupées allaient être mises à la disposition de ces troupes pour leur servir de logements. C'est tout simplement absurde, et personne 11e peut ajouter créance à ces bruits ridicules. Il n'est nullement question d'encasernement dans lesiogis des particuliers, mais la commune cherche tout simplement le moyen de récupérei les impôts communaux impayés par les réfugiés retardataires. Voilà l'explication nette et claire de cette mesures très compréhensible. Encore une fois, concitoyens, méfiez vous de tous ces racontars de mauvais farceurs. Encore la Noël rouge D'après la « Gazette de Munich » les gouvernements allemand et austro-hongrois ont immédiatement adhéré à la proposition du Pape pour l'armistice de Noël. La France et l'Angleterre n'ont pas refusé, seule la Russie s'est formellement opposée, ce qui la met dans un ? ingulier isolement. Le Pape Benoit XV est une autorité avec laquelle les puissances terrestres en guerre doivent compter dans ces temps de force brutale et violente. Tandis que les canons tonnent et que le monde est dans la tourmente de feu et ele sang, les puissances belligérantes négocient avec le Prince ele l'Eglise pour 1111 apaisement qui eloit respecter profondément la grande Idée Chrétienne. Et c'est là, une grande victoire ! En France Beaucoup des nôtres ne se sont pas attendus à l'énergique défensive française-dans la nouvelle guerre franco-allemande. On prévoyait au cours de celle-ci les mêmes faiblesses constatées en 1870: le manque d'unité de la clin'.- ion française en face du bloc et de la méthode germanique. Ces prévisions ne se sont pas vérifiées jusqu'ici. Petit à petit, pourtant, il nous parvient des échos qui sont des indices, petits, '1 est vrai, mais qui, s'ils se multipliaient à l'avenir, prouveraient que le même danger d'antan énerveraient assez rapidement la résistance des alliés. Guillaume II : n'a-t-il pas dit à ses généraux: « Nous vaincrons parce que nous avons des nerfs plus résistants? »... On sait que Caillaux, l'ancien ministre français, qui avait occupé dans l'administration financière de son pays des hauts postes, avait été nommé grand payeur général de l'armée Cela devait lui donner le droit de porter le."'grade de colonel. Caillaux, dont l'ambition est outranci'ère, on le sait, se contentait difficilement de son grade malgré le roulement considérable dont il lui apportait les responsabilités. Déjà l'homme qui ne doute rien, avait offert à son chef suprême le généralissime..., quelques plans de campagne. Joffre y avait répondu avec son sang-froid, si surprenant pour un Français, par l'octroi de 15 jours d'arrêts de rigueur... Cela n'avait rien arrêté du tout, et au contraire, Caillaux — un peu plus furieux — réclamait énergiquement le grade de général. On n'osa le lui accorder, prévoyant que cette tenue le rendrait sûrement plus encombrant; on lui signifia l'opposition définitive de Joffre. Caillaux, on l'a vu, dans le temps, à la Cour d'assises, ne supporte pas silencieu-semet les rebuffades, et il s'est écrié: «Je trouverai cet homme, Joffre me le payera ». La sortie fut rapportée au généralissime. Celui-ci avec son flegme un peu britannique depuis qu'il fréquente French clans les dernières tranchées où l'on cause peu, a riposté: «J'aime mieux avoir à faire à lui qu'à sa femme »... « Si non e vero e bene trovato ». Ce qui donne un semblant de fond à cette historiette, c'est que dans la presse française on lit de courtes lignes signalant que Millerand, le civil ministre de la guerre, est partisan de l'offensive immé diate, alors que Joffre reste fidèle à sa tactique d'épuisement des adversaires. Joffre doit se dire qu'il avait assez à faire en combattant les Allemands et les allées NOUVELLES DE LA GUERRE La Guerre sur Mer ATTAQUE DES COTES ANGLAISES PAR DES NAVIRES DE GUERRE ALLEMANDS Scarborough et Hartlepool bombardés (Communiqué allemand) Berlin, ',6 eléc. (Wolff.) — Officiel. — Quelques-uns de nos navires de guerre de haute mer se sont avancés jusque près de la côte anglaise de l'est, et ont, bombardé, le 16 décembre, de grand matin, les deux villes côtières fortifiées de Scarborough et d'Hartlepool. Il n'y a pas encore d'autres communications au sujet des phases de l'entreprise. Le chef de l'état-major de la marine, (s.) v. Pohl. (Communiqué anglais) Londres, 1G eléc. (Reuter.) — L'amirauté anglaise communique : Un important mouvement- de la flotte allemande eut lieu le 10 ele grand matin, dans la Mer élu Nord. Scarborough et Hartlepool ont été bombardées. Nos escadrilles sont engagées en plusieurs endroits avec l'escadrille ennemie. La bataille continue. Nouvelles ultérieures du bombardement Londres, 17 déc. (Reuter.) — Selon des nouvelles ultérieures du bombardement de Scarborough, il appert que le temps était nébuleux quand l'action commença. Des femmes et des enfants s'enfuirent dans la rue en habits de nuit. Il paraît que 50 coups ont été tirés. On mande de Hûll que les autorités de Scarborough furent averties de l'attaque sur la côte, avant le bombardement. La défense fut préparée soigneusement. Toutes les unités de l'artillerie et de l'infanterie se trouvaient à leur poste. J/Evening Chronicle, de Newcastle, mande: On croit que trois croiseurs allemands ont participé au bombardement de Hartlepool. A peine eurent-ils ouvert le feu qu'ils furent attaqués par quatre destroyers anglais. Les victimes et les dégâts Berlin, 17 déc. (Wolff.) — Selon des nouvelles de source anglaise, il y a eu 20 personnes tuées et :8U blessées à" Hartlepool. 11 y aurait eu des dégâts importants. Le bombardement de la forteresse de l'Ouest de Hartlepool commença entre 8 et 9 heures. Londres, 17 déc. — Un conducteur de locomotive, arrivé ici, raconte qu'il a vu s'effondrer trois cheminées d'usines à Scarborough.Whitby également bombardé On mande de Whitby que deux croiseur# allemands ont violemment bombardé la localité. Iva station de signalisation et 1111 certain nombre de maisons ont été détruites. L'abbaye historique a aussi été partiellement détruite. Une personne a été tuée. Les croiseurs, après le bombardement ,se.. sont dirigés ensuite vers le Nord-Est. EN BELGIQUE Sur l'Yser Berlin, 16 déc. — Officiel. — Du quartier général, on mande ce matin : A l'Ouest, les Alliés essayèrent d'avancer /ers Nieuport en se faisant soutenir par le 'eu de leurs flottes". Celui-ci fut sans résultats.. L'attaque fut repoussée. Quatre cent cin-[uante Français furent faits prisonniers. Sur le reste du front, il 11'v a lieu de signaler que la prise d'une hauteur à l'Ouest le Sennhéini, que les Alliés avaient occupée lepuis avanthicr. Belgrade repris par les Serbes Les Autrichiens ont évacué Belgrade, qu'ils Etaient parvenus enfin à prendre après quatre nois de guerre, et voici les Serbes rentrés lans leur capitale. Belgrade c'est la ville dont est parti la ?onspiratiron pour l'assassinat du prince héri ier d'Autriche et de sa femme, la ville du frand drame de 1903 où, dans la nuit terrible, e roi Alexandre et sa femme Draga furent îorriblement massacrés avec leur Cour. Belgrade est, au fond, l'origine et la cause le la guerre effroyable qui dévaste l'Europe, le même que l'aris, par l'emprisonnement de 'youis XIV et de Marie-Antoinette et leur exécution, fut l'origine et la cause du grand lrame européen qui se déroula de 1792 à Itsl5. La reprise de Belgrade par les Serbes est un coup sensible pour l'Autriche, sinon au point de vue stratégique, du moins et surtout iu point de vue moral. Heureusement pour les armées autrichiennes, en Galicie le succès des armes s'est tourné enfin en leur faveur. En Galicie-Ouest ils Dnt occupé Ducla. Les troupes russes, qui avaient déjà progressé jusqu'au penchant Sud les Carpathes, ont été refoulés du côté Nord \ une grande distance. Les dépêches viennoisses disent que cette victoire a également jeté l'hésitation dans le front des armées russes du Sud de la Pologne.L'ensemble des prisonniers faits par les Autrichiens dans cetet poursuite, «ainsi que lans la dernière bataille, se monte au nombre le .31,000. Le Pape et les victimes belges de la guerre Rome, 15 déc. — Les Acta Apostolicae Se-iis publient une lettre du Saint-Père au car-linal Mercier, archevêque de Malines. Dans :ette lettre, le Pape regrette la situation pé-îible de la nation belge et déclare qu'il re-aonce aux sommes récoltées pour le Denier le Saint-Pierre, en faveur de la population îécessiteuse. Déclarations au Sénat italien Rome, 15 décembre. — M. Salandra a dé :laré au Sénat : ~ Nous nous trouvons à notre place avec un sentiment profond des grands devoirs qui 1011 s incombent. Que ferons-nous ? Le séna-eur I)i San Martinne nous a répondu dans ion discours : « Nous ferons une politique ita-ienne. » Sans diminuer la valeur des 11a-ions, ou des groupes de nations, qui se bâtent actuellement, il nous faut dire que l'Ita-îe a recueilli dans le passé une grande gloi-e, qu'elle fit tant pour la civilisation et a ant d'intérêts que.le rôle du gouvernement :st de préserver le nom et l'avenir du pavs. Nous devons envisager les événements 'du >oint de vue italien et agir en conséquence. <e sénateur Molmenti a dit que nous n'a-•ons gardé notre neutralité qu'après des négociations laborieuses. Mais si nous nis notre neutralité à prix, nous i aurions iussi déshonorée. Le gouvernement agira selon sa conscience 't a besoin de tout l'appui du pays par la voie le ses représentants. L'ordre du jour Pedotti a été adopté à l'una-ninité.Du côté de la Russie (Communiqué officiel allemand.) A la frontière de la Prusse Orientale, il n'y 1 rien de nouveau. Au Nord de la Pologne, notre offensive suit m cours normal. Plusieurs solides points l'appui ennemis ont été pris au cours de ces •pératioiir. ; nous avons fait 3000 prisonniers t capturé 4 mitrailleuses. Au Sud de la Pologne russe, nous avons ragrfé du terrain, de concert avec nos alliés. Levée générale en France Copenhague, 15 déc. - Le journal PoUtiken nnoiiee de Paris : Le ministre de la guerre va déposer un irojet de loi pour appeler au service mili-aire tous les Français entre les 18 et les 52 11s. Dépêches diverses. Constantinople, 17 déc. Les combats A la routière Ouest des Vilajets se terminent en lotre faveur. La position de Sarai, que l'ennemi déferait énergiquement, fut prise par nos trouves.L'ennemi se retire dans ia direction de Ke-ur, poursuivi par notre cavalerie. Nos troupes entraient à Sarai. Un croiseur anglais bombardait vainement îs positions entre Jaffa et Ga?a. Le vieux navire cîe ligne Messjidijé a coulé ar suite d'une mine errante. des ministres et anciens ministres doivent lui sembler de dangereux « pékins ». Physionomie de ville La situation actuelle apporte dans notre façon de vivre quelque^ modifications sur lesquelles il serait bien superfétatoire d'insister. Nous nous couchons tôt ce qui dispense de brûler ele la bougie et permet, durant nos insomnies,d e méditer sur la vanité des choses d'ici-bas. Vu la stagnation eles affaires, nous nous levons tard, ce qui est une erreur. « .Celui qui fut tou-, jours vertueux, dit la sagesse des nations, aime à vcûr lever l'aurore. » Il est vrai que la dite aurore, jadis aux doigts de rose, s'avère présentement sous les apparences d'un quelconque renchérissement : du prix du pain ou d'une denrée dont on ■ se passe malaisément. Mais c'est surtout la physionomie de la rue qui a changé. De multiples camelots, 1 plus nombreux qu'en temps de paix, pro-; fitent de pénurie d'argent pour vendre 1 des choses hétéroclites, parmi lesquelles le portrait de la reine Elisabeth, des cartes postales illustrées — qu'il est d'ail-, t leurs impossible de confier à une poste : inexistante —- du cirage et des lacets. - Avenue de Keyser, l'on voit la file ele vé-1 1 hicul. s faisant la route Anvers-Bruxelles. Sur l'une de ces voitures, préhistorique et ». vénérable carriole devant laquelle hennit . un canasson désuet, on peut lire ces mots i d'une incomparable ironie: « Train-bloc ». 5 Les magasins, eux aussi, étalent des marchandises qu'on ne soupçonnait même pas voici cinq mois. On y voit des quantités de biscuits, les ménagères prévoyant que le pain pourrait venir à faire défaut. Certaines épiceries ressemblent à l'« Armada » ce navire fameux qui, d'après Victor Hugo, emportait cent soixante cinq mille sept cents quintaux de biscuits. Telle boutique expose un gros ballot d'une poudre jaune, et une nfffche nous apprend que c'est « pour faire de la purée de pois... » De même tous les marchands de comestibles cumulent de désinvolte façon. Un boucher des environs de la Gare vend du beurre de la Campine et des œufs fraîchement pondus par des poules complaisantes. Pour un peu, il vous fournirait aussi le service de table, de quoi vous installer pour la soupe. Ce qui est caractéristique, en tout cas, c'est que jamais on ne vit aux montres des magasins tant de victuailles qu'à cette époque où l'on semble redouter la famine. Tant il est vrai que la guerre . mène le paradoxe, — lequel est encore le moindre de ses maux. L'hiver L'.hiver, jusqu'à présent, ne s'est point encore montré dans toute sa rigueur. I ant mieux ! disent les uns : les pauvres souffriront moins. Tant pis ! disent les autres : une bonne gelée arrête les épidémies qui forment le lamentable cortège de

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Dit item is een uitgave in de reeks L'avenir: journal quotidien d'Anvers behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1915.

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