Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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12 november 1918
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s.n. 1918, 12 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3x83j3b79q/
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Mardi 12 Kovemftro 1310, • fi° 5477 ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger r Le* abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DP- POSTES. tes réclamations concernant les abonnements doivent f tr« ar essées exclusi veihenr au bureâu de peste qui a déilvii l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : *">3 mois: 2 mois- lrnoisr Fr. 8.00 Fr. 6.00 Fr. 3.GO TIRAGE s 125,000 par joier QUINZE CENTIMES Le Bruxellois -h lOURNAIv QUOTIDIEN IKTDEPBK'D ANT Hardi 12 Novembre 191S. - N° 1477' ANNONCES Palis divers tt Echo» 1Jgne fr. J00 Nécrologie 3C0 Annonces commerciales 200 Annonces financières .... -j'eo PETITES ANNONCES. . . Lo'gwnd2.00 Rédacteur en chef : Rts« ARMAND Rédaction, Administration, Pobiicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Casertu TIRAGE : 125,000 par jour L'ARMISTICE EST CONCLU Retour cin bourgmestre &BLAJ2SL ^ FAX ! Le cauchemar est fini ! L'aube de la délivrance et de la fraternisation se lève. i Une joie délirante couvre le bruit du ' canon !" y Il y a dans la vie dés minutes qu'on n'oublie pas ! A partir de ce jour, la paix universelle n'est plus une utopie ! Au « Bruxellois », de grands changements se sont également produits. M. Marc de Salin, jugeaîit qu'il avait fait fausse route, a cru bon de prendre le large. Il est itlé à l'étranger ! Appelé à prendre la direction de la rédaction en ces moments difficiles, nous savons que notre tâche sera rude. ■ La tâche sera rude mais elle sera belle ! Aujourd'hui commence pour les nations "belligérantes l'œuvre immense de reconstitution de leurs forces vitales et de consolidation de leurs assises. Aujourd'hui comme h'er, c'est le journal qui répandia à profusion les produits de la culture intellectuelle devenue plus intensive ; c'est par le journal que se manifesteront les conceptions les plushaidies, concurremment avec les initiatives les plus grandioses; c'est le journal qui servira d'arène au,; joutes pacifiques de la politique, qui marquera les progrès de la littérature, des sciences et des arts. Gardien fidèle du Droit et de la Justice, le journal demeurera le palladium dû toutes nos libertés. Avec la fin de la guerre, sonne pour nous l'heure propice à la publication d'un organe aux larges horizons, aux viséès hautement humanitaires, lequel rompant avec les traditions de nos prédécesseurs au « Bruxellois », ne se bornera plus à un simple service d'informations, mais affrontera résolument, avec la collaboration de rédacteurs d'une compétence éprouvée, l'examen de toutes les questions d'actualité nées de la guerre, dans quelque domaine ou sous quelque aspect qu'elles se présentent : la politi-»|W intérieur" et extérieure, l'économie sociale, les rapports du travail et du capital, îes organisations ouvrières, la situation de la petite bourgeoisie et tant d'autres objets qui, tous, appellent des solutions urgentes en vue du relèvement progressif de notre pays et du bien-être général. C'est en toute confiance et absolument sûrs de nous-mêmes que nous adressons cet appel à nos concitoyens pour qu'ils nous aident de leur influence et de leur propagande.D'avance et de tout cœur, nous leur disons merci! + k La transformation du « Bruxellois » coïncide avec le moment où les diverses races sinon de la terre, du moins de l'Europe, comprenant enfin leur véritable intérêt, vont supprimer les années et arranger à l'amiable leurs différends. Si l'on songe à l'évolution de la science et de la civilisation depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, si nous considérons toutes les grandes découvertes dont l'application nous permet d'exécuter ce que nos ancêtres traitaient d'utopies irréalisables et ce que pourtant nous voyons s'exécuter aujourd'hui, nous pouvons affirmer que ce que hier encore nous {appelions un rêve est en train de se réaliser. De tous temps, la guerre a été la plus cra'nde entrave au commerce et à l'industrie ! La guerre est finie ! Vive la paix ! Un vent de liberté souffle sur l'Europe, entière ! Les nations vont enfin s'entendre pour exécuter les projets de Frédéric Passv, de d'Esio&rnelles de Constant, île Nobel, pour détruire les énormes provisions d'armes et de munitioias qu'elles avaient amassées. Les milliards engloutis dans les budgets de la guerre pourront enfin être consacrés à toutes sortes de travaux d'intérêt public, aux retraites ouvrières, aux pensions des veuves et orphelins de nos braves tombés au champ d'honneur. Oui, milie fois oui, vive la paix ! • Nous venons de faire un pas immense vers la paix universelle. Grâce à la science, au progrès, les com-jnunications, les rapports commerciaux entre les différentes nations deviendront de 'plus en plus aisii® : les peuples apprendront à se connaître et à se respecter mutuellement. Ils ont besoin les uns des autres pour vivre ! ; Pourquoi chercheraient-ils à se ruiner ?-1 Ils s'efforceront de modifier, d'améliorer les conditions sociales et politiques afin d'obtenir la tranquillité nécessaire à la ' prospérité et au développement de leur commerce et de leur industrie, i Et lentement, infailliblement se produira M même mouvement d'évolution, le même f mouvement d'infiltration entre les peuples, 'entre les continents et entre les races pour arriver à n'en former qu'une seule : la race Jbumaine. 1 Et alors se résoudra de lui-même le plus grand prpblème d'ordre social et économique qui ait jusqu'ici préoccupé le monde, j Vive la paix donc ! Chantons! Manifestons notre joie!. Mais n'oublions pas que nous avons-deux devoirs à remplir. j En ces jours de bonheur, donnoni» une pensée à nos braves qui, à Liège, à Hae-îen, à Waelhem, à l'Ysçr, ont vaillamment défendu chaque pouce du sol sacré de 1? Belgique, donnons une pensée à ceux qui sont tombés au champ d'honneur en criant: Vive la Belgique ! Gloire à jamais aux morts glorieux de notre vaillante armée ! lit puis, du calme, beaucoup de calme ! MtwiMrrrfTU»"»»*nnnwnrnrwM-Mwn>gmwMiii iTtuji.iiLMiniin »» i i» m ■■■««■ ■■■■ •ï Il n'y a de paix possible que dans l'ordre, et l'ordre repose sur la justice, sur la liberté et sur la fraternité ! Du calme donc! Encore et toujours du calme ! Manifestons notre immense bonheur, chantons, crions la Déli vrance ! : 4 t J Mais restons calmes. Montrons-nous di- ; gnes de notre glorieux passé ! Et vive la joie ! < Et vive la Belgique ! Gin. Milo L'armistice est conclu Ab:-!a-C!îapeI!e, 11 novembre. — Officiel : Les conditions de l'armistice ont été signées aujourd'hui à 11 li. 50 du matin. Nouveau Manifeste du Conseil des O, et S. Soldats ! Cheminots ! Camarades ! Le commandement suprême de la 6- armée s'est mis à la disposition du Conseil des Soldats de Bruxelles. Toutes les mesures de sécurité nécessaires ont été prises du commandement VI des Ouvriers et Soldats, d'accord avec le Conseil des Soldats et sous le contrôle de ce dernier. Le maintien de la discipline est absolument nécessaire. Suite doit être donnée sans discussion aux ordonnances des divers organes de la sûreté. Chaque soldat doit rester à sa place. Le service militaire ne peut être interrompu. Il doit être exécuté d'après les indications des autorités militaires et doit être cxé'.-'.t; comn» jiv.qu'à piéseni par \ no d'ordonnance. Tous les commandements doivent être édictés sous le contrôle du Conseil des Soldats. Camarades, faites votre devoir comme jusqu'à présent! A aucun prix il ne peut y avoir des pillages ou des émeutes ! Soyez conscients de votre devoir envers ■a patrie et envers le peuple! Le Conseil des Soldats bruxellois, (s.) FREUND, premier président. *■ Uh Maslfdsis du maréchal vfci Sindaabur^ au {toersemsat gôaJral m Belgique * On télégraphie -à l'armée de campagne : « A l'armée de l'Ouest! » A porter immédiatement â la connais-r- sance des troupes par l'intermédiaire de il tous les commandants de régiment et de >_ bataillon. L'armistice va être conclu en s, toute hâte et ainsi la lutte sanglante trou-' vera un terme. Le moment tant désiré où 1_ chacun de nous re verra ses parents, sa ts femme, ses enfants, ses frères et sœurs, i- approche! Simultanément s'accomplit dans 3. le pays une révolution dans la situation politique. Les hommes se trouvant à sa 3 tète déclarent que le calme et l'ordre doi-•s vent être maintenus en toutes circonstan-a ces ! Ceci s'applique dans la plus large mesure à l'armée. Nul né peut quitter sa troupe sans ordre. Co une auparavant, chacun doit écouter ses supérieurs. Ce i- n'est qu'à ce prix qu'un retour en bon or-•e dre dans le pays peut ave-'r lieu. ic Le cbéni'.os de fer ifieriompui à prête sent doivent être remis en exploitation régulière. Le commandement suprême de l'année ne veut pas de nouvelle effusion de sang ou déchaîner la guerre civile. D'ac-ie cord avec les nouveaux pouvoirs gouvernementaux, il veut assurer le calme et la sécurité et épargner à la patrie, îes pires malheurs . Il ne peut être fait usage des armes -s contre nos propres compatriotes qu'en cas de légitime défense ou en cas de crime de droit commun ou pour, éviter le pillage, s, » (s.) VON HINDENBURG. t. ' » 9 novembre 1918. » ï Le Conseil des Soldats libère Se Bourgmestre Max f~ Bruxelles, le 12 novembre,— Le Conseil clss Soldats allemand a dépêché Mer soir un courrier spécial en automobile :c à GosSar, en Allemagne, afin d'y libérer et ramener le boarg-?" mestre ' Max, Dans quelques jours ce grand citoyen revîen-n cira dans sa clîère ville de Bruxelles, afin de reprendre ses ^ fonctions. i I Le sénateur Léon Coîleaux en liberté Bruxelles, n nov. — Sur l'initiative du Conseil des Soldats de la ville de Bruxelles, le sénateur socialiste Léon Colle aux a été • libéré de la prison de Vilvorde. Tous les autres prisonniers politiques belges ont été également mis en liberté. Les libérés ont J fait exprimer par un délégué leurs remerciements au Conseil des Soldats. Le Conseil des Soldats a élu ce matin, à . l'unanimité, le comité exécutif suivant, ! composé de : i. Freund, Munich. s>. Notlebohm, Dortmund. 3. Horn, Kiel. 4.' Sicgmund, Neukoeîln. 5. Heinig, Berlin. . is Conseil cojnmniial de Bruxelles Le Conseil communal tle Bruxelles s'est réuni lundi matin .sous la présidence de M. Steens. Assistaient à la séance : MM. Jacqtiemain, rentré d'Allemagne, et, vers la fin de la réunion, M. Lemomiier, récemment libéré. M. Stccns dépose à la disposition des conseillers les comptes de i'Ecole industrielle, li demande des crédits supplémentaires pour indemnités de vie chère aux divers personnels communaux de Bruxelles : abattoirs, minque aux poissons, écoles, etc. M. Bosquet,.en remplacement de M. Pladct, demande un crédit supplémentaire pour tri-vaux à effectuer aux installations électriques de l'église Saint-Remy, de Laken, où un commencement d'incendie se déclara il y a cjueicpe temps à la suite d'un court-circuit. Le Cons ;i! approuve diverses ventes de terrains à M<ir ;',i-tem et à Bruxelles appartenant aux Hospices ainsi que diverses locations de propriétés de ia même administration. Enfin, sur proposition ( _ V- du même échevin, on approuve les budgets de l'église Saint-Roch et de l'église St-Rerny. ♦ La séance est levée ensuite, le Conseil se t constituant en comité secret pour délibérer* au sujet des mesures à prendre en présence des ! événements actuels qui bouleversent la cap-: taie. (B.) J — Une Garde bourgeoise '• Le Conseil communal de Bruxelles, réuni ■ d'urgence lundi matin, a décidé de constituer immédiatement une garde bourgeoise afin de 1 maintenir l'ordre. Voici le tjxfce de l'arrêté signé par le ff. de bourgmestre : Le Conseil communal : Considérant qu'il y a lieu,dans les circonstances actuelles, de prendre les mesures nécessaires pour assurer le maintien de l'ordre et de la sécurité publique; Vu l'article 78 de la loi communale; Arrête : Art. 1. —- 11 est organisé sur le territoire de lu ville de Bruxelles une garde communale ' chargée de coneourrir au maintien de l'orJte et - de ia sécurité publique. Art. 2. — La garde communale se >se , de tous les citoyens belges âgés de 21 à 50 ans. Art. 3. — Le service est obligatoire. Il est organisé par voie de roulement et de façon â • n'astreindre les citoyens qu'à quatre heures de 1 service à chaque réquisition. Art. 4. — Une indemnité d'un franc par ; heure de service est attribuée aux citoyens fai-: sant partie de la garde communale. Art. 5. — Des exceptions peuvent être accor-, dées aux citoyens qui remplissent déjà des fonc-. tions publiques ou qui sont atteints d'une infirmité ou dé maladie les rendant inaptes au service de la garde. Le bourgmestre statue sur les demandes d'exemption. Art. 6. -— Les infractions au présent règlement seront punies de peines de police. Art. 7. — Le présent arrêté est obligatoire à dater du jour de sa uublication. 1 Le Conseil. UNE REUNION A LA MAISON DU PEUPLE Le Conseil général du parti ouvrier de Belgique ainsi qtiela Fédération bruxelloise sont réunis en permanence. Tous les hommes de confiance du Conseil gé~ néral du parti ouvrier hors du rayon de Bruxelles sont invités à une conférence qui se tiendra le mercredi 13 novembre 1918, à 10 heures du matin, à la /Maison du Peuple. du Peuple. LE LENDEMAIN DE L.4 FÊTE A voir la foule en délire qui déambulait dans nos rues dimanche soir, bras-dessus, bras-dessous, avec les soldats allemands, les embrassant et dansant en rond avec eux, on eût pu se croire transporté à quelques années d'ici et assister à une farandole carnavalesque... C'était trop beau pour durer! A Bruxelles surtout, les belles cho-! ses ne durent pas longtemps... Hier, on chantait la Marseillaise; aujourd'hui crépite la mitrailleuse... La crapule bruxelloise — j'entends par là cette lie" du peuple qui sort de tous les bas-fonds de la capitale aux heures douteuses pour pêcher en eau trouble — a fait des siennes... Il ne suffisait pas du vandalisme horriblement bête qui a réduit en cendres les aubettes de librairie et de journaux allemands; i! a fallu du sang, il a fallu en descendre quelques-uns coûte que coûte... Sept soldats, nous dit-on, d'autres disent neuf, ont été tués; d'autre part, un agent de police, une vieille dame, ua réfugié ont trouve la mort, là où ils 11e la cherchaient sans doute point. Fini de pavoiser, voici qu'on peut rengainer drapeaux et oriflammes! Au surplus, pourquoi pavoiser? Les Alliés sont-ils rentrés triomphalement dans Bruxelles^ Ou est-ce pour célébrer la révolution allemande, qui peut certes inspirer des sy apathies, 'aais n'est point motif à pavoiser pour nous Belges ...à moins d'arborer dçs drapeau-: rouges. Pourquoi de préférence brailler la Marseillaise pi itôt que la Bra-b.uïçonn.:i So.n /rë^iïous'Pran< .'s ou?Belges? Autant d'anomalies qui dénotent la triste mentalité d'un grand nojnbre. La jeunesse des écoles moyennes et supérieures pourrait également se 'dépenser de semer intempestivement l'enthousiasme et de réserver celui-ci pour plus tard, pour bientôt. Cet enthousiasme est au moins prématuré, entoutcaj intempestif, et ne peut servir qu'à déchaîner des troubles dont les innocents paient les pots c1 sses. D'aucuns m'appelleront un empêcheur de danser en rond! Que non! Mais à tons je me fais un devoir : Pères et mères de ia-mille, bornex-vous aux courses indispensable pour votre .ni-mage, et pour k surplus restez chez vous. Il n'y a rien à g. çnsr au dehors, si ion des pruneaux et des ho:idns. La belle chose, n'est-ce pas, qu'un innocent rapporté comme une îoq uë sanglante à sa femme et à ses enfants? Mais chacun se dira involontaire.nent tout en le plaignant : « Qu'allail-il faire dans cette galère ? » Que diable! Voici quatre ans passés que nous patientons, que nous nous morfondons ; pourquoi ne saurions-nous attendre encore dix ou quinze jours de plus? BLANCO. — Plusieurs personnes blessées A la suite de manifestations aussi déplacées qu'inutiles d'une certaine partie du public qui; ne comprend pas que la réelle règle de conduite à suivre en ce moment réside dans le c ime et ; dans le respect de soi-même et d'autrui, des j interventions armées ont dû se produire à B-u-j xelles. Rue Fossé-aux-Loups, une dame a été; atteinte par uue balle et grièvement bier.sée. Près de la place Rogier, un enfant :> reçu une balle dans ia cuisse. Rue Neuve, un agent de la 4c division, M. Detry, a été atteint d'une balle à la gorge et d'une balle dans la poitrine. Le malheureux père de famile a été conduit immédiatement à l'hôpital Saint-Jean, où l'extraction du projectile a été faite avec les plus grandes difficultés. L'état du brave policier est excessivement grave. Enfin, rue Neuve encore, un évacué du Nord de la France a éié tué net. Son cadavre a été déposé provisoirement tlans l'établissement Lehmen, rue Neuve, cfi intendant son transfert à la morgue aux fins d'établissement de son identité. t De pareils exemples devraient refréner l'ardeur par trop exhubérante de ceux qui ne :omprennent pas qu'en des circonstances anime celles qui se présentent, i! faut du xiîrne, encore et toujours du calme... (B.) LbS « RI .UNAUa BELUbS Avis à la Pepa!ati»a civile 11 ;r Par suite du départ des procureurs d'Etat allemands, le Procureur général près la Cour d'ap-pel de Bruxelles c-t les Procureurs du Roi de son ressort, ont repris leurs fonctions et poursuivront c les crimes et délits de leur compétence en apportant une rigueur spéciale dans la répression de ceux portant atteinte à l'ordre et à la sécurité publics. Le Conseil des Ssifofs allemand coafèK avec les am'usssa^esrs â'ÊspsFae et de IfellaiÉlé. D'une conférence tenue entre M. le marquis de Villalobar, ambassadeur d'Espagne, M. van Vollenhoven. ambassadeur des Pays-Bas, M. jLemonnier, bourgmestre de Bruxelles, M. II aile t, président du Comité national, et M. Einstein, membre du Conseil des Soldats allemand, entre autres, les points suivants ont été discutés et en suite résolus : Le Comité national se charge comme aupcU avant du ravitaillement de la population ciyile^beige. Selon les moyens le Conseil des Soldats allemand facilitera les transports des vivres. Le délégué du Conseil des Soldats allemand a dissous toutes les centrales de vivres instituées par l'ancien Gouvernement général et les a placée$ entre les mains du Comité national. Les grands transports de ravitaillement seront pjacés sous la surveillance de délégués du Conseil des Soldats allemand. D'autre part, l'approvisionnement en charbon de la ville fie Bruxelles sera effectué d'une manière énergique. Au Comité national lut également •confié le soin du ravitaillement en pommes de terre ci ia surveillance du bétail. Les tribunaux belges ainsi que les autorités ont été invités à.reprendre leurs fonctions.Le Coaseiï des SaMats albiîiMl exprime eîiiflielieiasaî ses feaîîrcieaieats aux afimssadsafs dUspipe et h hollande Bruxelles, 12 nov. 1918. — La Commission de la presse du Conseil des Soldats allemand nous communique : « A Messieurs les ambassadeurs; d'Espagne et de Hollande, » Vous avez prêté votre bienveillant appui au cours des négociations avec les représentants de la population' eivile belge et préparé ainsi sans doute la voie entre ceux-ci et ,e Conseil des Soldats pour travail^-.* P'X4 le pîu-i gi-aad bien de tous. » Nous Vous prions de bien vouloir a gréer 3'expression. d'e la reconnaissance du Conseil des Soldats. » —■oitaxzz-Gv La situation en Allemagne Aix-ia-Ciiapêlle, ir nov. — On annonce Oilicuderaent que sous Je nouveau régime du Conseil des Ouvriers et Soldats, le calme complet règne dans toutes les ••rondes villes d'Allemagne. Bruxelles jugé par Ma Bail .. p?ur '-tre 'oat à fait.impartial, Pierre Van du' ii.uue aurait du dénïauaer aux Anglais leur opinion Sur Bruxelles et publier cetto opinion "ers Suite ue sa divertissante étude sur « iiruxeiU-s-«uvânt ». A titre documentaire voici comiaeù le « New Political Weekly Journal » (Londcr,, i&£>) nous rageait : ' « Bruxelles, c'est la vi'îe mitoyenne, la \ ■ '' de t ou'es les couleurs: c'est un reflet de l'a Fiai-l ce et de 1 ^t-îicmagïie. Bruxelles e£t inoiïift cùj *-*ale qu'un rendez-vous de chas-e pour toutes r s notions. L'Italie et ia JioHan<le lui envoient ses arts et vie privée, 1 Angleterre ses banqueroutiers. i » Son caractère e®t de n'avoir pas de caractère uJ'uxelles v;t -par l'imitation: c'est la cité de 'u contre-façon par excellence. Sous le raupert d" ia topographie, même contraste. La ville haute e-T. Salubre et chaude; ia ville ba--»e est froide et humiae. » Sur la colline =e trouve le quartier l.abité r;3T t aristocratie, les voyageurs de marque. » \:i lias de la colline c'est la vieille c;ié 01 Ion parle un singulier patois où le français e' la civilisation sont détestés. (!) »T\ers le sud-est. \ous rencontrez une coi^r/e de Liégeois,'de Namurcis, hommes actifs et Jc.yes&é?. robustes. La partie pauvre dans les quar-t.ers les ^plus abjects, 13s plus infects, présent'-uns population espèces de grenouilles oui rro ; .>it et coasse. >1 Je fus surpfia.de l'incroyable licence avec Ja-r;ueJe la débauche s'exerce et du nombre de vir-Urnes qu'elle dévore. A peine ei.tré dans la ville, des hommes en blooSe vous assaillent messagers mercenaire-!, dont les offres 11e tardent pas k vous révolter. Mais à Bruxelles tout est contraste: j'ai vu un maître de l'hôtellerie refuser l'accès de sa maison à deux voyageuses parisiennes, : sous prétexte qu'il soupçonnait 'eur cliastelé, Pé-né'rez dans un ménage^ bruxellois, il n'y est question que d'oidre, d'économie, de prudence, de vertus domesticjUîS. Allez vous promener dans le Paie, vous vous demanderez ce que vienucsit y faire ceite multitude de femmes revêtues de leurs failles ou mante! ci s de soie noire trai couvrent leurs têtes et leur assurent un dejai-incogei. to ou un incognito complet. C'c-t le mystère de l'amour que la faille protège, non pas toujou's i amour vulgaire et vénal, mais souvent aussi la galanterie de choix, la séduction moins trivial'. Plu1; loin circulent sous des arbres, r-ui de /rai." T les cacher à tous les yeux, des Adonis sexagénaires, méprisables pair leur âge et par leint, goûts et plus nombreux dans ce pays lymphatique et bourgeois que dans les régions d'aristocratie et de passions vives, où la civilisa 'on et . l'ardeur du sang usent rapidement les émotions qu'elles font naître. » La physionomie équivoque de Bruxelles n'a fait que ge parer d'une teinte d'agitation lévo-lutionnaire depuis le:i journées de juillet. C'est toujours le même mélange, la même confusion de tous les langages, de toutes les idées. Les vertus des Bruxellois sont à peu près de. même nature, il est difficile du les caiactériser . i ! s fort des aumôneô, mais point de sacrifices. 11 est dit ficile de leur attribuer de» qualités généreuses. i) Le Biuxellois doute de son opinion personnelle. il a besoin de s'appuyer sur l'opinion d'autrui; si la presse française ne venait pas fournir à la Belgique des sentiments, de* idées des pa-ral«gisme3, des sopliismes, l'intelligence du nsy» tomberait morte. » C'est ainsi que la vieille Albion crachait sut ia Belgique: quatre-vingts ans plus lard elle 00 vrit les écluses de l'Yser pour nous apprendre â cti'e propres.

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