DEUXIEME ANNEE. N° 235. TIRAGE JUST^^^aOOO EXEMPLAIRES CINQ JTNTÏMEÉ EDIÏIOJN A. SAMEDI 22 MAI 1915. LE BRUXELLOIS â ait, 11 feâisscso — 6 mois» 1 frauda. —= 3 moiss 4 émëa, 2 mois, S &&ss®®<, .&5 oixr'aiËSà.i: gmoÈiciioa a^cl®:^€Ks&o^fea»,'t: KÊOAÇTSOWi A@MINI$3ATilONp PUBU&FFg *àS>0 Stue 3S®ôm.I5S a^¥à®, &ë>0 aifëp«£»®>Ii&®Êj Ifaiis-Di'ï'eïS, lai ligM 2 francs» Nécrologie; lis uges S Eeoas Pertes saaoae8£8 la ligae 13 s@afci®a LA SÉANCE HISTORIQUE DE LA CHAMBRE ITALIENNE Heure grave A l'heure où paraîtront ces lignes, une dixième puissance européenne entrera peut-être dans le gigantesque conflit pù sont déjà engagés la Belgique, la France, l'Angleterre, la Russie, la Serbie, le Monténégro, l'Allemagne, l'Autriche et la Turquie. Profitant des circonstances douloureuses que traverse la vieille monarchie dualiste des Habsbourg, les politiciens réalistes de Rome ont écouté le® suggestions des puissances de la Triple JEntente. L'Italie exige donc dé l'Autriche, sous mefiacê de sortir de sa neutralité, pour se joindre à ses ennemis, la cession du Trentin, de ïrieste, de l'Istrie, de l'Illyrie, des îles dal-mates et de parties de la côte dalmatique, l'Albanie, et d'autres énormes concessions que Vienne, sous peine de suicide, ne pouvait, évidemment accorder avant d'avoir été vaincue, ce qui n'est pas encore le cas. On connaît les concessions importantes auxquelles consentît, la mort dans l'âme, le vieil empereur François-Joseph, sur les instances du prince de Bulowi Mais le maximum de ce que pouvait offrir l'Autriche n'égalait guère le minimum des exigences italiennes. Le parlement de Montecitorio, ajourné le 12 mai, s'est réuni, hier, le 20 mai, pour décider de la paix ou de la guerre. La rue a parlé avec ses « spontanéités foudroyantes », dans le nord surtout, malgré l'hostilité à la guerre des neutralistes et de la majorité des socialistes. Le 20 mai 1882, Crispi faisait entrer l'Italie dans l'Alliance conclue en 1879 par l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Aujourd'hui, 20 mai, 33 mis après, jour pour jour, la Triplice est: dénoncée par l'Italie qui s'apprête à se tourner contre se"? alliés d'hier, ("est. la politique des résultats espérés qui l'y 1» ov^tiuii u. • i^rts: grande Italie. , « L'Italie, a écrit Nigra, ne peut être que 1 Alliée ou l'ennemie de l'Autriche. » On sait- la fréquence des a frictions » antérieures entre elles. Dès qu'elle ne marchait pas avec ni liés on pouvait prévoir le jour où eile re nierait ses engagements. Cette heure a sonné a cadran de l'Histoire.- La Maçonnerie italienne -le carbonarisme de Mazzini et de Cavour, -qui a juré la perte de l'autre être catholique -fait, d'autre part, marcher Victor-Emmanuel II par la menace d'une révolution républicaine,qu l'effervescence, de la rue lui laisse entrevoir de puis huit jours. Le parti monténégrophile pousse aussi la Cou à l'intervention armée. Voilà le plan italien. On peut encore doute qu'il réussisse au gré des instigateurs. L'Italie joue gros jeu ; si elle n'est pas vie torieuse avec ses alliés nouveaux, elle risque 1 perte de son unité. L'Italie fait l'effet de vendre un peu trop tô la peau de l'ours austro-hongrois. Les victoire autrichiennes de Custozza, sur les Piémontais, e; 1848 et en 1866 sur les Italiens peuvent avoir de rééditions, car l'Allemagne n'abandonnera pa son alliée fidèle et déjà de formidables armée allemandes sont aux portes de la Vénétie et. de 1; Lombardie. Cette intervention attendue depui trois mois ne surprend d'ailleurs personne, sauf peut-être, la masse du peuple italien qui, lui n'a absolument, rien à gagner à la guerre qu'ui surcroît de misère et de charges financières. Hât-era-t-elle la conclusion de la paix? Oi n'ose l'espérer, car, au fond, la France et l'An gleterre n'ont autant insisté pour faire marche: l'Italie avec elles que parce que décidément I colosse germanique leur a paru trop difficile ; abattre avec les seules forces de la Triple En tente actuelle, même renforcée du Japon. 11 es vrai que celui-ci s'occupe surtout de ses affaire et. surveille les Etats-Unis, son rival de demain Quoi qu'il en soit, de nouveaux massacres von nés vies a sous le" pjefr&gf Wl !»fîg.ie.u Il y aura encore un peu plus de deuils, de larmes de sang et de ruines, et quant au but es compté, il n'en restera pas moins problématique longtemps encore. LE BRUXELLOIS. LA GUERRE I ALLElsj NDS Théâtre de la guijre de l'Ouest : Berlin, 20 mai. (MidiL — Le temps brumeux a gêné hier les opérationj en Flandre et dans le N ord-Ouest de la Franco Sur la hauteur de Loi\tte, nous avons un peu progressé. Près d'Ablain fuie attaque nocturne de l'ennemi a été repousséc] près un corps à corps. Entre la Meuse et la Iloselle, la canonnade a été très vive. Au point iM jour, les Français ont attaqué à l'Est d'Ailly, .s r un large front; à quelques endroits, il y a eu : V ''orPs Cl corps acharnés, mais l'ennemi a été repiiissé partout. Théâtre de la ikjerre de l'Est : Nous ne sommes pas encore entrés en contact avec les forces ennemiejassez considérables dont nous avons annoncé hU\ la marche en avant sur la ligne Shagori-FraucjiAurg. Sur la Dubissa, nous avons repoussé le.^attaques russes et avons capturé 900 prisonnier,, et 2 mitrailleuses. Hier, au Nord de Podubis, »ms avons enlevé la hauteur 105 et fait encore '00 prisonniers. Les forces russes qui avançaiei t au Sud du Niemen ont été complètement défdi 'es sur la ligne Grycszka-buda-Syntowty-Szalci. 1 es restes des troupes ennemies se sont enfuis ■< ers l'Est dans les forêts. Quelques groupes d'iv< portance secondaire sont encore à Sutki. Les pertes d>es Russes en tués et blessés ont été très fortef, c'est pourquoi nous n'avons fait que 2,200 prisonniers. Nous avons en outre pris é mitrailleuses Théâtre de la guerre Sud-Est : Les Russes ont tent r hier après-midi de nouveaux assauts dêsespér is contre les troupes qui, après avoir passé le S. m, ont progressé au Nord de Przemysl. Ils ont <! -é repoussés partout et ont coh'trc-Mtaqlf Sur tjfajfcs- Ce matin, nous avons pris d'assaut les positions de l'ennemi qui se retire en toute hâte. AUTRICHIENS Vienne, 20 mai. (Hier.) — Les troupes alliées qui s'étaient avancées sur la rive occidentale du San, ont refoulé hier jusqu'à lAibaczowha, des forces considérables russes qui s'étaient de nouveau établies au Nord-Est de Jaroslau. Sieniawa a été emporté et nous y avons forcé le passage du San. A cette occasion nous avons fait 7,000 prisonniers et pris 8 canons. Aux heures matinales des contre-attaques ennemies ont. été repoussées av.ee des pertes sanglantes. Les combats au Dnjestr supérieur et dans la région du Strvj. continuent. Nos colonnes d'attaque ont pris d'assaut, au Nord de Sambor, plusieurs positions de hauteur russes et s'emparèrent de plusieurs localités défendues avec acharnement par l'ennemi. Sur la ligne du Pruth, rien d'essentiel ne s'est passé. En Pologne, un combat est engagé dans le territoire montagneux de Kiélce. FRANÇAIS Paris, 18 mai (15 heures). — Sur le terrain à l'Ouest du canal de l'Yser que nous avons conquis hier et avant-hier, les Allemands ont laissé de nombreux morts et un grand nombre de fusils. Dans le courant de l'action d'hier, nous avons, de nouveau, fait quelques prisonniers. A l'Est du canal, nous avons consolidé les positions récemment prises par nous. Pendant la nuit les Allemands ont, après bombardement par le canon et les lance-bombes, tenté une contre-attaque particulièrement violente. Ils ont été repoussés. Dans la région au Nord de N otre-Dame de Lo-rette, sur la route d'Aix-Noulette à Souchez, nous avons, par notre feu, arrêté deux autres contre-altagues ennemies. De notre côté nous avons, par une attaque nocturne, enlevé un îlot de maisons près du cimetière d'Ablain. Sur le front au Nord d'Arras, la lutte d'artillerie continue de jour et nuit. Les Allemands se sont particulièrement acharnés à bombarder Arras. Dans la région Je Ville-au-Bois, près de Berry-au-Bac, l'ennemi a. essayé une nouvelle attaque qui fut repousséç-, Paris, 18 mai (23 heures). — La pluie, qui depuis lundi tombe sans cesse et la brume •'épaisse qui empêchait, de voir à 100 mètres, ontt rendu toute action impossible. Sur le front pas de oombats. Même le bombardement était très faible. Paris, 19 mai (15 heures). — Le i nauvajis temps perdure. Pas d'événements sur le front pendant la nuit, excepté quelques canonmïdes sur divers points. A l'Est de l'Yser deux essfris d'attaque de l ennemi ont été arrêtés par notre jeu. TURCS Constantinopie, 19 mai. Le ''Grand<quartie'f général communique : Sur le front des Dardanelles il n'y a pas eu d'action non plus swr terre. Sur mer, nos batteries, cachées et établies <m rivage, forcèrent le 17 mai le navire de ligne anglais Defence à quitter son ancrage et à cess&r le feu contre nos batteries de terre. Le 18 mai» les vaisseaux de ligne françaît Charles Martel et Henri IV et des destroyers bombardèrent nos positions d'infanterie sur le secteur roumâlite, mais ils se retirèrent toutefois 'devant le few de nos batteries sur la rive asia'j,ctue. L'auprès-midi, les vaisseaux de ligne ang^M{s Implacable et Nelson firent la même tentab>'ve furent égciiemsnt chassés. 200 obus du Nrjis011 tombèrent à i'eau en raison de l'inexactit u^e ^u feu. Nos pertes sont très minimes. Sur l ^autres théâtres de: la guerre rien d'important, ■ nR s'est passé. Séance de la Chambre Italienne Rome, 20 mai. — Lors de l'ouverture de la Chambre, la salle est comble. 480 députés sont présente. Les tribunes sont remplies jusqu'à la dernière place, y compris celles réservées pour c corps diplomatique, les sénateurs et les an-riep députés. Sur la tribune des diplomates on remarque les ambassadeurs des Etats-Unis, de l'Angleterre, de France, de Russie et du Japon. Sur une tribune apparaît Gabriele d'Annunzio, salué ~ar des acclamations dans la salle et dans les tribunes. Seulement, les socialistes officiels ne prennent pas part à cette manifestation. Joutes les personnalités émiuentes du Parlement sont présentes, excepté Giolitti. A 2 heures, le président Mareora fait son entrée dans la salle, salué par des acclamations bruyantes, dans la salle et dans les tribunes. Tous les députés, à part 45 socialistes officiels se lèvent de leurs places ainsi nue le public sur les tribunes et 31-ient : Vive le présielent ! ' Lorsque la manifestation en l'honneur du président eut pris fin,le président du ministère, Sa-laudra entra dans la salle, suivi par le ministre les affaires étrangères, Sonnino, et les autres membres élu cabinet. Toute 1 assemblée est debout, on crie de. tous les côtes : Vive la guerre . Au centre on entend des cris : Vive le Roi . L'ovation se répète, accompagnée d'acclamations toujours croissantes. Sous des cris : ive l'Italie! la manifestation se renouvelle. Rome, 20 mai. — M. Salandra a soumis à la Chambre, dans une déclaration assez longue, un projet de loi qui autorise le gouvernement- de prendre, en cas de guerre, des mesures extraordi-, uaires. Des manifestations enthousiastes, ainsi que des cris : Vive la guerre ! accompagnent les déclarations du président du ministère. Rome, 20 mai. — La Chambre a adopté avec £1)7 voix contre 74, et une abstention, le projet de loi. concernant les pouvoirs du gouvernement en cas de guerre. Des ovations générales suivirent le vote. Rome, 20 mai. — M. Salandra a proposé de nommer une commission oui devra examiner le projet de loi. Elle doit se réunir de suite et donner ses résolutions encore aujourd'hui. Ensuite, Sonnino a présenté un Livre VeTt. Les ministres ont quitté la Chambre pour répéter leurs déclarations devant- le Sénat. La proposition du gouvernement de reconnaître l'urgence du projet de loi fut adoptée par 367 voix contre 54, par vote secret. Bâle, 21 mai. — D'après une information privée du Basler Anzeiger, ele Chiasso, 1 Italie explique sa conduite par la menace de l'Angleterre de fermer le détroit de Gibraltar, en cas où l'Italie ne marcherait pas avec la Triple Entente.En cas ,cependant, où l'Italie adhérerait, l'Angleterre lui offrira un acompte de 3 milliards de lires ainsi que la garantie pour la possession intégrale des terrains que l'Autriche-Hongrie devra céder ; l'Italie, par contre, devait s'engager de donner 150,000 hommes pour les Dardanelles, et 300,000 pour la Champagne. Hambourg, 20 mai. — On mande au Hamburger Fremdenblatt, de Genève : La Tribuna annonce que 72 sénateurs, à Rome, ont signé une demande au gouvernement, dans laquelle, ils exigent, avant l'entrée ele l'Italie dans la ™uerre, de faire examiner l'offre autrichienne par une Aépuiation mixte des deux Chambres. Lugano, 20 mai. — Ij'Avanti annonce que le gouvernement, a tenté par tous les moyens d'empêcher les manifestations socialistes pour la paix. A Milan, la Maison du peuple fut occupée par les troupes, les télégrammes au sujet des manifestation,; dans le pays, adressés à 1 'Avanti, furent mutilés par la censure. Lugano, 20 mai. — On annonce qu'en Italie eurent lieu, en différents endrois, des révoltes militaires. A Turin, un régiment d'artillerie a refusé ele partir en guerre. HjivQ en édition H la -version officielle de la renonciation du tî°aité de la Triplice. dépêches La àlTîk!10N fN ,TAL1E Suprêmes entrevue D'après le Corriere o s- ' ~ Chiasso, 18 mai. — nion hier chez le pi eUa Sera il y a eu une réu-assistaient, en dehor UK f' von Bulow, à laquelle l'ambassade autrichi» llu prince, un secrétaire de viere et le député Er eime, l'ambassadeur de Ba-taire de l'ambassadMerger. A 4 heures, le secré-Consulta chez Soin ' autrichienne se rendit à la Sonnino reçut l'air rino- Immédiatement après, prince Ghika. L'ent bassâdeur de Roumanie, le heures. retien dura de 4 h. 1/4 à 5 1/2 Le député Erzbèrf a passé aujourd'liuife"'- <"!«' a quitté Rome hier, ■n ,■ , fà 2 heures à Lugano. Dans l attente. — a journaux catholiqu:! Lugano, 18 mai. — Tous les tent sans condition déclarent qu ils se soumet-et qu'ils sont, solidjà la décision du gouvernement >„ • ,0 • ïiires avec le peuple italien. Chiasso, 18 mai. : 11 réuniront le 20 à 1 La Chambre et le Sénat se « Communication ponie. L'ordre du jour porte : Le livre vert conf1" Gouvernement ». prend des preuves !.tient environ 70 pages; il comté » de l'Italie visjiïi'écusables de la « longanimi-triche et prouvera|~a~vis des restrictions de l'Au-agir autrement ci c11 ^ que le gouvernement ne peut - , )'il ne le fait. Exigences itaLU — L'ancien mintf««<«•• — Copenhague, 19 mai. t-i a communiqu)ttre (le* Finances italien Luzza- National Tidenàtf au correspondant romain du talie à l'Autriclf 'e« exigences suivantes de l'I- diate de tout le ««-Hongrie : Occupation immé- Trieste, Pola et- 'Trentin, de l'Istrie, y compris driatique, cessio^""11^ de plusieurs îles ele l'A- dalmatique, renol de la station maritime à la côte recte ou indirect«eia$!pn à toute intervention di- renoncïation à laje dans les affaires de la Serbie, aux intérêts de politique des Balkans, contraire soigner ses intér^ Italie; liberté pour 1 Italie de taie contre la T#s dans la Méditerrannée orien- Triple-Entento fquie et en collaboration avec la Le Deutsche l'r de l'homme tl'E^",,,e!' dit que les communications est vrai que l'It'3' sout presque incroyables. S'il Hongrie de pai al-Ie a osé soumettre à l'Autriche-les dirigeants "'lies exigences, il est prouvé que opposés à un'e t'e politique italienne se sont <jitente dès le début et ont voulu provoquer la situation actuelle. Les hommes d'Etat romains doivent bien comprendre que la monarchie dualiste ne peut absolument pas souscrire à ces exigences inouïes. Milan, 19 mai. — A Sassari, le vice-consul honoraire-allemand, marquis Désuni, sur la sommation d'une foule menaçante, a remplacé Je elra-peau noir, blanc et- rouge du consulat par un dra- ' peau italien. U SITUATION IN PORTUGAL Lisbonne, 20 mai. — (Ilavas). —Après la formation définitive du ministère, le comité réT.o-lutionnaire s'est dissout. Le calme complet est rétabli partout. LE BLOCUS Londres, 20 mai. —. On annonce rie Cardiff à Reuter ; Le vapeur Drumerec a étô torpillé hier à. hauteur ele Truvose-Head. La première torpille ne coula, pas le navire. Le navire fut pris en remorque par un vapeur norvégien. Les deux navires furent poursuivis par un sous-marin. Le norvégien coupa alors le cable et s'éloigna. Alors une seconde torpille fut tirée sur le Drumerec qui fit couleur le vapeur. Le navire norvégien prit l'équipage à bord qui fut ensuite transporté à Cardiff par le vapeur hollandais Magdalena. Londres, 20 mai. (Reuter.) —L'Amirauté communique : Le vapeur Dumfries a été.torpillé le 19 mai. L'éouioage a été sauvé. Le navire dérive encore à 25 milles au Sud-Ouest de Hartland Point. La Haye, 18 mai. — Le journal hollandais De Residentiebode dit au sujet du LuHtània : Ce qui est important, c'est le fait que dès le début ele la guerre sous-marine, entreprise en réponse à la guerre de famine anglaise, chaque vapeur anglais obtenait le délai nécessaire pour sauver son éoui-page. Ce n'est qu'à la suite du procédé anglais de foncer sur les sous-marins, d'armer les navires marchands et de faire arrêter prétendument les navires et de foncer ensuite inopinément sur le sous-marin, que la. visite du navire et le sauvetage de l'équipage ont été rendus impossibles. La faute en incombe à l'Angleterre. Ensuite il est étonnant qu'on ne publie pas la liste des frets du lAtsitania. Le journal Het Vadexland fait ressortir également : Le silence de l'Angleterre et de l'Amérique au sujet de l'accusation de l'Allemagne que le Lusitania avait du matériel de guerre à bord est surprenant Londres, 19 mai. (Reuter.) — Le capitaine j / ; Wooél f aU vapeur Etonia a déclaré (j lie )«" Vaneux' se tror JVait à environ 40 milles de Rinsàle lors-qu il perçut le signal de détresse du Lusitania. Les vapeurs Cityo Fexeter et Naragansett ont re-f-J<J s également le signal. Ils se dirigèrent devant Etonia dans la direction du Lusitanm. Tout à 'coup je vis, continua le capitaine, immédiatement devant moi, le périscope d'uu sous-marin. Je fis faire toute vapeur. Le sous-marin disparut; plongea, mais réapparut quelques instants plus tard derrière notre navire et poursuivit l'Etonia sur une elistauce de 20 milles. L'Etonia put échapper grâce à sa gr; nde vitesse. Plus tard, je vis un autre périscope à tribord et je fis changer le cours du navire.Le Nagaransett nous informa par télégraphie san fil qu'un sous-marin lui avait tiré une torpille <|ui ne le manoua que de huit pieds. Il me conseilla de ne pas aller au secours du Lusitania. (Note de Wolff : Nous apprenons à ce sujet de source autorisée que les renseignements du capitaine Wood sont inexacts et manquent de basés positives.) FRANCE. — A l'Ouest Stockholm, 19 mai. — L'officier d'état-major anglais Thomson, qui est. l'officier de liaison entre le quartier général du feldmaréclial French et le général Joffre, communique ce qui suit au correspondant, du Russhoje Slovo : Le commandant d'un détachement anglais, qui était blessé, mourut dans les tranchées allemandes. Les Allemands en informèrent les Anglais par lettres qu'ils jetèrent dans leurs tranchées. Le corps de: l'officier fut alors livré avec les honneurs militaires.ANGLETERRE. — U faudra de nouvelles troupes Londres, 20 mai. — Le Morning Post écrit : Nous ne pouvons pas nommer des chiffres, mais: les pertes dans la guerre doivent être maintenant considérablement plus élevées oue n'est le complément. du recrutement. Jamais personne n'a dit comment ICitchener formerait de nouvelles ar- \' niées; s'il n'arrive pas de compléments, les régi- ( ments se ratatineront-comme des squelettes. Londres, 20 mai. — A la Chambre êtes Communes on dit que eles députés déclarent que lot guerre durera encore six mais. ANGLETERRE, - &es socialistes dans 5e nouveau Cabinet Londres, 20 mai. — A la Chambre des Communes le parti ouvrier a déclaré qu'il accepte l'offre d'Asquith d'être représenté dans le Cabinet. ANGLETERRE. — La disette en munitions Londres, 18 mai. — Les journftux discutent la

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