4®' année. - N° 1156 - Ed. B DIX CENTIMES Lundi 17 Décembre 1917 . — = ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger lut* abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Les réclamations concernant les abonnements doivent ftre adressées exclusivement au bureau de poste qui a délivré l'abonnement. PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois 2 mois 1 mois r Fr. 9.00 Fr. 6.00 Fr. 3.QO T2S1AGE s 125,000 par Jour Le Bruxellois ANNONCES Faits divers et Echo» La ligne, fr. 500 Nécrologie 3C0 Annonces commerciales . s.oo Annonces financières . 2,cO PETITES ANNONCES. . . La grande ligne. 2.00 Rédacteur en chef : René ARMAND Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne TIRAGE : 125,OQO par jour JOURN A ïv QUOTIDIEN INT 33 TS JP> NT 33 A. TSZ 1? ALLEMANDS BERLIN, 16 déc'-'mbre (midi:) Théâtre de la guerre de l'Oùest. Groupe d'armée du ield-maréchal général prince héiitier EupprecHt de Bavière : Au parc du château de Poezelhoek, après avoir repoussé quelques attaques ennemies partielles, nous avons avancé nos lignes et (ait des prisonniers. Vive action d'artil erle de la S carpe à l'Utsé. frè& de Mon-chy et au sud-ouest de Cambrai, elle a revêtu une intensité considérable. Des agressions anglaises près de Monchy et de Bulle court échouèrent. Des prisonniers furent /avis au cours d'engagements de reconnaissance en beaucoup d'endroits du front français, lûaatre de la guerre à l'Est. A Brest-Litowsk, le 15 décembre, Son Air tes se royale le fe dmaréchal général prince Léo-po d de Bavière et des délégués des puissances coalisées ont signé un trav-é d'armistice avec la Russie pour la durée de 28 jours, valable à dater du 17 décembre, a midi. Front en laacfcûoine. Action animée des Anglais entre le Wardar et Ie lac <h Doiran. ïixe«ue uo la guerre italien : Poursuivant leur succès, des troupes austro-hongroises ont pris dassaut des positons italienne* au sud au coi Caprde, et fait prisonniers plusieurs centaines de soldats, parmi itsqacUi 19 officiers. BERLIN, 15 décembre (Officiel du soir): Ilu de nouveau des divers théâtres de la qu rre. Sur mer. BERLIN, 15 décembre (Officiel); Un de no* tous-marins « cow é récemment dans l'Océan Atlantique et dans ta mer d'Irlande, 4 vapeurs et 1 voilier, jaugeant brut plus de 18,000 tonnes, Parmi les vapeurs se trouvait un grand vapeur d'au mains 6,000 tonnes qui, selon toute apparence, était charge de munitions. Un autre grand vapeur fut torpdli au sein d'une escorte fortement protégée. Le sous-marin se heurta à cette occasion à la plus énergique contre-action ennemie. Grâce à l'habdeté du commandant, de nombreuses attaques d'hydro-bombes des destroyers ennemis restèrent néanmoins comp élément sans effets Le voilier anéanti é'.ait le schooner anglais « Robert Morris » chargé de charbon de Cardijf, à destination, de Lisbonne.AUTRICHIEN VIENNE, 15 décembre (officieux) : Sur les hauteurs dominant vers l'est la vallée de la Bren^a près de San Marina, les troupes du général de l'infanterie Krauss ont enregistré hier encore de nouveaux succès. En dépit de la plus violente contre-action et de la plus opiniâtre résistance de l'adversaire, les Bohémiens du 88e régiment d'infanterie ont pris le col Caprile. Rendant, qu'en particulier, des Autrichien# de la Basse-Autriche, appartenam au 49e régiment d'infanterie, s'emparaient au nord-est de la hauteur 1297, amenante au co<-de la Beretta, les Ita-iens tentèrent, par de violences cohtre-cUtaques intervenant aussitôt, de regagner la position perdue. Mais toutes le* tenUdives échouèrent ici comme au mont Per-Uca, où des bataillons des pays alpins tinrent Ion résolument .contre des assauts ennemis, 'trois fo'is renouvelés. Tandis qu'ici deux offi-curs et plus de 100 soldats et une mitrai.l&use demeurèrent aux mains des défenseurs, le combat coûta aux Italiens autour du mont Caprile, 400 oeficiers, dont 2 officiers d'état-major eft 1713 soldats comme prisonniers. De même, contre les positions prises le 12 décembre, entre la Brenta e le l'iave, par les troupes coalisées, l'adversaire poussa ses troupes à une violente, mais vaine attaque, au cours de laquelle ,{l perdit près de 1,200 hommes comme prisonniers. En combat aérien, un avion ennemi fut abat, tu, un ballon-captif ennemi s'abattit dans les flammes. TIENNE, 16 décembre (officiel): Théâtre de la guerre à 1 Est, Hier un armistice a été con-clu à IJrCst-Li-toioslc ,valable pour tous les fronts russes, et qui doit durer au moins jusqu'au 14 janvier. Théâtre de la guerre italien : Dans la région du col Caprile, des régiments austro-hongrois poursuivirent leur succès, faisant à cette occasion encore quelques centaines de prisonniers. Sur le Piave, d-uel darti-Urie. bulgares SOFIA, 14 décembre: Front en Macédoine : A la Cervena Stena èt à l'ouest de Dobropo je, canonnade assez intermittente de temps à autre. Dans la boude de la Czema, nos troupes spéciales d'assaut ont pénétré, sur divers points, dans les tranchées ennemies tt en ont ramené des prisonniers français et italiens. Dans la vallée inférieure de la S trou ma, nous avons dispersé plusieurs détachement* ennemis de reconnaissance.Front de la D /bruudscha : Trêve, TURCS CONSTANTINOPLE, 14 décembre : Front de Pa-estme: Des attaques contre le front et l'aile gauche de nos positions à l'est de Jérusalem, ont été repousséeg sans peine. Dans le port d'An<ialia, un vapeur anglais armé de 5 canons, 'paraissant être un croiseur auxiliaire, a été coulé le 13 décembre, à 11 h. du matin par le feu de notre artillerie. De Véquipage, composé de 58 hommes, 16 hommes et le capitaine, un officier français, ont été Sauvés et faits prisonniers; le restant a péri.— COMMUNIQUES OFFICIELS ? K.A'WW-î.13 rARIS, 15 décembre (officiel), 3 h. P.M.' Rien à signaler au cours de la mûi en-dehors d'une lutte d'artd en« assez vive sur le front Ri'aumont-B ezon vaux. PARIS, 15 déc 'mbre (officiel)t 11 h. P.M. : Action d'artillerie assez violente dans la région de la Mie te. Nous avons réussi un coup u'e main sur les tranchée* ennemies, au sud de Juvincourt et ramené des prisonniers. Sur la F-426' df'jite de <a Meuse, après un violent bombardement, l'ennemi a tancé Uî$ attaque dans a région du bois de Cl M unie. Nos feux triii con ruait i'ennemi à se disperser. La lutte d'artillerie se maintient assez vive dans tout le s< cteur. Journée ca me partout aMeur*. Communiqué de l'armée d'Orient-, 14 déc. : Faible ae ivité de l'artillerie sur l'ensemb e du front. Dans ia boucle de la Cerna, les Français ont repoussé plusieurs coups de main Oui-gares.ITALIEN' ROME, 14 décembre (Officiel) : Hier, à '■'aube, ta bataille s'est rallumée voie troisième fols dans la région comprise entre la Brenta et le Pmve. M.près avoir concentré pendant plusieurs heures le feu ds se* batteries sur nos posiliotus étal? les aux env-roius du col Coprile et, du co. Beretta, l'ennemi les a attaquées avec acharnement. Ayant constaté que notre force de résistance n'était pas brisée, l'ennemi a suspendu son, attaque d'.n-fanXOrie et, continuant à Cxtercer une forte pression sur notre ligne, il a recommencé à nous cartonner pendant toute la journée. Nos batteries ont riposté sans délai au feu de l'en-nemi> qiu fournissait à nos artilleurs et à nos awaieuis une ciole de choix ei s'est trouvé bientôt arrêté dans »e* vallée* au nord de nos hgne*. Au petit jour, l'ennemi a pris sous un feu effroyable nos positions du monte Solarolo, qu'U a assai lies vers midi et demi par l'oufist et par le nord-est après avoir effec-ué un mou-ttpuent tournant. Des masses compactes se sont lancée* à l'assaut du col Orso, du monte &ularo>o et du u\efué de Calcino. Nous les avons prises aussitôt sous un feu violem. Notre infanterie, puissamment appuyée par nos batteries et l'artdlene française, a fait ia plus brillante résistance ci a tenu bon dans ses positions, malgré la poussée formidable de l'ennemi.Ce n'est que 'a nuit venue et a or* que la bataille aiait prendre fm que nos vaillants défenseurs ont consenti à évacuer, d'ailleurs pied à pied, un médiocre espace du terrain qu'ils avaient, défendu au nord des positions du Solarolo et à l'entrée du défilé du Ca.cuto: c est ià tout oe qu'ont rapporté à l'ennemi les énormes sacrifices de vies humaines que lin a coûté cette journée. Nos aviateurs ont descendu trois avions ennemis da?i* ie val d'Assa, au nord d'Asiago et au nord du monte Crappa. Un autre avion a été descendu par nos canons de défense près de Susagan-a. ANGLAIS LONDRES, 14 décembre ( Officiel j ; A la suite d'un combat livré hier après-midi à l'aide de grenades à main, à l'est de Bul-e-cournos troupe* ont réussi à améliorer légèrement leur position. La nuit dernière, l'ennemi a attaqué un de nos poste* étab ts au sud de Pronvdle; quelques-uns de nos homme* ont disparu. Sur le reste du front, rien d'important ne s'efi produit la nuitK Dernières Dépêches L'affaire C&âllaux. Patrie, 15 déc. — La camniission d'enquêtia dans l'affaire Oaillaux a entendu celui-ci cet après-midi et l'interrogea sur les incidente de son séjour on Italie. La Oammigaicm se prononcera da-na le courant d» l'après-midi, sur une motion de M. Violette, tetniaant à entendre le rapporteur Bouchardon, pour contrôler l'exactitude des déclarations de Cailla tut et de Bou-ohardon, relatives aux documents joints à l'acte d'accusation. Caiilaux fera, l'aprèe-midi, de nouvelles déclarations. Le procès de haute trahison coatis M. Oaillaux. Bâ'-e, 15 déc. (Havas). — La. commission d'enquête a entendu MM. Caiilaux et Lousta-lot. Oaillaux a fourni dee explications au aujet de ges relations avec Bolo Pacha et le « Bonnet Rougû ». Samedi il sera entendu a.u sujet de son voyage en Italie. Le correspondant parisien du « Bâcler Naob.richfai » annonce en outre : « Clemienceau a exposa vendredi le point de vue du gouvernement etn ce qui concerne l'affaire Caiilaux. D'après Clemenceau tout citoyen, qui à l'inshar de Caiilaux, aurait entretenu des relations avec Almereydia, Bolo Pacha et Cavallini, serait traduit devant 1® juge d'instruction. Le peuple veut savoir toute la vérité eb seule une instruction judi-cdair© peut atteindre ce but. La seule chose qu'on discute encore c'est la question die savoir si l'affaire passera e<n Cfour d'assises civile ou devant le Conseil de guerre, tou. jours en admettant la suspension de l'immunité parlementaire. Rome, 15 déc. (Sbefani). — L'« Oaeervatore Romano » conteste l'assertion du « Petit Pa^ ris-an » d'après laquelle OavaUini aurait été pourvu d'une lettre de recommandation du Pape. Ni le Pape, ni le secrétaire d'Etat n'ont jamais remis, pour autant qu'on sache, un écrit quelconque à Cavallini, Les poursuites contre le sénateur Humbert. Paris, 15 déc. (Havas). — "Une information de la ocmm.isicii sena.oruile s'tet prononcée em laveur de la suspension ds l'immunité parlementaire du sénateur Huinberi, accusé de compacité dans d»is rapporta avec l'ennemi. .ha feueue en Italie. Vienne, 15 dec. — ciur les hauteurs dominant la vallee de ia xirenta, à l'oàt., près de San Ma-nuc, D-e troupes ou général a mianierie von Arautu, ùmt tiuregiaue, xuoi, de ijouveaiux suv-cès. Ma*gré de violences réactions et une rcSùS-tanoe opiniâtre de l'ennemi, le réginunt U im-f-jaterit de Botoenue n" «8, pnt *e a»i (Jwpraie. 'j aiidis que le regiment d'iiuauterie de la iias-ee-Autncihe n° iy, s emparait oe *a hauteur 1297, située au nord-ouet* du col de la Beretta, Jetj Italiens essa^ereut, par des oontre-a.it-iquea linpe-ueiueee, 4j>ç!ui(eea jmmccliiai.fcanen., de reconquérir la portion peieiue. M&.e eoiX'-s cts tonuatives échuuereni -a, aussi bien qu'au Moai-te PerMMn ou des* bataillons alpins auront iète, saru fiechir, à des attaquas cnoiiemiKS, irais fois rt-pét^es. ii>n coi enduoit deux ollider., pais de 100 liOiiimT-û et unt mji.raiiiieiisd restorent aux mains des deienaeuis; ia lubue autour ou Monte Caprile o^ûta aux italiens, 40 oiUciers, dont 2 d'eùat-nxajor, et 1,713 nommes. L'adversaire k,aiça egaleuiMnt, ma^s en vain, ses timipee d'assaut, cou re les portions proses le 12 di-cem. brt par 1«-B coauets, entre 1-a lireaita e' lie l'iave, en pc-idLt 1,2u0 pT.bonn.erB. Lan» i s ans, ua av'on ennemi a été abattu et. un ballon captif a été descendu en flammes. a propos a'ttu nouveau ta^O-u. a et&ai an>ia.s un peu d'niswixe. Nous avons relaté hier une dépêche du « Daily Chronicie» faisant pressentir un accord possible entre les Bolsoiiewiiu et les Homamtfi. •Uj grand-duc Paul Alexandirowitch aurait même é'é reçu à bras ouverts à l'Inet-tut Kniolny. Or, il convient d'accueillir o tte nouvelle, comme d ai-Ueuis touites les nutiveiles d-i source intéressée — de. çouroe anglaise on l'occurrence — sous les plus exprusrfte réserves. Vo.ci d'ailleurs oe qu- dit à a: sujet la « Gazette de Coiogne » : .Noua avons tr. iisin s nouvelle ijinipement pour montrer quelles len-tativ-6 déjetperees les Angu^ font pour rendre Buspects les Boischewiisi dâtestes. Pour tous ceux qui coniiabsent la chronique soan-daui-use des grands-duts russ s, le grand-duo Paul Al-xaiiarow-U-ch cl vrait être le dernier parm-j les Bomanoff d^nt on pourrait &an.eu-s-meiit e-.vis.-gjr la oandidaïuie. frèn» ©.d^b du Tsar Alexandre III, ot né à Tsarskoïe Selo en IbfciO, il a taicore moins fait quu ees deux frères le suivant en âge, ^îotamment le fameux l'eacJonnaire piince VUdamiir, père du graud-duc Cyr.lK dont il a- été fréqueimmtnt question, et le grand duc S.rg-J, a-taœiné en 1905 c.u Krtîmlin, ce qui équivaut à dire qu'il n'a absolument riem lait. Depuis la mort pié-maturée de stt première iemme la, princest'e Aiexandra Goorgima die Grèce, sœur du roi Goasbantùn, pu gené de ses oharges mi-itaiivs, H a consacre sa vie au plaisir plutôt qu'au travail, et la dépensé d -puis des annaeis ses revenus grancl-duoitu. à Paris, eai compagnie de son épouse morgaaiatique, la princeose Olga Valerianownia Paiitot, née Karnow tsah et divorcée Pi&iohlkors, Ceci nVst pae non plus un bien, digne exemple pour les deux enfants issus db sliii premier mariage que celui du grand-duo Diiutn, bieeeé en Poogne, au début d_- la guerrt, qui fut mêlé à tous les scan-daieg de la vie mond.oine die Sfc-Péticrsbo'Urg, pas plus que celui de la grande-ducheese Maria. Paulowna junior, l'épouse d'ivorcâ» du priai ce Guillaume de Suède, et il se montre également le digne once d. ses deux nièces; la ci-devant grande-duciheese de liesse, Victoria Meiita, et la reine Mark de Roumanie, fille ci. épouse de princes fcsue de sang allemand, dont on ne saurait dire ce qu'elle e&t davantage ; russifiés ou anglicisée ». Les p&ites anglaises. Rotteiidam, 16 déc. — On peut &o faire une idée des pertes éprouvées par les Anglais au cours do leurs vaines tentatives de percer le frouit alkmand, par les listes officielles anglaises, du 11 au 20 novembre, que publient les journaux de Londres. Il en résulte que dans ce laps de 10 jours, 385 officiera furent tués, 1,157 bleues ou portés manquants; 7,706 hommes ont été tués et les blessés et manquants se chiffrent par 32,095. Ce qui fait, pour 10 jours, uin total de 41,343 hommes, soit unie moyenne de 4,134 par jour. Pas de troupes japonaises à Vladivostoek? Berne, 15 déo. — De Washington au « Progrès de Lyon. » : Le consul américain à Vladivostok dûment le débarquement de troupes japonaises.La guerre sous-marine. Berne, 16 d/so. — Le « Nouvelliste db Lyon» annonce, de Vigo, qu'un sous-mari n allemand a coulé sur la côte portugaise, deux vapeurs portugais. Le vapeur espagnol « Preferidi » aurait e,é arrêté sur la eôte portugaise par c0 même sous-marin allemand, qui examina sa cargaison et le laissa poursuivre sa» route1. DÉPÊCHES (Reproduites de l'édition précédente.) Hervé demande le rappel des troupes irangaises d'Italie. Genève, 15 déc. — Dans son journal « La Victoire », Hervé, sans que la censure y ait trouvé à redire, demande le prochain rappel des troupes de renfort françaises envoyées en Italie pour les employer sur le front franco-anglais parce que le danger y esib devenu menaçant par suite de l'armistice sur le front russe. Volte-face de Briand? Genève, 15 déo. — Le bruit court avec persistance d'après liequel Briand aurait résolu d'épouser les conceptions politiques d® Caii laux et de s'opposer à la prolongation de la guerre à l'infini. Une partie des députés nationalistes le considère d'ores et déjà comme le comparse de Oaillaux. Les ouvriers anglais et les buts de guerre. Amsterdam, 15 déc. — D'après le « Alge-meen Handelsblad », on lit dans le « Daily Chronicie » : « Les partis ouvriers ont convoqué pour le 28 déoembre un Congrès afin de discuter les buts de gu.rre de l'Angieturre et de ses alliés. Le 20 décembre, oe Congrès s'occupera dio la question des vivres. » TiOttbles aux Etats-Unis. Nw-York, 15 déc. — D'après le « Central News », l'état de siège a dû ôjre proclamé dans plusieurs Etats du .Nord et de l'Ouest à la suite de conflits révolutionnaires. Les gouverneurs ont dû faire appel à la milice; on a commencé à interner les étrangers suâp^cts. M.aiiiïe-i5tatioEs contre Caâonta et gonaiino à la Chambre itaûeime. Lugano, 55 dco. — D'après l'«Avanti», le» deux tiers de la Chambre ont participé à une manifestation contre Cadoma; on a crié : «A bas Cadorna 1 yu'on le traduise devant la Covsr auprême! » Sous le tumulte général, Sonnino fut ob igé d'interrompre sa iecmre. Js>udi, fc ministre des affaires étrangères a dû se rendre à la séance, escorté d'une forte troupe d agentB de ia sûreté. Un député qua jusqu'ici avait toujours pris le paru de Sonnino, a dkclaré à un iioinine de confiance de 1 « A-vajiili » que le minis.re des affaires étrangères courait à sa perte. Le aégout ae la guerre en Itaîio. Cologne, 15 déc. — On mande de Suisse à la « G -®tte de Cologne » : Certains journaux italiens ^ntretienneuit la fa.igue de la guerre, afin d'en hâter la fin. Les événements seraient à la vei le d une solution. Dfe nombieus^s arrestations prouvent que le parti de la guerre mesure ses ioac s avec le paru de la paix sans cesse grandissant. Le gouvernement sait qu'il joue un jeu dangereux. On prédjt déjà sa ciiuttj et l'on parle de surprises imminentes en faisant prévoir un fuîur Cabinet Gio.iitti. La situation dass l'armée italieaine. Berlin, 15 déc. — On a trouvé en Italie deux ordres d'armée intéressants. L'un porte la sus-crip.ion « Armée Royale Italienne. » Haut commandement. Section des questions diverses : D.sapiinri. Ordre strictement confidentiel, 4 sept. 1914. Cet ordre commente les nombreux Co.e des mutineries graves qui se sont pro. d. iites à l'occasion do transports de chemins cle fer. qui eurent fréquamm^it le coxactèrie de véritables révoltes, avec usage d'armes à feu. L'ordre prescrit qu'à l'avenir les armes devaient être transportées à part dans des wagons spéciaux. Ls deuxième ordre, provenant du 221e régiment d'infanterie, est daté du 26 août. Il y lest dit : « Les désertions qui à un moment donné avaient diminué ont de nouveau pris de» proportions qui mettent sérieusement en danger 1e moral et l'esprit guiirrikr des corps de troupes. Les commandants de corps et les commandements inférieurs doivent intervenir avec la dernière énergie pour enrayer cela. Les nouvelles prescriptions du haut commandame'int prévoient 'a peine de mort pour toute désertion de militaires, qui se sont rendais se-uis ou en groupes sur la première ligne. » un ministère des sous-marins en Allemagne Berlin, 15 déc. — Un journal des ordonnances de la marine, de as jour, publie un décret impérial conçu comme suit : « Un nouveau département egt créé dans la marine impériale pour la durée ds la guerre. Il s'oc-cvpe exclusivement des affaires sous-marines, pour autant que celles-ci sont élaborées par le département des chantiers. L'inspection des sous-marins géra subordonnée au ministère d s 3ous-marins pour toutes les questions ressortissant du ministère de la marine de l'Empire.La prétendue exclusion du Vatican loïs des négociations de paix. Genève, 15 déc. — Le « Matin » dis Parie, croit savoir que le Pape publiera, à l'occasion de la Noë1 un nouveau message de paix. Rome, 15 déc. (agence Stéphani). — Le député etholique Longinochi avait adressé une question au ministre de l'intérieur, pour lui demander si la clause révélée par la publics tien d s documente secrets de StePétersbou rg et relative à une exclusion du St-Siège de toutes le,5 négociations de paix comme de l'acte de conclusion dis paix était auth:ntique. Le sous-se-orétaire d'Etat des affaires étrangères Borea-relli, a fourni la réponse éeriUs déniant l'cxis-tenoo de toute clause do oatte nature. Appel du nouveau gouvernement portugais aux belligérants. Bâle, 15 déo. ■— Du « Daily News » : Le nouveau gouvernement portugais a lancé un appel aux belligérants, invitant les Alliés à entamer des pourparlers sur la base de la formule d'entente russe,, destitution de l'ancien président du Portugal Bâle, 15 déo. (Havas). — Un décret destitue le président de la République. Le président révoqué, Bernardino Machado, sera oonduit aux frontières par train spécial. La situation en Grèce. Berlin, 15 dtec. — On mande d'Athènes au « 'fagliche Rundschau », via Lugano : « La famine augmente de plus en plus. L'état d'esprit dans le peupla est très déprimé. La surexcitation est arrivée à un point extrême, par suite des événements d'Italie et de l'armistice russe. Le gouvernement so trouve désarmé vis-à-vis ,die la situation. Même les milieux vénizélistes sont obligés d'admettre que le régime actuel n'a qu'un caractère provisoire fit que son raffermissement ne pourrait résulter que d'une victoire des alliés, qui assurerait» définitivement le pouvoir à Venizelos. On annonce que le gouvernement a depuis longtemps étendu l'état de giège aux provinces de Tricad-la en Thessaiie, et en Acarnanie. CXtte mesure fut justf.ée par le fait que dans les régions précitées beaucoup de recrues qui devaient se présenter au service, n'avaient pas répondu à l'ordre d'appel et que les agissements d'éléments douteux avaient gravement compromi» la sécurité générale. LES EVENEMENTS EN RUSSIE. Victoire des troupes révoiutiomaaires. Kaled.no arrêté. Amsterdam, 15 dec. (Reuttr). — RoStoff, Kachiteshtwan et Taganrog sont tombés aux mains des révolutaoundires. Les généraux Ka-iedin j et Potobsky ont été arrêi'és avec leur état-major. Du « limes » : Les Boisdiewiki ont cea-né unt partie des troupe® die Korniloff, près de Bjegorod, eo La ont fait prisonnières. C^uant à Komaloff, il a réuei à s'enfuir, grâce à l'ap pui de compagnies cauodsiques. Le ooïweu ti&s Uomjm&.mres du Peuple contre les Caae^s. Pétrograd, 15 déc. — Quelques douzaines d« p ryonn^, se faisant passer pour députes, mais ne poavctn. produire aucune carte, ont ioioé le co.r du 11 décembre l'entrée du palais de Taunde. Le parti des cadwts avait pour but de donner un aspect soi-disant legai au soulèvement anti-révoiuiioimaire de Ka-edine et Eorniioff. Lts voix de quelques douzaines die ciocyeu.s devaient représenter les voix de l'assemblée législative, c'était au mouns ià le but du parti des cadets. Le Conseil ces commissaires du peup-e a dévoilé cette conjuration au peup-e tout entier. Tout oe que le peuple a conquis, y compris la paix imminente, se trouve en jeu. Au sud, il y a KaJiedine ; à I es,, Butoff; finalement au centre, la politique du pays et de Pétrograd et la conjuration de la commission principale du parti des cadets qui envoie sans cesse des renior.6 à Ka. hdune «ans le sud et aux officiers de Korni loui.. ija iiioindire indécision . ou taiblessie du peuple peut amener la chute du Conseil des ouvriers et des soldats, faire échouer la question de la paix, amentir l'écroulement d<-6 réformes en matière do propriété foncière et aboutir à une nouvelle auiocratàe d«B propriétaires capitalistes. Le Conseil des commissaires du peuple est complètement conscient de la responsabilité inouïe qui pèse sur lua quant au sort du peuple et de la Révo'ution, et considère le parti <iea oadets comme une organisation diesbinée à fomenter un soulèvement contre-révolutionnaire et comme le parti d-s ennemis du peuple. Le Conseil des commissaires du peuple prend l'engagement de ne pas déposer les armes contre le parti des cadets et contre les troupes de Kaledine. iurestâticta de chefs de cosaques. Bâle, 15 déc. (Havas). — De la «Prawda»: Las principaux membres de la Commission des Cosaques de Pétrograd ont été arrêtés sur l'or, dre du Conseil des ouvriers et soldats. La guerre civile à Vladivostok. Amsterdam, 15 déc. — De Washington au « Times » : Lansdng a communiqué aujourd'hui aux représentants de la presse qu'il avait reçu un télégramme du ccnsu' américain à V iad.vostok, d'après lequel un violent combat battait' son plein entre divers groupes militaires russes. Le consul a demandé l'envoi de troupes américaines. Les troupes Japonaises à Vladivostok. La Haye, 15 déc. — Le journal japonais a Hasagihi », paraissant, à Osaka, considère l'expédition japonaise à Vladivostok, comme une m suie auto-défensive des intérêts japonais contre l'anarchie russe menaçante qui s'étend dis plus en plus vers l'est jusqu'à pro. xirnité de la sphère d'influence japonaise. La guerre sous-manne. Kiel, 15 déo. — Les prisonniers faits lots des combats avec les navires-flseortes coulés le 12 décembre, ont été débarqués. Ce sont 3 of-f.cif-rs et 21 hommes du destroyer «Patridge», II hommes du navire de surveillance «Living-siono », et 1 offider et 14 hommes du vapeur escortant « Tok ». Des prisonnière, 10 étaient blessés. Il est remarquable qu'aujourd'hui encore, les Anglais ne publient rien quant au torpillage de l'escorte de navires. ETRANGER LA RUSSIE ET L'ALLEMAGNE. — Le a Temps » parlant de la criée russe écrit : Dans sa vie quotidienne, le peuple ruœe souffre dis deux calamités : la crise dos transporte, la dépréciation de la monnaie. L'une et l'au-tre contribuent à aggraver 1a famine. La crise de's transports empêche d'amener les réool. tes à la ville. La dépréciation de la monnaia empêche d'acheter les récoltes à la campagne, car le propriétaire rural ne livre pas volontiers son blé en échange d'un papiix-monuaie discrédité. Devenus plus méfiants que jamais, les producteurs cherchent à s© faire payer en objets fabriqués. Mais la Russie fabrique de moins en moins, et les marchandises envoyées par les alliés sont coûteuses, lentes à venir, et mal adaptées, souvent, aux besoins russes. Devant oe manque simultané d'organisation et de marchandises, l'Allemand se présente comme un réorganisateur et comme un four* nieseur tout prêt. Il est en mesure de parler à chaque classe du peuple rusée le langage qu'elle désire entendre. A ces grands epéculabeuira qui ont édifié si vite des trusts de banques, ds su crerke, de tissages, l'Allemand peut appor. ter les garanties dont leurs échafaudages un pen v&rtigireux ont besoin. Aux classes moyen-mes qui subissent des impôts extravagants et qui voient des débaixleurs gagner trois ou quatre fois plus que dies ministres, l'Allemagne

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