Le bruxellois: journal quotidien indépendant

681 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 20 April. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sj19k47p06/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Le Bruxellois JOURNAL QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etrange ^ Los abonnements sont reçus exolnsivemc par tous les BURTCATTX PTC POSTES. Les réclamations concernant les abom monts doivent être adressées exclusivement bureau de poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : •> mol* l m'ois Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.C Tiraga : 125,000 par jou .. -s, ANNONCES Faits divers et Echos laligHe fr. 5 01 Nécrologie 3 00 Annonces commerciales 2 0» Annonces financières 2 Otl PETITES ANNONCES : la crrando litnio 2 OJ Rédacteur en chef Eenh ARMANT). Rédaction, Administration, Publicité, Vente BRUXELLES, 33-33, rue de la Caserne. Tirage : 125,000 par jour* LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS ^BERLIN, 19 avril. — Officiel ; Théâtre do la guerre à l'Ouest. Sur le champ d)entonnoirs flamand, di multiples combats se déroulent entre no. détachements de reconnaissance et des f>os tes belges et anglais. De fortes attaques ■exécutées far l'ennemi, venant, du Nord et élu Nord-Ouest, contre Wytschaeté\ ont éti repoussêes. Dès tes préparatifs, Cennemi subit les :plus lourdes -pertes sous notre feu di destruction. Forte activité combntfive de: artillerie entre Bailleui et La Bassée. Ai-nord-ouest de Béthune, notre infanterie e, attaqué les lignes ennemies au nord dit canal de La Bassée et s'est emparée de quelques canons. Près de Festubert et di Givenchy, le combat s'est déroulé avec des alternatives diverses de succès. Nous avoin fait, plus de 600 -prisonniers. De fortes attaques françaises, exécutées sur plusieurs rangs de profondeur. ont succédé à l'activité d'artillerie qui avait augmenté d'intensité depuis quelques jours sur l'Avre,, dam fa direction de Moreuil et de Morisel. Sut les deux rives de l'Avre, à travers la forêt de_ Senecat et des deux côtés de la routt 'Ailly-Moreuil, des vagues d'attanue compactes se sont vainement lancées à l'assaut H diverses reprises. Au cours d'un combat acharné, l'ennemi fut refoulé avec des pertes sanglantes. Un feu d'artillerie intense a persisté également durant la nuit dans et secteur de combat. \ l'Es! OUKRAINE : En Tauride, nous avons cCcupé T schaplenka et Melitopol. Front en Macédoine : Des entreprises de troupes spéciales d'as-'eaut nous ont valu la capture de quelques Italiens et de quelques Serbes BERLIN, 18 avril. — Officiel du soir : En Flandre et sur le champ de bataille de la Lys, la situation est inchangée. A?i nord-ouest de Moreuil de fortes attaques françaises se sont écroulées avec des pertes sanglantes.BERLIN, 19 avril, — Officiel : La guerre sons-marine. Au matin du SI mars un trcnsatlantique anglais particulièrement p-,écieux d'au moins 18,000 tonnes a été coulé par un de nos sous-marins commandé par le lieutenant-capitaine Wilhclm Mi:\rr. Sur l'emplacement où le vapeur avait sombré, on a trouvé plus tard des débris du navire et des bateaux de sauvetage vides. Sfir mer. BERLIN, 18 avril. — Officiel : Dans la nuit du 17 au 18 avril Ostende a été bombardée de la mer. Il iiy a pas eu de dégâts militaires. Le malin du 18 avril "nos torpilleurs ont pris sous un feu de 600 obus des dépôts et des entrepôts ennemis entre Dunkerque et Nieuport. AUTRICHSEN VIENNE, 18 avril .-Entre le lac de Ga de et la Piave combat d'artillerie anime et vive activité aérienne, t. i Alba ie Le if d'officier Arrighi a remporté sa 2!te victoire aérienne-, TURC CONSTANTINOPLE, 17 avril ; Front iiii Caucase : Nos troupes s'approchent méthodiquement ie la région du Kars. Sur la côte noire cavalerie a occupe Tschurouk Su (Kobulty). Lu. poursuite continue Pour autant que nous avons pu constater, nos troupes ont fait prisonniers à Batoum, pat mi les éléments ennemis qui défendaient la forteresse, 600^, hommes en tenue d'officier et 2J00 en tenue de Soldats. Parmi eux se trouvait un commandant de forteresse et beaucoup d'officiers supérieurs d'état-major. A ous avons capturé 85 canons de calibres divers, des locomotives et plusieurs wagons, des automobiles, beaucoup de moyens d information et des provisions de vivres. l'roii! ue Palestine : Nous avons repoussé des détachements dé reconnaissance ennemis.Sur ces autres fronts la situation est inchangee. BULGARE SOFIA, 16 aznil ; Front en iuucéaoine : Dans la vallée du Skumbi supérieur nos postes ont chasse par Leur feu deux détachements français d'infanterie des deux côtes de la route BitoLia-Pri.ip. Act.vuê anunee et réciproque d'artillerie. A t'est au V ardar nous avons dlsperse des patrouilles anglaises Dans la vallée de La àtrouma, .es combats ianimés de reconnaissance au 15 avril ont Continué dans le.t plaines devant nos positions jusque tard dans La nuit. Dans Le village de Frosemk nos unités ont fait prisonniers 1 officier et 8 Augiàis blesses a.nsi que 80 blesses grièvement et ont capturé plusieurs mitraille uses,lance-bombes, une grande quantité de fusus et d'autre matériel de guerre. Sur les deux rivés du Vardar activité aérienne ennemie animée. Front de la uoorouucîta : Armistice. FRANÇAIS TARIS j 1S avril. — Officiel, 3 lu, p. m. . Dans la région de Corbény, nous avons fris sous nos feux et dispersé un fort détachement ennemi qui tentait daborder nos lignes après une -préparation cl artillerie. L'ennemi a lancé plusieurs coups de main en Champagne, sur la rive droite de la Meuse, à l'est d ubois des Caurières et vers Dam-loup, notamment. Toutes ces tentatives ont été repoussées. Des prisonniers sont restés entre nos mains. De notre côté, nous avons • réussi, au nord-ouest de Reims et en Lor-t0w*+ plusieurs incursions dans tes lignes ennemies et fait un certain nombre de prisonniers.PARIS, 18 avril. — Officiel, 11 h., p. m.; • Ce matin nos troupes ont attaqué les positions ennemies de part et d'autre de l'A-vre, sur un front de quatre kilomètres, entre T hernies et M ailly-R aineval. A l'est de l'Avre, nous avons réalisé de sensibles progrès. A l'ouest, nos troupes ont enlevé la majeure partie des bois de Sénécat et porté leur ligne jusqu'aux lisières de Castel. Plus au ' sud, nous avons atteint les pentes ouest des hauteurs qui dominent l'Avre. Le chiffre des ' prisonniers que nous avons fait dépasse ac-; tuellemenl cinq cents, dont, quinse officiers. Nous avons capturé plusieurs mitrailleuses. Il se confirme que le coup de main tenté par l'ennemi la nuit dernière à l'est du bois des Caurières a été meurtrier pour lui. Nous avons trouvé une quarantaine de morts ennemis sur le terrain. D'autre part, nous avons fait vingt pris-onniers, dont un officier. Canonnade intermittent c sur le reste du front au cours de la_journêe. ITALIEN ROME, 17 avril. — Officiel • Des troupes anglaises ont fait des prisonniers et capturé du matériel de guerre sur le haut plateau d'Asiago, tandis que des troupes italiennes obtenaient le même résultat près, du monte Tomba. A l'embouchure de la Piave, à l'est de Fossalta, nous avons réussi à disperser des postes ennemis sous un feu énergique et incessant de mitrailleuses-, en outre, nous avons infligé des pertes à un détachement d'attaque ennemi qui avait passé à cef. endroit sur la rive gauche de la Piave. Par une canonnade efficace exécutée dans la vallée de Lagarina, nous avons touché en plein un train militaire dans une des gares du secteur de Roberetto et nous avons incendié des dépôts ennemis à fllori, ANGLAIS LON DR ES, 18 avril. — {Renier). — Officiel.Lord, Milner est nommé sous-secrétaire d'Etat pour la guerre, le duc de Derby est nommé ambassadeur en France. Sir Austin Chamberlain a été nommé membre du Cabinet.LONDRES, 17 avril. — Officiel : Nous avons prononcé hier soir une fructueuse contre-attaque dans les environs de W ytschaete. A Meteren, nous avons aussi réussi, par une contre-attaque, à 1 établir notre ligne; le village'lui-même est resté en-il e nos rnams. Nous avons repoussé toute» j an.ie-. f-rouannes.- far L ennemi au nord de Badlcui hier ap'ès-midi et hier soir; les Allemands ont subi de fortes pertes. D impo- fa/lie., masses de i-on-ire^ ennemies, avà -çant en imngs se-rés, ont été p'ises sous notre feu à courte distance; elles ont subi de lourdes pertes; en mitre, nous avons fait un certain nombre de prisonniers. Hier, après une préparation d'artillerie, l'ennemi a tenté aussi des attaques à l'est de Robecq;elles ont été enrayées par notre feu. A la suite des progrès faits par l'ennemi sur le front de la Lys, nos troupes ont été repliées de leurs positions avancées à l'est d'Y près sur une nouvelle ligne. N ous avons effectué notre retraite sans que l'ennemi s'a-perçi'it de notre mouvement.Hier midi, lorsque des détachements ennemis se sont avancés vers notre ancienne position, ils ont été surpris par le feu de nos avant-postes et extermines.Sur le front au sud d'Arras, les détachements d'infanterie allemande qui avaient pénétré dans nos tranchées établies en face de Boyclles, en ont. été rejetés hier Midi. Ils ont laissé un certain nombre de prisonniers entre nos mains. Nous avons entièrement rétabli notre ligne dans ce secteur. Au sud de la Somme, l'action de l'artillerie ennemie est devenue beaucoup plus violente sut Le front britannique. Ce matin, après un énergique bombardement, les Allemands ont déchaîné des attaques d'infanterie tout le long clu front, de la Lys, ainsi que depuis la forêt de Nieppe -jusqu'à \'Vytschaete. Durant toute ta journee, nous a; ous repoussé l'ennemi qui a subi des pertes sensibles. Au cours des contre-attaques que nous avons exécutées hier, nos troupes ont réussi ,i -pu lL cr di~ns les images de ni eteren et de Wytschaete, mais elles n'ont pu s'y maintenir sous Les attaques incessantes de L'eune-. . a.i- ce irom^uc troupes françaises collaborent avec les nôtres. Sur le reste du front britannique, rien à signaler. t Uermèrts uepêolies Nouveaux 'préparatifs allemands. Pa,ris, 19 avril, — L>u «Journal,» : De-pu.'S une semaine, les Àliemands concen-tnamt a,u fruiic angïais, entre Armentières •o; AiiuKas, une quantité énorme tbe troupes d'assaut ofc préparent une masse inouïe de générateurs à gaz, d<s ûôpôts cte gaanaci-es a gaz, cte jajwe-imiiies et de> canons. li s'agit sans nul doute d'une offensive do grand styfc. Les récents succès allemands en Flandre. Berlin, 18 avril. — Zonrusboke, Pas>-scnendaelo, Pceikapello et Loagemarck sont de nouveau au pouvoir des Allemands. Dans le monde ent.er, il n'y a pais un coin do terre pour l-squcl tant de f>a-ng fut versé que pour oes 4 villages flamands, qui, eu réalité, ne sont plus que des tas de ruines et des iiioms géo-graph'ques. Les pertes anglaises se comptent par centaines de mille. Dams l'as nombreuses batailles, les Anglais ne purent s'avancer graduellement que là où dans le rayon du feu roulant la der-niène vie s'était éteinte, la dernière arme s'était brisée et ébréchée. Voilà comment Langemarck, Poelkapelle, Zonnet-beke et Passcheada-eie tombèrent aux mains des Anglais. C'étaient des combats âpres, ardents, auxquels toutefois toute décision restait refusée. Actuellement.iei encore, la dernière étincelle d'un succès anglais cTans la bataille de Flandre est éteinte pour les Anglais par la reprisa de Poelkapalle, Zo<nneb?ke et Langemarck. Ces noms n© représentent que les cimetières monstres de la fleur de l'armée anglaise. Berne, 18 avril. — Un a'rticle de fond de la «Baeo'-ér Nat'on,alzeHung» écrit, concernant la situation militaire actuelle au front de l'Ouest et ses oonKéqu-eiwxs morofes, ce qui suit : Certes, la chute de Ba.iMeul et de Wytechrobe eet un progrès iinoorfanit, pour les Allemands. Mais, par delà, i] y a un facteur dont la force de oénëtraèion en cyclone doit grand'r.C'est la série des défaites oui, de leur cr^é engendrent d'anitres d'faites nour l'Entente. Certes, le soldat affigVs est f.n:mé encore du courage et de lîacfc'vité de son ancienne race admirable. Mais le sentiment d'être toujours vaincu, la méfamee envers son propre co-mmmd'5'Tri('>nt et la confiance absente sur le pronre succès final dev'endront les plus puissantes firmes d'Hindenburi ; de la victoire jaillit unie nouvelle victoire, comme une catastrophe en engendre une Autns. II faut reconnaître la s'ucérité, avec laquelle les communiqués anglais avouent leurs propres insuccès. Mais lorsou'on lit Sans ces'je : « L'ennemi a réussi », ou bien « L'ennemi est parvenu s et d-s tournures de phrase semblab'es, qu: toutes 'm-nliquent ou périnhraisent V fatal « Rfv t-ro », les Anglais doivent finalement s? lasser perdre l'espoir, qui est leur meilleure source d'é^erg-'e. L'on ne peut prétendre qu'un pareil état soit déjà l'état normal <?e l'armée anglaise, mais l'on pourrait à p«nc s'étonner si tel était déjà le cas aujourd'hui ou qu'il le devînt dema'n. Non seulement pour des mof-'fs de rtraté-gie, un succès est devenu p!us nécessaire que jamais pour l'Entente, pour soulager Ypres et pour ne pas rétrécir davantage encore le front devenu restreint entre la po-s'tion anglaise et la mer. Non, ce sont pour ainsi dire aussi des motifs ^e sentirneot qui demandent un soulagement semblable, si l'on ne veut pas que les défaite; interviennent pour a nsi d're automatiquement. Los combats à !;i Lys. 1---Vi'l 18 t'Vvri! -— L'- TOa,ti» du 17 avril, une forte attaque en,nem:e contre Wytschf.etc fut étouffée de nouveau sous la fou de défonce allemand. Des attaques ennemies ultérieures massées sur plusieurs rangs se sont écroulées en cet endroit, ainsi qu'au nord est de Wulver-gem, sous de très lourdes pertes ennemi es. Entre Ba'lieul et Mer ville, mais srurtout au sud de Merviîle, le feu ennemi a atteint toute la journée la plus grande intensité. Une attaque alleman-e contre la ligne ennemie à l'ouest de Mtftoren nous a valu 80 prisonniers. Dans Lîfcnuit du 17 au 18 avril, l'exusomi a prononcé sur tout le front de violents coups de main d'artillerie contre les tranchées allemandes. La route au nord ouosft d'Amiens, le triangle équilatéra! de Lan.. geau ainsi quo la voie d'Am'ens à A lly ont été abondamment canonnés par l'ar-tdlerie allemande. Les pertes anglaises el 1 ur remplacement Eerl n, 18 avril. — Le 17 avril, un Anglais de 18 ans fut fait prisonnier; il n'avait reçu aucur» instrucfc_on m i-taire et avait été envoyé il y a quelques jours à peine au front, en qualité de soldat d'armement. 11 fut aimé et versé dans urne compagnie qui devait immédiatement aller au combat de prenne ie ligne. Près de Laventie, toute urne oompa.gn.e de soldats d'armement fut fait pr^onn-è-iie sans un'seul fus 1. Dans u*i hôtel près de Bailleui, se trouvait un état major de bataillon tue W ofLciers et soldats qui .perdit 53 hommes en un seul jour. En outre, un Russe qui ava fc été incorporé de foroe dans l'armée anglaise fut fao. prisonnier. Tous ces détails prouvent, d'une part, l'énormité des perdes anglaises, d'un autre côté à quels moyen,-.; l'An-g.jeterna eat obi gée do recourir pour oombler Les vides béants do son armée. La ûisk'uetîoa de Bailleui. Berlin, 18 avril. — Après que les triplas barricades habilement aménagées avec de nombreux ni ds de m trailleusos anglais autour de l'enceinte de BaiLeul étirera, été mis en pièces dansi la nuit du 15 au 16 avril, A'glc et Al .erses, villages situés a.il nord de la ville, furent prises dlasaa.ut, à la suite d'un nouvel éi.ain, dans l'après-midi du lo avr.l. Los Anglais évacuèrent alors en toute hâte la ville dans la direction du nord ouest et subirent les plus lourdes pertes sous le feu do poursuite des ^llerruands. En eon-neX.on avec l'enlèvement d'Aigle cité plus haut, des troupes volsktes s'étaient amenées de leur propre chef elt, avaient encerclé Bailleui., La ville ne put d'abord que faiblement être occupée, vu le feu d'artiller'e très lourd dirigé par l'ennemi sur la. malheureuse ville. Dans les rues et sur les barricades gisaient dos monceaux de cadavres anglais. La villffl offrait le spectacle de la désolaition. La plupart des maisons et des églises ne sont plus qu'un amas d» ruines. Par suite du tir aveugle des Anglais, la localité ©at youée à uno destruction complète et partage ainsi Le sort d'Armenfcières, dp S t-Quentin et de beaucoup d'autres villes et villagès autrefois florissants que les Anglais ont réduite en cendres, sans merci, en abandonnant leurs habitants à la plus grande misère. L'évacuation de Paris. Berne, 16 avril. — Du Berner Tageblatt . « Les correspondants parisiens des journaux romains laissent percer la certitude que, peu à peu, l'évacuation de Paris affecte un caractère semi-officiel. Jusqu'ici, ie gouvernement avait réprouvé les départs d'habitants et les restrictions dans la vie économique (sans chercher non plus à remédier aux entraves dans lé trafic). Voici maintenant qu'il veut se débarrasser de tous les habitants qui veulent quitter Paris; en conséquence, il renforce le service dos chemins de fer, et met à la disposition dos intéressés tous les moyens de transport imaginables Mais plus l'offensive allemande gagne en ampleur, plus on voit affluer vers Paris la population civile des régions évacuées. On voit ces gens par milliers, sur de petites charrettes où ils ont chargé tout leur bien, avec leurs enfants, chassant leur bétail devant eux; ils font irruption dans les faubourgs de Paris, et on ne veut pas les forcer à rester dans l'enceinte des fortifications, zone qui est déjà encombrée d'ouvriers licenciés par les usines subitement fermées. Et c'est pourquoi l'on met tout en œuvre dans le but de repousser vers le Midi ou vefs le Sud-Est, le trop plein de mangeurs. Qui exposera ce que ces « réfugiés » savent raconter, ou, disons-le plutôt, tous les passages que la censure parisienne inteidit de publier? On dépeint ensuite comment ils ont dû fuir à toutes jambes d'Amiens et autres localités, après avoir emballé leur nécessaire, emporte à la hâte dans des paniers, draps, etc. Naturellement, on procède déjà au transport des trésors d'art parisiens, après que, — prétendument tout au moins —, le Panthéon a été 'atteint par les effets des bombardements à longue portée. A vrai dire, Notre-Dame et l'Opéra ont été, depuis longtemps, rembourrés de sacs de sab'e, en prévision du danger des zeppelins et avions, et tout ce qu'on a de précieux est calé au plus profond des caves. Quant à la statue de Strasbourg, puissant moyen de propagande patriot:que, o.n veut la retirer de la place de la Concorde; ou bien l'en a-t-on déjà éloignée, car si le bombardement devait ôtre fatal à ce -ymbole des espoirs français, peut-on en prévoir les effets sur les esprits, déjà fortement déprimés? Mais peut-être la mesure est-elle dictée, rr>o;"s par la crainte des bombardements allemands que par l'ap-préhensior^ d,u .vandalisme de la populace parisienne, car celle-ci a prouvé déjà ne le céder en iien, quant à sa conduite, auS procédés bolchevistes ! Amerë consolation. Berne, 12 avril. — Qu'on lise attentivement ce sermon du Daily Mail, qui s'exprime d'après les données d'une « autorité supérieure » : Il ne faut pas s"e laisser hypnotiser par les communiqués militaires officiels. En une bataille telle que celle-ci, les rapports officiels relatant des poussées ou des retraites plus ou moins importantes, ne peuvent compter que comme aperçus géographiques et ne disent pas gran-a'chose à ceux non initiés à la direction des opérations. Lu public se dem.anne alors ; « Les Boches finiront-ils par prendre Amiens? » 11 y a lieu de répondre : « Peut-être, le général Foch" parviendra-t-il à détruire plus de divisions allemandes en les attirant à lui qu'en les tenant à l'écart. Mais le fait o'une anrice non vaincue signif.e bien plus que le sort d'une viile, et les péripéties de cette bata.lle ne sont pas uniquement caractérisées par les cartes régionales que publient les journaux en y indiquant par des hachaxes noires l'étenaue des succès ailemanas: On croira.t voir une gros.e poire juteuse; mais l'empereur sa.t qua.u milieu elle est vice. L'essentiel, c'est que, nulle part, les Al.émanes ne so..t parvenus à percer le front; le générai LudeiKXMrff ei;t tenu et refoulé, non pas par toutes nos forces <ie comb.:.t, mais par un peu plus que nos armées ce couverture. Ct ne.t pas quil soit opportun de se vanter et d'exagérer sa confiance, mais il se pourrait bien que, quand la tortue allemande aura suffisamment fait sortir sa U.te oe sa carapace, ie glaive des Alliés siffie une bonne fois sur elle. » Est-il un seul Anglais pouvant se sentir cori .olé par semblable ineptie ? Quant à nous, lisant entre les lignes de cutie pasqui-nacie, nous y oonstataiong à quel point l'impression causée à la suite des communiqués militaires officiels aura été touchée, avec quelle épouvante on doit suivre, sur la carte, le développement tie la grosse poire, et avec quelle auxîété l'on se repose toujours coite question : « Vont-ils avoir Amiens? » — A quoi le Salomon du Daily Mail répond oui aans son for intérieur, sinon il servirait a ses lecteurs autre chose que cette aigre fiche oe consotetion. uoinpiaiiito d'Angleterre. Berne, 12 avril. — Le Times du 5 contient cet article de Cecil Turner, bien fait pour caractériser La détresse actuelle de l'Angleterre • « Nous manquons à présent de vivres, de navires, d'hommes; et c'est de ces derniers que dépend la pénurie des deux autres. L'armée réclame des soldats, et il faut que les docks, de même que les autres indu-tries, lui en envoient. Le travail dans les ports ne s'exécute plus que d'une façon défectueuse; et si l'on continue à diminuer l'effectif ouvrier, en réduira du même coup l'utilisation" d'un tonnage qu'on ne saurait a.-sez apprécier. En fait de remèdes officiels, il y a, pour le moment, les bataillons de service auxiliaire du groupe des transports; toutefois, ils sont insuffisants quant au nombre et désavantageux au point de vue économique, parce qu'on fait exécuter le travail professionnel par des amateurs. Or, il n'existe qu'un seul remède, dont on s'est trop peu occupé jusqu'ici ; la remplacemeot du tra vail musculaire par la machine. Il faudrait installer dans nos ports le plus possible de grues et autres appareils de chargement ou déchargement. En vérité, il y a là une nécessité urgente, car c'est du rendement de nos ports que dépend l'utilisation de notri tonnage, et c'est de ce dernier "que dépend notre_ existence nationale. On aurait pei^e à croire qu'il y ait encore, dans no<! grands ports, des endroits où l'on ne trouve paj3 les moindres dispositifs mécaniaues dans le but de transférer les marchandi-es venant de quitter les navires. Naturellement, le Gouvernement devrait s'en rh-irsrer, et, jusqu'ici, il n'est pas'un seul département gou« ' vernemenital qui s'en soit inquiété. » - Cette proposition de Turner ed tout à f.iîl sensée, seulement, elle n'est pas de celles ou'on peut mettre à exécution du jour au lendemain. Or, c'est immédiatement qu'on a besoin de nouveaux so'dats, et le mat dépeint par cet article ne fera que croître dans la ~uite; le tonnage dont l'Angleter-e dispose diminuera encore. On admettra que l'Angleterre n'est plus capable de rester un? grande puissance, sur terre et sur mer si multanérfient Les calamités de la population française, ^ Berbn, 18 avril. — La catastrophe qui s est abattue sur les habitants des vil'es dt villages de la Lys par suite de l'esprit de destruction sans merci des Armais est sans remède. Le sort des populat'ona françaises quMs ont abandonné derrièra ■eux au cours de la fuite tête première frisa*® la pamique, des Anglais, a laissé ccux-ci b en indifférents. Pendant qu'oa bombardait leurs villes et leurs villages, les malheureux habitants durent s'abriter dans les caves contre, les projectiles pleuvant sur eux, notamment les vieillards et les" vieilles femmes, les ma'adea et les enflants incapables de prendre la fuite. Los Anglais savaient que l'assaut allemand allait les englober. Malgré oe-Fa-, ils ne prirent pas la moindre mesure pour effectuer leur transport en temps utile. Les Allemands ont trouve oes malheureux tremblottanits, aocroupis, blessés ou mourants et ramenèrent les survivants à la lumière du jour. Maintenant les officiers ont octroyé aux hab'tants les derniers quartiers hab'tables et soigné pour kxir ravitaillement. Les habitants restés à Sailly se composaient de fem» me<3 et d'enfants. Laventie et Estaires ne sont plus qu'un monceau de ruines. Les femmes, les enfants et les vieillards res- .. tés vn vie furent transportés en séeurHé vers l'arrière dans des automobiles allemandes. La Gorgue et Lestren ont également été complètement mis en ruines p.ir le tir ennemi- La population française de cette zone saili, que toute sa misère et toutes ses calamités elle las doit aux prolongateurs de la guerre qui s'appellent L'oyd George et Clemenceau ; son indi gnation de cette manière d'agir briu-fcale et sans merci des Anglais est, partant, compréhensible. Les frais de l'armée anglaise. Londres, 19 avril. — Du sDady Chro-n. cle» : Les frais de l'armée anglaise s'élevaient récemment à 145 millions de libres sterLng pour soldas, 108 millions do iiv. st. pour v.vres, 73 millions de liv. st. pour pensions aux parents, à 40 millions uo liv. st. pour les besoins de l'armée. i'ri!iiulé3 anglaises. — Benïoris frança.s. Eerl n, 19 avril. — Les journaux anglais ment.onnent pour la première f-îles télégrammes du front qui annoncent la menace des ports français occupés par l'Angleterre. Le «Timos» apprend que ci-as lonfor-ts français sont amvés à pro,-Xiin.té dos lignes anglaises. L'oppos.tton au goaverae»icat anglais. Londres, 10 avrj, — Du «Daily Mail» : Les disoouis uo la Chambre des Communes ne donnent qu'une fa.ble id6e du mécontentement qui regne à l'égard du gouvernement. Les effets de la guerre sous-marine. Berlin, 19 avril. — La perte du grand transatlantique mentionnée par le communiqué de ce jour ost particulièrement dou-loureuse pour la flotte anglaise. Outre q l'un vapeur oe cette importance a coûté 15 millions de mark, valeur encore bien haussée par les circonstances actuelles, sa perte entraîne celle d'une foule oe choses précieu.es qu'il transportait; et pourtant on ose les confier à ces paquebots rapides, on les y croit plus à l'abri du danger des souà-marins qu'à bord des vapeurs marchands ordinaires. En fait de preuves, on peut rappeler les millions d'or que transportait le vapeur Ap-pam, capturé par le croiseur auxiliaire Aîôwe, ainsi que la cargaison, extrêmement précieuse, prise au paquebot japonais Hitachi Maru et ramenée en Allemagne par le navire de guerre allemand V/olf, Il n'a pas été possible, vu les effets de la dévastation, de distinguer le nom du vapeur de 18,000 tonnes coulé en dernier lieu, d'ailleurs il y a longtemps quo les Anglais font disparaître, des navires et de leur ap- * . pareillage, tout ce qui peut trahir le nom et la nationalité du bâtiment. Et les Alliés de l'Angleterre lui emboîtent le pas dans cette voie. En tout cas, ces mesures ue sont pas encore susceptibles de donner le change et d'illusionner le public quant aux succès des sous-marins allemands. Mutations dans le Cabinet angî 'Londres, 19 avril. — Lord Milner a été nommé ministre de la gu^nre en remplacement de lord Derby. Ce dernier ira comme ambassadeur à Paris, en remplacement de lord B ortie. Les frais de guerre de la Hollande. La Haye, 19 avrij. r- Le ministre des fU Samedi 20 Avril 1918. ANNONCES P „ : a: ... ... DIX CENTIMES 5me année. ■ M0 1275 • I . Ed. fi

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Periodes