2® Année. N° 373 TIRAGE 75.000 CINQ CENTIMES Edon B DIMANCHE 10 OCTOBRE 1915 Le Bruxellois ABONNEMENTS: 1 3 6 12 Mois Bruxelles et Faubourgs. . , . . 2 fr. 4 îr. 7 fr. 12 fr. Province et Etranger ..... 3.50 8.50 16.00 30.00 . ^ [ Journal Quotidien Indépendant Rédaction, Administration, Publicité : BRUXELLES : 45, RUE HENRI MAUS Rédacteur en Chef : Marc dh SALM Bu reaux de vents pour^Bruxelles et Banlieue} ,, : M&À * ' ' ' ' ^^fBÊBmÊÊÊKÊÊiBmmÊÊÊÊimaÊmmKastmiÊÊÊÊÊÊiBsmmiÊÊBBmÊÊÊÊtmÊaÊÊÊÊÊBÊÊÊÊm % 11 i / Faits-Divers et Echos ... la ligne fr. 2.00 I kl kl fl11 nro ) Nécrologie, Annonces commerciales » » 1.00 ANNONCES ) Annonces financières . 0.50 f Petites annonces ... la petite ligne » 0.20 » . » ... la grande ligne » 0.40 La Grèce et les Belligérants Derniers Communiqués Officiels AUTRICHIENS Théâtre de la guerre russe Vienne, 8 octobre. — L'ennemi a attaqué' hier sur tout h front est galicien et de la Volhynie. Ses attaques, prononcées avec une grande dépense de forces et de munitions, restèrent sans résultat. A la frontière bessarabique, sur les hauteurs au. nord du Dnjetr et a la Strypa, les colonnes d'assaut russes s'écroulèrent avant qu'elles n'arrivassent à nos obstacles.Au nord-ouest de Tarnopol, les Busses pénétrèrent sur deux points dans nos tranchées, mais ils en ont été refoulés ce matin par des se-cours allemands et austro-hongrois accourant sur les lieux de combat. Le même sort f ut subi par une attaque ennemie contre le village de Sapanow, situé au nord-ouest de Krzemienice, gui changea hier à plusieurs reprises d'occupant, comme point central de combats acharnés, mais qui est de nouveau maintenant solidement en nos mains. Nous avons également refoulé au sud-ouest d'Ohjka,dans un corps à corps, des forces numériquement supérieures ; à cette occasion le régiment d'infanterie n° 89 et le régiment d'infanterie Teschen, de la landivehr n° SI, se sont particulièrement destin-g.ués. Le combat fut très violent également au^sud d'Olyha. Au nord et au nord-est de Kolki, nos contre-attaques ont encore gogné du terrain. Nous avons arrache à l'ennemi les villages de Lisowo et Gaiwziat. Dans l'ensemble nous avons fait dans les combats d'hier et d'avant-hier, sur le territoife volhynien, environ /f,000 prisonniers russes. L'adversaire a subi des pertes considérables. Théâtre de la guerre italien Les Italiens ont prononcé hier après-midi sur tout- le front, avec des forces considérables, une nutivvUv txtCixu'XX/ t vtî ivi-'ut, '>-1 » ' ~y ~~ renie ; elle fut repousse* comme toutes vèi précédentes avec dts pertes sanglantes pour l'ennemi. Le combat fut particulièrement violent autour d'un de nos points d appui au nord-est de la montagne Maronia. Ici trois bataillons en rangs serrés prononcèrent l'assaut, pénétrèrent à travers l'obstacle détruit, mais Us en furent chas à la baïonnettv par des détachements du régiment d'infanterie n" li.de la Haute-Autriche. Toute l'attaque se termina par la fuite des Italiens dans leurs positions de départ. Dans la partie nord (lu secteur de vo-berdo, l'.ennemi attaqua de nouveau vainement. A Selz, les détachements du régiment d'infanterie n° 87 ekasserent les Italiens hors d'une carrière située dans leur l'igné de combat, repoussèrent une contre-attaque et firent sauter les positions ennemies.Théâtre de la guerre du Sud-Est Le passage des forces austro-hongroises et allemandes au delà de la Drina inférieure, de la Save et du Danube continue. Les tentatives des Serbes pour déranger nos entreprises ont échoué sur tous les points ITALIENS Home, 8 octobre. — Sur le haut plateau au nord-auest d'Aisiero, la vigoureuse activité de nos trou-pas ont amené les 8 et 5 octobre et dans la nuit du 6 octobre des rencontres relativement vives sur la ligne du front du Monte Maronia par l'entrée de la vallée d'ursara et Astico jusqu'à la vallée de Fonda, au sud du Durerberg. Dans la vallée de Fc.Ha, des détachements ennemis, divisés en plusieurs groupes, tentèrent de se glisser aux pentes boisées des hauteurs au sud du fleuve. Ils furent refoulés avec pertes et laissèrent quelques officiers et 10 soldats en nos mains. Sur le. Jffcazst, l'ennemi inquiéta dans la matinée du 6 Octobre, par son feu animé, nos positions sur l'aile gauche de nos lignes dans le secteur du Monte San Micheie. Un détachement de notre infanterie pénétra dans les tranchées qui s'étendent contre la pente du Monte San Micheie vers Petsano. Une attaque de petits détachements ennemis,qui occupaient les tran-chéef, fut mis en fuite par notre détachement qui y fit 20 prisonniers. FRANÇAIS Paris, 8 octobre (13 heures)■ — -lu nord d'.lr-ras, la canonnade s'est poursuivie de part et d'autre au cours de la nuit vers Souchez et ses abords ainsi que dans le secteur côte HO la Folie. Assez grande activité également de l'artillerie ennemie et riposte de notre artillerie dans la région de Borje et au nord de l'Aisne, vers Tracy-le-Val et au bois Saint-Mard. En Champagne, l'ennemi a bombardé violemment nos positions entre les routes de Saint-Hilaire à Saint-Souplet et de Souain à Som me-Py. Nos batteries ont partout énergiquemeni répondu Une lutte continue s'est poursuivie dans les boyaux au sud-est de Tahure vers ia butts de le Mesnil. En Argonne et Meuse, une de not. mines a bouleversé, au bois de Malancourt, des travaux de sape ennemis. Paris, 8 octobre (23 heures). — L'ennemi a tenté aujourd'hui, après "un bombardement intense d'obus de tous calibres, une attaque très violente contre Loos et ses abords nord et sud. Cette attaque a été complètement repoussée, les assaillants ont subi de lourdes pertes. En Champagne, nous avons fait de nouveaux et sensibles progrès au sud-est de Tahure; nous avons pris pied dans l'ouvrage dit du a Trapèze », encore plusieurs tranchées et deux fortins compris dans le saillant conservé par l'ennemi en avant de sa seconde ligne de résistan- j ce. Plus de 200 prisonniers, 1 lance-bombes et des ( mitrailleuses, ont été pris. Actions d'artillerie de part et d'autre en Argonne occidentale, au bois le Prêtre et dans les Vosges, au Braunlcopf et aux abords de Sonderhach. 1 RUSSES Pctrograde, 7 octobre. — Au nord-ouest ^ de Dunaburg les Allemands ont attaqué dans j. la région du chemin de fer. Un violent com-bat sJest développé dans la région de Grun- wald (7 km. au sud-ouest d'lliuxt), où une ( partie de nos tranchées fut occupée par l'en- ^ nemi; le combat continue. A Schischkowo (10 km. à l'ouest de Dunaburg) nos troupes B ont refoulé les Allemands dans une contre- 3) attaque. Sur le front aux lacs de ileddum, n Dryswjaty et Obole, le combat d'artillerie continue. Au sucf du lac de Boginskoje jus- a que. dans le voisinage de la ville de Bogda- {, noie, à la ligne du chemin de fer Lida-Mo- lodetschno, les adversaires combattirent avec ç la plus grande violence dans de chauds combats. Au nord de Kosjany nous avons chassé les Allemands de leurs tranchées au château (j de Golowsk. Dans la nuit au 7 octobre, nous q, avons occupé le bourg de Kosjany. Dans ce 'g combat nos troupes durent maîtriser trois >t rangées de tranchées ennemies. Le feu. croisé des Allemands nous força d'abandonner de j' nouveau la localité; toutefois une partie des j tranchées resta en nos mains. Nous avons <~t- ïn.rjup loc- - — - > V v 3\ ' V pu ([des detacrc aient s parvinrent à /ranchs -g le fleuve malgré la profondeur de çelui-ci n dont Veau leur vint jusqu'au dessus de ^ leur hanche et malgré le violent feu de l'en-nemi. A V ouest des villages de Mamuli et\ Koïry, au sud du village de Kosjany (8 km.) nous sommes parvenus également à prendre quelques tranchées. Au vill je.de Zanaroc-ze, immédiatement au sud du lac de Narocz, s les Allemands furent au début chassés de !* leurs tranchées. Mais dans une contre-atta- " que subséquente, ils parvinrent à les reprendre. Un combat au village de Sicmienki, au sud'du lac de Wiszniew (8 km.), se-termina !i par Voccupation du village par nous. Au vil-lage de Vogusze, au sud de Smorgon (14 km.), nos attaques furent efficaces et se ter- c -minèrent par Voccupation d'une partie des tranchées ennemies. Nous avons pris des munitions et des armes qui. avaient été abandon- c nées par les AVémanas dans leur retraite. I Au sud du Pripet, nous avons pris d'assaut c le village de I/isouo, à Vouest-nord-ouest de i Gaartorysk (14 km.). ■ SERBES 5 Nish, 8 octobre. — Notre artillerie a réduit au j silence le S octobre, sur le front de la S ive, unè ( batterie ennemie établie sur les hauteurs de Be- j jania et toucha une colonne d'artillerie et une co-lonnc de train dans la direction vers Fenet et Ja-lcciw. Au front du Danube, des canons de'campa- ' gne et des obusiers lancèrent le i octobre 60 obus ( sur nos positions à Barn, mais sans aucun succès. 1 Vingt aéroplanes ennemis ont survolé le territoire < de la Moravia inférieure et de la Save et jetèrent i 30 bombes sur Pozarewatz et 3 bombes sur Goritza < sans toucher personne. Un aéroplane ennemi du ^ type du Taubcn,venant de la direction Zajetschar-Kiyaicu-atsch, a survolé Nisli, prit alors une autre direction et disparut finalement dans la direction vers la Bulgarie. Au front de la Save, notre prtil-lerie a bombardé un camp ennemi au nord-ouest de ■Jakoxc. Au front du Dauube, dans la nuit du 5 oc-, • tobre, une canonnière ennemie et une mitrailleuse ennemie,.sur l'île de Kazare, tirèrent sur la for-I tîresse.de Belgrade sans résultat. Nous avons empêché une tentatfve'de l'ennemi de franchir, dans des canots, la Save vis-à-vis de Bawoio Brdo (Prahowa ÏJ =0-0-0 Dernières Dépêches DANS LES BALKANS Le conflit aux Balkans Sofia, 9 octobre. — L'ambassadeur bulgare, accrédité à la cour de Nisli, est arrivé hier sur territoire bulgare. Berlin, 9 octobre. — L'Agence Télégraphique Bulgare annonce de Sofia, en date du-7 octobre : I- représentants de la Quadru-plice sont partis le soir dans un train spécial avec le personnel des ambassades. Les Russe par E,ustckuk„ tous les autres par Dedea-gatch. A la gare ils ont é\é salués, au nom du Roi, par le cbef du Cabinet politique Drobowitsch, et l'adjudant du Iioi, le général Sawow. Deux fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères les accompagne- ont jusqu'aux stations de frontière de Rust-'liuk et Dedeagatch. Le nouveau ministère grec Paris, 9 octobre. — L'Agence Havas a&-tonoe : D'après l'opinion d'une personnalité iaut placée, la majorité du parti de Venize-os ne fera pas d'opposition au nouveau gou-ernement, afin d'éviter d'autres compiica-ions. Comme le pays se trouve em état de aobilisation, la dissolution du Parlement réerait une situation très embrouillée; la Constitution ne permettant pas de décréter as. élections pendant cette période. ! Paris, 9 octobre. — On annonce d'Atlîènes i u Petit Journal : D'après des renseigne- i lents de source officieuse le nouveau Cabi- 1 ! «t serait décidé, sek>n la volonté du Roi, à i bserver la plus stricte neutralité. Le Roi 1 urait déclaré qu'il ne voudrait entrer en f >n£Lit avec aucun des partis belligérants, ni ( vec les Puissances Centrales, ni avec la iuadruplice. j L'attitude de la Grèce f Ofenpest, 9 octobre. — Le Vil a g annonce î e Sofia : Radoslavow a déclaré à l'ambas- i îdeur grec Nauru, que les événements à alouique ne paraissaient pas être d'accord eec les déclarations que le gouvernement > rec a faites par son ambassadeur à Sofia. ! 'ans le cas où le gouvernement grec ne mo- i ] ifiait pas son attitude, le cabinet bulgare ! t s pïenûra pas la responsabilité d un revi-sment d'opinion. L'ambassadeur bulgare a .tliènes, Pasarow, a été chargé de faire ^ is mêmes déclarations. Le gouvernement grec vev. rester neutre Le Petit Journal apprend d'Athènes, de Durce officieuse, que le nouveau ministère 1 3 conformant à la volonté du roi, aurait j écidé que la Grèce garderait la neutralité 's bsolue, envers toutes les puissances. Le ( Loi aurait déclaré qu'il voulait res- , îr neutre et n'être en guerre avec 1 ucune puissance! Il serait d'avis, que le ( raité gréco-serbe de 1913,n'obligerait pas la ^ rrèce die porter secours à la Serbie,, dans les ; irconstances actuelles. La situation en Grèce , Milan, 9 tic tobre. — Le correspondant .'Athènes au Carrière délia Sera, souvent ien informé, donne, en date du 6 octobre, ''intéressants détails sur les derniers événe-rienits en Grèce. Entre autres, il dit que ors de l'annonce de la démission de Véni-iélos, il y a eu des manifestations à l'hon-icur du Roi qui furent unanimes. L'œuvre le Veaiizelos, qui avait, en termes siibvl-ins,'déclaré être d'accord avec le Roi,tan-lis qu'effectivement, leurs opinions divergè-■erut de plus en plus, est devenu, depuis le •ommencement die la mobilisation, une toile l'araignée. Yénizélos a toujours parlé de la complète entente qui régnait entre le Roi >t lui, mais il ne faisait allusion à des mesures prises et futures et non pas à la politique qui est toujours restée un point noir dans la situation. Dans un entretien ac-îorâé récemment (que Yénisélos ne permit oas de télégraphier}, celui-ei ne s'est "as prononcé sur ce point. Il a seulement répondu qu'aussi longtemps qu'il serait au pouvoir, cela signifiait que le Roi et lui '-taie.nt d'accord. Mais cela n'aurait pu continuer ainsi sans tromper grossièrement les puissances le l'Entente, qui, ayant uniquement pleine confiance en Yénizéîos ont débarqué leurs troupes et ont exécuté leurs préparatifs,, en considérant l'armée grecque comme amie et même comme alliée, ivant que ia crise soit parvenue à son point culminant, Vénizélos aurait seiisi le besoin d'expliquer clairement sa situation vis-à-vis de la couronne, pour ne pa^ se trouver plus tard dans l'embarras ; delà ces déclarations à la Chambre, à la suite desquelles le Roi appela Yénizélos pour lui demander sa démission. Av nt de quitter le Roi, il a exposé à Sa Majesté' son opinion au sujet de l'utilité d'un cabinet de" coalition sous la présidence de Zaïniis. " Lé général bulgare Jekow Sofia, 8 octobre. — (1 heure après midi.) —r L'Agence Télégraphique Bulgare annonce : Le Roi a adressé au conseil des ministres une lettre, dans laquelle il l'informe qu'en sa qualité de chef suprême de toutes les forces armées, il a chargé le ministre de ia guerre Jekow du commandement en chef die l'armée de campagne. La Russie et la Bulgarie Le Daily Telegraph se fait télégraphier de Pétrograde, que le gouvernement russe vient de publier un précis de sa politique en Orient. On y apprend qu'en juillet 1914 déjà, la Russie avait, promis à lia Bulgarie que celle-ci obtiendrait des avantages considérables, si elle aidait la politique russe,qui tendait au rétablissement du bloc balkanique. En même temns, la Russie prévenait ta Bulgarie de ne pas se laisser entraîner à les hostilités contre la Serbié. L'Italie interviendrait On télégraphie de Paris au Journal de jrenève ou'un corps italien débarquera à saint-Jean de Medua, pour attaquer les Autrichiens du côté du Monténégro. On ajoute }ue les Serbes «feraient trop irrités contre es Italiens, polir que l'on puisse faire opé-•er des troupes italiennes en territoire serbe, jes Serbes accusent les Italiens de vouloir ie tailler la part d\ lion en Balmatie,quoi-' (ue les Italiens aient déjà fait des conces-ions, car le pacte de l'Italie avec l'Entente L'aurait laissé aux Serbes que Spalato avec rois kilomètres d'hinterland, mais point des les qui dominent le port. L'Italie renonce naintenant à ces îles. Débarquement en Bulgarie Berlin, 9 octobre. — On mande de Yienne , la Deutsche Tageszeitung que les Alliés (réparent des débarquements de troupes à )édéagatsch pour de là, menacer Constan-iinople.|IÉ„,, a: ■: ' -Berlin, 9 octobre?."— D'àpfès 'ils rîôîivèP es de Constantinople au Berliner Lokal An-eiger, les Bulgares ont fait sauter la sta-ion de chemin de fer Demir Kapu, sur la igne Salonique-Uakub. Le débarquement à Salonique Zurich, 8 octobre. — Au sujet du débar-[oement des troupes de la Quadruplice, les ournaux grecs disent que le débarque-nent annoncé a c mmencé mercredi. Pen-lant que les vapeurs transports, chargés de natériel de guerre s'approchaient de l'entrée du port, de grand navires de guerre anglais et français croisèrent dans la mer dan& toutes, les directions, de crainte des sous-ma-•ins allemands. La policé grecque maintint e service d'ordre dans la ville. Le comman-iant de la forteresse de Salonique se trouvait sur la plage. Quelques compagnies françaises et anglaises débarquèrent et re-irirent immédiatement le service de surveillance sur la ligne du chemin de fer. Les commentaires de la Presse Londres, 9 octobre. — Les journaux commentent la situation dans les Balkans. Le Morning Post-écrit : La Grèce peut obtenir l'appui de la Quadruplice. L'arrivée des troupes françaises et anglaises lui démontre pleinement le poids de cet appui, qui procurerait à la Grèce, en y contribuant avec ses propres forces, la suprématie dans la partie orientale de la Méditerranée. La Serbie doit être sauvée à tout prix. La Grèce doit et sera également sauvée, si elle y collabore elle-même. Le. seul facteur qui ait actuellement de la valeur aux 'Balkans, est la force. Si une fcA-ce comme celle qui est mise à notre' disposition et si elle est utilisée intelligemment, nous pouvons sauver la situation.Si nous reculons et traînons, la légitimité de notre caus£ ne nous sauvera pas. Le Times, qui expose la situation comme extrêmement critique dit que l'Allemagne doit être ou plein de confiance ou désespérée. Le but final de l'Allemagne est de menacer la sécurité de l'empire anglais en. Asie et danô les voies qu,i y conduisent, ainsi qu'en Egypte. Les rêves de l'Allemagne sont grandioses, mais elle a devant elle une route bien longue. Ultimes efforts Londres, 8 octobre. —- On annonce d'Athènes au Morning Post : L'ambassadeur anglais Sir Francis Elliot a eu hier un entretien important au nom de la Quadruplice, avec le roi Constantin. L'attitude de la Roumanie Bucarest, 8 octobre. — L'attitude de la presse de presque toutes les nuances et les nouvelles venant des cercles dirigeants, dénotent que pour la Roumanie, on n envisage aucun motif suffisant pour qu'elle abandonne son attitude actuelle, en raison de< événements eai Bulgarie et en Grèce. Les conséquences de la crise grecque Paris, 8 octobre. — La crise grecque : produit une grande impression en France. La presse parle d'un coup de théâtre et d'un coup d'Etat et déclare qu'on ne devait pas s'attendre à un pareil développement. Les motifs graves de la destitution de Venizelos, qui est une grave désillusion pour les Alliés et qui n'est pas un succès pour leur diplomatie, ne sont pas connus. Les conséquences de cet événement sont provisoirement indéterminables. Il est bien possible que la Grèce prenne fait et Cause pour les puissances centrales. L'expédition des Alliés en Macédoine n'est pas du tout mis en cause" ; même une attitude neutre de la Grèce ne pourrait rien y modifier. En tous cas l'ex-5 pédition des Alliés aurait été considérablement facilitée par une participation de la Grèce. Une participation de la Grèce aurait probablement entraîné celle de la Roumanie. Cet avantage est maintenant perdu. On se demande si un cabinet grec quelconque pourrait, d'accord avec le Parlement exercer une autre politique que celle que Yénizélos a développée à la Chambre et qui a été approuvée par celle-ci. GRAVE ACCIDENT D'AVIATION Paris, 9 octobre. — On annonce de Pau au Temps : Le lieutenant aviateur Fournier est tombé, mortellement blessé, d'une grande hauteur. So'i appareil s'est rencontré avec l'àvion dans lequel se trouvaient le fils du fabricant d'automobiles bien connu « Peugeot»,ainsi qu un soldat du corps d'aviation. Peugeot et son compagnon furent tués sur (e,, Berlin, 9 octobre. — Dans ces derniers temps, on publie constamment des indications au sujet de oertes allemandes dans, la guerre sous-marine et on donne toujours de 4'i'os chiffres de pertes. C' at ainsi que ie service des journaux de la grande station de télégraphie sans fil anglaise, du 5 octobre, fixe nos pertes en sous-marins à 60. Contrairement à cette nouvelle démesurément exagérée avec intention, nous sommes autorisés à déclarer de source bien informée que les pertes réelles en eous-marins s'élèvent à moins du quart du chiffre total. En outre, la presse étrangère fait supposer, en publiant ces chiffres de pertes, que l'Allemagne est obligée de restreindre, par ses nert-es, la guerre sous-marine. Nous pouvons affirmer, au contraire, que le nombre de sous-marins actuellement disponibles, est infiniment plu^, élevé qu'au début de la înierre sous-marine. L'affaire de 1' « Arabie » Berlin, 9 octobre. -—- (Officiel.) — La nouvelle, reproduite par un journal du soir, au sujet de lu soi-disant teneur d'un rapport de l'ambassadeur iin'iérial à Washington, concernant st nég ciatioijs avec le gouvernement américain dans l'incident de l'Arabie, repose ..ur une hypothèse erronée, attendu qu'un rapport semblable du comte Bem-stroff n'est pas arrivé jusqu'à présent. Le ministère s'expliquera Paris, 9 octobre. — D'après le Petit Parisien, Yiviani, Ilillerand, Augagneur et Delcassé, rendront compte lundi prochain de la situation politique générale devant les commissions parlementaires réunies, de la guerre, de la marine, ainsi que des affaires étrangères. Maladresse lamentable de la Quadruplice Londres, 8 octobre. — Le Morning Post éerit dans un article de fond : «' Il n'est peut-être pas superflu ck dire à Edward Grey que l'heure es't arrivée à laquelle le département de l'étranger doit faire preuve d courage et de résolution. La Turquie et les Etats des Balkans ont été traités depuis le début de la guerre avec une maladresse déplorable. La faute dés Dardanelles a été la plus coûteuse, mais non k seul coup manqué de notre politique dans ces territoires difficiles. Grey et ses collègues ne semblent pas comprendre que tout l'art diplomatique dans la guerre consiste dans l'application intelligente de la violence. » La diplomatie anglaise Londres, 9 octobre. — Lo Daily Mail, dans un article, attaque le gouvernement en ' raison des procédés de la diplomatie an-' glaise. Cet article porte le titre : « Avons-> rfbus un département de l'Etranger? _ s II écrit ce q J suit : L'ambassade anglaise et le département de l'étranger paraissent i avoir- été complètement (fourvoyés par la

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