Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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14 oktober 1918
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s.n. 1918, 14 Oktober. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/np1wd3qt4b/
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«lundi 14 Octobre 1918. ■ M' 1449 ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être ai ossées exclusivement au bureau de poste qui a délivré i'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois : 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.00 TIRAGE s 125,OOO par jour QUINZE CENTIMES Le Bruxellois JOURNAI/ QUOTIDIIÎN INDEPENDANT Lundi 14 Octobre 1918. ■ N° 144S ANNONCES Faits divers et Echos ....... La ligne, fr. 5 00 , , 300 Annonces commerciales 2.00 Annonces financières . , . . , , 2.00 PETITES ANNONCES... La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : RexÊ ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente ! BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par joui L'Allemagne accepte les conditions du président Wilson. BERLIN, 12 octobre. — Officiel : En réponse aux questions du Président des Etats-Unis d'Amérique, 1e gouvernement allemand déclare ce qui suit : Le gouvernement allemand a accepté les propositions formulées par te Président Wilson dans son allocution du 8 janvier et dans ses allocutions ultérieures comme base d'une paix durable fondée sur le droit. Le but des pourparlers à entamer consisterait donc simplement à s'entendre sur les détails pratiques de leur application. Le gouvernement allemand admet que les gouvernements des puissances alliées aux Etats-Unis partagent également le point de vue des manifestes du président Wilson. Le gouvernement allemand déclare, d'accord avec le gouvernement austro-hongrois et en vue d'amener un armistice, vouloir se conformer aux propositions d'évacuation du Président. Il laisse aux soins du Président de provoquer la réunion d'une commission mixte, à laquelle incomberait la tâche de prendre les dispositions nécessaires en vue d'une évacuation. Le gouvernement allemand actuel, qui endosse la responsabilité de la démarche de paix, est constitué à la suite de délibérations et d'accord avec la grande majorité du Reichstag. Appuyé dans chacun de ses actes sur la volonté de cette majorité, le chancelier de l'Empire parle au nom du gouvernement allemand et du peuple allemand. Berlin, 12 octobre 1918. (s.) SOLF, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. RESTONS DIGNES! La note de l'Allemagne au président Wilson causera avec raison au puiblk belge une joie indicible. Grâce à la sas-esse politique du nouveau gouvernement allemand, notre_ pays sera donc préservé des horreurs et des dévastations qu'eût entraînées pour nous le refluement sur notre sol des opérations militaires. Si notre joie est compréhensible et est d'autant plus légitime que pendant quatre ans nous aivons patiemment et anxieusement attendu _ le jour béni qui se lève, il n'en reste pas moins vrai que nous devons tous nous montrer dignes die l'immense bonheur inattendu qui nous échoit. Il serait hautement déplorable de nous départir de l'honorable et impressionnant calme qui nous a valu depuis quatre ans que la guerre dure les sympathies et l'admiration de tout l'univers. Oue la foule n'écoute donc pas les bourreurs de crâne impénitents, les mauvais bergers, les pointus de tout acabit qui, parlant trop sowrent sans avoir eux-mêmes aucun motif de haine personnelle, vu que maints d'entre eux se sont enrichis par la guerre, voudraient pousser le peuple innocent à des actes inconsidérés de manifestations inutiles, qui ne pourraient que nous déshonorer devant lie monde civilisé. Les Allemands en tant que nation, et plus particulièrement ceux d'entre -.eux qui résident en Belgique, la plupart depuis longtemps établis, ne peiF.-.ant être rendus responsables de cette guerre qui en a même ruiné plusieurs. L'Allemagne va nous verser une indemnité. Ces sommes serviront à restaurer et à relever ce que la guerre à détruit. Nous n'avons donc pratiquement aucun intérêt à mous montrer envers les Allemands ni' méahants ni même antipathiques. Qu'on n'oublie pais que si les gouvernements pouvaient encore naguère décréter l'horrible fléau, il n'en sera plus ainsi dans l'avenir, puisque le dénouement inédit de cette guerre consacre en. fait l'éternelle faillite morale du recours aux armes comme moyen de trancher les différends politiques et économiques qui peuvent surgir entre les peuples civilisés. Ici, depuis quatre ans, nous avons, tout en plaidant franchement en faveur de l'Allemagne les circonstances atténuant sa responsabilité dans le déclenchement die cette guerre mondiale, éorit en faveur de la paix et souhaité sans oesse la fin du conflit et la restauration plénière de notre indépendance. Dans l'enivrement de la lutte qui a fait déraisonner les plus sages, nous avons assisté à l'étalage des pires exagérations de langage et de plume. Nos confrères réfugiés à l'étranger ont, sous ce rapport, dépassé vraiment toute masure et ont, de ce chef, un lourd mea culpa à faire. Mais voici poindre l'aube de la paix; celle-ci ne se comprendrait pas sans l'oubli mutuel, le pardon, la réconciliation absolue et sans arrière-pensée. La fatalité qui a fait peser sur le monde le sanglant cauchemar qui va prendre fin exigerait-elle quie des abîmes d'iniquité soient creusés entre des hommes qui tous ont, hélas ! assez souffert de la tragique destinée qui les jeta comme des fauves les uns contre les autres ? Aucun moraliste, aucun chrétien, aucun homme enfin, fût-il athée, n'oserait soutenir pareille monstruosité. Il faudra donc que nos autorités s'élèvent à la hauteur d>e leur devoir pour que. quand l'heure prochaine aura sonné, où la liquidation commencera, aucune tache ne souille le drapeau de l'honneur national que nos soldats ont auréolé d>e tant de gloire Le Pacifisme, tant bafoué naguère, régnera sur le monde apaisé. C'est aux petites nations comme la Belgique, qui furent les premières victimes du conflit de leurs grands voisins, qu'il appartient de prouver leur droit imprescriptible à la vie indépendante et libre, en se montrant les premiers et les plus ardents champions de l'idéal de Fraternité universelle. Au lendemain de la Paix, notre rôle dans le monde sera magnifique.Nous avons pris une place brillante dans le ocncert des nations modiernes et prouvé que, petite par ses frontières, la Belgique est habitée par un grand peuple digne des plus hautes destinées.Saluons donc tous avec une légitime émotion et une joie sincère l'aurore du soulagement et de la réparation. Montrons-nous aussi dignes, aussi corrects, aussi chevaleresques dans la paix que nous fûmes stoïques aux heures de détresse et d'infortune. L'épuration morale que nous aura value cette guerre sera pour notre relèvement et nos progrès futurs un inappréciable moyen que la Providence nous avait réservée dans ses insondables desseins. Restons donc calmes, faisons taire nos souvenirs mauvais, ne nous déshonorons pas, songeons que tous le-.; hommes sont frères, que le vent de folie sanguinaire oui a soufflé sur le monde S'est apaisé et qu'il n'appartient à aucum Belge de compromettre devant la postérité le renom glorieux de notre patrie. Marc de Sa)m. LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 1S octobre. — OfficielJi Théâtre <• la émit* à rOHMt Groupa d'armées du prince héritier Rupprecht Au secteur du canal des deux côtés de Douai et à la Usiire occidentale de Douai nous sommes en contact avec l'ennemi. Douai a considérablement souffert far lu feu d'artillerie ennemi et far les bombes des aviateurs. Au nord-est de Cambrai nous nous sommes un feu écarté de l'ennemi dans la nuit du 11 au 12 octobre. Hier ccf ris-midi l'ennemi a Buivi et vers le soir il se trouvait fris d'Avesnes-le-Sec et sur les hauteurs à la rite occidentale de la Selle, fris de Saulzoir et de Hautsy. Violents combats d'artillerie de bon-né heure, des deux côtés de Le Cateau. ^ Entre Soleimes et Le Cateau l'ennemi m attaqué avec des forces considérables. Il réussit à iénétrer dans nos fositions des deux côtés de Neuvillv. Notre contre-attaque fréfarée far une action d'artillerie de fins intenses a abouti à un tuccès comflet et a rejeté de nouveau l'ennemi. Une attaque fartiette déclanchée le soir, fris de Brfastre a été refoussée. Croup* d'armée» du Kroiiprinz allemand Au nord de l'Oise l'adversaire a frocédé à de forte» attaques des deux côtés de Vaux-Andigny, à l'est de Bohain et fris d'Aisonville. Près d'O-rieny et au nord de cette localité il tenta de fl-ttitrer dans nos fositions au delà de l'Oise. Le foids du combat fut sufforté far des régiments thuringiens. L'ennemi fttt refoussé fartout, far-tiellement au cours d'âfres corfs à corfs et en contre-attaque également hier. Sur le front entre Oise et Aisne l ennemi n'a suivi que lentement nos mouvements deretraite. Le soir il avait atteint la forêt de StXrobainj les hauteurs au nord de l'Ailette et Amifonlaine. Au nord du secteur de Retourne, il a défassé avec des forces assea faibles la ligne Asfeld-La Ville-Avançon-Pertkes-yàux-Cha.mfagne-'Vouxiert.Des détachements ennemis qui avaient faussé de l'avant au delà de l'Aisne, à l'est de Vouziers ont été faits frison-niera. Des attaques partielles de l'adversaire fris de Termas sur l'Aisne ont été refoussées, Craupe d'arméee von Callwttz Des attaques partielles de l'ennemi sur la rî«« toeidentale de la Meuse ont échoué. Des combats pins sérieux ont duré toute la tournée à l'est de Ia Meuse entre la forêt d'Ormont et Wavrille, au nord-est de Beaumont. Les Américains qui ont tans cesse renouvelé leurs vaines attaques au moyen de forces considérables, ont été rejetés tpYès un âpre corps à corps, par des régiments prussiens, saxons, wwtembergeols et amlro-hon-groisiCroup* d'armée* du due Attirât ht Mu cours d'entreprises couronnées de succès h Vouent de Blamont et au nord du canal (lu Rhin au Rhône, nous avons fait Ses prisonniers. Théâtre de la guerre au Sud-Est Com bat i dans la région de Nisch. Nos troupes g» sont retirées par ordre, devant des attaques as-gex fortes, sur les hauteurs cm nord de (« ville. BERLIN, 1B octobre. — Officiel du soir: Au nord de Le Cateau et sur les deux rives de la Meuse, de violentes attaques de l'ennemi ont échoué. L'Allemagne Intervient en faveur de Lille BERLIN, 12 octobre. — Officiel! Sur la demande du haut commandement de l'armée, le gouvernement allemand a frié le gouvernement suisse, hier, de s'adresser immédiatement au gouvernement fronçais four lui faire connaître sue les habitante de Lille et des villes mn- nuf acturiires voisines sont en froie à une très vive agitation. La frayeur à l'idée d'un bombardement de ces villes y dégénérera frobablement en fani-que. Si, far suite, il se -produit un exode en masse de la fofulation, il faut s'attendre à voir far-tir ces civils far milliers, le haut, commandement de l'armée allemande ne sera flus à même, a. beaucouf fris, de faire le nécessaire malgré tous ses efforts d'adoucir le sort de ces fersonnes. Eh même temfs, le gouvernement hollandais, averti de la situation, a été interrogé sur le foint de savoir s'il lui serait fossible de frendre des mesures four l'installation des réfugiés. Sur notre demande le gouvernement hollandais s'est déclaré frêt à afforter son aide dans la mesure du fossible. Jusqu'à frésent aucune communication ne nous est farvenue du gouvernement français. Dan« l'intervalle la fuite en masse que mous craignions a commencé. AUTRICHIEN VIENNE, 12 octobre. — Officiel i Théâtre de la guerre Italien Le haut flateau des Seft-Communes a été filer le théâtre ie combats qui se sont terminés en notre faveur. Afris une brève rafale de feu des attaques italiennes ont été engagées à i h. du matin entre l'Assate et le Monte di Val Bella. Tandis que les attaques fris d'Asiago échouaient sous notre feu de défense, les Français et le« Italiens réussirent à fénétrer fassagirement dans nos fositions sur le Monte Sisemol, mais des con tre-attaques aussitôt engagées far kos bataillons de réserve en ont rejeté l'ennemi. Sur la fartie orientale du haut flateau des attaques de l'ennemi se sont écroulées sous notre feu, soit en corfs à corfs, soit en contre-attaque. De nombreux adversaires morts et grièvement blessés gisent devant nos fositions. Le succès est dû autant au mérite de nos troufes qu'à leurs chefs. La collaboration exemflaire entre l'infanterie et l'artillerie a été essentiellement influencée far la valeur belliqueuse des troufes Ulégra-fhistes. Parmi les héroïques combattants les fils de toutes les frovinces de la monarchie, étaient refrésentés dans une même union. Les Autrichiens du Sud (Allemands, Slovènes et Italiens), le régiment d'infanterie n. 117 et les régiments honveds austro-hongrois, ont droit à notre reconnaissance farticuliire. Théâtre de la guerra dans les Balkans En Albanie nous avons retiré nos arrière-gardes de Skumba, en connexion avec la retraite non troublée de nos forces frincifales. Mitrovitxa a été occufé far l'ennemi. Les combats entre Nisch et Leskovac ferdurent. Théâtre de la guerre t l'Ouest Pas d'oférations particulières de combat à Signaler chen les forces de combat austro-hongroises. Les troufes du feld-maréchal-lieutenant Metxger ont fris une fart brillante aux derniers combats de défense devant Verdun. Les régiments d'infanterie hongroise n. 5 et n. 112 ont rivalisé de bravoure avec les bataillons de chasseurs de camfagne n. 117 (Judenburg), 2S (Brun*) it SI (Zagreb)t, ITALIEN WUME, H Bctobre. — Officiel: Des détachements italiens, anglais ttl français ont exécuté ce malin sept énergiques attaques. Ils vnt profondément pénétré dans les lignes ennemies près de Canove, sur le Sisemol, ft la droite de la vallée de la Frcnzela, sur le Sasso-ttosso et A l'arriére de la vallée de la Brcnta. L'ennemi a été complètement cerné et noire opération a eu un succès complet. Les Autrichiens ont subi de fortes pertes. Nous avons compté jusqu'ici environ 409 prisonn>s* dont un commandant de bataillon, et sept auti-.s officiers. Nous avons aussi pris un grand nombre de mitrailleuses. Sur le reste du front, activité de nos batteries. L'artillerie autrichienne a été active â certains endroits le long du Pidus et <tans te secteur du Mcntcllo> FRANÇAIS F A BIS lOfficiel, 13 octobre, 3 It-y. m.]: Ce matin, nos troupes sont entrées à Vouziers. Elles ont continué leur progression sur tout le front de Champagne et tiennent la ligne générale de la Retourne et la route de Pauvres à Vouziers. PARIS IOfficiel, 13 octobre, 11 h. p. m.}: La bataille engagée en Champagne le SB septembre s'est terminée après dix-sept jours de combat par une défaite cotnplète de l'ennemi. La quatrième armée a achevé de libérer la boucle de l'Aisne en reoccupant aujourd'hui 36 localités où plusieurs miUiers de civils ont été délivrés du joug qu'ils subissaient depuis 1914. Le chiffre total des prisonniers faits par cette seule armée depuis le début de l'offensive de Champagne s'élève à 11,SB7 dont 499 officiers. Elle a capturé en outre plus de six cents canons, SfiOO mitrailleuses et 200 lance-mines, plusieurs centaines de wagons et une grande quantité de munitions et de matériel de tout genre. A la gauche de la quatrième arm^e, noire cinquième armée a poursuivi sans relâche l'ennemi en retraite, franchi la Retourne et progressé encore d'une dizaine de kilomètres. Nos troupes tiennent Vieui-les-Asfeld et Asfeld-la-Ville, ainsi que les lisières sud de Blanzy. Nos troupes ont franchi l'Aisne de vive force à Guignicourt à Neufchalel et elles ont avancé vers le mont de Prouvais. Entre l'Aisne et l'Oise la pression énergique de nos troupes a contraint l'ennemi à un nouveau repli. Talonnant les arrière-gardes, nos troupes sont parvenues jusqu'à l'Ailelte qu'elles bordent au nord de Craonncs. Plus à l'ouest, notre ligne est jalonnée par Chivy-les-Etouvelles à quatre kilomètres de Laon, Bourguignon, Faucoucourt, L'est de Prémontré, l'est de St-Gobain, l'ouest de Berlaucourt et Veuille^ ANGLAIS LONDRES, 11 octobre. — Officiel: Les troupes américaines ont entièrement conquis hier soir Vaux-Audigny et Saint-Souplet. Nos troupes ont franchi la Selle au nord du Cateau, où l'on se bat dans les quartiers à l'est. A l'ouest de So-lesmes, nous avons atteint les abords de Saint-Vaast et de Saint-Aubert, au nord de Cambrai. Nous avons progressé la nuit a,u nord de la Scar-pe dans la direction d'Izelles-Erqnechin, ainsi que près de SaUaumincs et le long de la rive septentrionale du canal de la Deule, à t'est de Lens. Nous avons repoussé des attaques près du Cateau et occupé Briastre. Nous nous sommes emparés d'Iway et progressons à l'est de cet endroit, après avoir brisé de violentes contre-attaques.' Nous avons aussi conquis Tressies. Notre grande avance au sud de la Sensée a forcé l'ennemi à abandonner en hâte ses solides positions au nord de la rivière. Nous avons dispersé des arrière-gardes ennemies de la partie septentrionale de la ligne Drocourl-Quéant, entre la Scar-pe et Quiry-Lametle et nous sommes emparés de Saitty-en-Oslrcvent, Vitry-en-Arto:s, Iselles-Erque-chin-Drocourl et Fougièrcs. DERNIERES DEPECHES VERS LA PAIX La répanse allemande Premières impressions et a'-réciations Bruxelles, 13 oct. — Du «Belgischer Kurier» : « Nous évacuons les territoires occupés. Nous restituons le terrain sur lequel, en fidfel.es Allemands, nous avons combattu pour la terre allemande. Si la note allemand^ montre dans sa brièveté toute sa porté?, --- un nut Oc plus ou de moins ne pouvait 5 Ortre ajouté sans influencer son effet, — il convient, à présent que le mot décisif vient d"êtie prononcé, d'appuyer son effet par la solidarité. Le secrétaire d'État Soif déclare que le chancelier parle au nom de l'immense majorité du peuple allemand. Le cabinet de guerre, les chefs supérieurs de l'armée, tous les secrétaires d'Etat, les ministres prussiens, les commissions du Conseil fédéral et du Reichstag, ainsi donc toutes les instances compétentes sont d'accord, et le peuple allemand s'est résolu à de lourds sacrifices en vue d'amener une paix durable, fondée sur le droit. L'Allemagne montre ainsi que ce but est plus élevé pour elle que ses propres intérêts, car les 14 articles de Wilson contiennent aussi la condition que la question d'Alsace-Lorraine ft celle des provinces prusso-polonaises soient envisagées comme questions diont il sera décidé au cours des négociations de paix. Nous avons consenti afin de faciliter la paix. On verra maintenant si le programme de la contre-partie est sérieux, car il va de soi qu'un droit ne saurait être unilatéral. A Wilson la parole maintenant. Si, comme nous en avens la confiance, il a fait des principes du droit sa maxime personnelle, les négociations doivent commencer ». Institution d'un Gouvernement parlementaire en Alsace-Lorraine. Strasbourg, 12 00t. — Après le gouverneur d'Alsace-Lorraine, voici que le secrétaire d'Etat pour l'Alsace-Lorraine, baron von Tschammer, vient également de présenter sa démission. D'après la 1 Presse Libre», organe social-démocratique, le Dr Schwander, bourgmestre, à qui le poste de gouverneur a été offert, comme on le sait, a reçu l'ordre de constituer un gouvernement parlementaire et est prêt à se mettre en rapport avec les chefs des divers partis. Après avoir eu des pourparlers avec les parties de la Diète, le Dr Schwander est reparti pour Berlin en vue de faire son rapport. Démission du conseiller de cabinet von Berg Berlin, 12 oet. — Le «Moniteur de l'Empire»» annonce que l'étoile de la comture de l'ordre icyal de la maison de HohenzoHern a été décernée au conseiller secret effectif et conseiller de cabinet _von Berg, en même temps que ce dernier a été relevé dô ses fonctions. L* nouveau ohef du ministère de la guerra allemand Berlin, 12 oct. — Le général-madoaJ Ulrich Hoffmann a été nommé chef du ministère de la guerre. Conseil de guerre à Londres Genève, 11 oct. — Le «Times» annonce que le Conseil de guerre aurait ccmmeascé des débat* sur la base des 14 clauses de VVikon. La «Mor-ning Post» annonce que le Conseil die guenre aurait reporté à mardi prochain la date de ses délibérations au sujet de la situation générale «t des possibilités de paix. LES COMBATS A L'OUEST La tentative de percée vers Valenolenne* Berlin, 12 oct. — La retraite des troupes exécutée la semaine dernière en toute méthode et avec le plus grand calme, ainsi que le transfert du front, a mis le haut commandement allemand à même de déjouer toutes les tentatives de percée. En Champagne, l'attaque, reconnue en temps opportun par les Allemands, dégénéra pour les Français en «ne sanglante défaite. Entre Meuoe et Argonnes, les tentatives américaines toujours renouvelées aux fins de percer le front ont échoué; entre Cambrai et Saint-Quentin les An-, glais ont pu faire reculer la ligne de défense al-\ lemande.Le haut commandement de l'armée avait particulièrement tablé sur le succès de» opérations entre Cambrai et Saint-Quentin, où il y avait, le 8 octobre, derrière le versant de Bté-mont tout la corpa de cavalerie anglaise tenu prêt avec appui de nombreuses batteries, dans le but d'effectuer la poussée dès le percement du front et de couper la communication entre Va-lenciennes et Le Cateau. Les cavaliers anglais, ayant été reconnus à temps par les aviateurg allemands, furent bientôt dispersés par le feu d'ar. tillerie. Le 11 octobre, nouvelle tentative anglaise de percer le front du nord-est de Cambrai,dans la direction de_ Valenciennes en attaquant, cetto fois, avec plusieurs divisions britanniques et canadiennes fraîches dans un espace relativement restreint, mais avec une profondeur considérable; » leurs profondes vagues assaillantes étaient par- ; tïellement dirigées par des officiers à cheval : de nombreux tanks les précédaient. Au premier assaut ils réussirent à prendre le village d'Irvy, situé dans la ligne allemande. Sur les hauteurs à l'est et au sud-est du village, par contre, la contre-attaque allemande appuyee de char blindés eut bientôt enrayé les assaillants. Le nouveau recul de front au Chemin des Dames, à l'Aisne et en Champagne, procure aux Allemands un nouveau raccourcissement et renforcement de leur ligne. Bombardement de Lille Berlin, 12 oct. — Lille a été bombardée par les Anglais. Les faubourgs de Lambersart et de la Madeleine ont été exposés à un feu violent, le premier le 10, le second le 11 octobra La mort de Laon Berlin, 12 oct. — Laon a la physionomie d'une ville morte; on n'y voit aucun être vivant et c'est un vrai cauchemar qui pèse sur ses rues. A intervalles réguliers, on entend le fracas des coups d'obus lourds; la fumée et la poussière de briques tourbillonnent à grande hauteur dans l'air. Bref, le bombardement suit son cours. Il ne se passe aucune journée où il n'y ait pas au moins 600 obus déchirant la ville. Dans toutes les parties de la ville haute et de la ville basse, partout dans les faubourgs, on voit les ravages des proectiles de gros calibre. Çà et là, on voit s'enflammer des poutres et madriers en suiete des explosions; dfs incendies prennent naissance; à vrai dire, ils ne tardent pas à être étouffés par l'activité des Allemands. Seul, le faubourg de Neufville subit des incendies considérables, mais l'extension du fléau est enrayée par l'œuvre résolue du sauveta^p allemand. Tous les édifices publics : gare, theâtre, préfecture^ palais de justice, écoles et casernes, sont vises par l'artillerie française. Le nouveau quartier de la ville, notamment les nouvelles rues, celles avoisinant l'église Saint-Martin, la place de la Mairie, la rue de Chambry, la rangée de maisons du quai Saint-Vincent, le quartier entourant la citadelle sont ainsi détruits par ce bombardement insensé; la perte de vies humaines est, par contre, comparativement minime, et cela grâce aux mesures de prévoyance de la municipalité allemande. Les habitants épouvantés sont blottis dans leurs caves et abris, dans la triste obscurité, au milieu des objets constituant leur pauvre bien; ils sont fort surexcités et ne parlent qu'avec horreur du gouvernement et de l'armée français. Ce n'est pas assez de nous bombarder jour et nuit, disent-ils, comme si nous étions ennemis de la France, ils nous envoient encore des aviateurs qui nous harcèlent de leurs bombes. Le bourgmestre suppléant Michaus, qui remplace le maire absent, s'est mis d'accord avec le notaire Voix au sujet dets intérêts de la ville; tous deux sont profondément impressionnés par le malheur que leur propre armée fait subir à la ville. D'accord avec d'autres citoyens de Laon, et malgré la situation précaire qui leur est créée par le bombardement, ils ont trouvé le temps de rédiger, dans les temps de pauses de ce dernier, un supplique de protestation, dans le but d'obliger le gouvernement français à une justification de ces agissements, qui leur paraissent incompréhensibles étant donné que les dirigeants responsables sont exactement avertis que la majeure partie des habitants est restée dans la ville.Il est impossible, assurent-ils, que la nation française approuve ces actes, ou bien il nous a trahis et nous traite comme les pires ennemis héréditaires. La guerre sous-marine Londres, 12 oct. — On mande de Washington à l'agence Reuter : L'Amirauté signale la perte du vapeur arme « OtrSftto », qui eït entré en colîiSion avec îe vapeur « Kashmir ». Les deux navires transportaient des troupes américaines. L' « Otranto n s'est brisé sur la côte irlandaise. Trois cent trente-cinq soldats américains, onze officiers et quatre-vingt-cinq hommes d'équipage manquent à l'appel. Le vapeur « Kashmir » a réussi à gagner un port écossais. On signale encore qu'un contre-torpilleur a sauvé 27 officiers et 239 hommes d'équipage, ainsi que 300 soldats américains et 30 matelots français. La peste dans l'armée française? Berne. 12 oct. — De 1'nlnte.liigenzblatt» ; L'afflux en masse des bataillons africains et asiatiques, soldats et ouvriers, introduits en France et en Angleterre, a eu pour corollaire l'introduction de malad&es précédemment inconnues. Outre la grippe, qui est fréquemment revenue désoler le centre et l'ouest de l'Europe, on voit se déclarer actuellement des épidémies encore plus dangereuses. Depuis quelque temps, des bruits alarmants circulent, et on attribue la fermeture 4e la frontière franco-espagnole à l'an- Earitioe de la peste chez les soldats français, a Suisse, ajoute le journal, devrait concentrer toute son attention sur ces événements. La disette de charbon en Angleterre Berlin, 12 oct. — Une information transmise par le département houiller d'Angleterre signale que le manque de charbon s'aggrave die jour ea jour. Il v a dieux mois, la situation était^ critique ; à présent, elle est plus que critique, étant donné que les fabriques de munitions de plusieurs parti-os du pays sont insuffisamment ap^ provisionnées de combustible, d'où la nécessité pour elles de chômer un four par semaine. En Ecosse, la disette die charbon est particulièrement alarmante. Dans les Midlands et le York-sihire, les fabriques de munitions réclament la houille à cor et à cri ; seulement. 011 ne peut leur donner satisfaction. De nombreux charbonnages ont à peu près épuisé leurs réserves.^On s'efforce d'approvisionner plus ou moins régulièrement les chemins die fer. mais sans grand succès. La raison oapitate die oe manque de charbon réside dans la diminution d'extraction firovenant du grand nombre d'ouvriers pris par 'armée. Autre raison : les alliés 4e l'Angleterre, gros consommateurs de charbon, phis gros à présent qu'ils ne l'ont jamais été, et les exigences de la navigation, qui a absorbé cet été une quantité de charbon dépassant la normale ; finalement, les conséquences de la récente grève des cheminots font encore ressentir le- ~ effets. L'Afrique du Sud adftte la Rhodésla Berlin, 12 oct. — On mande de La Haye à la « Gazette de Guerre » : Le gouvernement du sud-africain aurait acheté la Rhodesia à la Chartered Company. L'achat a eu lieu sans la collaboration de la population ni du parlement sud-africain. Rupture diplomatique entre l'Oukralne et la Grande-Russie Bâle, 12 oct. — Oa mande de Stockholm à la «Nouvelle Correspondance» : On annonce officiellement de Kiew ù rupture des reiatiens diplomatiques, depuis le 43 octobre, entre l'Oukraine et la Grande-Russie. Il y aurait une forte agitation en Oukraine par suite de l'imminence de l'évacuation des troupes allemandes et australien groises et do Textension, <te jour en jour croissante, du mouvement bolcheviste. Le «Belg. Kuiier» fait observer que si cette information est affublée d'un certaia vernis d'apparence officielle, il n'ea est pas moins vrai qu'on fera bien d'attendre de plus amples détails. Mis* au point Berlin, 12 oct. —• Les édiles <Je Bruges ont émis, le 1 septembre, les déclarations suivantes qui viennent jeter un jour convaincant sur les nombreux rapports mensongers accumulés h cfearge des Allemands. < Les bourgmestre et échevins de la ville de Bruges déclarent par la présente que le télégramme lancé de la Taur Eiffel, d'après lequel les Allemands auraient enlevé des plateaux, etc., en cuivre repoussé garnissant l'église Saint-Sauveur, l'église Saint-Jacques, les tombeaux da personnalités telles que Jean De Cortenbergh, secrétaire de Philippe le Beau (XVIe siècle) est contraire à la vérité. De plus, les soussignés, après que le bourgmestre et les échevins ont eu connaissance de l'article du « Telegraaf » du 31 août 1918, déclarent ces lignes mensongères, en ajoutant que l'hôpital Saint-Jacques et l'église Notre-Dame sont encombrés de civils blessés. Us n'ont pas connaissance du fait que la majeure partie des blessés auraient été atteints par le tir allemand, lequel aurait tué de nombreux habi tants; que des abris réservés en ville à la popula* tion auraient été touchés par des obus et que de nombreux accidents seraient survenus dans les rues par Suite de la chute de shrapnells. Bruges, le 14 septembre 1918. (S.) Le Bourgmestre et les Echevins. ECHOS ET NOUVELLES CHRONIQUE DES ABUS On apprend que le C. N. va mettre en vente de grandes quantités die chaussures au prix de 20 frs pour les non secourus et de 15 frs pour les chômeurs. Dans la crainte du choléra, le ff. die bourgmestre de Bruxelles, M. Steens, conseille de se laver souvent les mains. Il a raison, seulement, il devrait faire distribuer du savon aux magasins du C. N. Il en a été _ distribué, durant les quinzaines du 15 au 27 avril et puis du 22 juillet au 3 août 1918, dcnc pour tout l'été, deux fois seulement. Il n'y a rien d'étonnant à ce <jue l'épidémie se soit déclarée ; la faute en est aux dirigeants du C. N., qui doivent savoir que l'homme respire par les pores de la peau, et que le savon est aussi nécessaire que le pain. Au prix auquel il se vend, il est inaccessible aux petites bourses ; aussi l'on ferait bien de distribuer d'urgence, dans les cantines, du savon à tous ceux qui vont à la soupe, c'est le seul moyen d'enrayer le mal, et toutes les classes de la Société s'en ressentiront. Les contrôleurs d'un cinéma du centre de la capitale nous écrivent pour se plaindre de ne gagner par mois que 60 fr., soit un peu moins que 2 fr. par jour, et cela pour un travail variant de huit à neuf heures de service. En plus, ils doivent, un jour par semaine, porter dans les établissements publics des affiches. Il v a des tournées qui s'étendent jusque bien au delà des étangs d'Ixelles. Ils reçoivent pour cela une gratification de... 3 fr. Aussi veit-on sans cessa die nouvelles têtes dans oet établissement. Le 1er septembre, on engagea un nouveau contrôleur, qui quelques jours après partait, estimant qu'il était trop mal rémunéré. Ses jours de travail ne lui furent pas payés. Le directeur lui dit de s'adresser au Conseil ''e Prud'hommes. La grève des magistrats sauve a direction. Jolie morale. Il y a en Belgique quantité d'usines qui travaillent pour le Comité National. Nombre de ces usines d'e maintenant et d'avant la guerre étaient dans une situation précaire, due à la mauvaise gestion ou à d'autres causes. Depuis le jour où elles ont travaillé pour le Comité National, leur situation est devenue scandaleusement propsère. Plusieurs de ces firmes ont travaillé pour le Comité parce que leur situation financière. au début de la guerre me leur permettait pas de travailler pour leur compte. Si une partie de la population se sacrifie pour la patrie, on ne saurait admettre qu'une autre partie gagne ou vole des sommes fabuleuses pendant que d'autres se font gratuitement trouer ta peau. Tout enrichissement en temps de guerre est incompatible avec l'intérêt de la patrie, surtout quand il d'agit de s'enrichir par l'intermédiaire d'une organisation appelée Comité National. Il n'y a rien d'étonnant à ce que de gros fermiers et des distillateurs envoient toutes les semaines des sacs de farine, des mottes de beur-i-e, des quartiers de viande, etc. à certains potentats ; c'est qu'ils y trouvent leur bénéfice à ces largesses. D'un côté on donne 1,(000 fr. et de l'autre côté on en récupère lOfl.OOO. Comment est-il possible qu'en ces temps de misère on trafique avec de l'alcool provenant du Comité National. Allez chez les coiffeurs, leurs lotions se font avec de l'alcool du Comité. Et dire qu<" cet aicooï se faDritjue avec de bons grains. (Na-tureHamemt_ on dira toujours que l'aloool se fait avec des déchets ou des grains avariés). Le contraire est plutôt vrai. Je crois que l'alcool se, fait avec du bon grain et le pain, pleàn de son, se fait parfois awt des grains avariés. Dans cet ordre d'idées, il y a beaucoup à faire. On pourrait réduire aussi un peu la levure, dont la fabrication exige beaucoup de grains et diminuei plutôt le son dans le pain en v mettant plus de farine. ncvcnc au eois-saeRE Il T V T SC 0^ et sa -dans Z\j$ I/I4 T I4III4 THBO... DORT m PACIFISME ET BARBARIE On dit parfois d'une personne dont on constate le bonheur : t Elle est heureuse comme un poisson dans l'eau ». Le poisson dans l'eau est-il donc heureux au point de passer pour le parangon du bonheur? On en peut douter. Que ce soit dans le domaine restreint d'une rivière ou dans l'infini des ooéans, la nappe die la surface couvre un champ de bataille. L'onde douce et salée n'est que le vaste théâtre d'un drame éternel, où chaque industrie est tour à tour le bourreau et la victime d'un autre. Et pourtant, le fleuve est large et profond, l'océan est incommensurable. Chacun s'y pourrait mouvoir en toute liberté. Pourquoi faut-il qua Peau ne recèle que dies ennemis acharnés toujours avides de s'enfcredévcrer ? C'est que la nature s'est plu à mettre la destruction en regard de la création. Ce sont deux forces qu'elle a jugé utile d'opposer l'une à l'autre, sans doute pour maintenir l'équilibre. N'observe-t-on, du reste, pas la même loi à la surface de la terre? Tous les animaux, à quelque espèce qu'ils appartiennent, ont à se défendre contre d'autres animaux. L'épervieT se repaît de la chair d'oiseaux plus petits, lesquels; se détruisent entre eux et dévorent les insectes. Le renard mange les poules ; les poules sont friandes d'escargots et de vêtis de terre. Partout où il y a création règne en même temps l'esprit de destruction. Faut-il en conclure que la Nature est à la fois mère et marâtre et que l'homme est fou de chercher à supprimer le mal ? Oue peut-il contre cette volonté supérieure qui a assigné le plus faible en pâture au plus fort? Troublante question! Si le mal est le corollaire indispensable diu bien, la civilisation pourra-t-elïe jamais le déraciner, et ses efforts ne sont-ils pas voués à un échec inéluctable ? Il ne manque pas de penseurs pour affirmer que le pacifiste, dans son désir de supprimer les guerres homicides, marche à i'encontre des dispositions de la Nature même. Fort heureusement, ces penseurs n'ont rai&on qu'en apparence. Il est vrai que la Nature, non contente de la destruction par mort naturelle. & institué le besoin de destruction d'individu à individu. Mais il ne faudrait pas oublier que ce besoin de destruction ne s'applique qu'à des êtres d'espèces différentes. Un proverbe dit que « les loups ce se mangent pas entre eux ». Et, en effet, même affamés, ris ne se ruent pas les uns sur les autres. Tout au plus se partagent-ils le corps d'un des leurs, tombé sous la balle d'un chasseur. On peut dire, d'une manière générale, que les animaux ne s'attaquent qu'à des êtres différents d'eux. Le tigre, aussi féroce qu'il sodt, oe s'en prend pas à sen semblable. L'oiseau de proie ne poursuit que des oiseaux d'une autre espèce. Au surplus, l'esprit de destruction chez l'animal ne correspond qu'à un besoin de conservation personnelle. Le brochet, qui avale une ablette, y est poussé par la faim. Son acte n'est pas rime méchanceté au fond. Il n'a pas dans l'idée de martyriser le petit poisson et n'éprouve contre lui nulle haine. En le dévorant, U. n'obéit qu'à une nécessité instinctive. L'homme, l'homme seul, a îe triste privilège de se détruire en famille. Loin d'ôtre en cela: d'accord avec la nature, il est en contradiction avec elle. Car la nature n'a pas donné aux êtres humain» le besoin de se détruire réciproquement. Elle ne leur a donné que ie besoin d'immoler, sans haine, d'autres animaux, pour et» faira leur nourriture. Le pacifisme peut dorw marcher de Pavant, sains crainte de se heurter aux lois de la lia-i turc. Celle-ci ne reconnaît pas le fratricide. Et ceux qui prétendent que la guerre est un mal nécessaire n« peuvent sa réclamer que de JU Barbarie I VIEUX-BRUXELLES triompha ou Vieux>BruKeIl«9i ^

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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