4— Année - N. 848 - Ed. B CIHQ CENTIMES Mercredi 7 Février 1917 ABONNEMENT POSTAL, ÉO. g Bruxelles - Province - Etranger 3 mois s Fr. 4.50. - Mk. 3.60 Les bureaux de poste en Belgique et à l'Etranger n'acceptent que des abannements TRIMESTRIELS; ceta-cl prenaent cturs les I Jauv. 1 Avril 1 Juillet 1 Octob. On peut s'abonner toutefois pourle« ceux derniers mois ott môme pour le dernier mois de chaque trimestre au prix de : $ 2 Mots 1 Mois Fr3.00-Mk2.40 Frl.50-Mkt.20 TIRAGE r.MO.OOO PAR JOUR Rédacteur en Chef : Kené Armand i Jeurna! Giofitilen (BdépeRdact I Rédaction, Administration, Publicité, Vente : BRUXELLES, 45, RUE HENRI MAUS i * t evi ICI i/ll ANNONCES — La ligfi Faits divers et Echos . fr, 5.0 Nécrologie . 3.0* Annonces commerciales . L5I » financières. . . LCH PETITES ANNONCES La petite ligne ...... 0.51 La grande ligne. . ... . L0( TSRÀGE : IIO.OGC3 PAR JOUR DERNIERS COMMUNIQUÉS OFFICIELS ALLEMANDS BERLIN, 6 février. — Officiel, midi : Thé,aire de ta guerre à l'Ouest. Par suite du temps froid et brumeux, l'action de l'artillerie et des aviateurs est demeurée minime; entre l'Ancre et la Somme seulement, la lutte d'artillerie a été intense par moments. Des poussées de reconnaissance dans la région de la Somme, sur la rive est de la Meuse et à la frontière lorraine nous ont ramené plus de 30 Anglais et Francis comme prisonniers, et quelques mitrailleuses comme butin. l'héftlre <le la guerre U l''"-' Depuis la côte de Riga jusqu'à le région de l'embouchure du Danube, pas d'événements spéciaux. Froni macédonien : Par moments, feu animé dans la boucle de la Czerna et dans le bas-fond de la Struma. Bombardement aérien sur Dunkerke. BERLIN, 6 février. — Officiel : Un avion allemand de la marine a lancé avec usc-cès des bombes, le 3 février dans la soirée, sur les installations du port de Dunkerque. Un incendie qui a éclaté dans un des hangars de l'endroit a pu être observé encore au loin, au moment du retour. BERLIN, 5 février, soir, officiel : Aucune opération d'envergure sur aucun front. AUTRICHIENS VIENNE, 5 février, officiel : Théâtre de la guerre à l'Est. Des détachements ennemis qui avaient pris contact avec nos positions au sud-ouest de Brzezany, ont été dispersés par notre feu. rhéâire rte la guerre iialien. Hier matin, un détachement du bataillon de chasseurs n. 39 a pénétré dans une position ennemie à l'ouest du défilé de Plokken (crête de Carinthie) et a fait prisonniers un officier et 28 hommes et capturé une mitrailleuse, un lance-mines et plusieurs fusils. Après avoir détruit les installations conquises sur l'ennemi, nos chasseurs réintégrèrent leur position sans pertes appréciables. .4 part cela, rien d'important à signaler. Théâtre dp la guerre -au Sud-EsL Situation inchangée. TURCS CONSTANTINOPLE, 4 [éviter.' Officiel : _ Sur le Iront du Tigre, au sud du fleuve, violent duel d'artillerie. Dans la position de Felahie, fusillades et canonnades, ainsi que combats favorables pour nous entre patrouilles de reconnaissance. Il résulte des déclarations de prisonniers que, pendant le combat livré le 1er février, deux bataillons ennemis, forts chacun de 700 hommes, qui avalent réussi à pénétrer dans nos tranchées, ont été complètement détruits. Sur le front persan, nous avons enlevé à l'ennemi une caravane de 335 chameaux. Sur le front du Caucase, nous avons repoussé des tentatives d'attaques ennemies dirigées contre notre aile droite. Suivant des informations ultérieures, au cours du bombardement de Tenedos, notre feu a détruit un canon de défense contre les a'taques aériennes et le phare de Vile; en outre, huit allèf's ont été coulées. Un habitant, qui s'est enfui de Tenedns. a déclaré qu'il n'y avait vas d'hôpital établi sur l'île. En conséquence, en hissant des drapeaux de la Croix-Rouge au moment du bombardement, l'ennemi a encore une fois violé la Convention de Genève. Un navire ennemi, qui tentait d'approcher d'un croiseur ennemi que nous avions précédemment coulé près de Carleb Lorigo, n été coulé par le feu de notre artillerie. BULGARES SOFIA, 6 février. Comm. off. du 5 février : Frnni en Macédoine : Dans la région de Biiolia assez vive activité d'artillerie et échange de coups de feu de détachements avfp.cés. Sur le restant du front feu d'artillerie clairsemé habituel. Au sud de Seres combats de patrouilles. Activité aérienne dans la vallée du Wardar et à la côte d'Orfano. Front roumain : Rien de particulier. FRANÇAIS PARIS, 5 février. — Officiel, 3 h., p. m. : Au sud de la Somme un coup de main ennemi dirigé hier en fin de journée sur nos tranchées de la région de Barleux a été repoussé. L'ennemi a subi des pertes sensibles et a laissé des prisonniers entre nos mains. Au cours de la nuit nous avons réussi sans aucune perte plusieurs incursions dans les lignes ennemies, notamment dans le secteur des Chambretes, au nord-ouest de Pont-à-Mousson et en Alsace. Nous avons ramené du matériel el des prisonniers- dont un officier. Nuit calme partout ailleurs.' Aviation : Dans la nnit du 2 au 3 février et dam la nuit du 4 au 5, nos escadrilles ont bombardé U champ d'aviation de Colmar (Alsace), les usines militaires de Rombach, les gares de Chanrey, Hat, cl Appilly. Un incendie a été constaté dans les bâtiments de cette dernière gare. PARIS, S février. -- Officiel, 111 h., p. m. : Journée relativement calme. Un coup de main sur les tranchées ennemies ai Reichsackerlcopf (ouest de Munster) nous a permis de- faire seize prisonniers et de capturer une mitrail le use. RUSSES PETROGRAD, 4 février. Officiel. — Sur le fron à l'Ouest, après avoir violemment bombardé no tranchées avant le lever du jour, les Allemands on L passé à l'attaque à l'extrémité orientale du marê cage du Tirul; ils ont été dispersés. Le matin, ver 7 heures, après un nouveau bombardement, les Al lemunds ont renouvelé leur attaque; iis ont été d nouveau repoussés. L'ennemi a ensuite tenté plu sieurs attaques sur différents points entre le niaréca ge de Tirul et l'Aa; ces attaques ont été chaque foi enrayées par notre feu. Après une violente préparation d'artillerie vers ■ heures du matin, les Allemands ont passé à fat fa que à l'est de la route de Kalnsten; leur offensive a été enrayée par noire feu. A 8 h. 112 du matin l'ennemi a de nouveau attaqué avec d'imnortonte forces à l'est de la même roule. Il a réussi à péné lier dans plusieurs de nos tranchées, mais, grâce i une conti e-attaque de flanc exécutée par nos trou pes, ta situation primitive a'été. rétablie vers 11 h du matin. Nos troupes ont ensuite attaqué tennem qui se concentrait au nord-est du village de Kaln sten; les Allemands ont pris la fuite sans attendri notre attaque. Nos troupes ont alors remis de l'ordre dans leurs tranchées. Un avion ennemi a lancé une bombe, sans causeï de dégâts, sur la gare de Nordpost, au nord-est dt Riga: Sur le front roumain, canonnades réciproques. ITALIENS ROME, 4 février. Officiel. — Dans le Trentin, les chutes de neige ont de nouveau entravé l'action de l'artillerie. Dans le Cometico supérieur, nous avons repoussé une tentative d'attaque brusquée Dans le Kustenland, canonnades habituelles, surtout violentes dans la région située, entre la hauteur 144 et la mer. Dernières Dépêches La rupture diplomatique entre les Etats-Unis et l'Allemagne. Opinions suédoises. Stockholm, 5 fév. — Commen'ant la rupture des relations diplomatiques entre les Etats Unis et l'Allemagne, les journaux déclarent unanimement que cet événement n'était pas inattendu, mais qu'il est survenu plus rapidement qu'on ne s'y attendait. mil vegrafâm de vue, on se trouve devant une énipme. Au surplus, les organes des sphères dirigeantes sont d'avis que la situation d'ensemble n'est pas modifiée ou essentiellement influencée, et ils apprécient la rupture avec un calme tout particulier. Le nouveau ministère turc. Constantinople, 5 fév. — L'Agence Mîli annonce que le grand-vizir Halii Pacha a demandé au Sultan de le relever de ses fonctions pour raisons de santé. Le Sultan a fait droit à cette demande et a chargé Talaat Bey de la constitution du nouveau ministère. Celui-ci a accepté et a constitué un cabinet dans lequel il s'est attribué le grand vizirat, l'intérieur el les finances por intérim. Le restant du ministère esl composé comme suit : Etranger : Nessing Bey, Scheik-ul-Is'am. Justice et présidence du conseil d'Etat : Wali Bey. Guerre : Enver Pacha. Marine : Djemal Pacha. Instruction publique et postes et télégraphes pai intérim : Schukri Bey. Commerce et agriculture : Scherig Bt?, 3éeut< de Césarie. Travaux publics : Ali Musut Bey, gouverneur di Liban. Le Sultan a décerné à Talaad Bey le titre de vizi et de pacha. Le nouveau cabinet est accueilli géné ralement d'une manière favorable. Le cabinet au quel appartiennent plusieurs membres du cabine précédent, suivra la politique qui a été suivie jus qu'ici, notamment : Continuation de la guerre au: côtés des armées coalisées, jusqu'à la victoire fi nale. Succès turcs. Constantinople, 4 fév. — L'Agence Mil'i appren de Bagdad que des troubles ont éclaté dans la pro vince persane de Tars. Les troupes anglo-indienne ont dû se retirer. Sur la côte sud-est de la mer Casnienne, dans l région d'Atria. des combats ont eu lieu entre Turt mènes et Russes. Une nouvelle qui demande confirmation. Londres, 4 février. ~ On annonce de Washin; ton à Retiter, qu'immédiatement après la nouvel! officielle que les relations diplomatiques avec l'Ali* magne étaient rompues, un incendie a éclaté dans ! chargement entassé à New London pour le sous-mi rin « Deutschland » (Note : Nous ferons remarquf que le « Deutschland » n'est pas parti pour se troisième voyage pour l'Amérique et qu'il se troui dans un port allemand.) La Grèce et l'Entente. Athènes, 4 février (Reuter). — Les ambassadeu français et anglais ont eu successivement des entr tiens avec le ministre des affaires étrangères au s1 jet de l'exécution des exigences - ''Patente q n'ont pas encore cté remplies. Le gouvernement tient coi. On croh toutefois que la situation : développe favorablement et qu'il y a une certaii perspective pour une atténuation -du blocus, dont 1 suites se font sérieusement sentir, ( Pour la Paix. Berlin, 5 février. — D'après quelques journau de nombreux télégrammes et lettres arrivent à Maison Blanche et conseilleraient la paix. Le discours de Lloyd George. Berlin, 5 février. — La «Deutsche Tageszdtung t écrit au sujet du dernier discours de Lbyd Georg< Lloyd George compte bien que l'effet de l'as» t anglo-français fera tomber la confiance de3 Al mands dans leurs armes avant que l'effet mortel s la guerre sous-marine ne se fera sentir pour l'An gleterre. Les événements donneront la Mai n Lloyd George devra vivre bien lon^m^s, s'il veu attendre que les Allemands perdent leur confiant en leurs armes. f s Nouvelles saisies américaines. Berlin, 5 février. — D'après des nouvelles re 5 çuesJcl, le gouvernement des Etats-Unis d'Améri que, a encore saisi, en- d^h^rs des navires mar ' chands signalés, les croiseurs auxiliaires qui st » trouvent dans les ports américains. L'équipage d< 5 ces croiseurs a été interné. Les intérêts anglais an Allemagne. ' Londres, 4 février. — Le département de l'E'at : annoncé que 'a garde des intérêts anglais en Aliema gne a été confiée aux Pays-Bas. La neutralité hollandaise. Amsterdam, 5 février. — Dans un article au sujS du message du président Xfilson, 1' « Algemeeti Handelsblad » décline l'invitation faite aux pays neutres d'agir à l'instar de l'Amérique. Le journal écrit : « Il est naturellement de notre devoir de défendre aussi bien que possible, le droit de notre peuple..La question toutefois, est de savoir si nous le défendions le mieux en agissant comme l'Amérique.Le président Wilson admettra également que pour un peuple de 6 mirions d'habitants, qui a à défendre une frontière de 400 kilomètres contre les armées allemandes, les circonstances sont quelque peu différentes que pour un peupl? de 130 millions d'âmes qui se trouve séparé de l'Empire allemand bloqué par un océan. Le « Tijd » organe catholique imprime sous la signature de M. I. Schneider : « Nous souffrons beaucoup de la part des deux partis belligérants. Outre cela, on ne voit pas pourci^î une. violation du droit des gens doit encore toujours être aplanie par les armes, et pourquoi une protestation ne serait pas tout aussi efficace et tout aussi honorable notamment au cas où une résistance armée ne pourrait pas nous être favorable, mais ne pourrait qu'aggraver la catastrophe. L'exemple qui nous a été fourni par d'autres petits peuples, d'où il ressort que la façon actuelle de faire la guerre comporte des exigences qui ne peuvent faire l'affaire des petits ..tvw . »Usv? la-shKiL, aue me au cas où l'Amérique prendrai; part a "fâ SuJlta-celle-ci n'aurait pas lieu dans la limite de ses frontières. Qu'on compare la situation qui même sous les circonstances commerciales na'trait pour nous, avec l'enfer oue la guerre nous amènerait. » M. Hellïerich et le cas de la Norvège. Berlin, 5 février. — Son Excellence M. Hsjffe-rich, secrétaire d'Etat à l'intérieur, a fait au délégué du journal norvégien « Tidens Teyn » les déclarations suivantes : « Nous avons décidé la guerre sous-marine sans réserves, parce que nous y voyons un moyen sûr et efricace d'abréger la guerre et de mettre fin une fois pour toutes, à la tyrannie maritime de l'Angleterre. Il est certain que les neutres auront à souffrir de la guerre sous-marine, mais ne souffrent-ils pas déjà maintenant d'une façon intolérable, par la guerre commerciale de l'Angleterre. Demandez à votre gouvernement et à vos compatriotes, par quels mauvais traitements et par quelle pression l'Angleterre oblige les vaisseaux norvé giens à lui passer de la contrebande, comment elle tient ligotée sa pêcherie et paralyse son industrie ' en lui retirant brusquement le combustible. Soye> convaincu que les difficultés qui pourraient naître de la nouvelle guerre sous-marine pour la Norvège sont minimes en compas aison de la souffrance et des dégâts que la guerre commercia'e de l'Angleterre i causés à la Norvège.De notre côté nous ferons tou ce qui est on notre pouvoir pour adoucir les difficul * tés qui pourraient naître pour vous de la guern sous-marine. Je sais que la question du charbot est primordiale pour la Norvège. Nous memei nous éprouvons en ce moment certaines difficulté: par suite des fortes exigences de nos fournitures ai chemin de fer. Malgré cela nous pourrons vou aider. Nous avons augmenté de 480,000 tonnes ei 3 1915 à 4,000,000 de tonnes notre exportation d charbon vers la Suède, qui dès le début de 1 s guerre avait été laissée en patine par l'Angleterre Cecr montre ce dont nous sommes capables, mal a gré la guerre. Pour nous, nous ne pouvons reculei Nous poursuivons notre chemin sur la route de 1 victoire finale. Je suis convaincu que les neutre nous en seron*' reconnaissants plus tard. » Wilson et les neutres. Londres, 5 février. — On annonce de Washinj ton à Reuter : Les représentants américains e l'étranger ont reçu l'ordre d'informer les gouve: l" nements neutres que Wilson croit que la paix sera 1 prochaine si les neutres suivaient l'exîemple d " l'Amérique. s Les navires neutres en Angleterre. La Haye, 6 février. — Le département des affa res étrangères a été avisé par la légation néerlai 's daise de Londres, qu'aucun navire neutre ne pe quitter les ports anglais. i- Les mesures du gouvernement américain, ni D'après les journaux suisses une dépêche t 'e New-York annonce que le gouvernement amériea ;e ju remet plus de passe-ports aux citoyens améi cains, qui veulent sie rendre en Europe. ss Les navires hollandais aux Indes néerlandaises. Londres, 0 février. — L'agence Reuter apprei x, de Batavia que les paquebots et Les navires m; !a chands qui étaient en route pour l'Europe ont r lié le port le plus proche, afin d'y attendre des i struction de Hollande. »: Destruction d'une canonnière allemande. ! : L'agence Reuter apprend de New-York que la t ut nonnière allemande « Geyer », Internée àr Hot e- Ivlu, a été incendiée et détruit® par sein prof de équipage. I L'amiral Fournet relevé de ses fonctions. Berne, 6 février.— D'après les journaux de Lyon t l'amiral Fournet a été relevé de ses fonction e ? mis à la retraite. DEPECHES (Reproduite* de l'édition précédente.) La Rupture diplomatique EN H3E LES Etats-Unis et l'Allemagne L'ATTITUDE DE L'AMERIQUE Francfort-s-Main, 5 fév. — On mande de New-York à la «Gazette de Francfort» quî l'avis prevaui dans les milieux des membres du Congrès, que Wilson a dil rompre les relations diplomatiques avec l'Allemagne, par suite de son attitude dans la question du «Sussex», mais que l'ouv»rti're d'hostilités était peu probable, à moins d'un cas imprévu. Aucun préparatif militaire n'a d'ailleurs été fait jusqu'ici, sauf une motion de quelques députés qui ont réclamé, non pas au nom d'un parti politique, mais de leur propre chef, un crédit de 500 millions de dollars pour faire la guerre ou donner suite à une motion tendant à mobiliser 2 millions de soldats et d'autres propositions analogues. Le Congrès par lui-même n'a encore entrepris aucune démarche dans ce sens ; il n'y a même aucune commission de nommée. Il n'existe d'ailleurs aucune disposition belliqueuse, malgré que de nombreux drapeaux américains soient arborés. Les Allemands d'Amérique se tiennent très réservés. Wilson et la Suisse. Berne, 5 fév. (Tél. de l'Ag. suisse de dêpêch.). — Le président Wilson a adressé une note à la Suisse, dans laquelle il invite la Suisse à se joindre à la démarche des EtatsUnis vis-à-vis de l'Allemagne. Le conseil s'est occupé aujourd'hui, dans une séance extraordinaire, de cette note et a établi la réponse à envoyer à Wilson. La réponse du gouvernement helvétique sera seulement publiée lorsque M. Wilson se trouvera en sa possession. 2 fis. et la ^isniiifâ pêche de 1' «Asscciater Press» de Washington dit : On ne peut encore affirmer avec certitude si la rupture avec l'Allemagne sera accompagnée d'une rupture pareille avec l'Autriche-Hongrie. Mais ] comme l'Autriche-Hongrie a toutefois appuyé la fa-j çcn d'agir de l'Allemagne, on s'attend à une rttp-j ture officielle, au cas où elle n'aurait pas déjà eu I lieu. Les instructions, envoyées à l'ambassadeur M. ! Gérard .contiennent la fermeture immédiate de I l'ambassade, ainsi que de tous les consulats en Al-I lemagne. Tous les attachés de l'ambassade, tous les I agents consulaires, ainsi que leur personnel, doivent ! quitter immédiatement !'Allemagne. Ceci constitue | une séparation complète des relations. 'Le vice-président Marshall a dit qu'il sera à e; pé-I rer sincèrement que cette rupture nécessaire n'a-| mènera pas les Etats-Unis à participer à. !a guerre. ! Les rues de Washington ont montré leur aspect 1 journalier habituel ; pendant que le président a pro I noncé son message au Congrès, la vie commerciale | a continué comme d'habitude. A New-York, la nou-I velle de la rupture a été reçue avec une vive émotion et des manifestations patriotiques eurent immédiatement lieu. Les banques et les grandes firmes ! dans Wall Street ont hissé de suite le drapeau étoile. Au cours d'une réunion de la conférence ameri-i caine de neutralité, qui s'est tenue ffier soir dans V j Madison Square Carden, M. Bryan a été chaleureu 1 sement acclamé par 5000 personnes, lorsqu il di | sait que le devoir de tous les Américains serait dt rester éloignés de la guerre, en cas où ils ne se | raient pas attaqués réellement. j Bryan a dit : Aucune nation ne nous a provoqui ! jusqu'à présent et je crois qu'il n'est ras probable I qu'une nation le fera Si toutefois, dans un mo j ment d'excitation, quelqu'un nous devait provo j quer, je pense que nous répondrons : Non. j Bçyan a été de nouveau chaleureusement acclam j lorsqu'il disait : Si n'importe quelle nation, sur 1 a j chemin vers la paix, doit prendre la direction, pour 3 1 quoi pas la nôtre? L'Allemagne et les neutres. | Berlin, 5 fév. — Le secrétaire d'Etat à l'intérieui [ j Dr. Helfferich, a reçu aujourd'hui un joumalist J norvégien auquel il a déclaré que 1 Allemagne fera J tout ce qui était en son pouvoir pour être agréabl e j à la Norvège et lui fournir du charbon. Mais i! n' J a plus moyen de reculer pour l'Allemagne. Les net ! très seront d'ailleurs un jour reconnaissants à l'A j. ] lemagne de ce qu'elle a mené à fond la guerre < I délivrance contre l'Angleterre, jt I Francfort-s-M., 5 fév. — On mande de Stocl S holm à la «Gazette de Francfort» : La presse, t j basant sur îa brève visite du roi de Suède à Cope le ] hagtte, soupçonne que de nouvelles négociations d' In S trois royaumes du Nord sont imminentes au suj i- | de la situation actuelle. Les pourparlers des repr | sentants du gouvernement, de l'industrie ei des ir J lieux de navigation suivent leur cours inimerromp j Comme il a été dit précédemment, îa commissîi îd j secrète se réunira dès aujourd'hui pour discut ,r- { quelques mesures, mais il ne faut pas s'attendre il- i des résolutions décisives prochaines. Dans les n n- | lieux maritimes, les esprits surexcités du premi I moment en reviennent à une conception plus csh j de l'état de choses. a- | Le courrier postal a destination de l'Angioteri io- I qui représente, en se basant sur les expéditions foi re | nalières moyennes, une quantité de 1000 sacs pi taux, commence à s'amonceler dans les halls de poste centrale de Gothembourg en monceaux gi-, gantesques. t Les agences de voyage reçoivent des centre-ordres en masse pour des tickets pris d'avance pour la route entre la frontière russe et les ports an-glais. D'après la «Gazette commerciale de Goth°m-bourg», les vapeurs qui avaient été rappelés commencent à rentrer dans le port. Les armateurs de Gothembourg considèrent le délai Jusqu'au 5 février comme "suffisant pour que les vaisseaux rappelés des ports anglais puissent réintégrer leur port d'attache. Opinions espagnoles. Berne, 5 fév. — Les journaux madrilènes «A.B, C.», «Dsbate», «Tribuna» et «Correa Espanol», déclarent que les motifs qui ont poussé l'Allemagne à étendre le blocus maritime, sont bien fondés et que toute la responsabilité en retombe sur l'Angleterre, Saisie de navires allemands par l'Amérique. Amsterdam, 4 fév. (Reuter). — Le vapeur «Kron-prinzessin Cecilie» a été saisi à Boston. A Panama, 4 navires de la Hamburg-Amerika Linie, qui se trouvaient là depuis le début de la guerre, ont été saisis par les autorités de la zone du canal de Panama. Berlin, 5 fév. — D'après des nouvelles reçues Ici, le gouvernement des Etats-Unis a saisi, outre les navires marchands mentionnés antérieurement, des croiseurs auxiliaires séjournant dans les ports américains et interné l'équipage. Berlin, o fév. — D'après une statistique publié* le 5 février 1915 par le Journal Officiel d'Etat da New-York, il y a dans les ports américains 35 vapeurs de la Hamburg-Amerika Linie, 12 du Nord-detttscher Lloyd et 8 de la Compagnie germano-américaine des pétroles, soit un tonnage total de 445.0C0 tonnes, auquel il faut encore ajouter le croiseur auxiliaire «Eitel-Friecrich» et la prise allemande «Af>-pam».L'Amérique impuissante en troupes. Copenhague, 5 fév. — Le «Politiken» annonça qu'un télégramme de Londres confirme l'information transmise d'autre part, d'après laquelle l'Amérique ne participerait point aux opérations sur la théâtre de la guerre européen par l'envol de troupes. vu qu'elle n'est pas en mesure de le faire avant CPIPÉfcBfcKSte-.-hirMfe ! '"t Le rappel de Gérard. I Berlin, 5 fév. — L'ambassadeur américain Gé-I rard a reçu cette nuit l'ordre de quitter son poste, j Toutefois à 1 heure de l'après-midi il n'avait pas I encore demandé son passe-port, mais il est probable j qu'il le fera cet après-midi. Comme on le sait déjà, l'ambassadeur Gérard I compte regagner l'Amérique par la Suissé, la Fran,-! ce et l'Espagne. La plupart des correspondants da I la presse américaine à Berlin, regagneront égale-' I ment leur pays. j Berlin, 5 fév. — L'ambassadeur américain M. G& I rard a demandé cet après-m'di ses passe-ports. Un prince russe banni. Stockholm, 5 février. — L'expulsion du princ» i Andronikow, qui a lancé là plupart des ministres j de ces dernières années, a produit une sensation j énorme à St-Pétersbourg. Le prince Andronikow» ! qui exploitait l'influence de Rasputine dans des buts j politiques, représentait la puissance occulte qui a j créé également le dernier ministre Galitzine. Il e-sl j très haï de Bnchar.au et il personnifiait la convic-! don que la réaction devait «re rigoureusement ap-j pliquée. Son bannissement a d?s rapports avec la J conférence de la Quadruplice à Petrograd, qu'A® , I dronikow voulait faire échouer. En Perse. Constantinople, 5 février. — L. Agence Miili ap* : I prend de Bagdad que des troubles ont éclaté dans is j province persane de Fars. Les troupes anglo-in-I diennes ont dû se retirer. Sur la côte sud-est de la ; i mer Caspienne, dans la légion d'Actria, des com» > j "bats ont eu lieu entre Turkmènes et Russes. A la Ligue du peuple russe. D'après le « Rousskoie Slovo », la Ligue des i monarchistes, réunis à Moscou, a délibère sur 1# L ! création d'une nouvelle « Société populaire pour la e I défense du Tsar et de la patrie ». On a décidé da * I fonder à Petrograd, ainsi qu'en province, un grand t nombre d'organisations néo-monarchistes, qui ram-I placeront les sect'ons inactives de la Ligue du Peu-I pie russe. e f L'agriculture en Eussie. it J Le « Rousskoie Slowo » annonça e | que les prévisions agricoles pour 1917 dans y i tout le pays ont été qualifiées de a très mauvaises » t- j à la réunion du zemstvo du gouvernement de Kar-J koff, et cela par suite du manque de main-d'œuvre-ie I La superficie ensemencée dans le gouvernement da ! Karkoff a rétrogradé en 1916 de 12 p. c. sur la nor-c- | maie. ;e j L'expansion japonaise. | La Haye, S février. Deux grandes compagnies îS | de navigation japonaises ont établi entre le Japon ^ | et le Brésil une nouvelle ligne dont le but principal s" | est d'assurer îe transfert de la main-d'œuvre agri-| cole japonaise vers le Brésil. D'après des nouvelles u- | reçues par l'Union des Chambres de commerce )n ! étrangères en Angleterre, le gouvernement japonais er | aurait l'intention d'envoyer 5,000 Japonais au Bré-à J si] pour y travailler dans les exploitations agricoles, >i- | D'après des rapports consulaires arrivés à La Haye. er j la Compagnie Osaka-Jusen-Kaisha a l'intention d'é ne j tablir une nouvelle ligue de navigation entre le J®* | pon, les Philippines, les Indes Néerlandaises et les •e, j Straits Settlements, afin de tirer plus d'avantages du y tr- j commerce toujours croissant entre le Japon et ces is- | pays et d'éviter que le commerce {apemofe dans ces > la pays soit compromis après 1# guerre^

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