Le Belge indépendant

1903 0
04 december 1918
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s.n. 1918, 04 December. Le Belge indépendant. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5q4rj4cz8h/
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LE NUMERO 1 PENNY No 8 LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.G. 4. TÉLÉPHONE: CITY 3960 __ MERCREDI 4 DECEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS (.1 AN. 32 SHILLINGS DANS LE BASSIN DE CHARLEROI -car* Les usines saccagées Namur, 30 novembre. On sait que dans le Borinage et la- région du Centre, les Allemands, qui avaient tout préparé pour la destruction des charbonnages comme dans le Nord ef le Pas-de-Calais, où il faudra des années pour la remise en état des exploitations, ont réfléchi à la dernière minute, impressionnés par la note Lansing. Ils " se sont contentés d'enlever certaines pièces aux machines à extraction. Mais ces pièces une fois remplicées le travail pouvait reprendre. Dans plusieurs villages borains, les syndicats de mineurs se sont réunis et ont désigné des délégués, qui négocieront avec les Compagnies la reprise du travail. Dans le bassin de Charleroi, les charbonnages n'ont pas été endommagés. Quand venant à Namur npus aperçûmes dès Chatelet les fumées blanches que rabattait le vent parmi les noirs crassiers monstrueux, quand nous revîmes le sombre et puissant paysage de mines, de cheminées, de ponts roulants, et de télé-fériques, ce " site brutal " buriné par Verlaine", évoqué par le pinceau d'un Constantin Meunier, d'un Luce ou d'un J'aulus, nous ressentîmes une grande émotion. Hélas ! il ne faut point se fier aux apparences. Derrière les murs de certains halls gigantesques et enfumés, ne retentit plus le fracas des métaux, on n'entend plus le bruit sourd des marteaux-pilons. C'est le silence de la mort, car ces usines sont désertes, absolument vides. Les Allemands les ont pillées complètement. Mieux, ou pire, ils ont bi isé nombre de machines, ont dynamité c!es hauts fourneaux. Les usines de la Providence, à Marchienne-au-Pont, offrent le spectacle d'une affreuse dévastation. On serre les poings de colère en voyant dans ces halls immenses où, naguère, dans la pénombre rougeoyante s'étiraient les rails, pareils à des serpents de feu, des amas de ferrailles tordues, des plateformes en , béton, absolument vierges, d'où les machines ont été arrachées pour être transportées en Allemagne ou envoyées à la fonte. Après l'arrivée des Allemands, fit) août 1914, ta Providence, dont les installations de Hautmont France ont été également saccagées, continua de travailler pendant quelque temps, histoire d'occuper les ouvriers, dont l'effectif total avant la guerre était de 2,500. La productions mensuelle, de 25,000, était tombée à 190 tonnes. Bientôt, les Allemands venaient demander à la Providence de travailler pour eux. La direction refusa. En 1917, la destruction systématique de l'usine commença, sous la direction d'un hauptmann Kellermann, ingénieur de hauts fourneaux et d'un certain Kumer, qu'on avait vu, avant la guerre, à Marchiertnes, comme agent général pour la vente des fontes. La direction protesta en vain à Bruxelles, auprès dù gouvernement général et des représentants des Etats neutres. 40,000 tonnes de machines furent détruites, fracassées, déménagées. C'est plus de cent mille tonnes de machines que la compagnie a perdu, dans ses trois usines. Elle évalue les'dégâts à 75 millions de francs. Les Allemands, pour détruire des machines de 10,000 chevaux, aux laminoirs, laissaient tomber des ponts roulants, des " moutons " qui fracassaient la fonte. Quatre convertisseurs qui servaient à la fabrication de l'acier Thomas, ont été détruits. On n'en voit plus que la charpente. Des machines à vapeur, dés hauts fourneaux, des mélangeurs ont été dynamités. Les directeurs et les mineurs assistaient, impuissants, la rage au cœur, à la lente agonie de l'usine qu'il faudra trois ou quatre ans pour remettre en état. Les études pour la reconstruction ont été activement poussées déjà. Des commandes ont été passées en Amérique et en Angleterre, mais des récupérations dans l'industrie allemande s'imposent. Pour le moment, on attend les commissions officielles qui ne manqueront pas de venir constater ce sac abominable où la "Schadenfreude" si naturelle aux Allemands a dù se donner libre cours. A Th^-le-Château, aux usines Boë:, à La Louvre, la dévastation n'est pas moindre qu'à Marchiennes. Il n'y a guère que quelques usines du pays de Charleroi qui n'aient jamais cessé de travailler. Parmi elles, celles de Sambre-et-Moselle, où Thyssen, le grand métallurgiste allemand, avait de grands intérêts.Nombre d'ouvriers métallurgistes du pays de Charleroi ont été déportés en Allemagne ou dans la zone des armées. Beaucoup y sont morts. Mais c'est parmi les verriers surtout que la mortalité fut effroyable. Ce n'est pas sans une certaine émotion > que nous entendîmes l'autre jour, le directeur d'une grande usine nous dire fort simplement : Vous savez, nos ouvriers ont étâ bien. Ecrivez-le: ils le méritent," D'autre part, les manifestes que les . Fédérations socialistes de Charleroi et du Borinage viennent d'afficher sur les i murs du pays noir, nous ont paru empreints d'un esprit excellent, d'un réalisme politique qui fait bien augurer de < l'avenir. Ce ne sont pas ces frustes, mais loyales populations de la Wallonie ■ industrielle qui se laisseront facilement ! bolshéviser. Les partisans du " baiser i Lamourette " pourront difficilement leur servir ce que les poilus français appellent des boniments à la graisse de che- : vaux de bois. i A la veille de la délivrance, les "hahi- : tants de Charleroi, d'abord surpris, puis amusés, ont vu les soldats allemands piller leur magasin d'habillement, jetant des uniformes et des chaussures du deuxième étage sur le quai. Cependant, les Boches faisaient sauter dans la région : des trains de munitions. C'est alors 1 que de pauvres prisonniers français ou 1 anglais, relâchés, s'emparèrent de fusils ' et de cartouches dans un dépôt aile- ^ mand, tirèrent sur les misérables tjui 1 violaient ainsi les clauses de l'armistice, ' les mettant ensuite. Je tfç. sais rien de-plus impressionnant que ces théories de' prisonniers qui passent par Dinant; Charleroi, Namur ou Mons. L'autre jour, nous avons recueilli dans la rue un malheureux " sidi," un tirailleur, marocain, tremblant dte froid, qui ne portait sous sa capote qu'une chemise et un 1 caleçon. I! n'avait ni pantalon ni 1 tunique.—(" La Victoire.") LOUIS PIERARD. î » 1 LA FEMME SANS TRAVAIL Quand nous nous demandions ce que ' ferait la femme après la guerre,nous nous ^ doutions peu que cet "après" viendrait ! si vite. Après la longue attente des évé- 1 nements... leur arrivée paraît toujours soudaine. Ce n'est plus la guerre et ce n'est pas C la paix. Et comme tout a l'importance c qu'on y attache, le mpt "paix" est un ' leurre pour certains, et pour d'autres il ' ' signifie carrément "guerre." Après la 'joie délirante, spontanée, sincère, qui c s'empara de tous, à la pensée que la c "grande tuerie" chômait... avec l'espoir d'abandonner complètement oette... industrie, la réflexion et aussi la réaction qui suit toujours les sentiments violents, a nous a mis au cœur un peu de mélancolie c et chez certains une réelle et angoissante 1 appréhension. Car il faut bien s'en rendre compte; r pour la majorité d'entre les humains, "que mangerons-nous demain" est le 1 problème le plus -important et le plus intéressant à résoudre.La femme qui a peu c. à peu désappris à compter sur l'homme c est en ce moment bien anxieuse. c Voici le moment pour elle de se révéler. ^ La guerre fut l'excuse à bien des choses ! Pendant ces quatre années où toutes les 1 énergies et les coopérations étaient néoes- 8 saires, "la femme" a répondu à l'appei qui lui était adressé avec un élan qu'il ï faut qualifier d'admirable. Un autre ap- I pel leur est fait: "Mesdames, reprenez à vos places! — Nos places? — Oui. Les a unes dans leur propre foyer trop long- 1' temps négligé, les autres dans le foyer d des autres où on offre du travail à toutes les bonnes volontés. j Les blanchisseries manquent de per- 1; sonnel, les maisons sont sans servantes, a les enfante sans institutrices. s Celle qui est entrée à l'usine "dans l'intention unique d'aider nos soldats au f front" ^trouvera toujours sa voie. d Celle, au contraire, qui ne vit dans le I ii travail de guerre que l'occasion de pren- a dre des libertés qui lui font plus de mal qu'à personne, celle-là sera celle qui met- , e tra le feu aux poudres de la révolte et de l'anarchie; celle-là, c'est celle dont notre sexe n'est pas fier ! C'est pour nos soldats que vous êtes allées dans les usines et les offices, mes sœurs ! C'est pour eux donc que vous en sortirez; et le gré qu'ils vous en auront vaut bien "quelques petits sacrifices momentanés" qui n'auront jamais rien =de commun avec ce qu'ont enduré ceu;x qui sont morts pour que nous vivions ! FÉE SOLEIL. ATTENTION! RAPATRIEMENT A.YIS OFFICIEL Comme nous l'avons annoncé hier, la Commission de Rapatriement fait en oe moment les démarches pour le rétablissement d'un service de navigation direct 1 între l'Angleterre et- la Belgique et es- : aère que dans quelques jours un service < de malles de l'Etat fonctionnera entre 1 Folkestone ou Douvres, d'une part, et Dstende ou Anvers, d'autre part. „ Dès ce moment, la nécessité (l'obtenir ni passeport, sera supprimée. Il est donc -ecommandé aux réfugiés de patienter quelques jours, et dans l'intervalle, de s'abstenir de faire des démarches inutiles. A bref délai, tous ceux qui désirent •entrer en Belgique à leurs frais pourront atteindre le pays sans difficultés et , sans formalités. , Il est rappelé que les personnes dési- ( -ant être rapatriées aux frais du Gou- ( reniement' britannique doivent se procu-•er une formule de demande dans un xles j jureaux de police du district métropoli- j ain de Londres. Elles trouveront dans' ■.es formules tous les renseignements qui eur sont nécessaires. NOTES D'UNE PARISIENNE Le Parisien est patient et il est endu-•ant par nature; il vient de le prouver me fois de plus. En dépit de la pluie, ' l'une petite, bise aigre et de la grippe ; henaçant-e, il est1 resté pendant plus de J rois heures les pieds dans la boue, le dos 1 nouille, mal abrité sous son parapluie, 1 grelottant et éternuant, pour assister à 1 'arrivée de l'hôte attendu qu'il désire j aluer et remercier à sa manière. Certes, rien ne vaut pour les manifes- j étions populaires, le sourire d'un soleil ■adieux et une belle journée estivale; )ourtant Paris était si heureux et si fier ' l'acclamer George V qu'il ne s'est pas ■ mpressionné du mauvais temps. Depuis onze heures du matin les eu- ' ièux prenaient rang sur le parcours du ' ortége, bravement ils mordaient' dans ! le gros morceaux de pain bourrés de 1 'iandes froides et n'arrêtaient leur be- 1 ogne que- pour scruter les nuages bas out chargés d'eau qui noyaient la ' ;rande avenue des Champs Eysées lans une brume grise. Un vrai jour d'hiver qui enrageait ces 1 ►raves gens. I — On ne verra seulement pas le Roi, 1 ■vec tous ces parapluies, s'inquiétaient 1 eux qui n'occupaient pas le .premier ang au bord de la chaussée. I —Mais patientez donc, on les fermera, ( ipostaient les privilégiés, on peut ' lien s'arroser un peu pour fêter nos * Uliés. 1 Comme dans toutes cas manifestations 5 e la rue, ou le peuple heureux met son c œur, chacun se montrait conciliant, 5 ans le désir de ne pas gâter la joie am- ^ iante. I A mesure qu'approchait l'heure de ^ 'arrivée du Roi George, la foule se pressât plus dense ; du Rond Point des F îhamps Elysées à l'Arc de Triomphe, on 1 .'apercevait qu'une immense forêt de £ arapluies ondulant comme un champ e blé secoué par le vent. Et il était ' insi jusqu'à la gare du Bois de Bou- c agne, cette gare par laquelle déjà tant «■ e souverains sont entrés dans Paris. £ La pluie menue, froide tombait tou- } Durs fripant les oriflammes, les guir- e indes et les drapeaux de bienvenue qui, c u "lieu de rlapotter gaiement au vent, c 'égouttaient avec un piteux aspect. r Ce fut la seule vilaine note, mais la raie délirante d'enthousiasme mit tajit c e fougue à sa réception qu'on en oublia F ) ciel gris, la pluie' froide et la bise § igi'e- r Paris jetait son cœur à pleines mains, r t les hurrahs fusaient dans une inter minable clameur qui roulait, suivant les landaus du cortège royal. Les fenêtres des grands hôtels qui bordent les Champs Elysées avaient été louées à des prix fantastiques, des prix américains; les couturiers, les parfumeurs, les chocolatiers ayant boutique ?ur le parcours avaient depuis longtemps invité leur clientes sérieuses, et on parle d'un thé sélect qui a réalisé une petite Fortune à vendre ses'tasses d'eau chaude. On remarqua que le Roi George V, qui souriait et saluait à maintes reprises, iccentua ce sourire au commencement de l'avenue des Champs Elysées où, sur le balcon de l'appartement du comte de Rémusat, lady Derby s'inclinait gra-:ieusement.Partout sur le passage du cortège une unique et même note; les drapeaux s'abaissent, les officiers lèvent leur sabre,les :ambours battent, aux champs, les musiques jouent le "God Save the King," les ■hapeaux s'agitent, les bras gesticulent m-dessus des têtes, et une immense ac-:lamation monte et s'enfle pour saluer 'illustre allié. MARIE-LOUISE NERON. LES BELGES DU DEHORS Voyons ! Que se passe-t-il donc en Belgique libérée?... Jadis, pendant Foc-;upation de i>ruxelles, d'Anvers, de jand, de Liège, voire de villes secondaires, les nouvelles nous arrivaient en-:ore assez régulièrement. Des lettres, des correspondances privées, narguant es sentinelles boches et les fils barbelés, ranchissaient la frontière. Maintenant, plus rien, un silence de nort !... v II y a bien les récits que l'on nous envoie et que -nous publions des témoins Dculaires, de ceux qui ont été là-bas et qui en reviennent. Mais le plus souvent ?es relations sont si confuses, concordent si peu que le lecteur s'y perd. Les uns affirment que la vie est en Belgique d'une cherté épouvantable, que îos malheureux compatriotes continuent i mourir de faim, qu'ils circulent dans es rues tris'tes, maussades, misérable-nent vêtus, les autres que l'on ne manque de rien, que les restaurants et leu ;afés sont combles, les magasins luxueusement garnis et remplis d'acheteurs, es théâtres non moins bondés, bref, que out le monde est à la joie, fêtant la dé-ivrance!Une petite remarque cependant: c'est que ceux qui ne vous parlent de la Bel-, *ique libérée que sur un ton lugubre et :eux qui en reviennent avec des impressions couleur de rose sont cependant l'accord sur un point: celui de déconseiller vivement à leurs parents, amis et :onnaissances d'y retourner en ce noment. Les premiers sont-ils donc plus près le la vérité que les seconds ? On le dirait. Mais les lettres, les correspondances? 'ourquoi les parents de nos soldats, qui ecevaient régulièrement des lettres lors-jue ceux-ci étaient au front, se voient-is privés maintenant de toutes nouvelles 'enant de la patrie reconquise? On assure que la censure fonctionne >lus rigoureusement que jamais et que les montagnes de lettres s'y accumu ent. La censure? Pourquoi?... La Commission spéciale pour la complica-ion des affaires faciles serait-elle resuscitée? En attendant des Belges du lehors, à bout de ressources et qui pos-èdent, déposées dans des banques en Belgique des sommes considérables, ne larviennent pas à obtenir le moindre irement de fonds. Toutes leurs lettres restent sans ré->onse. Silence absolu ! " Quand cette mauvaise plansanterie, nous disait l'un Peux, va-t-elle cesser? " Qu'on ne vienne pas nous parler de nanque de matériel, de voies détruites, le ponts qui ont sauté... Cela ne peut oncerner que le transport des voyageurs et le trafic des marchandises, il a là certainement de graves difficultés t il faudra, malheureusement, peut-être les semaines et des semaines avant tu'un service de trains plus «tu moins ég'ulier puisse reprendre. Mais les lettres ? On nous affirme que es centaines d'autos, utilisées naguère ar l'armée, moisissent dans les garages, dans les parcs, sur les routes. Que e les emploie-t-on pour les services 'ostaux ? ^ — " .Vous n'y êtes pas, écrit un corre spondant, vous n'y êtes pas quand Vous parlez de " difficultés dç transport." La vérité, c'est que les Belges du dehors sont devenus quantité négligeable. Fini., le temps ou ministres, représentants, hommes politiques de tout acabit, venaient sans trêve nous harceler de discours enflammés, de conférences avec ou sans films! C'était la course à l'indemnité." Comme si nous avions eu besoin de toute cette prétendue propagande patriotique, nous, les Belges du dehors, qui, pendant quatre ans, avons comblé l£S vides de l'armée en y envoyant nos fils, nos parents, nos proches. " Toute cette volée de politiciens s'est rabattue sur la Belgique libérée, parce qu'il n'y a plus maintenant qu'une propagande qui compte, c'est la propagande électorale. Etonnez-vous, api#ès cela, qu'on nous oublie!..." Ce correspondant, qui signe, " Un Belge indépendant," parait exaspéré. Evidemment il a tort : être patient, garder son sang-froid, c'est en ce moment faire œuvre de patriotisme. Mais tout de même i! est bon ^ue l'on sache où aboutit certaine attitude vexa-toire. Certes, le gouvernement de Bruxelles a les mains pleines et il faut lui faire crédit. A la longue, cependant, il pourrait faire regretter celui du Havre, et ce n'est pas peu dire. Vers l' unité des efforts Monsieur le Directeur, Vous me feriez grand plaisir en insérant cette lettre, complément nécessaire de mon article intitulé : " Renouveau," publié dans votre numéro du 29 novembre.Chacun aura compris qu'il s'agissait d'un exposé de la situation .de.la classe ouvrière après la publication du " Manifeste des Onze," en mai 1918. Cet article fut transmis à 1' " Indépendance Bçlge " il y a trois mois. Aujourd'hui, un pas sérieux est fait vers l'unité. La collaboration de toutes les bonnes volontés et de tous les grands cœurs est assurée. Le peuple belge a trop souffert, trop saigné. Il ne désire plus de luttès inutiles ni de polémiques stériles. Il veut l'action dans l'ordre et dans l'unité. Tous les espoirs sont pérmis !... De tout cœur vôtre, CAMILLE FABRY. M. EMILE FRANCQUI Ministre d'Etat La nomination de M. Emile Francqui, président du comité exécutif du Comité National de Secours et d'Alimentation, en qualité de ministre d'Etat, a été bien accueillie par le public. Les Belges en Belgique occupée ont eu effet pu apprécier les rares qualités d'administrateur et d'organisateur que possède à un très haut point M. Francqui, et qui lui ont permis de remplir avec maîtrise l'écrasaate mission qui lui fut confiée. C'est avec une hauteur de vues remarquable et un dévouement inlassable qu'il a assuré le ravitaillement des populations belges, en dépit de toutes les difficultés, présentées tantôt par la rapacité, des autorites allemandes et tantôt, il faut bién le dire, par les accapareurs désireux de réaliser de gros profite. Peu de Belges à l'étranger ont pu encore se rendre com.pte de l'étonnante précision avec laquelle fonctionnait le puissant organisme dirigé par M. Francqui, organisme comptant plus de 35,000 employés.Les réfugiés belges ont pu traverser la terrible épreuve sans souffrances physiques, grâce à la belle hospitalité de l'Angleterre et de la France. Au moment du retour au pays ils auront une pensée de reconnaissance envers ceux dont les efforts auront permis aux exilés de retrouver leurs parents, leurs amis, leurs compatriotes, affaiblis peut-être, mais vivants et prêts à commencer la lutte économique. La Belgique, après plus de quatre années d'occupation, pendant lesquelles un ennemi implacable a ruiné systématiquement, scientifiquement, son industrie et son commerce, et a épuisé ses ressources, entre dans l'ère difficile de la reconstruction. Elle a besoin plus que jamais du concours intelligent d'homme3 énergiques et clairvoyants.. M. Francqui est de ceux-là..

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Dit item is een uitgave in de reeks Le Belge indépendant behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Londres van 1918 tot 1919.

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