3* Année. N° 544. Edition B CINQ CENTIMES SAMEDI I" AVRIL 1916 AIONNEMEK f POSTAL, ÉD. S 8 mois : Fr. 4.\& - Mk- 3.60 Les toureattx de posté cl à l'Etranger M'acceptent sjfj, **5 9B<mnements l'RiMES11$ELSjïftëçC1 çrentiMit coura Im IJakv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octûi. On petit s'abonner toutefois pour le» dettx derniers moi* oh même pour le dernier mois «ie chaque trimestre au prix de : 2 Mois î Mois fr 3.00 -Mk-2.40 Fj-1 .50-MM.20 TIRAGE : 75.000 par" jour Le Bruxellois ANNONCES — La ligue Faits divers et Ech«s fr. 2.00 Nécrologie 1.00 Annonces commerciales . 1.00 y financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.20 La grande ligne. . « , . . O.iQ TIRAGE : 75.000 par jour | Rédacteur en Chef : | Mai-o cle SAr<M Journal Quotidien Indépendant (Rédaction, Administration, Publicité, Vente : g BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS | La prise de Malancourt Derniers Communiqués Officiels 'Théâtre de la guerre à l'Ouest Berlin, 31 mars. (Connu, de midi.) — Favorisée par le temps clair, l'activité des deux m'tillcries s'est sensiblement accrue dans de nombreux secteurs du front. A l'ouest de la Meuse nous avons pris d'assaut le village de Malancourt et les organisations de défense qui s'y appuyaient des deux côtés; G officiers et 322 hommes non blessés ont été faits prisonniers. Sur la rive est, la situation n'a pas changé. Près des tranchées françaises au sud du fort de Douaumont, il y a eu quelques brefs corps à corps. Dans des combats aériens aux environs d'Arras et de 13a jaunie, les Anglais ont perdu trois biplans; deux de leurs , occupants sont morts. A cette occasion le , lient' nant Immelmann a abattu son treiz'è- < ■me avion ennemi. Théâtre de la guerre à l'Est Hier aussi les Russes se sont bornés à ca- ' ttanner avec intensité nos positions sur les ' fronts attaqués les jours précédents. Dans ies Balkans La situation ne s'est pas modifiée. AUTRICHIENS * Théâtre de la guerre russe Vienne, 31 mars (d'hier). — L\a endroits, ' des combats d'avant-postes. Théâtre de la giitrre italien ' Dans la région de Gôrz, des violents eom- ' bats eurent de nouveau lieu au cours de la joui née et pendant la nuit. A la tétp de pont, ' des forces importantes des deux cotés furent amenées au combat. Nos troupes ont fait ' ■prisonniers, ici, 3J0 Italiens, y compris officiers. Vans le secteur d" haut, platea^i lie IJlrb^Ttto; V, .ï$*i t-ityi < o ùivvifflftu1*' c ■ment vif. Sur les hauteurs à l'est de Sel,:, la ■ lutte se poursuit autour de quelques tran- -chées.Une escadrille de nos hydroplanes a lancé ; quantité de bombes sur les batteries à l cm- i bowehure de la Sdobba. ' ■Dans les secteurs de Fella et de Plôcken, sur le front des Dolomites, ainsi qu'à Riva ' des combats d'artillerie. ' Théâtre de la guerre Sud-Est ( Pas d'événements. Evénements sur mer Au matin du 29 mars, 4 hydroplanés, sous le commandement du lieutenant de marine Konjovic, ont bombardé Valona. Plusieurs portées ont été constatées sur les batteries et les abris, sur le hangar aérien, le magasin et sur le navire français Foudre, navire-base , pour aéroplanes. Malgré un violent bombardement, tous nos appareils sont rentres indemnes.Théâtres de la guerre russe et Sud-Est Vienne, 31 mars (midi). — Rica de nouveau.Théâtre de la guerre italien Par suite de lu température défavorable, ïtttc-i ruption du combat. ITALIENS Borne, 31 mars. — Comm. off. du 20 mars. — Dans la vallée de Vermiglio, la feuefficace de notre artillerie a dispersé des troupes ennemies occupées aux travaux de retranchement. Le long des lignes ferrées et des 'toutes dans la vallée de la' Lagarina, les mouvements de convois et de trour pes ennemies ont continué partout où il fut pos-sible, gênés par notre artillerie-. Sur la crête de ■montagne dans la vallée de la Plana (entre le Ca-lamrento et la vallée du Campelle) nos détachements ont attaqué des ouvriers ennemis et les ont dispersés. L'artillerie ennemie a ir.ontré hier une activité particulière contre les positions conquises par nous sur le petit haut plateau a Freihopfcl et au Col ment riposté et a dispersé d » faibles détachements ennemis, sur le point de prononcer- une uttaque.Le long du front de l'isonzo, actu; té intense de l'artillerie. Sur le Karst, nous acons repoussé,hier matin,des attaques ennemies, se rattachant aux tentatives des poussées ai avant sur les hauteurs de !xôrz, dont nous avons déjà parlé hier, dans notre :ommuniqv.é. Entre Vcrmegliano et Monjalcone, des détachements de notre infanterie ont déclanché une contre-attaque, au cours de laquelle nous avons pris à '.'ennemi quelques douzaines de prisonniersM TRAN ÇA 13 Paris, 30 mars (15 heures). — Au sud de la somme., à la faveur d'un violent bombardement, 'ennemi a réussi à pénétrer dans un élément avan-:é de notre ligne à l'ouest de Verniandovillers 'nord de GhaulnesJ. Kotre contre-attaque l'en a ■ejeté aussitôt après. .1 l'ouest de la Meuse} l'ennemi a contre-atta-[ué à plusieurs reprises, au cours de la n-uit, nos Positions du bois d'Avocourt. Tous ses assauts ont lté repoussés par nos tirs de barrage et les feux de xos mitrailleuses et de notre infanterie qui ont 'ait de grands ravages dans les rangs de l'ennemi, totamment dçvant le réduit d'Avocourt où il a aissé des monceaux de cadavres. Aucune tentative loùvellc dans la région de Malancourt. A l'est de la Meuse et en Woevre, bombardement ntermittent. Au nord de Saint-Mihiel, l'ennemi a lancé dan-a Meuse un, grand nombre de mines flottantes qui l'ont causé aucun dégât. En Lorraine, activité de notre artillerie entre Jomèvrc et Bremenil. Aucun événement important à signaler sur le estant du front. Aviation : Dans la Journée du 20, une de nos sca^rillcs de bombardement a——«---- ; -uloSltnTJL il(ft?—'——''oJjJo ' r* elle de Pagny-sur-ïïioseliê. Dans la nuit du 29 au '0, deux de nos avions ont bombardé la gare de itaizièr es-lez-Metz. Paris, 30 mars (2-3 heures). — Au sud de la iomme, nous avons bombardé les gares de ravi-aillcment de Pv.zeaux et de Salin (région cle Jhaulncs). A l'est de Kouvion., un avion ennemi a été descendu par nos canons.L'appareil est tombé à 5 mères en avant de nos tranchées. Les occupants ont lté tués. Nous avons remporté dans nos lignes une les mitrailleuses de l'avion. Au nord de l'Aisne, le tir de nos batteries, dirigé sur les installations ennemies du plateau de Vauclcrc. a provoqué une forte explosion. En Champagne, nos canons ont abattu un avion .nnemi qui est tombé dans les lignes ennemies près le Stc-'Marie-à-Pie. En Argonnes, nous avons bombardé énergique-ment le bois de Malancourt. A la Fille-Morte, une le nos mines a bouleversé une tranchée ennemie. Une autre a détruit un poste ennemi à la côte 285. A l'ouest de la Meuse, au cours de la journée, bombardement continuel dans la région de Malan-'jou-rt sans actions d'infanterie. A l'est de la Meuse, l'ennemi a dirigé ce matin sur nos positions, aux abouls du fort de Douaumont, une violente attaque accompagnée de jet« de liquides enflammés. L'ennemi a été complètement repoussé. Un peu plus tard, une deuxième attaque, sur le même point, n'a pas eu plus de succès et a coûté également des pertes sensibles à l'ennemi. En XVoevre, activité intermittente de l'artillerie. En Vosges, un fort détachement d'éclaireurs, qui tentait d'aborder nos tranchées au nord de W'eis-senbach, a été dispersé par nos tirs de barrage. ANGLAIS Londres, 31 mars. (Comm. off. du Quart, général britann. en France en date du 3l> mars.) — La journée s'est passée en général calmement sur tout le front. L'ennemi fit exploser -une faible mine à l'est de Béthune, sans causer de dégâts. Au sud de Saint-Eloi nous avons retranché tout le terrain gagné le 27 mars. WS2SJSK4S— ■ Abonnements aLi "Bruxellois" Nous rappelons à nos IccUurs qu'avec le 1 avril covivience le 2m' trimestre de 1916. On peut s'abonner dès maintenant dans tous les bureaux de Poste en Belgique et à l'Etranger, au prix de : Fr. 4,50 ou M. 3,QQ pour un abonnement du 1 avril 1916 au 31 juillet 1916 Il suffit de se fave inscrire à n'importe quel bureau de poste ordinaire ou bureau de poste auxiliaire en spécifiant si on veut recevoir l'édition A, paraissant à Bruxelles, à 1 heure, ou l'édition B, paraissant à, Bruxelles à 8 heures, ou les deux éditions. 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Des avions en- l> nemis ont tenté une attaque contre les appa- v rcils allemands. Leur tentative resta toute- CI fois sans résultat. Quatre avions de l'esca- 0 drille franco-anglaise furent obligés à l'ai- l' ter ris sage le&_ autres ont dû rebrousser che-min.RUSSES a Pctrograde, SI mars. — Comm. off. du 50 mars) tJ S h. 40 soir. —Dans la 'légion de .Duncbourg, le r, combat perdure. Au sud de ïhinabourg, violent fj feu d'artillerie par endroits. Dans la région à .e: l'ouest du lac de Narocz^ jus avons chassé l'en- u nemi de la partie sud du bois. Au sud du village & de Mokrzyce, nous avo is repoussé une contrc-at- c; taque ennemie par noire f j,. b, Au canal d'Oginsky, vijf feu d'infanterie par in. f tcrmittence. Près du village de Somino, nos deta- c chemcnts ont dépassé les obstacles en fil de fer d'un c< avant-poste ennemi et l'ont chassé ùi ses tran- n; :hées. Les Allemands ant pris la fuite sur l'autre e( rive du canal. jHg t> Des aviateurs ennêii'Js ont lancé des bombes B dans la contrée des garemdc Luszcza et de Lumi- & niec, à 55 1cm. au nord-e-st de Pinsk. é] Sur le front de la Stmèà, moyenne, nous avons 0 repoussé des tentatives éfep.cmies de se rapprocher n de nos tranchées. . p Sur le front, < -"c t. h nuis aJiMm<Leo~tUaa-> s< tout, mn seulement M^les légions méridionales r. .ais également dans le AToj-d, la glace des fleuve, m et des lacs se couvre de l'eau et dégèle du côté des i rives. Sur les routes de toute la région septentrio- d< nale, la grosse couche de neige fond, causant ainsi n< des difficultés insurmontables pour les mouve- ,-ji ments de l'artillerie. ta TURGS I; o: Constanlinople, 31 mars. — Le quartier général annonce ; Quelques contre-torpil- q: leurs, aperçus en dehors des détroits, ont éU h chassés par nos batteries du littoral. Sur le a front de l'Irak et du Caucase, rien de itou- S1 veau à signaler. ; ' (1 «> O ■ ■ 1 Dernières Dépêches \ Cadcnia sur le « Sussex » 0 Berne, 31 mars. — Le correspondant pa-risien du Secolo veut savoir de source digne de foi que le général Cadorna s'est trouv,é à oord du Susseit, lors de son torpillage. Apres g le naufrage, le général est retourné à Lon- a ires et partit de nouveau le 2G inai-d pour le à .ronfc belge. Ceci explique également le re- 3 .ard apporté à l'arrivée de Cadorna à Paris, ( jù il aurait dû, d'après le protocole fixé d'avance, prendre part à la réception qui eut ieu à la gare t..i Lyon. Retraite du ministre de la guerre japonais Tokio, 31 mars. (Télégr. Havas.) — Le • ministre de la guerre Oku a démissionne. 1 L'intérim est assuré par son Suppléant le gé- 1 Lierai Oshima. - i iîn appel de détresse de la France à ses alliés Depuis trois mois., écrit la Bataille du ' mars, il ne sa passe pas de séance de la Chambre sans qu'un ou plusieurs députés soulèvent la question de la situation économique périlleuse du pays. Sous souffrons visiblement plus que nous ne devons souffrir. Parce que nous n'avons pu utiliser a temps nos ressources, nous sommes devenus tributaires de l'étranger et aux vides sanglants, à la suit e des pertes en hommes, se joignent la. disparition de notre capital argent et le renchérissement de la vie. Nous nous appauvrissons, ce qui n'est pas étonnant en soi, mais nous nous appauvrissons troo vite. 3Jéfa.nt d'organisation. On' n'entend que ce mot dan's les couloirs de !a Chambre et il revient toujours à la tribune sur les lèvres des orateurs. Le plus triste dans tout ceWc'est qu'ils ont raison. Mais les députés n'oublient-ils pas quand ils réclament une exploitation plus fondamentale de nos forceps économiques, qu'il nous manqua des hommes et que personne ne peut donner l'impossible? On ne peut assez le répéter franchement que la France a porté la plus lourde charge de cette guerre, que lui ont imposée ses alliances autant que son propre sentiment hostile. Nous en avons à la question que le sénateur Humbert seul a soulevée. 11 s'agit çLe l'a.rde en hommes que i nous avons le droit d'exiger de nos alliés l lans la lutte pour la cause sainte. Aide ef-icaee, aide immédiate, aide illimitée. Notre ipuisement, où qu'il se produise,-entraîne-ait celui de nos compagnons de combat.-Un iffet centralisé, rapide, voilà ce qui doit itre la devise de nos alliés, autant dans eur intérêt que dans le nôtre. En Angleterre Londres, 31 mars. (Router.) — A Glas-;ovr on a arrêté d'eux socialistes en vue, uc-usés d'avoir provoqué une grève parmi ies uvrjers des munitions. Btii-in, 31 murs. — Ou aunoaco de- La Haye : i© département du commerce anglais incite le pu-lic à économiser le charbon. Ch.iquc famille de-rail réduire ea consommation do 10 p.c., pour no d'Angleterre puisse mieux fournir ses a-'liés de barbon et que; le bilan commercial et le change uissenfc s'améliorer, dans le cas où il faudrait en rriver à une répartition officielle. Chambre des Communes Londres, 30 mars. — A Ja Chambre des Combines, Pemberton Billing a renouvelé ses atta-ues contre lo gouvernement en raison des mesura de précaution dans le service de l'aviation. Il t ressortir en détail que de nombreux appareils i service sont dangereux. Il déclara que, d'après ne liste incomplète, 150 officiers aviateurs ont :é tués, 160 blessés et que plus de 65 sont signalés mime manquants. La plupart des aviateurs tom. îs peuvent être qualifiés de pâture aux Fokkers. .£ ont presque tous cté abattus; fes appareils al-mands qu'ils avaient à combattre éiaut de beau->up supérieure. Quoiqu'on puisse se procurer les eilleurs appareils du monde, supérieurs de beau-rap aux aéroplanes allemands, on achète des rc-its aériens par milliers. On a commandé à la oyat Aircraft Factory des aéroplanes avec des acliines défectueuses qui n'ont pas même été jrouvées et ou envoie ainsi les pilotes à la mort, n utilise des aéroplanes où les machines et le pro. .liseur se trouvent au devant, de manière que Jo ilote ne peut ni voir ni tirer. L'armement ee •pvtreroA—.r. aeciSTa que les ao- iptanes sont expédiés comme aéroplanes non ares et qu'ensuite le forgeron de l'escadrille cs-ye do les transformer en armes de guerre. Il est :jà suffisamment grave que les appareils anglais 3 puissent faire que SO kilrtm. à l'heure, tand.s le les machines Fokker ont une vitesse de 110 ki-m. à l'heure. LTnc fois les appareils chargés, la tesse dos appareils anglais est encore réduite à S kilom. Au cours des débats, sir W. GeJder déclara le si les villes de la côto occidentale étaient lais-Ics sans défense et que les Allemands l'apprécient, quelques-unes de celles-ci disparaîtraient mplement du sol. Lynch (nationaliste) déclara io les tentatives anglaises pour construire des 'roplanes ont toutes échoué, Hogge (libéral) dé-ara que Bifling a fourni à la Chambre tant de latièrea que les choses no peuvent rester ainsi, cimant répondit que lorsque Asquitli sera ren-:é, il leur proposera d'instituer uno commission our examiner les renseignements de Pemberton ilfing. Accident de chemin de fer Cleveland (Oliio), 29. — 2 trains de voyageurs sont entrés en collision ce matin tôt, n raison du brouillard, à 37 milles anglais l'ouest de Cleveland. Un troisième train 'est jeté dans les débris. Jusqu'ici, on a re-rouvé 17 morts et 25 blessés. L'insuccès.de la marche en avant à l'Irak Amsterdam, ol mars. — Lord Bercsford . l'intention de demander au gouvernement i le général TWnsend, enfermé à Kut-ei-Lmara, a recommandé la marche sur Ktesi-ihon et s'il en est responsable ou s'il n'a exé-aité que l'ordre du général Sir John Nixon. >e dernier général a quitté la Mésopotamie n juin pour « raison de santé a. Sou successeur est Sir Pery Lalce, Une nouvelle note de la Grèce Budapest, 30 mars. — Comme on l'annon-•e d'Athènes, la gouvernement a de nouveau ■.dressé une note aux puissances de la Qua-Iruplice dang laquelle les arguments de la luadruplice, que l'occupation de Salonique r'a eu lieu ou'à la demande du parti vénizé-iste, sont qualifiés de fiction ; du reste,Veni-selos a démissionné pour ce motif et le gouvernement qui l'a remplacé a déclaré nuls ît non avenus tous les accords conclus par V^enizelos; toute la population de la Macé-loine grecque souffre si terriblement que le gouvernement grec ne peut rester plus longtemps spectateur inactif ; il doit donc demander que les puissances de la Quadruplice ces. sent d'ici peu l'action à Salonique, d'autant plus que les circonstances qui justifiaient le débarquement de troupes franco-anglaises à Salonique n'existent plus depuis longtemps, En Russie Berlin, 31 mars. — On annonce do Copenhague Dans les cercles bien informés on estime qu'il 2 a dos rappel ts entere l'absence, pendant ces dor niers jours, des journaux ru."- e* et la îévccatioi du minisitre de la guerre, avec les grandes énleu tes populaires. Le procès contre Suohomliiiow otle, Scandales do Chwostow paraissent prendre d grandes proportions. Verdun-Dunabourg-Isonzo Berlin, 31 mars. — Un collaborateur militaire de l'Aftenbladet (Stockholm) écrit dans le ri0 du 24 mais : De jour en jour ii devient plus probable que l'année française ne peut sauver ni Verdun ni le pays. Méthodiquement comme d'habitude et de ce fait 3e& Allemands s'approchent lentement mais toujours plus près de la dernière poxte de sortie de la France et il suffira de peu de jours pour exposer Verdun à un bombardement de l'est, du nord et du nord-ouest. La marche en avant de* troupes allemandes au-delà de La ligne Avocourt-Malancourt est do nouveau' un pas important vers la conquête de la forteresse. Le jour où l'artillerie lourde allemande pourra être installée contre le front nord-ouest de Verdun, tsera toutefois L commencement die la fin de ces efforts énergiques autour d'une forteresse. Visiblement la France et les Alliés voient cVirement que le mouvement allemand contre Verdun ne peut être arrêté seul par les armes de l'armée français©. D© la même manière qu'en L915 les Français ont prononcé avec un succès peu appréciable une offensive de lécharge, les liasses ont recommencé main-eliant -la même opération. Mais maintenant les Puissances Centrales n'ont plus sérieusement à craindre une offensive russe. La poussée russe près de Dunaburg n'a cer-:ainement fait retirer aucun soldat de Ver-lun.L'Italie également a essayé de soulager a pression par une offensiv . prononcée sur me grande échelle. Mais la nouvelle tenta-ive de débordement a dû être abandonnée ilus tôt que d'habitude et le résultat a été légatif. Il est donc évident que la situation est dus grave que jamais pour les Alliés. Les "Vior-er a prendre les voies qu'elles prescrivent. ^ Reste l'Angleterre. Un million de soldats anglais au moins se trouvent au-delà du Ca-îal. Quoi de plus naturel qu'ils tâcheraient le sauver Verdun et la ligne de la Meuse? Si :ela n'arrive pas, cela prouvera que l'armée les millions anglaise ne peut être rendue >rête à l'offensive dans un temps limité. Jue Lord Kitehener ne risque pas la tenta-;ive d'empêcher une défaite décisive francise, voilà un fait qui est plutôt une gran-le défaite anglaise qu'une offensive inallieu-•euse. On essaye d'en amoindrir l'impression ïn mettant en question l'importance de Ver-îun. Les avantages militaires d'une conquê-:e de la forteresse et la prise de la ligne de la Meuse sont trop évidents et font clairement ressortir l'inanité de l'opinion au sujet de l'insignifiance du territoire. Il esit surtout intéressant de voir quel pouvoir une telle opinion fait avoir à la longue sur un -peuple :(ui a vécu pendant une année et demie non seulement d'espoirs, mais aussi d'attentes lamentablement déçues. Fin du bloc progressiste de la Douma Stockholm, 31 mars. — A la suite do scènes scandaleuses lors des débats de l'interpellation au sujet des juifs, lo bloc progressiste do .la Douma a, été dissout. Le soir, après la séance de la Douma, il y eut une réunion du parti du b'oo, à laquelle les sc-mstvro-octobri> tes et .les nationaux progressistes n'ont plus part.c.pé. La retraite officielle des deux partis pourrait en être la conséquence. Co déplacement modifiera probablement complètement les conditions de la majorité. Le gouvernement est satisfait de la se es ion du bloc. Provocation entre aviateurs Cologne, 31- mars. — Les journaux italiens annoncent : L'aviateur français Navarre a lancé une provocation à l'aviateur allemand Immelmann pour un duel aérien; i.l y est dit « L'aviateur français Navarre, chevalier de la Légion d'honneur, a l'honneur do provoquer l'aviateur allemand Immelmann qui a obtenu la distinction do la Croix de Fer de 4° classe ( 1), à se mesurer avec lui au-dessus do la iigne de combat franco-allemande. » Buit l'indication du jour et do l'heure. D'après la nouvelle italienne, Immelmann n'a pas paru à l'heure indiquée. Bien natureilemei|t, ajoute la Koinische Ze'itung, car un r. iateur allemand a mieux à faire que de se donner en spectacle avec un Français. Un nouveau gouverneur militaire de Paris Paris, 31 mars. — Havas annonce : Dans Ja séance du conseil des ministres, le prés'dent Pom-caré a signé un décret nommant le générai Du-bail gouverneur militaire de Paris et commandant m chef do l'armée d© Paris, en remplacement du général Manoury qui a demandé sa retraite pour des raisons do santé. L'insuccès des attaques russes Paris, 30 mars. — Le correspondant du Times à Pétrograde dit qu'à la suite du dégel lies opérations au front russe cesseront probablement complètement ou qu'elles perdront beaucoup de leur violence actuelle. On avoue ainsi à Pétrograde l'insuccès de la dernière offensive. La retraite du ministre de la guerre russe doit avoir des rapports avec cet insuccès.

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