Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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29 november 1917
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s.n. 1917, 29 November. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gf0ms3m20b/
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marchandises ne venant pas do Russie ou non destinées à celle-ci et le» navires ff.arohands auraient l'aocèâ libre par !e détroit. Des dioi.s exactement délimités par un accord séparé entre la .France et la Russie seraient accordés à l'Angleterre et la France en Turquie d'Asie. Les lieux saints des Musulmans et d'Arabie dépendraient d'un royaume musulman indépendant. La. zone persane neutralisée par raccord anglo-russe de 1907 gérait déclarée subordonnée à la sphère d'infuence anglais*. Le gouvernement ruas.©, tout en reconnaissant 1© bien-fondé de ces prétentions, souleva pourtant quelques réserves. En formulant ncs desiderata, en ce qui concerne les lieux saints musulmans, il devait être immédiatement et clairement établi si ces lieux resteraient sous la suzeraineté tu1*!11® et si 1e sultan garderait lô Khalifat, ou si l'on se proposait plutôt de fonder quelques nouveaux royaumes indépendants. A notre avis, il serait souhaitable que le Khalifat fut séparé d© la. Turquie. En tout cas, les pèlerinages vers les lieux saints devaient rester libres. La Russie veut bien reconnaître que la zône persane doit être subordonnée à la sphère d'influence anglaise, maig sous réserve que les territoires des villes d'Ispahan et de Jesda soient asservis à la Russie et qu'une partie de la zône neutre, qui s'étend en coin entre les frontières russe et afghane et se rapproche des frontières russes près de Sulgefar, so t attribuée à la sphère d'influence russe. Le gouvernement russe estime qu'il est désirable qu'une décision soit conçue dans le sens des vœux exprimés par le gouvernement, lors des négociations de 1914 intervenues au sujet de la partie septentrionale u (Afghanistan limitrophe de 'a Russie. Après l'entrée da l'Italie dans la sérile des puissances belligérantes^ ncs buts souhaitables de guerre furent également communiqués au gouvernement italien, qui nous exprima sou entier accord, en admettant que la guerre se terminât par la victo rô, que les desiderata de l'Italie fussent en général favorablement accueillis et en particulier en Orient, et que noua accorderions dans les territoires qui nous écherraient, les mêmes droits à l'Italie qu'à la France et l'Angleterre. Traites secrets. — 9 mars 1916. — A l'ambassadeur à Paria : « Les principes généraux Buivauts peuvent servir de guide pour ta conférence imminente : Les accords politiques con. clus entre les Alliés pendant la guerre doivent rester intangibles et ne peuvent faire l'objet d'aucune révision. Ceci s'applique à notre accord aveo la Franc© et l'Angleterre concernant Constantinople, le détroit, la Syrie et rAâe-Minourei, aussi bien qu'au tralité de Londres avec l'Italie. Toute proposition ayant pur but de fixer les frontières futures de l'Europe centrale sera considérée comme prématurée. En général, l'en doit se souvenir que nous sommes prêts à laisser toute liberté à la France et à l'Angleterre, de délimiter les frontières occidentales de l'Allemagne, comme nous comptons que les Alliés nous laisseront toute latitude pour déterminer nos frontières vis-à-vis de 'l'Allemagne et de l'Autriche. Abstraction faite des pourparlers internationaux, il est avant bout nécessaire d'exiger que l'on empêche toute tentative de placer l'avenir d© la Pologne sous le contrôle de garantie d©s Puissances. En ce qui concerne les royaumes Scandinave®, l'on doit viser à empêcher la Suède d'adopter une attitude hostile à notre égard et songer à prendre dans le même temps voulu, des mesures pour amener la Norvège de notre côté, pour 1© cas où nous ne pourrions éviter une guerre avec la Suède. Nous avons déjà promis à la Roumanie tous les avantages politiques qui pourraient être de nature à lui faire prendre les armes; c'esit pourquoi il est absolument superflu d'user de nouveaux appâts dans cette direction. Pour ce qui est de la question d'écarter les Allemands du marché chinois, ©lie a uns grande importance, car vu qu'il est impossible de trancher cette question sans le concours du Japon, il est prudent de reculer celle-ci jusqu'à la conférence économique à laquelle assisteront les délégués japonais. Ceci n'exclut pas qu'un échange de vues préparatoire par voie diplomatique s©-raiCdésirable à ce point de vue entr© la France et l'Angleterre, (s.) Sasonoff. Télégramme secret à l'ambassadeur russe à Paris. — Pétrograd, 30 janvier 1917 Ne 507 (Copie). — M. Doumergue ayant été reçu en audience par S. M. l'Empereur, lui a exprimé le vœu de la France, conoarnant la rétrocession de l'Alsace-Lorraine après la guerre, ainsi qu'un© position particulière dans la vallée de la Sarre, et il a insisté sur le désir d'avoir les territoires situés à l'ouest du Rhin, séparés de l'Allemagne et rénovés de telle sor- | te, que le Rhin constituât à l'avenir un obs- j tacle durable à toute invasion allemande. M. Doumergue exprima l'espoir que S. M. ne refuserait pas d© donner son consentement immédiat à cette proposition. S. M. consentit à expr.mer son consentement provisoire à cette proposition et c'est à la suite de ces faits que je demandai à Doumergue de me communiquer, après s'êtro entendu avec son gouvernement, une proposition en vue d'un accord basé sur l'échange dcs notes entre l'ambassadeur français et nous-mêmes. En accueillant favorablement les vœux de nos alliés, j© crois pourtant devoir rappeler certain point d© vue exposé par téiégramino du gouvernement impérial, n° 948, daté du 24 lévrier, dans lequel nous reconnaissons le droit sans réserve d© la France et de l'Angleterre de délimiter les frontières occidentales de l'Allemagne et où nous espérons de même que les Alliés da leur côté nous reconnaissent un droit incontestable de délimiter nos frontières le long de l'Allemagne et de l'Autriche. L'échange de vue imminent au sujet de la question soulevée par Doumergue, nous incite à demander au gouvernement frança s de nous assurer simultanément de son adhésion à ce que la Russie gard© sa liberté d'action, en ce qui concerne !a délimitation de ses frontières futures à l'ouest. Nous communiquerons en temps voulu de» données exactes se rattachant à cette question, au Cabinet de Paris. En outre, nous croyons devoir nous assurer du consentement de la France à ce que la servitude des îles Aaland soit proclamés après la guerre. Je vous prie d'exposer ces divers points de vu© à Briand ©t de me télégraphier le résultat. (s.) Pokrowski. Suit un télégramme d© moindre importance, a dressé le 9 octobre 1917 aux ambassadeurs de Paris, de Londres et de Rome, par Kerensiki, où celui-ci s'efforce de les tranquilliser au sujet de la force de résistance de la Russie, rejette la situation pénible actuelle d© la Russie sur le» fautes commises par le régime tsa-riste, et promet de prendre tentes les mesures nécessaires pour rétablir la discipline et insuffler une vigueur nouvelle à l'armée, à condition que tes puissance® d© l'Entente soutiennent la Russie en ravitaillant l'armée, en lui fourn.ssant argent ©t munitions. Il déclare qu'en Russie on oonsidère toujours la guerre comme un© affaire nationale et estime qu'il est superflu d'insister sur les sacrifices déjà faits jusqu'ici par '© peuple russe. Il considère l'impérialisme des Pui-ssances Centrales oomme 1© plus grand danger pour la Russie. « La Russie, dit-il, doit combattre contre ogt impérialisme aux côtés de l'En tente. Plus qu'aucune autre nation, elle a souffert dg la guerre qu'elle ne p©ut pourtant terminer sans voir assurées son intégrité et son indépendance. » Pétrograd, 26 nov. — Le dernier document pub'ié par Trotzki est un télégramme secret dans lequel l'ambassadeur russe à Berne communique que quelques gros bonnets de la finance étaient en pourparlers ©n Susse. Les Anglais niaient avoir pris part à cette conférence; néanmoins, un directeur de la Lloyd-bank était arrivé le 22 septembre 1907 à Genève. En ce qui concerne la Russie, on ne savait rien de définitif, on paraissait seulement, avoir convenu d© quelques compensations à accorder aux Puissances Centrales en Orient. Les participante allemands à ta Conférence avaient insisté sur la séparation des provinces baltiques et l'indépendance d© la Finlande. (L'ag. Wolff fait remarquer que rien n'a été confirmé à Berlin de source autorisée en ce qui concerne cette conférence.) Km ia la Presse C'est partout la même chose! — Tandis que la guerre mondiale crée, d'une part, de lamentables misères, il est des gens, dans tous les pays, qui, saus vergogne, font outrageusement bombance et se gavent de^ vins capiteux et d© mets fins, dépensant pour cela des sommes fan. t astiquas, alors qu'aux portes des établissements, où ils célèbrent leurs orgies, de pauvres loqueteux, crevant de faim, tendent d©e mains décharnées dans lesquelles ne tombe que rarou ment un© maigre obole. Nous en trouvons un nouvel exemple, da-ns 1© fait suivant, relaté par la « Westminster Gazette », du 11 courant, où il est dit : « Le correspondant iondonnien de la « L.verpooi Daily Post » adresse à son journal une note relative à des sujets d'un pays allié, qu'il reçut lui-même d'un correspondant: « J'étais.assis, hier soir ,dit ce demi 'r, dans un restaurant renommé, où plus de 300 personnes étaient en train de dîner, eb seule la présence d'officiers en khaki dénotait qu'on était eu guerre, au milieu d© ce déploiement, die luxe. Je doute fort que, parmi les innombrables garçons, il s'en trouvât un de national.té anglaise. Maintenant que les garçons allemands ne sont plus, le garçon est un être indéfinissable, invariablement suisse-allemand ou italien, à en juger par son accent. A part cela, la guerre ne semble êtr© qu'une illusion, tant le fa&t9 et. la chère raffinée s'étale scandaleusement. A un© tabl© vo s'ne ,1a note pour un dîner d© quatre personnes s'éleva à 13 livres sterling 7 shillings, ©t plus tard, je vie, dans le fumo-r, deux individus qui commandaient deux boîtes d© cigares contenant chacune une douzaine d© Havanes, au pr.x de une livre sterling pièce, qu'ils distribuèrent à leurs amis. Il semble incroyable que quelqu'un puisse être aussi outrageusement vulgaire ou criminel, en ces jours que nous traversons, mais malheureusement-, ces extravagances-là peuvent se voir tous les s®rs dans l©s lieux fashicnabks d© la capital©. » FAITS DIVERS A CHARLEROl MEFAITS ET ACCIDENTS AU PAYS DU, CHARLl*ROI. — De notre correspondant, 28 nov. — Chez M. Jules Vërstraeten, égo» ciani, rue de Marclûennes, à Monitigny-ie-iil-leui, on a volé pour plus de 20,000 fr. de marchandises diverses, consistant principalement en lainages et tiasus. — il a été voie la nuit dernière au préjudice de M. Fumii.re-Glinne Anselme, rue eie : Mve'lie, 1 : une vache laitière d© 12 ans ©t un cochon qui a é&é tué sur place et dont la viande a été emportée. LES EPAVES DE LA S AMBRE. _ Dimanche matin on a retiré fies eaux die la S ambre, près dm pont d© Louvain, le cadavre de Des-trée Julienne, née à Meux le 26 avril 1&63, ayant son domicile légal à Marciiienne-au-out, ru© de Monceau-sur-Sambre. ■— Au puits n. 5 des charbonnages de Mar-cinelic-Nord, a Couilleb, un ouvrier, Emile Sehoorefe a été pris sous un éboutemerat et a été tué sur le coup. (M. E.) UN INCENDIE A CUESMES. - De notre correspondant, 28. — Un immense incendie a éclaté dans la nuit de dimanche à la fermé do M. Emile DJhaye, rue Grande. La-grange a été complètement détruite. Cn croit que l'incend e a été provoqué par une étincelle, par suite du battage. Les dégâts sont très importants; on est parvenu à sauver deux chariots chargés de froment. Lee pompiers de Mons et de Jema.ppes, qui s'étaient rendus sur les lieux, sont parvenus à se rendre maîtres d© l'élément destructeur.Le feu a pu être circonscrit et la ferme a- été épargnée. (P. V.) LES TRIBUNAUX A CHARLEROl COUR D'ASSISES DU HAINAUT. - Attentats à la pud'JÀç~ — Marie-Cécile Thomas, épouse Ilippolyte Taeremol, 40 ans, r. du Chemin de fer, 38; Alida-Henriotte Delplancike, épouse Esilo BlaVier, 26 ans, rue dfe Jumet, 30; CJMna Delplancke, 28 ans, épouse d© Maurice-Charles Teruet, rue Saint-Pierre, 88, toutes de Marchienne-au-Pont, soat prévenues d'avoir commis des attentats à la pudeur sur le terril du charbonnage de Mon e eau - B ay©>-mont, à Marchienne-au-Pont. L'acte d'accusation prétend que les accusées s'avisèrent de forcer violemment des jeunes gens et des jeunes filles glanant du charbon comme elles, à des exhibitions indécent s. Ces poursuites tombent sous l'application d© la loi Woeste. La Cour est présidée par M. Nothomb, conseiller à la Cour d'Appal. Ministère public: M. Sav©, substitut du procureur du Roi. Au banc de la défense : Mtres Busue, D iauney et Do&in. La cause ist traitée à hu.s-clos Après réquisitoire et plaidoiries, le jury r&nd après 15 minutes de délibération, un verdict d'acquittement,N approuvé dans 1© public. (P. v.) TRIBUNAL ' CORRECTIONNEL DE MONS. — Victor G., de Ghlin, 2 fois 8 joura et 26 fr., pour délit forestier. — Hector- Del., d'Engies, 17 mo.s, pour vol; Fernand D., d'Eui-gie», 18 mois, pour vol et recel, tous deux avec arrestation immédiate; Paulin© L., d'En, gieg, pour recel, 15 jours ©t 26 fr. -— François Deil,, de Thu! n, pour recel, 1 mo-s et 26 fr. — Norbert D., de Quai< gnon, pour reeel, 2 mois et 50 fr. (P. V.) TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE CHARLEROl. — Audience du 26 : Les vols du ravitaillement de Gouiliet. — Les prévenus sont: M... René, détenu, P... Ernest, B... Fernand., H... Léon et D... Alfred, tous de Couillet. Le 11 mai 1917, M... s'introduisait dans 1© magasin de ravitaillement et volait sept baltes de café die 25 k. chacune. En juin, le mémo individu s'introduisait à nouveau dans le même magasin et volait encore sept baltes de café d© 25 k. et 35 k. de farine. M... a vendu le ciafé à P... à 10 fr. le k.; P... l'a revendu à D... à 14 fr. 50. B... et H... ont servi d'intermédiaires à D... pour écouler 1© café chez différents négociantsf à Gharfcrci et à Sombreffs. L® café volé avait coûté a.u Comité, 5 fr. 1© kilo; dans le commerce il se vendait en mai 40 fr. 1© kilo; en juin 65 fr. A l'audience, il est révélé que D..., marchand 'de vélos ot de machines à coudre, faisait le trafic depuis la guerre et que c'était à son domicile que se concentraient l©s marchandises hétérogènes. Le premier est condamné à 18 mois; le 2me à 7 mo.s, avec arrestation immédiate; le 3m© à 5 mois, 100 fr. avec sursis; le 4m© est acquitté; le 5me récolte 6 mois, 100 fr. M..., P..., B... et D... à 175 des frais. Le premier paiera à la parti© civile, 1,625 fr., plus 18 fr. 20; 1© 2me, 585 fr.; le 3me„ 500 fr.; le 5me, 585 fr. (M. E.). JURISPRUDENCE DE GUERRE. — Pour tes femmes de soUlats. — Rappelons qu une loi du 4 août 1914 interdit toute poursuite en matière civile cru commerciale, conta© les citoyens présents aous les drapeaux. Le texte dé la loi, d'après la plupart des auteurs, rue laiisss place à aucune distinction ni exception. Il ne permet pas même les procédures conservatoires ou provisoires. Tout devra se régler après la guene. Au point de vue du bail, par exemple, dit M. l'avocat L. Namèche, le citoyen sous les drap-eaux ne peut être assigné en payement des loyers, ni en résiliât,on de bail pour défaut de paiement, ni en expulsion par suite de non-paiement ou même d'expiration du bad. On ne peut non plus assigner son épous© aux mêmes fins. De plus, l'épouse du soldat, défenderesse, ue peut être autorisés par le juge à ester e11 justice, cette autopisat.cn ne pouvant ©tre accordée que si ©lie est assignée conjointement avec son mari, c© qu© la, loi du 4 août 1914 interdit. En effet, l'épous©, même non oommune eu biens, ne peut êtr© assignée personnellement sans que te mari soit ass gné conjointement avec elle, dit le Code Civil en son article 215. 11 s'ensuit qu'aucun© action civil© ou commerciale ne pourra être dirigée contre eile. Par conséquent, si elle occupe, même en vertu d'un bail contracté par elle personnellement, une maison ou un appartement, aucune action contre elle du chef de s©s obligations, pas même d'actipn en dé-guerpissement à fin de bail ne e©ra r©cevabk. Cette conséquence est logique lorsqu'il s'agit d'une femme commune en biens, puisque c© n'est que comme mandataire tacite du mari qu'elle a pu contracter et que ce contrat a pu engager la communauté contre laquelle aucune action ne peut être intenté© qu'en mettant le mari en cause. Mais ©lie reste vraie même quand la femme est séparée de biens, puisqu'elle reste incapable d'ester seul© en justice.Lorsque 1© bail viemt à expiration et qu'il n'y a pas tacit© reconduction, le bailleur voulant reprendre la chose louée, c'est sans titre ni droit que le preneur persiste à occuper l'immeuble. Néanmoins, même dans c© cas, il sera impose ble au bailleur de faire expulser ea locataire épouse d© militaire sous les armes, puisqu'il est impossible de l'assigner sans mettre son mari en cause, ce que la loi interdit. Il s'ensuit que si un locataire principal est expulsé après résiliation, le sous-locataire femme d© mil taire sous tes armes, dont le bail est, par le fait même également résilié, ne peut être poursuivie en déguerpiseemOnt, Il y aurait évidemment voie de fait si on l'expulsait de force, ou s; on s'oppos.it à sa rentrée dans la maison louée, et elle aurait droit à des dommages-intérêts contre l'auteur de c©tt© violence. La jurisprudence, en général, est conforme à cette doctrine. A la vérité, certains tribunaux ont cru pouvoir autoriser la femme de soldat défenderesse à ester en justice, ma's ils n'ont ordonné à son égard que des mesures provisoires, telles qu'une sisiie-gagea-ie, qu'ils n© pourraient évidemment transformer en saisie-exécution. Encore un© fois, toutes ces situations ne pourront sie régler définitivement qu'à la paix. l—a—BBO—I1 IIHIM.1'1— ■ 62 FEUILLETON DU BRUXELLOIS. Mes Pontons NEUF ANNEES DE CAPTIVITE PAR Louis GARNERAY f— Quoi ! vous ne me remettez pas, s'ocria-t. il; c'est donc cela... Je me disais aussi : i'iens, mon lieutenant n'a pas l'air satisfait du tout de me voir... et ça me chiffonnait. Au fait, en y réfléchissant, voilà neuf ans qu© nous ne nous sommes pas trouvés ensemble !... Or, de seize à vingt ans un homme chang© joliment... Eh bien, y êtes-vous, à présent? — Nullement, mon ami; j'ai beau vous examiner, vous ne me rappelez aucun souvenir. — Quoi ! vous avez oublié la Boris, le capitaine dard, la révolte des morioauds, notre naufrage, les amis Combaleau, Périn, Ducas-fsa et moi', Fignolet, le novice Fignolet? — Fignolet, m'écriai-j©, en regardant avec un étomnement. profond le robuste et athléti-qti© matelot que j'avais devant les- yeux; quoi, tu es Fignolet? — Eh! oui donc, lieutenant, c'est moi... tout "De qu'il y a de plus moi... Ah! dame, j'avoue que j'ai pas mal grossi et grandi... l'appétit est toujours bon... — Vraiment, Fignolet, te présence à bord clii Pégase rce semble un rêve; je n© puis en croire le témoignage de m©s yeux... car, en effet, à présent, je te reconnais très bien... v.wiuww.?im.t.misscax*iz!asvmimem _ ^ — Mon Di©u! lieutenant, ma préssnce ici n'a rien de bien extraordinaire. Pincé, il y a deux ans,par une frégate anglaise,j'ai été conduit d'abor sur un ponton; puis, ensuite, envoyé oomme homme d© bonne volonté et en qualité de sous-aide, sur le Pégase... Oui, j© sais ce qus vous allez m© dire: que tes croque-niorts, oomme on nous appelle, n© sont pas très estimés... Que voulez-vous? je mourais de faim, et l'on me promit que si je consgnt.iis à devenir employé de l'hôpital, on me triple." rait ma ration. Naturellement, j'ai dû accepter...— Et tu as bien fait, Fignolet, car sans toi je serais mort. — Oh ! vous n'ête6 pas encore hors de danger, lieutenant. Faut pas chanter victoire d'à,, vance. — Je t'assure qu'à une extrême faiblesse près, je me trouve tout à fait bien. — Oh ! quant à ce qui est de votre état intérieur, ça va ! C© que je crains pour vous, c'est que vous ne puissiez résister à la- diète rigeu-reu à laquelle vous allez être a présent soumis. Si cependant vous voûtez me jur©r d'être prudent et de n© pas vous laisser pincer, je pourrais bien vous venir en aide... — Je t© jure tout ce que tu voudras, Fignolet.— C'est bon ! alors je vous remettrai tous tes jours un© part de ma ration; de cette façon, avant deux semaines vous pourrez vous lever. En effet., te bon et excellent Fignolet m'apportait te soir même une petite tasse de bouillon qui m procura une nuit de calme profond. Pendant les deux ou trois jours qui suivi rent, ma convalescence fit de rapides progrès, et je me mis à observer ce qui se passait autour de moi. La première chose, cela va s hs dire, qui attira mon attention, furent m©s voisins.A ma gauche était un pauvre soldat horri-btemen atteint par te fiêau; à ma droite un matelot qui se mourait. Ce voisinage peu récréatif n'était. guère de' nature à me donner des idées riantes. Le lendemain même du jour d© ma conversation avec Fignolet, mon voisin de droite sue comba à la violence de la maladie et à l'inopportunité d s remèdes c^ui lui furent adm'nis-trés;tes infirmiers anglais s'empressèrent d'emporter son cadavre dans la- cabine aux morts, s tuée scr le pont. XVII Philanthropie des infirmiers. — Fignolet se couvre de gloire. — Le docteur Tancret. — M. de Bonnvfoitx, officier de la Belle Poule. — Partialité motivée du cap'tuine T... Le soir même d© ce jour, je nié tournais et me retournais en vain dans mon lit sans pouvoir parvenir à m'endormir, lorsque mes yeux, en se portant machinalement vers 1© lit du malade situé à ma gauche, furent frappés par une vive lueur. Je regardai avec plus d'attention, et je n© tardai pas à me convaincre que cette lueur était produite par le se nti liera en t que projetait un diamant enchâssé dans une bague que 1e malade portait au doigt de * la main droite, pendant '© long de son lit. En effet, ce maladie, soldat de l'armée d'Es. ■Dagno, avait, ainsi que beaucoup de geg cama rades, rapporte des bijoux provenant... ma foi, provenant dos hasards de la .guerre. Ayant enfin réuss. à vaincre mon meomni©, j'étais parvenu à m'endormir, lorsque le bruit produit par une . conversation qui avait lieu presque contre mon oreille, me réveilla à moite.Bientôt, cependant, les paroles que j'entendis prononcer me parurent si singulières, qu'elles excitèrent tout© mon attention. Toute-fo's, si j!euvrais mes oreilles toutes grandes, j'eus soin d' garder mes yeux fermés et de faire semblant de dormir. La conversation que je vais rapporter avait lieu entre deux infirmiers ang'.ais. — Dis donc, Snow, j'ai beau tir©(r sur la bague, elle ne vient pas... ce ohten d©'Français, en laissant pendr© sa main hors du lit, a attiré le sang à ses doigts qui se sont gonflés. Comment faire? — My gudl que le d.able confonde l'animal ! laisse-lui sa bague, nous la prendrons après sa mort. — Si on nous la laisse, ce qui est p©u probable... Une belle affaire que nous allons manquer là. —Indeed! une bell© affaire! Ce gr©din, qui cet au plus bas, ne passera peut-être pas la nuit. — Nom, il ne la passera pas! Et pour quelques heures de vie qui lui restent à peine, il nous fera perdre cette magnifique occasion : c'est à se briser la tête de désespoir... Dis donc, Snow, une idée!... Je pense à présent, moi, que oe malade est mort !... (A suivre.7 | ; La Semaine agricole s LA FUMURE AU VERGER (Correspondance particulière du Bruxellois.) Indiquer les doses d'engrais nécessaires aux J arbréB fruitiers n'est guère possible, car cea ' doses varient d'après l'âge des arbres, leur» ' dimens.ons, leurs récoltes antérieures, leur L plus ou moins grande productivité, etc.; la na-' tur© et la composition chimique du sol influent) aussi sur tes formules de fumures à donner. On t peut cependant établir une règle plus ou 1 mo.ns fixe si l'on se base sur la superficie occupée par les racines de l'arbre. Cette suparfi-J cio dépasse toujours celle du cerc-e ayant,pour diamètr un© ligne droite limité par las v©rti-: oales abaissées d©s grandes branches latérales. 1 Si on veut connaître la sup_rf.ci© à fumer, on ajoute encore, selon la grandeur de l'arbre 1 à 3 mètres à ce dernier diamètre pour tes racines qui le dépassent et on considéré e© nombre 1 comme diamètre d'une circonférence dont la surface du cercle est facile à calculer. La surface occupée par le système radicellaire étant ' déterminée, on donne par mètre curé : Phosphate basique 80 à 100 grammes en automne ou ©n hiver, kaïnite la même dose que ' le phosphat© basique ©t à la même époque, ni-l' trate de soude ou sulfate d'ammoniaque 20 à 30 grammes au réveil de ia végétation. Dans les vergers et tes plantations d'ensemble, on donnera par Ha : scories basiques 1,000 à 1,200 k.; kaïn.te 1,000 à 1,200 k.; nitrate d© ' soude 300 à 400 kilogrammes. Si 1© sol n'est pas enherbé, ces fertilisants ! seront incorporés à la ccuch© superficielle pac ! un hersage. La. chaux ©t l'acide phesphoriqu© des scories - agissent d.récite.rmvut sur la production des fruits et évitent 'a coulure des Leurs. Ces deux éléments rendent- le bois dur et exeroent une heureuse influence sur le développement d©B fruits. La potasse et la magnésie de la kaïnite donnent surtout aux fruits l©ur arôme et leur 1 parfum, développent les racines, ont un© ao-1 tien eff.cace sur la végétation et enrayent tes maladies eryptemag queset parasitair s. Lapa. tasse rond également les tuesua ligneux piua consistants, de sorte qu'ils résistent mieux à la 1 gelé©. L'azote favor.se tes productions folia-' ctées ©t. ligneuses, fait verdir les feuilles et gros-; sir les fruits. Il arrive que tes résultats des fumures sur arbres fruitiers ne sont pas toujours app.r>nts * de suite; leur applicat.on doit s'échelonner sur plusieurs années, mais c© qui est certain, c'est ; que nous avons tout avantage à so.gner la fer-i 1 tilisation rationnelle de nos plantat.Ons frui- * tières. En agissant ainsi, nous profilons d© la richesse naturelle de nos sols, nous contribuons à l'accroissement de la production national© ©b ; nous augmentons la fortune du pays. , Alfred Gourmet, à Rochefort, INFORMATIONS FINANCIERES i BU UUSE OFFICIEUSE OE Les cours du jour. ■» Mercredi 28 novembre i Rentes et lots de villes. — Belge, 3 p. c., > 72.75; Trésor, 4 p. c., 101.75; Anvers 1903, 70.50; id., 1887, 87.50; Bruxelles 1905, 73; id. > 1902, 88 ; Lége 1897, 66.50; id. 1905, 67.25; G and 1896, 67.25. Banques. — Banque Bruxelles, 940; Crédit! Anversois, 417.50; Outremer cap., 732.50. Chemins d ' fer.s et Tramw :ys. — Bilbao cap., 127.50; Espag. Eteotr. div., 70; id. cap., 152.50; Grands Lacs, 327 50; Madrid Espagne ord., 149.25; Rosario cap., 85; Tientsin cap., 1350. Métallurgie.-— At. de la Bifsme, ord., 140; At. Thir.an, 275; Baume (Lam.), 249; Mar» pent, cap., 1217.50; Email Gosselies, cap., 138.75; Energie, f., 37. Mines. — Baoca-res, 119.50; M-in('s d'or Ans. tral., cap., 190; Nitrates cap., 127; id. div., 47.50; Rouina, 365; Nébida, 638.75; Prcduc-tora É, 113.50; Austro Belges, 380. Chai b 'nuages. — Anderlucs', 1120; Bois d'A-vroy, 890: Centre Donetz, 142.50; Grand Con-ty, 702.50; Rainant f., 315; Houillères Unies, 978.75; Laura cap., 1800; ,d. div., 1347.50; Ma.r-cinelle Nord, 632.50; Trieu, 1450; Sacré M ad arme, 2375; Strépy Bracq., 2290; Willem. Sophia, 2190, 2210. Valeurs co'imides. — Bel go Ka.t'an.ga, div., 105; id. cap., 120; Culture Java, 227.50, 232.50; Com. et Mines Congo, div., 49.25; Comptofr Congo, part-., 54; Géomme, 915; Hévéa, 217.50, 222.50; Kassai, 85; Katanga, 3717.50, 3675; Sennah Rubber, 81, 79; Simkat, div., 645, 635; id. cap., 126.25; Soenghei Lippoet, 565, 567.50; Sélangor, 600, 605; Zuid Préanger, 235, 237.50. Valeurs diverses. — Sucreries St-Jean cap.^ i 141.25; id. fond., 222.50, 227.50; Sucreries Européennes, cap., 88.50; id. fond., 72.75; Flori-d.enne, cap., 464; id. fond., 291.25; Pétrole^ Borislaw cap., 75; id. div., 302.50; Pétroles Grosnyi, pr., 2846; id. ord., 2550; Pétrole^ Tustanow, cap., 85; id. f., 130; Pétroles Nafta, div., 278.25, Belgo Gann. Pulp., part., 455; Ex. pkbifs Favier, 123. V .leurs é ranger "s. — Barcelona, 118.25; Cie Agr. Egypte, cap., 328.75; id. div., 273.75; id. pr., 365; Dyle Bacalan ord., 1165; HéHopolis, H cap., 160; Lujar, 740; Métal Ru.sso Belge, 1520; Mexico Tram, 309.25; Port Para, pr.,- ■ 107.50; Taganrog, 390; Burbaeh, act., 2170; Rumelange, 1885. H "TvTs DE SOCIËiES """" I ■ . " H Cie des Métaux OverpeH-Lommel Société anonyme. — Siège social . O^fcRPtLT. AVIS Messieurs tes actionnaires sont informés que H ! le dividende de l'exercice 1916-1917, fixé à 30 H fr. par action de cap ta 1 et fr. 17.50 par action H 1 d© jouissance, est payable à partir du 1er déc^m. bre prochain contre remise du coupon n" 4. A Overpelt : au siège social. , A Bruxelles: chez MM. F. M. Philippson I et Cie et chez MM. Cassel et Co. A Liège : à la Banque Liégeoisç. 1 A IIjsicI{ .• à la Banque Centrale du Liin- H bourg. " A Fran cfort-sur-Mein • chez MM. B©er, H Sondheimer et Cie et chez MM. Gebruder H Sulzbach. H ' A Lipin.e ; à la Schlesische AktiengeseU- H ' schaft fur Bergbau und Zinkhuttenbatrieb. H 620 L'administrateur-délégué, J. SCHULTE. H m —— i i ■■ i ■ »»—— mu . l U V ?t»^/ ■•*. v'/vai/o r « H L£ BRUXELLOIS

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Dit item is een uitgave in de reeks Le bruxellois: journal quotidien indépendant behorende tot de categorie Gecensureerde pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1914 tot 1918.

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