L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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29 januari 1915
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s.n. 1915, 29 Januari. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/b853f4mh67/
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Vendredi 29 Janvier 1915. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 42 REDACTION et ADMINISTRATION 14, RUE ROUGE, M ANVERS Pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux t8, RUE LEON FREDERIC. 28 L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers BUREAUX OUVERTS de 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 103, place de Melr, 103 ANVERS Apres la guerre En Allemagne on se préoccupe dès maintenant de la situation à faire aux solaats estropiés, incapables dé gagner dorénavant leur vie. Ce n'est pas uniquement une manifestation de gratitude nationale, d'ailleurs équitable, mais aussi un encouragement raisonnable et bien calculé qui contribuera à tremper l'au-dac.euse initiative des soldats eu campagne.Interrogez les soldats qui reviennent des batailles : Ils se diront tous impressionnés, — et ils continuent de l'être malgré l'accoutumance — par l'horrible vision de leurs camarades mutilés et sanglants étendus sur le terrain ! Et aussitôt leurs pensées les transportent quelques mois en arrière, après la conclusion de la paix : ils se voient eux-mêmes atteints, privés d'un bras, d'une jambe, dans l'incapacité de gagner leur vie, de continuer leur métier, d'exercer la profession à laquelle ils se destinaient.. Et alors c'est pour eux la cuisante incertitude au sujet de leur avenir, du bien-être des leurs qui s'ajoute à la prévision, de souffrances indicibles ou d'une 'nort atroce pourtant héroïquement acceptées avec un désintéressement exceptionnel et exemplaire.Eli Belgique, il faut le dire, en matière militaire, on s'est peut-être occupé de beaucoup de choses, mais on n'a guère songé à ce que l'on ferait des malheureux réformés au cours de la guerre. Mettons que l'on n'ait cru à la réalité, à la possibilité de la guerre et de ses malheureuses conséquences. Déjà, lorsque les trois quarts du pays étaient occupés et que l'armée belge ne tena.t plus que les provinces d'Anvers, une partie du Limbourg et les Flandres, on réformait des soldats habitant dans des villages désastrés par les opérations guerrières et dont les proches avaient été déportés en France, ou en Angleterre. Ces pitoyables soldats rôdaient dans la vi'.le qu'ils devaient quitter par ordre du gouverneur militaire ; ils ne savaient guère marcher et ils n'avaient ni train ni tramways pour rentrer chez eus où ils sauraient trouver que des soldat; ennemis prêts à les arrêter et à les expédier en Allemagne ! Les autorités militaires croyaient tout f-îli pour elles dv moment qu'elles avaient délivré le billet de réforme ! Ajoutons que malgré tout cela nous n'avons pas entendu une seule plaints contre ces agissements. Les Belges le: acceptaient comme une misère inéluctable. Les autorités militaires se retrancheront pour.expliquer ces situations, le cas de force-majeure, la soudaineté, l'étendue du cataclysme. Que fera-t-on à l'avenir? On devra suivre l'exemple des initiatives bavaroises et créer un autre Hôtel des Invalides, où tous nos braves estropiés trouveront un asile, pour autant qu'ils ne trouveraient pas dans leur cercle familial le repos, les soins, les consolations et les compensations auxquels ils ont droit indubitablement.Nous ne devons redouter pour ce règlement que la petitesse de vues qui anime partois nos fonctionnaires supérieurs. S'ils sont larges pour eux-mêmes, ils sont ménagers des deniers publics lorsqu'il s'agit de dédommager ,e contribuable. Cent exemples pourraient être produits pour le prouver. Cnois.ssons lt seul qui caractérisera l'état d'âme de; conseillers de nos gouvernants en cettc matière. l„a loi ae milice prévoit une rémunération de 5U centimes par jour pôui ies miliciens en detiors des allocation; iiabituelies. Ce n'est pas excessif, mais uans .es milieux populaires on s'en con-.ente. La loi prévoit en outre que la re numération ne pourra jamais être payés pour deux fils ! ' Jugez donc! Le fonctionnaire qui a fait insérer subreptice-.nent cette stipulation dans la loi a crv sauver les finances de l'iitat en empë-oûant les rares familles ayant deux fil: sous les armes de toucher UN franc pai jour pour les dédommager de se privei de l'appui et du concours de deux fils /oyez-vous le danger national? Et temps de paix cette mesure de restric tion ne trouvait guère d'application. Ei temps de guerre el.e devenait odieuse e antinatiouale ! Les familles ayant 3 et • fils à Anvers se voyaient offrir 80 cen times par jour et par fils si ceux-ci & libérant de tout dévouement patriotiqu. préféraient flâner et « flemmer ». L; V'ille leur assurait les vivres ! Si au con traire les pauvres vieux parents avaien laissé partir leurs fils exposer leur peat ou leur allongeait 50 centimes et le text de la loi prohibant de faire plus. Espérons que la voix que nous élirons en ce moment, et l'adhésion qtt'ell récoltera certainement, soit une consola tion anticipative à ces milliers de no compatriotes qui, après les batailles oi ils ont tout donné et tant perdu pour 1 Patrie, sont soucieux des privations e des misères de, l'avenir. UN PEKIN. Bombardement et chute d'Anvers Comme il est difficile d'écrire l'histoire même pour des événements qui se sont passés sous nos yeux ! Après le communiqué de notre mayeur M. De VoS" à un de nos confrères et reproduit dans notre n. 28, on pouvait croire que la question de la reddition de la ville d'abord et des forts ensuite était élucidée de façon définitive et surtout que le rôle des autorités civiles était au-dessus de toat éloge. Ceux qui ont vécu sur place même ces dramatiques événements sont unanimes à rendre hommage à MM. De Vos,Ryck-mans et Franck, qui se sont dévoués particulièrement en cette occasion et n'ont pas craint d'exposer leurs vies pour sauver notre métropole commerciale d'une destruction complète et désormais parfaitement inutile. Cependant dans certains milieux à Bruxelles et à Paris on continue à émettre les accusations les plus vives contre nos trois concitoyens. Notre correspondant Francisque de Bruxelles nous signale encore aujourd'hui des pamphlets reproduisant soi-disant des articles du c Temps » où ces messieurs sont traités ouvertement de traîtres et où l'on ajoute aimablement à l'adresse de notre bonne ville d'Anvers : « Dans cet admirable camp d'honneur » que présente la Belgique au cours de » cette guerre, un coin putride s'est ré-» vélé : ANVERS... » Anvers, ville infâme, ville de mar-» chands du Temple au cœur sec ; ville » de juifs avides, prêts à faire argent de » tout, même des choses les plus sa-» crées. — Alors que notre petit pays » verra son nom étinceler dans une au-» réole de gloire, ce sera pour toi la » honte éternelle. Quand les initiateurs » de jeunes consciences donneront un » exempte aux enfants l'attitude hon-'! nêtement virile des Belges, toi, An-« vers, tu serviras de repoussoir : tu se-» ras le Judas, donnant plus de relief à i la suave et pure figure du Christ. — • On dira : Voilà ce que fit la Belgique, » et ou ajoutera : Voilà ce que fit An » vers. « Notre correspondant est d'avis, e nous sommes d'accord avec lui, que 1 « Temps » ne peut avoir imprimé un énormi'.é pareille, ce journal étant cou nu comme un organe relativement st rieux, à l'encontre de certains de se confrères de la presse parisienne. Nous devons donc considérer cet ei: trefilet comme apocryDhe et émanai] des milieux boulevardiers bruxellois o la phraséologie et le verbiage tienner lieu de patriotisme. Pour éclairer cependant encore le rfi bat, si débat il y a, nous donnerons d< main la relation détaillée de la chut d'Anvers, émanant de personnalités be ges qui ont été mêlées aux diverses ni gociations et mettant au point diverst circonstances restées dans l'ombre ju. qu'ici. Ce sera un document que ne lecteurs pourront ajouter aux archivé de lit guerre en Belgique. Echos Calendrit 29 Janvier. — Soleil : lever, 7 h. 38 coucher, 4 h. 49. ■— St-François de Sale: 30 Janvier. — Soleil : lever, 7 h. 36 coucher, 4 h. 51. — Ste-Aldegonde. 31 Janvier. — Soleil : lever, 7 h. 35 coucher, 4 h. 52. — Septuagésime. Un asile pour les soldats estropit A Munich s'est fondé le « Bayerischt Kriegsheldenheiiu » pour les invalid< de la guerre. Cette maison constituer un refuge où seront recueillis les so dats estropiés, sans distinction de cor fession. Ils y trouveront une v exempte de soucis en même temps qv les soins charitables que leur état pou: rait nécessiter. C'est une manifestatio de gratitude nationale indispensable « qui devait trouver de mul'.iples applicj tions. Napoléon avait donné, lui auss de grands développements aux fond; tions analogues des monarques qui précédèrent sur le trône de France. C'est le moins que l'on puisse faii pour ceux qui donnèrent plus que 1er vie à la Patrie Défense de passer la frontière belge s Bruxelles, 28 janv. — Le gouverne- 0 ment général a publié l'arrêté suivant : F Dans les derniers temps, des hommes [ valides ont essayé de passer secrètement * la frontière pour s'enrôler dans l'armée 1 ennenue. J'arrête donc ce qui suit : 1.) Toute autorisation donnée pour le passage de la frontière est retirée à tout 1 Beige valide ; 2.) Tout Belge valide qui essaie, en ] dépit de mon arrêté, de passer la fron- 1 hère, risque d'être fusillé par les garde- c frontières. Tout homme valide pris sur [ le fait sera arrêté et condnit en Allemagne comme prisonnier de guerre ; \ 3.) Celui qui, malgré ma défense, facilitera le passage d'un Belge valide en ' Hollande, sera puni suivant les lois de la guerre. 11 en sera de même pour les membres de la famille du réfractaire qui n'empêcheront pas l'infraction de si. v eommmettre ; 4.) Sera considéré comme valide, tout < Belge âgé de seize à quarante ans. t Toute rumeur d'après laquelle des Bel- , ges seraient incorporés dans l'armée aile- , mande est de pure invention malveil-1 lante Nouveaux timbres-postes Au Havre les autorités belges viennent d'émettre une nouvelle série (la troisième; de timbres-postes de la Croix Kouge. Les nouveaux timbres portent l'ettigie du roi Albert, sont de grand îor-mat et ont une vaieur de 5, 10 et *A/ centimes. L'année belge La « Magdeburger Zeitung » revient sur la question de la torce actuelle ae l'armée belge. Malgré tous communiqués, dit. le journal allemand, tix'ant le emnre des hommes encore en campagne à 100,000, voire à 2uU,UU<J, e.ie ne comporte plus qu'un seul corps d'armée dans lequel il faut compter les hommet. épuisés qui ont été se rétabLr au sud delà France. Des 200,1)00 hommes au maximum que l'armée comptait au 15 août, <30,000 ont été faits prisonniers, 00,00b ont été grièvement blessés, sont tombée malades ou sont épuisés, 30,000 sont tombés dans les batailles, de sorte qu'il ne reste, d'après la « .Magdeburger Zeitung », que 50,000 hommes sur pied. D'après le même journal, cette armée a n'a pas pu recevoir des renforts, vu les ^ difficultés de l'enrôlement dans les ré-à gions occupées par l'armée allemande. Interdiction du carnaval à Bruxelles t l'ne ordonnance de police interdit pour cette année, à Bruxelles, les festivités du Carnaval, « à raison des épreuves douloureuses que subit actuellement le pays et du deuil qui accable tant de familles ». Aucun bal masqué ne pourra donc avoir lieu, et nul ne pourra se montrer masqué ou travesti sur la voie publique. ^ La même interdiction a déjà, comme e nos lecteurs le savent, été décrétée à L Gand. Elle s'étendra, sans aucun doute, grâce à l'initiative des autorités communales, à toute Ja Belgique. Candidats à la Croix=Rouge Ou le sait : la Croix-Rouge organise t à Anvers des cours flamands et français ■i pour infirmières et infirmiers. Le croi-t rait-on? L'appel a fait arriver plus de huit cents inscriptions: exactement 819 ! Huit cen'.s dix-neuf Anversois s'of-:- frent pour se familiariser avec les soins e à donner aux blessés et se rendre utiles !- à ceux qui rentrent de la lutte effroyable - dans un état horrible à voir parfois, pi-s toyable toujours. ;- Voici comment se décompose ce chif-s fre . 172 messieurs se sont faits inscrire s pour le cours flamand ; 265 dames sont notées pour ce même cours. Pour le cours français il n'y a que 82 messieurs qui se sont faits porter sur les listes ; par contre, il y a 300 dames inscrites. Les cours commenceront incessamment. Il a fallu prendre des" dispositions spéciales pour caser ce nombre inespéré r de participants. Ceux-ci seront convoqués individuellement en temps utile. ' L'obscurité dans les rues de Londres Un journal anglais publie une lettre d'une dame anglaise qui parle de l'éclai-' rage des rues à Londres le soir: En ce moment les rues de Londres sont éclairées comme dans le temps des 51 carcelles. Dans les anciens quartiers aux s oâtiments sombres,aux petites boutiques, ■s aux tourelles massives, on croit rencon-a trer le spectre de Dickens. La vie est •- ehangée à Londres depuis que la nuit t- commence si tôt. Les théâtres et les res-e tàurants doivent fermer tôt, les automo-e biles marchent lentement les phares cou-*- verts de papier bleu ou vert. Après le n coucher du soleil on ne voit plus personne ;t dans les magasins, attendu qu'on ne i- trouve plus son chemin dans les rues par i, suite de la suppression de la lumière dans i- les étalages. Par les temps de pluie et de e brouillard les accidents en rue ne sont pas impossibles, et l'on se tient prudem-e ment à la maison oii l'on organise de ir petites réunions familiales. Mais ici également les fenêtres doivent être soigneu- ement couvertes de papier, si l'on veut viter des ennuis avec la police qui ne ermet pas qu'un rayon de lumière pé-ètre dans la rue. Aussi dans plusieurs amilles on a renoncé au gaz pour reve-ir aux lampes à pétrole qui donnent une .imière plus discrète. Cela nems rappelle le temps des Zep-ielins à Anvers où toutes les fenêtres des açades étaient garnies de papier gris, andis que les vérandas jaillissaient xle Limière, à telle, enseigne que la police a lu prendre des mesures sévères pour en-ayer cet éclairage intempestif. Les bons inbitants d'Anvers croyaient que les Zep-iclins se guident seulement sur les lu-nières des façades et non sur celles qui >euvent luire d'un autre côté. Les baux Il résulte d'une circulaire envoyée lé-lemment par le gouverneur aiieman^ uix procureurs généraux près les coui\. l'appel de Bruxelles, Liège et Gand, lue l'arrêté en uate ciu novembre uer lier concernant la résiliation des baux )u la clnmnution des loyers par sui.e ion-usage de Ja enose louée, doit êtrv Appliqué aux cas suivants : 1) Appel du locataire sous les drapeaux, a moins que sa tamiile n'y reste îabiter sans être dérangée ; 2) Expulsion du locataire de la coin nune ou du pays, soit par ordre tran^-iiis au locataire personnellement, soit >ar arrêté ministériel en général ; 3) Abandon de l'objet loué par le lo-:ataire par suite d'une peur légi.ime, ;'est-à-dire non exagérée, causeé plutôv. par les événements (conduite menaçante le la population vis-à-vis d'une certaine :atégorie d'habitants ; l'annonce d'un D.ombar^ement, etc.) ; Réquisition de l'objet loué à l'usagj nilitaire ou autre destination du propriétaire par ordre des autorités militaires ; 5) Empêchement d'aller à la chasse par suite de la défense de porter des armes ou bien parce que le terrain de chasse a été compris dans la zone des opérations militaires. « Minenwerfer >: Qu'est-ce en réalité, un « minenwerfer », que les journaux français traduisent tantôt en disant « lance-bombes > tantôt en écrivant « crapouillot ». On dis jute âprement sur la nature, la forme e je calibre de cet instrument,dont les corn mumqués ont brusquement révélé l'exis tence. Certains c^t pensé que c'est ur appareil mécanique, une petite catapulte u'autres ont soutenu que c'est simple ment un antique mortier. Au Havre, ou plutôt à Sainte-Adresse un « mmenwerler » -est exposé au publu dans une cour sablée, où cliacun peut 1< voir et le toucher. Un journaliste françai: y est allé et dit ses impressions : — C'est tout simplement un affreux petit canon, qui a l'air le plus sournoi: du monde. Sa longueur est de go ou 9-centimètres. Son calibre: 170. 11 peut s< mouvoir verticalement et horizontale ment pour le pointage. Une bêche à l'ar rière. Deux bêches à l'avant,une à droite une à gauche. Il doit s'agripper forte ment au sol, comme un roquet rageu avant d'aboyer. Il est monté sur un affût d'acier bou lonné. Il a des roues. C'est un petit ca non bas et lourd : cinq cents kilos san les roues. Ls projectile y entre par 1; bouche. On y met le feu par la culasse au moyen d'une étoupille quelconque Retirez les appareils de visée et vou n'aurez pas un engin très supérieur au vieux mortiers de bronze exposés au: Invalides. Il n'est pas probable qu'il puisse lan cer une bombe à plus de 500 mètres. Plu exactement il ne la lance pas : il 1 crache. Et si crapouillot signifie comm je le pense, petit crapaud, c'est bien 1 non qui convient à ce canon bas, accrou pi sur le sol, et tendant en avant un gueule trop large. V'ià le Zeppelin C'est une jeune femme blonde qu n'a jamais passé pour héroïque, et 01 s'en soucie peu. Elle suit ponctuelle aient les ordonnances de poLce. EU' ferme les volets dès que la nuit tombe elle tire aussi les rideaux. Si quelqui jour on lui demande de se contente d'une bougie, elle consentira. Elle es pleine de sagesse. Aussi a-t-on fort été étonné de la voi jeter son journal avec impatience, frap per du pied, et dire : « Non, non, non ça, c'est trop ! » — Qu'est-ce qui est trop? . — De me faire descendre à la cave. — Mais s'il vient un Zeppelin? — Je m'en moque. Je ne descendra pas à la cave. Elle a dit cette phrase sur un ton s péremptoire qu'on en est demeuré con fondu. Ce qui ne l'a pas empêché de ré péter', avec une fureur nouvelle : — Ce n'est pas la peine de me de mander ça. Je ne descendrai pas à 1 cave, quand tous les pompiers du mon de sonneraient du clairon ! — Mais... pourquoi? — Parce que j'ai peur des araignée* NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest EN FLANDRE L'inondation de l'Yser Sait-on que cette opération fut une io.s'aéja, au cours de noire Histoire, réalisée par une année en campagne.' C'était vers l'an i^uU, lors ae la lutte du comte de Haiidre, isaudomn di Oonstantinople, con.re son suzerain lt roi de france, Pmlippe-Auguste. Voici je que raconte Théodore Juste, tome 1, page 224, dans son « Histoire de Bel-iiqae » : « ...Le comte avec les milices du Hâi-naut et de Flandre, reprit Douai et Jfé-ronne et vint mettre le s.ège devant Ar-ras. Philippe-Auguste accourt avec tou-es les forces de sou royaume. Quoique .e péril fut grand, Baudouin sut l'évi-.er ; manœuvrant avec prudence, il feignit une retraite et attira les i<ranîai= Jans la contrée marécageuse qui s'étena a l'ouest d'Ypres ; les écluses, les pont; furent rompus et l'armée royale se trouva tout à coup enfermée clans une vasti inondation. Baudouin devint ainsi le maître de dicter des conditions à son suzerain. » C'est le cas de dire : « Nihil novi <>. Berlin, 24 janvier. (Wolff). — Sui la côte l'ennemi a bombardé Middelker-ke et Slype. « De la Mer à la Lys » La région où se déroulent les opéra tions en Flandre, écr.t un journal Dru xellois, forme la part.e du théâtre de guerre qui, dans les communiqués oft'i ciels, est désignée sous la ruDrique « di la Mer à la Lys ». La ligne générale et est jalonnée par les trois villes : !\ieu port, Dixmude et Ypres. Ces trois ville: sont réunies par une ligne d'eau con.i nue, constituée par l'Yser canalisé en tre Nieuport et Dixmude, a.nsi qu'ai sud de Dixmv.de jusqu'à sa rencontn avec l'Ypérlé au nord-ouest de Merc uem, et à partir de ce point par le cana d'Ypres. Au nord de la région s'étend, parai lèlement à la mer sur une largeur d'ui demi-kilomètre, une bande de dune dont la hauteur varie de 10 à 80 mètres- > Au pied des, dunes s'étend la plain : unie et basse formée par les n polders : de Veurne-Ambacht, conquis jadis su ' la mer, et qui se divisent en carrés in nombrables coupés de ruisseaux et d : fossés. Le sol étant au-dessous du nivea ' de la mer et facilement inondable, form > actuellement une vaste plaine liquide : dout émergent seulement les digues qv ' servent de chaussées et réunissent le " agglomérations. ' Au Sud, le terrain se relève en ondv lations faibles qui s'accentuent aux er r virons d'Ypres jusqu'à former des col l-'nés qui, par Zonnebeke, Becelaerc Zandvoorde, Hollebeke, Wytschae'.e i ~ Kemmel, encerclent partiellement 1 j ville à l'est et au sud. Le terra: s'abaisse ensuite de nouveau jusqu'au ' rives marécageuses de la Lys. s < EN FRANCE Boulogne, 26 janv. (Reuter). — Il a] 5 pert de l'arrivée de blessés anglais qu'c 1 se bat ferme au front. Toute la nuit il e: 0 irrivé des trains avec des blessés et qu; e rante automobiles ont fait continuell ~ -nent la navette entre la gare et l'hôpita Divers engagements 1 Berlin, 28 janvier. (Wolff). — Sur 1( i hauteurs de Craonne nous avons enle» 1 à l'ennemi cinq cents mètres de trai - chées. Les contre-attaques françaises 01 : été repoussées. Plus de quinze cents ci , davres français gisent sur le terrain apri -■ la bataille qui a duré du 25 au 2 7 jai r vier. Onze cents prisonniers, y compr ! ceux annoncés dans notre ' télégrainir du 27 janvier ont été pris par nous. r A Semones dans les Vosges plusieui " attaques des Français ont été repoussé< ' avec de sensibles pertes pour l'ennem Un officier et 50 Français ont été fai prisonniers. Nos pertes sont minimes, ' EN HAUTE ALSACE i Berlin, 28 janvier. (Wolff). — Dai - la Haute Alsace les Français ont attaqi - notre front à Nieder Aspacli, Heidewe 1er, Bois d'Hirzbach mais ils ont été r - poussés avec de fortes .pertes pour l'enn 3 mi. Les pertes des Français ont été coi - sidérables au sud de Heideweiler et a sud de Ammerzjeiler où l'ennemi a r culé. Cinq mitailleuses restèrent eut: i. *-nos mains. Un pamphlet Paris, 28 janvier. — Des inconnus ont distribué dans un grand nombre de maisons une brochure qui sous le titre : «On nous trompe et on nous ment » répand les offenses et les insinuations les plus graves 'contre le président Poincaré et le ministre Viviani. L'agence Havas déclare dans une note officieuse qu'une enquête judiciaire a été ordonné pour découvrir les auteurs Je ce pamphlet. L'affaire de Malmedy Cologne, 28 janvier. — Le bourgmestre de iUalmcdy, Kalpert, déclare que <a relation du journal parisien « Le journal » disant que les troupes allemandes, dans l'idée qu'elles se trouvaient déjà en Belgique, auraient pillé et incendié la ville allemande de jVLaimedy — ne constitue qu'un gros mensonge. Sur le front de l'Est EN POLOGNE Espoirs polonais D'après la « Gazette de Lausanne », un r'oionais publie sous le titre : « La Pologne et la Guerre » un appel à l'Europe. l- auteur ae l'article en question qui signe simplement K. aoit certes être une personnalité intellectuelle marquante, qui posseae cnez ses concitoyens ae Pologne et a l'étranger une autorité incontestable. L/appel donne un aperçu historique. 11 éiaoore dans plusieurs enapnres les thèmes suivants : La guerre actuelle et la nation polonaise. La tragédie pclonaise. Le partage de la Pologne et l'Europe. Le aermer chapitre conclut à la nécessité a'une reconstitution de la Pologne. J3erlin, 28 janv. (Wolff.) — Des attaques insignuiantes faites par l'ennemi, au nord-est de Gumbinnen, ont été repoussées.Près de Bjezun, au nord-est de Sierp-ce, une division russe a dû battre en retraite.En Pologne, il n'y a aucun changement.i L'Administration allemande en Pologne Le conseiller intime Aronsohn, député et président de^la Chambre de commerce 1 j. Broinberg, a été nommé conseiller fi-5 nancier à l'administration civile de la • Pologne russe. DANS LES CARPATHES Vienne, 27 janv. (Wolff.) — L'enne- 2 mi a été chassé de ses positions des liau-l teurs de la frontière de Ung-Thale, où ^ il a dù battre en retraitre Sur les deux côtes de Uzsoker-Passes. Par conséquent J une des passes les plus importantes des s Carpathes, occupées par les Russes depuis le 1 janvier, se trouve de nouveau en notre pouvoir. Au nord-ouest de la passe d'Uzsoker, la bataille continue. En Galicie occidentale et en Pologne, | il n'y a que de petits duels d'artillerie. I AU CAUCASE * Constantinople, 27 janvier. (Wolff). — in os troupes prenant i'owensive s'avancent dans la direction d ulty et ont rejttié l'ennemi en arriéie sur son iront. iNous avons pris une quantité de matériel de guerre. Les Russes ont incendié pendant leur retraite le village russe iVarman pour que le matériel s'y trou- n vant ne tombât entre nos mains. ;t A propos de la Roumanie j Bucarest, 27 janvier. (Wolff). — Le journal « Victorul n'est pas d'accord avec ce qui a été dit dans la presse française au sujet des discours prononcés à Paris par Ehamandi et Kantakusene. Si :s l'on ,ue peut détendre à personne d'ex-0 primer une opinion personnelle, il est indiscutable qa^eu ce moment il est pru- II dent de peser s^.paroles. Les politiciens l" roumains ont nu. :vré à Paris qu'ils ne :s sont chargés d'auct. mission officielle. l" .Malgré cela la presse française leur attri-L bue des idées qui dépassent celles des c orateurs roumains. Les ind.cations données nar quelqi.es personnes-Sur l'attitu- s de de la Roumanie ne sont pas possibles ■s et doivent nous mettre en garde contie '■ des erreurs. :s Budapest, 28 janvier. (Wolff). — Le journaliste hongrois Nikolaus Cecsei, annonce dans le « Prester Lloyd n qu'il a eu une entrevue avec l'homme d'u at is roumain Peter Carp qui doit avoir dit. lé II est excessivement difficile de se pro-i- noncer sur la situation politique intena-tionale, surtout en ce qui concerne la e- Roumanie qui s'est prononcée pour la i- neutralité. Combien de temps cette neu-u tralité pourra-t-elle être maintenue, nul ne le sait. Tout détiendra de diverses cir-:e constances.D'un côté le public sr.rchauf-fé qui rêve de Transsylvanie,d'autre part

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Dit item is een uitgave in de reeks L'avenir: journal quotidien d'Anvers behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Anvers van 1914 tot 1915.

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