Le Belge indépendant

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28 januari 1919
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s.n. 1919, 28 Januari. Le Belge indépendant. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9s1kh0j61r/
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LE NUMERO 1 PwNWY No 53 LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: TDDOR HODSE lUDOR ST B.C. 4, TÉLÉPHONE: CITY 39U MARDI 23 JANVIER 1919 fi MOIS 9 SHILLINGS ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS AVIS A NOS LECTEURS Nos compatriotes regagnent leurs foyers ; les correspondances s'amélio-rent ; et nos bureaux doivent être occupés par un confrère anglais à la fin de et mois. En conséquence, considérait notre tâche comme terminée ici, nous cesserons notre publication à Londres fin de cette semaine. Les abonnements seront remboursés pour la partie non servie, mais nous serions heureux de savoir si nos lecteurs seraient disposés à seconder nos efforts pour la continuation de notre journal en Belgique. ILS DOIVENT RENDRË..-. ILS DOIVENTPAYER?... — Qui ça? les Boches? -— Evidemment, ceux-là, les tous premiers, ils doivent rendre tout ce qu'ils ont volé, argent, machines, bétail, marchandises de quelque nature que ce soit ; ils doivent payer pour les crimes, les destructions, les exactions de tous genres, commis par leur soldatesque, consciemment ou non. 11 ne faut même pas qu'on cesse de répéter qu'ils doivent payer jusqu'au dernier centime et qu'ils doivent des compensations à tous les Belges qui, moralement et matériellement, ont souffert par leur faute. En le répétant, en l'écrivant sans relâche, nos plénipotentiaires à Versailles comprendront qu'ils doivent insister jusqu'à l'extrême 'imite pour le maximum de compensation. Xos législateurs comprendront également qtrtl convient d'inscrire dans la future loi, dite dès maintenant de "Réparation," le préjudice moral, au même titre eue le préjudice matériel, la perte de bénéfices pour l'artisan, le commerçant, qui se trouve maintenant dans une position inférieure à celle qu'il occupait avant la guerre, devant être considérée comme perte matérielle. Donc pour les Boches c'est une^affaire réglée : ils doivent rendre, ils doivent payer. Mais il en est d'autres aussi qui doivent rendre et payer, et ceux-là, ce sont les mauvais Belges qui,-traîtres à leur Patrie, à l'honneur, ont de concert avec l'ennemi, amassé des gains scandaleux, à l'indignation des honnêtes gens. Le sentiment populaire se monte, non seulement en Belgique libérée au contact de certain luxe odieux voisinant avec des ruines causées par le souci de l'honneur, mais également chez les Belges en exil, au récit qui leur parviennent du pays. De toutes les lettres reçues et vues, il -se dégage cette vérité lapidaire : "Ceux qui ont été probes, sont à peu près ruinés où ont subi les pires privations, alors que d'autres sont enrichis." Des poui suites sont engagées un peu partout par les parquets, et il nous parvient que des condamnations sévères ont été prononcées contre ces traîtres, ces profiteurs? A l'heure où j'écris, je reçois la nouvelle qu'un marchand brasseur du Nord de la province de Luxembourg vient d'être condamné à 25 ans de travaux forcés et à la confiscation de tous ses biens, et que bien d'autres encore sont sur la sellette. C'est très bien et on ne peut qu'applaudir à l'activité actuelle des parquets, qui, espérons-le, mettra un exutoire aux ferments de haine qui lèvent en Belgique. . Qu'on les traque, qu'on les poursuive donc sans pitié tous ces félons, pour qui j'ai plus d'aversion encore, que contre le Boche maudit, qui, lui, opérait ses crimes et ses rapinés en terre étrangère. Eux, ils sont sans pitié, car en travaillant pour l'ennemi, ils ont contribué à forger des armes contre la Patrie et à faire souffrir leurs frères d'avantage. Ah ! il faudrait lire les lettres quelquefois pleines d'amertume de nos poilus qui maintenant sont en Allemagne, et qui 'dernièrement allèrent chez eux en permission,- où il retrouvèrent des parents, des frères, des sœurs anémiées par les privations et les souffrances, tandis que le voisin était gros et dodu, avait cheval et voiture, et que sa femme portait une oelisse de 2 mille marks. Oui, il faudrait les lire et même les publiej- ces réflexions de poilus qui, pen-dont quatre ans, ont peiné et souffert dans la pluie, la boue et la neige des | tranchées pour conserver une patrie à ceux-là, pour comprendre l'immense détresse qui assombrit leur cœur à la pen-' sée de pareilles injustices dans le sacri-■ fice si on n'y met bon ordre. Cela ne sera pas, et nul, je l'espère, ne mettra obstacle à ce qu'on fasse sentir les rigueurs de la justice et du droit à ceux qui ont les mains teintes du sang de leurs concitoyens et dont la Patrie fut un porte-monnaie. Il reste alors une autre catégorie de mauvais Belges qui également doivent recevoir le châtiment qu'ils méritent. J'ai nommé ceux qui se sont enriçhis des misères et des souffrances du peuple en exagérant d'une façon ignoble le prix de : toute chose. Ils ne sont pas beaucoup plus intéressantes que les autres Ils ont seulement été plus malins. Ceux-là, ce n'est pas l'honneur qui les a retenus de faire du trafic avec l'ennemi, mais la crainte de représailles. Oui, Messieurs les usuriers, qui, profitant de gênes effroyables, avez prêté à deux cent pour cent, et vous, marchands d'Ersatz de toutes sortes, qui, outre vos gains illicites, empoisonniez le public, et vous, fermiers rapaces, qui venuiez les grains soustraits par votre astuce aux réquisitions allemandes, jusque Fr. 1,500 les cent kilos, et vos pommes de terre à Fr 1 la livre; vous, tous, qui que vous soyez, qui, sans égard, sans pitié pour la faim, la maladie, les pleurs, ^es ruines semées autour de vous, avez pu acquérir des biens considérables en les payant quatre fois leur valeur, et empilé des sommes dont vous êtes maintenant confus, il faut que vous rendiez gorge. Ah ! certes, vous allez tous récriminer, vous allez faire étalage de patriotisme et de bien d'autre.s trucs, puis en désespoir de cause, vous direz que vous n'avez fait ,q.ue suivre le mpjjiyeiripnt.! Vous avez joui, vous avez amassé, vous avez' été chaudement vêtus, vous avez mangé à votre faim et bu à votre soif, voué' avez acheté des villas, des châteaux, des domaines. Pendant ce temps-là, d'autres pleuraient, grelottaient sous des haillons, mangeaient un morceau de pain noir (quand il y en avait), et buvaient de l'eau, dans des foyers sans feu, des mères,* les mains vides, se lamentaient,n'ayant rien à donner à manger aux enfants, qui criaient "J'ai faim!" D'autres, toujours, vendaient leurs meubles, leurs souvenirs de famille, hypothéquaient leurs biens quand ce n'était pire pour soulager des infortunes, et pour rester honnêtes. Ceux-là aussi, ce sont des Belges, et des Belges bien plus intéressants, que tous vous autres, profiteurs petits et grands, car eux, ils ont partagé dans le malheur et toujours la pensée de leurs fils, qui étaient de l'autre côté de l'Yser, était dans leur cœur, pour les pousser au bien, tandis que vous, vous n'aviez également qu'un dieu, qu'un culte — l'argent. Soyez sans crainte, je ne suis pas Bolchéviste, et je ne demande pas qu'on vous pende ^ In lanterne le plus proche, qu'on détruise vos magasins, ni qu'or pille votre caisse, ni.qu'on brûle vos récoltes; non, tout cela c'est, de la bêtise et ne profite à personne. Seulement, je demande que le législateur s'occupe de vos cas, si particulièrement intéressants. Le moment va être on ne peut plus propice. La Belgique doit des milliards. Elle va recevoir des indemnités, des compensations direz-vous? D'accord, mais si longues soient-elles, cela ne suffira pas à réparer nos ports, nos villes-, nos chemins de fer détruits par l'ennemi, à donner des pensions convena-nables aux mutilés, aux invalides de la guerre, et aux familles de ceux qui sont morts pour la Patrie ; or, il va falloir recourir à l'impôt. S'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil, demain serait comme hier, et vous les enrichis, vous payeriez votre sucre, votre tabac, au même prix que celui qui est ruiné, avec un peu moins de gêne, il est vrai, avec, en plus, quelques centaines de francs pour les contributions sur vos fermes, vos châteaux, vos domaines. C'est cela qui ne doit pas être. Aux grands profiteurs, les grandes charges. Ce sera bien difficile, direz-vous, et vous allez tomber souvent,dans l'arbitraire. Non pas. Comme il est admis qu'il est matériellement impossible de s'être enrichi en ayant été honnête patriote, je demande purement et simplement qu'on prenne pour base de fortune de chacun celle d'avant-guerre, et que tous les profits réalisés durant la guerre* qu'il s'agisse de propriétés ou d'argent, retournent à l'Etat, qui devrait en dis poser pour faire face aux ooligation qu'il a contractées envers les étranger et ses- nationaux, ou, tout an moins qu'on taxe sévèrement cet excédent. Il y en a qui se sont procuré de stocks de billets belges et les ont soi gneusement cachés: qu'on décrète, qu' partir d'une époque fixée ces billets ces seront d'être valables et devront ur remplacés par un nouveau type. Alors, vous serez bien près d'atteindr ! le but, si tant .est qu'une chose ou uni ! loi puisse jamais être parfaite. Voilà ui problème à résoudre, pour ceux qu s'occupent des destinées de la nation S'ils osent le résoudre dans le sens qui j'indique, ils auront achevé la prioriti de la vertu sur le mal, en même temp: que celle du Droit sur la Force, et au ront prouvé que l'Egalité de tous les Bel ges devant la loi n'est pas un vain mot JOS. Dl .. JUKU, A BRUXELLES La Poste en grève Nous avons eu le 3 janvier une jeurné) aimablement mouvementée. Le journa i lisnte n'étant que du cinéma, puisqu'i reflète tout ce qui se passe, cinématogra , phions ces vingt-quatre heures tourmen I tees. Elles ont débuté par l'exode du fac | teur. La grève ayant éclaté à la Posti | centrale, pas de courrier, pas de lettres i pas de journaux, pas de "Belge Incfépen dant," aucune des nouvelles attendue: avec tant d'impatience et retardées .. de combien 1 Bien ne prédispose mieux à h mélancolie... Mais le Bruxellois étani plus curieux encore que sentimental, est allé sans tarder aux informations. Et i. apprenait bientôt qu'il se trouvait devant l'une des conséquences de la vie ahffe.r.k.E;laie doseurs présents. Au lieu do distribuer du bonheur, de l'amour, de l'ennui ou de la haine, sou.; forme de lettres, les facteurs, réunis au Théâtre Lyriqu-e, formulaient leurs revend! atio-ns : paiement, avec effet rétroactif jusqu'en 1915; indemnités de vie chère calculée à raison de 6 francs pai jour à l'agent célibataire, 7 francs poui ''agent marié, avec 1 franc par enfant. M. Lauwers, le nouveau directeur df Bruxelles-Centre, irtervenant, apaisa les grévistes et, les mettant en rapport avec M. Delacroix, ministre des finances et chef du cabinet, obtint pour eux une audience. Elle fut très cordiale, le ministre reconnaissant combien les circonstances étaient difficiles. Il accorda immédiatement l'indemnité de vie chère de 6 fr. ! avec 1 franc supplémentaire pour la femme et 1 franc par enfant. Les traitements en arrière seront liquidés et les augmentations afférentes aux promotions. Les braves facteurs l'emportaient sur toute la ligne ! Réunis à la Poste centrale, ils reçurent avec enthousiasme leurs délégués et ovationnèrent M. Lauwers. A 5 heures, cette grève, unique dans l'histoire de l'Administration des Postes, prenait fin et la dernière distribution avait lieu en ville. l'indemnité de 7 francs pour les facteurs mariés avec 1 franc par enfant n'a nullement l'importance qu'elle vous paraîtra peut-être à Londres; elle corres-poiit simplement aux prix de l'heure actuelle, ce que M. Delacroix a compris. ïj n'y a pas là' un indice d'esprit nouveau; c'est une simple étape de la lutte contre la faim. La censure Le général Meiser, le héros de Dix-mude, que l'on a fêté à Londres avec tant de chaleureuse amitié, rendant hommage à ses exploits,-est aujourd'hui gouverneur militaire de la province de Brabant. Comm.e tel, qu'il le veuille ou non, il est le grand-maître de la censure. On dit — on dit tant de choses — que des informations militaires ayant paru, qui auraient dû rester secrètes, le cabinet a décidé de ressusciter la censure, la terrible vieille aux ciseaux implacables. Et le général Meiser a invité les éditeurs de journaux à lui communiquer une épreuve de leur feuille sitôt qu'elle serait sortie de presse. Ce qui fut fait. Un avis placardé sur les murs annonça cette nouvelle aux populations afin de les inviter à la patience si les journaux leur arrivaient avop quelque retard. Le général Meiser sera certainement un censeur bienveillant, et il n'écartera que les nouvelles dont les Boches pourraient tirer parti. Que pensez-vous de cette mesure ? La paix n'est pas encore signée ., Le beurre La lutte entre le gouvernement et les - accapareurs de beurre prend des pro-s portions homériques. Un arrêté royal l'a s réglementé; il ne peut être vendu au delà de 8 fr. 50 le kilo; or, avec une unanimité aussi... touchante que regrettable, s tous les marchands de la capitale ne cé- - daient hier matin la précieuse denrée x qu'à francs le kilo, se moquant des . décisions ministérielles avec une désin-; voiture peu ordinaire. Vive indignation des Bruxellois. Le bourgmestre a traduit immédiatement leurs sentiments en lan-; çant une proclamation... Affichée par-! tout, elle rappelle aux mercantis que s'ils j vendent le beurre à un prix plus élevé que 8 fr. 50, ils seront passibles d'un , emprisonnement de dix jours à trois . mois et d'une forte amende. 3 On prétend que le beurre va disparaître comme par enchantement et que les marchands le débiteront en cachette. Mais l'autorité a prévu ce coup .. redoutable et les gouverneurs de province, les bourgmestres, etc., peuvent réquisitioli-ner les deux tiers de la'production. I Les consommateurs espèrent que force restera à la loi et les ménagères tressent des couronnes au cabinet national en attendant le résultat de ses -efforts ! Telles furent les péripéties de cette journée mémorable pour les facteurs, les journaux et les mangeurs de beurre. Les libéraux bruxellois A la dernière assemblée de l'Association libérale, - M. Maurice Lemônnier a été réélu président par acclamation, ce ! cercle ayant tenu à rendre hommage à son patriotisme et à son dévouement à un parti auquel il a rendu tant de services, tangibles. L'honorable président a donné lecture d'un rapport où il a invité le Gouvernement à ouvrir les frontières pour améliorer l'alimentation du pays et à restaurer le commerce et l'industrie e-n autorisant les importations néces-j saires. I>e plus, .il a . demandé,_traduisant les sentiments publics, l'expulsion complète des Allemands. Dans ce rapport-, M. Lemônnier a regretté que la Belgique n'ait pas consenti aux sacrifices nécessaires pour mettre sur pied une armée de 600,000 hommes, comme le parti progressiste l'avait préconisé. Son organe, "Le. Ralliement," ne l'a-t-il réclamé en justifiant oette demande par des articles de Georges Lo-rand, du général Deiardin, de M. Sar-ton, etc., etc. Si notre pays s'était rallié à ce système militaire et accepté ses conséquences financières, il eût échappé, comme la Suisse, à l'invasion. A cette réu nion si intéressante, M. Maurice Féron, s'occupant de la question internationale, a soutenu avec force arguments ces quatre questions : 1) La Belgique doit abandonner sa neutralité; 2) Il faut qu'elle réclame à la Conférence de la Paix le droit pour le Grand-Duché de Luxembourg de décider de son sort dans des conditions de. liberté absolue; 3) L'Escaut doit être doté d'un régime . nouveau ; 4) Le problème de la question' limbourgeoise doit être résolu de façon à sauvegarder nos intérêts. V L'assemblée a appuyé ces quatre revendications que nos délégués soutiendront sans doute à la Conférence de la Paix. Avant la -réunion préliminaire de la Conférence, M. Paul Hymans a pu avoir de longues conversations avec les principaux hommes d'Etat de l'Entente. Il s'était rendu dans la capitale de la France afin de les obtenir. Dès l'ouverture de leurs délibérations, les représentants des Grandes Puissances : la France, l'Angleterre, l'Italie et les Etats-Unis auront donc été suffisamment instruits sur nos desiderata et pourront s'en occuper en toute connaissance de cause. A l'Association libérale, l'on espère que la Belgique obtiendra gain de cause et que la Conférence, documentée et éclairée, revisera les traités de 1839. Mais revenons à son assemblée générale. On y a parlé de l'union en d'excellents termes et salué l'avènement du cabinet national comme la consécration de la trêve des partis. Mais la réunion à été unanime à repousser l'électorat féminin, à accepter le S. U. à 21 ans avec la R. P. et, par l'organe de M. Devèze, a préconisé l'accord des classes sociales basé sur des idées de liberté, d'égalité et de tolérance. L'Association, fidèle à sa première attitude, a réclamé l'union des libéraux bruxellois. Elle a, comme on le sait, été la première à tendre la main à la Ligue, et celle-ci s'est empressée de l'accepter et de la secouer amicalement. Dans quinze jours, au cours d'une nouvelle réunion, sans doute discutera-t-on sur quelles bases se fera l'entente. On ne présentera évidemment aux élec tions qu'une seule liste libérale avec un programme éclairé, généreux et patriotique.Sur la proposition de M. Paul-Emile Janson, l'Association a envoyé à M. Georges Clemenoeau, l'illustre homme d'Etat français, ses sentiments d'admiration, d'attachement et de respect, hommage éloquent auquel tous les Belges, reconnaissants, souscriront d'enthousiasme. G. V. A LA CHAMBRE Séance du 22 janvier. La séance est ouverte à 2 heures, souâ la présidence de M. Pollet. Les bénéfices de guerre La Chambre aborde la discussion du projet de loi établissant un impôt spécial et extraordinaire sur les bénéfices de guerre. Il est entendu qu'il n'y aura pas de discussion générale et d'examiner le projet article par article. M. Goblet demande si les établissements de bienfaisance seront frappés par la loi. M. Delacroix, ministre des finances : Il est évident que tous ceux qui ont réalisé des bénéfices en doivent une part à la collectivité. M. Goblet: Vous exemptez pourtant les sociétés établies par les pouvoirs publics dans un but d'util'*"1 générale. L'orateur dépose un amendement dans ce sens. Pépin appuie cet amendement. Hubin : Et les bénéfices réalisés par ceux qui ont trafiqué avec l'ennemi? Ceux-là, il ne faut pas les taxer, mais il fa.ut les confisquer. M. Delacroix : Nous discutons une loi fiscale et non pas une loi pénale. Mais t les tribunaux sont armés pour frapper ceux qui ont trafiqué avec l'ennemi. L'article est adopté ainsi que l'amendement de M. Goblet. M. Wauwermans propose à l'article 3 que le paragraphe prévoyant que l'on peut déduire des bénéfices réalisés pendant la guerre les bénéfices normaux de la période antérieure .d'égale durée soit supprimé. M. Poncelet signale des anomalies du projet. Si, par exemple, un propriétaire a gagné Fr. 20,000 sur la vente d'un immeuble, mais s'il en a perdu Fr.30,000 sur la vente d'un autre, peut-on légitimement parler de bénéfice de guerre. M. Delacroix fait observer que de pareilles exceptions ne peuvent détruire l'économie du projet et entre dans de longues explications au sujet de l'application de la loi. , M. Poncelet, peu satisfait de ces ex- -plications, demande le renvoi à demain. La remise à demain est votée et la Chambre aborde Le projet de loi sur les loyers M. Delacroix, en l'absence du ministre de la justice, expose à nouveau les grandes lignes du projet. Il demande à la Chambre de réserver la question soulevée par un amendement de la commission qui prévoit l'intervention de l'Etat en faveur des petits propriétanes dont les locataires auront été exonérés/ par la loi, du paiement de leurs loyers. Il faut évidemment faire quelque chose pour venir en aide aux petits propriétaires qui ont eu comme locataires des femmes de soldats ou des détenus politiques ; le gouvernement étudie une intervention législative à ce propos ÎVlais il ne peut évidemment songer à opérer d'un coup les finances de l'Etat, sans connaître exactement la mesure dans laquelle la Belgique sera indemnisée des dommages de la guerre. On parle de la situation intéressante des petits propriétaires et des détenteurs de créances hypothécaires. Nous sommes tous intéressants. Mais croyez-vous que l'ouvrier, le petit employé, qui n'a pas construit, qui a placé son argent à la Caisse d'épargne et qui a dépensé cet argent pour vivre pendant la guerre n'est pas intéressant? Il est certain que si des loyers n'étaient pas dus, il doit en être de même des créances. Le gouvernement a été inspiré par une pensée d'apaisement. On ne peut laisser peser sur une certaine catégorie de citoyens la charge du loyer. La commission voudrait qu'à toute diminution de ressources corresponde une diminution de loyer. C'est une impossibilité de fait ; il y aurait autant de procès qu'il y a de baux. M. Woeste : Le projet de loi du go s:-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le Belge indépendant behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Londres van 1918 tot 1919.

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