Le bruxellois: journal quotidien indépendant

507 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 14 Juni. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35nz53/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Le Bruxellois Ù\X CENTIMES JOUR TV A QUOTIDIBIST INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous let , BUREAUX DE POSTES. f Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement an bureau de poste qui a délivré, i'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois • 1 mois : Fr. 8.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE g 125,000 par jour ANNONCES Fait, divers et Echos L» ligne, fr. 600 Nécrologie » ». J ...... 300 Annonces commerciale» 2.00 Annonces financières ...< 4 ....... 2.00 PETITES ANNONCES. • . La grande ligne. 2.0fl Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE 9 125,000 par jour fS8aesaa8smsgga^^as5ea«aB5£^aCT»»=KJa™«ggagç8gggS5SBB83g L'UTILISATION DD CATHOLICISME I ET LA GUERRE La guerre aura remis dans toute leur valeur, qui est immense, la religion et le sentiment religieux. Je songe moins à la religion tapageuse et inhumaine, haineuse et cocardière de beaucoup qu'à cette grande espérance et à <.e profond sérieux du sens de la vie. tant individuelle que sociale, que l'on retrouve dans toutes les religions, quels qu'en soient les formes et les dig-ïnes particluiers. Poisons d'abord ce principe que pour rester vraie, la religion doit unir les hommes non pas seulement à l'Etre suprême personnel ou immanent au grand Tout, mais aussi entre eux par les liens du respect, de l'amitié, de la solidarité. C'est un pauvre sentiment religieux celui qui exclut l'ennemi, que l'on accable sans même vouloir le connaître. j Sous cette réserve, le sentiment religieux ne s'en allie pas moins bien au particularisme de chaque patriotisme. Tous les peuples cnt senti le besoin, durant cette guerre abominable et si douloureuse, de se rattacher aux traditions religieuses ; quelle force, par exemple, ne puisa pas dans la religion l'Allemagne en lutte avec tant d ennemis, c'est ce qu'il est facile de (onclure de beaucoup de faits et aussi de maints spectacles que nous eûmes, nous, Belges, sous les yeux ici, à Bruxelles. Etes-vous entré c;veique-fois, soit au Conservatoire, lieu de iéunion religieuse pour les soldats allemands et civils protestants, soit à Sainte-Gudule, où les dimanches idt fêtes se célèbrent les offices pour les membres catholiques de l'armée et de l'administration occupantes? Il est, je le sais, des Pharisiens qui abhorrent le contact des Publicaias... Quant à moi, je fus encore à Sainte-Gudule le jeudi de la Fête-Dieu, dénommée en allemand '« Frauleichnam ». C'est une solennité particulièrement chère aux Allemands catholiq.ies.Une fraîche décoration d'arbustes printaniers égayait la sévérité un peu nue du temple gothique; l'autel éblouissait de lumières sur un fond également de verdure. Dans la grande r<ef, la foule des soldats^ et des officiers, auxquels se trouvaient mêlés un certain nombre de fonctionnaires civils et de femmes. A l'entrée de l'église 0e distribuait une feuille-programme donnant un cours historique de la fête ainsi que le texte des chants allemands qui allaient être exécutés conjointement avec les chants latins. C'est, en effet, un heureux usage que les catholiques allemands doivent à leurs compatroites protestants, que leur participation plus directe à l'office sacré que ce n'est le cas chez les catholiques belges et français. Pourquoi tairais-je le caractère émanant de ces milliers de voix viriles scute-nar.t un chant grave, pieux, qui ondulait ainsi que des vagues paisibles ? La musique : orchestre, solo de violon, etc., contribuait également à relever la majesté liturgique, cellç-ci se développant selon le rite entièrement romain et i<ur ainsi dire monacal, sans ces simplifications auxquelles en Belgique notre sans-façon s'est accoutumé.la grand'me=-e fut suivie de la procession à l'intérieur de l'église. Elle se déroula simple, mais néanmoins émotionnante. Derrière la croix et les cierges, que portaient des militaires, venait un groupe ravissant de fillettes en blanc avec des fleurs et autres insignes; des soldats, comme les encadrant, avaient des fleurs au canon de leurs fusils. On eût dit la paitrie en sa faiblesse que protégeait tout un peuple en armes. Derrière le dais accomoagné d'une garde d'honneur d'infanterie et de cuirassiers, marchaient de nombreux officiers, soldats, civils et femmes, tous ayant en mains un cierge allumé. La procession fleurie et lumineuse serpenta ainsi dans les trois nefs, parmi les rangs pressés des assistants, presque tous en tenue militaire. Chez la plupart, se sentait un réel sentiment de piété personnelle qui les faisait s'incliner, s'agenouiller, se signer, prier et chanter, en un mot vibrer d'un puissant sentiment religieux. Belge, je n'éprouvais aucune igêne parmi ces » ennemis » demi-croyant, je m'unissais pourtant au sentiment apaisant d'une religion de" charité, d'oubli des torts, de sincère et effective fraternité humaine et chrétienne.Combien, me disais-je, les peuples auraient besoin de se rapprocher ainsi pour mieux se connaître,s'estimer et s'aimer Mais où ce rapprochement est-il plus doux et plus naturel que dans la maison de Dieu, Père commun des mortels, à quelque nationalité qu'ils appartiennent, ainsi que s'ex-jprime une inscription à l'eintrée de la Synagogue de la rue de la Régence. D'ailleurs, avant la guerre, la participation de l'armée à nos fêtes et processions religieuses 11e constituait-elle pas aux yeux de certains un scandale qu'ils dénonçaient avec colère ? Comme si l'alliance de la religion et de la patrie n'était pas la plus naturelle des choses ! C'est même à cela que je veux en venir ici. Avant la guerre donc, nous avions fait de "idée religieuse, si haute et si salutaire, l'objet et l'enjeu des luttes politiques et de la plus basse, de la plus violente des politiques. Les socialistes chantaient : « Le Christ à la voirie » ; les libéraux combattaient toute influence religieuse spécialement à l'école et réclamaient le divorce de la morale et de la religion, ne s'apercevant pas qu'ainsi ils causaient un grand mal social et national. Simpliste, le peuple aggravait encore ce mal ; voyant sa'is cesse dénoncer et attaquer la « calotte », le cléricalisme, l'ambition sacerdotale, etc., -etc., les masses se détachaient de tout idealisme pour tomber dans un étroit et bas matérialisme. Le moindre instituteur primaire jugeait de haut et condamnait une religion qui suffit dans le passé et dans le présent à des génies tels que Pascal, Fénelon, Bossuet, Ampère, Pasteur. Ouvriers des villes et jusqu'au peuple de la campagne se désintéressaient de toute pensée et de toute pratique religieuse, mais en même temps perdaient le bénéfice de cette directive intellectuelle, de ce frein de vice, de cet élan au bien, de cette grande paire d'ailes vers l'idéal, qu'au dire du philosophe Taine le catholicisme constitue. Ainsi une puissante force de perfectionnement individuel et social demeurait inutilisée et même battue en brèche. Est-ce à dire que le catholicisme, sa doctrine, ses ministres soient parfaits ? Assurément non. Même il est une certaine intolérance cléricale, un certain dogmatisme figé qui écartent de la religion traditionnelle et nationale bon nombre d'esprits religieux, mais qui ne peuvent courber leur raison, ni assujettir leur conduite à tout le credo, à tout le décalogue catholique. Plus libre, plus individuel, le protestantisme se prête mieux à ces compromis par lesquels l'homme moderne en prend et en laisse de la religion ancienne, sachant comprendre et admettre le symbole, le rite, la forme, mais devant se .refuser à détailler l'Infini et le Mystère en petites explications métaphysiques et simplistes, non moins qu'en petites dénotions et superstitions. Ce catholicisme,largement compris et pratiqué, ne laissa pas de plaire à l'intelligence et à la ■sensibilité d'un Renan et d'autres qui, comme lui, abandonnèrent pourtant- les autels ou plutôt le dogmatisme étroit et intolérant qui réclame pour lui seul le bénéfice de la vérité. Avec de la bonne volonté des deux côtés, il ne semble pas impossible que le principe religieux éternel, sous telle ou telle forme imparfaite, mais belle et de plus traditionnelle et nationale, retrouve un regain de vie et d'action sur les âmes. On peut le souhaiter, à condition que la religion ne devienne pas une nouvelle cause de 'séparation entre les peuples, ni les classes, mais qu'élevant les âmes et les cœurs elle étqnde son influence pacificatrice sur toutes les haines et tous les préjugés, cause de tant de luttes nationales et internationales qui, depuis des siècles, déchirent, nuisent et épuisent la malheureuse Europe. Reine des choses su-périeuses, il appartient spécialement à la Religion non pas de s'asservir à un Patriotisme haineux et mesquin, mais d'épurer et de diriger ce sentiment, surtout aux époques de crise comme la nôtre. Il ne faut pas que l'utilisation du catholicisme se transforme en exploitation des préjugés et des méchancetés humaines et patriotar-des. N'avons-nous pas entendu l'ancien anarchiste Hervé, aujourd'hui fou furieux du nationalisme français, s'en prendre au Souverain-Pontife, Benoît^ XV, accuse de « bochisme » et faire à notre grand cardinal Mercier l'injure de l'opposer au Pape, Père de tous les chrétiens ? D'autres journalistes sous une forme plus modérée ont cru pouvoir enseigner au Vicaire du Christ, ennemi des guerres, ce qu'est la véritable justice et la véritable indulgence chrétienne, l'une et l'autre consistant évidemment selon eujc à accabler l'Allemagne et la seule Allemagne. Ces outrances n'empêcheront pas les esprits ré-fîéchs de saluer avec joie une meilleure utilisation des forces religieuses existantes en faveur et des individus et des nations. Parmi toutes les formes religieuses, le catholicisme, avec des parties mortes, n'en conserve pas moins dans ses dogmes et son culte, dans sa morale et ses institutions une puissance merveilleuse pour l'orientation idéaliste de la vie. Il a les promesses non seulement de l'autre vie, mais encore de la vie terrestre, nationale et internationale, individuelle et sociale. En relevant trop ses faiblesses, craignons donc de perdre le bénéfice de son efficacité. Et pour nous, Belges, en tant que nation, le catholicisme offre de plus l'avantage de constituer un lien d'unité particulièrement précieux, propre à atténuer certaines de nos diversités et oppositions de races, de langues et d'intérêts. Humanus, Lfl GUERRE Communiqués Officiels I allemands BERLIN, 13 juin. — Officielde midi: Théâtre de la guerre à l'Ouest Croupe d'armée du prince héritier fiupprecht Duel â'artillerie se ranimant -par -moments, Engagements d'infanterie localisés. Groupe d'armée du Kronprinz allemand. Au sud-ouest de Noyon, les Français ont déclan-ché de nouvelles attaques vigoureuses des deux côtés de la grand'route Roye-Estrées-St-Denis. Cet assaut s'est également écroulé sous les -pertes les plus lourdes. Plus de 60 automobiles blindées gisent démantibulées sur le champ du combat. Le nombre des prisonniers s'est élevé à -plus de 15,000. Le butin en canons s'élève d'après les constatations présentes à plus de 150. Dans la défense contre les contre-attaques ennemies, quelques-uns de nos canoyis qui s'étaient avancés jusque dans les lignes d'infanterie antérieures sont tombés aux mains de l'ennemi. Au nord de l'Aisne, des détachements d'assaut otit pénétré dans les tranchées ennemies. Ait sud de l'Aisne, nous avons attaqué l'ennemi après une vigoureuse action d'artillerie et nous l'ayons rejeté de ses lignes à l'est de Cutry-Dom-miers jusqu'au delà de ces localités. Au nord de Corcy jla plaine de Savières a été purgée de l'ennemi. Nous avons fait plus de 1500 prisonniers. Des attaques ennemies renouvelées plusieurs fois au nord-ouest de Château-Thierry se sont écroulées sout des pertes élevées. Ces deux derniers jours. 85 ai 'ions enn-i^iis ont été abattus. Le capitaine Berthold et le lieutenan Wenckhoff ont. obtenu leur Ô3e, le premier lieutenant Schleich sa 29e et sa 30e, le lieutenant Veltjens sa 30e et le capitaine Reinhardl sa 20e victoire aérienne. BERLIN ,. 12 juin. Officiel du soir: Combats locaux sur le champ de bataille au sud-ouest de Noyon et au sud de l'Aisne. La guerre sous-œarina : BERLIN. 13 juin. —. Officiel: Dans la Méditerranée 0 vapeurs d'un total de 32,000 tonnes ont été torpillés par nos sous-ma-tins,AUTRICHIEN VIENNE, '12 juin. —. Officiel de ce midi: Sur le front de montagne et sur le front de la Piave, duels d'artillerie persistants. Dans le secteur du Stelvio, à l'ouest d'Asiago et près du monte Asolone, nous avons repoussé des attaques ennemies. En Albanie, dans le secteur situé près de Si-napremte, au nord-ouest de Koroa, les combats continuent avec des troupes françaises qui ont passé à l'attaque. Sur mer r VIENNE, 12 juin. — Officiel: Le ministre de la guerre, section de la marine, annonce que le vaisseau de S. M. « S sent Istvan » a été torpillé au cours d'une traversée nocturne dans l'Adriatique ; il a sombré. Un lieutenant de vaisseau de ligne, un chef-machiniste, un cadet de marine et environ 80 hommes d'équipage sorti portés manquanis.Un aspirant de marine'est mort; le reste de l'équipage est sain et sauf. Le aSzent Istvan» a quitté le chantier le 17 janvier 191/,. C'est un vaisseau de ligne de 21,370 tonnes, de plus de 950 hommes d'équipage. BULGARE SOFIA, 10 juin. — Officiel: Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac > d'Ockrida, notre artillerie a violemment bombar- \ dé des troupes ennemies prêtes à l'attaque. Dans j la vallée supérieure de la Skoumbi et à l'est du ] lac d'Ochrida, nous avons mis en fuite par nôtre feu des détachements de reconnaissance français 1 qui tentaient d'approcher de nos avant-postes. Au 1 nord de Bitolia et de la boucle de la Cserna, l'en- 1 nemi a prononcé plusieurs attaques d'artillerie.A 1 ■proximité du Dobropolje, mie de nos troupes d'at- 1 taque a pénétré dans les positions ennemies, où < elle a détruit un poste de campagne et pris du. ma- < iériel de guerre. Dans la région de la Moglena, < sur un grand nombre de points et surtout au sud < du village d'Huma, la canonnade a été plus vio- i lente de part et d'autre. Dans la vallée du Var- i dar, grande activité aérienne réciproque. \ TURCS ' CONSTANTINOPLE, 10 juin. — Officiel: \ ^ Sur le front en Palestine, après la défaite que l'ennemi a essuyée dans le secteur de la côte, les opérations ont- été peu actives aujourd'hui tout le long du front. 1 Dans la région d'El Tir eh, un aviateur ennemi : a été descendu au cours d'un combat aérien. Sur les autres fronts de bataille, la situation n'a pas changé. 1 CONSTANTINOPL.E, 11 juin. — Officiel: Front de Palestine : Tard dans la soirée du 9, après une forte préparation d'artillerie, l'ennemi réitéra son attaque \ dans le secteur de la côte. Grâce à notre feu d'ar- \ tillerie, de mitrailleuses et d'infanterie bien dirigé, l'ennemi subit les plus lourdes pertes. De nouveau l'attaque emTemie échoua. Rien d'important à signaler des autres fronts. français PARIS, 12 juin. — Officiel, 3 h., p. m.: ! i Entre Montdidier et l'Oise la bataille s'est poursuivie sans grand changement.. A gauche tozi-tes_ les tentatives de réaction de l'ennemi ont été brisées. Nos troupes ont réalisé de nouveazix pro- 1 grès à l'est de- Méry et du bois de Genlis. Par de ' violentes attaques, l'ennemi a tenté de nous re- ' jeter sur l'A ronde; sur le front Saint-Maur-ferme des Loges-A ntheuil. nos troupes ont soutenu le 1 choc, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi et -gardant leurs positions. Sur notre droite l'ennemi 1 n'a pu déboucher sur la rive sud du Matz. Nous tenons le sud de Chevincourt et de Marest-sur-Matz.D'après de nouveaux renseignements notre coiitre-attaque d'hier a devancé une puissante < attaque de l'ennemi. Nos troupes se sont heurtées à de grandes f orces qu'elles ont bousculéee. Les prisonniers faits par une seule de nos divisions appartiennent à quatre divisions différentes de l ennemi. Au sud de l'Aisne l'ennemi a attaqué entre la rivière et la forêt de Villers-Cot-terets. La bataille est en cours sur le front Dom-miers-Cutry et sud d'Amblény. PARIS, 12 juin. — Officiel, 11 h., p. m.: Entre Montdidier et l'Oise, l'ennemi a renouvelé sa pression au cours de la journée. A notre gauche, toutes ses tentatives pour nous arracher nos gains d'hier ont échoué. Nous avons progressé dans la région du bois de Belloy et de Saint-Maur, fait quatre cents prisonniers nouveaux,capturé plusieurs canons et de nombreuses mitrailleuses. Sur le front Saint-Maur-Antheuil, aucun changement. A notre droite l'ennemi a repris ses attaques sur le Mats Après plusieurs tentatives qui lui ont coûté de fortes perles, il est parvenu à prendre pied sur la rive sud dans le village de Mélicocq et sur les hauteurs de la Croix-Ricard. A l'est de l'Oise, nos troupes dans la nuit d'a-vant-hier, ont effectué leur repl sur la ligne Bail-ly-Tracy le-Val, ouest de Nampcel, sous la protection de détachements de couverture qui ont masqué leur mouvement à l'ennemi. Dans laré-gion de Haute-Braye elles ont repoussé une attaque ennemie et fait des prisonniers. Au sud de l'Aisne des combats acharnés, allant jusqu'au corps à corps, se sont déroulés e?itre la rivière et la forêt de Villers-Cotterets. Nos troupes ont opposé une vive résistance aux attaques de l'ennemi qui a progressé légèrement sur le plateau à l'ouest des villages de Dommiers et de Cutry. Tous ses efforts sur Amblény tt Saint-Pierre-Aigle ont échoué. Au nord de la Marne nos troupes ont enlevé Montécourt, les boqueteaux au nord d'Atout et la partie sud de Bussiares. italien ROME, 11 juin, r- Officiel: Entre la V dar sa et la vallée de l'Astico, ainsi que sur le cours inférieur de la Piave, violentes canonnades ennemies locales. Notre artillerie a énergiquement répondu (l ce feu Sur le monte de Corno (Valarsa), dani 'la vallée de la Frensela et près de Cortelazzo, l'infanterie ejinemie a -renouvelé ses vaines attaques. A l'est de Capo Sile, nos patrouilles ont dispersé les troupes occupant la première ligne autrichienne et se sont emparées d'une mitrailleuse, de deux mortiers et d'autre matériel de guerre. Cinq avions ennemis ont été descendus au cours de combats aériens. ANGLAIS LONDRES, 11 juin. — Officiel: Les troupes australiennes ont exécuté la nuit dernière une heureuse opération locale dans les environs de Morlancoicrt. Au sud-ouest du village, nous avons avancé notre ligtie de près de 800 mètres sur un front de 2,i00 mètres. Notes ayons fait 298 prisonniers, parmi lesquels 5 officiers; en outre, nous avons pris 21 mitrailleuses et un mortier de tranchées. Nous avons exéczité la nuit, au nord-ouest de Morlancourt, au sud de la Scarfe et à l'est de la forêt de Nieppe, d'heureux coups de main, au cours desquels nous avons fait-des prisonniers, pris 2 mitrailleuses et infligé des pertes à l'ennemi.Les Allemands ont attaqué tf-n de nos postes établis dans le bois d'Aveluy. L\n de nos soldats manque è l'appel. —4—me—— - L'artillerie ennemi a été active la nuit à l'ouest de Lent; elle a lancé des grenades à gaz. Pour le reste, rien de particulier à signaler. DERNIÈRES DÉPÊCHÉS L'OFFENSIVE ALLEMANDE Les combats au sud-ouest do Noyon. Berlin, 12 juin. — Sur le nouveau front de combat entre Montdidier et Noyon, les Français ont subi, le 11 juin, une lourde et sanglante défaite. Pleinement conscients de l'importance du terrain de hauteurs perdu, ils engagèrent les forces les plus considérables, dans le but d'arracher de nouveau aux Allemands les grands avantagées obtenus. L'ennemi attaqua au moyen de plusieurs divisions, en rangs serrés. Vers 11 h. 35 du matin, les contre-attaques commencèrent contre nos lignes devant le Ployron jusqu'à An-theuil. Le choc principal de l'ennemi était dirigé contre notre front de positions de Courcelles à Méry. Il massa ses troupes d'attaque en cet endroit et les appuya par de nombreux tanks et chars d'assaut. Près de Courcelles seul, il lança plus de 30 tanks en avant; près de Méry, plus de 80 chars de combat roulèrent à l'assaut de nos tranchées. L'attaque, exécutée avec une énergie sans merci, s'écroula avec des pertes exceptionnellement lourdes pour l'ennemi. Sur le lieu arincipal de l'attaque, entre Courcelles-Méry, L'ennemi fut atteint et refoulé par tout le poids le la contre-attaque allemande. Vers 5 h. de l'a-arès-midi, il prononça une nouvelle attaque entre Belloy et Antheuil où il fit les tentatives les alus furieuses pour percer nos lignes. Plus à t'Est, l'attaque d'un régiment français contre la position près de Chavinçourt s'écroula avec des aertes considérables. En dépit de ses pertes déjà . nouïes, l'ennemi n'abandonna toutefois point :out espoir d'obtenir un succès définitif. Vers 7 1. du soir, il réitéra de nouveau, au moyen de j nouveaux tanks, ses attaques dans la région du , Ployron et au sud-est de Méry. Elles se termi-îèrênt de nouveau par un échec sanglant semblable à celui auquel avaient abouti ses attaques natinales. Une attaque déclanchée vers minuit, e long de la route Villers-sur-Coudun — Ven-lelicourt, subit le même sort. Plus à l'Est jusqu'à l'Oise de violentes contre-attaques partant le Thourotte furent étouffées dans le sang fran-:ais. Les communications ennemies à l'arrière, ni les Français puisèrént sans cesse de nouvelles •éserves, ont été prises sous le feu lourd et ef-icace des Allemands. Depuis le matin jusque ard dans la nuit, les combats ont perduré.C'est ibsolument en vain que les Français ont sacrifié eurs masses sur tout le front. j63 combats au nord-ouest de Château-Thierry. Berlin, 12 juin. — Au nord-ouest de Château-rhierry, l'ennemi a attaqué nos positions le main du 11 juin, en vagues d'assaut sur plusieurs "angs de profondeur, après une forte prépara-ion d'artillerie et grâce à la protection du brouillard matinal. Ici encore, toutes les attaques furent refoulées avec des pertes sanglantes pour l'ennemi, qui a réitéré dans le courant de ia journée, sans compter ses pertes, ses attaques iésespérées, sans réussir à obtenir le moindre ivantage. Notre feu d'artillerie de défense et les :ontre-attaques de notre infanterie ont infligé à 'ennemi des pertes extraordinairement lourdes. Un grand nombre de prisonniers est de nouveau resté aux mains des Allemands. Le bombardement des villes " franiat^es Le « Daily Mail » apprend de Paris qu'après Epernay, la ville de C'nâlons-sur-Marne vient à ion tour d'être bombardée par l'artillerie lourde. L'insuffisance des troupes américaines. Genève, 13 juin. — Le capitaine Vidal écrit 3ans « Le Pays » que l'emploi de troupes améri--.aines est manifestemnt "impossible, étant donné qu'elles ne sont pas à la hauteur des batailles telles qu'elles se livrent actuellement. Pour ce notif.le gouvernement retirera des réserves francises, de postes stratégiques moins importants, :els que Salonique, l'Algérie et le Maroc. i,a réglementation de l'exportation des journaux français. Le « Nouvelliste » de Lyon apprend de Paris jue le général Du BaiL gQuveraeuï militairp. rta 1 Paris, a défendu la sortie du pays de journaux français, qui contiennent des annonces. Les journaux qui désirent continuer leurs expéditions à l'étranger, doivent tirer une édition spéciale, qui ne contient pas d'annonces. La presse française et les succès de3 sous-marins Berlin, 13 juin. -— Le3 journaux parisiens d'hier annoncent, selon le « Lokalanzeiger », que les succès 'obtenus ces derniers jours par les Allemands ne peuvent être niés. Nouveaux indices d'orage à Paris, Zurich, 12 juin. — La «Zuricher Morgenzei-tung» apprend de source autorisée que de nouveaux indices d'orage se font sentir à Paris. L'incertitude de l'avenir prochain inquiète sérieusement la population. L'inquiétude s'opprime en certains cas, dont toutefois les journaux parisiens ne se hasardent à parler qu'avec des hésitations prudentes et en termes voilés. Dans son édition du soir, le «Temps» annonce qu'une animation inaccoutumée s'est fait reinar-quer, samedi passé, parmi les locataires de casiers blindés des établissements financiers parisiens, à tel point que les banques durent ffrmer avant l'heure. Il apparaît manifestement que 1 approche des armées allemandes provoque les signes avant-coureurs d'un exode en masse des classes aisées, qui veulent mettre leurs vaî'Ji'rs à 1 abri d'une menace militaire immédiate contre Pans et retirent précipitamment leurs fonds des banques. Paris, 13 juin. — Les journaux annoncent que Compiegne a été englobée dans la zone de pro-tection de la capitale de Paris. Le gouverneur militaire de Paris a pris, sous la direction du général Foch, les mesures nécessaires v>our la protection de la ligne du chemin de fer i';'ris -Compiègne.Les effets da la guerro sous-manna . Berlin, 13 juin. — La première des publications maritimes anglaises, le « Fairplay », contredit avec autant de compétence que de sang-froid l'affirmation renversante de Lloyd George quant à la prétendue réalisation de l'équilibre entre les nouvelles constructions navales et les coulages. On y lit entre autres : c Le dernier discours tenu par Lloyd George à Edimbourg se caractérise aussi par cette indétermination coutumiere chez lui, par ces arguties qui se laissent écouter mais qui se révèlent pitoyables dès qu'on les examine à fond. Naturellement, nous ne mettons pas en doute la bonne foi du premier ministre anglais, mais nous contestons le but et le bien-fondé de 1 espoir fanat'que au il exprime à Taouclie que veux-tu. Le fait est que la Grande-Bretag'ne a construit, selon las données officielles de son amirauté, 320,280 tonnes au cours du premier trimestre de cette année et 695,380 tonnes per-ti'ies, soit plus du double du chiffre nouvellement réalisé en nouvelles constructions : ■voilà "une évolution qui doit nécessairement aboutir à l'écroulement s'il n'y est mis entrave.D après les données officielles allemandes, le rapport entre les coulages et les nouvelles constructions^ serait encore bien plus défavorable à celles-ci. Le « Times » du 4 avril ainsi que le « Daily Telegraph » et presque toutes les autres^ opinions autorisées trouvent désillusion- .ul.ats Ùe la -construction navale des trois premiers mois; dans l'esprit allemand, il ne peut être que surprenant qu'(unei nation maritime comme les Anglais se laisse dévoyer par un ministre de l'acabit de Lloyd George. La seule explication plausible c'est que, dans l'immense empire britannique, pas un seul homme n'est disposé à reprendre la succession d un Lloyd George. Les sciis-marins à la côte américaine Amsterdam, 12 juin. — Un de nos journaux annonce que le « Times » aurait été informé de Washington que, aux termes d'une information du Département de la marine, ce dernier aurait pris, sous son contrôle, tout le trafic des côtes et de l'Ooéan, pour autant qu'il ne s'a-igisse pas des trajets dans l'intérieur de la tpone de défense et1 endéans Jes limites des ports. A présent, il est définitivement établi que plus d'un sous-marin a fonctionné dans les eaux atlantiques. Presqu'en même temps, on signalait des attaques contre Virginia et Nan-tucket. En outre, l'équipage d'un navire en trajet de retour aurait vu un périscope beaucoup plus au sud. M. Daniels, secrétaire pour la marine, confirme qu'il n'y a pas lieu de rappeler un seul navire américain ni de modifier les programmes relatifs à la flotte. Londres, 12 juin (Reuter). — On mande de Washington à la « Morning Post » que le Département de _ la guerre affecté à la protection de la navigation côtière aurait introduit le système des convois d'escorte pour réagir contre les opérations des sous-marins. Les relations franco-russes Malmoë, 13 juin. — On mande de Moscou aue le commissaire pour les affaires étrangères 1 communique officiellement à l'ambassadeur ' .rançais Noulens que le gouvernement des Soviets rompait toute relation diplomatique avec ui. ^Malgne cela, 1 ambassadeur s'obstine à rester :n ixussie. conformément aux instructions ou'il a reçues de Pans. L'Entente et la Russie. Stockholm, 13 juin. — Un grand nombre d'Anglais, connaissant la langue russe, sont entrés darçs ces derniers temps en Russie, au moyen de passeports russes. On croit que ces voyages sont en rapport avec les visées contre-révolutionnaires ae 1 Entente en Russie. Le drapeau russe. Moscou, 8 juin. — La république fédérative les Soviets a décidé que le drapeau de la Répu-alique russe serait rouge, portant à l'angle gauche supérieur les lettres R. S. F. S. R. en couture ou en surcharge de couleur. Rétablissement das relations postales germano-russes Bruxelles, 13 juin. — Du « Belgischer Ku-ner » Dorénavant l'envoi des lettres ouvertes et carres postales ordinaires ou recommandées aux citais en général ainsi qu'aux prisonniers à destination de la Russie est de nouveau autorisé. Les învois des communications générales doivent itre affranchis selon les tarifs de l'union postale universelle. Sont autorisées les langues suivan-:es : allemand, russe, petit-russien, polonais, :mlandais, danois, anglais, français, hollandais, talien; norvégien, suédois, espagnol et hongrois. La nouveau paviiion finlandais | Helsingfors, 12 juin. — Aux termes d'une ordonnance du Sénat finlandais, les navires mar-:hands de Finlande battront provisoirement un pavillon aux couleurs carmin et rouge cinabre, ayant _ en largeur 17 unités, ai° longueur Î5 unités, divisé en quatre quartiers par" une :roix jaune d'or limitée de deux portes, l'intérieure étant bleue et l'extérieure blanche. Concentration d'un corps expéditionnaire à Kharbine. Malmoë, 13 juin. — Indépendamment des troupes chinoises, des troupes japonaises et' américaines sont arrivées à Kharbine. Comme un bataillon français et un bataillon anglais s'y trouvaient déjà, la ville de Kharbine contient en ce moment m corps expéditionnaire composé de trpupes de n-PA/c \ L'aéroplane au service des pompiers en Californie. New-York, 13 juin. — La ville de San Diego (Californie), a équipé le premier avion, muni da lances, pour combattre le feu. Il s'agit d'un hydroplane destiné à être employé lors des incen^ dies de navires. Trente millions de florins perdus. La Haye, 13 juin. — La perte subie par la Gouvernement hollandais, à la suite de la dé. fense d'exportation, promulguée par M. Wilson, pour les vivres achetés pour compte des Pays. Bas, ce qui amena la revente forcée de ceux-ci, atteint 30 millions de florins. En Finlande. Copenhague, 12 juin. — De Helsingfors au «Berlingske Tidende»: L'organe officiel du gouvernement russe dément que l'expédition finlan. daise à la côte de Murman ait échoué. La commission militaire de la côte de Murman annonce que les troupes finlandaises ont été appuyées par la population et seront toujours bien accueillie^ par celles-ci. Le gouvernement russe a reçu l'assurance que la Finlande n'a pas l'intention d'occuper toute la côte russe, mais une partie da '' celle-ci qui lui avait été promise antérieurement. Augmentation des prix de transports en Italie. Lugano, 13 juin. ■— L'administration des che< mins de fer de l'Etat italien, a majoré les prii de transport des marchandises, de 10 à 30 p.c. L'Etna en activité. Rome, 13 juin. — Depuis quelques jours l'Etna donne des signes d'activité. Le cratère qui s'est formé en 1911 crache de la lave; dans la proximité du volcan, on a ressenti des secousses sismiques. Une partie de la population passa la nuit en plein air. DÉPÊCHÉS L'OFFENSIVE ALLEMANDE Bilan de l'offensive allemande. Berlin, 12 juin. — Le gain de terrain réalisé par les Allemands depuis le 21 mars s'élève à 6.5G6 km. carrés le gain de terrain de l'attaqua* entre Montdidier et Noyon non compris. P^r con» Ire l'Entente n'a pu réaliser dans toutes ses grandes batailles sur la Somme, près d'Arras et en Flandre,que 561 km. carrés et ceci au cours de combats qui ont duré pendant plusieurs mois. Lf chiffre des prisonniers est monté depuis le 21 mars, les derniers succès sur la Matz inclus, à 208,000. L'ardeur guerrière en terrain accidenté Front de l'Ouest, 8 juin. — La configuration du terrain a plus d'influence qu'on ne croit su? le caractère du combat et du combattant. Approchons-nous, par exemple, du Chemin des Daines, passons cette bruyère chichement parsemée de quelque verdure ; arrivés à la crête, nous y contemplons un spectacle grandiose ; c'est tout à coup la vast plaine qui s'étend à nos yeux, avec des villages en ruines et le courant de l'Aisne. Quelle sensation pour le soldat conquérant à la vue de cette région qui, il y a un an, représentait pour lui la fin du monde, et vient d'être dépassée en marche victorieuse ! Il y a toujours une vive jouissance à descendre d'une hauteur dans la vallée ; rappelons-nous la descente du St-Gothard, dont Goethe était si enthousiaste. Chez le soldat, c'est mieux que du nlaistr, c'est l'ivjjgsse do sentir ,or> son pouvoi*' .... — la plaine qui se déroule en contre-bas; et le Chemin des Dames fut, pour les troupes allemandes, le tremplin pour sauter par delà la Vesle. Les Scandinaves et les Suisses, les montagnards en général, nous comprendront mieux que les Hollandais ; c'est la montagne qui provoque et stimule les conceptions stratégiques ; si Annibal et Bonaparte n'avaient passé le Saint-Bernard par la force des circonstances, ils y eussent été engagés par la configuration topo-graphique. La région accidentée transforme jusqu'aux simples soldats, qui en arrivent à des suggestions frappantes, des projets d'une hardiesse dont on les croyait incapables ; leur initiative se décuple, nombre d'entre eux devancent les ordres des officiers en agissant selon la pensée de ces derniers, et deviennent d'une prodigieuse habileté dans les simulacres, feintes ou ruses aux. fins de maîtriser les batteries de l'ennemi ; tout au plus ces jours-ci avait-on à les mettre en garde contre l'imprudence; pour le reste, on pouvait les livrer à eux-mêmes et se fier à leur sagacité. Les Allemands au Sud da Noyon Berlin, 12 juin. — Les succès de l'armée von Hutier apparaissent sous un jour particulier, si l'on considère que l'attaque devait être exécutée contre un ennemi complètement préparé, ce que les Français reconnaissent eux-mêmes. Un ordre du jour daté du 5 juin, du général français Nudant, commandant le 34e corps l'i-nié», est conçu comme suit : m II se peut que les Allemands soient arrêtés au sud de l'Aisne et se tournent maintenant contre nous. Il ne faut pas qu'ils percent et ils ne perceront pas. En tout cas, nous ne serions point surpris, ca'r toutes les mesures de précaution ont été prises. A l'aide de vos mitrailleuses qui dominent toute la région, vous abattrez les Boches et vous disloquerez leurs troupes. Votre tir précis et énergique ne laissera passer aucun Boche. _ Frappez à droite et à gauche et fouillez minutieusement chaque coin, chaque futaie où ils pourraient se nicher et faucliez-le.s,. Il s'agit du salut de la France, (s.) Kudant ». ^Cet ordre du jour contient l'avêu de nos succès à l'Aisne et la reconnaissance des brillants faits d'armes de l'armée de von Hutier, que rien n'a pu arrêter. La Haye, 12 juin. -— Le «Daily Telegraph» fait remarquer que les Alliés n'ont pu arrêter la première marche en avant des Allemands parce qu'ils o.nt attaqué avec une force numérique colossale. Cette attaque-ci n'a point été une surprise.^ Le journal fait remarciuer encore que. si le général von Hutier réussit à s'emparer du chemin de fer près de Ressons, l'angle saillant entre Oise et Aisne pourrait difficilement être gardé et qu'il __ aurait conquis ainsi une bonne position, de départ en vue d'une nouvelle attaque contre Paris. La commission pour la défenss da Paris Genève, 12 juin. — En dehors des officiers compétents du département de la guerre, la commission pour la défense de Paris, instituée par M. Clemenceau, comprend aussi plusieurs membres du Parlement entre autres le sénateur Paul Doumer et le député socialiste Groussier. L'état d esprit das .Parisiens Budapest, 12 juin. — De Genè_ve à l*«Az Est»":1 «Paris représente dès à psesent l'aspect d'une ville assiégée. Des milliers <3/ blessés sont amenés dans les hôpitaux et de grandes masses da fuyards, provenant même de la banlieue immév diate, inondent la ville. Un grand désarroi et le désespoir régnent généralement à Paris ». Genève, 12 juin. — Clemenceau s'est rendu hier au front où il est resté toute la matinée. Il est rentré au ministère de la guerre à 3 heures.. Opinion française sur l'offensive Berne, 12 juin. — En contradiction avec les autres organes de la presse française, Sembat critique amèrement l'avis officiel relatif à la conférence interalliée de Versailles. Il juge incroyable d'entendre dire à la conférence que la situation des Allemands au front ouest serait désespérée; je crains, dit-il, que ces attaques ne soient nulle! ment désespérées, mais au contraire qu'elles ma< nifestent l'habileté, le calcul réfléchi,, l'audace qui d'ailleurs caractérisent les opérations militaires allemandes; la crise de désespoir se traduirait par des mouvements convulsifs, et ceux des troupes allemandes s'effectuent au contraire — y 6mo année « N° 1328 » ELI. | vendredi 14 Juin l9la.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes