s— Année - N. 697 - Ed. B CINQ CEHTIKES Mardi 5 Septembre 1916 ABONNEMENT POSTJL, ÉD. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois : Fr. 4-50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptcut que des abonnements TRIMESTRIELS; ceux-ci prennent cours les 1 Janv. J Avril 1 Jvjllet 1 Octob Qn peut s'aboiingr toutefois pour les deux derniers mois on lîiême pour le dernier mois de ehaque trimestre au piix de : 2 Mois 1 Mois Ff-3.00-Mk2.40 Fr.l.50-Mk t.20 TIRAGE : 75.GOO PAR JOUR Le Bruxellois (Rédacteur en Chef : «n ©?âwBl®i£SeS§s?*»<a a «a «di s» • est Rédaction, Administration, Publicité, Vente : m«l*o de SAI.M Journal iMOTfâli! indepenoanf H BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS r*"—'l,'"nr'"11 "i ■■■■il — m II ■ »i !^^i^Mua<ff-ïTrnaTraaiVTt<|F.nBaJ mmiiii i r«~rwwira»a=jraog=»«-r-r-a«-^.i»w«iBii i i n■■ mm «■■ntnc ANNONCES — La ligne Faits divers et Echos , fr. f.00 Nécrologie "00 Annonces commerciales . 1.00 » financières. . . 0.50 PETITES ANNONCES La petite ligne ,0.1 La grande ligne 0.5(1 TIRAGE : 75.000 par jour Derniers Communiqués Officiels GRAND Q CARTIER GENERAL, ), septembre : ThéStïe» de la guerre à l'Onsst Les attaques anglo-françaises commencées hier matin dans ia région de la Somme ont abouti à une bataille de la plus grande étendue et âpreté. Au nord de la Somme, elle s'est déroulée sur le front large de près de 30 kilomètres .depuis lïe.i itmwtt jusqu'à la Somme. Malgré l'assaut répété souvent par l'ennemi des deux côtés de l'Ancre et surtout sur Thiep-val et au nord.ouest des l'ozières, nos vaillantes troupes sous le commandement des généraux •von Stein et h'reih. von Marschall ont mainte-«iv leurs posit.ons,ont rervnqu s par une pr-.mp_ te contre-attaque le terrain perdu temporairement pris de la métairie Mouquet, au nord-ouest de Potières, et infligé à l'ennemi les ptlus lourdes pertes. Plus à l'est, notre forte artillerie a arrête l'adversaire dans ses positions. Ce n'est que la nuit qu'il est parvenu ix pénétrer dans le bois de Foureaux. Il a été repoussé. Après une canonnade préparatoire, avec une dépense en munitions sans précédent, le combat éclata entre Ginnehy et la Somme et fit fureur ici jusque tard dans la nuit. Dam u<n\e défense héroïque, les vaillantes troupes des généraux von Kirehbach et von Faszben-der ont disputé chaque pied de terrain à l'ennemi qui avait pénétré dans la première ligne, totalement détru,te par lu canonnade, et arrête le choc dans notre deuxième ligne de défense. Gudlemont et Le Forest sont aux mains d l'adversaire. Au sud de la Somme à l'exception du secteur au sud-ouest de. Durleux notre artillerie est parvenue à enrayer l'exécution des attaques françaises. les effectifs qui ont opéré Vattaque près de Barleux ont été repoussés avec des pertes sanglantes. A droite de la Même des tentatives d'attaques françaises contre l'ouvrage de Thtaurno-nt et au sud-est de Fltu-ry ont échoué. Au ravin de Souvillc après une jpréparation miutttieuse nous avons débarrassé (le l'ennemi 'an angle de la position française qui s'avtïi >;ait tty/ia notre^Ugne ; 11. officiers, JfiO soldat$ om été faits prisonniers.Plusieurs contre-attaques ennemies ont été rejetées. Dans la nuit du S sepiembre des dirigeables de l'armée et de la marine ont attaqué avec succès parfaitement observé la place forte de Londres. Un de. nos dirigeables a été descendu par le feu ennemi. En eombat ainen, le 2 et le S septembre, 13 avions ennemis o-nt été descendus dans la région de la Somme, deux autres en Champagne et 2 autres encore à la Meuse. Au eapitame Bolke metiunt son 20e adversaire hors combat et aux lieutenants Lef-fers. A Fahl, Busch et Hosene-rantz reviennent * la part principale dans ces derniers succès. Par notre défense spéciale 4 avions ennemis ont été descendus depuis le premier septembre dans la région de la Somme et de la Meuse. Le 2 septembre de* attaques aérienne* françaises ont causé des dégâts peu importants dans le territoire de la place forte de Metz. Par plusieurs bombes sur la ville de Schwenningen, 5 personnes ont été blessées et quelqus dégâts ont été causés à des bâtiments. Théâtre de ia Guerre à î'Est. Front du FeMnfetréehal Général Prince Léopoid de Bavière. C'est avec un complet échec pour les Russes que se sont terminé* hier à l'ouest et au sud-ouest de Luzk leurs efforts répétés. Au nord de Zborou nos troupes ont tenu le terrain reconquis contre pilusieurs fortes attaques russes. Front du générai de cavalerie Archiduc Charles. Le combat a continué à l'est et au sud-est de Brzezany. Les succès localisés russes leur ont été arraché? de nonneau en substance; on continue à les déloger de quelques tranchées. Dans les Carpathes le combat a continué au sud de Zielona. Des attaques russes au sud-ouest de Zabin sur les secteurs de Magura et- ait nord de Do-rna Watra o-nt échoué. Théâtre de la guerre des Balkans Par des combats réussis les effectifs germano-bulgares ont progressé encore entre le Danube et la mer Noire. Près de Kocmar au nord-ouest (le Voirie la cavalerie bulgare a rejeté l'infanterie roumaine en, désordre et a fait prisonniers 10 officiers et plus de 700 soldats. Au front de Macédoine la situation n'est pas changée.Une nouvelle attaque aérienne contre l'Angleterre, BERLIN, If septembre (officiel). — Dans la nuit du '2 au 8 septembre, plusieurs escadrilles cle dirigeables de marine ont lancé quantité de bombes sur la forteresse de Londres, les places fortifiée!!; de Y armouth et Ilar-viieh, ainsi que sur les installation* de fabriques d'ordre militaire dans les comtés sud-est et au Humber. L'heureux effet des attaques a pu être constaté partout par de forts incendies et des explosions. Tous les dirigeables sont revenus indemnes, malgré une vigoureuse canonnade. En même temps, une attaque de dirigeables de l'armée a eu heu contre l'Angleterre méridionale. AUTRICHIENS VIENNE, S septembre. Théâtre de ht guerre à l'Est. Front roumain : Canonnade ennemie dirigée hier contr Nagy Szcberi (Hcrmannstadt). Dans la zone de Gyôrgyô, les Roumains ont tâté nos positions; notre artillerie a repoussé $eurg détachements de reconnaissance^ En dehors de cela, situation 'inchangée et aucun événement particulier. front du général do cavalerie archiduc Charles : Au sud-ouest de Fundu£ Moidoui et à l'ouest . de la Moldawa, nos troupes refoulèrent plu-' sieurs attaques russes. La montagne de Plos-: Ica, au sud-ouest de Rafedoua, fut prise par les Russes après des combats opiniâtres. Au sud-est de Brzczany, hier, échec de plusieurs fortes 'poussées russes. L'ennemi recommença aujourd'hui ses attaques. flrnséas ûa leidmaréchal-géaéral prince Léopold de Bavière s Au nora de But ou, les troupes allemandes du général von Btihm-Ermolli ont enrayé une attaque russe et ont rejeté l'ennemi au delà de leurs tranchées. IhéiUre <ie la guerre italien. Au front du littoral, conmuation des combats d'artillerie d'intensité moyenne. Dans le secteur du Plocken, temps de repos, après l'attaque repous«èe par nos troupes. Re4 crudescencc du jeu d'artillerie. Au front situé au sud de la vallée de Pleins, échec de plusieurs attaques dirigées par l'ennemi sur Coltorando et sur la brèche du Cau-r'M.Théâtre de la guerre Sud-Est. A l'est de Vlora {Walonaj, des contingents italiens ont répété leur passage de la Vojusa, mais en çnt été refoulés, en majeure partie, hier so>r déjà . TURCS CONSTANT1NOI'LE, J/. septembre. — Du grand quartier général ; Au front du Caucase, à l'aile droite, l'ennemi, après les contre-attaques qui lut ont fait subir de lourdes perles, est à présent sur le point de fortifier ses .positions. Une partie de noire contingent offensif attaqua les position* ennemies à 20 kilomètres au norcl-est d'Ogbi-not et força l'ennemi à la retraite vers le nofU-est.Au centre et à l'aile gauche, combats à coups de, feu localises, parfois avec intermittence. Dans le secteur du littoral, un de nos déta+ nhemen>ts de reconnaissance tua, lors d'une attaque, un officier et quatre. ::olda.ts cle, l'ennemi, puis captura à ce dernier des fusils, des baïonnettes et des bombes. Le 19, une partie de notre escadrille d'avions jeta, avec succès, au cours d'une attaque sur Port-Saïd des bombes sur des bâtiments et installations de l'ennemi, pais revint indemne à ses points de départ. Aux autres fronts, aucun changement important.CONST A NTINOPLE, S septembre. — Au front du Caucase -naus avons de nouveau fait des prisonniers sur l'aile droite après les opérations exécutées la veille dans différents secteurs. Nous avons re^/oussé une attaque ennemie dans le secteur d'Oggnut et l'avons arrêtée. Nous avons infligé à cette occasion des pertes à l'ennemi. Un lieutenant et des soldats faits prisonniers, ont déclaré qu'au cours des vaines attaques du 17 août,le lôe régiment de la I/.e division des chasseurs caucasiens a perdu les S/lf de son contingent et que les pertes des autres régiments ont été encore plus considérables. Au centre des parties de nos troupes, dans une attaque imprévue contre les tranchées ennemies, ont pénétré dans quelques-uns de ces retranchmcnts, y ont détruit canons de compagne, fait /fô prisonniers et pris quelques chevaux d'artillerie. Pas de combats à l'aile gauche du secteur du littoral. Le 17 août un rnonitor ennemi a été touché par un obus de notre artillerie, comme représailles à son bombardement exécuté,appuyé par un aéroplane, de la côte de Tchesmo. Il se retira dans la direction de Chibs, après avoir tiré 8 coups de canon. Rien de nouveau des autres fronts. FRANÇAIS PARIS, 3 septembre. — Officiel, 3 h. p. m-: Sur le front de ta Somme l'activité de notre artillerie a continué pendant la nuit. Aucune action d'infanterie à l'exception d'un coup de mine dirigé par nous sur une tranchée ennemie près d'Annan court qui nous a permis de ramener des prisonniers. Sur la rive droite de lu Meuse, l'ennemi a violemment bombardé nos positions entre Thiaumont et Fleury et le bois de Yaux-CJiap'tre. Nuit calme sur le reste du front. Aviation : Un de nos pilotes a abattu un a-v,on ennemi qui est tombé près d-e Dieppe nord-est de Verdun. Sur le froiit de la Somme quatre autres appareils ennemis sérieusement touchés à la suite de combats ont piqué brusquement dans leurs lignes. Notre aviation de bombardement a effectué hier de nombreuses opérations qui ont donné d'excellents résultats. La gare de MetzSablons a reçu par deux fois la visite de nos escadrilles qui ont jeté au total 86 obus de 120 sur les bâtiments et la voie ferrée; les dégâts constatés sont importants. Les établissements militaires situés au nord de Metz ont reçu également 60 obus de 120. Nos avwns ont bombardé les gares de ilézières-lez-Metz, Confions, Sedan, Aiujur-le-1,'oman, ainsi que les cantonnements et dépôts dt Ilam, Nesles, Guiscard, Atlues, Mouchy Lagache, 210 obus au total. De nombreux é-clatements au but et des incendies ont été constatés en plusieurs endroits. PARIS, S septembre.— Off iciel,11 h. p, m.: Au nord de la Somme après une intense préparation d'artillerie notre infanterie en l'ai- son avec l armée britannique a attqué vers midi les positions ennemies sur un front de 6 kilomètres environ depuis la région au nord de Maurepas jusqu'à la rivière, avec un élan admirable que n'a pu.pnrayer un seul instant la résistance de l'ennemi, Nous avons balayé les forces considérables de l'adversaire et no-us sommes emparés de tous les objectifs fixés. Les iillages du Forest, à l'est de Maurepas et de Cléry-sur-Stomme sont- eiuièrKm\ent en notre pouvoir. Au nord de Forest nous avons pris toutes les tranchées ennemies le long de la route du Forest à Go ibles jusqu'aux abords de ce dernier village. Entre le Forest et Cléry-sur Somme nous no-us commis également em-2/arés de toutes les positions ennemies et nous avons dépassé en de nombreux points la route qui joint ces deux localités. Une contre-attaque ennemie à gros effectifs lancée sur les positions conquises au sud du Forest a été prise sous les feux de nos batteries et a dû refluer en désordre en laissant de nombreux morts sur le. terrain. Jusqu'à prêtent le nombre des prisonniers valides qui sont tombés entre nos mains dépasse deux mille et le butin en n<ym-bre est de douze canons capt-wrés dans le seul secteur du Forest et rie 50 mitrailleuses. Sur la rive droite de la Meuse l'ennemi a prononcé depuis ce matin une série d'attaques violentes sur nos positions de Vaux-Chapitre. Repoussé à plusieurs rep- ises sur l'ensembre du front avec de lourdes pertes, l'ennemi a réussi enfin l'après-midi à prendre pied dans un saillant de notre liejne où 'e combat se poursuit a-vcc acharnement. Peu après le début de cette action nous avons attaqué les positions ennemies à l'est de Fleury. Nous avons enlevé plusieurs tranchées et ourrages puissamment organisés. Une autre attaque exécutée par nous au nord-ouest de Fleury nous a permis d'occuper une partie de la,, crête q<ui va de ce village à l'ouvrage de Thiaumon-t. Au cours de cc.s attaques nous avovs fait deux c"nts prisonniers dont cinq officiers. UU.SaES PETROGRAD, 2 septembre. — Dans le secteur au swl-ouest du village de Tobol, sur le Stochod. l'enm ni nn* l'offensive, mais fut repoussé par notre peu ck%njdrctr(rfie. Dans ia direction sur Wladimir Wolynsk. Dans la région de Sielu>ow,à 135 km. a usud-est de }\ ladimir Wolynsk, et Korytni, les violents combats se poursuivent. En Galicie, dans la région vers Zolotchewsk, nos troupes ont continuellement progressé en combattant et se sont emparées de plusieurs positions ennemies, obligeant l'ennemi à céder vers i'ouest. L'adversarie oppose <une résistance tenace et exécute des contre-attaques, qui sont partout arrêtées par nous. Dans la direction siir liveroesnezo, nous avons pris quelques ha-utcurs au sud de Wa-rcmienka (7 km. à l'ouest de Wochochta). ITALIENS ROME, 2 septembre. — Au cours de la journée d'hier, accroissement de violence des combats, particulièrement de l'artillerie, dans phufiurs secteurs du front du Trentin. Dans la vallée de Sugana, l'ennemi entreprit encore, contre nos positions du Civaron, ■une attaque d'infanterie qui fut repoussée. Des aviateurs ennemis ont jeté des bombes sur le col Rolle, à la partie supérieure de la vallée de Cimone (Brentaj et dans le fond de la vallée d'Agordo (torrent de Cordevole), sans y provoquer de pertes humaines n-i de dégâts, ANGLAIS LONDRES, 2 septembre. — Recrudescence de la canonnade réciproque au sud de l'Ancre; sinon, rien que des actions d'infanterie, limitées aux combats par grenades à main, mire l'Ancre et la Somme. Dernières Dépêchés r roui ue i nsi. Quartier d© la- presse de guerre I S., 2 septembre. — No-us Lisons dans le « Berliaier Ta-ge.bla.tt » : I>ana la bataille près de Sflkwinmefay-Korit-nica, l'armée russe a subi une grave défaite lui ii)iligée par l'armée austro-hongroise du lieutenant-général Tersatyainsky-Lareœtia; l'effet s'en est- fait sentir dans toute la jo-urnée. Grâce au feu précis de nos batteries, grâce aussi à La force de résistance tenace de régiments alle-màJi3s et de régiments de îa landwehfr de Vienne,les chasseurs tirailleurs assaillants russes furent vaincus, ©n subissait des pertes terribles, d'abord sur le front et ensuite également dans ia flanc.Des deux divisions de cshassaurs-tirail-leurs, qui étaieait entrées au combat a<vec un' contingent de 160 à 100 hommes pour la plupart des compagnies, celles-ci n'en échappèrent qu'avec 10 à 20 &urvivants tout au plus. 1,100 hommes et 10 officiers se rendirent et nous nous emparâmes de 3 mitrailleuses. L'assaut avait été précédé d'un feu roulant de plusieurs heures; la cohue ruas© quitta les tranchées vers 12 h. 30. Chez l'une des divisions -de tirailleurs, les officiera se contentèrent de chasser leurs hommes, à coups de bâton, de leur position de départ; aux autres divisions, ils participèrent au corps-à-oorps et partagèrent le sort de leurs hommea. Anéantis par le feu de l'artilLerie et des mit-railleusas, les restes des colonnes assaillantes^ retirèrent en débandade. Ils furent immédiatement renforcés par de nouvelles réserves fraîcibeirnent amenées qui se lancèrent <le nouveau à l'assaut de nos lignes, six a huit foia supérieures es nombre aux nôtres. Près de Koritnica ils parvinrent jusqu'à ao-s tranchées nivelées par le feu roulant, mais ils furent pris dans les deux flancs et anéantis par une grêle d'obus. Seuls des débris lamentables purent rentrer, en panique, dans 'es positions russes, où de nouvelles réserves russes avaient été préparées. Celles-ci prononcèrent une 3e attaque contre le secteur du front s'y rattachant au sud-ouest de Koritnica, mais ne purent dépasser notre zone d'ob-atacles, malgré un assaut cinq fois renouvelé. On a compté environ 2,000 cadavres devant un ec-cteur de bataillon. Pour l'autonomie de la Pologne. Varsovie, 4 septembre. — La club des partisans de l'autonomie polonaise a organisé, hier à midi, une réunion dans la grande salle de la Philharmonie, afin de prendre position relativement à la déclaration de guerre roumaine. La décision prise à oette assemblée contient un passage ainsi conçu : « La Russ.e est l'adversaire le plus résolu d'une autanc-mie polonaise, d'une reconstitution du royaume de Pologne. Une victoire de la Russie implique l'anéantissement de l'existence nationale des Polonais. C'est donc la défaite russe qui constitue la condition sine qua non d'une reconstitution de la Pologne. » On se rend compte, par ^cette décision, du désir des Polonais de pouvoir proclamer leur autonomie et de pirendi-e une part active à la guerre contre la Kussi©. Il a été décidé d'envoyer au comte Tfsza un télégramme de sympathie envers la Hongrie menacée par kg Roumains.L'ambassadeur roumain retenu, Francfort-sur--Mein, 3 septembre. — On annonce de Budapest au «Franckfurter Zeitung» en date du 2 septembre : D'après une nouvelle de Sofia, le Conseil des Ministres bulgares a décidé de retenir l'ambassadeur roumain à Sofia, Derussi et le personnel de l'ambassade, jusqu'au retour de l'ambassadeur bulgare Ra-daw, de Bucarest. Cette décision a été prise, après qu'on eût appris de Bucarest que Radew et son personnel seront maltraités par les Roumains.m>iiofflH;~siTna siinarron en (»roee. Berne, 4 septembre. — Le « Corriere délia Sera » émet cette observation, relativement à uue information reçue de Rome sur la situation à Athènes : si, effectivement, le gouvernement grec avait pris une autre orientation, l'Entente n'eut pas eu besoin de cette démonstration navale avec débarquement d© tro,&p>es au Pirée. Le Roi doit avoir eii-core, dans un certain sens, l'approbation de la nation grecque. En tous cas, il ne faut pas s'attendre à un© solution vraiment révolutionnaire. L'Entente et la Grèce. Londres, 4 septembre. — (Agence Reuter.) -— Une note anglo-française, remise le soir du 2 septembre au gouvernement grec, demande le contrôle sur la poste et les télégraphes de la Grèce, y compris la télégraphie sans fil, ainsi que l'expulsion de Grèce, des agents ennemis coupables d'espionnage et de concussion, ainsi que les mesures de stricte nécessité envers las sujets grecs complioes de oes délits. Les élections en Grèce, L'agence d'Athènes mande à La date du 2 septembre que La dissolution, de la Chambre ainsi que les nouvelles élections viennent d'être ajournées. Le roi souffre d'une fièvre tenace.Désir de vengeance chea les Bulgares. Budapest, 2 septembre, — O-n mande de Sofia à l'« Az Est » : « La nation bulgare accueille avec joie la guerre contre la Roumanie, car elle n'a pas oublié la duperie de 1913. La rancune a couvé trois ans; aujourd'hui, elle se manifeste, et chacun réclame le châtiment le plus sévère pour La traîtrise des Roumains. D'importan-tea manifestations ont eu lieu dang les rues de Varna; les journaux sont unanimes à déclarer que toute la nation est prête à lutter jusqu'à la victoire finale. L'oagane du ministère des travaux publics qualifie la gueore de « campagne de vengano© ». La « Balkanska Posta » dit qu'il faut instaurer un nouveau régime dans la plaine si fertile située entre les monte neigeux de Transylvanie et le Danube, et- procurer la liberté au peuple roumain soumis à la ploutocratie. » Les combats en Transylvanie. Quartier de la presse de guerre I. R., 2 septembre. — Les mouvements des deux armées combattantes en Transylvanie, qui précèdent la véritable bataille, ne sont pas encore terminés. Les Roumains paraissent s'avancer avec circonspection, des troupes d'o>ceup&tiom. n ont même pas encore paru à Herman-nstadt. Aux deux ailes du front transylvanien, le combat a été très violent, notamment au nord-est, où les Roumains essayent énergiquement, mais sans succès jusqu'ici, de culbuter nos troupes retiranchéee sur les hauteurs des montagnes Gyertzo, dans la montagne à la rive orientale de la Cerna, près d'Oïsova. et de Herkulesbad. Ici, les défenseurs se sont maintenus jusque" vendredi après-midi, contre des attaques supérieures eu nombre; ils s© retirèrent ensuite au delà du fleuve et de la ligne de chemin d© fer traversant la vallée de celle-ci, sur la montagne à la rive occidentale. L'ambassadeur bulgare séquestré à Bucarest. Berlin, 4 septembre. — L-e « Bertiûer Lokal-Anzeiger » annonce, relativement aux inquiétudes sur le sort de l'ambassadeur bulgare à Bucarest, que ce diplomate y a subi de douloureuses numi-liationis; les Roumains l'ont complètement banni de leur société, n'ont lads- .sé entrer personne chez -lui, et ont même introduit des explosifs dans l'ambassade. L'ambassadeur suisse, qui désirait lui rendre visite, en a été empêché par la sentinelle revolver au poing. Al. GiôlitU insulté en pleine rue à Turin, Rome, 4 septembre. — D'après le « Popo-lo d'Ita-lia » l'ancien président du Conseil, M. Ciolitti, qui était venu passer quelques jours à Turin, a été insulté mercredi dernier en pleine rue par un membre du parti révolutionnaire.Le mouvement révolutionnaire en Macédoine. D'après des nouvelles envoyées d'Athènes au « Matin », il se formerait également à Larissa, dans l'ancienne Grèce, des corps de volontaires révolutionnaires, qui seraient armés par les autorités militaires françaises. Le Comité .de défens© de Salonique a appelé soua lee drapeaux en Macédoine la classe de 1915, et défendu à tous les hommes de 19 à 45 ans de quitter le pays. Le gouvernement provisoire de la Macédoine se compose des coionelo Zimbrakakis et M-a-zaraJds, l'ancien préfet de Salomque Argyrcjpouios, les deux mêSeciins Zerbos et Pazis, l'avocat Grasos et cinq autres bourgeois. Opinion américaine sur la situation de l'Allemagne. New-York, août. — (Radiogr.) u La Tribune », du parti de l'Entente, publie une page entière de Frank Simonds prédisant puur 1918 la victoire de-s alliés. Une paix signée main-tenant, dit-il, serait une victoire allemande. Ce n'est qu'au Rhin et à l'Oder que les alliés peuvent poser leurs conditions. L'Allemagne est en état de continuer la guerre en pays étranger toute cette année-ci et la majeure partie de l'an prochain. Quant à ses succès au cours des deux années d'hostilités, notons qu'elle a détruit l'industrie de la France, de la Belgique, de ia Russie et de 1a Pologne, qu'elle a compromis les moyens de transpon pour la navigation d-e sa seule rivale importante au point de vue maritime. Et cela tout en mainteinant complètement sa propre industrie, sans endommager sa manne marchande au môme degré "que celle de l'Angleterre. Si la paix était signée demain, l'industrie et la navigation allemandes se trouveraient, au point de vue du commerce mondial, en bien meilleure posture qu'en août 191-4. Comme toutes les autres grandes na- tions. LAlifmûJjime aurait — - mais elle aurait toujoui^ies'moyens d y faire face, inversement à ses adversaires. La p<*ste à Bristol. Berlin, 4 septembre. — On mande de Stockholm au « Berliner Tageblatt » : Un bulletin du Collège de commerce nous apprend que 1-a ville de Bristol a été déclaré hier foyer de peste. Deux nouveaux pestiférés (deux ouvriers travaillant à bord d'un vapeur) y ont succombé. Wi'son défend sa politique. Loing-Branch (î\ew-Jersey), 3 septembre. — Dans un discours dans lequel il accepta sa candidature démocratique à la piésideoice, Wil-30ii a défendu éuergiquement sa politique étrangère et a déclaré : Il est impossible que nous continu'o-ns notre politique d'isolement; nous sommes sur le point de jouer un grand rôle dans la politique du monde, que nous 1© foulions ou non. Entrevue chez le chancelier. Berlin, 4 septembre. — Le chancelier a in- ( v i té les leaders des franchi,ous du Reéchstag à Line entrevue qui aura lieu mardi 5 septembre après-midi. Autriche - Hongrie. Les alliances. Vienne, 4 septembre. — Comme le déclare la :< Correspondance politique » ,les relations de la Roumanie avec les puissances centrales sa basaient, jusqu'au moment -de la déclaration de guerre, sur l'alliance qui a été conclue on 1883 entre la Monarchie et le Royaume en tenant compte du traité d'alliance austro-bon. grois et allemand. L'Allemagne s'était injrné diateinejit ralliée à cette alliance après sa conclusion. L'Italie en avait fait de même on 1888. Le traité a été renouvelé en dernier lierç eu 1913.E résulte clairement de cet état d© choses que l'élimination de l'Italie n'a- pu modifier la Triple Alliance et l'Alliance entre l'Autriche-Hongrie et la Roumanie. L'Angleterre et la navigation neutre. Copenhagen, 3 ce-ptembre. — Le directeur général des postes danoises publie que les Anglais ont saisi tous les colis postaux des vapeurs danois « Ceres » et « Bonia » qui font le service intérieur entre l'Islande et Copen-'hage-n, au cours de l'escale à Hull. Ils ont également saisi le courrier du « Bonia ». Ce procédé des anglais est en contradiction avec les promesses anglaises faites antérieurement de laisser intact le courrier destiné à l'intérieur du E'anemark. Amsterdam,4 septembre.— Le vapeur « Hol-landia », en route de l'Afrique méridionale à Amsterdam, et la vapeur « Kambangaai » des Indes méridionales à Amsterdam, ont dû laisser1-leur courrier en Angleterre, il en est de même du vapeur « Noorderdijk », en route d© New-York à Rotterdam. Les réîractaires au service en Angleterre. Londres, 4 septembre. — Le « Daily News » annonce qu'en compte, jusqu'à présent, 2,000 arrestations et 1,167 condamnations d'ho-mmes * qui, par scarupule de conscience, ont refusé le service militaire. Exigences des cheminots, Londres, -4 septembre. — On mande dô' New-York au » Times » : Le bill relatif aux h«it heures de travail, qui, en même temps, interdit aux compagnies de chemins de fer, d'abaisser le salaire à un taux inférieur à celui tle la journée de dix heures, est considéré comme la plus garnde victoire à l'actif des corporation® ouvrières américaines, puisqu'il crée un précédent au droit de fixer 1® taux de salaires. Les directeurs des compa-pagnies de chemin de fer rétorquent qu'il y a là un procédé incorrect, et l'on s'attend è, 09 qu'ils en appellent à un tribunal suprôrn^

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