I 4** Année - N. 997 - Ed. | CINQ CENTIMES Lundi ? juillet 1717 ABONNEMENT POSTAL, ÉD. } Bruxelles - Prevince - Etranger 3 mois : Fr. 450. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les I Janv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pour les deux derniers mois ou même pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : 2 Mois I Mois Fr.3.00-Mk.2.40 Frl.50-Mk.l.20 TIRAGE : IIO.OOO PAR JOUR Le Bruxellois ANNONCES — La llgnt Faits divers et Echos . fr. 5.00 Nécrologie 3.00 Annonces commerciales . 1.50 » financières... 1.09 PETITES ANNONCES La petite ligne 0.50 La grande ligne TIRAGE: IIO.OOO PAR JOUR Rédacteur en Chef : René Armand Jeûnai liifliln Indépendant Rédaction, Adminîstratian, Publicité, Vente : I BRUXELLES, 45, RUE MAUS g Derniers Commaniqaés Officiels ALLEMANDS BERLIN, 8 juillet. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre a l'Ouest. Groupe d'armée du feld-maréehal général prince héritier Bupprecht de Bavière : Sur La côte, dans Les secteurs d'Ypws et de Wytschaie, ainsi 'que près de Lens et entre la Somme et l'Oise, canonnade d'intensité variable. Pendant qu'à l'est d'Y près, des pointes de reconnaissance anglaises subissaient un échec, nos détachements d'éclaireurs ont réussi à faire des prisonniers au nord-ouest et à l'ouest de Saint-Quentin. Groupe d'armée du Kronprius allemand: Après une intense action d'artillerie toute la journée, les Français se sont ,avancés à l'attaque vers te' soir à l'est de Cerny avec des effectifs élevés. L'assaut s'est écroulé, avec des pertes nombreusesdans notre feu et dans un combat à l'aide de grenades à main. Le même insuccès fut réservé la nuit à plusieurs poussées contre nos tranchées au sud de la ferme La Bovelle et au sud-ouest d'Ailles. Uns attaque à l'improviste contre un poste de campagne près de la ferme Meunejon, au sud de la route Laon-Soissons par nos détachements d'assaut, a été couronnée de succès. Dans la. Champagne occidentale, une nouvelle attaque française, hier matin, au Mont Cornillet, a été repoussée. Sur la rive gauche de la Meuse, le feu d'artillerie s'est accra le soir jusqu'à une grande violence. La nuit, une vigoureuse attaque française à la côte 304 et à la pente ouest du Mort-Homme a eu lieu. L'ennemi a été repoussé. On combat encore dans quelques éléments de tranchée. Front d'armée du îeldmaréclial général duc Albreeht de Wurtemberg: Sauf le Jeu se ranimant par moments dans la plaine lorraine et un combat aux avant-postes,couronné de succès, au canal Rhin-Rhônet pas d'événements particuliers. Aviation. Dans la nuit du 6 au 7 juillet, à côté de jets de bombes près du front, des attaques aériennes sur territoire allemand ont également eu' lieu. Des avions ennemis ont jeté au total plus de 100 bombes incendiaires dans la région industrielle westphalien- *>***• T»-ôiipp Jrfn T\A/mn_ heim, Ludwigshafen et Rodialben. Il n'y a pas eu de dégâts militaires. L'un des avions ennemis est tombé en notre pouvoir. Le 7 juillet au malin, en conséquence, une de nos escadrilles aériennes a attaqué Londres. Vers 11 heures du matin, les docks, ports et entrepôts de la Tamise ont reçu copieusement des bombes. Nous avons constaté des incendies et des explosions. L'un des avions anglais qui s'étaient élevés en vue de la défense, a été abattu sur Londres. $ur Margaie également, à la côte orientale anglaise, des bombes ont été jetées. Nos avions sont tous rentrés, sauf un seul qui a dû atterrir et que nos forces navales n'ont pins su sauver. Les adversaires ont perdu hier 9 avions au çours de luiies aériennes et par notre feu de défense au front. L'un d'eux a été abattu par le lieutenant Wolff, qui a obtenu par là sa 33e victoire aérienne. théâtre de la guerre à t'Est. Groupe d'armée du feld-maréehal général Grince Léepold de Bavière: Groupe d'armée du général-colonel von Boehm-Ermolli : Sur le champ de bataille entre la Strypa et la Slota-Lipa, les Russes n'ont pas pu renouveler Leurs attaques après les sacrifices inutiles des jours précédents. Ce matin, une attaque sens préparation près de Zborow s'est écroulée avec des pertes nombreuses. Hier et ce matin1 on a combattu près de Stanislau. Des régiments austro-hongrois y ont repoussé en corps-à-corps plusieurs divisions russes, dont les vagues d'assaut, décimées par noire feu destructeur, avaient pénétré jusqu'aux positions. Près de H ut a, dans la vallée supérieure de la Bistritza-Sotsiwinka, égalem&ni, une attaque russe a été repoussée. Auprès des autres armées du front de l'Est, l'ac-'iion est restée dans des limites modérées. Front en Macédoine: La situation est inchangée. BERLIN, 7 juillet. — Officiel du soir : A l'ouest, rien de particulier. Sur le champ de bataille de Galieie, les lourdes pertes de$ Russes, ont amené forcément une pause de combat. Près de Stanislau de petites attaques de l'ennemi, ont échoué. La guerre sous-marine. BERLIN, 7 juillet. — Officiel - 1) Dans l'océan Atlantique un de nos sous-marins a de nouveau coulé 23,000 tonnes de jauge brute. Parmi les navires coulés figuraient : les vapeurs angkiis « Lord Roberts » (4160 tonnes chargé de céréales, « South Waies » (3668 tonnes) chargé de riz, et deux vapeurs anglais chargés de maïs, et probablement de fruits; deux des navires coulés portaient du charbon; 2) Nos sous-marins ont encore coulé dans la Mé- -diterranée 11 vapeurs et 39 voiliers jaugeant brut plus de 50,000 tonnes. Parmi ceux-ci figuraient : le vapeur-transport de troupes anglais « Cestrian », escorté de deux destroyers, jaugeant 8912 tonnes; les vapeurs armés anglais « Ruperra » (4232 tonnes), et « Tong Hong » (2148 tonnes); les vapeurs français « Craonne » et « Diasse », ainsi qu'un valeur inconnu d'environ 4,000 tonnes et deux vapeurs inconnus à charge complète d'environ 5,000 voire 6000 tonnes, ainsi que 24 voiliers italiens chargés en grande majorité de phosphate pour l'Italie. Plusieurs vapeurs turent torpillés au sein d'es cortes fortement consolidées, un autre fut coulé au cours d'une attaque nocturne. Un canon moderne de 7.6 centimètres a été capturé à bord du vapeur anglais « Tong Hong ». AUTRICHIEN Défaite complète des Susses près de 2borow. VIENNE, 7 juillet ; Théâtre ae la guerre à l'est. Le feu d'artillerie ennemi s'est notablement ravivé hier, en plusieurs endroits du front des Carpa-thes. Il a acquis de temps à autre la plus grande violence, notamment dans les régions de Dorna Wa-tra, de Kirlibaba et de la Ludowa, ainsi que des deux côtés du défilé de la fablonica. Notre artillerie a riposté au moyen d'un feu destructeur énergique qui s'est révélé efficace. Près de Kirlibaba, l'ennemi a évacué ses couvertures, par groupes.Des détachements de reconnaissance ennemis qui cher, citaient à s'avancer en plusieurs endroits ont été refoulés. Près de Stanislau, les Russes ont prononcé plusieurs fortes, mais vaines attaques précédées d'une préparation d'artillerie des plus violentes. Le choc principal fut repoussé en cet endroit par le vaillant et tenace régiment d'infanterie hongroise n. 65. Près de Hutta et de Solotwina des attaques russes échouèrent également vers la soirée. Dans la région de Brzezany,ii n'y eut hier qu'une brève poussée ennemie qui fut repoussée. La preuve du succès de la défense prêtée les jours précédents par les troupes allemandes etJurques combattant en cet endroit, ainsi que par les vaillants régiments d'infanterie honved n. 308, 309 et 310, nous sont fournies par les cadavres ennemis jonchant l'avant-pian du terrain et évalués à 13,000. Les Russes qui avaient surévalué sans motif leur succès de hasard et restieini du 2 juillet, espéraient obtenir hier la décision au sud-ouest de Zboiow, par un choc en masse. A l'aide d'un corps d'armée de la garde, de forces fraîches et de fortes masses de cavalerie, pouvant comporter de 9 à 10 divisions, les Russes prononcèrent des attaques répétées de 15 rangs de profondeur en certains endroits, sur une largeur de front de 16 kilomètres, mais tous les assauts en masse prononcés de l'aube à midi et qui avaient été précédés d'un feu d'artillerie préparatoire de plusieurs heures, échouèrent sans résultat et avec des pertes sanglantes devant l'attitude héroïque des régiments allemands. Une part brillante du grand succès de la journée revient, au vaillant régiment d'infanterie n. 23 de Sombor ainsi qu'à l'excellente coopération de l'artillerie impériale et royale. Plusieurs automobiles blindées qui cherchaient à attaquer, ont été mises en ni^ce* par notre feu. Vers midi la force d'attaque de l'adversaire était tellement brisée que, poursuivi par le ^eu des mitrailleuses d'iifie équipe de poursuite, il dut entamer la retraite. La cavalerie ennemie amenée en vue de la poursuite fut dispersée par notre feu. Les pertes de l'ennemi sont extraordinaii-ement lourdes. Les nôtres se maintiennent dans des limites modérées. Une nouvelle attaque russe prononcée vers 8 heures du soir au sud-ouest de Zborow eût le même insuccès que les précédentes Plusieurs attaques dirigées l'après-midi contre ,ss troupes austro-hongroises, près de Batkow-Zwyzyn échouèrent devant la défense des plus valeureuses des troupes austro-hongroises et c'est au cours de coi ps à corps acharnés, que le régiment d'infanterie de Gyor « Empereur et Roi Charles », n. 19, ainsi que le régiment d'Infanterie de Szombathely, n. 83, refoulèrent complètement l'ennemi. Les infanteries auscro-hongroise et allemande ont brillamment collaboré en cet endioit et de concert avec l'artillerie, ont infligé les plus lourdes pertes à l'ennemi. Théâtre de ta guerre italien, A part une augmentation d'acivité des patrouilles dans la région de Porno, il n'y a rien à signaler. Ahéâtre de ia guerre au Sud-iâst. Aucun événement à signaler. Tryiïcs CONSTANTINOPLE, 6 juillet. — Officiel Front de rirait ; Cherchant à se soustraire à la pression que nous exerçons sur les lignes d'étape ennemies, un important détachement anglais, appuyé par des avions, a dirigé, près d'iman Asker, une attaque contre nos forces montées. Cette attaque a été repoussée; l'ennemi a laissé plusieurs morts et quelques cadavres d'animaux sur le terrain. Les combats qui se sont livrés ces derniers temps sur la frontière turco-per-sane ont eu pour résultat qu'en ce moment il ne se trouve plus de troupes ennemies sur le territoire turc. Front du Oaucase: Grande activité des pa.rouilles dans le secteur de l'aile droite. Les patrouilles russes, dont certaines étaient fortes d'une trentaine d'hommes, ont été partout repoussées. Dans le secteur de l'aile gauche, il n'y a eu que de faibles fusillades et canonnades.Front de Sinaï: Le 4 juillet, nos aviateurs ont efficacement bombardé la gare de Port-Saïd. Le même jour, des troupes de cavalerie ennemie, partant de Tell-Pari, ont entrépris une reconnaissance importante vers Bir-bs-Sab. Les trois brigades de cavalerie ennemie qui ont participé à cette opération ont été prises sous le feu de noire artillerie, elle g ont subi des perles et ont été forcées de se retirer. Le même jour, dans l'après-midi, un avion en-tombé sous le feu de notre artillerie. bulgares SOFIA, 6 juillet. — Officiel : a*roiil en &.aeédome : Sur tout le front canonnade modérée; elle n'est devenue plus violente qu'à l'ouest du lac de Doiran. Dans la boucle de la Czerna, une de nos troupes d'attaque a pénétré dans les tranchées ennemies; au cours d'un combat livré au moyen de jets de grenades à main et à la baïonnette, elle a infligé des pertes à l'ennemi et a fait prisonniers des soldats français de couleur. Sur la rive gauche de la Stronma inférieure, engagements entre détachements d'avant-garde. Un déachement d'infanterie anglaise, armé de mitrailleuses, a tenté d'aLaquer le village d'Hatznatar; il a été repoussé par nos postes avancés. Près de Hristian-Kanila, notre feu a dispersé un escadron anglais accompagné de cyclistes. Sur le terrain, l'ennemi a abandonné des morts et des blessés, ainsi que des armes et des pièces d'équipement.Dans ia boucle de la Czerna, le lieutenant Burck-hard a descendu un avion ennemi. Front en Roumanie : Violentes canonnades et fusillades dans les secteurs de Mamuhdie et de Tulcea. FRANÇAIS» PARIS, 7 juillet. — Officiel de 3'h. p. m. : Assez grande activité de l'artillerie sur le front La Royère-Panthéon et en Champagne dans la région sud de Moronv illier s. Un coup de main ennemi vers la Main de-Massiges a été repoussé. Nuit calme partout ailleurs. Aviation. — Cette nuit, des avions ennemis ont jeté plusieurs bombes sur la région d'Epernay et sur la région de Nancy. PARIS, 7 juillet. — Officiel de 11 h. p. m. ; Noire artillerie s'est montrée particulièrement active au cours de la joui née dans le secteur Cemy-Ailles, dans ta région de la côte 304 - Mort-Homme et au sud de Moronviltiers. Près du canal du Rhône au Rhin et dans le bois de Carspach, plusieurs tentatives sur nos petits postes ont coûté des pertes à l'ennemi sans aucun résultat, fournée relativement calme sur tout le reste du front. Aviation. — Au cours du bombardement effectué hier par des avions ennemis sur la région de Nancy, plusieurs bombes sont tombées sur un hôpital; trois personnes ont été tuées, dont un enfant; quatre blessées. On signale également plusieurs blessés à Epemay. eusse PETROGRAD, 6 juillet. — Officie'. • Dans la direction de Zloczow, grande activité réciproque de l'artillerie. Dans le secteur situé au nord-ouest de Ribniki, près de Djik lany, une série de combats courts mais viohnts cni été livrés. L'artillerie ennemi a violemment bombardé nos positions établies à l'est de Lipnica-Dolna. Sur le reste du front fusillades. Dans la direction, de Kovel, notre artillerie a descendu un avion allemand près de Gradski; l'appareil s'est écrasé sur le sol et les aviateurs ont péri. Dans les Carpathes, l'artillerie allemande a descendu un de nos-avions, qui est tombé en flammes dans les lignes ennemies. L'aviateur français Lignac et son observateur, lieutenant Dorrinefski, ont vraisemblablement péri. ITALIEN! ROME, 7 juillet ; Dans ta nuit du-5 juillet de vaillants détachements ont avancé noire première ligne dans quelques secteurs au nord-ouest de Selo (Carso) à la suite d'un coup de main et ont enlevé quelques postes ennemies avancés en faisant des prisonniers. Ils s'y sont maintenus en dépit de violentes contre-attaques prononcées sans retard, par l'adversaire. La nuit suivante, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi tenta de nouveau de reconquérir le terrain perdu, mais fauché pa-, un feu de barrage et de mitrailleuses, il se retira, subit des pertes considérables et abandonna de nouveau des prisonniers entre nos mains. Dans le courant de la journée d'hier nos batteries ont bombardé avec un succès visible des troupes et des transports ennemis en mouvement que nous avons observés dans la vallée de l'Adige, dans la vallée de Travenanzo, à l'extrémité supérieure du ruisseau du Lac sur la route de Chapovano, dans la direction d'Aisovitza et à l'est de Gorizia. ANGLAIS LONDRES, 6 juillet. — Officiel .• Nous avons repoussé une attaque ennemie près de Bullecourt. Les deux'artilleries ont été actives sur les deux rives de la Scarpe, ainsi que dans les secteurs de Messines et de Nieuport. Pour le reste, rien d'important à signaler. iiiiiiîiwMfCTas^a^azg. " ■ — ■■ ■■■ Derrières Pépêokts Au Iront de l'Ouest. Rien d'essentiel à l'Ouest. En Flandre, nous avons observé des explosions à la suite d'une canonnade d'un train de chemin de fer. En outre, un dépôt de munitions a pris fau à l'est de Verdun. Nous avons compté plue de 50 violentes détonations. Pendant 1a nuit du 7 juillet, les'escadrMes françaises de bombardement ont attaqué sur tout le front de l'Ouest, sans toutefois causer des dégâts notables en quelque endroit. La plupart dieis bombes sont tombées en rase campagne sans effet> Les combats au îront russe. Vienne, 7 juillet. — Du quartiieir-gaaéral d© la presse ; La journée d'hier a été, pour le front de l'Est, un grand jour de bataille de premier ordre. Elie s'est terminée par l'écroulement de toutes les attaques des Russes. Ceux-ci avaient déployé leur action gur une vaste étendu© du front de coraDa; actuel Brzeczany-Zborow et avaient passé à l'assaut dans la région de Stanjsiau. Depuis plusieurs jours, un feu d'artillerie croissant d'intensité, suivi de fortes attaques répétées de plusieurs divisions russes, avait pesé sur nos position® en cet endroit. Le régiment d'infanterie hongrois n. 65, qui eut à soutenir le choc principal, refoulai néanmoins tous les assauts des forces russes numériquement supérieures. Près de Brzeczainy, les Russes se groupèrent en vue d'un assaut local limité, qui néanmoins s'écroula rapidement.'C'est là que les troupes allemandes et turques, et des régiments d'infanterie honved n. 308, 309, 310, se sont tout, particulière ment distingués. Les Russes avaient dirigé leurs forces "principales contre la région de Zborow. Ils ont manifestement estimé plus que de raison leurs succès du début, et prononcé Leurs attaques avec la dernière énergie dans l'espoir de pouvoir forcer no® lignes qu'ils croyaient ébranlées. De nouvelles troupes, qui n'avaient pas encore été au combat, parmi lesquelles un corps d'armée de la garde, furent lancées dans le combat. Derriêîe les divisions d'assaut, la cavalerie se tenait prête à compléter l'œuvre de l'infanterie et des automobiles blindées soutinrent l'attaque de cette dernière. Dès l'aube, les vagues d'assaut russes s'ébranlèrent par endroits sur 15 rangs de profondeur contre nos positions de Zborow. Nos pertes sont minimes en comparaison de celles de l'einnemi. Sur la ligne Butkowo-Zwyzyn, les Russes ont attaqué également vers k soir. Des détachements isolés out réussi hier à pénétrer jusque dans les premières tranchées, mais en furent rejetées à ia bayonnetbe ©t au moyen de grenades à main, par le vaillant» régiment di'nfanterîe de Geyorz « Empereur et Roi Charles » n. 19, et par le régiment d'infanterie Szombathely. Les hécatombes de BroussiloH eu Galieie. Berlin, 7 juillet. — Le second grand choc de l'offensive russe en ôaiieie orientale, a complètement échoué à son tour. La défaite du 6 juillet doit être comptée au nombre des plus lourdes défaites que les Russes aient subi a,u cours de la guerre. En sa qualité de commandant en chef de la Russie démocratique, Broussiloff a encore accentué sa méthode de sacrifices en mniisc, inaugrurée l'an, der-n;..r. Lors de l'attaque entre Koniuchy et Larwyku-oe, M lança ses colonnes d'afiseut en équipes partielles de 15 vagues de profondeur, avec un mépris de vies humaines sans précédent dans l'histoire. Les vagues d'attaque ennemies offrant à notre fau concentrique d'artillerie, de mitrailleuses d'infanterie et de lance-mines, une cible facile, furent tout simplement abattues. Le champ d- caidaivres en Galieie orientale est sans contredit le plus horrible d© toute la guerre. Brousaloff s'est surpassé. Le com-mandement et je commandement subalterne se sont révélés aussi insuffisants que dépourvus de conscience. Près de Hodow, la confiance des troupes d'assaut russes devait être renfdlfcée, suivant la méthode anglaise, par l'entrée en scène de six automobiles blindées. Les automobiles bandées restèrent en panne dang la forêt sous notre feu, à l'instar d.;s escadrilles du front de l'ouest.. Vu le bain 'de sang terrible, causé par notre fou dans les colonnes russes, la volonté d'attaque des Russes fut cômp.ëtement brisée vers piidi. Les masses d'assaut russes, refoulèrent en panique et furent décimées par le feu de nos mitrailleuses et de nos aviateurs de poursuite. L'attaque mentionniée plus au nord et au sud de la route de Zloczow-Tarnopoi a été prononcée sur une largeur de 6.8 kilomètres jusqu'à la chaussée de Zloczow-Zborow. Elle échoua éga. lement dans le sang. Une nouvelle attaque en masse prononcée vers 8 heures du soir au nord de Zborow eut le même sort. » De même qu'au front de l'Ouest, des masses de cavalerie avaient été disposées pour fortifier la confiance des troupes d'attaque qui, de leur côté, devaient percer le front ; mais de même qu'à l'Ouest, elles échouèrent piteusement dans leur mission, car avant même d'avoir pu déployer leur activité, elles furent décimées par notre feu de distance bito dirigé. Grâce à l'excellente coopération de toutes nos armes, nos pertes sont relativement minimes. Une poussée de surprise tentée par les Russes centre la hauteur de Lysonia, au sud de Brzeczany, a été repoussée de façon sanglante, de même que deux coups de main nocturnes dans la nuit du 7 juiSet. Dans la région de Kirlibaba, nos positions ont été exposées toute la journée à un violent feu d'artillerie.Le capital américain en Eussie, Amsterdam, 7 juillet. — Le correspondant de l'Associated Press à Pétrograd annonce que la Commission du département du Commerce, qui s'occupe de l'industrie minière, a "décidé de faire pisser la plus grande partie des mines et des gisements de minerais de l'Etat, entre les mains de capitalistes américains. Mardi dernier, M. Maljowki, le directeur-général de la section des mines, a saisi la Commission d'une proposition tendant à céder l'île die Sakhaline à un groupe de financiers .américains en vue de l'exploitation des gisements de pétrole et de charbons ; la même proposition a été faite en ce qui concerne plusieurs districts sibériens, les mines d'or de l'Altaï, les gisements de cuivre du Caucase et les mines de fer de l'Oural. LA GUTaEE-S SOUS-MAEÏNE. Ua sous-marin français coulé. Genève, 7 juillet (Havas). — Le sous-marin français « Ariadne » a été coulé le 19. juin, dans la Méditerranée par un sous-marin ennemi. Les officiera et une partie de l'équipage ont péri. Neuî hommes ont été sauvés. Les éveoements militaires de Sa semaine finissant le 5 juillet 1917 La situation au théâtre de la guerre de l'Ouest est généralement inchangée vis-à-vis des semaine» écoulées. Les Anglais ont attaqué, le 28 juin, entre le canal de La Bassée et la Scarpe, avec plusieurs divisions. Sur un petit point seulement, entre Oppy et le moulin à vent de Gavrelle, ils sont parvenus à prendre pied dans les tranchées avancées aliemao. des. Une courbe saillante près de Lens a été méthodiquement évacuée par les Allemands. Les Allew mands ont bombardé avec succès Dunkerque avec des canons de rase campagne à longue portée. Des poussées de reconnaissance allemandes sur ce front ont été heureuses à plusieurs reprises et .ont ramené de® prisonniers. Vis-à-vis des Français, les troupes allemandes ont été souvent actives, comme précédemment, dans des opérations partielles, dont les principales près de Cerny, au Chemin-des-Dames et à la hauteur 304, et leur ont rapporté 1,400 prisonniers.Les combats' acharnés qui ont succédé à ces succès aSemands, leur ont permis, sur les deux points, d'étendre leur gain de terrain. Les Français cherchent à réduire ou à passer ces succès sous silence dans leurs communiqués officiels. Au théâtre de la guerre de l'Est, l'influence des Anglais est parvenue à décider les éléments dirigeants de ia Russie à une nouvelle offensive, qui a commencé entre la Strypa et la Narajowka, après une préparation d'artillerie sans précédent, au point de vue des gros calibres, sur un front d'environ 30 kilomètres entre Zborow et la région au sud de Brzeczany. Les attaques de l'infanterie ont commencé le 30 juin, tandis que le combat de l'artillerie s'étendait vers le nord jusqu'à Litck et vers le Sud jusqu'à Stanislau. Après que les premières vagues d'assaut, au début peu épaisses, eurent été enrayées par le feu de défense des Allemands, de nouvelles attaques, de grande vigueur et en forces considérables, ont commencé les 1er et 2 juillet; elles se renouvelèrent constamment. Le général Brussilow y fit exécuter l'assaut par environ vingt divisions. Tandis que les Russes purent pénétrer, le 1er juil let, dans le secteur nord de la ville de Koniuchy, leur attaque fut bientôt enrayée au' centre et échoua, avec des pertes considérables, dans la partie auds devant les positions allemandes et turques. La pénétration rtt?se, qu' s'éîenc'ît le 2 juillet dans ja • -secteur a rd, plus loin dans la d-'rectio» de Zborow, fut toutefois arrêtée déjà à peu de kilomètres derrière les lignes avancées des réserves. Le 3 juillet, les attaques russes se ranimèrent à l'aile sud ; elles restèrent toutefois sans acuuin résultat malgré la mise en jeu de forces fraîches. La 4 juillet se passa sans que les Russes prononcèrent de nouvelles attaques. A l'aile sud, les dernières positions, dans lesquelles ils s'étaient encore maintenus, leur furent également arrachées. L'offensive russe a donc complètement échoué ici et a été arrêtée à l'aile nord, après un succès de début local. Il est hors de doute que des forces et des réserves considérables se trouvent encore vis-à-vis des Allemands et qu'on doit s'attendre à de -nouveaux combats. Nous devons encore réserver notre opinion au sujet de la question de savoir si les combats d'artillerie, très violents de temps en temps dans d'autres secteurs,et les poussées qui s'y rattachent, étaient simplement des démonstrations ou s'ils étaient le prélude de sérieuses intentions agressives. Il n'est pas exclu non plus qu'on y avait également l'intention de prononcer des attaques simultanément avec l'offensive en GsiLieie — attaqu a qui furent déjouées par la résistance des tivz-pes coalisées. Sur le théâtre de la guerre italien,, le repos d'épuisement continue chez les Italiens. L'artillerie n'est de nouveau plus active qu'entre le lac de la Garde, la vallée de Ledro d'une pari, et l'Etsch d'autre part. Au sud de Goritzia, une audacieuse poussée do reconnaissance près de Konstanjevica, exécutée par les Honveds hongrois, leur rapporté 270 prisonniers et 2 mitrailleuses. En Macédoine, les Bulgares ont ramené des prisonniers grecs à l'ouest du —Varda-r, près da Altschak Mahle. Au sud d'Alger, les Mudschahdis de la tribu des Touaregs ont mis des troupes coloniales française^ dans une situation critique. Un détachement fcen. çais a été complètement anéanti près de Bilma, un autre détachement est assiégé par eux à Agadir (à la limite septentrionale du Sahara). Les événements ont montré que la reprise da l'offensive russe n'a pas été une surprise pour lea chefs d'armée- et les troupes allemandes. S'ils ont trompé ailleurs de nombreux espoirs, le 1er juillet 1917 aura encore prouvé, vis-à-vis d'opinions serti. Diables, que les Etats et ies peuples ne se laissent plus conduire dans leurs plus importantes résolu, tions vitales, par des considérations raisonnables d'une politique purement utile ou par des idéals, comme les idées de fraternisation et les buts hu-main's généraux développés à Stockholm,et que d'autres facteurs bien différents sont souvent décisifs. Ici c'est la volonté seule de l'Angleterre qui a décidé de continuer la lutte dans toutes les circonstances} elle est en effet parvenus à remettre les masses russes en mouvement. Cette volonté a trouvé un appui essentiel dans les éléments russes qui, grâce à leur interprétation politique fortement orientée vers l'orient, voient le salut de leur pays dans un' enchaînement Mime avec l'Angleterre, et dont l'opinion est raffermie par la presaioa d'a'utrea moyens efficaces de la politique anglaise. 1 Lisez LE BRUXELLOIS! 1 I ^ Toujours Ife mieux IcfefméB 1

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