2® Année. - N° 324 TIRAGE 75.000 CINQ CENTIMES Edon B SAMEDI 21 AOUT 1915 Le Bruxellois ABONNEMENTS: 13 6 12 Mois Bruxelles et Faubourgs ..... 2 fr. 4 fr. 7 fr. 12 fr. Province et Etranger 3.50 8.50 16.00 30.00 Q'notidlen !C:iac!.o]p®:®X£3Lsoa."fc n-sdae'Ion, Administration, Publicité: Bureaux de vente pour Bruxelles et Banlieue; BRUXELLES s 45, RUE HENRI MAUS 15, RUE DES TEINTURIERS Rédacteur en Chef : Marc de SALM Directeur de Vente : A. Gilliard - / Faits-Divers et Echos . . la ligne fr. 2.00 \ Nécrologie, Annonces commerciales » » 1.00 NNONGES Annonces financières. .... » » 0.50 f Petites annonces ... la petite ligne » 0.20 » » ... la rrrîinrlp lîcrn*» » H Ii'OEavre des Jardins ouvriers à Verviers Xi y a une quinzaine d'années env: ron, l'abbé Lemire, le célèbre député d Hazebrouek, s'occupa de créer en Franc une œuvre "jui avait pour but de ramène l'ouvrier des villes aux trav.ux des champs L'idée fut reprise en Belgique oar la Ligu du Coin de Terre de Bruxelles, qui étend] peu à peu des ramifications dans les princi pales localités du r ays. A Verviers, cepen dant, M. Robert Centner d'abord, M. Piei re Limbouig ensuite, avaient essayé, san résultat, de mettre sur pied une œuvre d même genre; il s'i^ls. ait de procurer l'ouvrier non seulement une parcelle de ter rain cultivable, m„is encore de lui donne le moyen d'acquérir une petite maison dan des conditions avantageuses. A la fin de l'année dernière, les préoccu pations utilitaires prirent, à la faveur de circonstance.,, un caractère de saisissant actualité. La Chambre de Commerce c! Verviers, à son tour, songea à créer un orga nisme qui, tout en tirant parti des terrain incultes, fût surtout une œuvre de pbi lanthropie et de secours. La Chambre d Commerce ne pouvant réaliser, elle-même ce programme, confia à quelques personne compétentes les destinées de l'institution Une série de démarches décidèrent un pre mier groupe de propriétaires à mettre leur terrains à la disposition des organisateurs la Ville de Verviers, de son côté, offrit le terrains qu'elle possédait dans le quartie des Hougnes et accorda aux a Jardins Ou vriers » un modeste subside de 200 francs Ce don de joyeux avènement salua leur nais sauce : l'œuvre était créée. Tout de suite, le succès dépassa les espé rances. Les inscriptions affluèrent nombreu ses, les terrains improductifs se défriché ieiit peu à peu; et, partout l'on vit des jar leurs ptaies-^unuBs prupr -v tes, symétriques et régulières. L'attivité, 1 dévouement, l'esprit d'organisation du Co mité directeur furent au dessus de tout élo ge. Non seulement il sut se tirer à son hon neur de la tâche ardue qui lui incombait mais encore il sut résoudre ave tant de tac les multiples difficultés intérieures, inhéren tes à semblable entreprisa, qu'il ne mécon tenta personne, qu'il bâillonna ies inévita bles jalousies, et qu'il rallia les intérêts k plus divergents. Et ce mérite, certes, n'es pas mince; car l'« opposition » est si nati relie à l'homme, que les mesures les plu sages, à toutes les époques, ont trouvé d'u dents détracteurs. Le système adopté, du reste, est simpl et pratique. Un comité de direction, compc sé de six membres, possède, sur tous les b c hérents une dite amicale, mais complt te. Pour chaque terrain Tiroportionnelh ment au nom'or« de -argiles qu'il contien Le comité-directeur désigne des commissair< qui sont choisi parmi les locataires. Out] la surveillance, ces commissaires ont pot mission de défendre au seii du comité c&i tral les intérêts de leur terrain. A cet effe des assemblées plénières se réunissent deu fois par semaine. Les commissaires font ex cuter par les adhérents eux-mêmes les tri vaux qui présentent un caractère d'util! générale, tels que baraquements, clôture etc. Chacun pour soi et, en même temp chacun pour tous. L'Œuvr© des Jardins Ouvriers possède f total quarante-deux terrains qui se réparti sent eB deux catégories distinctes : les ui eont réservés à la culture maraîchère, 1 autres, à cause de leur préparation insuf: santé, n'ont pu convenir qu'à la plantatic de pommes de terre. Certains terrains i comportent que quelques parcelles; d'autre par contre, ont 59, 61, 74 et même 100 loc taires. Les parcelles à légumes, en génére ont une superficie d'ane are, dont la moit est réservée à la plantation de pommes terre; les parcelles à pommes de terre so de deux ares. Mais il y a des exceptions cette règle. A ses adhérents, "Œuvre a donné grati tement tout ce dont ils avaient besoin, c'e à-dire des pommes de terre, des légumes planter et des semences de toutes espèci Dès.-l'abord, il a été octroyé à chaque pi celle à légumes 17 1/2 kgr. de pommes terre, ainsi qu'un douzaine de paquets semences. Les parcelles destinées uniqt ment à la culture es pommes de terre o tout, l'Œuvre a distribué de la sorte en' reçu, de leur côté, 70 kgr. de tubercules. I ron 6,000 paquets de semences et 100,0 plants de légumes à repiquer, tels que : t lades, céleris, choux et poireaux. Il fa ajouter à ces distributions 4,100 kgr. d'« grais chimique., et 18,540 kgr. de pomrr de terre. Le Bulletin de la Croix-Rouge qui pa: de l'Œuvre avec éloge constate que les ji - din8 ouvriers assistent 1,002 protégés. Par-e mi ceux-ci, 119 seulement sont célibataires : e il reste donc 883 ménages. En coi ptant que r ces ménages ont en moyenne 3 enfants, cette ï. estimation très réduite nous conduit au nom. e bre imposant de 4,415 personnes. En ajou-t tant à ce total les 119 célibataires, nous trou- - vons enfin, que 4,534 bouches sont nourries - par l'Œuvre! N'est-ce pas magnifique, et ces - quelques chiffres ne sont-ils pas éloquents? s L. C. R. La Guerre Communiqués Officiels ALLEMANDS 8 Chute de Nowo-Georgiewsk 3 Berlin, 20 août. — La forteresse de Nowo-8 Georgiewslt, le dernier arrêt des Russes en Pologne, a été prise après une résistance opi-s niâtre. T mite la garnison, s'élevant hier, à la fin du combat,à 20,000 hommes et un ma-3 tériel provisoirement inestimable, tombè-' rent dans nos mains. L'Empereur s'est ren-s du à Nowo-Georgiewsk pour exprimer la re-* connaissance de la Patrie et la sienne au commandant de l'attaque, le général d'in-® fanterie von Beseler, et aux vaillantes trou-' pes assaillantes. Théâtre de la guerre de l'Ouest r Berlin, 20 août. — (Midi.) — Entre An-gres et Souchez l'ennemi fut chassé des tranchées qu'il avait occupées hier. Au Schratzmaennele, dans les Vosges,une petite partie de nos tranchées avancées fut occupée par les Français. Théâtre de la guerre de l'Est Groupe d'armée du général feldmaréchal ' 2Î West de Kovno, nos troupes suivent l'ennemi après des combats heureux. Dans la région de la Daivina, jusqu'à la route d'Augustovo-Grodno, les Russes se sont retirés sur la ligne Gudele- (à l'est de Ma-£ riampol) Lordzieje-Studzieniezna où ils opposent de nouveau de la résistance. Egalement à l'ouest de TyJcocin, les combats se poursuivent. L'armée du général von Gallwitz conti-t nue avec succès son attaque. 10 officiers et 2,650 soldats furent faits prisonniers, 12 mitrailleuses furent conquises. La forteresse de Nowo-GeorgiewsJc, le dernier arrêt de l'ennemi en Pologne, a été e prise après une résistance opiniâtre. La gar-( nison toute entière, 6 généraux et plus de ~ 85,000 soldats, y compris déjà plus de , 20,000 pris lors de la dernière attaque, fu-[ rent faits prisonniers. Le nombre de canons s'est élevé à plus de 700. La quantité ^ du matériel de guerre ne peut encore être ,e évaluée. r Groupe d'armée du général feldmaréchal L, prince Léopold de Bavière t Le groupe d'armée continue sa marche x en avant. 5- Groupe de l'armée du général feldmaréchal i- von Mackensen ■jé L'aile gauche rejeta l'ennemi derrière le 3, secteur de la Koteska et de la Paluwa, au 3, sud-ouest de Wisolto-Litowslt. Au sud du Bug nous avons gagné du terrain en face ,u de Brest-Litowsh. A l'est de Wlodowa, nos s- troupes ont atteint en poursuite acharnée is la région de Piszcza. M AUTRICHIENS î- Théâtre de la guerre russe ,B Vienne, 19 août. — Les forces austro-hon-ie groises, sous les ordres de l'archiduc Joseph-■s, Ferdinand et du général von Iiôvess,ont em-a" porté au nord de Janow et de Konstantinou ■1, le passage du Bug. Nieinirow et d'autres lo-1€ calités à la rive nord ont été pris d'assaut :'e L'ennemi est culbuté.La poursuite continue Les troupes d'investissement de Brest-Li ^ towslc, au centre desquelles se trouvent le. divisions du lieutenant feldmaréchal voi li- Arz, ont arraché à l'ennemi les positions di st- campagne avancées près de Wladimir-W o a lynsk. En Galicie orientale, rien de nou iS- veau. ir- Théâtre de la guerre italien de L'artillerie lourde italienne a continu de également hier et cette nuit son feu contr te- nos ouvrages du Tyrol. Une attaque de deui nt bataillons ennemis contre nos positions d ri- campagne avancées au haut plateau de Fol ïn garia a été repoussée. Les violents combat 00 au secteur nord du front du territoire de L >a- côte continuent. Une attaque plus vigoureu ut se contre le Hrzli Vrh échoua comme toute les autres. Les Italiens ont attaqué Vaprès os midi et six fois le soir sans succès la parti méridionale de la tête de pont de Tolmein rie Le combat continua également avec violenc >r- pendant toute Ut nuit. Comme avant, la têt de pont est toujours solidement en nos mains; 600 cadavres italiens au moins gisent encore ici devant nos tranchées. Dans le territoire de Gorz, le feu habituel de l'artillerie continue. ITALIENS Home, 18 août. — Le long de la frontière du Tyrol et du Trentin, notre feu d'artillerie a continué violemment. Dans la vallée du Bach (Sextenj noi troupes se sont emparées, le 17 août, d'une seconde ligne de tranchées. Nous fîmes encore prisonniers S officiers et environ 40 soldats ; nous avons pris, en outre, de nombreux fusils, des munitions et autre matériel de guerre. Dans le secteur du Km, un de nos détachements, en franchissant la crête du Vrsik, dans la direction de Javozeck, parvint à chasser l'ennemi - . une tranchée étendue et de s'emparer de celle-ci. Sur le front près de Tolmein, la journée d'hier a été caractérisée par de nouveaux progrès, particulièrement sur la hauteur de Santa Lucia,où nous prîmes d'autres tranchées et fîmes environ 200 prisonniers, dont quelques of-1 ficiers. Borne, 19 août. — Hier, 20 unités autrichiennes et un aéroplane ont attaqué l'île de Pelagosa. Notre garnison a tenu tête à la vigoureuse attaque. L'ennemi se retirat sans entreprendre une tentative de débarquement. Nous avons quatre tués, parmi lesquels un officier et trois blessés. Les pertes de l'ennemi sont inconnues. FRANÇAIS Paris, 19 août (15 heuresJ. — Grande activité sur le front d'Artois; une attaque de notre part nous a rendus maîtres du carrefour de la route Béthune-Arras et du chemin d'Ablain à Angres, où la position ennemie formait un saillant dans notre avant-ligne; plusieurs contre-attaques ennemies ont été repoussées. Au nord de Carleul nous avons repoussé des attaques à coups de grenades et de pétards, qui ont été préparées par un bombardement à courte distance et appuyées par notre feu d'infanterie. Violentes canonnades entre l'Oise et l'Aisnel dans le secteur de Bailly, ainsi que sur les plateaux de Quenn evières et de Nouvron. En Argonne notre artillerie a maîtrisé le bombarde-1 ment des batteries et lance-bombes ennemis vers la ' Fontaine-aux-Cliarmes eït dans la région de fiîa.ri.e-'ce SOite iEmmèï au £m#c. A'ous noiis sommes emparés d'une nouvelle tranchée ennemie à la crête du Schratzmammele, et nous avons fait quelques prisonniers. Pans, 19 août (23 heures). — Lutte d'artillerie toujours intense sur la majeure partie du front, notamment sur les deux rives de l'Oise dans les régions de Plessy, de Boye et de Lingré, où le feu ds notre artillerie a atteint un train et des convois ennemis, en Champagne et dans la Wœvrc méridionale l'ennemi a fait exploser une mine aux abord de la côte 285, sans causer des dégâts à nos travaux. Dans les Vosges l'ennemi n'a plus réagi que par une violente canonnade contre nos positions du Linge et du Schratzmaennele. Au cours de l action qui nous a permis de réaliser hier, en Artois, une gain de terrain appréciable, nous avons fait des prisonniers et pris cinq mitrailleuses. RUSSES Pétrograde, 19 août. — Dans la région de liiga et près de Jakobstadt, pas ae changement sensible. Une tentative de La flotte allemande de relever nos mines à l'entrée du golfe de Biga a été déjouée par le feu de nos navires de guerre. Près de Dunaburg nous avons repoussé des tentatives des Allemands a passer à l'offensive le 17 août et le lendemain. Devant Kovno, Us Allemands parvinrent, après des combats opiniâtres ayant dure onze jours, de prendre pied ferme dans les fortifications situées à l'ouest du fleuve Jesia sur la rive gauche du Nié-ment. Les Allemands tentèrent de passer su, la rive droite de ce fleuve endigué où une partie des ouvrages fortifiés est encore en nos mains. .1 front du Narew supérieur et entre ce fleuve et le Bug, les combats du 16 et du 17 ont continué avec des succès alternatifs. L'ennemi prononça des attaques particulièrement acharnées de la direction de l'ouest contre les routes vers Bielostock et Bielsk. Au Bug, dans la région de la voie ferrée Siedlce-Tscherecha, nous exécutâmes après avoir repoussé l'offensive des Allemand, une heureuse contre-attaque, à l'occasion de laquelle nous avons, pris quelques mitrailleuses. Devant Nowo-Georgiewsk, l'ennemi continue des u^.aques acharnées sur le front nord contre les fortifications. Les efforts principaux des Allemands sont dirigés contre la fortiifeation qui domine la ligne de chemin de fer venant de Mlava. Au Bug sup rieur, à la Zlota-Lipa et au Dniester, pas de changement. TURCS Constantinople, 20 août. — Au front des ( Dardanelles, prè d'Anaforta, une force en-; nemie, évaluée à un régiment, prononça le . 18 août une attaque, mais il fut refoulé avec . fis grandes pertes. Près d'Ari-Burnu et Sedd-ul-Bahr, le calme règne. L'après-midi, un hydroplane ennemi survolant la mer à l'ai.lt s droite de notre position près de Sedd-ul-j Bahr, endommagé par notre feu d'ar-v tillerie, tomba à l'eau et fut remorqué ai s loin par des torpilleur s.Sur les autres fronts. . rien d'important. s • Dernières Dépêches ç LE BLOCUS e Londres, 19 août. — Lloyd annonce : L< . vapeur anglais Bonny et le vapeur espagno e Isidoro ont été coulés ; les équipages ont et* e sauvés. rsetiast, lis août. — (JXeuter.) — Lie va- £ peur de pêche George a été coulé. L'équipage i a été sauvé. Londres, 18 août. — Lloyd annonce que les vapeurs norvégiens Minerai et Romulus z ont été coulés. Les équipages ont été eau- c vés. i GUERRE SOUS-MARINE i Berlin, 20 août. — Officiel. — Le sous- 1 marin E. 13 a été détruit le 19 août à la sortie méridionale du Sund par un torpil- <■ leur allemand. f Londres, 20 août. — (Reuter). — La 1 maille-poste Grodno de la ligne Wilson et 1 le vapeur anglais Thonfield ont été coulés. J Les équipages ont été sauvés. c i Copenhague, 20 août. — Un sous-marin anglais a heurté le fond, à la côte sud-est de Saltholm. Le sous-marin semble avoir pris feu. Londres, 20 août. — L'Agence Reuter c-.n- j nonce : Les vaj ur's Maggie et Sorbino, ce dernier appartenant à la ligne Wilson, ont c été coulés. Les équipages ont été sauvés. ^ Londres, 20 août. — Reuter annonce Le j vapeur Arabie, de la White Star Line, jau- t géant 10,000 tonnes, a été torpillé, se trou- e vant en route pour l'Amérique. L'équipage r ainsi que les voyageurs ont pu être sauvés. c Le vapeur anglais Dunslee a été torpillé. On mande de La Haye, que d'après des r nouvelles arrivées du Hâvre, les Alliés ont f abandonné, pour l'instant, toute idée d'of- r fensive sur le front occidental. La raison en est que l'arrivée des renforts anglais souffre de retard non prévus. Avant l'au- , tomne, les Alliés ne pourraient entreprendre aucune action énergique. FRANCE. — Mutations dans ^ les commandements r Bâle, 19 août. — Le générai de division | Witeui uo 'î viârt *ec ieprenura tnr auvre commandement. FRANGE. — Mort d'un aviateur caricaturiste Amsterdam, 20 août. — On annonce de ], Paris : Le caricaturiste bien connu du Fi- c garo Daniel de Losques, qui était au service x dans l'armée française comme aviateur, a r trouvé la mort lors d'un raid vers les lignes 1 allemandes. La nouvelle en fut apportée au ( front français par un aéroplane allemand qui jeta la communication suivante : « De | Losques et son pilote ont courageusement . combattu. Ils ont été enterrés à Harboney. Leurs papiers arriveront par la Suisse. » j FRANCE. — Un article du colonel Rousset Paris, 18 août. — Le lieutenant-colonel ] Rousset constate que quelques journaux ce Saint-Pétersbourg regrettent que les aillés, la France et l'Angleterre ne viennent pas en aide à l'alliée russe par une offensive à | l'Ouest, Il déclare qu'une offensive était im- * possible jusqu'à ce jour, attendu qu'elle n'avait aucune chance de succès en raison du manque de matériel de guerre. Comme com- ' pensation, Rousset glorifie les sacrifices ies \ Russes qui ont rendu de grands services à ; la cause commune. On ne l'oubliera pas tn France et on y reviendra « au moment propice >. ANGLETERRE. — Nouvel emprunt Berlin, 20 août. — D'après des nouvelles de Londres, il est certain que le gouvernement anglais projette encore avant le mois de novembre l'émission d'un emprunt de guerre se montant au moins à 600 millions de livres sterling. ANGLETERRE. — Guerre aérienne Londres, 19 août. — Au sujet du dernier raid des dirigeables allemands en Angleterre, le Bureau de la Presse annonce £U- j core ce qui suit : ' Les zeppelins ont jeté des bombes et ont été bombardés par les canons de défense. On croit qu'un zeppelin a été touché. Les Da-trouilles aériennes ont été également actives, mais les conditions atmosphériques défavorables permirent aux zeppelins de s'échapper. Quelques édifices et une église ont été endommagés.Comme on l'a annoncé, 10 personnes ont été tuées et 36 blessées. ANGLETERRE. — La perte de Varsovie Londres, 18 août. — Le Times contient un chapitre d'un neutre qui a visité l'année dernière des pays belligérants et neutres et qui est revenu récemment de la Russie, j ; Celui-ci écrit : a Je suis toujours surpris de ce que pea d'Anglais comprennent ce que signifie pour la Russie la perte de Varsovie. Le ton prudent des journaux cache la douleur profonde qu'éprouvent tous les Russes. Une dame russe qui voyageait avec moi, s'évanouit lorsqu'elle apprit la nouvelle en débarquant en Angleterre. Les Anglais sont, vis-à-vis de la guerre, bien plus indifférents que ies Hol-i landais, les Suédois et les Suisses, soit qu'ils sont mal informés ou qu'ils sont trop éloi gnés des opérations militaires. La guerre l'entame pas leur vie journalière. ITALIE. — Généraux italiens révoqués Zurich, 18 août. — Le Zuncher Tage^aa-eiger annonce du front italien qu'en raisin les maigres résultats de l'offensive italieu-te, beaucoup ue généraux ont été de nouveau elevés de leur commandement. TALIE. — Les pertes de la bataille de l'Isouzo Milan, 16 août. — Comme il a été annoa-é, les pertes en officiers dans la seconde grande bataille, viennent seulement d'être lubliées,mais exclusivement sous forme d'an, tonces nécrologiques privées. Hier et au-ourd'hui, nous avons trouvé plus de 200 de es annonces 'ans les journaux italiens. Les égiments ne sont pas désignés par leur tom ; toutefois, il y a relativement beau-oup d'officiers d'artillerie parmi les +ués. RUSSIE. — Le siège de Novo-Gecrgiewsk Berlin, 20 août. — On annonce de Copen-tague au Berliner Tageblatt : Le corresp-m-iant à Pétrogracle du Dai'y News apprend :'un général russe, qui a récemment quitté Ïowo-Georgiewsk, qu'à l'avis des cercles unitaires russes compétents cette forteresse iendra encore longtemps. Novo-Georgiewsk st pourvu de munitions pour plus d'une an-iée et est détendue par des forces eusses onsidérables. (N. D. L. R. — En recevant ce télégramme, la forteresse de N ovo-Georgiev."sk a ca->itulé. Voyez télégramme officiel dans com-auniqué allemand.) RUSSIE. — Milices lithuaniennes Pétrograde, 20 août. — Les membres le a Douma de la Lithuanie ont reçu l'autori-ation de créer une milice destinée à lutter outre les troupes allemandes, lis ont t u-lié un appei à la population de la Lithaa-tie. La commission locale a accordé 20 ruil-ions de roubles pour l'allégement du sort oe SERBIE. — Propositions ùe ia Quadruplice déclinées Berlin, 20 août. — Un annouce de Stockholm au Berliner Tageblatt ■ On annonce le Belgrade au Svenska Dagbladet : L'orga-te du gouvernement serbe publie une décla-ation officielle du gouvernement qui décli-1e définitivement la proposition de la Qua-Iruplice de céder du territoire serbe. SUEDE. — Echange de prisonniers Haparaniia, 19 août. — Le transport aes nvahdes de guerre, arrivés de la Russie, :omptait 225 hommes ; parmi ceux-ci »9l Autrichiens et le reste Allemands. Deux m-alides, arrivés dimanche, sont décédés ce a tuberculose à Tornea. ALBANIE. — Mal.ssores contre iVIontenegnas Rome, 18 août. — L'idea ISazionaLe apprend de Cettinje que le prince Bib-D jdau j est arrivé, prooabtement a ia demande •lu •oi Nikita de Monténégro, et met son armee ;n rapport avec la situation à Mirdita tt ilalissia. Cette situation s'est beaucoup Aggravée, atteiii1 que les Maiissores sont e* révolte ouverte contre ies troupes d'occupa-ion monténégrines. AUTRICHE. — Enigmes et secrets du Karst Les Italiens dirigent également leurs attaques désespérées contre la pente du l\arst st contre la région de Doberdo, si souvent mentionnée ces derniers temps dans les communiqués. Karst offre un aspect des ?>ius remarquables. Chacun a entendu parier ue ces mystérieuses cavernes qui s'étendent a l'infini sous les pieds des voyageurs, >ies ruisseaux disparus, des énigmes du fleuve Timavus. C'est dans ce territoire que ies combats entre Autrichiens et Italiens se déroulent. L'ennemi, peu au courant de la configuration du sol, doit évidemment s'exposer à de cruelles expériences. De l'avis général, les cavernes souterraines du Karst ont été produites par la dévastation des forêts dans les siècles passés. Ceci doit être exact, mais le déboisement n en es', pas la seule cause. Des phénomènes cni-miques n'y sont certes pas étrangers. La chaux dite de Rudisteest principalement exposée à un degré élevé aux rayons du soleil, dont l'effet a certainement été renforcé considérablement par la destruction des forêts. Il y a notamment au nord-ouest du Karst des forêts étendues dans lesquelles des puits et des entonnoirs se trouvent traîtreusement dissimulés entre les racines de hêtres et de chênes et qui guettent les imprudents. Là où la pierre sablonneuse s'est déposée sur la chaux du Karst, on rencontre des rivières et des ruisseaux u fleur de terre. A ceux-ci appartient la Reka — parent de nom du Regen dans la forêt de Bavière et de la Rega en Pomméranie, car 1a Reka silave a pour origine linguistique le mot allemand n Regen > — qui disparaît dans les cavernes de Sanitt Kantian et qui, comme on le croit, débouche sous le nom de Timavus près de Monfal-cone,en diverses sources immenses de la mon- g 5

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