Le bruxellois: journal quotidien indépendant

1836 0
05 november 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 05 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1n7xk85g7m/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Le* abonnements sont reçus exclusivement par tous le» BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. ■ » PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois 1 mois : Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. S.OO TSRAGE î 125,000 par jour Le Bruxellois . JOURKAIv QUOTIDIEN ISTDBPEND AJîT ANNONCES Faits divers et Echos Laligne.fr. 500 Nécrologie , , 3(0 Annonces commerciales 2.00 Annonces financières 2.'0 PETITES ANNONCES... La grande ligne. 2 00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,000 par jour Histoire burlesque il'une Démission Nous avons déjà attiré l'attention des esprits réfléchis sur les démentis que les faits semblent prendre un malin plaisir à donner aux beaux discours rassurants cfc d'un optimis-. me enfantin des politiciens de l'Entente. Le dernier coup de La justice immanente a été vraiment foudroyant et, en mê.rnô temps,burlesque, car le comique toujours s'unit au tragique, par la posture ridicule «Uns laquelle il a mis les discoureurs qui mènent l'Europe à la ruine et les peuples à la mort. Après tant d'autres, Le nouv.au ministre français des affaires étrangères, M. Bart-hou, natif et député du Midi, avait à son tour vaticiné : La France, n'a jamais eu de mei'leureg raisons de compter sur la victoire qu'à cette, heure où les Etats- Unis , etc., etc. (refrain connu). » Joignant la perfidie à la sottise, il avait ajouté : « Ainsi que Fa dit M. Lloyd George, nous sommes arrivés à une phase de la guerre où il s'impose de s'attendre à voir l'Allemagne prendre l'offensive sur le terrain d plumâtique, Nos armées ont brisé son offensive militaire, mais son offensive diplomatique continue, et eUe y met d'autant plus de ténacité quelle fonde sw elle son dernier espoir. » Que de fois ces mensonges et cets eottiises ont été répétés à la tribune, dans les journaux et les feuilles secrètes, dans les rues et dans les cabarets! Pas plus tard qu'hier j'entendais un fichu imbécile — il n'y a pas d'autre expression — déçla-rer à un groupe d'auditeurs qui trouvaient à peine à y objecter quelque chose : « Les Allemands exagèrent; il s'agit pour les Italiens, comme pour les Russes, d'une retraite stratégique. » Le mot, je vous assure, est authentique : il mérite de passer à l'histoire! cette sottise, maheureueement nourricière d'intransigeance, de haine et de vengeance, comment d'ailleurs ne vivrait-elle pas et n'agirait-elle pas dans la foule ignorante, mais néanmoins prétentieuse, alors que l'élit© est loin d'y échapper? Ne m'a-t-on pas cité 08 mot, pas si ancien, d'un recteur de l'une de nos Universités : « Dan<s 15 jours, les. Allemands auront dû quitter Bruxelles. » Donc, M. Barthou avait parlé et la Chambre,toujours moutonnière, avait applaudi.Mais le dernier écho de la harangue ministérielle n'était pas éteint, que l'Allemagne, au lieu d'une offensive diplomatique, en déhanchait bel et bien une de caractère militaire et d'une force irrésistible.Jour par jour.ee furent 40,030, puis 60,000, puis 80,000 et 100,000 prisonniers italiens, ainsi que des centaines de canons pris — 700 au bout de cinq jours — et la lutte portée sur territoire italien. Et ce n'est pas fini! A peine aussi, les journaux italiens avaient-ils » annoncé que la ville de Goi-izia ne courait aucun danger, que Gorizia 'déjà était repris par les Austro-Allemands ! Oh ! que] Flaubert écrira le roman, mieux encore l'histoire, de Monsieur Homais durant la présente guerre! Mais venons-en à notre histoire burlesque de la démission d'un ministre français, histoire qui mériterait, pour être contée, La verve de Boileau dans « Le Lutrin ». M. Barthou a succédé à M. Ribot qui fut aux affaires étrangères — première chuta — a-près avoir été à la présidence du Consail. La raison de cette seconde ohute resta d'abord mystérieuse, secrète, énigma.tique. Mais peu à peu les voiles tombent et la vérité en sa radieuse nud.té se montre. I] s'avère qu'à la sé 11-co a?crête de la Chambre du 16 octobre, M. Ribot ne trouva rien de mieux qua d'insinuer et même d'assurer que l'Allemagne, toujours peu-r> use et sûre de sa défaite prochaine, avait fait à la France des avances indirectes de paix, lui offrant même de transiger sur la question de l'Aleace-Lorraine. Notons que presque au même moment, M. von Kiihlma.uii, secrétaire al-lemand aux affa'res étrangères, prononçait au Roi eh st a g son retentissant et définitif : « Non ! Jamais!» Néanmoins, politiciens et journaux français pour qui, malgré toutes les expérien ces contraires, la victoire de leur pays et la défaite de l'Allemagne sont des axiom's et pour ainsi dire deg dogmes révélés par leur orgueil à leur sottise, ces politiciens et ces journaux n'hésitèrent pas un instant. Hervé, l'ami et l'inspiré de Briand, écrivit : « C'est pour la aalene qu'a parlé M. von Eùhlmann; son unique but était de soutenir le moral du peuple allemand, ce qui est ind spensable tant qu'on n'est pas certain de pouvoir obtenir des Puissances alliées des conditions supportables. » Suivait une longue énumération de tout ce qu'il fallait, outre l'Alsace-Lorraine, imposer aux Centraux, c'est à savoir : la Serbie, la Rou manie, Trente et Trieste, la. Pologne, etc., etc Ainsi se formait, le plus naturellement du monde, dans I03 esprits français, et non des moindres, ce roman chez La concierge, semblable, hélas! à tant d'autres déjà. Or, voien que M. Briand, l'ancien anarchiste, devenu rationa. liste depuis qu'il fut ministre et rêve do le redevenir, s'en prit, à une séance ultérieure de la Chambre, à M. Ribot, lui reprochant de n'avoir su, tel un Richelieu, exploiter les diffi cul tés et les offres da l'Allemagne et assurer à la France l'A Ka ce-Lorraine. Mis au pied du mur, le ministre <Jes affaires étrangère» ne put maintenir se? précédentes déclarations. Les prétendu s offres allemandes n'avaient jamais existé !... La moitié de la Chambre — pas même toute la Chambre, hélas! — refusa un vote de oonfi ajice. M, Painlevé, chef u o^binet,fit publier un communique remettant le.-- choses au point. Tous 'es ministres remirent leur démis-fiios au président de la République, puis la reprirent, mais cm oublia d'avertir M. Ribot de redevenir aussi ministre... Histoire burlesque, assurément. Mais, scion .l'inscription mise «,-ur l'un de ses tableaux par notre grand Wiert?/ «plus philosophe qu'on ne pense ». Eile jette en effet un jour curieux sur l'actuelle mentalité du peuple français qu'on appela jadis « le plus spirituel de la terre ». Le plus spirituel, peut-être, mais 11011 pas certes la plus réfléchi, ni le plus modeste, ni le plus humain.°Or, vanité et colère font commettre bien des sottiy^ ce qu'avait démontré déjà le grand fabuliste La Fontaine dans « Le Corbeau et le Renard «, « Le Serpent et la Lime». Quant à l'Allemagne, 011 peut dire que la croyance indéracinab' e de ses adversaires à sa faiblesse et à son prochain écrasement, lui au-aura rendu les plus signalés services: à Anvers, aux Dardanelles, en Russie, à l'île d'Oesel et en ce moment encore en Italie, où Cadorna ne jugeait pas les Austro-Allemands capables do l'attaquer et de le vaincre. Cela est si vrai que déjà, nouvelle sottise et nouveau mensonge, des gens déclarent, faisant les entendus, que c'est l'Allemagne qui habilement a propagé le bruit de sa soi-disant faiblesse et dê son épuisement toujours prochain... Humanus. —P. S. — Dans son discours du 27 octobre, M. Barthou ea encore dit ces choses étranges : « L'ennemi a occupé l'Alsace-Lorraine il y a quarante-sept ans, comme il a occupé nos départements il y a trois ans. Au pj.nt de vite du droit il n'existe aucune différence entre ces deux occupations. » Aucune différence? Est-ce que par hasard les départements des Ar-dennes, de l'Aisne, du Nord, du Pas-de-Calais, etc., parleraient allemand, seraient de race allemande, auraient appartenu durant des sièoles à l'Allemagne, toutes choses vraies pour l'Alsace-Lorraine ? Ce n'est donc pas La même chose, M. Barthou ! II- LÀ GUERRE Communiqués didttet» ALLEMANDS BERLIN, 4 nov. (midi. Tiiéatre de la guerre à l'Ouest. Groupe d armée du leld-marécîial général prince héritier Kupprecht de Bavière : En Flandre, à côté d'une recrudescence d'artillerie localisée te long de l'Y set* et au nord-est d'Y'près, des combats d'infanterie assez faibles se sont déro ilès près de Passchendaele. Nous avons amélioré nos l'gnes par une agression et nous avons repoussé des attaques anglaises ixirtielles en plus eurs endroits. — Groupe d'armée du prince impérial allemand : Au canal d'Aisne et Oise, Oi le long du fonds de l'Ai!ette, vive action d'artillerie et engagements couronnes de succès de nos trou-pe.s d'avant-garde avec des détachements de reconnaissance français. Sur la rive orientale de la Meuse, -le vif duel d'ar.iliene sévissant tonte la journée .scai renforcé le soir entre SamognCux et Bezonvaux. Théâtre ae ia guerre à l'Est. La situation ne s'est pas modifiée Sur la route Riga-1» enden, des détachements de patrouille russes ont été dispersés près de Se gewold. jfront, en Macédoine. Le vigoureux duel d'artillerie s'v'ssant demis plusieurs jours entre le Wardar 0i le lac de boiran •/ continué hier. Jusquici, il n'a etc suivi que d ayrensums anglaises partielles, re.poussées par des troupes de couverture bulgares.Théâtre de la guerre italien : Le long du J'agliumCnto, act.on d'artillerie d'intens té variable. BERLIN, 3 nov nibre. — Off ciel ; D'aucun des fronts U ri y a d'événements particuliers à signaler jusqu'ici. Sur mer. BERLIN, 3 novembre. — Officiel ; 17,000 tonnes de jauge brute ont de nouveau été coulée.^ par l'activité de nos sous-marins. Parmi tes navires coulis figuraient 5 vapeurs, tous charges de charbon. Deux de ces vapeurs étaient armés et de nationalhé anglaise. AUTRICHIEN, VIENNE, 3 novembre : Theatre ae ia guerre italien : La situation au Tagtiamento est inchangée. Le nombre des prisonniers dépasse 2jQ,U0u et le butin en canons 1,800. On ne connaîtra les chiffres exacts qu'après un recensement détaillé.--ecme de la guerre à l'est et en Albanie : Situation inchangée. fURCS CONSTANTIN0i'LE, 3 novembre. — Communiqué du 2 novembre ; orront ae l'xraK: De cinq avions ennemis, qui ont couvert de bombes &.ifrt, deux turent contraints à atterrir ■par notre feu ae deftnse. Au centre du front caucasien, deux compagnies russes qui s'avan-ç lient fuient repouasees. Front du Siiiai: Sur le secteur de Gaza, la violente action d'artillerie persiste. L ejf-et d-u feu ennemi est minime. i\vs batteries eût i ère s ont riposte avec efficacité au feu de croiseurs ennemis, qui ca-iiv/inaient ta câie.ùitr tes autres frottKs, pan d e. vinOniCnts spéciaux. BULGARES SOFIA, 2 novembre : Front en ! iacédoine : Dans (a nuit du £ novembre des imites françaises ont essayé d'atiaquCr notre jiosiuo,i entre les vulages de Dihovo et de itraïuido!jnats elles furent repoussées avec des pCj\es terribles st)u® notre feu. De mémo plusieurs forVs patrouilles ennemies qui cherchaient à s'approcher de nos positions entre les lacs près de DQ-broj&ljt; et dans le voisinage de la Strouma inférieure, furetU chassies par notre feu. Front de la bobrouscha ; Vctihlr, activité d'artillerie. FRANÇAIS PARIS, 3 novembre. — Officiel, 3 h., p. m.: Au cours de la nuit nos troupes ont continué ù progresser en<re le canal de l'Oise et la ré-gion de Corbeny et'ont atteint sur tout ce front la rive sud de l Ailette.L'ennemi s'est re-plïé sur la rive nord dont les pon^s et les passerelles ont été Qjit'pés. La lutte d'drtjilleric s'est maintenue vive dans le secteur de Chavi-gnon et en que ques points de la rég on des plateaux. Sur La rive dioine de la Meuse actions d'artillerie violentes sur le front du bois de Chaume. U n coup de mam ennemi au nord de St-Micliel n'a eu aucun résultat. Nuit calme partout aill 'ur* PARIS, 3 novembre — Officiel, 11 h. p. m.: Sur le front de l'Ailette, nous organisons le noue eau terrain conqi'is du canal de l'Oise à Corbeny. Pendant la journ-ée actions d'artillerie assez vives en différents secteurs du Chemin des Dames. Deux coups de main ennemis sur nos petits postes au sud d'Anizy sont renés sans succès. Au cours de la bataille de la Mal-maison nos aviateurs ■ ont avec la plus grarule audace attaqué à la nutrailieu.se les troupes eni.% mies,- bomba.ylé les gares et les lieux de rassemblemem et Lvré 611 combats aériens, 16 avions ennemis ont été abattus et 3 ballons captifs incendiés. En outre 50 avions ennemis sont tombés dans les lignes ennemies dont la plupart erni été complètement détruits. En Champagne nous avons réussi un coup cle main sur un fortin ennemi à l'ouest de la butte de Mcsml et ramené dus prisonniers. Sur la rive droite de la Meuse la lutte d'artillerie a pris un caractère d'assez grande a, tivité à partir de 4 heures sur le front bois cle Chaumc-Bezon-vaux. Canonnade intermittente sur le reste du fi ont. Armée d'Orient. : Activité d'artillerie sérieuse dans la région Vardar-Dotran et aux abords du lac de Presba. RUSSE PETROGRAD, 1 novembre. Front sept-entrionai : Sur quelques points d'ans ta direction de Riga, l ennemi continue à se retirer vers des jtositions préparées. La retraite s opère sous un contact permanent ai-ec nos détachements de reconnaissance, il n'existe aucun motif pour supposer que cette retraite permettra à l'ennemi de transférer 'ses troupes d ici vers d'autres frorvis quelconques. Sur quelques secteurs du Iront, fusillades et opérations de reconnaissance.Fronts à l'ouest, ait sui-ouest, en Roumanie et au Caucase; FusVL des. Mer Baltique: Nuiie tnhd fication. Al.er Nuire: vs torv-i Leurs . « V ylly » et u tystry », sous le commandement du capitaine de frégate comte Kellef, qui avaient été Expédiés /tour détruire un vapeur turc torpillé pir l'un de nos sous-marins, aperçurent dans la baie d'inlada un torpilleur ennemi du type « Darnat » ainsi que deux vapt'urs. Le torpilleur ennemi fut coule l(s vapeurs furent incendtés, la batterie, eôtière fut réduite au silence. ANGLAIS LONDRES, 2 novembre. — Officiel ; Grâce a l'heureuse opération toc le que nos troupes ont exécutée hier soir et la nuit au sud ei a l'ouest de l'asschendaele, ainsi qu'au sud-"st de l'oe.lcap l e. el es on légèrement a-mél o ré l ur position et fait prisonniers quelques soldats inné mis. Des troupes du Lincolnshire et du Lancns-hire ont fructueusement opéré à l'est de Vérin el es et à l'est du bois de Shrewsbury. Un certain nombre de soldats allemands ont été tués c. nous avons fait des prison mers. La canonnade ennemie a été violente la nuit à l est d'Y près. Dernières Dépêches T-rivel'e attaque aérienne contre Londres. Lond. es, 1er nov. — Officiel. — La nuit dernière, des groupe d aviateurs ennemis ont à plusieurs reprises attaqué Londres. L. premier groupe a survolé la côte à 10 h. 45 et s est dirigé par Kent vers la capitale. Il n'a pas pénétré loin à l'intérieur du pays, mais a dévié vers l'est et a jeté des bombes sur divers pointe, ainsi que sur la côte. Dans l'entretemps, deux autres groupes d'avions se sont approchés de Londres le long d 1 la rive méridionale de la Tamise. Le cie] nuageux rendait la découverte des aviateurs allemands très difficile. Toutefois, nos artilleurs ont exactement repéré leur altitude et, vers U h. 50, Le feu de nos canons de défense les forçait à retourner au-dessus de la banlieue du sud-est, où quelques bombes tombaient. Un quatrième groupe, qui suivait le cours de la Tamise, a été obligé de faire demi-tour à mi-chemin de Londres. Un cinquième groupe a. survolé Es ex vers U h. 15 et s'est dirigé vers Londres en suivant lia rive sept..ii'!)riionalû d*e la Tamise. Quelques-une de ces appareils ont ét>S forcés de rebrousser chemin sous l'action de nos moyens de défense; un seul ou plusieurs ont réussi à survoler la partie sud-esrt de Londres et ytlancèrent des bom^g tandis qu'un ou plusieurs appareils ennemis jetaient des pro-jectile.s sur les quartiers excentriques du sud-ouest de la capitale. Un septième groupe., qui suivait la nve méridionale de la Tamise, a été dispersé par notre feu avant qu'il eût atteint les ouvrages de défense extérieurs de Londres. Outre ces attaques, quelque» aviatsurs allemands ont bombardé la côte die Kent entre minuit et 1 b. 1/2 du matin. Il résulte des rapports que chaque groupe 33 composait de trois ou quatre appareils de sorte que le nombre total des avions ennemis s'élevait à une trentaine. Trois appareils seulement ont réussi à survoler 1° campe de Londres. Tant que l'attaque aérienne a duré, les mouvements des aviateurs ennemis n'ont cessé d'être entravés par le feu de nos canons de dé-fensa. Néanmoins, notre 'défeneé n'a pas donné un résultat décisif à cause du ciel nuageux. Les rapports complets ne sont pas encore rentrés, mais ceux parvenus jusqu'à présent ne a*gnale»t que des pertes et des dégâts fort mi-ii:mes comparativement au nombre appréciable des appareils qui ont mené l'attaque. Comment les Anglais écrivent l'histoire. Un démenti formel. Berlin, 3 nov. — On mande d'Italie à l'agence Reuter que les Austro-Allemands n'ont pu continuer avec succès leurs entreposes. La troisième arméj italienne sera,it parvenue à se retirer en bon ordre, les deux armées de l'I-sonzo seraient restées intactes et se trouveraient en mesure de prononcer une eontre-of-iensive. A cette assertion il suffit d'opposer le communiqué officiel du 3 novembre, d'après lequel jusqu à présent nous avons capturé plus da 200,000 Italiens et plus de 1,500 canons, ain-st qu'un butin en mitrailleuses, larace-mines. automobiles,bagages et autre matériel de guerre tellement important qu'il est impôts ble de le dénombrer même appr oxi mat i vem ont à l'heure présente. Le fait reste établi que seuls deg débris de la seconde et troisième armée italienne ont réussi à franchir le TagLiamento. Par ce démenti formel, le monde pourra voir line fois pour toutes ce qu'il faut croire des informations mensongères de La presse ennemie : elle célèbre La conquête d'une centaine de mètres d'entonnoirs ruinés comme la plus grande conquête depuis la bataille de la Marne, mais tâche de représenter ncs succès en Italie, sans précédent dans l'histoire, oomme une chose insignifiante. U faut que les affaires de l'Entente aillent bien mal, pour que l'Angleterre on ne se hasarde pas à avouer cette défaite. Les secours des Alliés à l'Italie. Cologne, 4 nov. — On mande de la frontière suisse à la « Gazettj de Co.ogne » ; M. Pain-levé est rentré aujourd'hui à Paris, après avoir eu un entretien avec M. Lloyd George, à Londres, au cours duquel fut examinée la s.tua-tion militaire talie qu'elle résulte des événements survenus sur le front italien. On serait arrivé a un accord entre les gouvernements français et anglais, relatif à la eoopérafcon des Alliés en Italie. L>a nombre de troupes de renfort à expédier sur le front ital.en ainsi qu'- le choix d&> chefs fu.t définitivement fixé. M. Pain-evé- va rendre compte des résultats d<' son voyage aux commissions de l'armée de la Chambre ot au Sénat. Un Conseil des Ministres a eu lieu aujourd'hui à Paris. La situation italienne jugée très grave eu France. B;me, 3 nov. — Lee journaux français arrivés avec trois jours de retard sont principalement remplis tics événements d'Italie. La « Presse » annonce qu'un d'Y; meilleurs eh fs de l'armée frança se arrivera le 1 novembre dans l'Italie Septentriona e et que les meilleures troupes anglo-françaises seront opposées aux Puifsances Centrales. La même journal juge la situation comme très grave. Sans c-noore avoir connaissance de la chute d'Udine, il oamsudère commis inévitable que la 1 {jne du Tag'.iamento deviendra sans doute la première ! gne de défense des Italiens. « En tout cas, dit-il, la ligne du Tagliamento ne constituera pas un grand obstacle pour les Puis-eanc s Oentralœ, -cilios^ prouvé» ultérieurement. Nul doute que la seconde p.hase da cette bataille sans précédents se déroulera au Tagliamento où les réserves italiennes, grossies d. s armées en recul, tâcheront d'arrêter l'ennemi. Nous assistons au moment le plus angoissant de la guerre, mais il faut espérer que le tr.omphe de l'ennemi ne sera que de courte durée ». La « Presse » du 31 concède que les Italiens ont abandonné aux mains des Impériaux beaucoup da prisonniers et du matériel au coure de leur retraite. Dans la « Tribuna », journal italien, du 30 octobre, le général Carai déclare que la bataille au front italien pourrait devenir décis.ve pour l'Entente tout entière.Moit d'uni général allemand. Stuttgart, 4 nov. — Le lieutenant-général Albert von Berr^'r, qui se rendait en automobile vers leg premières lignes de ses troupes combattantes, a été frappé mortellement, le 23 octobre dernier, d'une balle de fusil. L'Assemblés Constituante Russe. Vienne, 4 nov. — D'après le « Russkoye Slovo », dit la « Rundschau », la Constituante Eusse se compesera de 873 membres. La com-nuesiion chargée de préparer son avènement- a décidé que le Gouvernement sa bornerait simplement à déclarer l'Assemblée Constituante ouverte et qu'il déposerait ensuite ses pouvoirs. Ce serait ensuite à l'Assemblée Constituante de décider de ea propre composit.ôn, de La nouvelle forme d'Etat et du nouveau Gouvernement. Les circonstances intérieures nécessitent un nouveau recul de 2 mois pour la réunion de l'assemblée. Mort mystérieuse d'un dignitaire de la Fraaic-Maç-onmerie italienne. Berne, 4 nov. — Une information de l'agença Stefa-ni a annoncé l'assassinat d'un nommé Balleri, administrateur général d'hôpitaux romains. Ce Balleri était un des hauts dignitaires de La Franc-Maçonnerie Italienne. U parait que, depuis, on surve;lle de près les habitations des franc-maçons de marque. Jusqu'ici, lien n'avait transpiré, mi sur ce meurtre, ni sur le$ mesures de surveillance prises, mais la note Stefani permet da suppoeer que des attentats ont été tentés œs temps derniers contre les dirigeante de la Franc-Maçonnerie. Une lettre autographe de Kerenski à Painlevé. Bâle, 4 nov. — Le « Schweizerisohor Press-Tclegraph » annonce de Par.s : La président du parti socialiste révolutionnaire, membre de& commissions exéotsfcives ctea « Sow.ets » de paysans Rubanoff, est arrivé à Paris, porteur d'une lettre autographe de K»renski pour M Painlevé. La fête nationale russe. Pébrograd, 3 nov. — Le gouvernement pro visoire a adopté un projet de loi qui institue le 12 mars,'premier jour de la Révolution russe, comme fête nationale. — Le gouvernement vient d'interdire l'exportation d'objets d'àrt et d'antiquités. La production charbonnière dans le Iîc.rfctz, Pétrograd, 3 nov. — Au cours de la sêancj tenua hier par le parlement préliminaire, celui-ci a décidé d'interpeller Le gouvernement au sujet de 1a situation dans le Donetz où la production charbonnière baisse da.ns des proportions telles que toute communication par che-min»de fer menace d'être suspendue. La f>iète finlandaise. Heleingfors, 3 nov. — La nouvelle Diète présidée par le baron Yreden, président d'âge, a tenu sa première séance et le député Lundso» de Viborg (jeune Finlandais) a été élu président effectif par 67 voix contre 37. Lundoon a prononcé un discours où il démontra que lia guerre avait bouleversé la constitution politique de la Finlande et qua le pays prit la résolution de se gouverner soi-même. La guerre aérienne. La Haye, 2 nov. — Le « Kcrr espond en .z b u < reau » écrit qu'un hydroavion anglais a sombré près de Fless ngue endéans les e.aux territoriales néerlandaises, le 24 octobre dernier; les occupants ont été internés. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Les combats à l'ouest. Berlin, 3 nov. — Le 2 novembre un feu violent a pesé sur nos positions depuis Passohen-daela jusqu à Zandvoorde. Ce feu a été parti-oulièd-ement violent dans la région de Pas-schendaela et de Gheluveld et a fréquemment dégénéré en feu roulant dans ia rég ou de Dix-mude. U a duré également la nuit et acquit una grande intensité vers le matin du 3 novembre, en cet endroit en des deux côtés dé la forêt d'Ilouthulst, de même qu'entre Pcel-capelle et Passchendaele. Sur les autres points du champ de grandé bataille, l'activité d'artillerie a été mo-ndie vu ie brouillard et la poussière. De fortes attaques de reconnaissance an/-nem;es ont été repou^sées partout da fagon sanglante en divers endroits du front. La transposition de notre iront au Chemin des Dames durant La nuit du 2, qui s'opéra méthodiquement jusque dans les moindres détails est une nouvelle preuve que ia direction de l'armée allemande a librement consanti à céder des terrains sans aucune valeur stratégique là où de meilleures positions nécessitant un recul de ia piemière ligne et dans le but d'éviter une eftucion cie sa.ng inutile. Cette mesure déjà souvent expérimentée épargne les troupes et lui donne une conx j;n<ja absolue dans ses chefs. Dans le courant de la m ad née du 2 novembre, l'ennemi qui ignorait encore l'évacution de notre pos tion a canonné à diverses reprises nos tranchées abandonnées. Au front de Lorraine nos troupes spéciales d'assaut ont capturé un certain nombre d'Américains ot 1 mitrailleuse. Rencontre navate dans le Kattegat. Copanhague, 3 nov. — Le « Politiken » publie au sujet d'une rencontre dans le Katmeg-at, une information du lieutenant-capitaine Lau-terbach commandant du vapeur aimé «Maj-ic» de Flensburg, qui est arrivé ici hier soir avec 15 camarades à bord du vapeur « E. N. Dal-gast », conçue en ces termes : « Hier matin nous nous trouvions d-a bonne heure à 12 milles au nord de Kullen, par un brouillard épaJs lorsque surgit subitement une flottiLe de torpilleurs anglais. J'en ai compté neuf. Une fuite étant impossible, j'ordonnai d'ouvrir le feu. Nous tirâmes ]es premiers, mais la force numérique ennemie étajt trop grande. La premier projectile anglais détruisit lia pcmt die commandement et la machine, da sorte que nous ne pouvions ni naviguer ni manœuvrer ultérieurement. J'ignore en quel point le navire fut atteint au second coup, car aussitôt une grêle de prejectilas s abattit sur nous. Mes gens tombaient comme des mouches. Le lieutenant Christ ia nsaii commandant ern second ful tué sur place, par une grenade à deux p:.a de moi. Il va da soi que nous ripostâmes. Nos quatre canons se turent un instant. Toutefois, en raison de la fumée épaisse qui enveloppait nos ennemis nous ne pûmes en observer l'effet. Un incendie se déclara au milieu du navire et s'étendit rapidement. Pour ne pas être brûlés vifs, nous fumes forcés de cesser le combat. A ce mom nt 30 hommes environ de l'équipage ét lent tombés.Sous une triple salve de hoar-rahs nous quittâmes le navire brûlant. Je me rendis avec 16 hommes dans un canotqui fut canonné par les Anglais, heureusement sans que nous fussions atteints.Sur notre navire,le feu atteignit rapidement la- chambre des munitions qui explosa avec une puissante détonation. Malgré cela le navire resta longtemps encore flottant. Beaucoup de nos camarades qui avaient sauté à l'eau furent repêchés ultérieurement par les Anglais. Notre équipage se composait de 80 hommes. Lorsque nous comptons que nous avons nos 30 morts et les 16 hommes de notre canot, nous arrivons à un surplus de 34 hommes qui ont été faits prisonniers par les Anglais. Tout le combat n'a dure que 10 minutes, au coure desquelles Lee An- 4rae année. - N° 1114 - Ed. B DIX CENTïMtS Lundi 5 Novembre 1317

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Toevoegen aan collectie

Periodes