Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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12 oktober 1918
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s.n. 1918, 12 Oktober. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/696zw1b68j/
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^ - QUINZE CENTIMES JOURNAL QUOTID ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Àe* abonnements sont reçus exclusivement par tous les âfcJREAUX DE POSTES. ' Les réclamations concernant les abonnements doîvent t'ire amassées exclusivement au bureau de poste qui a dClivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : ,3 mois' 2 mois' 1 mois • Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3,00 TBRAGE : 125,©OO par joisï ANNONCES Faits divers et Echos La !!gne, fr. 5 00 Nécrologie . . 3C0 Annonces commerciales .....*;**!•] 2.00 Annonces financières ..!!!! 2X0 PE1ÏTES ANNONCES . . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne T8IÏAGE : f2S,000 par Jour Souvenirs d'un Vieux Journaliste Vruxeltes en 18G8-1S70. — Un précurseur de l'acil- Xrisnia flamingant. — La. guerre franco-alle- . ifraudé. — Les débuts d'un cor/'esponflant particulier. Los épisodes actuels de la Imite pour la séparation administrative nous rappellent la physionomie d'un y.çux Bruxellois, telva'n et journaliste de valeur, «koédé à B&rlù» -1 y a une quinzaine d'années comme conseiller de l'Etat : je^veiix par ka- de Victor Gautier. lYfg "t. t"1-«T Nombre de Sri s veux ocOTrore.S'srsua viendront des débuts de Gautier dans te journalisme, débuts racontés par Lon s Ilymans dans ses mAmoéras. Ce rée'A le montrait tout jeune encore sous son jour d'auèla jeuse et sereine confiance en soi-même. Or, il prouva qu'il était bven l'homme qu'il avait annoncé à Hymans et le soiocès de tes correspondances de Bc-rïûn fut la preuve indéniable de son mérite.Mars c? n'est pas du journaliste que je veux vous anlr&Usnir ici; l'Auteur de ces lignes fut autrefois l'un des bons < ama; ade^de Gauler et c'esit Ja trou-, badour, ie bohème d'aiors que je me propose d'esquisser.Ce fut au commencement de 1888 que je fis ia connaissance de Gaut'er au c:wle symphawqu© et dramatique, de bonne et jo-yeuse mémoire, alors in-stofié chez Duchane, aa restaurant de l'uliperon », rue Marehé-aux-Iîôibey, presque en face des Gale-■ries.Un «vieux» camarade — j'avais 22 ans à peine — rencontré ]5ar hasard', m'avait présenté en qualité ii'ama.teur pour 5a section dramatique. Mais ce joyeux «raie n'a-, a t pas seulement une .section symphonique et une section dramatique comme son tire le faisait naturellement pres'-m-Wr; € y avait là aussi une section « littéraire et ar-k si'que » dont la pr incip ale manifestation cons's-(«Jt dans l'élaboration d'un journal-revuei paraissant d'une manière assez capric'euîe « chaque foîsi .que te besoin s'en faisait sentir » et qui portait pour titre : «Le Bastringue». Go journal, incomparable monument d'humour, de sftîis-gône, d'esprit pr'mesaut'er, était rédigé' par <ies amateurs et sa cheville ouvrière qui s'apposait emphatiquement te secrétaire de la ivMat tion éta t ce sjvritueî Allred Nagant, fha.rmant garçon, bon enfant, très intelligent-, mort dons la fleur de i'ùge. ' Les çoHaborateurs étaient, outre Nagant. les membres du cercle en général et en parUcu'iier Violer Gautier, A.-J. Wautsrs, P. Dust.in, les d'eux frères Renheimer, ï. Benoit, Maurice Witle, quelques autres dont je n'ai plus souvenance. Le journal i'ta't illusiii'é de nombreux dessins humoristiques et de charges de membres d.u cer-c'e. souvent fort ressemblantes et •adoirabtement .çpâritueîes. Oss Charges et la plupart des illustrations eurent pour auteurs les deux frères Remhei-'.mer, Exhilte Wauters et un autre artiste de valeur, Jto portrailiiste malino's Tucrtingis. I>« trésors de drôlei'ie, des vers charmants, des Articles de fond et... sans fond furent accumulés tons ceit hilarant «Baslsingue», où sa glissaient parfois des article séreux, des pièces de vers pas ■mal tournées du tout, notamment de l'arch'tecte Joaefiim Benoit, mort à Bruxelles il y a cinq ou 'six ans. Mais je m'attarde à vous parler ,de ce brave cercle symphonique et de son excellent organe : « Le Bastringue », au IJeu de tous parler de Gautier. ,tyi>us m'excuserez quand vous saurez que ce fut le 'plus heureux temps de mon existence et que c'est toujours avec pi a sir qu'on se rappelle ces bonnes heures trop tôt disparues. Revenons à nic«tre héros. C'est b'en le mot qu'il fallait ici. Gautier avait, en effet, quelque chose — -«l'feiMSÏsp» dans l'allure, un je ne sa s quoi dans le physique qui vous faisait panser aux mousque-'teires; il en ava't la moustache et la barbiche, les cheveux longs ïejelés en arrière d'un mouvement «lo la tête, la lèvre supérieure un peu dédaigneuse et provocante par moments, l'œil vif, plein d'éclairs ou, quand ceux-ci s'éteignaient, remplis d'une poése intense. Gautier, de taiICe légèrement au-dessus de la moyenne, était mince et souple, et s'il eût vécu à •l'époque d'Anne d'Autriche, ii eût fa t assurément bonne 'figure parmi ses mousquetaires, aux côtés de d'Artejgnan et de ses amis. Comment un poêle, car c'en était un, devint-il Journaliste? Je 1e dirai tout à l'heure, mais pour B'infant n© lâchons n,i l'arfeiste qu'il y avait en lui, ni le bon camarade intell'gemmant doué, au cœur sensible et tendre envers les petites ou les grosses infortunes, à l'effection sincère, franche et f.dèle, C'était un sympathique dans toute l'acception du mot. Courtma'sien d'origine, Victor Gaut,er qui pou-rail avoir alors 25 ou 26 ans [en 1803) était, quoiqu'il écrivît toujours en français;, un Flamand convaincu', chauvin même et ne jurant que par la ba-kaille des Eperons d'Or. 11 rêvât pour ja Flandre une prospérité et uns gloire toujours plus grandes, une destmée toujours piîus haute. Filer de son pays, il se fût fait voton-1i«rs le chantre national — s'il n'y avait pas eu Gastelein qui faisait fiorès à cette époque et qu'il jie fallait pas songer à détrôner. Un jour pourtant, il fut presque le bardo attitré He la Belgique. C'était aux fêtes de septembre (on 'les fêtait encore à cette époque, vers 1889); la Belgique avait invité les tireurs étrangers à participer ou concours de tir. Frnnça's, Prussiens, Susses, membres de la scbuilterij hollandaise accoururent en grand nombre. Les Belges leur faisa'ent bon accueil, on se les arrachait et ce fut ainsi «pi'ayant capturé un lot de Hollandais, nous nous dévouâmes pour leur faire goûter les joies de l'hos-jy-ïlaMé bruxello'se: séance de bastringue au cercle, discours enflammés, patriotiques et internationaux, visite de monuments et... autres l'eux sympathiques, et surtout longues stations dans les cafés, •tels fuirent tes plaisirs dont nous abreuvâmes nos hôtes. Ce fuit dans l'une .de ces tavernes, située rue ■Villa Hermosa, où le publie venait de fa;re une toain.lfeista.tion de sympathie, pour nos Hollandais, tfue Victor Gautier, dans un bal élan lyrique, grif-londa à la hâte sur un bout de table une «Brabançonne » ds cÉrconsdarice, pas plus mauvaise qu'une autre, et se mt, juché sut* une table, à en chanter les couplets d'une voix tonitruante. J'en ai retenu quelquets vers bien frapp'S et bien d'actualité: je Vous les donne tels que je les retrouve après ta» ".'ta cinq ans, au fond! de ma mémoire: Lfû Si les canons doi\ent tonner encore, 7 Si naus portons des fusils au côté, Déchargeons-les pour annoncer l'aurore Du jour béni de la Fraternité, (b s) 1:1 eut ce jour-là un succès fou. Je l'embrassai tout vibrant d'un délire à la fois patriotique... et... - fefemationail! Aujourd'hui, je suis b'en obligé de reconnaître que si ces vers ne sont pas mauvais, ils n'avaient pje, malgré leur incorrection, la majestueuse envolée de ceux du «poiête» national Cas-ielein, représentant la flot.te anglaisa « Jetant un coup d'œii sur notre liberté! » mais ii est des maîtres qu'on doit renoncer à atteindre!Bevenons à Gautier. Son lyrisme, sa poésie parfois un peu nébuleux, montraient b'en qu'il avait en lui l'âme d'un Germa n, d'un enfant du Nord aux lointains hor'zons. Aussi ne fùt;ce pas par vocation qu'il devint journaliste, mais 'les circonjstanct's l'y poussèrent. Gautier état à cette époque (1SG7 à 1S70) employé mi Ministère die l'Intérieur et il n'y voyait guère d'avenir pour lu, ce qui lui causait quelque découragement. • Au œrclOk rien ne l'ennuyait comme d'entendre causer de la polit'que et il ne se gêna't pas pour le û.re crûment. Quelqu'un lui répondit un jour que, ei cela l'ennuyant, c'était probablement parce qu'il n'y comprenait rien. Il ne répondit pas et tout marcha comme à l'ordinaire; nous ne nous doutions pas de la revanche que Victor se préparait à prendre. Et pendant eo temps, Gauti.er, sous prétexte ete s'exercer à l'étuide des langues, lisait tous tes jours, place de la Monnaie, au «Café Suiese» aujourd'hui dÉsparu,-tes journaux allemands, anglais, autrichiens. etc. Il se passionna pour la question tchèque et — Dieu me pardonne — pour la question d'O-ïâemt. Un jour il se risqua à envoyer quelques articles au «Mémorial déploraai.'que» (Mieère de nous! Un joulrnal sérieux celui-là! Bien du «Bastr-ngue»!) gui les Inséra €$_ Gautier, trioai®liant, vint dépose»- ces nwmèros sur la table de la salle de lecture du cercle. Voir Gautier pris au sérieux par quelqu'un, cela nous renvirsa. et cotante nous re" connaissions rien à ia question tchèque, nous fûmes persuadés que le directeur du «Mémorial diplomatique» ava t manqué de fia r et s'était laissé monter un formidable bateau par notre camarade; mais comme nous ne connaissions pas sa victime qui, en sa quaLté de jou.inaï'ste «'sérieux», nj pouvait avoir aucun titre à nos sympathies", nous ne nous inquiétâmes pas autrement de i'aec dv'nt ni de ses suites possibles. Sur ces entrefaites, la guerre franco-prussenne écia'a. Gautier ne cacha pas ses sympathies pour l'Allemagne, tandis que la plupart d'entre nous — il faut bien 1e reconnaître — n'étaient pas de son avis. Be là dscuss'ous.attrapades et le reste., Gautier tint bon et affirma que. contrairement a nos suppositions, ce seraient les Prussens qui, grâce à leur organisai ion, à leur armement, à leurs généraux, etc., alla ent engloutir les Français en deux ou trois bouchles. La guerre battit bientôt son plein et. dos le début, on put s'apercevoir que si le succès définitif eles Allemands n'était pas encore certain, tout au moins il était déjà visible que tes Français, loin de marcher sur Berlin comme ils l'avaient e-vié avec tant d'ostentation sur les boulevards de Par s, étaient obligés de se tenir sur la défensive et perdaient du terra :n rlKupie jour. Co fut -\ers celte époque que le corresponct;i»nl ber-lino's de l'«E ho du Parlement» vint à mourir, si je ne me tromp», et que sa place devnt vacante dans ce journal. Gautier, hard ment, bien déc'dé à quitter le Ministère où il s'ennuyait à' mourir, alia trou-ve.r Hymans et lui proposa de lui l'are — de Bruxelles — d'es correspondances ele Berlin. Hymans, un peu sui-prs d'abord, frappé de la mine intelligente et de l'aplomb naïf de Gauler, y consentit à titre d'essai, et accueillit les premières correspondances de notre ami, signées des initiales V. G. Le succès de ceiies-ci fut tel que bientôt un journal libéral de Genève écrivit à Hymans de lui faire connaîîre l'adresse elie son correspondant à Berlin afin de lui demander également sa ooiiabo-raton. Gautier n'hésita pas et déclara à Hymans qu'il était prêt à partir. Le so'r môme, Victor nous annonçait la bonne fortrinê qui lui échéait et son prochain départ p»ur Berlin. Le surlendemain, il réunissait chez Kii ses plus intimes amis — au nombre d'un© douzaine; c'était à St-Jossa-ten-Noode et ce fut une folle solide dont plus d'iusi parmi nous garda longtemps le souvenir. Quelques jours après, notre ami partît pour Berlin en sa <lioubte qualité de correspond an* de l'«Ecbo du Parlement» et du «Journal elo Genève», avec des appointements très convenables. 11 revint à Bruxelles vers 1884-85 et y séjourna pendant deux ou trois ans, ma s bientôt il repartit pour Berîfn, d'où il ne devait plus revenir, il y pasca donc p'us de la moJtié de son exisience et devait y mourir. Or, et c'est ici que l'on voit apparaître l'irouç du destin, je reçus uni jour un rouleau de papiers provenant d'un de nos anciens anvs communs — le peintre Beinheiimer — papiers qu'il! avait conservés et dbnt plusieurs, desiilnés sans doute au «Basirin-gue», étaient couverts de mes pat'ies de mouches. Ceilles-ci ayant quelque analoge avec l'écr.ture de Gautier, on ava t supposé que lo tout était de moi et je retrouvai ainsi"— après plus de trente ans — des essais littéraireis, des vers, ele mon v eux camarade dnfunt, puis une nouvelle inttulée «La Gaze!'! a» et une comédie en efcux actes : «Cœm1 et Patrie».Or, cette dernière porte oette dMicace écrite peut-être en 1869 et ejui semble, aujourd'hui que Fauteur est mort à l'étranger dep^iis nombre d'ann.es, pleine d'une ironie plutôt cruelle : A ma Patrie! Chère Belgique, je suis ni sur Ion sol libre; sur ton sol libre je mourra,! le te le jure sur la derniôre goutte de mon sang! Evidemment, mon brave ami était sincère en écrivant ces lignes dictées par un ardent amour du sol natal. Les nécess'lés de l'existence, les c reonstanoes lui faisaient quitter 9a patrie un an ou deux après et, certes, il ne se doutait pas alors qu'il resterait pendant près de trenie ans à Berlin et qu'il y mourrait ! Gin Milo. Lft GUERRE Communiqués Oîïïciels ALLEMANDS 1 BERLIN, 11 octobre. — Officiel: Tnéâtra as la gssarro fi l'Ouest Au sud-ouest de Douai, l'ennemi a frononci une attaque contre le secteur de Fringuige, au 1 sud de la Scarfe. Des régiments canadiens, qui cherchaient à -pousser de Vavant au delà de Saii-ly, ont été refious$és avec de lourdes -pertes. Au front de bataille à l'est de Cambrai et de St-Quentin, de fortes attaques de l'ennemi contre nos positions et au cours d'un combat avec un de nos avant-postes laissé dans le terrain de première ligne, ont échoué. Hier soir, l'ennemi occupait la ligne Naves-St-Vaast, sur les hauteurs à l'ouest de Solesmes et de Le Cateau, à l'ouest de la ligne St-Souplet-Vaux-Audigny-Ai-sonville, et sur la rive occidentale de l'Oise entre Origny et La Fère. Des attaques partielles de l'adversaire près de Berry-au-Bac, à VAisne et à la Suippes et à l'Ar-nes, ont été repoussées. Entre St-Etienne et l'Aire, nous avons méthodiquement et sans être inquiétées de l'ennemi, replié nos troupes sur des lignes situées à l'arrière des deux côtés de Grand-pré, sur la rive septentrionale de l'Aire. Sur la rive occidentale de la Meuse, l'ennemi a de nouveau prononcé des attaques aussi violentes qu'inu.ilesj des deux cotés de la route Char pentry-Romagne. Sur la rive orientale de la Meuse, les Américains ont attaqué avec des forces considérables entre Sivry et la forêt de Hautmont. Des régiments brandebourgeois, saxons et austro-hon-groii ont repoussé, aux cours d'âpres combats, toutes les attaques de l'ennemi. Le ôme régiment d'infanterie austro-hongrois, commandé par son chef le lieutenant-colonel Papelha, s'est particulièrement distingué à cette occasion. Au mois de septembre, nous avons abattu, au front de l'Ouest, 773 avions ennemis, dont 130 par nos canons de défense aérienne, et 05 ballons captifs; 450 de ces avions sont en notre possession. Le restant est manifestement tombé derrière les lignes ennemies. En dépit de la supériorité énorme et fréquente de l'adversaire, nous n'avons perdu, en combattant, que 107 avions. Le combat aérien couronné de succès a fourni l'occasion à nos aviateurs d'intervenir efficacement dans les combats sur terre. Par leurs reconnaissances de jour et de nuit, par leurs attaques à coups de bombes contre edes buts militaires importants, situés à l'arrière du front ennemi-et par leurs attaques sur le champ de bataille à l'aide de mitrailleuses et de mines à lancer, ils ont appuyé efficacement, et partout, l'infanterie et l'artillerie. En dépit d'attaquer opiniâtres de l'ennemi contre nos ballons captifs, dont nous avons perdu 107, l'adversaire n'a pu entraver, dans leur activité fructueuse, nos observateurs audacieusement engagés. Théâtre tfe la guerre aiï sud-est Des troupes nouvellement arrivées sur le théâtre de la guerre sud-est se trouvent en contact avec les Serbes et les Français au sud de Nisch. BERLIN, 10 octobre. — Officiel du soir : Des attaques ennemies ont échoué (levant nos nouvelles positions au front de bataille à l'est de Cambrai et de St-Quentin ainsi que sur les deux rives de la Meuse. AUTRICHIEN VIENNE, 10 octobre. —- Officiel : Théâ'ra de la guerre italien Activité assez animée de reconnaissance par endroits. Théâtre de la guerre dans les Balkans Le passage du Strumbi par des détachements de cavalerie italienne a échoué. Au nord-ouest et au nord de Leskovac, des combats se sont développés. Derrière notre front des bandes serbes et monténégrines ont été balayées. Théâtre t!a la guerre à l'Ouest Au nord de Verdun, près de Beaumont, nos chasseurs unis à des régiments rhénans ont repoussé victorieusement de, violents assauts ennemis. ITALIEN ROME, 0 octobre. — Officiel : I oui le lona du front, notre artillerie n'a cessé de bombarder méthodiquement les lignes ennemies les plus avancées et leurs points d'appui. Dans le secteur du Grappa, un de nos petits détachements a pénétré par surprise dans les lignes autrichiennes au sud du col Caprilej malgré la résistance acharnée de l'ennemi, appuyé par une violente canonnade, il en a ramené 10 prisonniers. Près du Dosso Alto (sud-est de Riva), diws le val Vecchta {BrenlaJ, et sur l'Axoloue, nos avant-postes ont repoussé des patrouilles ennemies, qui ont laissé quelques prisonnier s entre nos mains. Nos aviateurs et ceux de nos alliés ont été très actifs. Nos avions de chasse ont attaqué une patrouille aérienne ennemie et descendu un appareil autrichien. En outre, nos aviateurs ont attaqué à coups de bombes et de mitrailleuses des tranchées, des abris, des voies ferrées et des colonnes en marche. FRANÇAIS PARIS. 10 octobre. — Officiel, S h. p. m. Pendant la nuit la poursuite a continué à l'est de Si-Quentin. Nous avons occupé les bois de Lanihi-court, dépassé Bcautroux et Fontaine-Notre-Dame. Au nord de l'Aisne nos troupes ont attaqué l'ennemi avec vigueur dans la région à l'est d'Ostel. Nous tenons le plateau de la Cr'oix-sam-Tèle. Nous avons franchi le canal de l'Aisne, plus à l'est, dans la région de V'iillcrs-cn-Praijères. En Champagne une attaque vivement menée nous a permis d'enlever Liry et de /aire dés prisonniers. PARIS, 10 octobre. — Officiel, 11 h. p. m. A l'est de Saint-Quentin nos troupes maintenant étroitement le contact ont continué à poursuivre l'ennemi dont les arrière-gardes opposent une rés s-tance sérieuse. Nous avwi réalisé une avance lie six kilomètres en certains points et porté nos lignes à l'est de Seboncourt, aux abords de Bernoville, à l'est de Montigny-sur-Arrona;se et de Bernot. Nous occupons de nombreux villages parmi lesquels Fic.u-laine, Nauvillette, Bcgny, ChalUlon-sur-Oise, The-nettes. Au sud de l'Oise nous 'avons enlevé Servais et fait des prisonniers. Entre l'Ailette et l'Aisne la pression exercée par nos troupes et par les unités italiennes opérant en collaboration étroite de part et d'aulrc du Chemin-des-Damcs, a contraint l'ennemi à se replier au delà du canal de l'Oise. Dans la journée, malgré un feu violent de mitrailleuses_ nous nous sommes emparés de licau-ne cl Chiviy, de Verneuil-Courtonne ainsi que de Bourg et de Comin.En même temps nos unités franchissant l'Aisne il l'est d'Oéùîlly refoulaient l'ennemi en direction du nord et occupaient Pargnan et Beaurieux. Plus iï l'est nou,s avons prononcé un» vive attaque au nord de. Berry-au-Bac et gagné du terrain en fa'nant des prisonniers. En Champagne l'ennemi, épuisé par les durs combats qui se sorit déroulés sans interruption depuis le 26 septembre sur le front de la quatrième année, a commencé ce malin à battre èn retraite en direction de l'A s ne; notre infanterie, bousculant les arrière-gardes ennemies qui essayant d'enrayer notre avance, a dépassé les villages de Liry. Monthois. Challerange el atteint le* abords de M ont-Saint-Martin el 'de Saint-Morcl. Plus h droile nous avon; franchi l'Aire en face de Termes- dont nous sommes mail r es. Nous avons occupé la station du Grand-Pré. Nous avons fait de nombreux prisonnieés. ANGLAIS LONDRES, 9 octobre. — Officiel : ^ Nous avons fait hier soir de nouveaux progrès à l'est de Sequehart, ainsi qutj dans la direction de Bohain et de Maretz. Nos troupes ont atteint les abords ouest de Waliucourt: elles ont pris la ligne ennemie sur la route ge La Targette à Cambrai el conquis Forenvuie. Ce ■ marin, à 5 II. 20, nos Se et he armées ont repris l'offensive sur tout le front. Les premiers rapports signalent de rapides progrès sur toute la ligne. Peu après minuit, un corps canadien a attaqué au nord de Cambrai. Il s'est emparé de Ramillies, tandis que nous traversions le canal de l'Escaut à proximité de ce village. Nos troupes sont entrées à Cambrai. Le nombre 'des prisonniers faits hier atteint S,000; nous avons pris, en outre, un grand nombre de canons. DERNIERES DEPECHES VERS LA PAIX Berlin, 10 oct. -— La note de Wilson n'a pas encore été remise dans le texte officiel, ce qui, ainsi qu'on le sait, se fera par l'intermédiaire de l'ambassadeur suisse. La formule définitive de la réponse allemande ne pourra naturellement suivre qu'après réception par le gouvernement allemand, de la note de Wilsou. Avani la réponse allemande Berlin, 11 oct. — Le cabinet dit <tde gue-ire» du nouveau gouvernement, composé du chancelier de l'Empire, du vice-chancelier et des secrétaires d'Etat sans portefeuille, s'est déjà prè-moncé en se basant sur le texte dont nous disposons juseju'à présent et qui n'est pas encore officiel, de la nct-e de Wilson, sur la situation qui se dégage de la politique allemande et s'est mis en principe d'accord avec la direction suprême de l'armée, quant à la réponse à donner. La formule de celle-ci doit être ajournée jusqu'à l'examen du texte exact de la note de Wilson. La «Gazette générale de l'Allemagne du Nord» dit que le texte officiel étant parvenu dans la so.irée_ au gouvernement allemand, la dernière rédaction de la réponse ne se fera plus longtemps attendre. Lugano, 11 oct. — Le «Corriere délia Sera» écrit: « Si l'Allemagne anmonce publiquement son acceptation complète et loyale des principes de Wilson, il est superflu d'insister sur l'exigence que l'armistice doit être précédé de ^évacuation des territoires occupés. L'acceptation des principes de Wilson équivaut à l'abandon des exigences militaires consistant à détenir des-gages. L'Entente doit simplement s'assurer d'avance que l'armistice sera suivi de la paix. Les bases de la paix doivent être établies avant l'armistice. Les détails seraient ensuite discutés entre les diplomates. » La presse hollandaise La Haye, 10 oct. — La presse hollandaise est unanimement d'accord à déclarer que d'après la réponse de Wilson la paix n'est pas impossible. Le «Vaderland1» estime, qu'après les paroles du président américain, la bonne foi de toutes discussions dépend de la disposition des Puissances Centrales à retirer leurs troupes des territoires occupés. Donc, la déclaration suffit, ii donc les Puissances Centrales consentent à évacuer, alors les pourparlers, c.-à-d. les négociations de paix, pourront être ouverts, comme on peut le conclure de la réponse de Wilson. Les principes exposés par Wilson dans ses discours et qu'on peut considérer comme base des négociations excluent une foule de conséquences plus dures, mises en avant ces jours-ci par les feuilles de l'Entente. Cette considération nous amène à cette autre que les Puissances Centrales consentiront à l'évacuation, car elles ont pour ainsi dire la parcle de Wilson, que les négociations de paix suivront leur acceptation. En outre, si les Puissances Centrales peuvent par leur esprit de conciliation en acquérir la certitude, et si elles ont cette certitude, à motre avis, il ne peut v avoir aucune humiliation pour l'Allemagne à évacuer volontairement le territoire occupé. En ce qui concerne les deux points au sujet desquels Wilson était encore dans l'incertitude en rédigeant sa réponse, il sera certainement instruit cette fois, si le chancelier de l'Empire a parlé au nom des éléments de pouvoir qui ont mené jusqu'ici 1^ guerre; question qui aura reçu sa réponse après que Wilson aura lu dans l'inte"-valle le discours du prince Max. Le prince s'exprime au nom de la majorité du Reichstag sur laquelle il s'appuie et indubitablement aussi au nom de la très grande majorité du peuule allemand, qui a élu le Reichstag, sur la base du suffrage universel et secret. On peut se rendra d'ailleurs compte par la question du Président, de ce que ce dernier veut simplement savoir si le chancelier parle simplement au nom de l'Empereur et des chefs suprêmes de la guerre. Wilson peut ensuite avoir appris pair la «Gaaatte générale de, l'Allemagne d"U' Nord» _ que le gouvet nemeiit allemand consent en effet aux principes de son discours que nous connaissons. Le lien spirituel est créé à présent entre les belligérants et la glace est rompue. Rotterdam, 9 oct. — Du «Nieuwe Courant»: « Le fait capital, c'est que Wilson n'a pas prêté l'oreille aux journalistes anglais et français qui voulaient que l'Allemagne se rendît à tout prix, et qu'il n'a pas écarté la possibilité de négociations de paix. Si les éclaircissements sont nettement donnés, c.-à-d. si une réponse claire et franche est donnée d'après la nouvelle méthode allemande aux nouvelles propositions et qu'elle concorde avec le programme de Wilson, alors les pourparlers de paix pourront commencer bientôt. L'opinion de M, Hendersan, chef du parti ouvrier anglais Genève, 10 oct. -— Le correspondant de l'«Ex-oelsior» a eu un entretien avec Henderson, qui lui a déclaré qu'il était de la dernière urgence pour les Alliés de fixer leurs conditions de paix. Il estime qu'on ne peut continuer la lutte contre l'Allemagne et est du même avis que Wilson, à savoir que le seul moyen d'empêcher la guerre à l'avenir, c'est de laisser l'Allemagne faire partie de la I.igue des Nations, lorsque le militarisme sera vaincu, et qu'un système vraiment démocratique aui*a été introduit, ce qui est la condition préliminaire de toute paix. Une délégation composée de représentants des Alliés devrait se rendre ensuite en Russie pour aider les chefs russes à la victoire de la démocratie et pour assureir l'indépendance de la Russie Le parti ouvrier anglais et l'offre de paix allemande L'«Ho!Iandsch Nieuws-Bureau» apprend de Londres que le parti ouvrier anglais a publié un manifeste dans lequel il déclare que la démarche de l'Allemagne contient une possibilité d'arriver à la paix que les gouvernements alliés ne peuvent pas laisser échapper. Le Pape eî la paix B.ile, 10 oct. — A la suite de la proposition de paix des Puissances Centrales, le cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat, a eu un long- entretien avec le Pape. Peu après, le Saint Père a reçu en audience privée l'ambassadeur belge. Un discours important de Clemenceau Bille, 10 oct. — On marde d.e Paris aux journaux suisses : Le député Abrami a communiqué à la commission de la chambre du ministère des affaires étrangères que le président du conseil Clemenceau prononcera mercredi ou jeudi un important discours sur l'action pacifiejue. Délibérations importantes d3 l'En'jente à Paris Bâle. 10 oct. — Orlando et Sonnino ont eu de longs pourparlers avec Clemenceau et Poin-caré, à Paris, à la suite de la situation créée par l'offre de. paix. Des membr^ du gouvernement anglais ont également pris part aux délibérations à Paris. L'impression de S'offre de paix en Oukraine "Kiew, 8 oct. — Du «Novo Radu» : L'offre de pais! basée sur l'adhésion au programme de Wilson constitue un poste à l'actif des Puissances Centrales. -La situation de l'Allemagne n'est pas désespérée, elle n'est même pas très difficile, la force de résistance ele l'Allemagne s'étant révélée comme presque illimitée. Les derniers succès de l'Entente au front de l'Ouest n'ont en aucune façon un caractère définitif. Les vastes territoires d'occupation à l'est et à l'ouest, les sphères d'influence qui vont sans cesse s'agrandissant dans les Etats neutres et dans les Etats nouvellement constitués, le déploiement grandissant de la technique, la guerre sous-marine, la hauts organisation de l'armée allemande rendraient possible de prolonger davantage la guerre, jusqu'à l'épuisement de l'Entente. L'Entente n'a aucun motif de repousser l'offre. Tout le monde civilisé, v compris l'Oukraine, doit appuyer l'offre. - Une opinion hollandaise sur la situation Berlin, 10 GCt. — Le collaborateur militaire du «Nieuwe Rotterdamsche Courant» fait observer que le refus d'accepter l'offre de paix allemande reviendrait à un combat à la vie et à la mort, avec destruction de la Belgique à la clef puisqu'on mettrait l'Allemagne absolument à bout dans ces conditions. Une armée démocratisée et épuisée peut encore avoir la force de vaincre même l'ennemi vainqueur. En admettant quie l'Allemagne n'ait pas atteint son but, elle n'est néanmoins pas battue, loin de là, elle est même capable de résister encore. Rien eiue l'ordre méthodique régnant dans la retraite de ses troupes prouve que son front n'a pas été percé, que son armée n'a pas été vaincue, et que, poussée au désespoir en présence d'exigences cutranciè-res, elle pourrait encore tenir bon jusqu'à l'extrême limite. Les combats entre Cambrai et Saint-Quentin Berlin, 10 oct — La formidable lutte qui se déroule entre Cambrai et Saint-Quentin a débuté le 8 de grand matin, par un violent feu d'artillerie dirig'é contre le front, d'Arleux, jusqu'à Beaurevoir, puis, un peu plus tard, dans la direction du sud jusqu'à l'est de Saint-Quentin. Après une heure de canonnade roulante, l'attaque des tanks en grand nombre commença au suef de Cambrai, avec appoint de groupements ■d'aviateurs. De prime abord, l'ennemi refoula les Allemands sur la route Cambrai-Esnes. C'est avec un appoint extraordinaire de tanks et d'aviateurs que les assauts ennemis s'effectuèrent sans interruption jusqu'au soir, mais ils furent repoussés. Le village de Seranviilers fut, au contraire, pris en contre-attaque : lors du refoulement des tanks, les deuxième et troisième batteries du 265e régiment d'artillerie de campagne se sont particulièrement distinguées en détruisant à elles seules une dizaine de tanks. La ville de Cambrai subissait le feu des plus puissants obus et grenades incendiaires des Anglais qui ravageaient les maisons; la cathédrale, elle aussi, fut touchée de plusieurs projectiles ; la ville de Denain fut l'objectif de nombreux lancements de bombes. L'assaut ennemi qui s'était rattaché du sud, peu après six heures du matin, n'eut que peu de succès ; après avoir recommencé une heure de canonnade, la seconde attaque, également appuyée de nombreux tanvs et d'avions volant à petite hauteur. L'ennemi repoussa les lignes allemandes, puis, vers midi, il prit le village d'Esnes et la hauteur située au nord de œ dernier; mais l'un et l'autre lui furent repris en contre-attaque. Au sud-est d'Esnes, de_ petits contingents tenaient bon, jusque dans l'après-midi, à l'est de la ferme de Hurtebise, mais ils durent finalement, sous une pression trop forte, se replier sur la ferme Guilmin. Au cours de corps à corps acharnés, ils enrayèrent, l'après-midi. la continuation de l'avance de l'ennemi. On se battit avec un acharnement particulier pour la possession de la lisière ouest élu village de Malancourt. Après le transfert des lignes allemandes à la forêt de Moulain et au village de Déharies, de violentes attaques furent renouvelées contre ce front mais s'écroulèrent. Des assauts répétés contre Serain furent d'abord enrayés ; les vagues assaillantes qui, l'après-midi, venaient affluer à l'est par delà le village, furent arrêtées par les troupes de Hesse-Nassau un peu plus loin vers l'est. C'est là que les batteries d'un régiment d'artillerie de campagne détruisirent par leur tir une demi-douzaine de tanks. L'après-midi, des forces de cavalerie anglaise qui opéraient des attaques sur la ligne Serain-Premont de même qu'à Braincourt et au sud de cette localité, furent directement exterminées par canonnade ; à l'ouest de Premont, des groupes de cavalerie et de batterie attelées toutes prêtes furent dispersées par les aviateurs d'artillerie et par la canonnade. Les récits de prisonniers et les ordres trouvés attestent que tout le corps de cavalerie anglaise était rassemblé avec instruction de pousser jusqu'au Cateau et d'enfoncer le chemin de fer allant vers Valen-ciennes. Au sud de Montiéal, .après une canonnade préparatoire de courte durée mais de grande intensité, lefl Anglais passèrent à l'assaut, appuyés par leurs tanks. Ils gagnèrent du terrain jusqu'à la ferme de Beauregard et à Méricourt, mais cette ferme fut reprise en contre-attaque. Avec des forces fraîches, appuyés d'une action d'artillerie des plus puissantes, les Anglais tentèrent encore d'élargir la pesoée, mais ce .ne fuit qu'après refoulement de jtlusieuts attaques que. les Alknaaidis, du Nwd, se replièrent sur Fresnois-Ie-Grand. Le 78e régiment d'artillerie de campagne se distingua particulièrement 1ers de ce combat en anéantissant^ en partie une attaque partielle- partie de, Montréal et dirigée contre la ligne Brancourt-Montréal. Au sud de Beaurcgard-Méricourt, refoulement des vagues assaillantes des Français; ce ne fut qu'a la tombée de l'obscurité que le calme fut rétabli sur tout le front de bataille Les mouvements i commencés par les Allemands dans la nuit suivirent méthodiquement leur cous sans dérangement de la part de l'ennemi, dont le tir d'artillerie, commencé dès l'aube contre les lignes quittées par les Allemands, montait pourtant a une effroyable intensité. Ce ne fut qu'au cours de l'après-midi que l'adversaire pénétra dans la ligne _ Maretz-Bohin. Aux deux côtés de ia loute romaine, il suivit avec de la cavalerie et des tanks de modèle léger. Les violentes attaques opérées contre Halanfort échouèrent. A 1_ouest de Cambrai, les arrière-gardes allemandes repousseront à Cagnonoles une attaque ac-ccmpagnee de nombreux avions volant à petite hauteur. En Champagne, un tir ennemi très in-tense fut declanché le 10 de grand matin, depuis Samt-Aiarus jusque dans la région de Fliry, et fut suivi, sur toute la ligne, d'assauts ennemis appuyés de tanks en certains endroits mais généralement repoussés. A l'ouest de Saint-Cle-raens, succès de contre-poussées parvenant à réduire, en contre-attaqucs, des petits succès locaux de l'adversaire. L'après-midi, de part et d autre de Bothenville, des attaques opérées après une préparation réitérée d'artillerie s'écrou-lerent deja devant les lignes allemandes. Une nouvelle attaque dirigée vers midi contre Saint-Ltienne fut refoulée en contre-attaque après un petit succès initial. Des tentatives répétées d'assaillir Orveuil furent entravées dans leur ek'",ej loppement par le tir de l'artillerie allemande ou bien s ecrouièrcnt devant les lignes allemandes Apres terminaison des combats, les Allemands " avaient repris leurs anciennes positions, abstraction faite de quelques petits saillants. Lors d'une action défensive couronnée de succès contre des tanks,^ le soidat Budde, de la Ire compagnie du' 55e regiment d'infanterie, se distingua en arrêtant un tank chargé et en le capturant avec sa garnison, y compris l'adjudant. On constate par la lecture des ordres trouvés sur les prisonniers, que le premier objectif de l'attaque» ennemie Se trouvait au milieu du front de bataille, dans la ligne Machault-Sénide. Des pous' sees partielles à Autry-sur-Aisne furent égale> ment repoussées. Les combats en Champagne Berlin, 10 cet. — Hier 9, l'activité des combats s'est limitée à des poussées .■< vt:eîies à 1 ont-r averger. De forts détachements ennemis qui avaient franchi la Suippe furent refoulés avec peraes. Après une violente canonnade dirigée contre Saint-Clemeas, des attaques partielles effectuées par l'ennemi dans le cours de l'après-midi furent également repoussées de même que des poussées partielles exécutées aux heures élu soir au nord-est_ de Bethenville. De part et o autre de Saint-Etienne, écroulement de deux assauts partiels de l'ennemi, précédés de canonnade préparatoire. Chute et destruction de Cambrai Berlin, 10 oct. — Après la chute de Saint-Quentin, Péronne et Bapaume, Albert, Montdi-dier et Noyon, voici la chute de Cambrai. Les armées de l'Entente ont conquis et délivré cette ville en la détruisant depuis des semaines, elle subissait Us plus violentes attaques de leurs aviateurs. Jour j>our jour, nuit pour nuit, les escadrilles de l'Entente apparaissaient au-dessus de Cambrai pour y jeter leurs bombes. Maison après maison, rue après rue, tout était trams-' forpp en décombres. Les habitants épouvantes ne se fiaient plus au séjour dans les caves. A mesure que les troupes alliées s'approchaient, oin voyait pleuvoir les obus de gros calibre. Les civils durent être mis en sûreté; le front se rapprochait toujours de la ville; les obus lourds étaient suivis de mines et les faubourtgs se réduisaient en ruines, tandis qu'à l'intérieur de la ville la dévastation ne faisait que s'amplifier. Les antiques maisons, la grand'place, qui avaient déjà fait connaissance il v a un an avec les obus des Anglais, quand ceux-ci bombardèrent Cambrai, furent gravement endommagés. Les incendies éclatèrent partout. Lorsque, la nuit du 8 au 9 et celle du 9 au 10, les derniers détachements allemands de couverture eurent quitté les positions qu'ils avaient si longtemps, et si bravement défendues le lc.ng du canal, sur la rive ouest, ils eurent à traverser des rues abandonnées, un enfer de débris de maisons, de rues balrr&s par tes décombres, creusées de trous profonds causés par les obus dans le pavement, jonchées de cadavres de chevaux au-dessus, un ciel rougi de flammes, qui moulaient des maisons en feu, toujours par suite des coups d obus anglais. Bombardement de Vouziers Berlin, 10 oct. — Les Américains ont bombardé la ville de Vouzieirs, le 7 octobre, à l'aidé de canons à longue portée. La grippe espagnole en France Le «Temps» annonce que l'épidémie de grippe prend un caractère menaçant surtout à Paris, à Lyon et dans quelques autres villes. La Faculté de médecine a nommé mercredi une commission chargée d'étudier les mesures nécessaires pour lutter contre le mal. Des précautions sévères ont été prises pour écarter l'épidémie des centres militaires.. L'affaire Cailiaux D'après l'«Echo de Paris», l'affaire Cailiaux. va bientôt être remise à la Haute Cour. La Commission fera diligence dans l'enquête, de serte que le procès pourra être jugé fin janvier ou commencement février. Mort de EV1. Jean de Mot Le «Petit Journal» apprend du front belge que le lieutenant Jean de Mot, le fils du feu bourgmestre de Bruxelles, est tombé à l'ennemi. ' Fin de la crise ministérielle en Espagne Madrid, 11 oct. — La crise ministérielle est, terminée. D'après une communication officielle, tous lcs_ ministres gardent leur portefeuille, à l'exception de M. Alba, ci-devant ministre do l'instruction. M. Maura assumera, en elehors de la présidence du conseil, le portefeuille de la justice. AI. Romanonès a accepté le portefeuille de l'instruction. Les ministres de la guerre, de la marine et du ravitaillement sont partis jeudi soir pour Saint-Sébastien, où ils assisteront à un conseil du cabinet présidé par le roi. Mort du général ASexeïeîf Kiew, 10 oct. — L'ancien généralissime russe, le général Alexeieff, est mort à lékaterîrioslaw. Tous les journaux lui consacrent de chaleureux articles et le célèbrent comme l'un des chefs les plus importants de l'armée russe et comme un grand patriote. Proclamation <Ju roi de Finlande Helsingfors, 9 oct. — A la suite d'une séance secrète qui, à part une courte interruption, a duré de 1 heure de l'après-midi jusqu'à 9 heures du soir, la Diète, s'appuyant sur le paragraphe 38 de la Constitution de 1772, a procédé à l'élection du roi. Celle-ci s'est faite par acclamation et tous les députés se sont levés de leur siège sauf les agrariens et quelques républicains. A la suite de ce vote de la Diète, le priinee Frédéric-Charles de Hesse a été élu roi de Finlande et l'avènement au trône déclaré hérédi-, ■taire pour ses héritiers. La Diète a été chargée de prendre les mesures nécessaires. ECHOS ET NOUVELLES LA BAGUE AU POUCE Ainsi nos élégante?, et nos snobs portent à nouveau une bague au pouce. La mode adoptée par les baronnes Zeep, vicomtes Cigarette et autres marquises de Rutabaga, n'est pas nouvelle I En effet, jusqu'au XVIIe siècle, on portait des ba-gues'au pouce comme aux autres doigts. Cette habitude est même très ancienne, puis-qu'au British Muséum, on peut voir une momie ayant des bagues aux deux pouces. Ces bagues, en or ou en argent, dont 1 êçi<-* était rehaussé par des pierres précieuses, étaient très lo«.rë&s, sU&içn aue dans 1 ancienne Rowve-ù Samedi 12 Oetofcr© 19ï8. » N° t44ï SasnesSï 112 Octobre 1918. - N° 1447 ^

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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