Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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14 november 1918
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s.n. 1918, 14 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5h7br8n43c/
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Jeudi 14 Növ&iïi&a'a 1313. • N° 1479 ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le-» abonnëmenta sant re^us escltisivcjneiit par tous le» BUREAIÏX DE POSTES. Les réeifimaüona coueenraat les abonuertienh do'ivf.nt £tre at asstfas exclustvemeut au bureau de posic qui a délivrC /abonnement. PRIX DES ABONNEA1EKTS : 3 mois: 2 mois 1 mois: Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.ÖÖ T8RAGS s 1S5„©ÖÖ aar Sou? JOÜJKNAI, QUOTIDIBN INDEPEWDANT Jeutii 14 Nevemüi's 1013. - W° 1479 ANNONCES Faits divers et Echos ....... La ligne, fr. 5 00 Nécrologie . . . . 3 CO Annöiwes cornmerchiies 2.00 Annonces ftnancières "" 2.C0 PETS FES ANNONCES. . . La grande i'gne. 2.Ö6 Rédacteur en chef : Rssé ARMAND Redaction, Admïnistraüoa, Publidté, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserno TSRAGE : 125,©GO par jour QUINZE CENTIMHS De Ia Patience! Du Calme! L'Impérialismc alksmand est par terre! Chantons, clamons la délivrancc. Maïs écoutons la voix de la raison! Patientons! Fatientons quekjues jours en-core!Obéissons au mot d'ortlre de nos nianda-taires communauxl Suivons les conseils du I'arti ouvrier beige. A cette hetirc décisive, il faut que tous les citovens concourent au raaintlcu de 1'ordre public. Attendous pour manifester sur la volc publique, le retour de nos années, de nos vaillants soldats, des braves qui depuis plus de quatre ans ont endurè toutes les horribles souffrances de la guerre, toutes les misères, toutes les pri-vations pour nous procurer 1'heure glorieuse que nous vivons en cc moment, r Déja aous voyons dans les rties de Bruxelles les cortóges de prisonniers libérés, prisonniers francais, anglais, russes, italiens, aus-quels notre population fait d'ailleurs 1'accueil Ie plus sympathique. Le Conseil des soldats allemand qui siège en permanence et qui est parfaitement d'accord avec les autorités beiges a ordonné la mise en liberté immédiate de tous les prisonniers de guerre, de tous les détenus politiques. A 1'heure oü j'écris ces lignes, notre clier bourgmestre Max est en route pour rentrer clans sa bonne \-ille de Bruxelles. Deniain pro-bablement ce grand citoyen aura repris ses fonctions de premier magistrat dans notre anti-que hotel communal. Les Alüés sont a 40 kilomttres dc Bruxelles, attendant le dëpart des armëes allemandes dont 1'évacuation bat son plein. II faut que rien n'entrave cette évacuation. Tous, nous avons le plus grand intérêt a ce que le départ de nos ennemis d'hier se fasse le plus rapidement possible et dans lc meilleur ordre. De ce cóté encore, tin peu, un tout petit peu de patience! D'autre part, le Comité des Conseils des soldats a décidë la suppression de Ia censure des journaux et imprimés. C'eSt la Liberté enfin! Nous respirons un air nouveau : 1'aïr de la Liberté et de la Fraternité. Vous avez lu, d'autre part, le télégramme du marquis de Villalobar, notre sympathique ministrc d'Espagne a Bruxelles, adressé par Fentremi.se du Conseil des soldats allemand au roi des Beiges! *** Avec la Paix sonne pour tous les citoyens *"■ de Ia Belgique libre ct indépendante, 1'lieure des revendications sociales. Lc peuple beige sait aujourd'hui que le pro-létariat international sera représenté officielle-ment k la Conférence de la paix! Et les gouvernements savent que la classe ouvrière tout entière, que la bourgeoisie se trouveront en bloc derrière leurs délégués offi-ciels.Nous n'avons plus rien h. craindre! La place du peuple travailleur 11'est pas seu-lement dans les tranchées et dans les fabriques de munitions. Les citoyens libres d'un pays libre, dont le sol fut abreuvé du sang généreux de ses vaillants enfants, ont le droit et le devoir d'exiger une place prépondérante autour dc la table ofi se discutcra le règlemcnt politique social ct économique du monde nouveau, du monde ré-généré.Certes, le peuple peut ct doit veiller! II doit suivre d'un oeil attentif la marche des événements; il doit Ctrc pret 2i défendre au premier signal de ses mandataires les aspirations de Fhumanité et les intéréts du prolétariat. L'heure de !a délivrance a sonné! Le cauchemar, 1'horrible cauchemar de la guerre est fini! C'est la victoire compléte! Du calme, donc! De gr<tce, bcaucoup de calme! Les chefs du Parti ouvrier beige veillent! Nos autorités communales veillent! Attcndons avec confiance leurs décisions! Tous, nous avons le plus grand intérêt a ce que 1'ordre ne soit pas troublé un instant de plus. II ne faut pas qu'une goutte de sang soit versée inutilement. Notre cause est gagnée! Le règne de la Liberté et de la Fraternité commencc! Mais, je le répète, il n'y a de Paix possible que dans 1'ordre! Encore une fois, de la patience ct du calme, citoyens de Bruxelles; montrez-vous digncs de votre gloriejix passé! Le peuple beige est vainqueur! Vive la Belgique! GIN MILO. «w» Une bonne mesure Le débit d'alcool est interdit! La députation permanente du Conseil provincial du Brabant vient dc prendre un arrêté défendant la vente et la consomma-tion de 1'alcool. Voici le texte olficiel de cetic excellente snesure : — La Députation permanente du Conseil provincial : Attendu que dans les circonstances ac-tuelles la consommation de 1'alcool dans les lieux publics est de nature a provoquer une effervescence dongereuse qni pourrait f;ravement compromettre le maintien de 'ordre public dans toute la province. Vu Jes articles 85 et 10/ de la loi provinciale, Arrête : Article premier. — Le débit et la consommation de 1'alcool et des liqueurs spiri-tueuses sont interdits dans les locaux de débit, sur la voie publique et dans les lieux publics, ainsi que dans les ateliers, les ba-teaux, les chemins de fer et sur les chan-tiers.Art. 2. — Ceux qui contreviendront au présent reglement seront punis, indépeu-damment de la confiscation des objets ayant servi a commettre 1'irifraction, d'une peine d'emprisonnement de huit jours et d'une amen de de 200 francs etles locaux de débit ou de consommation soront fermés par les agenta dc la force publique.^ Art. 3. — Le présent règlement entrera en vigueur dès sa publication. Bruxelles, le xi novcinbre xoxS. Par ordonuance: Lc greffier permanent, Le président, ÜESGAINS. E. BECÖ. La fermeture des étabüssements publics Bruxelles, ld- nov. — Ls Cea&cü d-tis Sol-datj nous iiforrae tjue tous les restauraats ijai rióbi-tent <l^s boissoM alcoolitjuss <ioiv«at être fermés ii partir ri'aujourd'hm jc-iwi. pinsant toute (a Igurnëe, aiasi que tous ks Ciéètres et ciut- ïtlüS. Cette mesure <1 élé unifjuettient prise poar un laps <i« t-emps de ck-ux ou trois jours, afin <lf permettre au Conseil dns Soklats de d&airasset la ville de déserteurs allemands qui iRnorent, en majeure partie, que ie Conseil des Sokfals leui a üsstire amnistie compléte. Cette mesure, qui pourrait ;i première vae pa-rattre désaK'rcable aux Bruxellr,is. n'a d'autre but que d'as&urer leur propre sécurité et en inê-me tenips accélérrr IV'varuatien. Les gran<ls cafés du boulevard ainsd que les patisseries peuvent rester ouvevts, a condiition de nc débitor aucun alcool pen<L-.nt ces queiqueï jours. ^ _ Pous- Ia sécurité de Bruxelles Le Conseil des soldats nous informe que trois divisions d'élite ont été choisies pour s'occuper du service d'ordre et veiller k la sécurité publique de la ville de Bruxelles. La paix est en niarche Pouv celui qui pourrait doutor encore de la paix. il sut'fira de faire -un tour en ville. II y verra la viande a des prix pas loin de ceux d'avaiH la guerre, des petits giteaux a la farine et en pate feuilletée comme avant la guerre, les ceufs em-boitenl le pas. et sul" nos marchés matiaaux. les campag-nards naguère si paicinionieux de leurs produits, déversent des tombereaux de légumes de toutes sortes. A quand le pain blanc pour tous, et suprêmes délices natioiiales : ]e pistolet fourré, le boudin noir a XO centimes les 5 ron-delles, et le cornet de frites du bohème ? Encore un peu de patience, mes enfants, et tout cela rc-viendra comme reviendroRt le speculoos et le massepin i la St-Nicolas. La Frousse — La Fuite II nous revieat que la plupart des fïa-mingants « zaktivistes » ainsi que les dé-signaient dans leur savoureux langage du terroir nos ketjes bruxellois, ont pris la fuite. Chefs du mouvement séparatiste, membres des comités de propagande flamin-gante, fonctionnaires éphémères de nos départements ministériels avaient expédié leurs bagages depuis quelques jours a Dusseldorf. Aujourd'hui, ils sont filés eux-mêmes dans la même direction. Bon voyagc, Messieurs les Flamendiants, et au plaisir de ne plus vous revoir ! Appel au Peuple Sous ce titre, un groupe de socialistes bruxellois vient de lancer la proclamation suivante : Citoyennes, Citoyens! Des soldats nombreux sejournent dans nos murs. D'autres soldats, plus nombreux encore, vont repasser demain. Nous vous coniurons dc ne prononcer aucune parole irréfléchie,den'avoir aucune attitude provocatrice. Citoyennes, Citoyens ! Les deux journées qui viennent de s'é-couler ont vu naitre, dans la capitale, jusqu'ici préservée des horreurs de la guerre, un état révolutionnaire. Tandis que la Paix approche, la Révo-lution sociale s'accompbt,'ormidable, dans une immense partie de 1'Europe. II faut que ces heures inoubliables que nous traversons n'enregistrent aucun nouveau malheur: Assez de sang ! La Guerre prend fin, un vieux monde s'écroule. La Paix arrivé, un nouveau monde se léve. Soyons calmes, neus serons « Forts ». Soyons digncs, nous serons GRANDS. Un groupe de socialistes. Bruxelles, le 12 novcmbre 1918. Dernières Dépêches Abdication de 1'Empereor d'Aiïtriche ? 7 Vienne, 11 nov. — Les journaux an-noncent que 1'Empereur Charles a renonce au tróne. Cette nouvelle n'est pas con-firmée.Berlin, n nov. — De Vienne a la «Ga-zette de Voss» : Le sort de 1'Empereur Charles n'a pas encore été décidé jusqu'ici pour le motif ,que personne ne 1'a incité jusqu'ici a renoncer a la dignité dont il ne conserve plus que 1'apparence. Le cours des événements aliemands aura fatalement sa répercussion sur les événements en Autriche et 1'Empereur se ren-dra sans doute bientót de Schosnbrunn en Suisse. — Abdication d« prince de Reuss Gera, XO nov. (Wolff). — Le prince Heni'i XXVII de Reuss (branche cadette) , a renoncé au ti'one, pour lui mOme et pour la maison de Reuss, Déposition du Roi de Saxe Berlin, XO nov. (Wolff). -1- I)e L>re«de au « Vorvvaerts » : « Le roi de Saxe a éic déposé. Le Conseil révolutionnaire des O. et S. de Dtesde et faubourgs a adressé un appel au peuple contenant entre autres, ce qui suit: « La dynastie n'existe plus Ie Roi a été déclaré déchu du trdue. La première C-hambre est dissoute de même que la deuxtème. Leg ministres d'Etat dé-tenaiit provigoirement le pouvoir, d'accord avec les revolntionnairen réunis, doivent prescrire aus-sitflt de nouvelle» élections basées sur le suffrage universel, direct et egalitaire, masculin efc fémi-nin.Déposition du grand duc d'01 den burg. Betlin, Tl nov. (Wolff). —Du Conseil de« O. et S.: i< Un .«ans-fil de Wilbelfshaven, aniior.ee Ia déposition du grand-duc d'Oldenbourg. Déposition du g^ymd-duc de Hessen Berlin. 13 nov. — Le grand-duc de Kerse a été déclaré déchu du trBne. La république hessoise a | été proelamëe. La mort du Kronprinz confirmée La Haye, 12 nov. — Du «Vaderland»: [ L'inforraatisn d'après laquelle le Kronprinz allemand aurait été fusillé est con- ■ urmée piu- une dépêche de la frontière. ' Dimanche soir, il voulut passer la frontière hollandaise mais fut arrêté par une > sentinelle allemande. II dit qu'il rebrous-i sei'ait chemin, mais vers 1'aube, il tacha de nouveau de passer la frontière. Une échaullourée eut lieu au cours de laquelle le Kronprinz tomba. Le sort de f'Impératdce d'Aüemagne Hambeurg, IX nov. — Du « Hamburger Frem-denblatt » : « L'impératrice séjourne encore en Allemagne et est gravement malade. La kron-priti7es;iiii reste ^ son chevet. Mort du président du Conseil austro allesnand Vïeune, 11 nov. — Victor Adler ast mort au-jaurd'hui a la suite d'uae affection cardiaque. — - ■ 1 1 ....... La révoJution s'étend en Aliemagne Berliu, XI nov. (Wolff). — Le mouvement libertaire 's'étend dans l'Oues{ de I'Émpire. Des Conseils d'0. et S. se sont formés a Altenburg. 4 Hildesheim, dans toutes les grandea villes du Schl^s-rtig, a Haberstadt. Duisbcurg. Essen. Bo-cbevn, Dortmund, Mayence. (if.ïspnki^chei], Bie-iefeld. Aetrich et nombre d'autres villes, ce qui entraine l.t région indus'rielle de 1'Ouest dans le mouvement. A. 1'Est également Je mouvement s'étend. Dans le Brandebourg, Tubbin, Perleberg, Jueterborg, Glogau. Gleiwitz. Beuthen et Oppem ont élu des Conseils d'0. e,t S. Le bassin houilltr de la Haute-Silésie s'est joint égalemeilt au mouvement. Berlin, XI nov. — On annonce du palais du cbancelier, occupé par Ebert, que la république allemande est chose consommée et englobe tout le territoire du ci-devant empire. La République austro-allemande fera partie de Ia République allemande Berlin XX nov. — La jonction de 1'A.u'riche allemande h la république allemande parait s'ac-complir actuellement. Vienne, IX (Wolff). — Le Conseil d'Etat a adopté -un projet de loi par lequel 1'Autriche allemande est érigée en république, qui fera partie de la grande république fédéralive allemande. L'iinpression de l'armistice a Paris Paris, XI nov. — La nouvelle a été officielle-ment connue a Paris k 9 heures. A XO li. 20. Ie maréclial Foch, accompagné de 1'amrral Rosslyn V/emyss, se rendirent aussitöt au ministère de la guerre oü ils furent re<;us par Clemenceau, ■ avec lequel ils se rendirent, vingt miliutes plus tard, chez M. I'oincaré. Au premier coup de salve tiré des Champs-Elysées, le drapeau fran^ay; fut hi-né au ministère de la guerre. pendant qug. les cloches sonnaient k toute volée. Les rueg se rem-plirent d'une foule joyeusc et Paris revétit un air de fête. La foule n'eöt de repos que lorsque CIcmenceau eüt paru au balcon. 11 était t:m'u aux larmes et ne trouva pa? d'autres pai'oles que « Vive la Franre ! » que la foule répeta avec un enthousiasme délirant. , ETRANGER FRANCE. —Saraè BernhardtmahiSe- — Unjournat hollandais.annonce que Sarali Benih ardt est atteinte de la grippe espagnole. La maladio s'étant compü-quée d'une pneumonie infectieuse, la célêbre artiste se trouve dans un état qui nc laisse pas d'inspirc.r de vives iaquiétudes aux nombreux amis et admira-teurs de la divine « Dame aux Caméllas ». Puisque la cbronique s'erapare uue fois de plus de Fillustre tragédienne, évoquons un souvenir de jeunesse. Saviez-vous que Sarab Bc.rnhardt faillit jouer en travesti le róle de 1'amoureux Lólie de « I/Etour-di», de Molière?... EUe n'était pas encore passée a 1'état d'étoile de première grandeur, mais e!le avait été un si parfait« Zauctto » que la pensee de la montrer ati-public dans «1'Etourdi » était trés naturelle.Donc, en 1872, pour ses fameuses Matinees. Hila-' rion Ballande sougea a Sarah Bernhardt. Cette idee de lui confier un personnage de jeune homme léger, ou triomphait 1'incomparabte Delaunay, pou-vait effrayer 1'a'rtiste. Elle fut séduite, trouva lc róie ravissant: elle promit de se meltre a 1'étude le plus tót possible... Mais, lorsque-Ballands alla en reparler ii Sarab Bernhardt, un soir, i 1'Odéon, il fut brusquement refu : — Ne comptez plus sur moi. Mon directeur ne veut plus que je joue aux Matinees. Interdiction formelle. La déception de Ballande fut vive.... Et c'est ainsi que la comédienne, aujourd'hui illustre, 11e parut pas a ces spectacles de jour, oii tant de jeur.es apprirent leur métier, il y a quarantx: ans... C'était 1'époque Oü il était de mode dc railler la maigreur de Sarab. Je me suis amuse a relever. dans un paquet de vieux journaux, quelques-une; de ces innocentes facéties. On disait a Sarah Bernhardt: — Rcntrez en vous-ifiême. — Je nc veux pas, répondait-elle. II n'y a pas de place pour passer. « Sarah Bernhardt a, dans sou atelier, la chaise sur laquelle eïle s'asseyait quand elle était enfant; ccla s'appelle le « siège de Sarab gosse. » » Sarab Bernhardt est devenue une immense artiste, grace a tart. »Sarah Bernhardt se mettant au baiu: un coup d'épée dans 1'eau. » Un soir d'automne, Sarab Bernhardt a élé renversée par une feuilie morte qui tombait. » Sarah Bernliardt, pour visiter son jardin, couvert de neige, a trouve un bon moyen dc se fraverune routo; olie fait monter son dosiestique sur uu véteclpède, eile se promène derrière, trés a I'aise, dans le sillage de lu roue. » Etc., etc... Voio, enfin, les armoirios que lui avait donuées Arnold Mortier : Fuselé d'argeut au pal de sable chargé d'une tète inaure naturelle embiUonttéé et fottrebee. Supports ■: deux ftls de fer. Devise ; Grasse ne puis; Grosse ne a;iigue; Maigre suit-. Que cela est loin de nous 1 ECHOS ET NOUVELLES LB CHARnABLB AGES'7 DE POUCBI Depuis le jour oü les évacués &>:nmeacèrent a afüuer dans nos murs, 1'agent de police n" 83 de Sc'naerbeck, M. Salliau, c'occupe d eux avec un in-lassable dévouement. S'inspinuxt du proverbe : on n'est jamais mieux servi qüe. par soi-mème, il a trouvé uu moyen as:.ez original d ètre utile -a ses protégés. Accompagné de deux autres dévoués, apparemmeni des réfugiés qui poussentune charrette a bras,Salliau parcourtles rues du faubourg" en agitaut une sonnette. II u'en faut pas davantage pour eicciter la e.uciosicë des ba-dauds. Pensez donc! Un agent de police qui agite une sonnette! Voila assuréineni. un seectacfff qui ne se voit pas tous les jours. C'est un malin, 1'agent Gailiau: c'est ce sentiment de curiosité qu'il compte bel et bien exploiter au profit de ses protégés. Sitót qu'il estime que le nombre debadauds amassés autour de sa carriole ou attirés par sa sonnerie aux portes et feuétres est suiSsant pour faire mareber sss petites affaires, il y va d'un petit boniment pas mal tourné du tout, ma foi, il fait appel aux sentiments de générosüé et de pitié de ses auditeurs et annonce qu'11 accepte avec reconaaissance tout ce qu'on voudra bien lui donner pour ses protégés dontil expose en termes émus la détresse et les besoins de toute nature. Atalouange de notre population, nous eonsta-tons avec plaisir que le succès répond a l'initiative de 1'agent Salliau: vêteaieuts ct liter>es, poterjc ct ustensilos de cuisine voirc. mèm'e de la mounaie qui 1 tinte joyousement en tombant daas un tronc euru-banné aux'couleurs francalses aSlu*.iU de touseötés. Pour le plus grand bien des évacués, ils sont rares, les évacués. Souhaitons que 1'agent Salliau trouve des imita-teurs dans d'autres faubourgs — 1'esprit dc dérouc-ment est contagieux — etqii^ la comme a Scbaer-beek, le succès répoiide aux démarches des collecteurs. 'J. H.) APPZL AUX EP1C1ERS DB L'AÜÜLOMSRATION BBJJXELLOISR Tous les épicieïs de 1'agglomération bi'uxelloi-se. düment établis et pat-^tés. gont ipsr.amEU'Ut 'invites a assiSter la réunion qui a.ira 'lieu, dimanche 17 courant, a 3 h., au Lion d'Or, place St-Géry, 23, dans le but dc grouper tous les é;;l-ciers en' une vaste asSociatioii qui sejait chargée de la défense do tous lés intéréts matérielt; ct éco-nomiques de la corporation. Ne Seront admis a la réuii on que les épiciers porteurn de leur patente ou présentés par deux confrères. LE CONSEIL COHMilNAL B'iXELLES a été convoqué pour mardi. II a siégé sous la pré-sicence de M.le tt". de bourgmestre <"ocq, écbevin de 1'lnstracüon publique- Tous les écbevins étaient présents. Sur la proposttion du président, la séance a debuté par un comité secret au cours duqitel le conseil a examine diüérentes questions d'ordre administratif. II a adopté ia propo4tion d'aliouer une iiidemnité pour frais de logement au chapelaiu de 1'église du Chrisi. Nommé un médecin pour le ser\-ice de radiograpbis aux hospices civils. Acxor-dé des indemnilés pour vie clière aux employés dn bureau de bienfaisance, etc. Les débats out été trés ar.imés, La séance publique a duré a peins cinq miuutes. Après que M. le président a déclaré qu'il déposait aü bureau Ie procés-verba' de la deruière séance, il a donné la paro'.c a M. Huysruans, échevlu dc-s finances pour qu'il donne connaissauce de sou rapport concernant les garanties a soliiciter de la province pour 1'emprunt de ■> miilions dc francs,_ qui a été voté a la séanc du 10 septembre 1918. récla-niéc parla.societe du Crédit communal. M. 1'Ecbc-vin dit qu'ii s'est suflisamment expiiqué a ce sujet en comité secret. Le rapport est adopté. La seance a été levée a 5 h. 3 1 (A.) ©IslnktS&a 'h Visalgro. Cirande baisse ü! Pour éviter des coufusioas et abus, rsoa3 avoKS désidó 5a stJjï'prasssOin de si»s Nous continueïons. tous les jour , la distribu-tion de notre EXöSLLiSNT V3M&103E au prix de 2 fi'. le litre. Se munir de bouteiUes. 40 ■' 18, rue ds ia Featahe, 18 (Midi) VAUD1TION DB MUS1QUE REL1ÜI8USB a 1'é^lise St-Servais, a Schaerbeek, lc 17 novcmbre, a 5 heures de relevée, s'annonce sous les rneillcjirs auspices : outre les élémeuts chanteuiH dont nous avons déja fait meation, MM. Desmet, profesgeur d'orgue au Conservatoir? royal, ct Pié-ry, le talentueux violonisie du Tbéatre Royal s'y fcront entendre. CQMPARAISON N'ESJ PAS RAISON li ne faut jamais p^rler a la. legére des gens et des choses. I.a petite bistoire suivante nous en offre de nouveau un éclatant témoignage. Depuis plusieurs jours déja, 011 a^ rencontré a diftérentes reprist s a Bruxelles. Ed. Anscele, 1'écheviii deGand. Ce fait amenad'assez vives criti-ques de la part dc certaius. « Quand le navire fait naufrage, dit 1'un d'eu ;, c'esrie capitaine qui reste le dernier pour préf ider au sauvetage : la placc dc Anseele est a Gaiul et non a Bruxelles. C'est ainsi, qu'en 1014.1'entendi-rent les bourgmestres Braun et Devos, de Gaud et d'Auvei's. Non reulemenl, ils ne quitté rent pas la ville, mais sans craindre le danger, ils se prodiguèrent pour tenter d'être uliles A. leurs administrés. L'un se rendit a ditférentes reprises a travers les lignes allemandes au quarticr général du général von Boebm. a Oordegiiem; 1'autre. avec Louis Franck, 1'écbeviu, u'hésita pas a se rendre au prés du général qui dirigeait l'ïnvestisseinelit d'Anvers afin de faire oesserle bombardement après l'évncuaiioii de laplace par nos troupes. Anscele aurait dü faire de même et restér a Gaud. • Et, malgré le respect que nous professons pouï Anscele. qui s'esi dévouê de toutes manières pour assurer le itLvitaillement de ses compatriotcs, nous étions forcés de reconnaiü'e, a regret, que notre interlocuteur avait raison. Mais voici que le « Vaderland » semble nous foumir ia clef tlu mystèrc et justifte en ces termes 1'attitude du député-échevin de Gand : « Les membres du Patlcmentont nommé une commission dont les membres s'occuperont, dc concert avec 1'occupant, des mesures propres a organiser une sorte de gouvernement provisoire chargé de pré-sider aux opérations de 1'évacuation el d assurer le maintien de 1'ordre. Cette commission se compose de huit rucmlires : quatre flamands et quatre vval-lons, parmi lcsquels se rangent Ed. Anseele et Massou. » Si, comme on 1'assure, Anseele a quitté sa ville natale a. l'heure du danger, c'est douc qu'un devoir supérieur lui imposait ce déplacement, qui n'a rien dc conrmun avec une fuite peu courageuse. (J. H.) ROBES LO.WGUES Si nous encroyons les journaux parisiens, lamode féminincva subirl'iHverprochainunetransformation compléte. On annonce notamment la fin de la jupo courte et le retour a la robe longue avec jupe étroite. Quel est donc le grand régisseur de la mode férni-nine?Quelques mots d'tistorique a ce sujet: Ce fut l'initiative royale qui, a parür de Cliarles V, régia la mode. Iyes femmes portaient alors une tu-nique descendant jusqu'aux talons, serrée par une ceinture -et fermée au poigaet. Louis XI et Franfois I«, pour favarisear l'essor de la mode, permirent k des ouvriersitaliens de ue pas payer certahis impöts. Ces ouvriers s'étab'ireut a Lyon, et ce fut Ia !e oomBieuceme^t de 1'iudustrie iyonnaise de la soie. Sous Cliarles IX, le ' étofS 3 cmployées pour les robes furent d'une richesse inouïe; 011 les rehaussa de perles, de pierrcries et de fourrurer. Louis XIV imposa 1'étiquette de sa cour auxfem mes. I.es étoffes étaieut ciassées par saisous; les deiiteil.es elles-mênies vadaieat suivant les époque -. Les fourrures ne pouyalotit pas parattre avant le jour de la Toussaiut. Ou !os quittait a Paques, quelque temps qu'il fit. Est-il utile de pariw des mer veilles de goü t nui ont )été réaiisés, par les couturicre -, au rliK-buitième siècle? Peu de geus savent qu'il était salcteraaut défendu aux couturières de \endre des étoffes. H falla.it s'aaresser, puur les études, aux marchands qui payaient patente. Combien fut lourd le costume féminin sous I'Émpire et sousla Restaunstiou! Nous alloas donc au cours de la prochaine salsou revoir lc-s jupes al'.ongées. Et ii ce propos, sait-on d'011 viennent les robes loagues * D'ua fait bizarre qui ne date que-de 1^10. La reine Victoria se blessa le pied en desoeadant de voiture. Le lendcmain. elle recut avec le pied étendu sur uu fauteuil et cachépar la jupe. II n en fallut pas plus pour que les dames de Lx cour ea fissent autant. La robe longue était née. MARIAOBS MODERN ES J'ai tonjours doirné raison aux parents contro les enfants; c'est d'ailleurs dans 1'ordre norm al des ciioses. Mais cette foi; je me vois obligé dc prendre la défense d'une fibe contre son pèré, coatre sa inère, contre les siens. C'est nature-Uemejit d'une bistoire d'amour qu'il s'agit: amour coau'arié! Coutrairemeut a ce qu'il se passé d'babitude, le jeune homme n'a pas d'argent. En temps le guerre, ce n'est pas un grand crime, et puisc'es le seulreprociie queltii puisseut faire les parents de son aimée. 11 est riche d:; bonté, de lovauté-ot d'esprit. Bref, il u'a contre lui que i'absence des rentes au soieil. Les parents de la jeune fille étant riciies, n'avaient pas a craindre la misère pour leur hériüère; ii sunistüt de la bien doter. Au lieu de. cela ils ne la dotent pas du tout, pour laputia d'éptmseruu homme saajfortuae. Lajeu'ne fille s'est nuiriéc quaad même.; soa pér» et samère n'assistaient pas a la cérémonie ét leur abscuce avait mis uu voile de tristesse sur le front ds la "blonde fiaucéc et ga té la joie de son pauvre coeur. ) Sans doute, los parents rouvriront-ils bientót i leius bras a leur iiile.... el a leur gendre par surcrolt. j N'empèche qu'il sera difiiciie a tous d'écartor de ieu. souvenir 1'amerlume de ce jour. II faut admirer le sentiment profondément désia-tére.-isé de cette jeune fslle' qui n'a pas voulu souiller son amour au contact de la question d'argent ot cjui s'est xefusés a voir uu vice dans la pauvreté. L'argent, c'est beaucoup dans la vie, — mais ce n'est pas tout. Et cette enfant a donné un bel exemple de noblesse d'imn en plafant au-desaus de ia tortuna la mutuolle affection. Elle .nous a icontré, ce que -nous avons trap dc tendance a oub'ier, que le inariage ne doit pas étre une opérition flnancière. Voila poucquoi j'ai dü prendre sa déiense contre ses parents 1 GALANTERIE A RE30URS Avez-vous remarqué que nombre de nos conci-tovens ont repris l'habitude de donner «a rebourso le bras qu'lls oüfrent aux dame3 qu'ils accompa-gnent ? Habitude condamnée jadis, mais que la mede parait aujourd'hui vouioir ressusciter i Au lieu d'êlre uu soutien pour la femme, les Bruxelloi3 s'ea font un point a'appui, et 1'on voit de robustes gaiilards peser de iout leur poids sur uno frêle et ïuignoaae petite femme, a laquelle ils prenneat le bras au lieu de le lui offrir. L'usage qui veut que tou. galant homme, dans un salon et mème dans la rue. offre son bras aux dame3, est tout a fait délourué de sou but si c'est la femme qui iaraiae 1'honone, alors que c.".-lui-ci devrait lui rendre ia route plus facile., plue süre et mams fatigaute en lui pr-itaut 1'apptli da son bras. Cc te mode me rappelie la facon d'agir de 1'Arabe majestueux, rmpassible et répugnant, qui tróne sur son bourriqueL trop petit pour ie porter, tandis que la misérable « mouliere », plianf sous le faix du bagage de son seignmir et maitre, trottine, essouffiée comme une béte de somme, a cóté de... i'anc. Pitié, messieurs les Bru -mllois, pour les nu,l-beureuc-es que vous accablez sous j>rétexte de leur offrir le bras I D'ailleurs. on ne se gêne plus guère. et ce qu'on appelait autrefols la galanterie franf:ai-e me sembie tomber dans le trenle-sixiéme dessous. Signe des temps, direz-vaus 1 C'est a peine si 1'on salue, c'est a peine si 1'on tient son chapeau «i la inain quand 011 parie avec une dame dans la rue; c'est a peine si l or. se dé-couvre quand 011 la rencontre dans un escalier; c'est a peine si on lui cède le haut du trottoir quand 011 la cro'se dans la rue; c'est ii peine si... Arrètons-nous 1 TOVJO'JRS LBS ARAiaSÊES. A diverses reprises, nous avons eu 1'occasioR de prendre la défense des araignées. La revue seientifique corroborant nos dires, ra-Come dans son demier numéro, d'après uu savant anglais, 4'anecJote suivante qui moulre bien que 1'araiguée a uu instinct ma Ier nel puissant: Un inorceau de revêtement d'un mur de serre vc-nait, k la suite d'un choc violent, de tomber a terre. et une petite araignéenoire, femelie, au lieu de fuir avec la rapiditéhabituelle a ces amies dePellisson, s'y crampóajiait avec des cfforts visibles de ses pat tes et protégeait deus sacs a ceufs. Avec la cruauté d'itn vivisccteur, 1e savant sépara la petite béte dc son trésor et la déposa, seule^stir une pierre. L'araignée se mit alors a courir dans tous ies seus, cherchanl ses petits, comme une béte affciée, sans souci du danger et de la présence des 1'ennemi. Puis, lorsqu'après quelques 'instants d an-goisse les ceufs eurent été placés a cóté d'elie, l'araignée les reconnut bien vite, après un court examen, et se mit a tisser tout autour une fine toile qui lef maiutint bien en place. te soir vemi, quel ne fut pas 1'étonnement de 1 ex-pé Aentatcur, de voir que la mère avait cacaéfloir. chlrbien sous une feuilie, et s'élait logée entre deui sacs d'oeufs pour mieux les protéger. Voila donc définitivement l'araignée réhabilitéo (G.Ma 'i

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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